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[RP] Bains Publics de Limoges

Desiree.
HRP : les bains publics étant une institution, le topic a vocation à être utilisé par tout le monde, aussi n'hésitez pas à faire agir le PS "La Mado" si vous n'avez pas le temps d'attendre une réponse si votre perso voyage etc...
Bon jeu !


Elle avait été fort peinée d'apprendre que des bains publics avaient été détruits et jamais rouverts.
Aussi après avoir arpenté la ville à la recherche d'un lieu correct, après avoir reçu de l'aide au bureau du cadastre, après avoir rapidement échangé avec la nouvelle maire - il faut dire que les tavernes se remplissaient parfois vite, et c'était fort agréable mais fort peu propice aux discussions sérieuses - elle avait déniché un lieu tout à fait convenable.

Il s'agissait d'un bâtiment non loin de la rivière, ce qui faciliterait le transport des eaux, facilement accessible, et visible.
Toute capitale digne de ce nom se doit d'avoir des bains publics raisonnablement accessibles. L'hygiène est capitale, et il est toujours plus simple d'aller se laver aux bains que de faire chauffer de l'eau pour soi tout seul.

Le bâtiment était composé d'une entrée, où elle louerait un espace à un apothicaire si elle en trouvait un, qui débouchait sur une vaste salle. Elle avait ensuite embauché quelques charpentiers et fait construire de grands baquets de bois, qui venaient tout juste d'être mis en place.
Sur ces baquets, l'on peut disposer des tables afin de servir à manger aux baigneurs, ou à boire.
Les murs avaient été peints du bleu de l'eau, une couleur apaisante et intime, et de grands dais de draps de lin rouge sombre installés autour des baquets, pour éviter à leurs occupants les désagréments des courants d'air.
Le sol était un peu froid, mais de beau carrelage, aux motifs géométriques. Les pieds mouillés glisseraient parfois dans la précipitation, mais les servantes n'auraient aucun mal à le laver chaque soir à la fermeture des bains, afin de garder aux lieux leur but premier : la propreté des corps.

De l'autre côté, face aux grands baquets de bois, deux lits confortables, eux aussi surmontés d'un dais - un vert forêt, et un du même rouge que les baquets - où les baigneurs pourraient se reposer, se restaurer, ou bien prendre un peu de bon temps avec une rencontre de passage, comme cela se faisait souvent, en toute intimité derrière des rideaux fermés s'ils le souhaitaient.

Quelques servantes seraient là pour servir à boire et à manger. Si d'aventure les baigneurs désiraient les services d'une putain, la Borgne saurait bien leur en trouver, elle avait repéré les bordiaux de la ville et n'hésiterait pas à faire appel à eux au besoin. Mais uniquement au besoin, elle tenait à garder l'hygiène des lieux irréprochable.

Pour les plus pudiques ou les plus riches, elle avait aussi fait aménager deux plus petites salles à l'étage. Il y avait tout juste la place d'y caser un baquet d'eau chaude et un lit, le tout bien chauffé par une cheminée allumée dès le matin.

Le reste des locaux était dédié aux logements des serviteurs et servantes. Un appartement un peu plus grand serait confié à la personne qui exercerait en tant que gérant ou gérante.

L'ouverture était prévue pour bientôt, aussi apposa-t-elle sur la porte un bel écriteau où l'on pouvait lire :


Citation:


On recherche :

Gérant de bains
Nourri, logé, blanchi
+
salaire.

Apothicaire
Local à bas prix

Contacter Désirée.
*


Elle avait bien proposé le post à quelqu'un, mais elle n'était pas certaine que la Fanette soit partante. Pourtant la femme lui semblait idéale. Enjouée, simple, curieuse, et ayant envie d'avancer dans la vie.
Baste, si ce n'était elle, elle trouverait bien quelqu'un d'autre.







[IG : Desiree. ]

_________________
La_mado


Elle sait à peu près lire, la Mado.
Et elle avait bien vu : nourri, logé, blanchi, salaire.
Et bah, ça c'est d'l'annonce. Elle espérait bien qu'personne n'avait encore la place.
Elle sait à peu près écrire aussi, alors ni une, ni deux, elle avait dégotté un bout de parchemin et une plume, pis elle avait rédigé un petit mot pour la dame.




Madame Désirée,
Je m'appelle Madeleine et pis je suis intéressée par votre annonce. Gérer des bains j'sais faire, la propreté ça me connait.
Vous me trouverez chez mon père à la ferme, le village d'après LImoges. Pis je serais bien contente d'en partir et de vivre à la ville, moi.

Madeleine.
Desiree.
Désirée, elle, avait reçu le petit mot.
Evoqué l'idée avec la maire, avec des amis.
Regretté l'absence de Fanette, à qui elle aurait vraiment eu envie de confier les bains.

Elle avait fini par aller trouver la donzelle chez son père, à la ferme. Autant la voir à l'oeuvre dans un milieu familier, d'abord.
Et, fichtre, pour une pucelle de dix sept ans, elle s'y entendait pour diriger son monde.

Madeleine fut donc embauchée, et la maquerelle passa plusieurs journées avec elle pour l'informer du fonctionnement des Bains. Durant les heures d'ouverture, mais aussi avant, et après.

Avant, il fallait contrôler les livraisons d'eau, tôt le matin, puis houspiller les serviteurs pour que l'eau chauffe.
Puis, en fin de matinée, envoyer le crieur public en ville annoncer l'ouverture. Ne pas oublier de lui donner sa pièce. Et lui faire répéter que jusqu'à sexte*, seuls les femmes et les enfants seraient admis, puis que de sexte à complies les bains étaient ouverts à tous. Qu'on pouvait baigner gratuitement les nourrissons.

La blondine avait à coeur l'hygiène. Être propre évite les maladies, c'est bien connu. Les nourrissons doivent être baignés plusieurs fois par jour, aussi a-t-elle fait installer près du feu une bassine, bien abritée sous un petit dais. Là, les enfançons des plus pauvres pourraient recevoir le plus élémentaire des soins, après la nourriture.

Il manquait toujours un apothicaire, mais baste. L'on saurait s'en passer pour le moment. La Mado pourrait toujours vendre quelques savons et huiles parfumées venant du marché, en attendant.

Les travaux avaient été longs, et coûteux. La blondine espérait rentrer dans ses frais assez rapidement.

Du reste, il était temps d'ouvrir.

_________________
La_mado



Bon, et ben c'est pas tout ça mais il fallait ouvrir, maintenant.
Elle était d'bout puis Laudes, la Mado. A surveiller avec Mdame Désirée que tout allait bien du côté d'l'eau. Pour l'premier jour, la dame avait décidé de rester. La Mado ça lui plaisait un peu, mais pas trop quand même, parce qu'elle lui fichait un peu la trouille avec son œil en moins, la patronne.

Pis t'façons si elle faisait tout bien, ensuite la dame aurait confiance pis elle, elle pourrait être fière d'elle, à travailler à la ville.
Enfin, il était presque tierce, il était temps d'aller trouver le crieur public qui allait annoncer dans toute la ville l'ouverture des bains.
Elle lui tendit ses pièce sous l’œil gris de la patronne, et le v'la parti à brailler en ville :


Ouverture des Bains Publics ! Les Bains sont ouverts tous les jours de Tierce à Sixte pour les femmes et les enfants, pour tous de sixtes à complies ! Gratuit pour baigner son nourrisson. Un écu le bain, un écu le savon, six écus le pain, vingt écus le repas complet, trente servi en salle privative. GraAAAaatuiiit les nourrissoooooons ! Les Bains publics sont ouverts !

Voilà. Elle se mit derrière son comptoir, et attendit l'premier client.
Takoda
Quelques jours auparavant, Thaïs avait rencontré Désirée, future patronne d'une maison de bains au sein de la ville de Limoges... Toutes deux avaient discuté des bienfaits de ce genre d'établissement pour les épidémies et autres saletés du genre qui se répandaient à une vitesse folle si on n'y prenait garde. Aussi, quand le crieur s'était fait entendre à ce propos, elle avait délaissé son atelier pour rejoindre les étuves.

Muni de son linge de bain, bien rangé au fond d'un ballot, la rouquine s'était dirigée en direction des bains, ravie de faire marcher le commerce qui s'ouvrait en ce jour. Le clocher venait d'annoncer la quatrième heure de l'après midi et déjà la d'Ambrois se trouvait devant les portes.Ses écus dans la main son baluchon sous le bras, elle s'avança en direction de l'estuvière.


Bonjour! Serait-il possible de se baigner?

Et d'attendre que cette dernière vous ouvre les portes de la propreté...tout une histoire!
_________________
La_mado


Ben tins, évidement qu'c'est possible ma dame.

La Mado commençait à avoir l'oeil, la journée ayant été bien remplie. M'enfin pas autant qu'la patronne.
Cette dame là, c'était une vraie dame, pas de la menue gueusaille venant se laver vite fait bien fait au retour du marché.


Vous avez l'choix m'dame, entre les étuves communes pour un écu pis une salle privée pour dix.
Pis est-ce qui faudra vous y servir à manger ?


La Mado sourit. Elle avait encore de bien bonnes dents, alors elle en profitait, hein. Pis elle était gironde, et elle espérait bien se trouver un mari en ville, pas question de retourner aux champs.
Alors elle mettait tout son coeur à l'ouvrage pour satisfaire la Patronne.
Takoda
Une moue faussement réflexive s'étire sur le minois de la d'Ambrois, il y avait donc des salles privées, elle aurait été bien inspirée de se renseigner avant... enfin, elle s'était préparée aux étuves communes, pourquoi changer de plan?D'autant que les lieux seraient neufs et que la donzelle à l'entrée ne présentait pas trop mal.

Les étuves communes seront parfaites, merci. Quant à la nourriture, j'ai déjà mangé. Tenez.

La somme due passe de la main de la rouquine à celle de l'estuvière. Elle penserait au pourboire une prochaine fois si elle trouvait les lieux à son goût. Justement, elle venait de pénétrer dans les bains, l’œil balaya du regard les lieux. Agréables. Repérant un endroit où elle pourrait se défaire de ses vestures, elle se dirigea dans sa direction.
Quelques jours plus tôt, le Très Haut seul savait pourquoi, elle avait été prise d'une soudaine crise d'image. Impossible de supporter les traces du retour de couche sur son corps. Tiéfaine avait eu beau argumenter sur le temps qui passe, la rousse n'avait rien voulu entendre. Les vergetures de son ventre, les quelques kilos qui résistaient encore...s'en était trop... et elle qui d'ordinaire se serait baignée nue, avait commandé à Mahaut la nourrice une tenue adéquate pour se rendre aux estuves.
N'ayant absolument aucun temps pour choisir le tissu ou la matière du dit vêtement, elle avait fait confiance à l'opulente matrone pour cela.

Le balot contenant donc la tenue trônait là par terre devant elle alors qu'elle observait les lieux, espérant que personne ne passe alors qu'elle se changeait. Le linge défait laissa alors apparaître l'oeuvre de sa couturière. Thaïs changea de couleur, son teint frais vira au vert anis en une fraction de secondes... Elle n'allait pas mettre ça... Elle n'allait pas mettre ce...


Foutrecul! Elle n'a vraiment aucun goût en matière de tissus...et de couleurs!

Elle venait de découvrir sous la tenue de bain, le bonnet supposé être assorti au tout. Raclement de gorge, notant un serviteur dans l'entrée dont les yeux commençait à s'attarder sur la poitrine encore gonflée par les allaitements qu'elle s'autorisait de temps à autre, elle finit par se résoudre à revêtir le... la... chose! Le tissu était orné ici et là de fleurs mêlées à des animaux étranges, la coupe en était douteuse... et ressemblait plus à une chainse mais resserrée comme des braies pour les jambes... Raclement de gorge... le bonnet lui..comportait des fleurs roses... Ce ne pouvait être qu'une vilaine plaisanterie de la part de la nourrice.Bien! Avoir l'air détaché, sourire et tenter de lancer une mode, voilà ce qu'il restait à faire.... Et se rapprochant de l'entrée, elle tendit de nouveau quelques écus au domestique.

Finalement, je prendrais un verre de vin, je vous prie.

Le regard un peu rempli de désir un instant auparavant avait vite changé de catégorie au vue de l'accoutrement mais...poli, il ne fit qu'incliner la tête et s'empresser de filer chercher ce qu'on lui demandait. La Chambellan se dirigea donc vers les baquets, plongeant une main pour tester la température de l'eau. Chaude à souhait...elle oublierait vite ce petit désagrément, mais ne manquerait point de faire payer la chose à Mahaut... Une idée germait déjà dans son esprit à ce propos quand elle s'installa dans l'eau.


_________________
Gerfaut
~ Un vendredi de juin ~

Gerfaut apparaît au bout de la rue qui dessert l'établissement des bains publics. Il a sous le coude gauche ce qu'on suppose être des vêtements en rouleau. A mi-parcours, la sixte sonne aux clochers, et sonne encore lorsqu'il se présente à l'entrée. Deux femmes et un jeune enfant sortent en même temps, aussi s'efface-t-il pour leur passage. Enfin, il pénètre dans les lieux humides et embués.

L'homme s'arrête devant le panonceau annonçant les tarifs. Un peu plus tard, on entend le toc mat d'une pièce métallique contre le bois du comptoir de bois.


Le bain simple et le savon.

Il pousse vers l'étuvière deux fois un écu.

Si je suis un peu tôt pour l'heure mixte, je peux attendre.

Tout en disant, il tourne la tête vers l'autre côté du rideau, ou ne percent encore que le babil des enfants et les voix claires des femmes.
Euridyce
    Blasée. Ennuyée. Voilà les mots qui définissaient le mieux l'humeur de Lucie. Peu lui importait, ces derniers temps, le beau temps ou les piaillements des oiseaux. Et pourtant, ses pas habitués l'avaient menés à Limoges, ville de toujours, ville la plus chère à son coeur, si toutefois un lieu pouvait compter sentimentalement. Gerfaut avait, quelques jours auparavant, souligné ce paradoxe : comment une jeune femme pouvait-elle trouver le temps long, dans une capitale aussi fleurissante que celle du Limousin et de la Marche ? La mélancolie, sûrement, de celle qui emprisonne la perception, et colle à tous les jugements et ressentis. D'un geste agacé, Lucie balaya ces pensées, repoussant la porte de l'appartement du Pigeon.

    Sortir. Voilà qui lui ferait grand bien. Elle s'éloigna à pas rapides, et se rendit sur les lieux fraichement inaugurés des bains publics. La chaleur se faisait plus sèche, ces derniers temps, et rien ne laissait présager un changement. Les bains apparurent donc comme une solution agréable. Une fois arrivée, quelques pièces réglèrent le coût des services, puis elle redressa la tête. Elle n'était pas la seule à attendre.

    - Bonjour. Je vais également prendre un savon.

_________________
La_mado


Écroulée de chaleur, la Mado avait piqué un petit roupillon salutaire.
Aussi quand on lui parla - la seconde fois, la première n'ayant visiblement pas suffi - elle se leva d'un bond.


Oh euh ! J'd'mande vot' pardon m'sieur-dame.
Un savon chacun, un ! Ça fait un écu pour le savon de suif, et cinq écus pour le savon parfumé de votre choix ! On a rose, lavande et citron !


La gironde servante de bains sourit, espérant ne pas trop se faire tancer pour son roupillon, et surtout que personne n'irait le rapporter à Madame à son retour de voyage !
Gerfaut
Il a entendu une voix surenchérir dans son dos, et se retourne. Car le visage est connu, il salue d’un hochement de tête.

« Lucie. »

La femme au comptoir rappelle son attention, en proposant ses parfums.

« Le suif ira bien, merci. »

Gerfaut prend son savon, réassure le port de ses effets, et sans regarder derrière lui, prend le chemin des rideaux qui séparent le vestibule des lieux de bain. Peu d’hommes encore, puisque sixtes viennent seulement de sonner. Pour le choix du baquet, il se dirige en fond de salle commune, de fait moins exposée aux allées et venues ; et préfère côtoyer des mères avec leurs enfants, plutôt que des personnes seules ou déjà groupées par affinités.

Rapidement et sans excès de pudeur, il se déshabille. Il ne conserve à sa taille qu’un rectangle de linge qu’il défait au moment d’entrer dans l’eau. Le tissu est plié sur le rebord du baquet, le savon est à portée de main. Mais pour l’instant, place au barbotage.
Euridyce
    La voix qui s'échappe de la silhouette d'en face semble éveiller l'humeur somnolante de Lucie. Elle reconnaît alors son interlocuteur, alors que celui-ci s'évade rapidement vers les bains, sans attendre quelque réponse. Canéda fait désormais face à la gérante, à qui elle oppose un sourire.

    - Pour ma part, ce sera lavande.


    L'odeur de l'été, songeait-elle. Une fois le savon en main et sa bourse délestée de quelques cinq écus, elle suivit le même parcours que le précédent. Une fois arrivée devant la salle humide, elle s'arrête un court instant, examinant stratégiquement l'espace. Elle arpente alors les murs, évitant soigneusement les contours des corps déjà présents. Puis, avisant finalement le seul visage connu, elle lâche comme un écho à son mot dans l'entrée :

    - Gerfaut.

    Elle aurait sûrement été plus bavarde, en d'autres circonstances. Le sachant discret, elle tourne le regard vers le baquet voisin. Dans un geste rapide, elle se déshabille à son tour et immerge entièrement son corps dans l'eau, la tête refaisant rapidement surface. Les yeux clos, elle profite du silence, quoi que fréquemment interrompu par des voix lointaines. Son regard passe ensuite à nouveau sur le visage de Gerfaut, puis porte sur le savon parfumé, s'y perdant un peu. L'heure est à la détente.

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Gerfaut
Il cligne lentement des yeux pour lui signifier qu’il l’a vue. Et tandis qu’elle se détourne, il s’enfonce dans l’eau jusqu’au philtrum. Ainsi immergé, on n’imaginerait pas sans le connaître pas que la partie basse de son visage porte la barbe en collier.

L’atmosphère invite à se mouvoir avec mesure. De ses mains portées en coupe, il amène une et deux fois l’eau à son visage. Puis, il se penche en arrière, pour mouiller sa nuque et ses cheveux tout en gardant le visage en surface. Enfin, il se redresse un peu, le bain à hauteur de clavicules. On peut remarquer que de collier, tout compte fait, il en porte également un au cou ; un simple petit cordon de cuir dont l'extrémité trempe dans le baquet.

Non loin, Lucie a également pris ses aises. Son regard y revient, et croise brièvement le sien avant qu’elle ne le détourne sur le savon de lavande. Un instant, les yeux s’attardent, peut-être sur sa chevelure qui déperle ou les angles de ses petites épaules blanches. Quelque pensée lui relève la commissure des lèvres, mais si peu et si fugacement qu’on douterait facilement l’avoir vu. Et il lui adresse, sur le demi-ton qu’on emprunte si facilement dans les lieux de quiétude :


« Je ne pensais pas que vous vous mêleriez à la roture. »

Au mouvement de ses épaules, on devine ses mains plongées brassant nonchalamment l’eau devant lui.
Euridyce
    A nouveau, c'est sa voix - bien plus que le regard qu'elle ne remarque pas - qui attire son attention. Une voix qu'elle guettait bien sûr, songeant qu'une présence connue amenait le plus souvent au dialogue. Les mirettes alors distraites rencontrent celles de l'homme, dont la réplique fait naître l'amusement sur ses traits. Les mots sont soufflés, presque murmurés, afin de ne pas troubler l'ambiance d'apaisement qui marque les lieux.
    Sur un même registre, la voix de la Canéda se fait discrète.

    - Et pourtant, il me semble vous avoir croisé pour la première fois dans un lieu où se mêlent tous les milieux. Ou presque.

    Car oui, en taverne limougeaude, on rencontre autant de pécores que de riches bourgeois, de petits nobliaux que de personnalités de sang royal. A en croire la crypte, une reine même avait foulé ce sol. Les noisettes quittèrent celles de Gerfaut pour glisser vers le collier dont elle n'avait jusque là jamais aperçu - ou remarqué - la forme. Il migre rapidement sur la carrure masculine puis, avant qu'il ne capte sa rapide digression, elle s'empare du savon qu'elle plonge quelques secondes sous l'eau. Son dos trouve du repos contre le bord sur banquet, et le minois apaisé s'étend légèrement vers l'arrière.

    - J'espère ne pas troubler une occasion de méditation agréable.

    L'ironie de la situation se révèle elle-même, alors qu'un regard dénombre les personnes environnantes. Difficile d'imaginer qu'un endroit où l'intimité est si collectivement partagée se révèle si reposant, bien qu'il le soit effectivement.

_________________
Gerfaut
« Du tout. »

Le silence qui suit pourrait faire passer la réponse pour simple politesse. A côté, une mère freine les élans pataugeurs de ses deux mômes à petits chut, et elle y réussit plutôt bien. Ce n’est pas le cas d’une autre en fond de salle, dont les enfants font entendre leurs piaillements en écho jusqu’ici. Dans le brouhaha feutré des voix entremêlées aux clapotis des bains, il y a des murmures de voix tantôt claires, tantôt graves, des gloussements toujours clairs, et parfois le borborygme d’un juron accompagnant le savon qui glisse au fond du baquet. A un moment, Gerfaut cesse de brasser l'eau, et imitant Lucie, repose ses épaules à la paroi du baquet.

« Les tavernes ne sont pas des lieux où les gens vont nus, et, elles sont assez communément admises comme des places de rencontre. Ici, ceux qui le souhaitent et en ont les moyens peuvent prendre le bain en salle privative. »
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