[RP] Un killijo désemparé

Killi, après plusieurs disputes avec sa cousine que pourtant il adorait, ne comprenait plus rien. Il avait l'impression d'avoir toutes les femmes à dos, et qu'il ne parlait pas le même langage qu'elles.

Il rentra dans l'hostellerie, les larmes aux yeux, ne sachant plus quoi penser. Il alla se réfugier dans sa chambre, en réfléchissant à ce que Vic voulait, ce qu'elle lui avait dit. Il ne comprenait pas. Puis il se dit que Suniva, sa grande soeur de coeur, celle qui savait le comprendre pourrait lui expliquer.

Il partit à la recherche de son amie, espérant qu'elle n'était pas partie dormir dans la paille avec son Ducho, pour ne pas perdre les bonnes habitudes. Il demandait à tous les domestiques s'ils avaient vu la Normande qui parlait à moitié patois, et qui chantait parfois. Ils le regardèrent d'un air entendu, n'osant pas lui dire qu'elle avait une voix horrible. Il n'eut aucune réponse. Ne sachant plus où chercher, il arpenta les couloirs en criant

Suniiiiiiiiiiiii ! Suniiiiiiiiiiiiii ! T'es oùùùùùùùùùùù ?
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Chez moi

Ah Suni, je suis malheureux ! Je ne sais plus quoi dire, ni quoi faire ! Elle ne dit jamais ce qu'elle veut, et quand je parle, ça ne va jamais !

Il reprit son souffle, puis, se rappelant des convenances, l'embrassa sur les deux joues.

Ah oui, pardon, bonjour, tu as bien dormi ? Donc, je te disais, j'ai même ma marraine et ma mère sur le dos, parce qu'elles me disent que je suis trop jaloux et méchant, mais je te jure que je n'ai rien fait moi ! Elle me montre qu'elle m'aime bien, puis elle me lance son fiancé au visage !

Il prend Suniva par le bras, l'entraînant vers les jardins, pour que personne n'entende leur conversation, il a une réputation à maintenir tout de même. Si on savait qu'il se laisse mener par le bout du nez par une femme, il y en aurait beaucoup qui se gloseraient de lui.

Qu'est-ce que je peux faire, Suni ?

Il la regardait, l'air désemparé, cherchant des réponses à ses nombreuses questions. Seule une femme pouvait lui expliquer.
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Chez moi

Ah Suni, je ne sais plus quoi faire. Il s'agit de ma cousine, Vic. Je l'ai invitée à un souper, et puis je l'ai embrassée. Elle a semblé aimer ça, mais elle est fiancée. Elle m'a dit qu'elle voulait que je demande à nos mères de la fréquenter, on y est allés, mais on s'est disputés.

Il eut un geste d'impuissance. Il la regarda, l'air grave et lui demanda

Suni, comment on fait pour comprendre les femmes ?

Il se leva, en marchant de long en large.

Vous n'étes jamais contentes, il vous en faut toujours plus. En plus, il faut toujours qu'on devine ce que vous voulez

Il s'arrêta

Vous savez qu'on n'est pas télépathes ?
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Chez moi

Killijo commençait à se rengorger, oui il était charmant, avenant, il savait bien parler aux femmes, elle avait tout compris la Suni. Par contre, il manqua d'étouffer quand elle compara sa précieuse cousine avec des catins qu'il troussait dans les blés.

Suni...

Elle continuait, il écouta. Prendre son temps, hummm, elle lui avait demandé, oui, il était prêt à lui en laisser, mais pour le reste...

Suni, tu sais, je ne l'ai forcée en rien, c'est arrivé comme ça, elle m'a dit que je ne devais pas l'embrasser si je n'étais pas sûr de vouloir quelque chose de sérieux avec elle. Je l'ai embrassée parce qu'elle était si...

Il rougit. Quand il pensait à elle, il était toute chose, elle le rendait malheureux, mais un seul de ses sourires égayait sa journée. Il réfléchit un instant et lui dit

Je voulais bien m'engager auprès d'elle, mais elle est déjà fiancée. Tu verrais en plus, c'est un vieux barbon qui a au moins le double de son âge, je ne peux pas concevoir une fille aussi jolie et intelligente comme elle se marier avec un vieux pervers comme lui.

Il reprit sa respiration, quand il parlait de lui, il s'énervait, sentait ses tempes battre.

Euh... Donc, elle m'a demandé ce que je voulais chez une femme, et je crois que c'est là que ça a dégénéré en fin de compte.

Il rougit et baissa d'un ton pour continuer

Je lui ai dit que je veux une femme à la maison qui s'occupe des enfants, et de la maison.
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Chez moi

Killijo ne savait plus que penser. Il était tiraillé entre son rêve d'une grande famille, d'une épouse aimante et gaie, et ce que Suniva lui disait. Il se remémora la scène, les épaules basses.

Merci Suni, je crois que tu as raison, je puis trouver une femme qui saura m'aimer pour ce que je suis.

Il resta près d'elle encore un peu, profitant de l'air, en lui tenant la main. Cette conversation l'avait peut être aidé, il y réfléchirait encore, à maintes et maintes reprises.
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Chez moi