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[RP] Les innocents, ça n'existe pas.

Jenifaelr
    Les innocents, ça n'existe pas. Par contre, il existe différents degrés de responsabilité.

    Allongée sur le lit, elle observer le plafond, songeuse. Sa mère n'aurait pas dû l'appeler ainsi, elle aurait dû la nommée Passione, ou Passion, comme aurait dit un Français. C'était avec passion qu'elle avait aimé voilà de longues années l'homme qui désormais la détruisait chaque seconde, un peu plus. Une passion comme celle-ci, elle n'en aurait qu'une seule et unique dans sa vie, il valait mieux d'ailleurs, puisque celle-ci la conduisait à sa perte. Vingt et un an, elle était pour ainsi dire, au début de son existence et pourtant, son cœur, c'était fait glaçon avant la vingtaine, acceptant de se faire charmer et de charmer les hommes, sans jamais retrouver l'amour ou la passion. La tendresse même, elle se l'interdisait. La Vénitienne songea à son éducation, elle était la gardienne des biens familiaux, c'était elle que ses parents avaient éduquée pour gérer les comptes, pour gérer les biens et posséder l'argent. En grandissant, son goût pour le combat et le sang, c'était prononcer et elle avait également appris la torture grâce à son aîné. En grandissant, alors qu'elle était devenue à la fois naïve et dangereuse, elle avait reçu une autre sorte d'éducation et celle-ci, avait fait pulser sous sa peau, un goût prononcer pour la vision du sang, coulant sur une chaire ouverte. Elle c'était adoucie également. Devenant séductrice et sanguinaire à la fois, mais là n'était pas son problème actuel.

    Elle avait merdé, tout simplement. La solitude des ans, l'avait conduit à sombrer, à devenir cette terrible veuve noir, qui parfois, lui rendait visite, lorsqu'elle se voyait dans le miroir, elle se voyait, embellir, jusqu'à la mortelle habillée de noir. Dans cette solitude, la Florentine, c'était essayer à l'amitié et la tendresse, avec quelqu'un, celui avec lequel elle n'aurait jamais dû essayer. Son patrimoine sanguin fertile l'avait rattrapé et elle était désormais enceinte, quatrième mois entamé et voilà que les choses, c'étaient accélérer. Durant les premières semaines, elle avait pensé que l'enfant était du Sombre, du bel oiseau sombre, avec lequel elle aimer se perdre quelques nuits, mais la vérité était ailleurs. Ce n'était pas avec lui qu'elle avait passé sa dernière nuit mouvementée, mais bien avec l'oiseau prolifique, celui qui semait plus vite ses bâtards que son ombre. Stain. Et alors qu'elle s'en était souvenue, la Lisbeth le lui avait révélé, voilà alors que démarra son problème. Ne demandant rien à personne, il avait pourtant souhaité assumer. Voilà qui l'embêter. Elle avait prononcé immédiatement les mots qui lui avaient traversé l'esprit " Tu comptes mourir comme les autres ? Je ne te donne pas jusqu'à la fin de ma grossesse". Il affirma que si, mais la jeune femme n'était plus naïve. Elle en était certaine, Cigogne ne tiendrait pas sa promesse, il rendrait l'âme avant, elle avait donc souhaité se renfermer sur elle-même, mais ce n'était pas si simple, il était à la base, son ami et elle n'avait jamais eu le souhait de se fermer à son amitié ou aux nuits passées à boire, pour oublier communément leurs passés. Maintenant, il voulait parler, elle avait écrit un message rapidement sur un de ses petits papiers et l'avait confié à un gamin des rues, qui en échange d'un écu, porta le message. Il reconnaîtrait là sa façon de lui parler, pour lui donner rendez-vous dans un lieu assez isolé pour qu'ils puissent parler librement.
    La Vénitienne se leva, pour mettre une robe noire. Tissu soyeux, galbant les courbes et accentuant la féminité et veste de cuire et de fourrure, donnant un aspect bien moins fragile à l'ensemble, tout le long du manteau était serti de minuscules points de fer, ses mèches souples laisser libre, elle se rendit à l'auberge, avant de s'installer, prévenant le tavernier qu'elle attendait un homme, elle commanda deux chopes.

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Stain.
    On frappa à sa porte. Stain se leva, torse nue et ouvrit. Un enfant vient lui apporté une missive. Avant même de l’ouvrir il savait de qui elle était. Jeni. Elle seule envoyé des gamins des rues portait son courrier. Il donna une pièce au petit porteur avant de parcourir des yeux le mot.
    Elle lui avait donnée rendez-vous à l’auberge.
    Il enfila une simple chemise blanche à peu près propre et se rendit à l’auberge. Il était déjà en retard, le mioche avait dû trainer avant de lui apportait la missive.

    La morsure de l’hiver le saisit violement. Il n’est pas assez habillé. Il presse le pas.
    Ces pensées sont confuses et son crane le lance. Il n’a pas encore totalement digéré la nouvelle de la veille, ni la bouteille qu’il a bu derrière.
    Sa bouche était pâteuse et ses yeux gonflée. Il s’en était mis une belle la veille.
    Mais à présent il était sobre et tenait à le restait.
    Il devait être en pleine possession de ces moyens pour la discussion qu’il s’apprêtait à avoir avec Jeni

    Lorsqu’il pénétra dans l’auberge, elle était déjà là, ainsi que deux chopes.
    Apres un bref salue au tavernier il vint d’assoir devant elle.


    ‘s’cuse moi, j’suis un peu en retard…

    Il se gratta un instant la joue puis reluqua la chope qui se tenait devant lui. Sa gorge était sèche mais ce n’était pas une bonne idée de se mettre à boire. Il se connaissait plutôt bien et il ne savait pas s’arrêter.
    Repoussant la tentation au bout de la table, il se dit qu’il la boirait plus tard.


    Hum…euh… Comment vas-tu ?

    Commencer par des banalités lui semblait plus facile. Et à vrai dire il ne savait comment aborder le sujet… C’était la première fois qu’il ne se trouvait pas à vingt lieu de la après une tel annonce.

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Jenifaelr
    Elle observa l'entrant, il s'installa, repoussa la chope offerte, avant de s'excuser et de lui demander des banalités, sur un ton qui n'était pas naturel. Un ton qui agaça légèrement la belle, mais qu'importe, elle se contenta de répondre, sur un ton tout aussi banal que le sien.

    "- Comme une femme enceinte de quatre mois, pleines d'étrange envies toutes plus divers et variés. "

    Se demander s'il avait froid ainsi serait superflu, elle considérer les Trompe-la-mort, comme étant tous de solides hommes du Nord, ignorant le froid, qui était pour elle le principal de ses soucis et diriger donc son habillement tout au long de l'année. Elle ajouta alors, appréciant peut tourner longuement autour d'un sujet.

    "- De quoi voulais-tu que nous parlions ? Je peux te proposer des sujets si tu veux. Tu sais que j'ai toujours quelque chose à dire sur tout."

    Et elle offrit un sourire. Certes, elle avait merdé et c'était là un souci, mais être enceint la rendais également heureuse, car elle aimer donner son amour maternel aux enfants, qu'il s'agisse de petites, comme Khalada, l'adoptive de la Cigogne, ou encore ses propres filles. Faire couler du sang, le sien, celui des autres, elle s'en fichait, si elle pouvait donner le bonheur à ces enfants, qu'elle apprécier tant. De plus, la grossesse à cet effet étrange de donner bonne mine aux futures mères. Beaux cheveux, brillants et pleins de santé, cuticules parfaites, seins très ... Trop même, arrondie et peau éclatante. Pour elle, il n'y avait pas d'hésitation quant à sa décision de boire ou non sa chope, le choix était fait rapidement, elle buvait. Si elle pouvait fumer, elle aurait également allumer sa pipe bien garnie, mais elle ne l'avait pas prise avec elle. La Rose à eu plus de temps que l'oiseau, pour assimiler l'info et s'y faire, au fil de ses crises d'angoisse, elle s'est rendu compte de ses peurs et des réalités auxquelles elle devait faire face. La jeune femme à prit, la décision de vivre, de ne pas demander à une matrone de lui retirer l'enfant, bien trop risqué à son goût, pour au final prendre peut-être moins de risque d'en accoucher. Aux paroles de la blonde, Stain pouvait deviner qu'elle ériger un mur entre eux, pour se protéger une nouvelle fois d'une douleur. Dans celles-ci planait la froideur, alors que la Vitalis n'hésite pas en générale à être chaleureuse et bien moins piquante, surtout envers ce pirate. Nouvelle gorgée, les aigues-marines ravageuses posées sur Stain, prêtent à jauger les paroles qu'il pourra prononcer.

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Stain.
    Le ton est donné. Jeni n’a pas l’air d’apprécier son entrée en matière. En même temps il ne l’aurait pas apprécié non plus. Il ne savait pas ce qu’il lui avait pris. Il était ami depuis pas mal de temps à présent. Elle faisait partit des peu de personnes à connaitre son passé. Elle faisait partit des rares personnes à pouvoir le comprendre. Pourquoi être aussi distant avec elle ?

    Un regard sur son ventre qui s’arrondissait doucement répondit à sa question. Elle était enceinte. Et il s’apprêter à faire pour la première fois de sa vie une chose qu’il allait regretter bientôt. Assumer. Mais à l’heure actuelle il ne sait pas encore. Il ne sait pas encore qu’il va la revoir Elle. Il ne sait pas que tout va alors changer pour lui. A l’heure actuelle il n’a que Jeni. Sans ressentir de l’amour pour elle, elle est celle qui est le plus proche de lui, sa confidente, son amie de beuverie, son amie tout cours.
    Elle est aussi la première femme qu’il a frappée. Mais l’italienne vit avec passion et force, et parfois il n’a pas d’autre choix de la calmer pour ne pas qu’elle s’anéantisse.
    Bref leur relation est plutôt chaotique, et il n’a pas vraiment besoin de prendre des pincettes avec elle.
    C’est pour cela aussi qu’il l’apprécie.


    Non Jeni, c’est de ce que tu as dans l’ventre dont je voulais te causer. L’temps qu’il va faire et les bataille de boule de neige ne sont pas ma principale préoccupation.
    Ecoute, tu me connais, tu sais que je suis un père exécrable. Je n’ai jamais voulu être père d’ailleurs. D’habitude je fuie, je prends la mer. Mais là je ne peux te fuir. Tu fais partit de notre groupe.
    Oui j’aurais dut réfléchir avant, oui je suis un salaud, mais Jeni, je te fais la promesse que cette enfant-là ne grandira pas sans son père…


    Voilà c’est dit. Et puis il est sobre cette fois.
    Il sait d’avance ce qu’elle va lui répondre, qu’il mourra comme les autres, qu’elle est une veuve noire. Aussi il prend les devants.


    Quand à ta malédiction j’en serais épargné parce que je ne t’aime pas Jeni. Je ne tiens ni à toi, ni à cette enfant. Et tu ne m’aime pas non plus.

    Le cœur de Stain est dur, et en prononçant ces mots il ne pense pas une seconde que cela puisse blesser Jeni, non au contraire, il pense la rassurer…

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Jenifaelr
    Pour elle, c'est la surprise, elle va pour répliquer, pour affirmer le contraire de ces paroles, mais elle reste silencieuse, la bouche ouverte, comme un poisson dans son bocal. Très glamour, tout ça, elle referme la bouche, la Florentine ne s'attendait pas à ce que le pirate ait pris les devants, notamment sur ce qu'elle aurait pu dire. La Vénitienne laissa planer du coup un silence, préférant boire pour se remettre et réfléchir à ce qu'elle aller lui dire.

    "- Tu veux assumer. Tu penses que ça pardonnera ce que t'a fais à tes autres bâtards ? Et Khlada ... Tu l'as adopté, aussi pour ça ? Pour te faire pardonner ? "

    Elle le regarde, sait-il ce que signifie pour elle, qu'un enfant grandisse avec ou sans père ? Surement qu'il doit en avoir une idée, tant la Rose répète à ses deux aînées et son fils, qu'ils n'ont pas de père et que c'est mieux ainsi.

    "- Il était une fois, une petite fille qui grandis, heureuse, entourée de ses deux grands frères, d'une grande sœur, mais également d'une petite. L'enfant grandie, le couple de parents était heureux, bien que le père fût souvent en affaire pour que leurs familles prospèrent bien au-delà des frontières de leurs pays. Un jour, les deux sœurs aînées se perdirent dans le port, l'aînée tomba dans les pommes, alors que la cadette fut retrouvée par sa mère. À partir de ce jour, il ne resta dans la famille que deux des trois sœurs. Elles grandirent, séparément, évoluèrent, ils changèrent de pays, les parents partirent rejoindre la mort et bien plus tard, les sœurs se retrouvèrent, tellement différentes et pourtant très semblable, tendre entre elles et solidaire. "

    Elle laissa passer un moment, c'était sa propre histoire.

    "- Au cas où tu n'aurais pas deviné, c'est en gros, ma propre histoire, une histoire bien trop différente de celles de mes enfants. Ils n'ont aucun père, je suis à la fois, leurs protections, leurs éducations, leurs réconforts et le reste. Tu penses Stain, que tu pourrais assumer l'un de ces devoirs envers cet enfant, qui va naître ? Ce n'est pas un truc à prendre à la légère, et si tu me trahis, je te tuerai, pour te refaire, vivre et te tuer de nouveau, et ce, jusqu'à ma mort, alors dans la mort, je te hanterais jusqu'à la fin des temps. Si tu te sens capable d'assumer ce petit, au moins sur un seul, de tous les points, qui fait d'un père ce qu'il est ... Cela sera déjà pas mal, je pense et j'accepterais que tu sois là et te fasses appeler papa, ou père, car tu es un pirate, pas un père. "

    Jenifael laissa quelques instants passée, en la surprenant, il l'avait adoucie et ses paroles bien que dur, pour certaines étaient empreintes d'un peu plus de douceur dans le ton, elle semblait un peu plus prête à l'écouter. Il ne l'aime pas, cela la rassure et la conforte dans son idée. L'idée qui à germer dans son esprit, lors de ses premières rencontres avec l'équipage. Aucun homme, jamais, ne l'aimera et ne l'a aimer, même le brun, qu'elle à tant aimée elle, le temps lui à fait remettre en question l'amour qu'il aurait pu éprouvé pour elle.

    "- Je ne veux pas non plus que cette histoire te fasse penser avoir des droits sur moi ou remette en question notre amitié. "

    Elle songe notamment à l'homme blond l'ayant aidé à se relever, lorsqu'elle était tombée et au regard lancer par la Cigogne, elle songe aussi à l'habitude qu'on les hommes, de s'approprier toutes femmes un peu proche d'eux. Quant à l'amitié, la chose serait peut-être différente, mais elle espérer sincèrement, pouvoir, continuer à lui parler et qu'il continue de lui parler, sans que l'un ou l'autre se sente gêner.

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Stain.
    Tu veux assumer. Tu penses que ça pardonnera ce que t'a fais à tes autres bâtards ? Et Khlada ... Tu l'as adopté, aussi pour ça ? Pour te faire pardonner ?

    Ces mots sont dur. Stain a un peu de mal a les digérer. Mais elle n’a pas totalement tord dans ces propos.
    Se faire pardonner de ce qu’il a fait aux autres....
    Peu être oui.
    Il doit avouer qu’il y a une part de vrai dans cela. Peut etre qu’au fond, ce qu’il espére, c’est seulement racheté les fautes qu’il a commis ? Il arrive un âge ou il faut apprendre à faire la paix avec le Très Haut, et Stain vient d’y sauter à pied joint...
    Quant à Khlada, non, pour elle c’est différent, elle a besoin d’eux, et elle lui rappel Jurgen.

    Jeni lui raconta son enfance, elle l’avait déjà évoqué par le passé, mais cette fois elle y mit plus de détails. Stain l’écouta avec attention.


    Tu penses Stain, que tu pourrais assumer l'un de ces devoirs envers cet enfant, qui va naître ?

    Stain déglutit. Il n’avait pas pensé aussi loin dans sa démarche, il n’avait pas encore imaginé que le bébé naîtrait, et qu’il serait son père. Enfin dans le sens responsable du terme. Mais le ventre de Jeni s’arrondissait de jour en jour, et pour la première fois dans sa vie il était là pour le voir.
    Assumerait-il vraiment ?
    Non. Surement pas.
    Alors que faire ?
    Allait-il faire une promesse qu’il n’était pas sur de tenir ? Allait-il enfin faire une chose de bien dans sa vie ?


    Ce n'est pas un truc à prendre à la légère, et si tu me trahis, je te tuerai... Si tu te sens capable d'assumer ce petit, au moins sur un seul, de tous les points... Cela sera déjà pas mal, ... j'accepterais que tu sois là et te fasses appeler papa...

    Se faire appeler Papa…
    Non. Non vraiment il ne pourrait pas. C’était une chose d’aider l’italienne dans sa couche s’en était une autre d’assumer totalement le rôle de géniteur.
    L’assurance du pirate chancelait. Il n’était plus aussi sûr de lui…
    Qu’allait-il se passer si il ne tenait pas sa promesse ? Il savait que l’italienne ne le tuerais pas mais elle en serait anéantie. Aurait-il les épaules pour se rôle ?


    Je ne veux pas non plus que cette histoire te fasse penser avoir des droits sur moi ou remette en question notre amitié.

    Stain se gratta longuement la joue. Leur amitié survivrait elle à cela ? Stain en était persuadé. La seule chose dont il doutait c’était de sa capacité à assumer sa connerie.
    Apres une longue pause durant laquelle aucun des deux ne pipa mots, Stain se décida enfin à répondre :


    En toute honnêteter Jeni, j’suis pas sûr d’arriver à tenir le rôle d’un père. Tu la dit toi-même je suis un pirate, pas un père. Je ne serais surement pas la quand il faudra, je ferais de travers le reste. En revanche la chose que je te promets c’est que je ferais de mon mieux pour essayer.
    Je t’avoue me voir plus facilement dans le rôle de l’oncle alcoolique que dans celui du père...


    Stain sourit légèrement à sa propre blague avant de poursuivre.

    Je n’essaie pas de racheter mes fautes passé Jeni, mais je mentirais si je dirais que je n’essaie pas me prouver à moi-même que je ne suis pas le salaud que tout le monde crois. J’espère qu’il reste au fond de moi encore un peu de l’homme que j’étais jadis…


N'oublions pas que lorsqu'il prononce ces mots il n'a pas encore retrouvé Moera....
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Jenifaelr
    Elle l'observa. L'émotion n'y est pas, elle s'interroge tout de même sur ce qu'il espère et entend.

    "- L'oncle alcoolique. Tu veux parler de celui qui rote bruyamment, pendant que la mère éduque son enfant à manger correctement ? Celui qui saute la servante, lorsque son neveu entre dans la chambre ... ?"

    Également, celui qui mènerait le fils au bordel pour son dépucelage, car ce n'était pas Jenifael qui ferait cela. La blonde ajouta.

    "- Si tu pouvais éviter le dernier point, c'est pas que ça m'arrangerais mais un peu quand même, je t'avoue que j'aimerais conserver un peu de l'innocence de mon enfant."

    Un trait d'humour, visiblement, elle fait tomber le mur qu'elle a décidé d'ériger, elle le laisse entrer un peu dans son monde de douceur maternelle, dans son monde d'enfant tendre. Elle l'autorise à être la présence masculine qu'il pourrait manquer à l'enfant, même si l'exemple est déplorable. Elle se fait de nouveau interrogative, curieuse.

    "- On à fini la discutions, non ? Nous n'avons plus rien à dire au sujet de l'enfant ... Enfin, je ne vois pas quoi dire de plus. Le sujet à aborder maintenant serait plutôt ... Sextus."

    Il fallait savoir également où ils en étaient. Comment se débrouilleraient-ils, pour que l'annonce puisse passer et qu'ils restent tout deux en vie et en état de fonctionner ? Bien sûr, si Stain n'avait pas souhaité s'occuper un minimum, même lointainement de l'enfant à naître, elle aurait fait passer celui-ci pour celui du Capitaine et aurait pu éviter ainsi, peut-être, d'avouer la tromperie qui avait eu lieu, car ils avaient enfreint l'une des règles de l'équipage du Trompe la Mort. Si sa vie est menacée, il sera toujours temps pour elle de changer d'apparence, de changer celle de ses enfants et de fuir, elle avait déjà préparé sa fuite une fois, elle pouvait bien la préparer une nouvelle fois. Le vénitien avait cet avantage, de pouvoir changer en plus clair ou plus foncé, si l'on connaissait les bonnes recettes et Lisabelle, la mère à eu l'intelligence de transmettre ses recettes de beauté et dissimulation à sa fille, pour protéger la famille des Vitalis da Roma, si on les retrouvait. Voilà où ils en sont, à prendre des décisions, à se poser des questions et tout cela, pour une simple nuit de plaisir, une simple nuit à se raccrocher à l'autre sous l'alcool et le poids du désespoir. Les innocents, ça n'existe pas ...

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