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Protagonistes Angèle Elle Ysendre

[RP] Où l'on se prépare

Angele
Ah là là, ces bains allaient la rendre folle. C'était un pur plaisir de batifoler là-dedans pendant des heures, attendre que sa peau se fripe à force de faire trempette, et n'en sortir que lorsque vraiment il était l'heure de remplir des obligations. Angèle louait tous les jours Flavien de l'avoir accueillie en ces murs, même si elle restait sur ses gardes. La brune avait bien prévenu qu'il était hors de question qu'elle fasse le tapin, mais ce genre de choses pouvait vite arriver. Sa petite besace était donc toujours prête, sous son lit, et la jeune voleuse avait bien pris soin de repérer les accès de sortie pour se sauver, si besoin. Mais pour l'heure, Angèle profitait de l'eau chaude avant que la soirée d'ouverture de l'Aphrodite ne soit lancée. Il restait quelques heures tout de même, assez pour se prélasser encore un peu, essayer de mettre cette foutue robe que Flav souhaitait absolument qu'elle ait sur le dos, et aller manger un morceau. Peut-être même qu'elle aurait le temps de traîner un peu dans les couloirs. Soupirant d'aise et allongée sur le dos, Angèle fit glisser ses coudes sur le rebord du bassin, laissant ses jambes remonter à la surface et ses pieds jouer avec l'eau pour créer quelques remouds, ses seins allant frôler la surface de l'eau au rythme de ses battements. Sa tête versa en arrière et ses prunelles tombèrent sur la robe suspendue non loin, se demandant bien comment il était possible d'enfiler un machin pareil.
.elle


    Un bain...
    Tout le monde passerait par cette étape avant le grand soir qui s'annonçait sans aucun doute, et si lors de son arrivée elle avait eu le plaisir d'avoir un bain en chambre, cette fois-ci il lui faudrait user de ceux mis à disposition sur l'étage.
    Pas de chichis à l'étage nul autre que les employés de l'Aphrodite n'était supposer mettre le pied, c'est donc d'une robe de coton simple et légère qu'"Elle" se dirigea vers une des salles d'eau, étoffe spongieuse et sels de bains à la rose offerte par la propriétaire de la Lyre d'Eurydice en main.
    Il avait été annoncé que les baquets seraient chauffés sans demande vu la soirée qui se profilait, alors sans trop chercher plus loin la porte la plus proche de celle de sa chambre fut poussée afin d'entrer en refermant rapidement derrière elle.
    Regard de chat s'ouvrit un peu plus grand, surprise par une occupante en ce lieu, reconnaissant parmi les volutes vaporeux la garçon manqué comme la rose l'avait surnommé intérieurement.
      Oh pardonne moi j'ignorais qu'il y avait du monde, je... hum... désolée

    Pivotant pour reprendre chemin de la sortie, les émeraudes accrochèrent la robe accrochée contre le mur, main venant caresser l'étoffe un court instant avant de se poser sur la poignée de la porte en s'adressant à Angèle.
      Tu as bon goût, cette couleur t'iras à ravir, tu vas être superbe.

    Petit sourire entendu vers la jolie brune, poignée tournée et porte ouverte, "Elle" allait partir en quête d'un bain libre de tout occupant.

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Ysendre.
    Les bains. Domaine de la hongroise, qu'ils soient destinés au personnel ou à la clientèle. Elle non plus n'est pas encore prête pour la soirée d'ouverture et attend son tour. Drapée dans une ample chainse de lin écru, appuyée sur une colonne, elle suit du regard les ablutions de la jeune fille qui barbote. Si, indubitablement la magyare est attirée par les hommes, elle apprécie à leur juste valeur les courbes féminines. Et la fille de la rue qui affiche un plaisir non dissimulé à faire trempette ne lui est pas désagréable à l'œil. Un diamant brut qui s'offre sans le savoir à son regard, et dont Ysendre se repaît en toute tranquilité.
    De toutes c'est Angèle qui l'interpelle le plus. Tout en elle contraste avec le décor et les personnages qui gravitent à l'Aphrodite. Ses vêtements, son attitude, son parler. Rien n'indique qu'elle soit icelieu pour séduire, mais rien n'indique non plus qu'elle ai une quelconque affectation dans la maison. Et pourtant, elle est là, à naviguer dans l'établissement avec les autres. Mystère que cette donzelle aux manières simples et dépourvues du vernis laqué qu'affiche les autres filles...

    Lentement, pour ne pas effrayer l'oiselle qui se laisse bercer, la brune sort de l'ombre et entre dans un rai de lumière qui filtre par une ouverture.

    Le regard qu'Angèle a jeté sur la robe suspendue n'a pas échappé à la spectatrice de cette baignade. D'une main la hongroise s'empare d'un linge et s'approche, sourire aux lèvres, bienveillance dans la voix.

    - Besoin d'un peu d'aide pour la suite, demoiselle?

Angele
Angèle se croyait seule jusqu'à présent, se laissant envahir par la chaleur de l'eau et les parfums qui s'en échappaient. Habituellement, tout ce luxe, car pour elle c'était du luxe, ne lui donnait pas forcément envie. Enfin du moins, ça n'était pas ce qu'elle recherchait dans la vie. Bizarrement, elle rêvait surtout d'un mari, pas trop violent, d'une petite maison dans un bourg, d'animaux à s'occuper, et d'enfants à faire grandir. Une vie simple, où elle n'aurait pas à courir les rues pour voler de quoi manger et s'habiller. Elle profitait cependant de chaque instant passé à l'Aphrodite, car au fond d'elle, Angèle savait bien que ça ne durerait pas. Un jour elle serait mise dehors, ou le directeur aurait d'autres desseins pour elle, ce qui la pousserait à partir. Alors il lui faudrait retrouver la rue et ses saletés, voilà pourquoi cette eau propre lui procurait autant de bien. Lorsque la voix d'Ysendre se fit entendre, elle sursauta, bien trop prise dans ses pensées pour avoir réalisé que quelqu'un s'approchait. Elle se fustigea mentalement, se disant que c'était le début de la fin si elle ne faisait plus attention à ces détails ô combien importants. Plusieurs fois, la brune cligna des yeux, se demandant si c'était vraiment à elle qu'on s'adressait.

Demoiselle ? Heu... t'es sûre que c'est à moi que tu parles là ?

Angèle s'était redressée à moitié, laissant apparaître son corps nu à partir de la taille, l'eau lui dégoulinant sur les épaules. C'est qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on lui propose ça, et se demandait bien comment Ysendre pouvait bien l'aider.

Euh... tu crois que que tu peux me frotter le dos ? C'est que j'arrive pas à l'atteindre avec ma main.

Ouais, carrément, la brunette ne perdait pas le nord et saisissait toute opportunité qui lui permettait de jouir encore plus des privilèges qui lui étaient accordés ici. Son regard se tourna ensuite vers la porte, d'où venait de surgir Elle, avec qui Angèle avait un peu discuté pendant la soirée regroupant les occupants du lieu. Un sourire lui mangea le visage avant de réagir.

Ah ben non t'excuses pas ! J'crois que les bains sont à tout le monde ici. Et viens si tu veux, il reste de la place. Hein Ysendre, elle peut venir ? Et toi aussi d'ailleurs, je suis sûre qu'on tient à trois là-dedans !

Son regard passait de l'une à l'autre, pas mécontente finalement qu'il y ait du monde avec qui parler dans cette maison. Angèle avait passé ces dernières années seule, à discuter seulement dans les tavernes les soirs de beuveries, allant se planquer ensuite pour finir sa nuit et volant la journée. Ses prunelles allèrent ensuite se poser sur la tenue qui était prévue pour la soirée, une drôle de moue s'installant alors sur ses lèvres.

Mouais, je sais pas trop, je pense pas que ça m'aille, les beaux tissus. C'est fait pour les jolies dames comme toi, ou Blondie. Je pourrais me contenter d'un habit simple, ce serait très bien, dit-elle en replongeant dans le bain, attendant qu'Elle vienne la rejoindre pour papoter un peu, tout en faisant un sourire à Ysendre.
Ysendre.
    Le sursaut de la jeune baigneuse n'a pas échappé à l'intruse de cette scène, ni la vitesse avec laquelle Angèle s'est reprise. La question qui suit son salut fait naître sur les lèvres d'Ysendre un sourire amusé.

    Et oui. Demoiselle, parce que madame, c'est plus plus les vieilles, non? Et que ... j'avoue ne pas avoir la mémoire des noms.
    Désolée si je t'ai fait peur... Ce n'était pas prévu. J'aurais fait mieux sinon.


    Discrètement Ysendre observe encore la jeune fille dont le corps à demi sorti de l'eau laisse deviner ses côtes et des jours de vache maigre. Mais bonne chère et bons soins remplumeront vite la donzelle, elle n'en doute pas.

    Si je peux ... te laver le dos ? Oui-da, je peux.

    Et la porte s'ouvre. Elles sont trois maintenant, une qui trempe, deux qui visiblement cherchent à faire la même chose. Le regard de la hongroise passe de l'une à l'autre, et la proposition de bain commun la fait rire.

    Bonjour!
    Ma foi... A trois... Ce sera tout ce temps de gagné, non ?


    Derechef, elle dénoue la cordelette de lin qui maintient le col large de sa chainse sur ses épaules et laisse tomber le vêtement au sol. La pudeur ? La magyare ne connait pas. Nue comme au premier jour, elle s'extirpe de la corole de tissus qui couvre ses chevilles et glisse un pied dans l'eau, puis deux. Lentement elle s'immerge jusqu'au cou avec un soupir d'aise et se tourne vers l'une puis l'autre de ses comparses.
    A La jeune fille sans prénom tout d'abord,
    Il reste de la place pour toi, si tu veux.
    et à Angèle, ensuite.
    Toujours intéressée par un peu d'aide pour ton dos ?
    Sans attendre vraiment de réponse, Ysendre se glisse derrière elle. Avec délicatesse, elle fait mousser le savon entre ses mains et doucement les passe sur les épaules et la nuque de la jeune fille avec une attention plus proche du massage que du savonnage.


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.elle


    La belle venue d'ailleurs sortie de la pénombre s'adressa à elle, tout comme Angèle, la chose semblait entendue, bain à plusieurs serait de mise, après tout pourquoi pas, faire connaissance de cette façon pouvait être distrayant.
    Sans plus de chichis la robe légère de coton alla rejoindre le bas de ses formes pour être balayée d'un mouvement de cheville vers le rebord sec.
    Etuve rejointe se câlant un creux auprès des deux demoiselles, les émeraudes analysèrent rapidement visages et courbes, formes offertes à vue.
      C'est original et intimiste comme façon de se découvrir

    Saponaire prise en main, les avant-bras furent frottés le temps de faire poindre la mousse nécessaire au nettoyage de son buste, mains faisant glisser les bulles de savon sur sa peau, avant de reprendre la discussion où elle avait été au final stoppée.
      Tu sais Angèle, les beaux tissus sont pour qui veut les porter, toi comme une autre.
      Eglantine et moi en avons peut-être plus l'habitude ça je te l'accorde, enfin surtout "blondie" comme tu l'appelles mais je suis sure que ça t'iras à ravir.
      C'est toi qui l'as choisi ou quelqu'un d'ici ? A la petite réunion de l'autre jour tu n'avais pas l'air trop partante pour une robe.

    Jades posées sur la brune dans le dos d'Angèle, un trou de mémoire à moins que les présentations n'aient pas été faites, aucune idée, le visage et l'accent lui restait de son arrivée en décalée avec le reste de la troupe, mais son nom lui échappait.
      Excuse moi je ne me souviens pas de ton prénom

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Angele
Ouais, plus vieilles ! J'pense pas qu'on m'appelle madame un jour, toute façon... faudrait trouver un galant pour ça et c'est pas près d'arriver ! Enfin j'veux dire un galant qui est prêt à m'épouser quoi, parce que sinon pour le reste, ça peut aller...

La brunette se mit à rire, pas gênée pour un sous de parler d'histoires de fesses. Après tout, vu le lieu où ils se trouvaient tous, ça ne devait pas être un sujet tabou. Angèle se mit à sourire à Ysendre lorsque celle-ci se retrouva à poil devant elle pour grimper dans le bain. Elle admira ses courbes, ses rondeurs, le velouté de sa peau, ayant limite envie de toucher pour s'assurer que c'était bien réel.

T'es drôlement jolie ! Toi aussi tu dois avoir tous les hommes à tes pieds, non ?

Pour elle c'était une évidence, et alors qu'Angèle se mettait dos à elle pour se faire frictionner le dos, elle songea qu'elle faisait vraiment tâche dans cet environnement. Poussant un soupir de bien-être, la jeune voleuse se laissa faire et ferma les yeux histoire de profiter encore plus.

Merci, j'crois que c'est la première fois de ma vie qu'on me fait un truc pareil !

Elle écouta ensuite la voix de celle qui venait de les rejoindre dans le bain, analysant ses questions et réactions.

Bah, m'est avis qu'il faut aussi avoir les formes pour les porter, ces machins ! Moi je vais avoir l'air d'un sac à patates ! Pour la robe, on m'en a posé trois dans ma chambre, j'ai pris la première de la pile, à vrai dire... je sais pas trop comment qu'on fait pour savoir ce qui est bien ou pas à porter.

De là à dire qu'elle s'en fichait éperdument... Jouant avec l'eau de ses doigts fins, lorgnant l'espace d'un instant sur son poignet droit plein de bleus dus à une incartade avec un pigeon qu'elle avait essayé de plumer mais sans résultat, Angèle sauta du coq à l'âne.

Comment vous avez débarqué ici toutes les deux ?
.elle


    Un léger sourire s'afficha sur le visage de la rose en écoutant Angèle, son franc parler était d'une fraîcheur sans égale, une bouffée d'oxygène dans un lieu où tout n'était que faux semblant et simulacre.
    A première vue, elle ne devait pas être beaucoup plus jeune que la brune aux reflets de feu, et puis donner un âge à quelqu'un est tellement aléatoire en définitive, un défi en soi, et puis quel intérêt au final, devait-on juger quelqu'un sur le nombre d'années qu'il avait vécu.
    Non, bien sur que non...
      Ca aide, je te dirais pas le contraire, mais c'est pas "nécessaire".
      Regarde moi, je n'ai pas forcément une poitrine conséquente, mais un bon corsetage et l'illusion est suffisante pour la mettre en valeur.
      Mais sans non plus tromper sur la personne.
      Je suis sure que tu seras magnifique.

    Rapidement les émeraudes se portèrent sur les doigts qui jouaient dans l'eau, regard apercevant stigmates sur le poignet sans s'y attarder pour ne pas gêner la garçon manqué comme elle l'avait surnommé intérieurement.
    Chacun ici avait son histoire, et pour certains pas rose du tout, la petite brune devait en faire partie vu les marques visibles ici et là.
    Continuant se laver, "Elle" fit réponse à Angèle sans s'attarder sur le pourquoi du comment.
      Disons que j'ai eu un coup de chance et que j'ai rencontré Lucas à un moment opportun qui m'a mené jusqu'ici.

    Coup de chance oui, on pouvait appeler ça ainsi, pour l'instant elle n'avait pas à le regretter en tout cas, l'avenir démontrerait la véracité de cet état de fait ou non.
      Et toi Angèle ?

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Angele
Le savonnage terminé, Angèle se tourna vers Ysendre pour la remercier d'un fin sourire avant de s'appuyer contre le rebord de la baignoire, ses genoux remontant contre son corps maigrichon pour observer plus en détail Elle qui se trouvait tout près.

Bah, t'as quand même plus de poitrine que moi, répondit-elle en riant et en plaçant ses deux mains sur ses deux petits seins. Mais tu sais, j'ai pas pour objectif d'être jolie et de porter des robes...

Laissant retomber ses mains dans l'eau, Angèle attrapa à son tour de quoi se savonner le reste du corps, passant sur ses jambes, ses bras et son ventre où apparaissaient ci et là quelques marques de coups.

Lucas c'est lequel déjà ? C'est le brun qui est arrivé avec la figure toute abîmée la dernière fois ?

Elle n'arrivait pas vraiment à s'en souvenir, certaines personnes l'avaient marquée plus que d'autres. Ses fines mains s'attaquèrent alors à son buste et son cou avant de finir leur course sur son visage qui fut trempé par la suite dans l'eau pour se rincer.

Moi ? Je sais pas trop en fait. Je suis tombée sur Flavien dans la rue il y a quelques jours. Angèle passa sur les détails de leur rencontre, pas encore persuadée d'avoir envie de s'en ouvrir à des inconnues. Il m'a proposé de m'accueillir quelque temps, histoire que je puisse être un peu tranquille et au calme. Mais chuis pas... enfin, tu vois... Voyait-elle ? Oui, sans doute. Angèle n'était pas une galante et ne se destinait pas à l'être. D'une part elle n'en avait pas envie et d'autre part, elle n'en aurait jamais l'étoffe.
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