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[RP] C'est un beau jour pour partir…

_saphyra_strandhogg_
Saphyra avait reçu une missive des plus douloureuses ces derniers jours, la jeune duchesse qu'elle avait servi quelques temps, Aurégane, s'était donnée la mort.

La brune ne comprenait pas ce geste qui semblait être un geste de désespoir, ou d'une liberté enfin retrouvée, mais mettre fin à sa vie n'est pas une décision prise à la légère, il fallait qu'elle soit au bord du gouffre pour le faire...

Elle avait été témoin de l'acharnement de personnes à son encontre, jamais la bretonne n'avait ressenti autant de violences dans les mots et dans les actes mais cela permettait de faire tomber certains masques.

Le pouvoir...l'avidité du pouvoir.

Elle se rappelle de sa première rencontre avec cette jeune femme en taverne à St Pol et cela quoiqu'en pense ses détracteurs, elle se rappelle d'une femme motivée, joyeuse, pleine d'entrain et surtout amoureuse de sa Bretagne et cela valait plus que tout.

Les vents soufflaient en ce jour maussade, le temps était gris comme les cœurs qui se trouvaient présents en ce jour de funérailles d'Aurégane de Coetlogan.

Saphyra délaissant son armure de sénéchal, se vêtit d'une robe noire de jais accompagnée de l'homme qui partageait maintenant sa vie. Elle serra la main de Keith suivant le cortège qui se rassemblait.

Des visages inconnus pour la plupart mais en ce jour ils avaient tous quelque chose en commun.


Un cœur blessé de la perte d'une enfant de Breizh.
Edwige04
Dans un silence profond,le cortège continua à avancer,jusqu'à ce qu'une silhouette arrive et demande d’arrêter le convois.

Edwige reconnue tout de suite la silhouette...c'était Maël!

Bonjour Edwige, elle m'a écrit pour faire ses adieux, à moi et aux enfants. Je crois qu'il serait bon pour qu'ils puissent faire leur deuil qu'ils puissent lui dire au revoir.

Elle le salua d'un signe de tête avant de lui répondre..

Demat Maël,elle nous a écrit aussi..mais je dois te dire que Carole est méconnaissable ,si les enfants veulent dire au revoir à leur maman,il faudra laisser le drap sur Carole.
Je pense qu'il vaudrait mieux que les enfants garde une bonne image de leur mère,tu ne crois pas?


Edwige vit Saphyra arrivée avec son compagnon,elle leur fit un signe de tête pour les remercier d'être présent en se triste moment.
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Iscambe
Iscambe s'était approchée de son amie Ed, sa pote, son cornichon préféré...
Et elle se tenait maintenant tout près d'elle, un peu en retrait, pour la soutenir moralement dans cette épreuve, s'il en est, de dire au revoir à une personnes chérie, aimée.

Elle ne connaissait pas tout le monde, loin s'en fallait, mais il n'était point besoin de connaître pour communier ensemble, en la mémoire de la chère disparue.


--
Cantemago
Cantemago se tenait aussi là dans le cortège. Il connaissait à peine la duchesse Aurégane, mais était peiné par les conditions de sa mort. Et dire qu'il lui avait parlé rapidement le matin même ! C'était une disparition bien tragique, qui donnait à réfléchir sur les choses qui comptent dans la vie.
Il suivait ainsi en silence.

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Lisaa...
Ils avaient mis du temps avant de revenir sur Treguier....Ils étaient en voyage lorsque la terrible nouvelle était tombée. Aussi, ils ne s'était pas posés de questions, aussitôt Gege et elle avaient décidé de rentrer.

Lisaa n'arrêtait pas de penser à Aure en ce disant que non, ce n'était pas possible, que c'était une mauvaise blague, que lorsqu'ils arriveraient, elle serait là, toujours aussi magnifique et souriante, comme elle l'était toujours. La petite brunette n'était pas une grande amie d'Aure mais elle l'appréciait beaucoup et s'attachait rapidement aux gens qu'elle affectionnait.

Son amie Ed lui avait dit qu'un cortège allait avoir lieu et ils arrivèrent à l'endroit prévu. Elle descendit de cheval et se mit à courir vers Ed. Il y avait du monde mais elle ne voyait pour l'instant que son amie...


Ed... Nous sommes là.... Je... Je... N'y crois pas.... Dis, je peux la voir, une dernière fois s'il te plaît ?

Elle se jeta dans les bras de son amie, les larmes retenues depuis plusieurs jours se mirent à couler sur ses joues, sans pouvoir s'arrêter....
Chevalier_noir
Le Chevalier avait galopé aussi vite qu'il avait pu avec Lisaa pour rentrer en bretagne a l'annonce de la terrible nouvelle.....
Gege descendit de cheval, sa cape noir enroulé autour de son corps, son capuchon lui cachant tout le visage, il apercut Edwige, qui serrait Lisaa dans ses bras, s'approchant, il sentait ses larmes couler le long de son visage
Edwige, je ..... comment ... qui ? .

La voix du Chevalier était meconnaissable, mélangeant tristesse et colére
Edwige04
Edwige vit ses amis arriver.
Son amie Lisa se jeta dans ses bras en larme,Edwige la serra très fort pour la consoler avant de leur faire une grosse bise.


Ed... Nous sommes là.... Je... Je... N'y crois pas.... Dis, je peux la voir, une dernière fois s'il te plaît ?

Merci d'êtres venus les amis...Oui tu peux la voir,mais je préfère te prévenir....elle est méconnaissable ,donc soit forte,d'accord?

Elle pris sa main dans la sienne et invita Gégé à venir si il le souhaitais.

Je vous expliquerais au moment voulu!
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Hermine.
Hermine était venue rendre un dernier hommage à la duchesse. Elle l'avait souvent rencontrée lors de ses virées à Tréguier, papotant de tout avec elle, sauf de politique, tant la brune détestait cela.
Elle y retrouvait aussi Edwige, qui avait toujours été très accueillante avec les Verger D' Avalon.

Aussi, c'est naturellement et par respect qu'elle suivait le cortège menant Aure vers sa dernière demeure.
Elle se devait d'être auprès des vivants qui souffraient, pour certains, de cette perte brutale. Elle fit un signe de tête à Cantemago, qui, en sa compagnie, avait parlé avec la duchesse quelques heures à peine, avant sa noyade.
Elle se doutait des questions qu'il devait ruminer : "Aurais-je pu faire quelque chose ? Ai-je vu son désarroi ce matin là ?"
Hermine se refusait à se sentir coupable, ou à penser qu'elle aurait pu changer le destin. Seule Aure avaient les cartes en main et elle expliquerait son geste devant le Très-Haut
. Seul lui était habilité à juger. Laissons là partir en paix en présent.
Zakarine
Le convoi qui ramenait la dépouille de la Duchesse grossissait au fur et à mesure qu'il approchait de Tréguier. Toute à son chagrin, Zakarine devait aussi penser à comment allait se passer l'enterrement. Edwige, Guillaume et Arthur étaient trop troublés pour s'en occuper.

La Trégorroise soupira un grand coup: comme d'habitude, son village était dépourvu de curé actif, le nouveau fraîchement nommé étant disparu sans laisser de trace. Elle nota qu'il fallait voir avec Austin s'il était d'accord pour célébrer la cérémonie. Et la Grande-Duchesse? Était-elle au courant? Zakarine ne connaissait pas exactement les rapports qu'il y avait entre les deux femmes mais il était essentiel pour elle qu'elle fut avertie, ne serait-ce que par respect. Elle nota donc: courrier pour Anastriana à faire....

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Keith_d_albion
Saphyra et Keith avaient reçu une bien triste missive. Aurégane, n'était plus et le brun était peiné, tout comme sa brunette. Il ne connaissait pas la jeune femme depuis si longtemps que cela, mais cela ne l'empêchait pas de l'apprécier.
Il se rappelait leur première rencontre, découvrant une jeune femme désireuse d'aider Breizh...une jeune femme plaisante et pleine de joie de vivre. Malheureusement, au fil du temps, de tout ce qui s'était passé... cette joie s'était envolée et à présent s'était sa vie que s'était envolée...
Même le temps était triste, à l'image de toutes les personnes venues rendre hommage à Aurégane.
Keith sentit sa brune lui serrer la main et il resserra doucement l'étreinte de sa main, suivant le cortège qui grossissait au fur et à mesure.
Zakarine
Profitant d'une pause, pipi ou pas, Zakarine s'écarta du groupe pour réfléchir un peu. Elle qui avait pris un peu de vacances pour se ressourcer, tant le travail abattu ces dernières années lui avait mangé son temps personnel! Même Mamour avait été négligé à cause des charges qui l’accaparaient et cela la désolait. C'est pourquoi elle avait démissionné pour s'occuper un peu mieux de son compagnon ainsi que de sa propre personne. Elle avait vraiment besoin de cette brèche professionnelle pour se retrouver, épuisée qu'elle était. Et voilà que tout lui retombait dessus sans crier gare. Les élections municipales qui approchaient et à lesquelles elle s'était présentée de nouveau, et l'enterrement à organiser!

Grignotant un morceau de pain et de fromage, elle sortit son matériel d'écriture. Zakarine s'appuya sur une pierre plate et parut au plus pressé en commençant par écrire à Austin, leur ancien curé trégorrois, puisque le nouveau avait disparu sans laisser de trace.


Citation:
À Austin_powers.....

Demat Austin.

J'espère que mon courrier te trouvera en bonne santé. Si je t'écris, c'est pour te demander un ultime service religieux. Je sais que tu n'exerces plus en tant que curé mais, en tant qu'ancien curé et, de plus, Trégorrois, tu nous rendrais service en t'occupant de célébrer une messe en l'honneur de la Duchesse défunte.

Je te remercie par avance.

Bonne journée à toi

Zak

Ps: Pourrais-tu me donner réponse assez rapidement, s'il te plait? Trugarez.


La Rousse allait commencer une petite sieste quand, contre toute attente, le pigeon qu'elle avait envoyé lui revint très vite. C'est vrai que Tréguier n'était pas loin à vol d'oiseau, bien plus rapide que tout un attroupement de personnes qui marchaient au ralenti derrière une charrette. Elle attrapa délicatement le volatile et lui subtilisa le mot à son attention. C'était la réponse attendue du Paire Austin. La Trégorroise prit une grande inspiration et déplia le vélin.

Citation:
De Austin_powers...

Demat Zakarine,

je veux bien m'occuper de l'enterrement d'Auregane, n'étant plus curé, je ne sais pas si j'ai le droit de le faire, mais peu importe.
Où votre convoi s'arrètera t-il ? Sur la place du village, devant l'église, dans l'église, je ferai comme tu le souhaites.
Je ne connais pas trop le rituel, mais on improvisera, je te donnerai la parole pour lui rendre hommage (en tant que mairesse).

A bientôt

Paire Austin



Un sourire éclaira soudain son visage. Il acceptait! Zakarine se leva d'un bond pour annoncer la bonne nouvelle aux personnes concernées.

Edwige! Arthur! Alex! Austin veut bien s'occuper de la cérémonie! Elle aura un service funèbre à la maison!

Toute à son bonheur, malgré la situation, elle s'empressa de lui répondre afin de le remercier.

Citation:
À Austin_powers..

Demat Austin

Je te remercie pour ta réponse, de plus positive. Je comptais un peu sur toi pour me guider quant à la suite à donner à cette démarche dans laquelle je me suis engagée avec les autres.

Il vaudrait peut-être mieux faire préparer un cercueil pour notre arrivée et mettre Auregane à l'intérieur dans l'église afin qu'elle reçoive les derniers sacrements.

Même si tu n'es plus curé actif, tu l'as tout de même été. Je pense que le Très-Haut appréciera ton implication. Pourrais-tu, d'ores et déjà, t'en charger s'il te plait? Nous arriverons bientôt à Tréguier et ce serait bien, je pense, que tout soit prêt.

Trugarez à toi...

A bientôt

Zak


Une bonne chose de faite. Auregane aurait sa messe ! Le temps de repos était terminé. Il fallait reprendre la route à présent. Elle se promit d'écrire à Anastriana dès leur arrivée. Elle ne pouvait pas lui écrire dans de mauvaises conditions. Elle utiliserait un beau parchemin, digne de son rang dès son arrivée à Tréguier.

Il lui tardait d'être à la maison. Malgré le linceul qui la recouvrait, les mouches s'attaquaient à la charrette. Les gens utilisèrent une astuce de grand-mère pour les éloigner. Au pays du Cidre, rien ne valait mieux que le vinaigre de cidre pour combattre ces bestioles. A tour de rôle, chacun versait du cidre chauffé autour du cadavre, ce qui fonctionnait à merveille. Les mouches n'aimaient pas ça et, ainsi, le corps était préservé au mieux qu'il pouvait.

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Manululu
Manu prend part au cortège avec ses amis afin de les soutenir. Il regrette de voir la tristesse dans tout ces regards. Mais il tient à faire un dernier au revoir à Aurégane.

Puisse tu trouver le repos là au tu es maintenant murmure t'il.
Aglae


- J'irai pas !
- Oh que si tu iras !
- Non !


Assise sur le lit, bras croisés, et mine renfrognée au possible, je relève mon petit menton volontaire vers Enguerrand. Je plante mon regard dans le sien, je cillerai pas. Mes yeux sont sans doute passés de l'émeraude au vert sombre tant la colère les tient.

- C'est pas ma mère ! Elle s'est débarrassée de moi ! J'irai pas !

Enième soupir du brun exaspéré, le ton se durcit légèrement.

- Maintenant ça suffit ! Je suis pas entré au service de la Coetlogan pour devenir garde-chiourme.

Sa grosse paluche empoigne mon bras et me force à me lever. Il me pousse devant lui, empoigne le mantel de laine échoué sur le coffre et me le lance.

- Et met ça, tu vas attraper la mort.

Je passe le vêtement de laine et n'ose plus rien dire. Je sens bien que les limites de sa patience ne sont pas loin d'être franchies. Un quart d'heure qu'il parlemente pour que nous allions rejoindre les autres et accueillir le corps de cette mère qui m'est presque inconnue. Mais ces derniers mots là, sont aussi cinglants qu'une gifle.
Je ne pipe mot, lui lance un regard noir tandis qu'il m'entraîne dans la cour où le valet d'écurie nous attend. Il tient les rênes d'un grand hongre alezan brûlé. L'animal renâcle un peu, semble s'impatienter, tournant autour de l'homme qui s'applique à l'apaiser par des paroles calmes.


Et j'entraîne la gamine hors de la bâtisse. Le vent pousse de lourds nuages gris et trimballe avec lui les parfums iodés de la mer. Les arbres bouffés par la rouille commencent à perdre leurs feuilles, je m'y attarde un instant, me demandant si je reverrai encore la brunette qui traîne les pieds à ma suite, si mon engagement pour la famille Coetlogan ne va pas s'achever ici, avec le décès d'Auregane. Peut-être serait-ce mieux. Voilà trop longtemps qu'on me relègue au rôle de nourrice, il me tarde de reprendre un peu la route, de me dérouiller sur des quêtes plus aventureuses, d'aller porter ma lame où on aura besoin de moi. Je ne suis pas fait pour m'occuper d'une môme, après tout, il lui reste un père pour ça. Je l'ai retrouvée, je l'ai protégée, et à présent que je l'ai ramenée, je vais pouvoir retourner à ma vie non ?
Mes deux mains viennent ceinturer la taille de l'enfant et je la hisse sur le cheval, puis, prenant les rênes des mains du palefrenier, je me mets prestement en selle derrière elle. Mes bras entourent à présent une Aglaé bien silencieuse, redevenue docile. Son silence résigné me fait mal cependant. C'est que, du haut de ses dix ans, elle a pas eu la vie facile, et même si je m'en défends, je crois bien que j'ai fini par m'attacher à cette gamine autant qu'elle s'est attachée à moi.

- Je sais bien que ce que tu ressens. Tu lui en veux te t'avoir fait revenir pour t'abandonner encore. Mais, tu n'es pas seule pour autant Caillette. Il te reste un père, et une fratrie. Je suis bien certain qu'un avenir plus doux t'attend à présent que te voilà de retour auprès de ta vraie famille. Tout ira bien, ne t'en fait pas.



Enguerrand s'est penché à mon oreille pour me dire ces quelques mots qu'il croit réconfortants, et il a resserré son bras autour de moi. Alors, je me laisse un peu aller contre lui, bercée du pas du cheval.
Peut-être a-t-il raison mais comment le saurais-je ? Ces gens sont des inconnus pour moi. Puis, j'ai pas trop le temps d'y songer, parce que déjà, le bruit des sabots claque sur le pavé. La poterne est passée et les étroites venelles débouchent sur une grande place où de nombreuses personnes sont déjà rassemblées. Je passe la jambe au dessus de l'encolure et me laisse glisser le long de l'épaule de l'alezan. Enguerrand trouve à confier sa monture et me rejoint. Je suis un peu intimidée à vrai dire. Je m'attendais pas à trouver autant de monde. Je serre les poings, parce que les voir tous avec l'air si triste, ça me donne la hargne. Vrai quoi, elle leur manquerait à tous ? Je dois comprendre qu'elle m'a juste abandonnée pour avoir plus de temps pour se faire aimer par tous ceux là ? Je manque de faire demi-tour, mais la grosse paluche d'Enguerrand se referme sur ma main, alors une fois de plus, résignée, je le suis.
Je pleure pas, je souris pas, j'observe juste les visages de la foule qu'on traverse. Et plus j'y lis de la détresse plus je sens la colère se répandre dans mon cœur.
Blackbird
Sans doute le jeune capitaine serait-il resté à distance de la vie villageoise si la funeste nouvelle n'était pas parvenue jusqu'à lui. Absorbé par ses responsabilités en France, il n'était plus que très occasionnellement à Tréguier, et ne se montrait presque plus. La réaction de sa sœur à l'annonce de son potentiel départ de Bretagne pour la France avait mis de la distance entre lui et son cercle social trégorrois, d'autant que sa relation de plus en plus difficile avec Cléo le confortait chaque jour un peu plus dans son choix.

Dans le port de Tréguier, comme partout ailleurs en ville, la rumeur concernant la mort de la duchesse Aurégane agitait les langues. Quelque peu ermite, affairé dans la cabine de son navire à rassembler quelques affaires, Erwin n'avait pas encore eu vent de ce triste sort. Ce fut plus tardivement dans la journée, lorsqu'il prit un peu l'air sur le pont, que l'attention du capitaine fut captée par quelques marins présents, et visiblement très préoccupés par leur discussion. Un peu détaché, l'esprit ailleurs, il s'approcha d'eux.


-Quelque chose ne va pas ?
-On raconte partout que la duchesse est morte...
-Aurégane ?!


Erwin marqua d'abord le temps de sa surprise. Il ne la connaissait que de loin, finalement. Pour lui elle avait toujours été l'amie de ses amis, la jeune femme toujours très gentille avec lui et avec qui il n'avait que des discussions très formelles. La nouvelle de sa mort l'attrista quand même un peu, une tristesse très mesurée mais non feinte, sincère. Alors il demanda naturellement :

-Comment ? Que lui est-il arrivé ?
-Suicidée... il paraît. Madame Zakarine et d'autres sont en train de la ramener à Tréguier.


En disant cela, les hommes se signèrent religieusement. Une telle mort était lourde de sens. Se la donner soit-même signifiait damner son âme perdre l'accès au Très-Haut. Erwin n'était pas l'homme le plus pieux à l'égard du dogme, mais cette pensée n'était pas sans l'inquiéter. Logiquement, il s'enquit donc à nouveau :

-Est-ce qu'elle a droit à des funérailles ? Est-ce qu'on veut bien lui donner les sacrements malgré les... circonstances ?

L'inquiétude était d'autant plus pertinente que le curé de la paroisse était complètement inactif.

-Oui, il parait que l'père Austin veut bien s'en charger.
- ... Je vais aller mettre une tenue plus appropriée au deuil.


Dans son malheur, Aurégane trouverait peut-être le repos. Disparaissant quelque seconde pour retourner là d'où il venait, Erwin retira ses vêtements du jour pour revêtir la couleur du deuil. Après avoir pris le soin d'être bien mis, il sortit à nouveau.

-Je m'en vais proposer mon aide au père Austin, il nous faut accueillir dignement la pauvre duchesse. Je pense qu'il serait bon de se réunir sur la place pour l'arrivée du cortège...

Martelant les pavés du port d'un pas décidé, le capitaine arpenta l'une après l'autre les rues de Tréguier. En chemin il repensa aux événements récents. Ayant vaguement eu vent par les crieurs publics de la défiance à laquelle Aurégane devait faire face en tant que duchesse. Elle n'avait jamais été faite pour une telle carrière, en tout cas c'est ce qu'Erwin en pensait, elle était trop naïve pour l'exercice du pouvoir. Cela l'aura tuée, finalement.
Grimpant deux à deux les marches du parvis, le jeune homme pénétra dans la bâtisse en espérant trouver l'homme de foi.

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Edwige04
Edwige sourit légèrement à son amie Hermine.
Elle se dirigea vers elle et ne pu s'empêcher d'aller dans ses bras..elle lui chuchote.

Merci d'être venue mon amie..

Edwige ne parlait pas beaucoup,car elle avait le cœur gros.
Le convois repris les chemins pour aller à Tréguier,Edwige retourna à côté de son fiancer.
Elle avait préparer le cercueil pour sa sœurette avec beaucoup de difficultés.Hé oui,jamais elle n'aurait pensé en choisissant de faire se métier qu'un jour elle ferait le cercueil de Carole.


Après des heures de marches,le convois arrivait aux remparts de Tréguier.
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