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[ RP] Au secret - ou pas - des tavernes d'Anjou.

Judicael.
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟷. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 𝟷. - 𝚁𝚎𝚝𝚛𝚘𝚞𝚟𝚊𝚒𝚕𝚕𝚎𝚜.
Judicael - Hel




Hel est droitement assise, un godet entre les doigts et le regard porté au loin. Judicael le visage masqué, entre en silence. Tout en progressant vers le comptoir, Il la remarque, étire un sourire renard sous les entrelacs de tissus. Il mande une bouteille et un godet et vient s'attabler en face d'elle. Hel lève l'oeil frais pour le darder à l'entrant masqué.


Z'êtes bien matinale, la pâle.
A chacun sa version du matinal après tout.

Il retire ses gants.

Moui.

Hel croit saisir la voix sans certitude certaine toutefois. Lui, retire sa cape. son col.


Il est bientôt midi je crois.

Elle balaye ses cheveux courts de son minois et porte le gobelet à la lèvre fendillée. Lui laisse son fléau d'arme au sol dans un bruit métallique. Le brigand retire les tissus qui masquent son visage. La dévisage.

Qui t'a fait ça?

La pâle cueille le visage et la rousseur d'une oeillade appuyée. Roide regrette finalement ses courtes mèches, le cou marqué trop visible.


Hm. C'est sans importance.

Judicael fronce les sourcils. Sans importance, dit-elle...

Oh. Je vois.

Voilà. Il est contrarié. La réponse est trop nébuleuse pour être honnête.


Je le saurais.

Hel constate les sourcils froncés et penche le minois. Elle le regarde remplir son godet.


Et qu'en feras-tu ?

Il y boit, plissant un peu le front. Repose le contenant.


Cela dépendra forcément de la vérité.

Finalement, il se déride un peu, bienheureux en réalité de la revoir. Voilà quelques mois que leurs routes ne s'étaient croisées, à défaut de leurs plumes.


Si tu as raté une marche, je rigolerais un peu...
Ah. Je n'ai aucun soucis avec les escaliers moi.
Si ta coupe à la moine et ta peau pleine de bleuets et du fait de quelqu'un... Ma foi...

Le roux hume son alcool, et presque dans son verre déclare avec un naturel désarmant:

Je le tuerais.

Il sourit. Hel observe ses gestes avant de se décider à vider son godet. Lui, dos retrouvant son assise, la détaille, sans joie. Il ne pourra pas faire abstraction longtemps des bleus. Il minaude malgré tout à propos des cheveux:


C'est inhabituel...
Mais pas laid.

Le rouquin est en réalité frileux du changement.

Ah ! Mon profil est différent, c'est vrai.

Un moment de silence s'installe. Cael fume sans la lâcher des yeux.

L'Anjou alors.
Pourquoi l'Anjou?*
L'Anjou. L'épouse de mon frère voulait rendre visite à quelques amis.
Tu as un frère
J'ai saisi l'occasion de quitter Limoges.

Un frère. Elle a un frère . Il note le détail qui n'en est pas un.

Oui. .

Il ne peut s'empêcher de se demander, si tel est le cas, pourquoi elle a cette gueule d'enfant battu. Serait-ce son frère? Il regarde autour de lui, inspire profondément. Son propre frère et lui ne rataient pas une occasion de se remettre les idées en place à coup de beignes.


Nous avions rendez-vous mais visiblement, les autres ne sont pas encore là.
Ah. Vous avez pris trop d'avance alors. C'est donc pour ça l'Anjou ?
Ou alors ils ont eu des ennuis...

Le goupil aura bien tenté de leur écrire, mais n'a pas eu de réponse depuis plusieurs jours. Il ajoute simplement:

Ou un imprévu.

En vérité, il pressent qu'ils se sont arrêté cueillir des Mainois en route... Une petite distraction du groupe.


Ou un imprévu.

Ce qui revient sensiblement au même quand on est Pique.


C'est souvent le cas après tout.

Cael recrache un halo de fumée épaisse, malgré ses efforts, le sanguin n'arrive pas à s'apaiser de ce qu'il voit en face de lui. Et dans un soupir mortifié...

P'tain Hel...

Il secoue la tête, visiblement mal à l'aise.

Si tu ne me dis pas, je saurais d'une manière ou d'une autre...
Hm.

Hel pince ses lèvres. Il s'est radouci. En apparence. Elle aurait tort de croire qu'il n'obtient pas ce qu'il désire quand l'enjeu lui parait primordial.

Si je te dis que c'est sans importance, encore, tu ne vas pas me croire ?

Face à Hel; le roux a les zygomatiques qui frémissent un peu, il reprend une bouffée en regardant autour de lui. D'un geste sec termine son godet, récupère son barda qu'il fout sur son épaule.

Comme tu le souhaite.

Judicael fait une légère moue de dégout, brève, et se lève , sans oublier son arme. Elle secoue le minois et souffle
: Quelqu'un était jaloux de toi.
Hel ne donnera pas plus, c'est déjà assez. Immédiatement il ralentit ses gestes, elle pince ses lèvres encore, avant de lever l'oeil sur lui. Le brigand secoue un peu la tête, mâche sa langue. Il souffle comme un buffle, à cette révélation qu'il n'attendait pas.

Y-a-t-il matière...
Il semblerait.

Momentanément, il reste face à elle, le coude remonté et la main retenant ses affaires, heureusement sans quoi il se tiendrait bras ballants...

Alors je prends ça encore plus au sérieux .
Nous en reparlerons.

Hel s'agite, mal-à-l'aise sur sa chaise. Il se retire, véritablement blessé.

_________________

Allez Viens...
Judicael.
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟷. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 𝟸.
Judicael - Hel




Pourquoi était-il parti blessé? Peut-être car maintenant qu'il savait "qu'il y avait matière à", le fait qu'elle ne veuille pas lui dire qui lui avait levé la main dessus le rendait rageur. Cael était véritablement blessé que quelqu'un la veuille, et pire, touche à elle. Touche à Hel. En fin de journée, il retourna se vautrer au coin d'un feu de taverne. Jusqu'à ce qu'elle réapparaisse. Les heures passant, l'alcool aidant, le chanvre, la réflexion... Il s'était apaisé...


Quelles sont les raisons?

La question parait bien vague, elle n'apporte pas assez de consistance pour y répondre.

Mh?
Tu as répondu " Il semblerait", lorsque je t'ai demandé s'il y avait matière à être jaloux de moi. Alors je te demande quelles en seraient les raisons...

Hel préférait la question vaste finalement et s'attarde à répondre.

Oh.. Ah.. Et bien l'on m'a reproché d'avoir gardé l'entièreté des couriers que tu m'as adressé et de ne pas savoir me justifier ou apporter des réponses satisfaisantes.

patient, il repose la bouteille et fait tourner le fond de son godet d'un geste mesuré pour finalement le vider cul sec.

Hm.
Moi aussi j'ai gardé tes courriers.

En réalité il n'est pas à l'aise non plus avec cette conversation, mais masque le tout par un faciès impassible et des gestes qui ne trahissent aucune déstabilisation. Hel lève le nez du godet qu'elle tient toujours pour faire bonne figure, pour saisir son regard. Il la regarde donc, plissant un peu les lèvres.


Ah..Vraiment ?
Il devait sacrément t'aimer, pour te faire autant de mal. Pour des lettres.
Il s'est affolée pour les lettres, des mèches qui n'ont rien à voir dans cette histoire et une fleur.
Quant à savoir si c'était de l'amour ou pas.. Je crois qu'il était mal placé. Sans quoi, ceci ne serait pas arrivé.
Je ne savais pas que tu étais avec un homme.
Je n'aurais pas écrit.
Je n'étais plus déjà.

L'idée est vaguement déplaisante. Pudique, cael n'est pas du genre à s'immiscer dans la vie des autres. Il ne courtise pas, alors une fille dejà prise... Peu pour lui.

Il est revenu ensuite.

Hel s'agite un peu, mal à l'aise de la situation comme de la discussion. Roide s'imagine encore avoir fait mal.

Ce n'est qu'un chien. Pour moi. Mais si tu l'aimes encore... L'aimes tu encore?

Le roux croise les bras. Le simple fait de l'évoquer lui coûte un peu.

Non.

La réponse est franche, sans appel.

Alors tu peux me dire son nom...
Que je n'ai aucun remord à réparer l'offense, lorsque l'occasion se présentera...

Hel en est vidée, totalement. L'apathie de ses sentiments s'étant soldée par la vengeance qu'elle aura prise finalement.

Occasion que tu provoqueras ?
Non. Je ne suis pas provocateur.
La vie se charge de provoquer.
Ah ! Evidemment.

Judicael fait tourner le godet vide entre ses doigts, encore derrière le filtre de sa pudeur, les yeux balayant les mèches claires

Hm. Tu le sauras alors.
Si ce n'est que la vie qui se charge de provoquer.

Il opine du chef. Oh oui il le saura bien assez tôt. Il constate qu'elle ne le croit pas, et elle a raison. Hel le connait mieux qu'il ne le pense. Elle délaisse son godet vide sans toutefois trop oser le regarder, c'est qu'elle a saisit les intentions. Il défroisse son visage d'un geste ample, balayant ses joues, sa bouche et son menton. Cael n'est pas un homme tendre, malgré l'affection qu'il offre à la blanche. Affection masquant des élans plus profonds, et plus secrets.

Je suis heureux de te r'voir, malgré tout.

Hel ose offrir un petit sourire, le premier avant de répondre.

Moi aussi.
Et je ne pensais pas que ça serait l'Anjou.

Il saisit le sourire comme un pansement à l'amertume. Il aimerait lui dire le fond de sa pensée mais n'en fera rien, peureux de la faire fuir.

Moui... La terre des fous..
La terre des Piques.
Des Orpilleurs.
Oui. Fous, c'est certain.

Hel aimerait tout lui dire mais s'en retient, peu désireuse d'être rejetée. Handicapés des sentiments qu'ils sont.

Je crois que mon séjour va s'attarder un peu.
Tant mieux. Il y a des brigands sur les routes ces temps ci...

Judicael étire un sourire ironique

Hm.. Je m'en tiendrais éloignée.

Du bout de l'ongle, il griffe un peu le bois de la table. Echanger des banalités. Un bel échappatoire.

La corneille a survécu?

Elle darde un regard à la main agitée.

Oui. Elle est en bonne santé.
Voudras-tu la voir ?

Il observe son vis à vis acquiesce et murmure

je n'aurais pas parié dessus, tout de même.
J'en ai pris soin. Beaucoup. Souvent.

L'homme finit par sourire un peu.

Comme une mère
Une petite mère.
Hm. Disons cela, alors.

Rouquin est conscient de leur différence d'âge, qui ne le dérange en rien. Elle a l'âge d'être épouse. Mère. Femme. Bien qu'elle n'ait qu'une quinzaine d'années.

Elle ne voulait pas manger. Je l'ai forcé au début.
Va. Je te la montrerais.
C'est ce qu'il faut, le gavage n'est pas un mal lorsqu'ils sont petits.
Oui, c'est ainsi qu'ils prennent du poids.

Hel n'a pas beaucoup été gavée, elle. Il cesse de malmener le bois dans lequel il a laissé son entaille. La question qui taraude finit par émerger.

Où es ton frère?
Hm. Dans les environs, j'imagine.

L'homme est curieux de le voir, maintenant qu'il a la conviction que ce n'est pas lui qui l'a abimée. Les frères jouissent d'une certaine autorité, après tout.

Bien..
Il a croisé ton frère, déjà.

Il tique. Les frères sont aussi parfois ceux qui on besoin d'une certaine autorité... Judicael sent sa nervosité revenir au galop.

ah...
Hé bien comme ça c'est fait...

Répond-t-il comme si c'était une formalité obligatoire. La Roide opine lentement en ployant dans sa chaise pour trouver son assise. Le silence se réinstalle entre eux. Chacun drapé dans son hésitation. Il observe la nuit tomber au dehors.

Faut que je trouve une piaule où dormir...
Je reviendrai ce soir .
Les prix sont modestes, tu devrais trouver.

Il se redresse et se couvre , revêtant un à un les effets qui le rendent hostile au premier abord, lorsqu'on le croise dans une ruelle sombre. Hel l'observe dans ses gestes, attentive.

Je ne suis pas sûre d'arriver à te reconnaître dehors, avec tout ça.

Judicael fait les quelques pas qui le séparent d'elle, saisit entre ses doigts les mèches coupées. Inhabituel, mais pas laid. L'adolescente pointe la mine vers le haut à son approche. Le voleur délaisse les cheveux pour la regarder d'en haut.

C'est le but.
Fais-moi signe, si c'est toi. Quand même.

Il rabat son capuchon et réajuste sa brigandine, masquant la réaction de ses lèvres, mordues de retenir ce qu'il pense utile de retenir. Il s'éclipse.
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Allez Viens...
Judicael.
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟷. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 3. 𝙱𝚒𝚎𝚗𝚟𝚎𝚗𝚞𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕𝚊 𝚏𝚊𝚖𝚒𝚕𝚕𝚎 !
Judicael - Hel - Théodrik - Dôn




Résumé des épisodes précédents - Comme à son habitude, Samael a largement foutu le grabuge dans les tavernes Angevines. Ainsi, frappé par Théodrik pour avoir pissé sur les bottes de Don, la rixe avait éclaté sans que cael ne puisse se retenir d'intervenir, pour protéger son frère. Bien entendu, le brigand ignorait qu'il cognait sur le frère de Hel... Laquelle après avoir précisé le détail, a réussit à stopper les élans de Judicael qui avait fini de rage par cogner sur son propre frère vexé d'avoir fait connaissance avec ce mystérieux frère Roykkness de cette façon. Pouvait pas être albinos aussi ce con, tel qu'il l'imaginait pour le reconnaitre à des lieues à a ronde? Saumur, ton univers impitoyable.

Judicael entre dans la taverne. Il s'asperge le visage à grande eau dans un tonneau. Hel entre dans la taverne, ferme la porte derrière son giron et s'étire vers l'intérieur.


Hm.


Elle prend appui à la table proche et s'essuie encore la lèvre, lui, tend les coudes , mains agrippées au tonneau. Il tourne brièvement la tête et revient regarder l'eau, mal à l'aise.

D'solé.

Roide s'approche un peu, une paume se posant au tonneau aussi. Il s'essuie le visage d'un revers de main, aura hérité d'un beau bleu à la pommette.

Belle entrée en matière.

Il serre un peu les dents. Ouais. belle entrée. Elle l'a dit. Il finit par se redresser et la regarder, elle passe de l'eau à sa lèvre avant de se tourner vers lui.

J'irais lui parler. A l'occasion.

Ho bien sur, il ne dira pas s'excuser, trop fier qu'il est.

Soit.

Mignonne hausse légèrement une épaule.

Je crois qu'il a saisit mon intervention.
il a saisi quoi?
Que j'avais été fort efficace.
Il n'est pas malin, mais pas idiot pour autant.
Va.

Hel lève le nez pour cueillir la pommette d'un regard. Judicael baisse le nez, répète:
va.


Elle a des petites manies de langage comme ça... Il passe sa langue sur ses propres lèvres, pose sa main sur la joue de Hel, glisse les doigts dans les cheveux qu'il agrippe un peu puis marmonne : tu vas me gifler, encore?


Il n'avait rien oublié de la gifle qu'elle lui avait offert le jour où il l'avait embrassée par surprise. Plusieurs mois auparavant... Cuisant souvenir. Hel ose poser une paume à la joue valide, fébrile de son initiative et les pieds presque sur la pointe. Elle souffle finalement : peut-être, peut-être pas.


Vivre dangereusement ! Le voleur l'embrasse doucement. Elle ne gifle pas mais presse sa joue de ses doigts, les lèvres répondant d'une pression tendre. Tout aurait pu être parfait, jusqu'à ce que ...

Theodrik entre dans la taverne.


L'ainé reste scotché à la porte, la gueule interdite. Judicael rompt leur baiser, tourne la tête vers l'entrée... Foutre. Même s'il ne l'avait pas cogné peu auparavant, pas certain que le Roykkness apprécie de voir sa petite soeur dans les bras d'un type comme lui... Cael revient à Hel, secouant la tête. Il pourrait presque en rire , nerveusement. Sale soirée. Elle récupère sa paume en tournant le minois qui blêmit peu encore, si c'est possible.

Et comme si cela ne suffisait pas , pour couronner le tout, Don entre dans la taverne. Il ne manquait plus qu'elle, voilà la famille réunie!

Theodrik vrille un regard mauvais sur sa cadette et penche la trogne sur le côté.


Hm.

Don suit de près son époux tandis que Judicael se remet au tonneau et s'asperge le visage, un peu contusionné. Aura au moins besoin de ça . Don balance ses bottes pleines de pisse pour commencer, puis poursuit avec les bas.

Putain.

Le frère aurait pu dire autre chose, mais n'a pas. Le roux essuie son faciès vaguement amoché et va chercher une bouteille.

Je venais vous annoncer mon départ. Puisqu'il est évident que rien ne va.
Restez donc entre véritables Roykkness.

Si la petite brune s'y met... C'est le pompon sur la cerise.

P'tite merdeuse.
C'est lui ?

Hel saisit que c'est pour elle, évidemment. Don regarde Hel puis Théodrik, soupire. Judicael se tourne vers le frère qui est encore trop sur le cul pour réagir. C'est que le choc est rude.

Restez Dana. Ne partez pas.

La petite pâle a au moins plus de jugeote que son frangin.

C'est pas moi qui l'ai cognée. C'est un chien galeux.

Des fois que le malaise subsisterait, Cael ne tient pas à être accusé à la place d'un idiot. Il murmure un : [/i] et j'aurais sa peau. avant de s'asseoir. Dana continue sa scène, sans savoir réellement ce qu'il se passe dans cette taverne où le chaos a marqué son territoire.

Vous... Vous ne pourrez pas dire que cette fois, je n'ai pas prévenu.
Non.
Non Hel. C'est assez. J'ai fait assez semblant.
Prenez soin de vous deux.


Don tourne les talons cette fois et sort de la taverne. Un soucis de moins. Theodrik ne réagit pas. La trogne concentrée vers le rouquin.

La partager, ça t'plaît ?

L'ainé a bien écouté Samaël rencontré un peu plus tôt... N'a retenu que ça. Il A passablement envie d'gerber.

Hein?

Le rouquin soudain, arbore une sale gueule contrariée

Ton frère. P'tain, bordel !
Une putain et des incestueux ?
T'veux qu'j'fasse un arrêt, c'est ça ?
Mais qu'est-ce que tu dis gars?! T'es fou ?
Tu veux vraiment ...

Judicael serre les poings. Ne pas se lever. Ne pas se lever. Il venait déjà de se compromettre une demi heure auparavant, le regrettait quelque peu. La petite soeur s'affaisse sur la première chaise venue.

Ton frère. Il l'a dit. Vous partagez tout.
mon frère est fou.
FOU !
ça t'a pas sauté aux yeux une seconde?
T'as pas l'air plus sain, mon gars.
Je t'emmerde.
Réciproquement.

Les amitiés sont lâchées. C'est toujours mieux que les poings. au point où ils en sont tous. Et puis Theodrik n'a plus de place sur la trogne pour une autre bosse. Cael regarde la pâle, navré de la scène.

Samael est comme un enfant...

Il se pince l'arrête du nez. Ils ne pouvaient pas comprendre.

J'compte pas faire quoi que ce soit de préjudiciable à Hel.

Il s'adosse, regarde au plafond, s'apaise un peu. Theodrik lorgne sa soeur puis revient à Judicael. Ce dernier maugrée:

Et toi... t'étais où quand ta soeur se faisait cogner ...
Si on pouvait éviter le.. sujet.
J'cognais l'gus.

Trop tard. Le rouquin n'avait pas cette donnée, il se redresse d'instinct.

Ha ouais?
Té. J'vous laisse... Hm. Faire.

Les yeux verts se tournent vers les bleus pâles.

Ouais. L'gus est une loque.
Va cogner sur une loque, si ça t'plaît.
Donne moi son nom.

Le Roykkness fait craquer sa nuque douloureuse.

Elle ne veut pas.

Hel lorgne les deux.

L'ainé sort de la taverne en grommelant et claque la porte. Judicael enrage et cogne du poing sur la table. Hel le regarde et lâche:

N'ai-je pas dit que je le donnerai?
j'sais pas. J'sais plus.
Plus tard, seulement.

Le silence reprend ses droits, il grommelle: cette histoire va m'a rendu un peu fou...

Hel laquelle au juste?
Tout.
Pardon.

Toute cette maudite journée, d'ailleurs. Rouquin lui fait signe de s'approcher. Il finit par temporiser.

Ton frère va t'en vouloir.
Mon frère va m'en vouloir.
J'imagine.

Doucement, elle délaisse sa chaise, s'approchant un peu. Il saisit sa main l'attire plus près de lui

Faut que j'aille voir Mael.

Hel s'arrête à quelques centimètres de sa silhouette, les yeux se portant à lui.

Je ne t'en empêche pas.

La taverne est redevenue paisible. Il pose sa bouche sur la main de Hel, y reste un instant, silencieux. Elle dessine le début d'un sourire à sa trogne avant de poser son front à son torse. Judicael baise le sommet du crâne blond et s'éclipse.
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Allez Viens...
Hel_
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟸. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 𝟷 . 𝚒𝚗𝚝𝚎𝚛𝚏𝚎́𝚛𝚎𝚗𝚌𝚎𝚜
Judicael - Hel





    « - Va. Je te peignerais demain.
    « - Tu sais, c'est plus simple d'acheter un peigne. Que d'attendre.»
    « - hum. »
    « - Est-ce que tu as bien regardé mes cheveux... »
    « - Assez. »
    « - prévois la demi journée. »

    Hel y pose quand même son regard, une paume saisissant une mèche.

    « - Je n'ai pas grand chose à faire, ici. »

    Judicael fronce légèrement les sourcils.

    « - Que veux tu dire. »
    « - Je n'ai pas d'occupations. »
    « - Je veille quelques lignes de dépenses que l'on m'envoie de temps en temps. »
    « - Qui? »
    « - J'envoie quelques ordres. Cela s'arrête là. »
    « - Je suis intendante. »
    « - Tu es intendante. »

    Il la regarde avec un léger sourire.

    « - Oui. »
    « - Et intendante de quoi, damois'Hel? »
    « - De terres en Béarn. »
    « - Et je veille aux besoins de mes employeurs à Limoges. »

    Judicael légère moue brève. Admirative, plus que moqueuse.

    « - Hé bien, voilà une vie bien rangée. »

    Hel hausse l'épaule.

    « - C'est une rente bien assurée. »

    Judicael se masse la nuque.

    « - Mais j'aime mieux voyager. »

    Judicael glisse une main sur la nuque d'Hel qui dresse le menton en réponse, le regard clair se perdant au vert. Brigand l'attire à lui, là contre lui. La pâle glisse un bras à sa taille, petite silhouette se lovant à son corps.

    « - C'est un peu trop rangé pour toi, c'est ça ? »

    Cael pose son menton sur son crâne blond, la remarque étire un peu sa lippe.

    « - Je n'interfèrerai pas dans ta vie. Qu'importe comment tu la mènes. »

    Hel saisit l'épaisseur du tissus à son torse pour caler l'autre paume et abaisse les paupières.

    « - Pas même un peu ? Comme maintenant ? »

    Il saisit le menton, vient relever son museau pour l'embrasser. Hel presse ses carminées contre les siennes, un souffle extatique, s'y échappant. Renard la frôle de son nez, hume son cou. Les lèvres reviennent mordre les autres dans une envie moins retenue. Les doigts froissent la nuque blonde, tirent les épaisseurs de tissus à ses clavicules. L'atmosphère a changé dans la pièce. Un murmure dans un souffle écourté: « - Un peu. Alors. »

    La Roide frémit à son contact, la paume se resserrant autour du tissus déjà malmené.


    « - Je ferai de même alors. »

    Le reste de la scène ne nécessite pas un dessin, bande de curieux.

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Hel_
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟸. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 𝟸.
Judicael - Hel




    Matin chagrin au ciel brouillon. La pluie éparse s'ébat aux appentis isolés, déferlant en son humidité toute la froideur d'un morne automne et d'un hiver bientôt proche. En ses replis épais, Roide a masqué toute la tendreté de son corps et a paré à ses traits l'impavidité de son linceul si bien tissé. Pourtant, au goutte-à-goutte se joue ci-bas la scène des amours neufs, avec pour seul théâtre, le comptoir éliminé d'un taudis saumurois. Derrière l'opacité des carreaux épais, l’effusion emplie de cette ardeur nouvelle est échangée.


    « - Ah. Mais je t'en prie, je te laisse à ta corvée, sinon. »
    « - Les brassards sont d'un ennui crasse. »
    Judicael lui mord la joue.
    « - Cesse de dire des âneries. »
    Il s'attend à ce qu'elle lui réponde à son instar un peu plus tôt qu'elle aussi ne dit que ce qu'elle veut.
    « - Je dis bien ce que je souhaite après-tout. »
    « - Tseuh. Mademois'hel a son petit caractère. »
    Judicael apprécie le caractère dont elle fait preuve et profite de cette rare solitude à deux.
    « - Ah. Je pensais pourtant que tu le savais déjà. »
    « - Tu ne m'aurais pas tapé dans l'oeil si tu avais été molle d'esprit. »
    Brigand complimente à sa façon.
    « - Je vais prendre ceci comme un compliment. »
    « - Mmh. Les filles devraient arriver d'un jour à l'autre. Demain , sans doute. Il se peut que lorsque les bras cassés arrivent à leur suite, nous partions vers les autres villes du duché. »
    « - Hm. Quelques acolytes ? »
    « - Quelques Acolytes. Il est rare que nous soyons quelque part par hasard. »
    Hel opine quand Judicael, lui, étire un sourire chafouin.
    « - Hm. Profitons avant alors. »
    Judicael grogne un : « - Tu as raison. » avant de laisser vagabonder sa main sur la gorge adamantine, efforts bien vains pour étouffer le désir à ses tripes.
    « - J'imagine que Limoges me rappellera bientôt. Hm. »
    Renard observe le palpitant qui fait frémir la jugulaire, tandis que soudain l'oeil va saisir son voisin.
    « - Est-il à Limoges ? »
    Nivéenne tend la gorge pour l'offrir à sa caresse, avant que ses larges paumes aventureuses ne glissent quelques doigts le long de son ventre.
    « - Hm.. »
    Judicael pose ses lèvres sur la gorge, tandis que les doigts viennent déranger l'aine.
    Hel frisonne à son contact, les doigts se perdant à sa chevelure pour y distiller quelques caresses. Il épouse d'un geste mesuré la courbe de l'entrecuisse de la Roide, qui finalement, ne l'est pas tant que cela.
    « - T'attend-t-il ... désespérément ? »
    Pâlotte tire sur les mèches entre ses doigts, l'autre paume joignant sa cuisse finalement.
    « - Quand bien même. »
    Judicael y imprime une caresse jusqu'à sentir toute l'anatomie de la frêle Blanche se dessiner sous ses doigts, au travers du rugueux du tissus, suspend son geste. L'oeil ne se lasse pas de la regarder, fusse-t-elle contrariée, ou conciliante.
    « - ... Penses-tu que je sois indifférent à l'idée ? »
    Il profite de l'avoir sur ses genoux pour laisser œuvrer la main libre à sa gorge marmoréenne. Murmure à son oreille : « - Penses tu, que je ne tremble pas , de colère, ou d'effroi, à cette idée ? »
    Hel tend son corps au sien, corps réagissant automatiquement à la caresse offerte. Une main se faufile et découvre le plis de l'aine. Finalement il tourne le minois, saisit les verts et ses lèvres d'une oeillade.
    « - Je ne dis pas que tu ne l'es pas. Mais je saurais me défendre. Au besoin. »
    Judicael fronce l’épaisseur de la houppelande pour y offrir la main, dans la douce chaleur que savent si bien émaner les femmes. Les doigts se jouent de la douceur et de la moiteur des replis. Il chasse l'idée qu'elle évoque, qui manquerait presque de gâter son désir. Sensible qu'il est aux perspectives .
    Hel attarde ses caresses, découvrant sous ses doigts le corps du renard. Le nez se faufile jusqu'à l'odeur du cou qu'elle vient happer de baisers.
    Judicael baise la tempe, conjurant le sort d'une simple prière : « Ne lui reviens pas. » Et les doigts d'entamer un ballet, pour faire chanter la gorge de la biche contre la main qui la retient.


    Matin joyeux au ciel pluvieux. Deux silhouettes entrelacées traversent les entrelacs des ruelles sous la bruine battante qui folâtre sous leurs yeux. Agitée, elle bercera pourtant leur ébat d'un bruit de fond à peine perçu. Les corps se rencontrent, se découvrent enfin dans leur entièreté et pour ça, nul besoin d'un dessin mais bien de quelques actes échangés. Pourtant et bien avant que leur mélopée réservée ne soit entonnée, quelques paroles seront ajoutées. Et si badines en apparence, elles révéleront à l'attentif bien plus qu'elles ne le voudraient.

    Après tout, inutile d'attendre minuit pour partager son lit.

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Hel_
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟸. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 3. 𝚃𝚞 𝚟𝚎𝚞𝚡 𝚘𝚞 𝚝𝚞 𝚟𝚎𝚞𝚡 𝚙𝚊𝚜 ?
Judicael - Hel




    - J'ai dit à mon frère que je ne voulais pas retourner à Limoges. Pour diverses raisons.
    - huhu.

    Judicael baisse les verts sur elle.

    - C'était avant qu'il ne te croise.

    Dit-elle en posant un baiser à sa joue. Lui s'amuse de la précision. Il n'est pas en odeur de sainteté auprès du frère de la pâle. Ils sont seuls, au secret des tavernes d'Anjou. Et les jours passent en amenant inexorablement aux flots écumeux de leurs amours neufs les écueils d'un avenir qui n'a pas envie d'être évoqué. L'un par fierté sans doute, l'autre par crainte peut-être. Les amants ne pensent pas, ils se donnent. Sans cesse, et sans interruption, s'offrent en éruption. Penser, plus tard. Les corps se doivent d'abord d'exulter, libérer le nébuleux qui encombre les cervelles bouillonnantes. Vaurien se bat, vaurien s'ébat, il ne faut pas trop en demander à jeunesse.

    - Oui, il faudra que tu retournes à tes occupations. Moi aux miennes.

    Est-ce de la pudeur? Ou cette fidèle compagne , chevillée? Cette corruptrice invétéré. Vile fierté. Elle ose sans cesser de le regarder.

    - Hm.. Peut-être que nous pourrions nous couper dans nos occupations.. De temps en temps.

    Se couper dans leurs occupations. Se couper de quoi, au juste? Les canailles ne s'occupent pas, ils survivent. Judicael frôle son nez du sien brièvement. Hel pose son front au sien, le nez folâtrant au sien encore un peu. Ils sont beau, les jeunes qui batifolent. Ils sont pourtant si différents.

    - Les endroits où je vais.. Ne sont pas tous..

    Cherche les mots Judicael. Cherche. Tu savais bien les faire coucher pourtant, sur un vélin râpé pour te l'avoir, ta Hel aux grâces d'enfant.

    - Mais, lorsque je serai au calme, comme ici.

    Ha, tu tousses, lâche.

    - Hm.
    - Je serai ...

    Judicael cherche le mot. Il est tellement mauvais pour parler aux femmes. Et la voilà qui s'en referme presque à demi, comme une coquille. Bien vite, renard l'embrasse, sentant sa déception.

    - Hel.

    Il la saisit par les bras, la ramène à lui pour briser la mauvaise inclinaison de la conversation.

    - Je n'ai pas parlé d'envahir chaque instant de ta vie.
    - Je veux. Oui. Je suis d'accord pour que l'on se coupe dans nos occupations.

    Cael reprend ses termes, précautionneux.

    - Je n'ai juste pas envie..

    De lui déplaire? Ce qu'on est con quand on s'attache.

    - Que tout ça déçoive.

    Hel se saisit à nouveau de sa chair, un bras joignant sa taille... Voleur pique sa joue de plusieurs petits baisers qui soufflent: comprends-tu?

    Elle opine doucement contre ses baisers.

    - Oui. C'était tout ce que je demandais. Te revoir.
    - J'ai du.. Négocier pour rester ici quelques temps sans être inquiété/ Tu ignores tout de ce qui fait mon quotidien. Et tant mieux?
    - L'Anjou t'a forcé à la négociation ?
    - Personne ne me force à quoi que ce soit. J'ai pris les devants. Habitué.
    - J'ignore. Je saisis quelques bouts, pourtant.
    - Mais j'ai dû aussi négocié, ceci-dit.
    - Mael et moi, n'avons pas que des amis . Toi, tu es.. Entourée. Aimée. Belle et ...

    Judicael la presse un peu contre lui, petite poupée dans son ensecret . Dans l'étouffé des frusques d'hiver marmonne : foutrement désirable. Hel agite sa tête au marmonnement qu'elle perçoit avant de se presser un peu plus à lui.


    Que sait-elle de la haine stupide et primaire des clans? Les corleone, la trahison de Tigilt, la colère de Gysèle, les pillages, les carnages, Le sang de Montparnasse, les nuits éclairées aux rouges des incendies. La faim qui tenaille parfois, tant , qu'il faut abattre les chevaux.

    - A ton sens.

    Judicael sourit malgré.

    - Non. Tu es.
    - Oh je sais, sais-tu que nous n'avons pas de vie similaire. Quelques points communs, tout au plus.
    - Quel âge as tu, dis?
    - N'as-tu pu entendre mon frère le brailler au détour d'un bouge ?

    Judicael secoue la tête, vaguement

    - Quinze ans. Bientôt.
    - Quinze ans bientôt.

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Judicael.
𝚊𝚌𝚝𝚎 𝟸. 𝚜𝚌𝚎̀𝚗𝚎 𝟺.. 𝙻𝚎𝚜 𝚊𝚟𝚎𝚞𝚐𝚕𝚎𝚜 𝚗𝚎 𝚜𝚘𝚗𝚝 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚛𝚍𝚜
Judicael - Hel




Judicael se le répète, intérieurement. Presque quinze ans. Elle a presque quinze ans. Il en a près de dix de plus. Il la garde prisonnière de ses bras. quinze ans, c'est l'âge auquel les filles sont enlevées.

Personne ne se réjouit de l'arrivée des jumeaux. Les villageois se méfient d'eux. C'est que lorsqu'ils ne pillent pas leurs richesses, ils ravissent le coeur de leurs filles. Mauvais garçons n'ont jamais cessé d'attirer blanches hermines. Samael n'était-il pas rodeur autour de la soeur de Dôn? L'idée lui arrache un soupir rieur, il la chavire en mordant doucement sa chair, resserrant son emprise sur elle. Il n'a pas oublié son objectif premier. Tant et si bien, qu'il a pris patience.

- Mariées. On dit, généralement.

Hel fait un trait d'humour au timbre vaguement ironique.

- Le mariage n'existe pas pour les gens comme nous.

Judicael grogne, allanguissant sa bouche sur le salé opalin de la peau adamantine.

- Nous prenons.. Nous pillons... Enlevons...

Il gardera bien le reste. Ce reste qui ferait éclater son aura de protecteur. Mignonne s'affaisse en ses bras, les doigts chatouillant le derme sensible de la nuque.

- ... Les bijoux.

L'oeil en coin regarde.

- De grande valeur.
- Ah. C'est donc ça, ce surnom. Vile pie.

Une pie fait plus beau à se poser sur une charogne. Il saisit sa main, y plaque la sienne, y accole les doigts un à un, observe la différence de taille. Le roux observe la différence de couleur. Elle a des très petits doigts en comparaison, le derme se portant si blanc. Il glisse ses doigts entre l'encoignure des siens, qui n'attendaient que ça pour se lier et s'y serrer. Fort. Cael vient y déposer ses lèvres, un à un. Le moment est des plus propices.

- Dis moi son nom.

Il baise le poignet ceint du bracelet. Habile, voyou sait manoeuvrer.

- Pourquoi ?

Il ramène de ses doigts libres le visage de Hel au sien pour lui voler un baiser tendre, mais pas désintéressé.

- Car ça me soulagerait.

La Roide accorde un baiser à ses lèvres avant de picorer ses joues d'une myriade de baisers.

- C'est faux. Tu ne penserais plus qu'à le retrouver.
- Donne moi son nom...

Judicael embrasse les cheveux, qu'il a pris le temps d'humer lentement. elle glisse son museau jusqu'à son cou qu'elle happe de baisers.

- Qu'en feras-tu ?

Les mains se font plus pressantes, massant les cuisses qu'elles maintiennent. Il la rehausse sur ses genoux sans mal.

- Je le graverai dans ma mémoire.

Ho ça oui. Il le graverai même avec ses poings. Hel prend place sur ses genoux, dressant sa poitrine pour qu'elle se presse à son buste. La tension des corps reprend ses quartiers, au calme de l'endroit désert. Obstiné, il murmure encore pourtant.

- Donne moi son nom Hel... S'il te plait.
- Cette histoire est sordide. Vas-tu toujours penser la même chose de moi, ensuite ?

Judicael la soulève. Qu'elle est frêle. Il ne lui faut qu'une fraction de seconde pour se remettre sur pieds, et la tourner à lui. Il pourrait la briser par mégarde... Il saisit le menton, quand elle pose ses bras à sa nuque, petite sangsue croisant son regard. Un bref instant le coupe de la bataille qu'il se livre pour ne pas la brutaliser du jeu qui s'installe, charnelle petite Hel. L'emprise de la senestre se détend, et il la recoiffe d'un geste, remettant en place ses petites mèches blanches dans un réflexe apaisant sa nervosité. Elle a sacrifié les beaux crins. Quel malheureux détail. Les verts croisent les bleus polaires, si bleus d'être presque comme un ciel à la neige.

- Ils repousseront tu sais.
- Le sordide ne m'est pas étranger, tu peux y aller.
- Quid du sordide lié à mon giron ?
- Je ne sais pas... Je ne connais pas ton histoire. Mais je sais que je préfère avoir son nom de ta bouche... Que de celle de quelqu'un d'autre.
- Et puis si je ne te trouve plus fréquentable, tu seras fin prête pour venir jouer avec nous.

Mauvais garçons peuvent toujours s'essayer à plaisanter. Adoucir momentanément le sujet. Pour mieux saisir leur opportunité.

- Hm. Tu noies le poisson. Je te le dirais.

Ou pas. Reniflant, renard la délivre de ses pattes.

- Bien.

Ne sent-il pas la vilaine sensation du manque revenir l'étrangler doucement, sa nervosité se faire grandissante face à la frustration sensible?

- Je vais aller voir Samael.

Craint-elle le froid qu'il laisse prendre sa place? Hel se hisse sur ses pieds et souffle : Evroult.

    Mauvais garçons atteignent toujours leurs buts. Et voilà que l'ennemi porte désormais un nom.

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Allez Viens...
Hel_
𝙰𝚌𝚝𝚎 𝟸. 𝚂𝚌𝚎̀𝚗𝚎 𝟻. 𝙻𝚎 𝚍𝚘𝚞𝚣𝚒𝚎̀𝚖𝚎 𝚌𝚘𝚞𝚙 𝚍𝚎 𝚖𝚒𝚗𝚞𝚒𝚝




    Au secret des tavernes angevines, l'ardeur s'ébat sur les amants, qui suppliciés, se prêtent pourtant au jeu de l'amour sans ciller. Ils se découvrent encore alors que déjà, les corps se sont entrechoqués dans un ballet à la secrète mélopée. La partition répétée souffre des changements que l'affection, chaque jour, impose. Là, dans la tiédeur ronflante d'une cheminée, ils apprennent à se connaître, autant en paroles qu'en gestes. Pourtant, aux promesses de l'amour, ils font sourde oreille, repoussant l'instant qui enfle aux replis sirupeux de leurs esprits. Pour l'heure, Roide sous sa parure d'hiver désire. Au renard qui quitte la pièce, elle aura glissé un pli à la lourdeur équivoque. Clef en main, il n'aura plus qu'à venir cueillir la blanche biche avant le sommeil. Qu'elle s'endorme enfin dans ses bras.

      « Rejoins-moi. »

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