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[RP] L'obscur par le plus obscur.

Tigist
    ♫♪


    Aux nobles, les seings et la cire de bonne facture, aux brigands, les parchemins d'occasions et les fusains rongés par le temps.
    Pourtant, les mains fines qui tiennent le fusain ont été plus nobles que celles tâchées de bien des bourgeois ennoblis.

    Assise en tailleur sur un rocher, l'éthiopienne observe en contrebas le soleil baisser sur la ville qui s'étend et la flèche du lieu de culte qui joue avec la brume automnale. A ses côtés, l'enfançon s'émerveille d'une pousse tardive qui ne saurait pas encore que l'hiver vient.
    Vous êtes du même sang, Tigist. Barbares pour certains, sauvages pour ton époux, mais pas faits pour cette civilisation et toutes les folies qu'ils commettent, et auxquelles tu as participé. Tu as fui la folie et te voilà reprise dans ses serres, et ton fils avec toi.

    Le jour a vu l'arrivée de la troupe, mais point de gaieté dans l'âme de la jeune mère, il y a son ventre qui se tend sous les coups réguliers, et ses bras qui lui pèsent de porter l'aîné. La marche, encore et encore. C'est une femme aux traits tirés que le coursier a trouvé pour lui remettre une lettre qui aurait pu lui arracher un sourire si elle ne l'avait lu et n'avait pas tout à fait lu entre les lignes.
    Perchée sur les hauteurs, elle a repris son habitude, celle qu'elles partagent toutes les deux avec Lilith.

    Tu pourrais penser à toi, tout de même. A cet enfant qui détend ton sein, qui commence doucement à t'écraser les reins ou à celui qui prend ton énergie chaque jour, à ces charges et responsabilités, mais non, tu penses à d'autres, à leur confort. Qu'as-tu dit à ce jeune noble que tu as croisé hier ? Que tu prenais soin des cœurs. Et le tien ? Et ton âme ?

    Le fusain est tiré par une petite main et l'attention se tourne sur cette face chérie, ce petit nez fin, cet air affirmé et l'émeraude de son père. Comment ne pas sourire face à pareil spectacle ? Est-ce cela être mère ? Etre écrasée par le chagrin et le désespoir et sourire tout de même parce que l'amour existe. Par habitude, elle soulève du sol son fils pour l'asseoir sur sa cuisse, tandis qu'elle essaie de rassembler ses idées pour les écrire sur ce papier vierge.


    Citation:
    Tenaa isteling Berhan,

    Nous n'avons pas eu le temps de nous nous voir ces derniers jours, je me demande comment tu vas, je n'ai pas su trouver la réponse dans mon cœur. Il me pèse terriblement.
    Tu avais parlé des ténèbres qui t'étreignaient, mais je n'avais pas songé qu'elles pourraient peser sur mon âme aussi.. Qu'avons-nous fait ?
    J'ai fui un homme qui n'avait aucun scrupule à blesser des enfants, et nous voilà à en fréquenter d'autres qui ne valent pas mieux.
    J'aimerais te demander l'autorisation de rester dans les montagnes, mais cela voudrait dire que tu pourrais me l'interdire et je n'ai pas envie de prendre ce risque.
    Te rappelles-tu les geladas de mon enfance ? Ce n'était pas si horrible à cette époque et la neige n'avait pas été tâchée de sang alors. Si je monte assez haut, peut-être que Menelik verra de la neige. Lui qui est né dans les sommets, ne doit pas s'en rappeler.

    Je crains que Dieu ne me pardonne pas et je n'ai pas vu ma reine en songe depuis des jours. Nous avons érigé la pire prison qui soit, je n'arrive pas à en extirper mon esprit, et les geôles du Comminges me semblent moins malveillantes que celles qui menacent de m'étouffer dans mes songes.
    Ton fils a cueilli cette fleur. Garde-la avec toi, je t'offre un peu de sa lumière.

    T.


    Nul besoin de lire les mots, elle les a soupesés chacun plusieurs fois avant de les tracer, et celui qui voudrait les lire, devrait être en mesure de parler italien autant qu'amharique tant les deux époux sont capables de passer d'une langue à l'autre.

    La petite main se lève pour toucher la joue maternelle et désigner le ciel.


    « Kobobe ! 
    - Awo, fikré .. Kobobe. 
    »*


    Là-haut où Leur Père à tous juge leurs actes, les guides du ciel s'allument et une larme trace son chemin sur la joue d'ébène.
    Pourquoi n'as-tu pas vu les signes plus tôt Tigist ? Le piège s'est refermé sur toi et tes carreaux n'auront rien pu faire pour empêcher cela.

    --------------
    * L'étoile !
    - Oui, mon amour.. L'étoile.

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♫ En bonne gestionnaire, Je compte mes amis sur quelques doigts, les ennemis que j'ai sur les bras.













Gabriele.
    « Quand tes douces illusions se prennent un pain dans la gueule, ça fait mal, putain. »


Qui a dit que les contes de fée des « vilains » finissent bien ? Celui-ci a pourtant débuté sur les chapeaux de vie. La volonté de vouloir créer quelque chose de nouveau, de fort, pour redonner au nom des Corleone son prestige d'antan, ou du moins s'en rapprocher. Lier les gens entre eux, pour faire naître ce qui a tant manqué auparavant.
Faire vivre est épuisant, et quand j'aurais compris que c'est impossible...Il y aura du progrès. Pour l'instant, j'y crois encore. Malgré ceux qui sont restés en arrière, les disparus, les fantômes, j'y crois encore. Plus loin que les échecs. Celui de la nuit dernière y compris. Nous aurons tenté notre chance, impliquant par le fait de perdre peut-être. Nous avons perdu : C'est le jeu.
Dans l'immédiat, ce n'est pas tant ce qui m'inquiète. Depuis la décision de séparer les groupes, je n'ai cessé de me ronger les sangs pour la mère de mes enfants. Enceinte, parfois si fragile dans son cœur, la Noire m'a fait parvenir un écrit qui, loin de me rassurer, a accentué mes craintes : elle va mal.
La distance ne nous réussit pas. A croire qu'à chaque fois que nous sommes séparés, l'équilibre est rompu, et le funambule se casse la gueule sans filet de sécurité. Le souvenir d'une certaine nuit à Bordeaux en tête, je prends la plume pour tenter d'apaiser les angoisses de la mère présente et à venir.


Citation:
Regina mia,

    Les ténèbres sont ce qu'elles sont. Souviens-toi toutefois qu'il n'y a pas d'ombre sans lumière. Souviens-toi les contes et les récits qui ont peuplé nos nuits. Qui parle de faire du mal à des enfants ? Ces gens, ces hommes et ces femmes avec qui nous faisons alliance sont effectivement des personnes avec bien moins de scrupules que nous pouvons en avoir, mais souviens-toi : même si je n'ai pas vraiment confiance, ils m'ont donné leur parole que rien ne serait fait aux nôtres.
    Mais explique-moi, si cela te paraît si insurmontable aujourd'hui, pourquoi ne pas m'avoir stoppé dans ma lancée lorsque je t'ai confié mes doutes sur le projet ? Tes mots sentent le regret. Pourtant, il n'est pas trop tard. Lorsque nous en aurons fini avec ces plans-ci, nous pourrions partir en montagne, et y rester jusqu'à la naissance de notre enfant, si c'est ton souh...


Interrompu par l'arrivée d'un coursier tremblotant. La Pique a encore dû le traumatiser. De toute façon, il n'y a aucun mystère au changement journalier de la personne qui ramène le courrier. Le regard se plise à la lecture des premières lignes, avant que les sourcils ne se froncent tout à fait.
Trahis. On nous a balancé en pâture aux armées qui nous entourent. Pas « on », mais « T. ». L'esprit fait le lien, le terrible lien que j'aurais préféré ne jamais avoir à faire. Et si...
Si c'était Tigist qui avait fait ça ? Improbable supposition, qui collerait pourtant si bien avec le courrier reçu. Le doute qui étreint l'esprit, c'est vraiment le pire poison qui soit.
Il faut le lever immédiatement.


Citation:
    Je viens de recevoir un courrier. Nous avons été trahis. Quelqu'un nous a vendu, et nous expose à être interceptés par des armées, en plus de subir les représailles de nos alliés d'aujourd'hui, qui pourraient bien devenir nos ennemis de demain. Tigist... Cette personne, son prénom commencerait par un « T ». Je n'ose croire que ce soit toi qui ai pu trahir les tiens. Mais je te prie de lever cette inconnue, dis-moi que ce n'est pas toi. Dis-moi la vérité.


Ton époux.

La lettre transmise, me voilà à cogiter, à l'écart du monde. La fleur de mon fils dans le creux de la main, je songe à une façon de tirer les miens de ce pétrin, le cœur partagé par les sentiments paradoxaux qui s'opposent de la façon la plus brutale qui soit.

Ca y est, la migraine est là.

_________________

Pour toute réclamation, merci de vous adresser à LJD Tigist
Tigist


    La veille, elle a confié ses doutes à Alaen. Le brun est devenu par la force des choses, un ami et un allié. La simplicité de son jugement jouant pour beaucoup.
    « Tu es compliquée à vivre Tigist. »

    L’est-elle vraiment ? Il y a ce courrier dans les plis de sa besace qui la brûle et auquel, elle a donné une réponse qui partira au matin. Sur la route, l’Ethiopienne réfléchit aux mots qu’elle a répondu à son époux, aucun ne lui semblait convenir pour expliquer son choix, et les lieues passent qui lui font apparaître toute l’horreur du geste commis sans qu’elle ne veuille toutefois en démordre.
    « Il n’y a pas de bonne décision, Al. »

    Elle a laissé sa monture à Saint Bertrand de Comminges et a fui la ville de nuit, son fils sur la hanche et son maigre bagage sur l’épaule. La nuit, tous les chats sont gris et les éthiopiens passent inaperçus sauf s’ils sourient. Mais Tigist, tu ne souriras pas aujourd’hui.
    Aujourd’hui, tu as trahi un serment, tu as trahi ta famille avant même de trahir une alliance. Tu as eu le temps sur la route d’imaginer les corps de Maria, Leone ou Gabriele passés par le fil de l’épée des armées armagnacaises à cause de ton courrier.

    Quand l’aube se lève tout à fait sur Clarens et que les métayers s’en vont aux champs la dépassant avec des regards curieux, elle n’a pas la superbe de la noire amante de Salomon. La première impression est rarement la bonne et les gens du Castel-Vilar doivent se demander ce qu’il a pris à leur seigneur d’ouvrir les portes à cette femme au teint sombre et à la mise poussiéreuse. On les accueille toutefois, et sans mot dire, sa progéniture et elle.
    Une couche aux draps propres, une chambre fermée et pour la première fois, les murs qui s'élèvent entre elle et l'extérieur lui sont un réconfort qu'elle ne saurait envisager. Il y a en Armagnac et Comminges plus d'un homme qui pourrait vouloir sa tête, et les épaisses pierres qui empêchent le soleil et la chaleur d'entrer forment un bouclier entre le poison de la vengeance et la vie de son fils.

    Après la nuit à regarder par dessus son épaule, à marcher pour couvrir la distance entre la peur et la sécurité, l'Ethiopienne se glisse enfin dans les draps promis, son fils contre son coeur et cet autre qui grandit en elle. Mais elle ne dormira pas, comment pourrait-elle dormir alors qu'elle imagine le Corleone parcourir les quelques mots qu'elle a daigné lui offrir en guise d'explications.
    Elle ne dort pas, non. Elle veille.

    Citation:
    Berhan,

    Les étoiles et la Nature ont bien des choses à nous apprendre. Une louve ne laisserait pas son propre mâle mettre la vie de ses petits en péril.
    Il faut être mère pour comprendre cela.
    Ma liberté et la vie de Menelik contre vos manigances, cela ne pesait pas lourd sur la balance. Tes fils vont bien, ils sont en sécurité, plus qu'ils ne l'ont été jusqu'à présent.
    Sauve Maria et Leone de cet endroit. Partez.

    T.

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♫ En bonne gestionnaire, Je compte mes amis sur quelques doigts, les ennemis que j'ai sur les bras.
Gabriele.
    « Usé par l'ironie
    Qui tua ma jeunesse
    Usé par la comédie
    Usé par les promesses » - Damien Saez


La pièce est sans dessus-dessous, comme l'esprit qui est responsable du carnage. Prostré dans un coin, les larmes et la rage plein l'âme, l'animal a pris le dessus sur l'homme. Ange déchu mon cul, tout ça n'est que foutaises. La vie comme vaste fumisterie. On vous a parlé de l'équilibriste, et du fil ? Le voici tranché net au-dessus du vide, et le pauvre funambule qui s'écrase au fond du gouffre.
La chute est horriblement longue, affreusement agonisante. Si l'ange avait encore eu ses ailes, peut-être aurait-il pu s'élever au-dessus de ce vide tellement attrayant. Mais il y plonge, tête la première, pour s'abîmer dans cet océan de noir sans sourire, sans la moindre parcelle de lumière.
Las. Je suis là. Au milieu d'une tempête digne des plus violents ouragans, et tout ce qui faisait mes certitudes vient de voler en éclats. Plus de repères, plus d'espoirs, avec la simple conviction que ce monde n'a plus aucun sens pour m'habiller le cœur.

Le regard fou, incrédule, je continue de parcourir encore et encore les pauvres lignes envoyées pour daigner m'informer. Tu as vendu nos vies pour les tiennes. Ta famille pour ton sang. Ta propre fille si souvent clamée comme tienne. Le seul homme à qui tu confies ta vie.
Dire que j'aurais donné la mienne, pour la tienne. C'est peut-être bien ce qui adviendra, finalement. Tu as craché sur tout ce qui nous représente, notre passé, notre présent, et notre avenir. Et si tout brûle...Il ne restera plus rien. Rien que les débris calcinés d'un amour jeté au brasier. Toutes les promesses que tu as pu faire, tous les serments que tu as prononcé, chacune de tes paroles ne sont plus qu'acides à mon âme.
Entre mes mains tâchées de sang, les fumées de nos liens qui s'évaporent. Tu nous as abandonné. Tu nous as vendu. Tu es partie et tu m'as pris mes enfants, toi qui critiquais si vertement Daeneryss pour cela...Voilà que tu t'abaisses à pire encore.
Une nouvelle fois, un meuble vole dans la pièce. Je me redresse, abasourdi par la rage. La violence transpire d'avoir été malmené. Je me réfugie dans la haine, et lui dédie ce qui reste de ce corps hagard. Les mots sont écrits avec toute la hargne qui m'anime. Tu m'as tout pris une fois de trop, et je suis bien incapable de transcrire avec les mots ce que mon cœur voudrait te hurler, combien j'aimerais t'étrangler pour ce que tu viens de faire, et combien je t'aime, putain, comme je te hais de me laisser seul dans ce monde bien trop grand quand tu n'es pas là pour le canaliser dans l'ambre de ton regard.


Citation:
T.

    Je ne pardonne pas. Tu as trahi tout ce que nous avons construit. Tu as détruit nos vies. Et voilà que je passe pour un traître. Tu craches sur mon nom et humilies ma famille dont je pensais que tu faisais partie. La vérité, la voici : Tu préfères ton sang à ton mari et ses bâtards. Je ne suis pas une mère, je ne peux pas comprendre, mais il y avait d'autres solutions. Tu as fait ton choix en nous condamnant. Je n'aurais jamais trahi ma famille.
    J'ai donné ma parole. Je la respecterai.


Adieu,
Corleone.


Le courrier est plié, prêt à être envoyé. Un autre est rédigé à la va-vite.

Citation:
Désidératum,

    Je n'ai pas d'excuse. Je n'ai d'autre chose à te dire que celle-ci : Je ne savais pas.
    C'est ma femme qui a donné les informations, préférant vendre les siens pour sauver sa peau et celle de mon fils. Je ne sais pas exactement ce qu'elle a dit, je ne sais pas à qui elle l'a dit, mais je sais que ça a été dit. Elle est partie, je ne sais où.

    Je comprendrais si tu décides de ne pas poursuivre la collaboration. Si ça peut servir de dédommagement, je te laisse nos parts pour les deux prises passées. Quant à Tigist...J'en fais mon affaire. Et puisque tu me dois encore un service, c'est celui-ci : Ne lance pas tes hommes à ses trousses.


Gabriele C.
Tigist


    Bien sûr que le sommeil l'a gagnée au bout d'un moment. Pour qui a côtoyé Tigist, une nuit entière sans dormir n'est pas chose anormale, toutefois les horaires de sommeil de la jeune femme sont souvent décousues. Et c'est quand les cloches du repas ont sonné qu'elle s'est assoupie d'un sommeil troublé par les cauchemars, les cris et le bruit des épées.
    Le réveil pourtant est tout autre, la main de son fils vient tirer sur son corsage, elle qui s'est endormie encore habillée de la route. Le monde peut s'écrouler, l'enfant-roi a faim. Par réflexe, elle tire sur la chemise pour en extraire le globe nourricier et la tête se pose sur l'oreiller.
    Tout pourrait être paisible si l'esprit ne tournait pas à vive allure dans la jolie petite tête.

    Quelques instants de douceur, de paix dans cette chambre inconnue qu'elle apprend à observer, voilà tout ce qui fera office de diversion avant de se lever pour gagner les couloirs.
    Trouver un serviteur, elle les a vus, et il ne faut pas longtemps pour qu'elle trouve une fille en train de glousser avec une autre en l'observant craintive derrière un coin de mur.


    « Pourriez-vous me trouver de quoi écrire à votre maître ? »

    Quatre longues années à vivre dans ce royaume. Quatre longues années à passer d'un endroit à l'autre sans jamais vraiment avoir d'autre chez soi que celui où régnait la sécurité toute relative que lui offraient Maleus et Eikorc.
    « Mon chez moi, c'est à Saumur. C'est là que j'irai si tu n'es plus. »

    Tu n'as pas encore pris le temps de te laver, la poussière colle encore à tes cheveux, à ta peau. Tu exècres tant la saleté, pourquoi te l'infliger Tigist ? Le temps file et tu tentes de le rattraper depuis que tu as fait tomber le dévidoir des conséquences, voilà pourquoi ta peau est sale quand tu t'attelles à rédiger ces courriers qui partiront au plus vite.
    Derrière les meubles en bois massif, l'enfançon de dix-huit mois se cache et rit, et sa mère essaie un sourire convaincant.
    Oui, petit roi, nous allons organiser la plus grande partie de cache-cache du Royaume. Mais chut, pas un bruit où le loup nous attrapera, et s'il nous croque, il nous tuera.

    Une fois fait, elle ouvre la porte, faisant sursauter les jeunes commères d'alors qui manquent de tomber à la renverse. Tu peux sourire, Tigist, tu sais le faire, tu l'as appris pendant des années, et n'est-ce pas toi qui brillait par ton fatalisme dans cette famille, pourquoi cet air si douloureux sur ta face ? Un sourire que diable. Voilà les petites perles qui se dévoilent et égaient cette peau si sombre.


    « Qui veut gagner un peu plus que son quotidien mes toutes belles ? »

    Plus tard, elle aura gagné son bain, obtenant certainement de la considération de la part de la mesnie du Castel-Vilar ou bien plus d'étonnement encore de savoir que même l'eau ne vient pas à bout de cette couleur de peau inhabituelle. Et dans ce bain, alors que l'eau chaude lavera la poussière de la route, et les courbatures des derniers jours, elle pleurera.
    Plus que la lettre écrite au Comte du Couserans, plus que sa dénonciation, la pire trahison qui soit, ce n'est pas d'avoir vendu la vérité à l'ennemi, c'est d'avoir lancé l'homme qu'elle aime sur la piste d'un mensonge en sachant pertinemment que ce mensonge-là le brisera plus assurément que sa trahison n'aura pu le faire.

    Cours après ton ombre, Berhan. Cherche bien, le Royaume est plein de recoins.

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♫ En bonne gestionnaire, Je compte mes amis sur quelques doigts, les ennemis que j'ai sur les bras.
Agneta_maria


Impossible de ne pas être au fait de la présence de l'étrangère au castel. Même sans passer son temps à écouter les commérages, la cosinèra ne pouvait ignorer le comportement anormal des filles de chambre, ni le fait qu'elles aient fait chauffer assez d'eau pour remplir un grand baquet. Le seigneur n'étant pas là, comme trop souvent, et Agneta Maria se chargeant personnellement du bain de l'intendant depuis plusieurs mois, ça ne pouvait signifier qu'une chose : le castel de Clarens accueillait un invité.

Sauf que personne n'avait pris la peine de lui demander de préparer quelque chose. Le sang de la jeune femme n'avait fait qu'un tour à cette idée. Quoi on dédaignait sa cuisine ? Le malotru allait le payer cher quand elle lui mettrait la main dessus !
D'ailleurs elle avait envoyé aussitôt Claude le commis aux nouvelles afin de préparer le menu le plus adapté. A son retour elle avait ouvert de grands yeux.


" Una Dona ? Et avec un mainatọṉ par dessus le marché ? Mais personne ne pense donc à rien dans cette maison ?! La paubret elle doit être afamat. "

Aussitôt dit aussitôt fait, Agneta Maria se met au fourneau, et en peu de temps pose sur un plateau fines tranches de jambon de pays et pain odorant, galettes d'avoine et de miel, sans oublier le pichet de bière qui favorise le lait. Et quelques tartelettes aux pommes et à la cannelle ne seront sans doute pas de trop non plus. Et la voilà qui monte à l'étage avec son festin, et gare à celui qui se trouvera sur sa route.

Sans ralentir, elle frappe à la porte, avant de la pousser avec sa hanche ronde, plateau en main.


" Ah Dona je suis bien marrie de vous servir si tard. C'est qu'ils vous oublieraient si je n'étais pas là ! "

La jeune femme s'immobilise, bouche grande ouverte. C'est que personne ne lui avait dit que la Dona était si noire.
Desideratum_
    [Quelque part dans le Royaume]


La lépreuse était affaiblie, sa maladie gagnée du terrain jour après jour. Elle n’avait pas eu la force de suivre les autres jusqu’à en Armagnac mais cela ne l’empêcher pas de suivre les avancés des batailles jour après jours. Alors qu’elle cuvait avec grâce et sensualité le vin de la veille, la gueule écrasé contre les planche imbibé de vomie de la taverne, un gamin vient la secoué pour lui donner une lettre.
La lépreuse grogna et plissa les yeux pour la déchiffré à travers les fumés d’alcool qui recouvré sa vision d’un léger film blanc.
La lettre commencée par « Ma chère Pique, » et finissait par « En espérant ne pas avoir à ramasser ton cadavre, La Taupe. »
Ce qu’il avait au milieu fit décuver la lépreuse rapidement.
Il avait un problème. Et le problème avait un joli accent chantant.

La plume fut trempé dans l’encre et un premier parchemin fut envoyé. Elle devait savoir et vite. De nombreux autres courriers risquaient de suivre après la réponse à celui-là :




Gabriele,

Bien qu'affaiblit, les Corleones ont encore un nom, une place dans notre monde, mais pour combien de temps ?
Je t'apprécie, et même si nous n’avons pas les mêmes manières de travailler nos collaborations se sont toujours bien passées.
C'est pour cela que je vous laisse le bénéfice du doute.
J'ai reçu un courrier anonyme me disant qu'une dénommée T. parle un peu trop. La suite de notre expédition a été dévoilée. Le plan est compromis.

Tu es le seul à avoir des membres dont le nom commence par T. Je ne veux pas savoir si ces propos sont juste ou non, je ne veux pas savoir qui se cache derrière se T.
Je te demande juste de régler ça toi-même et rapidement.

Ne m'oblige pas à me mêler de vos affaires.

Desideratum


Une chope fut engloutit et un gamin violement recruter pour porter la lettre. La lépreuse ferma un instant les yeux et soupira. La réponse à cette lettre scellera le destin des italiens...

...

Il ne se passa que quelque heure quand la réponse lui parvient. Gabriele avait fait vite en effet. La lettre fut arrachée de la main du gosse et une claque lui vrilla la joue en guise de paiement. Un simple avertissement avant que celui-ci ne lui réclame des pièces.
Le contenu confirma ces craintes. La lettre fut froissée entre son poing. Une réponse rapide fut rédigée.




Gabriele,

Le nom des Corleones ne signifie plus rien à présent.
En plus de ton honneur tu viens de perdre ta réputation.
Tu me demande de régler ma dette en épargnant la vie de ta femme. Sache que le service que je te dois ne vaut pas le prix d’une vie.
Je peux seulement te promettre que je ne lancerai pas mes hommes à ses trousses mais sache que je ne les arrêterais pas non plus s’ils venaient à croisé sa route.
J’ai auprès de moi ce que le royaume possède de plus vil et fourbe, ce serait te bercer d’illusion de croire que je les contrôle.

Néanmoins ta vie sera également épargnée en échange du respect que tu m’as témoigné dans le passé. Ma dette est donc payé, mais la tienne vient de s’ouvrir.

Piques et Corleone n’ont à présent plus rien à se dire.

Estime-toi heureux qu’on vous laisse repartir

Desideratum


Deux autres lettres suivirent rapidement la première :



Tigist,

Ta vie, tu la dois à Gabriele, il vient de prendre ta place sur l’échafaud. Ma dette envers lui est payée. Evite néanmoins de croisé notre chemin.

Desideratum




Piques, Canards, Gredins, Vilains,

Nous avons été trahis par les italiens, à présent leur nom ne vaut plus rien.
Epargnez les, pour le moment, la honte et le déshonneur seront bien moins doux que vos lames.
Rentrons. Ne confondons pas vitesse et précipitation...

Desi


Tigist


    « Croyez-vous vraiment que le caractère d’un père puisse déteindre sur son fils ?
    - Bien sûr. Et sur ses filles ! »


    Le vieux barbu sait-il à quel point ses mots ont sonné juste à l’esprit de l’éthiopienne ?

    Le peigne de bois est passé inlassablement dans l’épaisse chevelure détrempée par le bain qu’elle vient de prendre, à vrai dire, elle n’y fait pas attention, son esprit est ailleurs.
    Gabriele lui avait reproché à de nombreuses reprises de n’être pas tout à fait une Corleone, de ne pas faire partie de cette famille, et pour cause.. Loin du caractère sociable des italiens, la jeune maure avait toujours gardé les séquelles de ses primes attaches.
    Pour vivre heureux, restons dans l’ombre.

    Si son père lui avait appris la terreur, la dissimulation, les anciens de la Zoko lui avaient inculqué le pouvoir de la haine et la maîtrise de celle-ci. La jeune fille terrorisée qu’Eikorc avait sortie d’une cave de Saintes avait laissé la place à une jeune femme patiente et mesurée.

    Elle se doute que ses actes auront des conséquences, elle sait même que son époux aura déjà envoyé un courrier au dernier endroit où on l’a vue, à savoir Saint-Bertrand-de-Comminges, pour l’agonir de menaces ou d’insultes, pour la supplier de revenir ou de lui rendre son fils, mais prendre le risque d'aller au relais de poste de la ville, c'est prendre le risque que l'on retrouve sa trace alors même qu'elle est censée être partie pour l'Anjou. Pourtant, la curiosité la démange.. Et si Maria avait essayé de lui écrire ou Lilith ? Comment accéder à ses lettres sans qu'on apprenne qu'elle est toujours présente.. Voilà la question qui se pose quand la porte s'ouvre sur les rondeurs généreuses de la cuisinière de Clarens.
    Par habitude, l'enfant s'est caché derrière sa mère, et la main qui tenait le peigne est déjà à la recherche de sa dague.

    Tu parles d'un spectacle Tigist, on t'apporte à manger et toi, tu es déjà prête à occire la première personne à passer le pas de la porte. Un instant, la méfiance est encore là, un instant seulement. Ton ventre grogne, ton corps a besoin de ce que l'inconnue apporte. Et elle apporte..


    « Des tartes aux pommes .. Êtes-vous un ange ? »

    La candeur dans la voix laisse transparaître toute l'incrédulité à voir surgir son met préféré alors même que la situation lui paraît inextricable à bien des égards. Le Très-Haut ne l'a finalement peut-être pas abandonné.. La dague est posée avec soin sur la couche et l'éthiopienne sourit avec la sincérité de qui voit une alliée de taille. Pensez-vous .. Agneta a de la nourriture dans les mains, et les activités principales de Tigist consistent à s'entraîner, manger et dormir pour pouvoir s'entraîner.
    Maternelle, la main vient tirer le rejeton de derrière sa cuisse pour le faire voir, et lui faire comprendre que l'intrus dans cette chambre n'a pas l'allure du méchant loup.


    « Je suis désolée de la charge de travail que nous vous ajoutons et .. Est-ce de la bière que je sens ? » Elle ne perd pas le Nord l'alcoolique. « Je n'ai d'autres vêtements que ceux-là.. Pensez-vous que l'une de vos filles de cuisine pourrait mettre à ma disposition une de ses robes ? Je pourrai payer ou vous aider. »

    C'est cela, oui. Propose donc ton aide en cuisine, histoire de faciliter la tâche aux brigands en assassinant toute la mesnie du Castel-Vilar avec un pâté mal cuit. Et établir la liste de tes compétences à cette donzelle-là ne te ferait certainement pas passer pour une jeune femme respectable. Mais Tigist a la vérité, à te voir, tu n'as pas l'air réellement respectable avec ta tenue masculine qui écrase ton ventre, tes tresses détachées qui te font une crinière et tes armes à portée de main.

    Un sourire ? Allez, un sourire !


    « Votre maître est-il bon avec vous ? »

    La question se pose. D'où elle vient, les servants sont des esclaves, mais ici, ils semblent apprécier le travail qu'ils réalisent, ne souffrir d'aucun maux hormis ceux de la vie. Elle a même vu dans la cour des gamins d'écuries s'amuser entre eux sous l'oeil attentif du palefrenier. L'éthiopienne a bien fréquenté des nobles mais jamais dans l'intimité, et servir sans porter de chaînes lui paraît étonnant, qui voudrait le faire ?
    Et si le Comte du Couserans lui confirmera plus tard dans un courrier n'être pas un mauvais seigneur, la langue acérée d'une servante pourrait tout aussi bien lui apprendre la vérité toute crue.

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♫ En bonne gestionnaire, Je compte mes amis sur quelques doigts, les ennemis que j'ai sur les bras.
Gabriele.c
La folie a ceci de destructrice qu'elle dure, dure, et dure encore. Elle n'a de fin que dans le sang et la mort. A voir ce qui allait l'emporter dans le cas présent. Ma rage a été longuement tournée vers les autres, les meurtres ont été nombreux et sanglants, nuit après nuit, dans l'intimité d'une ruelle sombre, ou dans un bouge sordide. Chaque jour un autre endroit, chaque jour d'autres morts, des personnes que personne n'allait regretter.
La seule mission qui a réussi à me garder hors d'une torpeur complète : sortir mes enfants de cette merde. Mettre Leone et Maria a l'abri de ce raz-de-marée provoqué par l'épouse traîtresse. Les sortir de ce péril à tout prix, pour me jeter à corps perdu dans la foule d'émotions et de sentiments paradoxaux qui me submergent. Une fois à Limoges...Tout serait différent. Je les confierai à nos amis, et...Je ne sais pas. Il faudra faire quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais autre chose.

Trouver un sens nouveau à ce qui n'en a plus, ou en finir avec ce simulacre de vie. Elle connaît pourtant mon penchant pour la mort. Si elle le sait, si elle a fait ce choix de m'abandonner, c'est bien qu'elle se doute de ce que le futur me réserve. Elle ne peut pas être si inconsciente, elle ne peut pas penser que tout ira bien. Elle a voulu se débarasser de moi, et les derniers jours me l'ont prouvé plus d'une fois. Mes courriers ne lui parviendront plus.
La drogue dans mes veines m'a donné l'énergie nécessaire à répondre à un courrier laissé trop longtemps en suspend. Et s'il est une chose que je n'ai pas perdu, c'est la haine des promesses non-tenues. Il est donc grand temps de réparer ce non-dit qui risque par trop de laisser croire que les Corleone ne sont que des lâches.


Citation:
Desideratum,

    Tu craches sur les traîtres, mais de tous, tu es la pire. Tu m'as dit ne pas envoyer les Piques aux trousses de ma femme enceinte et de mon fils, et tu fais exactement le contraire, allant même jusqu'à mettre leurs têtes à prix. Pour ton information, mes enfants ne sont pas des bâtards. Pour ton information, qui touchera à un seul de leur cheveux, un seul, entends-moi bien, Desideratum : Celui-là regrettera le jour de sa naissance.
    Tu sais à quel point je sais guérir. Dis-toi que je peux faire bien plus pour faire souffrir. Je deviendrais le démon, et tes sbires regretteront les Enfers lorsque j'en aurais fini avec eux. Crois-moi. Car mes promesses à moi ne sont pas du vent, contrairement aux tiennes.

    Tu as « épargné » ma vie. Sache que je n'épargnerais aucune vie des Piques que je croiserais, je les tuerais tous, jusqu'au dernier, si vous touchez à Tigist ou Menelik. Ta lèpre te semblera un doux souvenir, je te le garantis.
    Maintenant, nous n'avons plus rien à nous dire, tu sais tout ce que tu dois savoir.


Gabriele C.


Voilà. Les mots sont venus noircir le support, pour être envoyés à qui de droit. Si le chantage a été dans les mœurs des derniers jours, aucun remord ne vient m'étreindre à prévenir la Pique. Si quelqu'un doit venger et punir la traîtrise, c'est moi. Et ce ne sont certainement pas mes enfants qui ont quelque chose à voir dans tout ça.
Soudain, une nouvelle bouffée de violence vient m'étreindre, et je reprends le chemin de l'extérieur, de la nuit, pour satisfaire cette nouvelle pulsion. Pour sûr, le confesseur en aurait, des choses à entendre...Encore faudrait-il que j'entre dans une église, autrement que pour y foutre le feu.


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Tigist
♫♪


    « Que font les ombres, petit noble ?
    - Elles disparaissent. »

    Fidèle aux consignes de la comtesse, Tarentio l'avait déposé à la frontière la plus proche pour la conduire dans le Royaume d'Espagne. Frontière ô combien naturelle que les montagnes, et montée sur un des chevaux cédés à Clarens, elle avait pris le chemin tout naturellement, et la nuit venue .. Elle avait fait demi-tour pour gagner Saint-Lizier.
    Tu avais pourtant promis à Zoé que tu ne ferais rien de stupide, et que tu ne reviendrais pas sur ses terres, Tigist, alors comment t'es-tu retrouvée à écrire ces mots et à lui donner rendez-vous ?
    C'est stupide. Tu devais fuir et pourtant, il y avait un goût de cendres, d'inachevé à quitter l'Armagnac comme la voleuse que tu étais quand tu y étais entrée.

    Ce ne sont pas les rayons du soleil qui l'ont tiré de la couche où elle a peu dormi, mais des bruits de pas légers sur le plancher de la chambre d'auberge, l'oreille se tend et un sourire glisse, fugitif sur la lippe sombre alors qu'elle repousse les draps pour s'extraire de la chaleur nocturne et rejoindre l'intrus miniature. Un doigt appliqué sur ses lèvres pour intimer à l'enfant de faire silence et déjà la voilà qui ramasse les affaires ici et là avec la plus grande diligence, essayant de ne pas percevoir la curiosité du fils qui marque un temps d'arrêt sur l'occupant des lieux inhabituel pour lui.
    Si l'exclusivité conjugale des occidentaux lui apparaissait jusqu'alors comme une absurdité, le reflet que lui renvoie l'enfant de son comportement n'est pas flatteur. Ce n'est pas son père, et comment lui en vouloir de ne pas comprendre, puisqu'eux-mêmes n'ont pas compris,

    Rhabillée de pied en cap, l'arbalète en main, et le fils à bras, l'éthiopienne descend les échelons qui ramènent à la pièce commune. Ne pas se retourner, c'est essentiel pour ne pas regretter la fuite.
    Dans l'obscurité relative du jour qui menace de poindre, par habitude, elle vérifie que les sacoches sont accrochées à la selle de l'animal. Des mois, des années à parcourir les routes du royaume de France, et autant d'habitudes..
    L'enfant est arraché du sol pour être glissé dans l'épaisse écharpe passée dans son dos, plus contre son sein, depuis que le cadet prend toute la place. Par dessus, la pelisse et la cape élimée, petite, bossue, recouverte de la tête aux pieds, si elle attire la pitié plutôt que l'attention alors le pari sera gagné.
    Dans les fontes, les carreaux et à la selle l'arbalète est glissée mais pas accrochée pour être saisie à la volée. Et mentalement, elle repasse tout ce qu'elle a du faire ces derniers jours pour partir, sinon sereine, au moins de façon ordonnée. L'ébène ose même prier que la confiance du comte en sa cuisinière soit de bon aloi, sinon c'en est fait du service arraché à son insu au Castel-Vilar.
    L'animal est détaché de l'écurie de l'auberge pour l'entraîner à l'extérieur de la ville et regagner les montagnes à pied, plus pour ralentir encore le moment où il faudra quitter ce comté, que pour soulager l'animal de son poids pour la longue marche qu'il leur reste à faire.

    Et maintenant, Tigist, perchée dans les hauteurs, peux-tu te l'autoriser ? Retourne-toi.
    Cette brume qui joue avec les toits des maisons, le soleil qui se lève et rougeoie à l'horizon, ton cœur pourra-t-il le contenir en un souvenir ? Sauras-tu raconter à ton fils comme l'Armagnac et Comminges était beau, comme il aurait pu être votre havre de paix ?
    Sur l'encolure de la bête, une petite claque pour le motiver à avancer, tant reste à parcourir. 


    « Allons, le roi des glands n'attend pas. »

    Ainsi, venue en France par les mers, l'abyssinienne de la quitter par les montagnes.
    Son père n'avait donc jamais été démenti, gelada est, gelada restera.

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♫ En bonne gestionnaire, Je compte mes amis sur quelques doigts, les ennemis que j'ai sur les bras.
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