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[RP jeu] La Tour Infernale.

Maitre du jeu, incarné par L_aconit

[ LA TOUR INFERNALE ]

- Un conte oublié -



Prenez un donjon. Où il se trouve? On ne sait plus bien. Quand cela se passe? C'est vague. Mais il y a ce donjon. Un beau castel qui ne donnerait même pas envie à un bourreau d'y être logé. Pourquoi? Parce que les propriétaires des lieux n'ont pas daigné y faire des travaux d'usage depuis que la taxe épiscopale et ses petites soeurs - d'innombrables taxes diverses et variées - ont fait leur apparition.

Il semble abandonné, pourtant, il n'en est rien. Les douves sont puantes de vie sous marine. Les latrines grouillantes de vie dont on ne donnera pas les détails. Les chambres sont froides, le plancher parfois fait mine de trop pencher... Les meubles sont recouverts de grands draps sans âge, et lorsqu'on entrevoit par une fenêtre, dans l'obscurité d'une nuit la lueur d'un feu de cheminée, on ne sait pas bien qui a pu l'allumer tant l'endroit est réputé désert malgré les vestiges évidents d'une gloire passée. Ce que l'on sait, c'est qu'il y a une tour plus haute que les autres. Et que comme dans tous les contes, cette tour ce jour là est vraisemblablement occupée.

Les rumeurs vont bon train. On raconte que c'est la nouvelle quête à la mode. Libérer la grande Dham qui s'est coincée là haut. Qu'en réussissant y grimper, on trouverait de l'or à foison. Dix ans de taxes impayées, pensez-vous... Des troupes entières font le déplacement pour tenter d'être le ou la glorieuse initiatrice de cette délivrance... Et tous les coups sont permis. Malheureusement pour les hardis concurrents, qu'ils se lancent à la conquête de la Tour infernale pour l'argent ou par amitié pour la captive , nul n'imagine les embûches qui se dresseront sur leur chemin...

La captive en question? Observons-là de plus près.


RP Ouvert, rappel des règles et topic de régul' ici . Première version qui date de plusieurs années pour les nostalgiques ici . Respect des autres personnages et de la cohérence, tout ça.. Et bon jeu!
Madeleine_df
Comment était-elle arrivée dans ce foutu donjon ? Elle ne savait pas bien elle-même.

Ce dont elle se rappelait très bien, en revanche, c'est d'avoir balancé la clé dans les douves, juste avant de vomir son content de chartreuse et de bile par la même fenêtre. On lui avait bien dit, pourtant, de ne pas boire l'estomac vide. Mais comprenez-la un peu, la pauvre, elle a quelques malheurs à noyer dans l'alcool, ces derniers temps. Déjà, elle avait un fils, pour qui elle était de son propre aveu la pire mère de la galaxie. Ensuite, sa mère était morte, un mal qui lui avait rongé le sein, puis les poumons et tout le reste. Et elle n'avait même pas pu lui dire au revoir, parce qu'elle n'avait pas trouvé mieux que se planquer dans un monastère pour pouvoir crever tranquille sans aucune considération pour les autres, tout ça. Étape du deuil n°3, la colère, qui chez elle était apparemment passée après la 4, la tristesse. Bref. Et pour couronner le tout, son mari, le seul, l'unique amour de sa vie, était devenu complètement zinzin. Et méchant. Et égoïste.

Si ça, ça ne méritait pas quelques petits verres...

Du coup, cet espèce de gland qu'était Madeleine était donc enfermée. La princesse dans le donjon. Pas de dragon a priori, restait aussi à déplorer qu'elle ne s'appelle pas Fiona, et puis... Bon, avouons une chose dès le départ : Là, tout de suite, elle n'était pas franchement en détresse. Non môssieur. On était loin de la Belle au bois dormant, là. Même si Madeleine avait un point commun avec cette dernière : Elle pionçait. D'une toute autre manière cependant : Étendue sur le ventre, bras et jambes en étoile, cheveux en bataille et, pour couronner le tout, auréole de bave sur l'oreiller.

Si la classe survivait à l'alcool, ça se saurait.

_________________
Erwelyn
[Devant le château et donc, le donjon en question]

Bon ! On va attaquer ici ! Le doigt poneytesque s'écrasa sur un semblant de carte représentant le château, où les douves étaient remplies de dessin de poneys et où les fenêtres étaient en forme de cœur.

Prête à tout pour sauver sa petite fille - car techniquement, c'est ce que Madeleine était même si Nicolas n'avait été que son fils adoptif - et filleule et fille de sa meilleure amie décédée et vassale, bref, tout ça, Lynette s'était parée de sa plus belle paire de braies incarnat et de sa chemise de la même couleur, et levait un poing vengeur devant l’édifice. La nouvelle était allée bon train, la jeune princesse de sang s'était retrouvée enfermée dans un donjon par un vil goujeon muni d'un dragon. Même pas rose. Oui, les légendes urbaines et déformations d'histoire allaient forcément plus vite que la musique en ce temps là, car à passer dans le creux de plusieurs bouches et oreilles, il était évident que l'information de départ ne serait plus la même à l'arrivée. Lynette avait donc tout mis en branle pour aller la sauver illico macias sans imaginer une seule seconde qu'en fait la gamine s'était juste pris une bonne cuite à en dégobiller par la fenêtre.


Jean-Edouard-Charles, vous passerez devant, histoire que vous vous preniez en premier les toiles d'araignées et les pièges à la con qui pourraient entraver notre avancée.

Oui parce que bon, elle n'allait quand même pas s'y pointer toute seule pour la sauver, elle était princesse, cornecul.

Firmin-Nicolas, vous fermerez la marche, au cas où qu'on nous attaquerait par derrière. Je veux voir des rangs serrés ! Enfin faisez gaffe quand même à pas trop serrer derrière, surtout si y a Sifflard dans le coin.

Repliant la carte, la princesse enroula sa cape autour de son cou d'un air victorieux.

Madeleine, on arrive !
_________________
Shaadow
[Pas tout à fait là, mais pas très loin quand même]


Nonchalamment installée dans un fauteuil tendu de velours rouge, les jambes passées par-dessus l'un des accoudoirs et les yeux rivés au plafond, Shaadow observait le lustre en bois cerclé orné de bougies dont les flammes commençaient à faiblir. Écrasée de paresse, elle ne faisait strictement rien, profitant simplement de cette jolie chambre d'hôtel où elle résidait depuis plusieurs jours grâce au fruit de ses larcins. Elle avait d'ailleurs décidé de ne rien faire de plus de la journée, jusqu'à ce qu'on frappe sans ménagement à sa porte en criant d'une toute petite voix :

- M'dame Shaadow ! M'dame Shaadow ! Ouvrez, m'dame Shaadow !

Elle aurait bien levé les yeux au ciel si ses iris bleus glacier n'étaient pas déjà fixés au plafond. Du haut de ses 22 ans, elle ne supportait pas qu'on l'appelle "Madame", ça sonnait beaucoup trop comme le nom d'une mère qu'elle n'était pas et qu'elle n'avait jamais eu. Soupirant légèrement, elle s'extirpa du fauteuil pour ouvrir l'huis au gamin qui ne cessait de tambouriner, un grand sourire aux lèvres.

- Arrête de m'appeler comme ça, kiddo*. Alors, quoi ?

Le gamin, trop heureux d'écoper d'un surnom qui sonnait tellement mieux que Boniface - son vrai prénom -, s'empressa alors d’égrainer les informations qu'il avait en sa possession. Pour l'Anglaise, légèrement déconcertée face au débit de parole du petit, le tout ressemblait plus ou moins au bruit d'un fleuve se fracassant sur des rochers. Heureusement, elle arriva en extirper les termes les plus importants :

- Information ! Château... Femme enfermée... Or... Récompense... Gâteau !!
- Stop ! Gâteau ?

Le sourcil gauche de l'Anglaise se leva jusqu'à se perdre dans les mèches noires qui se livraient bataille sur son front. Face à elle, le petit indic' rougit légèrement, tortillant ses mains croisées devant lui, baissant la tête dans une attitude de chien contrit qui lui aurait sans doute valu un Oscar en d'autres temps.

- J'ai faim, murmura-t-il du bout des lippes.

Un sourire aux lèvres, Shaadow délesta la bourse à sa ceinture de quelques écus qu'elle lui tendit. Les pièces disparurent aussitôt dans les poches du gamin, qui leva vers elle des yeux où la reconnaissance le partageait à la gourmandise anticipée. D'une voix enjouée, il termina de lui donner les détails de ce qu'il avait entendu, puis disparut aussi soudainement qu'il était arrivé, laissant la Voleuse toute à sa réflexion. Cette histoire d'or et de récompense valait sans doute qu'on s'y attarde...

Bon, finalement, peut-être allait-elle délaisser le fauteuil aujourd'hui.


_________________
*petit
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Tarentio_
[A Paris, parce que les rumeurs ça circule loin, et le téléphone arabe c'est drôle]

Venez délivrer le château et affronter la plus haute tour ! Un monstre tyrannise les villageois !

Allez donc savoir comment "une femme emprisonnée" était devenue "un monstre à vaincre" ... et que venaient donc faire les villageois ici? La joie des rumeurs qui se propagent. Quoi qu'il en soit, de bouche en oreille, et d'oreille en bouche, c'était parvenu jusqu'à Tarentio, tout cette histoire.

Des villageois en détresse? Ça lui faisait une belle jambe. Un monstre à vaincre? Et puis quoi encore ! Affronter une tour? Même le gosse Miraculé qui vient lui rapporter ça ne sait pas ce qu'il dit. Alors bouger ses fesses pour si peu? Certainement pas.


Dégage. J'ai pas de temps à perdre à aller sauver la veuve et l'orphelin.

Mais... On parle aussi d'un trésor.. On dit que la dernière salle est remplie d'or et d'objets précieux! Et une chose d'une valeur IN-ES-TI-MA-BLE !

Le Miraculé insistait, et il détacha chaque syllabes comme si c'était vraiment quelque chose d'inestimable et d'incroyable. L'enthousiasme du petit serait presque contagieux, si le blond n'avait pas un flegme à tout épreuve.

Mais... Une salle remplie d'or et de trésors? C'est vrai que les finances de la Guilde n'étaient pas au beau fixe en ce moment, et puis... Si la rumeur disait vrai, une seule quête suffira donc à vivre pour le restant de ses jours. Plutôt pratique. Qu'avait-il à perdre? A coup sur, de nombreux aventuriers s'y présenteront. Il n'aura qu'à patienter, que chacun affaiblisse le monstre, et il passera ensuite pour l'achever et récupérer le butin.

Simple comme bonjour. Alors le blond s'étira, tout penaud, avant de s'équiper sobrement. Il s'était décidé. Il ira. Quel est donc cette chose d'une si grande valeur? Peu importe. Si c'est si rare et précieux que ça, il le veut.

Mais il sera donc de l'aventure.
Marzina
[Devant le château, sous un arbre à la lisière du bois jouxtant]

Une Blonde fume pensivement, adossée au tronc de l'arbre qui l'abrite. Elle observe de loin le château qu'on lui a décrit. Était-ce vraiment celui-ci? Elle sait bien au fond d'elle, même si elle ne l'admettrait pas, qu'elle possédait le légendaire sens de l'orientation défaillant des Staline. Il n'y avait qu'à voir comme un raccourci que son père avait trouvé l'avait amené vers elle avec deux jours de retard lorsqu'elle était venue en Bretagne. Alors elle pouvait légitimement douter, se dire qu'elle s'était peut-être trompée d'endroit.

Il n'y a pas grand chose qui puisse réellement attirer l'Altesse. En grande blasée de la vie qu'elle est du haut de ses 21 ans, elle a déjà tout fait, tout vu, tout testé. Même la mort. Elle aime aussi vite qu'elle oublie. Néanmoins, il n'y avait qu'à une chose qu'elle restait fidèle, envers et contre tout: l'or. Elle aime l'or, démesurément, passionnément. Et l'âge n'y arrange rien, chaque jour passé renforce ce sentiment dévorant. Son grand-père bien avant sa naissance s'habillait tout en or. Elle avait ensuite épousé un radin, qui aimait tendrement chaque pièce. Et puis elle s'était installée en Anjou, pays du brigandage, où tous les coups sont permis pour peu qu'on puisse s'enrichir à la fin. Et maintenant, elle en était venue à voler son propre amant quand il lui confiait aveuglément son argent. Plus rien ne semblait être un frein à cette soif d'or démesurée.
Aussi quand elle avait entendu parler de cette princesse emprisonnée, c'est l'or qui avait brillé dans ses yeux.
Non parce que, qu'on soit bien au clair: la princesse, elle en a rien à carrer.
Seul le trésor compte à ses yeux.

Alors la voilà, Boucle d'Or, avec son arbalète chargée sur l'épaule et sa tronche des mauvais jours. La pipe entre les lèvres elle regarde pensivement son objectif, diffusant autour d'elle une vague odeur de chanvre et d'opium, signature de l'amant. Avec nonchalance elle s'éloigne finalement de l'arbre et amorce un pas, puis un autre. D'un geste souple de la main elle dégage son fin visage en envoyant valser une nuée de boucles blondes derrière ses épaules tandis que ses yeux noirs ne quittent pas le donjon. La silhouette maigrichonne simplement vêtue d'une chemise blanche trop grande pour elle et d'une paire de braies noires, s'avance lentement jusqu'à ce que ses pieds bottés viennent défier en face à face le lieu maudit. Elle retire alors la pipe de ses lèvres, exhale quelques volutes de fumée d'entre ses lèvres qui s'étirent en un sourire en coin. Les yeux mi-clos, la tête penchée de côté, elle souffle:


"Si tu crois qu'un tas de pierres peut me faire peur..."
_________________
Vittorina
"Ici et ailleurS
Autre direction autre rumeuR"



Dans ses mirettes grandes ouvertes tant l’étonnement est de circonstance, on pouvait y lire l’incompréhension et l’inquiétude. Madeleine prisonnière d’un tisserand fou qui voudrait lui faire porter du vert quand tout le monde sait que la tendance est au purpurin et au noir ? Quelle idée insensée! Une folie !! Un suicide social !!

- Qui t’a raconté cela à toi ?
- Oh ben c’est Marcus qui l’a dit à Jean qui lui-même l’a répété à Henri et qui me l’a répété quand je ..
- Basta !

La florentine n’avait finalement pas très envie de connaître tous les maillons qui avait conduit à ce que cette information parvienne jusqu’à ses oreilles d’autant que connaissant la Josefa, elle aurait finit aussi par lui raconter comment elle-même avait recueilli la nouvelle sur la douceur d’un oreiller.
Se prenant quelques temps de réflexion, l’esprit embrouillé n’aidant que peu , Vittorina toute déterminée qu’elle était finit par arrêter son regard droit dans celui de son amie.


- He bien nous irons la sortir de là ! Vous et moi !
- Qu.. quoi ??
- Nous irons ramener ce tisserand à la raison ! On n’apprend pas la mode à une italienne ! Princesse de surcroit !
- M…
- c’est décidé, nous partons ce tantôt, soyez prête !

La fièvre et l’alcool ne faisaient pas bon ménage, mais chez l’Italienne, le mélange semblait réveiller une sacrée dose d’audace. Il aurait été question de n’importe qui d’autre en ce royaume, elle se serait enfoui la tête sous les draps, en récitant tout de même une prière en l’honneur du captif. Mais là, il s’agissait de Madeleine, sa cousine, alors non, elle ne resterait pas les bras croisés tandis qu’on la torturait sans doute en lui soumettant des vêtements immettables.
Le moment venu, les deux jeunes femmes se retrouvèrent comme convenu. L’italienne s’était parée d’un atour sombre tandis que la bretonne avait revêtu l’accoutrement d’un homme, au grand étonnement de la première. Pour rien au monde elle n’aurait porté des braies apparentes, et de toutes façons, elles ne partaient pas à l’aventure non plus …

Mais lorsque le donjon en question fut en vue, Vittorina marqua un temps d’arrêt. Il était lugubre, il foutait les jetons, il donnait envie de faire demi-tour et de crier à sa cousine «  je vous envoie quelqu’un !! »


- Vous êtes sûre que c’est là ?
- ah ben . euh .. oui …
- (soupir) Dans quel bourbier vous êtes vous fourrée Madeleine …? Le vert n’est pas si dépassé finalement …

Heureusement pour elle, Vittorina n’avait guère eu vent des autres rumeurs rapportant la présence d’un dragon et autres monstres mythiques hantant les lieux et protégeant la prisonnière endormie … et bourrée. Sans quoi, tout l’alcool du monde n’aurait pas pu lui faire quitter son cocon bien tranquille.
Lilas
Lilas avait fait le tour du monde et connue des coutumes bien étranges ou elle aurait été une onziéme épouse, ce n'était pas un château hanté qui allait lui faire peur - les esprits restent moins dangereux que certains hommes ou femmes.

Mais toute aventurière qu'elle était, elle n'était plus aussi svelte que lors de ses dernières aventures. L'époque ou elle ne mangeait qu'un jour sur 2 était révolu depuis son entrée au service de ce noble Toulousain. A cette époque, elle n'imaginait pas qu'elle pouvait rester plus de 6 mois en un seul endroit... Même sa fidèle monture semblait s'être encroutée.

Galoper, crinière et cheveux au vent, retour des sensations de liberté, des envies d'aventures, de gloire et de richesse. A chaque escale, qqs exercices : retrouver le plaisir de manier l'épée, des courbatures aussi... Persévérance.

Dernière forêt avant destination. Les voyageurs à pieds ou en véhicules se font de plus en plus nombreux. Si ce n'est le donjon maudit, c'est qu'on doit approcher d'une ville.
Le long de la route, des marchands ambulants vendent celui la des potions aux soit disant vertues magiques
, l'autre propose des souvenirs : portrait, estampe ou sculpture de bois.... Il n’y a pas de petit profit et tout le monde veut sa part du butin...

Magdelon
Magdelon passait ses journées à bosser comme une gueuse qu'elle était, labourant des champs, creusant à la mine, nettoyant même l'église du bled s'il le fallait, et tout ça commençait franchement à lui courir sur le haricot. Son oncle l'avait saoulée avec la Bourgogne, en lui disant toute sa vie que c'était une province magni-faïque et qu'il fallait ab-so-lu-ment aller la visiter, mais pour l'instant, l’adolescente de quinze printemps ne faisait que trimer pour réussir à remplir un peu sa bourse. La grosse arnaque quoi. Le soir, elle allait traîner en taverne pour croiser quelques Bourguignons et membres de la garde royale qui passaient de temps en temps. Même pas elle ne picolait parce que sa première expérience de cuite lui avait justement laissé un souvenir cuisant avec un mal de crâne pas possible. Bref, la vie de voyageuse libérée, c'était pas super folichon et vachement moins glamour que ce qu'elle avait imaginé.

La petite brune était donc là, assise sur un tabouret, la tête fichée dans ses deux mains et les deux coudes reposant sur la table crade de la taverne. Et elle soupirait, beaucoup. Magdelon n'attendait qu'une chose : pouvoir récolter assez d'argent pour se barrer et continuer sa route, parce que là, c'était franchement les vaches maigres et elle n'avait pas su être assez économe avec le petit pécule de son oncle les premiers jours. En gros, c'était quasiment la dèche.

A la table d'à côté, une conversation allait bon train entre deux hommes au sujet d'une dame à aller libérer et surtout, SURTOUT !, au sujet d'un paquet de blé à se faire. L'oreille aux aguets, son petit corps se pencha un peu plus vers les deux protagonistes pour bien capter tous les détails. Elle avait chopé à peu près le principal au niveau information, assez pour se dire qu'elle aussi, elle pourrait tenter l'aventure. On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher. Fanatique des cartes depuis quelque temps, Magdelon sortit celle qu'elle avait commencé à dessiner depuis son départ du Berry et essaya de capter où ses pas devaient la mener. Et la conclusion fut la suivante : fallait suivre de loin les deux gars pour les pister et atterrir au bon endroit. Leur collant au train, juchée sur son âne Pedro, voilà comment la jeune Berrichonne débarqua devant le fameux château.

Bien sûr, à la vue de ce dernier, un sifflement étonné sortit de ses lèvres, se demandant bien comment grimper jusqu'à tout là-haut pour aller sauver la donzelle et récupérer le blé.
Gyllaume

[En taverne, un peu plus tôt]



    " Une princesse enfermée dans un château … bof "

    L’italien écoutait d’une oreille attentionnée la discussion qui se tenait près de lui. Toujours à l’affut d’une bonne affaire il était décidé à ne rien rater.

    " Ha des écus … "

    Voilà de quoi éveiller de plus nobles intérêts. Il n’avait franchement rien à faire de secourir une princesse, mais récupérer l’argent lui semblait bien plus intéressant. Il était question de plusieurs centaines d’écus… un des hommes parlait même de milliers d’écus ! Et ce château devait sans doute abriter d’autres richesses, du moins l’italien en était persuadé.
    Juliann se voyait déjà voguer avec sa nouvelle nave génoise, prêt à écumer le marché de tous les royaumes.
    Restait tout de même un menu détail. Le château était semble-t-il hanté ! La mauvaise blague ne prenait pas auprès du brun. Il ne croyait pas à ces histoires de fantôme, et d’ailleurs il allait y aller seul, dans la nuit, avec une simple torche. Ainsi les objets brillants et de valeurs reflèteront plus facilement la lumière. Pas question de partager son précieux butin.

    La conversation des deux hommes semblait avoir intéressé une autre demoiselle. Celle-ci se tenait à la table d’à côté. N’ayant fichtrement aucune idée du lieu l’italien se décida à suivre le groupe. Pour une fois il n’allait rien préparer, suivre de loin … et ramasser les gains.
    Un beau programme.



[Au manoir]

    Le voilà enfin arrivé sur place. La chose qui le marqua tout de suite, c’était cette immense tour dont personne n’avait parlé.
    Autour du château, plusieurs ombres rodaient, venues secourir la princesse ou pour son argent ? Il risquait d’y avoir conflit d’intérêt. Mais en affaire, comme à la guerre : pas de pitié.

    Equipé d’une simple rapière et d’une grande toile en jute pour ramasser tout ce qu’il pouvait trouver, Gigi s’avance et quitte le chemin pour se positionner dans le sous-bois. D’ici il pourra scruter les quelques intrépides aventuriers et préparer son entrée après analyser les lieux. L’idéal était de rentrer discrètement par une porte dérobée …

    Le voilà donc se faufillant à travers les ronces


    - CRACCKKKKK -
              - CRack -

    - crack -


    Les morceaux de bois se brisent sous ses pieds. Le brun n’y voit rien et manque de trébucher.

    - SCCcccctriiiichhhhttttt -

    La poche venait de s’éventrer.

    " Bordello ! "

    L’italien avait toujours été un piètre voleur et aventurier … Pour la discrétion on repassera.



J'offre une place : Celui ou celle qui le surprend pourra former un duo avec lui pour ce RP !

_________________
Justine
{Place de la Fontaine aux Souhaits en la cité d'Aix - Automne 1465}


Vole le vent, souffle la brise, emporte les feuilles d'arbres dans des tourbillons dansants !

Et pof !

Un feuillet sur la trogne de Justine ! Humide en plus.

Donc elle s'en défait prestement de la dextre, le recule de quelques pouces pour mieux le lire, car visiblement, il ne s'agit pas d'une feuille d'arbre.

Que nenni. Il y a des écriturages inscrits dessus. En tout petits.

Serait-ce un avis de recherche d'un petit corniaud égaré ? Une recette de cuisine échappée du dernier grimoire numéro trouze mille de Ricyl Lagnic ?

Que nenni...

Un avis de délivrance ! Une femme enfermée dans un donjon ?!

Justine, sauveteuse dans l'âme, même qu'elle revient de sept mois de l'autre bout de la Terre, par delà la Méditerranée pour aller sauver des griffes des barbares son ami Habib le Maure, destiné à subir les pires atrocités telles que les mains coupées, et la langue aussi. Déjà qu'il avait été destitué de ses parties intimes pour être envoyé comme eunuque dans le harem d'un sultan, il n'était pas question pour elle qu'il perdre d'autres morceaux. Il n'y survivrait pas ! Donc, sauveteuse dans l'âme, pensant avec mansuétude à cette pauvre dame séquestrée, ni une ni deux, elle décide qu'il lui faut agir.

Et aussi pour se changer les idées, et occuper son petit coeur en lambeaux et voir disparaitre cette tristesse envahissante. Elle rejoint donc son auberge, empoigne Habib et lui tient ces mots.


Mon cher ami, je pars. Je quitte Aix, seule. Restez ici, veillez sur la maison, sur vous, je reviendrai.

Un baiser sur la joue du vieil homme qui n'ose dire un mot mais n'en pense pas moins, puis elle s'en va mettre dans un petit drap

- son nécessaire à couture,
- de vieux souliers,
- des bas solides,
- deux jupons et deux corsages,
- deux chainses chaudes en fine laine bouillie,
- sa trousse de soins,
- une savonnette et deux linges pour la toilette,
- son rouleau à pâtisserie - arme suprême que même les soldats du Poitou prenaient peur lorsqu'elle le brandissait -
- du pain et du fromage,
- une outre remplie d'eau du puits bien fraîche. Froide en fait,

et se pare d'une cape après avoir tressé ses cheveux.

La calèche du mail attend l'heure du départ sur la grand'place. Après un salut cordial au cocher emmitouflé dans une longue cape, elle grimpe les trois marches et s'installe confortablement, et lorsque le véhicule s'ébranle, un soupire fait ni de regrets ni de soulagement s'échappe de ses lèvres.

La route est longue, les étapes courtes, les changements de calèches rapides mais tout se déroule à merveille. Enfin ils arrivent au château dont le donjon trône majestueusement en place centrale.

Que de monde dans les parages... Des hommes, des femmes, des montures... Yeux grands ouverts, car elle est un peu timide tout de même, elle observe et étudie la situation... Au moins la dame ne resterait pas enfermée dans cette horrible tour bien longtemps !

Un bruit de craquement retentit à l'orée du bois, elle sursaute... Un sanglier furieux qui prépare sa charge ?!


_________________
Benjen

        -Wuuuuuuuut !?
        -Des tas d'or te dis-je !
        -Naaaaaan !?
        -Si !
        -NAN !?
        -SI !


      Non, le Barbu ne s'était pas transformé en donzelle. Non, il ne tapait pas discute avec sa vienne copine Micheline non plus. Nop … Il avait juste un coup dans le pif. Comprenez, pour une fois il a réussi à esquiver une après-midi de fièvre acheteuse avec son épouse. Il s'est donc rendu dans un bouge bien planqué, pour s'y enivrer sans vergogne ! Et c'est donc passablement bourré, qu'il s'était mis à discuter avec un autre type … Passablement bourré lui aussi.

      Les yeux vitreux d'un trop plein d'alcool, et l'esprit assez bien embrumé à coup de chanvre, le Barbu tentait d'assimiler les informations qu'on venait de lui fournir …



        -Tu dis … Qu'une princesse. Rousse. Attends dans une tour. Celui qui arrivera à la faire grimper aux rideaux. Sauveur, qu'elle récompensera avec de l'or.


      -Notez que franchement, le bouche à oreille, c'est pas ce qu'il y a de mieux pour faire circuler les infos!-

      Jean-Jean hocha vivement de la tête, après s'être enfilé une bonne gorgée de sa chope. En commençant sa phrase par un ro sonore …



        -buuuuUUUURRRRRRP ! Ouais ! Des tas !
        -P'tain ! J'tente ma chance !


      La chope fut vidé d'une traite, avant qu'il ne se mette en route pour le lieu indiqué par son complice.

      Oui, le Barbu était un homme marié. Mais là, ça sonnait vraiment comme une visite au bordel. Et ça, il avait le droit ! Et puis, sa Platinette ne verrait sans doute pas d'un mauvaise œil qu'il ramène un énorme pactole à la maison ! Non, il se sacrifiait pour la bonne cause là !

      En vue du Donjon, le Barbu alcoolisé haussa un sourcil …



        -Tssss ! Encore une qui aime bien faire des trucs louche ! Sérieux … Elle aurait pas pu prendre une chambre dans un hôtel … Bon … Pas que ça me dérange … Mais d'où qu'on rentre dans son boui-boui !


      Devant lui, il aperçut un couple en train de jeter un œil à la battisse. Il s'arrêta près d'eux en posant lui aussi son regard ambré sur le tas de pierre …


        -C'est pas l'endroit que j'aurai choisi personnellement, mais les goûts et les couleurs hein ?


      Il offrit un sourire complice à ses voisines, confondant la bretonne avec un homme …

        -Dites-moi les tourtereaux, c'est par où l'entrée ?

    _________________
    Sassha
      Une taverne dont elle avait même oublié le nom.

      Le jeune rousse monmouthienne entre juste pour voir c’est ce qu’elle s’était dit en voyant la devanture passe partout au beau milieu de la ruelle. Elle s’était mis en tête de découvrir pourquoi par le sans nom les hommes aiment temps passer leur temps dans de tel lieu, plutôt pourquoi son ex époux aimait tant.

      Elle gagne la discrétion rassurante d'une table dans l’encoignure. La tête se tourne sans pour autant s’arrêter. Les azurs contemplent la vie qui s’agite ici bas. Un vieil homme qui enchaine chope sur chope au grand plaisir du tavernier qui voit ses futs se vider comme chaque soir probablement. Pauvre homme que s’est-il passé pour qu’il en soi la aujourd’hui ? Un créancier véreux qui lui a tout prit ? La perte de ces terres ? Un divorce peut-être ?
      Jamais elle n’aurait pensé en vivre un à son tour et pourtant il n’y avait plus de raison de repousser, tout était terminé. Pour son malheur ou non finalement. Plus elle y pensait, plus elle en venait à se dire qu’elle serait bien mieux ainsi. Ni compte à rendre, ni humeur à supporter…une saveur de liberté dont elle comptait profiter sans en perdre la moindre miette.
      Une serveuse passe prend commande puis revient lui servir sa bière qu’elle savoure en écoutant ça et les conversations. Une histoire de princesse retenue dans une tour revient souvent. Elle n’y prête guère d’attention dans un premier temps.
      Et l’attention se porte sur un couple qui entre. Lui scrutant l’assemblée féminine du lieu, elle pendu a son bras sourire niait.
      Ô Ciel ! Elle crut se voir des années auparavant.

      Finalement l’histoire de la princesse sembla soudainement bien plus intéressante. Les azurs se posent sur le groupe d’hommes qui braillent plus qu’ils ne parlent. Un vieux château à l’abandon, une tour, la captive et de l’or à la clé.
      Le sort de la femme ne la concerne pas vraiment ne la connaissant pas et l’or elle pourrait en extorquer à son oncle encore contre quelques sourires. Ou bien…

      …un sourire s’étire sur les lèvres.

      Elle se lève direction le groupe
      et il se trouve ou ce donjon ? Écureuil toute attentive à la réponse qui se laisse désirer. Les rustres la détaillent des pieds à la tête.
      Dans un lieu ou une sang bleu comme toi n’a rien à y gagner.
      Détrompez-vous, j’ai tout à y gagner, j’y vais pour l’aventure et le repassage.
      Ils la regardent l'œil torve.
      Quoi vous êtes trop cons vous avez pas compris* ? J’y vais pour l’aventure et l’or au passage.

      La rousse tourne le dos passablement agacée et jette son dévolu sur un homme seul au bar qui semblait les écouter. Commandant deux chopes au passage elle le rejoint Autre approche, la bière avant les questions.

      Bonsoir et dépose l'une des choppe devant lui Vous m'accompagnez? Et cette tour vous sauriez ou elle est ?

      Au pire à défaut d’or elle ferait une rencontre.


    *cf Rap Contender
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    Matthew.holmes
    [Taverne]

    De bouges en bouges, la rumeur se distillait comme une trainée de poudre.
    Une femme prisonnière, une fois innocente, une fois catin, une fois défraîchie, prête à s'allouer des faveurs contre de l'or, une bonne femme a l'envie de se faire tringler par le premier venu, quelques pièces d'or étaient devenues un coffre ensuite une fortune.
    Accoudé au comptoir, il écoutait les nombreuses versions, pas le moins du monde intéressé à jouer à qui à la plus grosse.
    D'ailleurs, il dénotait dans ce décor comme partout ailleurs, lui, le petit Lord, il suintait l'argent par chaque pore de sa peau ! Son milieu ne lui procurait pas les sensations qu'il venait acheter en ces lieux dépravés.

    Il exultait des petits ronds de fumée, laissant le chanvre alourdir ses paupières et encanailler son esprit, à défaut de trouver de l'amusement.
    Une chope paraît devant son nez, au timbre de voix, il tourne la tête, ses pupilles dilatées rencontrent un flambeau, une flammèche qui parle ? Il lui faut quelques secondes pour distinguer les traits d'une jeune femme à la chevelure flamboyante et de la détailler lentement, un simple hochement de tête, la chope qui se lève, il trinque et la vide cul-sec.

    Il cherchait de la distraction, il ne l'imaginait pas sous cette apparence de Lady du beau monde.
    À défaut si, la femme dont on parle n'est pas séduisante, celle qui se trouve devant lui, l'est assurément.
    Il ramasse sa pipe, la fourre dans sa poche, se lève, la tête lui tourne légèrement, un regard en biais à la rousse.


    Let's go

    Il n'attend pas et la précède vers la sortie.
    Une grande bouffée d'air frais, respirée, lui remet les idées en place.
    Pour une fois son cheval est là où il l'a laissé, il lui flatte l'encolure, le détache, passe les aides par-dessus son encolure et l'enfourche, une main tendue vers la jeune femme afin de l'aider à monter en selle.


    [Le château]


    D'accord, il n'est pas très causant, il n'a fait aucun effort de politesse, l'esprit vaporeux, il ne réalise pas son manque de savoir-vivre.
    De toute façon, la belle, lui a demandé s'il connaissait l'endroit où se trouvait le château pas de lui faire la causette, alors c'est ce qu'il fait, il suit la populace et la mène à l'endroit demandé.
    Dans la nuit, illuminée de quelques flambeaux surgis devant eux, une masse obscure, la demeure fait froid dans le dos, on dirait que pas âmes qui vivent ne séjournent là.
    Il reprend de son accent anglais, à l'adresse de la jeune femme.


    C'est ici ... pour vos sécurité, je vous accompagne, i like the ghosts !
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    Gysele
    Limoges. Toujours et encore. T'as pas réussi à la quitter, cette ville puante. A croire que tu t'y habitues. Mais faut dire que t'as une bonne raison ces derniers temps. T'y as retrouvé ton frère Louis-Marie et il pourrait sublimer n'importe quelle ville du royaume, même la plus dépeuplée. Tu traînes donc dans cette taverne, où tu viens d'apprendre par untel, qui connaît untel, qui a parlé à unetelle, que Madeleine avait été enlevée et emprisonnée dans un donjon. Alors, après avoir fait le tour de tour Limoges pour confirmer tes sources, tu as fini par te rendre à l'évidence : la rousse s'était envolée. Quid de son enfant ? Son époux était-il au courant ou avait-il oublié jusqu'au fait d'avoir une épouse ? Tu l'aimes bien cette princesse là. Tu as apprécié la faire fumer, boire, chanter des chansons paillardes dans le dos de son coincé de mari. Tu te sens donc forcément très concernée par cette disparition. Oui, si tu peux aider, tu aideras et...ton frère t'y aidera. De une, il l'aime bien lui aussi, de deux, il n'est pas question qu'il ne vienne pas. D'ailleurs, tu débarques déjà dans sa piaule sans préavis, sans savoir si il est seul ou non, nu ou pas, occupé ou endormi. Que t'importent ces menus détails.

      -LM ! Madeleine a été enlevée ! Viens ! Elle est enfermée dans un château ! On pourrait l'aider, puis peut-être qu'elle nous récompensera ?

    Oui parce que tu ne perds pas le Nord et que même si tu aimes bien la princesse, t'y vois aussi un certain intérêt, toi, à cette prise de risques. Et histoire que ton frère et futur époux ne puisse pas dire non, tu rajoutes :

      - J'ai besoin que tu me protèges. On va y aller tous les deux... dis, tu veux bien ?

    Voilà. Là, avec un petit air de cocker, ça devrait passer.
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