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[RP] Les cloches de l'aventure

Gerard.
[11 juin 1465, fin du printemps]


Tout avait débuté avec une histoire de cloches. Un vent de folie avait soufflé ce jour ci à Ventadour. Il emporta sur son passage l'esprit frivole et mutin des deux coquins. D'un coté le fripon muretain et de l'autre, la malicieuse orthezienne.

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2341565

[Suite...]

Son bras commençait à brûler. Le foyer de chaleur était tout aussi intense sur ses cotes visibles et dénudées. Il l'entraîna à la lisière de la forêt sans se retourner. Ils pénétrèrent ensemble dans le bois. La lumière perçait par endroit l'épais feuillage verdoyant des cimes et laissait une impression presque divine. Il lui lâcha la main et posa les siennes sur ses genoux, incliné en avant, il reprenait son souffle en respirant lourdement. Secouant sa tête, toujours entourée de sa chemise, il rouspéta en saccades :

-Me faire courir...à mon âge...c'est de...l'in...l'inconscience...oui madame.

Il se reprit à peine quelques secondes plus tard :

-"Môdame"

Il jeta un oeil sur son avant bras et prit enfin le temps d'observer l'état de la peau sur ses côtes. La brûlure de la corde avait laissé de belles traces. Il regarda longuement la pétillante brunette et au fur et à mesure, son sourire s'étala sur son visage jusqu'à se transformer en un rire qui venait du coeur. La tension chuta, et l'adrénaline laissait sa place à l'euphorie et la satisfaction d'une bêtise menée à bien.

- On va devoir rester caché le temps que tout ça se dissipe je crois...

Il lui sourit en et essuya du pouce une larme de joie qui naquit au coin de son oeil gauche.

Il avait du mal à récupérer le jeune vieux, ou le vieux jeune, question de point de vue. Il jouait là dessus mais au fond de lui son état d'esprit flirtait avec la jeunesse et esquivait la sagesse. En témoigne leur frasque.

Le tapis beige de la forêt était jonché de brindilles sèches et cassantes. Un arbre couché attira son attention sans pour autant piquer au vif sa curiosité. Il fit quelques pas de coté pour s'abriter du soleil et trébucha sur quelque chose de dur et s'étala lamentablement au sol. Ses bras amortirent sa chute, plus de peur que de mal, mais le voilà dans une fâcheuse posture. Il riait tout seul de sa maladresse et aperçut alors quelque chose à l'arbre couché. Ce même arbre qui avait fait de l'oeil à son intuition tout à l'heure. Il se mit en position de pompe, se propulsa jusqu'à la position accroupie et bondit sèchement en se lançant dans des petites foulées vers l'éclat lumineux qui perçait une fissure dans l'écorce. Il arracha l'écorce pourrie et découvrit avec stupeur l'objet miroitant. Une dague...à lame courbe qui plus est. Elle devait dater, la rouille avait envahit le métal, les lanières de cuir de la poignée étaient rongées et la pointe de la lame plantée dans le bois. Ce qui émoustilla encore plus sa curiosité en émoi fut le papier planté par la lame. Il retira l'arme du tronc et s'empara du papier fragilisé.

Le tenant avec précaution il l'analysa sous toutes les coutures. Des traits, des chiffres, une croix...ça ne faisait pas de doute...Il se retourna vers sa complice avec un sourire intarissable :


- Eudoxie!!!! j'ai trouvé une carte au trésor!!!
Eudoxie_
"Promenons nous dans les bois"(comptine enfantine)

Courir ? Fuir ? Souffrir...

*Ventadour, Après-midi du 11 Juin 1465*


Nom de... Mais quelle idée de fous de vouloir sonner les cloches un dimanche après-midi, et surtout le manque de bol de tomber sur un diacre qui était foutrement leste et agile et qui les avaient pris par surprise.
D'ailleurs en parlant d'agile, il en était un qui cachait bien son jeu, le singe brun semblait plein de ressources mais dire qu'elle l'avait vu alors qu'elle s'était vautrée et explosé les genoux, han han, la petite brune se gardait l'info pour le moment.

Homme d'église laissant la chance de pouvoir le faire, les deux comparses avaient donc fui vers les bois du Dragon, légende locale de Ventadour dont il fallait espérer que le protagoniste principal n'allait pas trainer dans le coin.
Courant à perdre haleine, Eudoxie ne savait pas vraiment où ils étaient et la douleur de sa chute accompagnée de la chaleur de trainées de fluide vital qui lui coulaient sur les mollets n'aidaient pas à la concentration.

Miracle, Gérard se trouva essoufflé, enfin, parce que là franchement, limite la brunette ne gérait plus la course de ses jambes à la suite du gaillard, mais vu les paluches quand il choppait la votre même pas l'idée de vouloir s'en extirper.
Euh nan rectification, juste pas la possibilité en fait, mais enfin un arrêt et une inénarrable qui s'effondrait le cul au sol, les guiboles coupées, vidée de toute énergie et l'adrénaline du moment s'étant fait la malle depuis un bail.

Souffle court, le regard se porta sur le brun, se rendant compte de sa semi nudité et du ridicule de ce bandeau-chemise à sa tête, se mordant la lippe pour ne pas rire en le voyant affublée de ce "chapeau" d'un nouveau genre.
Môdame, fallait qu'il reprenne une locution correcte nan mais on aurait tout vu, mais là lorsque son rire fusa au creux de la forêt, celui de la brune explosa à son tour, bon sang ce que c'était bon de faire de telles sottises qui en soit n'avait guère de conséquences si ce n'est réveiller l'adepte de la sieste.

Pas même un répit que le grand brun s'étalait de tout son long, mais il en faisait exprès c'était pas possible autrement, mais il n'était pas mort et se relevait, la partie continuait, partie de quoi par contre, aller savoir.
En attendant pendant que môssieu faisait le tour du propriétaire, la petite brune releva son jupon histoire de voir l'état de ses genoux, grimaçant en découvrant l'état de ces derniers.

Et bah ma grande tu t'es pas loupée

Jupon entre ses doigts fins, l'inénarrable essuyait les lignes rouges zébrant ses mollets en commençant à tapoter ses plaies pour voir un peu mieux à quel point elle s'était arraché l'endroit quand Gérard se mit à braire.
Tête relevée, Eud découvrit un jeune vieux ou un vieux jeune au choix hein, avec une bouille de gosse qui venait de trouver un sachet de bonbecs rempli à s'en faire péter le bide.

Trésor de quoi ? Une carte ? Mais qu'est-ce tu baragouines encore ?

Le sourire de gosse associé à ce truc qu'il avait sur la tête, nan c'était juste pas tenable fallait qu'il vire ça sinon elle tiendrait pas, il se serait baladé cul nu que la brunette belette aurait eu moins de mal à se concentrer.
D'un signe de main, elle indiqua donc à Gérard le bandeau qui scindait son crane, en roulant des yeux.

Nan parce que là à moins que tu veuilles lancer une nouvelle tendance, moi je peux pas là... t'as une de ses touches mon pauvre.

Eclats de rire irrépressibles, Eudoxie avait réussi à tenir un moment mais là non elle pouvait pu, trop c'est trop, et non pas tropico, quoi qu'une bonne boisson fraîche là, ah oui tiens.


_________________
Gerard.
La bonne humeur flottait dans les airs. Lui, émerveillé de cette trouvaille, en oublia même le pourquoi du comment sa chemise s'était retrouvée sur son front mais se rappela certainement que ça devait avoir une utilité autre que de provoquer l'hilarité chez sa complice. Pourtant, il adorait l'entendre rire. Il pinça le fragile papier entre ses lippes et dénoua le noeud du tissu autour de ses oreilles. C'est à cet instant précis qu'il remarqua la blessure sanguinolente sur les genoux de la brune. Un froncement de sourcil et il s'approcha. Il fourra la carte en poche, elle pouvait attendre, pour l'heure le rouge le préoccupait. Il s'accroupit, se frottant le menton en se donnant un air songeur, puis se releva en lui faisant face.

- Et bien? on ne sait plus mettre un pied devant l'autre ? dit il alors qu'il venait tout juste de se ramasser...

Il prit la décision de sacrifier sa chemise. Ce n'était pas celle qui lui tenait à coeur, avec l'écusson de Cahors mais une autre, légère, d'été qu'il avait eu pour quelques sous dans une braderie. Quand bien même le prix, il n'était pas un poil matérialiste et sacrifierait n'importe quoi...pas "qui" ce n'est pas un assassin hein..., pour venir en aide aux autres. Il arracha d'un geste brusque et sec les deux manches longues et sourit subitement, une idée malicieuse venant toquer à la porte de son esprit, petit rire ténu et il partagea ce petit brin de coquinerie :

- D'habitude je préfère déchirer les vêtements des femmes

Petit sourire piquant et il enroula les bandages de fortune autour des plaies de la grande blessée.

- Il faudra nettoyer la plaie en rentrant.

Il se redressa et sortit à nouveau la carte de sa poche. Il se plaça à coté d'elle, épaule contre épaule et dévoila la fameuse.



Il observa de longue minutes et s'étonna de la précision des traits malgré l'effacement par le temps de quelques uns de ceux ci. Il devina que l'artiste à coté de lui verrait certainement les choses sous un autre angle, elle même plongée dans cet art. Une petite bourrade, épaule contre épaule et sourire enjoué.

- On part à la chasse? on dirait une sorte de ruine...

Mais c'est alors qu'il réalisa qu'il ne connaissait rien de chez rien à cette forêt. Ni même une légende, ni même un mythe, ni même l'Histoire. Il gonfla les joues d'un air perplexe. Il avait quelques notions d'orientation, de survie mais là, sans rien il semblait un peu démuni. Il fit semblant d'entamer un pas assuré dans une direction aléatoire.

-C'est par là!

Il tourna la tête vers elle en continuant de s'enfoncer dans les bois. Son sourire semblait forcé de confiance. Il espérait au fond de lui qu'elle en saurait un peu plus sur la direction à prendre. Sinon...bah sinon ils verront!
Eudoxie_
"Tant que le loup n'y est pas" (Comptine enfantine)

Carte ? Trésor? Aventure...

Pourquoi en voyant le brun s'agenouiller pour s'attarder sur ses genoux la vision qui lui vint fut celle du parent qui fait un bisou magique "guéris tout" à son enfant quand il se fait mal ?
Surement parce que là tout de suite, c'était ce qui se dégageait de la tendresse mis dans le soin, de la chemise déchirée, de cette attention qu'il lui portait jusqu'à ce que le regard sombre se rive vers les cieux dans un sourire en l'entendant évoquer l'arrachage de vêtements.

Grimaces au rendez-vous d'un bandage sommaire, mais qui suffirait à faire en sorte de stopper le saignement, et empêcher les jupons de frotter dessus, ce qui était déjà une bonne chose en soi.
Sans autre préambule, Gérard lui colla une bout de parchemin défraichi, à la limite du passage en poussière, avec liés et déliés qui partaient en tout sens pour former une possible carte au trésor.

Regard relevé sur son comparse, Eud voyait venir le truc gros comme une maison, il allait vouloir aller chercher le potentiel trésor imaginaire qui n'était surement que chimère et...
BINGO !!!! Aventure aventure aventure, bah tiens, mais hé ho... il les avaient pourtant vu les genoux en sang là, il venait même de les bander oh !!!! bah ouais mais non en route mauvaise troupe, et pour qui pour quoi, elle était déjà dans son sillage à suivre un dessin improbable.

Hé on va tomber sur le dragon peut-être

Bah oui si les bois s'appelait comme ça c'est que la légende allait bien avec, bon elle avait pas tout retenu quand on lui avait raconté en taverne mais ma foi, y'a une part de vérité dans toute légende non ?
Boitouillant Eudoxie suivait, bon gré mal gré, le brun déjà surexcité par l'idée d'un trésor, et c'était lui le plus vieux ??? Et bah on était pas sorti de l'auberge moi je vous le dis, et celle là n'avait rien d'espagnole.

Tu sais où tu va au moins ???

Oui parce que suivre c'est bien, mais si c'est pour se perdre bah il pouvait bien le faire tout seul ça non ????
Pleutre pff mais pô du tout, juste que... euh... ouais d'abord !!!!

_________________
Gerard.
Il figea son élan à sa demande. Mais quel affront ! Prenant un air pincé il lui répond sur un ton grinçant :

-Evidemment que je sais où on va...tiens par là!

Il tourna la tête pour ne pas afficher son petit sourire qui suit sa mauvaise foi, ses proches le connaissent ce sourire, mi sardonique mi arrogant. Il indiqua une direction du doigt, et pas n'importe laquelle. Il avait repéré des traces de pas presque effacés dans la terre sèche, quelques brindilles écrasées, une branche d'arbre déviée. Il y avait eu un passage c'était sûr. Il choisit cette voie à défaut d'en avoir une autre. Il traquait peut être un bougre qui cherchait un endroit pour se soulager ou bien même la sorcière du coin, ou pourquoi pas un preux chevalier venu affronter le dragon?

Le sentier s'amincissait, les branchages barraient de leur étoffe fournie le passage. Bras en avant il ouvrit le chemin, se prenant souvent des toiles d'araignée, ce qui ne manqua pas d'éveiller ses râles. La rencontre avec ces fils arachnéens laissait présager que, soit la ou les personnes qui les avaient précédé étaient plus petits que lui, ce qui est tout à fait envisageable étant donné son mètre quatre vingt quatre. ou que tout simplement les loubards avaient fait demi tour. Il préférait envisager la première solution sinon il n'aurait pas d'autres pistes à se mettre sous la dent. Il voulait encore moins entendre les remontrances de sa partenaire qui devait en pâtir à crapahuter sur ce sentier devenant de moins en moins praticable. Une vague idée s'insinua dans ses méandres neuronales, il envisageait mal un chevalier plus petit que lui pour terrasser une bête du calibre d'un dragon. Cette idée le rassura quelque peu, il avait toujours eu quelques frissons avec les légendes et le mystique. Bien que ces éléments fantasques l'intriguaient, ils ne semaient pas moins la crainte. Apparemment, fondé sur une multitude d'incertitudes, ils n'allaient pas vers l'antre du dragon...

Le facteur chance ne semblait pas être dans leurs manches respectives. Le sentier avait disparut et des rochers de la taille d'un enfant encombraient le chemin. La montée de genoux commençait à devenir cuisante. Ses quadriceps le rappela à l'ordre tout comme son dos. Il s'arrêta près d'un ruisseau. Il fit quelques mouvements en arrière pour se cambrer et soulager les douleurs lombaires. Sueur au front, il souffrait de la chaleur. Le petit point d'eau fraîche était une aubaine. Il s'accroupit et fit couler l'origine de toute vie entre ses doigts. Il releva la tête vers Eud et lui sourit. Il forma une coupe avec ses mains pour recueillir le liquide dans le puits formé et se désaltéra. Il s'éclaboussa le visage et mit une pichenette audacieuse à la surface pour mouiller sa complice. Il lui sourit amicalement.

Ses brûlures au bras le faisait souffrir, celles de ses côtes un peu moins. Il jeta un oeil aux bandages rudimentaires qui avaient pris la couleur du sang. Il s'en mordait les doigts et s'en voulut même de l'avoir fait grimper jusqu'ici. Il s'avança vers elle pour lui proposer de rentrer. Le regard résigné il ouvrit la bouche quand un couple apparut subitement de l'autre coté du ruisseau, juste derrière un bosquet. L'homme fermait ses braies et la femme devint pivoine en apercevant les deux compères. Un rire franchouillard éclata des lèvres de Gérard. Il leur fit un coucou pour les mettre plus encore dans l'embarras. C'était donc eux qu'il avait suivi jusqu'ici. Il déplia une dernière fois la carte, la retourna dans tous les sens pour s'assurer qu'il n'était pas passé à coté d'un indice. Certitude faite, il dut se rendre à l'évidence.


-Eud...on va rentrer je...

Il stoppa net sa déclaration, l'oeil attiré par un reflet de lumière. Celui ci provenait de l'épée de l'homme qui fuyait au loin avec sa mégère.

-La dague! bordel la dague!

Dernière lueur d'espoir, il devait en avoir le coeur net pour ne pas avoir de regrets. Il embrassa la joue de la brune.

-Attends moi ici, je reviens!

Aussitôt dit, aussitôt fait, il dévala le sentier avec beaucoup plus d'aisance vu qu'il descendait mais aussi la motivation avait un rôle à jouer dans ce nouvel enthousiasme. Il apparut à l'endroit de départ, à bout de souffle, crachant au sol sa salive, déglutissant avec peine, le front et le dos trempé.

-Par les couilles de Merlin...faut vraiment que j'arrête de me surestimer.

Visage crispé et tordu par le contrecoup de l'effort, mains sur les hanches, bouche grande ouverte à la recherche d'oxygène. Il s'empara de la dague et prit le temps de l'analyser. Quelques gouttes de sueur tombaient sur l'acier émoussé. Il parvint à déchiffrer quelque chose mais dans l'immédiat ça n'avait pas de sens. Une demi lune...un nombre, une lettre, un autre nombre et encore une lettre. Il marchait lentement, yeux rivés sur la dague, la tournant entre ses doigts à la recherche d'autre chose. La chance lui sourit enfin. Par un heureux hasard, il tomba sur un rocher avec une demi lune gravée dessus. Et la lumière fut. 174N/48E. Tout prenait du sens mais avant de continuer il devait retrouver Eudoxie. En route.
Eudoxie_
"Si le loup y était... (comptine enfantine)

Chercher ? Trouver ? Perdu...

Bon bah si il savait où il allait alors, toute façon, l'inénarrable ne savait foutrement pas où elle était donc elle avait pas bien le choix de le suivre, pis bon fallait l'avouer, c'était grisant tout ça quand même.
Bon par contre les grosses toiles d'araignées qui volaient derrière lui à son passage et qu'elle évitait de justesse vachement moins sympa dans l'idée, pour peu qu'une des tisseuses lui tombent sur le coin du bec, bof bof quoi.

Nan parce que sans rire, vu la taille des cheveux d'arachnées, cétait Shelob qui allait lui faire un coucou de ses huit pates !!!! Rien qu'à l'idée, la petite brune pressa le pas derrière Gérard lui collant grave au train juste au cas où.
Mais c'est que ça commençait à grimper sec et ses genoux la faisait franchement souffrir mais elle n'en montrerait rien, un peu de fierté oui oui Eudoxie avait aussi ça en réserve.

Quand l'arrêt fut donné devant une caillasse énorme qui bloquait le passage, un soupir de soulagement de fit entendre rejoignent le brun au ruisseau, se marrant de concert en apercevant les deux énamourés choppés sur le vif et se carapatant comme des lapins.
Pour autant rien à faire ce qui l'intéressait là ? se rafraichir, comme un rien elle aurait plongé dans l'eau du ruisseau mais l'éclaboussure plus que fraiche de son comparse l'en dissuada net se contentant de boire tout simplement.

Pause oui pause, un grand soulagement, et le regard sombre se releva sur le grand brun quand il annonça qu'il devrait rentrer, enfin en théorie c'est ce qu'il devait vouloir dire sauf que non...
L'air dubitatif, limite la bouche bée, Eudoxie le vit filer comme un fou pour rebrousser chemin la plantant là comme une con au milieu des bois avec plein de bestioles.

Nan mais sérieusement ??? Il se fout de moi là....

Oui oui, elle causait toute seule, sur le cul de s'être fait larguer au milieu de nul part....

Bon bah t'as pas l'air nouille maintenant... et en plus tu te parles à toi même, genre ça va aider...

Long soupir et regard qui détaillait autour d'elle, la petite brune commença de se relever en se disant que bah....
En se disant rien d'autre que "Bordel mais je suis paumée... je suis où ????"

_________________
Gerard.
Il progressait à une allure constante et semi soutenue. Il fallait bien admettre qu'il commençait à être crevé avec toutes ces péripéties. Combien de temps depuis les dernières folies de ce genre? oooooh bonne mère...une paire d'année. Il prenait un coup de jeune le Gégé, un sacré, à cause ou plutôt, grâce à cette satané Eudoxie. Ce vent de fraîcheur lui fit un bien fou, comme quoi, ça avait du bon de fréquenter du sang neuf.

Il était en train de gravir un sentier lorsqu'il entendit au loin des voix. Non ce n'est pas Jeanne d'arc non...Il ne s'en préoccupa pas plus que ça et se concentrait sur son souffle pour maintenir une cadence respiratoire régulière. On inspire par les narines on souffle par la bouche et un pied devant l'autre. Les braillards au loin se firent entendre dans une symphonie de rires barbares. Les voix rauques et puissantes résonnaient dans la forêt. Gérard eu un drôle de pressentiment, un frisson étrange et inexpliqué s'insinuait dans ses chairs. Sans trop savoir pourquoi, écoutant son instinct, il se cacha derrière un buisson touffu. A un mètre plus haut, un chemin plus large coupait le sentier. Les bruits venaient de l'ouest et s'intensifiaient. Ils approchaient. Quelques mots se dessinèrent et ça ne présageait rien de bon. Jurons, railleries, rires gras à gorge déployées, tintement de pièces. Armure? butin? Le palpitant s'emballant, petit coup de pression grandissante.

Il parvenait désormais à les apercevoir à travers les branchages. La vision des choses ne le rassurait en aucun cas. Trois carrures imposantes. Chacun dans son style. L'un grand et large d'épaules, l'autre petit mais très costaud et le pire de tous, celui qui se tenait au milieu, un monstre. Ils auraient pu être soldats mais leurs accoutrements dépareillés lui mettait la puce à l'oreille. Chacun semblait porter un mélange de tenue de garde,de soldat et de voyage. Des mercenaires...ou peut être même des brigands. Ils étaient tout proches, on parvenait désormais à comprendre parfaitement ce qu'ils disaient :


-Si t'avais vu la tronche de l'aut' con quand j'ai souillé sa femme!
Rires ignobles
-Trop occupé à lui maint'nir la tête pour qu'il assiste au carnage...il bougeait l'enflure!
Rire ignobles et idiots, volume II

Le sang du trentenaire se glaça dans ses veines. C'était une certitude désormais. Et comme s'il fallait une précision de plus, les éclaboussures sanguines sur les lames de leurs épées finirent de l'achever. Il contrôlait sa respiration pour la réduire au strict minimum. Et...c'est toujours dans ces moments là qu'une foutue bestiole vous grimpe sur le visage. Le brun, pas fervent adorateur des insectes mais pas arachnophobe pour autant, sentit les huit pattes lui chatouiller la joue. Un dégoût infecte lui donna la nausée mais il prit sur lui pour maintenir son rôle de statue quelques secondes encore.

Les affreux à distance respectable il chassa d'un coup de main violent l'araignée de sa joue qu'il gratta furieusement...comme si ça allait effacer son passage. Soudain, un autre effroi s'empara de son âme, bien plus puissant que les deux autres....Eud! Craignant pour sa sécurité ou sa vie il galopa sur le sentier qui devait la mener à elle.

Après quelques minutes de stress intense, il l'aperçut. En s'approchant d'elle il lâcha un profond soupire de soulagement, il se mit en position accroupie en mode gargouille et cherchant un second souffle. Il lui tendit la dague...


-Les inscriptions, elles désignent un emplacement. Je sais où il faut aller...tu veux continuer?
Eudoxie_
"... il nous mangerait. (comptine enfantine)

Paumée ? Bois? Galère...

Bon alors, c'était pas le tout mais elle se retrouvait au fond des bois, sans carte, sans rien pour se repérer, le Gérard envolé et les deux énamourés aussi, pas de chemin visible, bref..... in the grosse mierd a, ma qué si !!!!
Bouche tordue à droite et à gauche, vérification des genoux pour resserrer les bandages de fortune rougis et... se lever pour tenter de retrouver sa route, et pour le coup ça risquait de lui prendre toute la sainte journée, enfin ce qu'il en restait.

Nan mais par contre, y'en a un qui allait payer chèrement de l'avoir planter là si la petite brune arrivait à sortir de là, oui oui, nan mais sans blague, déjà qu'elle souffrait le martyre et pissait le sang à cause de lui.
Quoi comment ça j'en rajoute ??? Bon d'accord un tit peu... mais l'avait mal quand même hein, si, si !!! Pis c'était son idée les cloches donc sa faute, nan mais oh !!!

Bon Am Stram Gram... Bah... Par là !!!

S'apprêtant à se lever pour repartir toute seule, ô miracle le fuyard faisait sa réapparition, bon bah elle râlerait pas, enfin presque pas, juste pour le principe quoi, parce que soulagée quand même oui, rhoo bah quoi normal non ?
Mode crapaud prêt à bondir, son complice lui tendit une dague, le regard noir perplexe d'Eud se posant dessus, oui d'accord et il voulait qu'elle en fasse quoi de son truc tout rouillé là ?

Nom de... Il était encore sur son truc de trésor, c'est qu'il y tenait à le trouver, paumée pour paumée autant chercher hein, donc un acquiescement anima la caboche brune avant que sa propriétaire ne pousse sur ses mains pour se redresser.
Même pas elle n'avait prêté attention à la posture, ni à l'essoufflement, mais à force de courir partout bah forcément à un moment, on avait b'soin d'une pause surtout en approchant le "grand" âge de Gérard qu'il rabâchait à qui voulait bien y croire.

Vas-y, je te suis si tu sais où...
Mais si tu nous paumes et qu'on retrouve nos corps sans vie bouffer par les loups, je te tue !!!
Promis je te zigouilles


Amusée des bêtises plus grosses qu'elle qui sortait de sa bouche, Eudoxie lâcha un rire franc qui résonna dans la forêt, faisant s'envoler la faune ambiante.
Oops ???...

_________________
Gerard.
Bon cette fois ci ils avaient une piste et solide pour le coup! Une direction, un point de départ et un artefact qui s'avérera utile ou non. Dague en main, il dévala le petit sentier en revenant sur leurs pas. Il jetait des regards en arrière de temps à autre par s'assurer que la graaande blessée le suive bien. La rencontre de tout à l'heure avec le trio maléfique lui laissait un arrière goût de crainte. Après quelques minutes, les voilà face à la pierre dressée avec la demi lune gravée. Le destin et le hasard remettra ce symbole dans leur relation, la lune et le soleil, mais pour l'heure ça n'avait pas de signification particulière pour le duo de choc. Il se mit bien parallèle à la pierre et leva les yeux au ciel. Ce petit signe n'avait aucune connotation d'exaspération mais il cherchait bien à localiser l'astre de feu sur son ellipse. L'après midi était avancée et il avait entamé sa chute vers l'horizon. Il imagina la courbe qu'il suivait et détermina de manière plus ou moins précise l'est et l'ouest, et ainsi le nord.

174N

Il avait un espoir, que la centaine de pas dans cette direction reste bien sagement sur le chemin balisé. Il fut rapidement déçu après quelques mètres. Le sinueux de terre virait à droite mais les compères devaient continuer tout droit. Le terrain bascula vers une descente vertigineuse. Il avait intérêt à ne pas se planter car faire marche arrière ici finirait d'achever la petite brune avec lui, et, il faut le dire, qu'il avait déjà bien tapé dans ses ressources physiques aussi le pépère.
Il descendit pas à pas, de travers, évitant souches pourries, tapis de mousse glissant et éventuel traquenard troué sous un tapis de feuilles mortes. Il était plus difficile de compter les mètres de cette manière. Arrivés en bas, il leur restait une cinquantaine de mètres à parcourir. Une petite forêt intérieure très dense de sapins se trouvait là. Il dut s'accroupir pour passer sous les branchages, la lumière était effacée par la profondeur du ravin ainsi que par l'épais feuillage au dessus de leurs têtes. Ils sortirent enfin de la sapinière et se trouvèrent dans le creux du ravin, un petit ruisseau laissait son empreinte sonore mélodieuse. 174N


48E


La route était bien plus aisée, la direction de l'est longeant tout simplement le ruisseau sans leur offrir d'autres obstacles que quelques pierres glissantes dérisoire comparées à ce qu'ils venaient de descendre. Le cadre était verdoyant, bien alimenté par l'humidité du cours d'eau. Les deux parois inclinées dessinaient les flancs de la cuvette dans laquelle ils se trouvaient. Leur surface terreuse se transforma en rocaille quasiment impossible à escalader. Alors que tout se déroulaient paisiblement, en dehors des petites railleries de sa collègues, ils butèrent sur un cul de sac alors qu'il restait une vingtaine de mètres à parcourir.
Non non non et non! pas possible! pas après tout ça! Un vent de panique et d'agacement souffla. Il furetait partout et tapait du mou du poing sur un éboulement qui cachait une entrée. Il dégagea quelques branchages et remarqua une fissure à ras du sol. Il était prêt à tout, rongé par l'envie de découvrir ce qu'il y avait derrière et surtout par obstination.
Il se plaqua ventre au sol et creusa avec ses mains pour agrandir l'ouverture. Il se tourna sur le dos et rampait pieds en avant sous l'espace, au moment de passer sa tête il l'inclina sur le coté en retenant sa respiration. Aucune idée de ce qui pourrait se trouver là derrière, et si c'était l'antre du dragon? et s'il allait tomber dans le vide? Pour l'heure sa soif de découverte, bien alimentée par sa curiosité, le glissa tel un ver de l'autre coté de l'amas rocheux. Un petit passage caverneux de quelques mètres rien de plus, et au bout, la lumière. Il prit une bouffée d'air, remerciant le ciel d'être vivant mais pas pour autant rassuré.
Il s'accroupit et aida Eud à se tortiller dans le trou. Ils avaient une belle dégaine, vêtements salis par la terre et la sueur. Il lui accorda un grand sourire radieux comme pour se faire pardonner d'avance, il lui prit la main, ils touchaient au but, il espérait tout de même qu'ils n'avaient pas fait tout ça pour rien même s'il admettra qu'il a passé un merveilleux moment fort en rebondissements avec sa nouvelle complice.

Ruines

Au bout du tunnel, une immense étendue verdoyante étouffait des édifices de pierre qui tombaient en ruine. La nature avait repris possession des lieux, les rayons de soleil inondaient la cité perdue et le visage du jeune vieux s'éclaira de manière significative. La récompense après toutes ces galères, un spectacle grandiose, saisissant. Porté par son émoi, il sauta au cou de la brune en extériorisant la joie en lui dans un rire éclatant.

Eudoxie_
"Mais comme il n'y est pas..." (comptine enfantine)

Latitude ? Longitude ? Position...

Elle avait dit oui ? Oui, oui, elle avait bien fait ça la brunette belette et pourquoi après quelques mètres, soleil couchant s'effaçant doucement vers l'horizon, lorsqu'ils dévièrent du chemin de traverse, elle se mit à avoir comme un doute sur la bonne idée de l'avoir suivi.
Nan parce que là c'était juste une salo@#//#@ de pente qui se pointait !!!! Jupons, genoux dans le sac, lumière déclinante, nan mais nan quoi !!!! Bah si pourtant...

Bon alors alors, inspiration et on choppe les pans du jupon pour les coincer dans la ceinture de sa jupe pour avoir un peu plus d'amplitude, quoi c'est indécent ????
Et se retrouver en bas de la pente plus vite que prévu les jupons sur la tête et le cul à l'air alors ??? Hein ??? Bon on est d'accord !!!! Naméo pfff....

Et la petite brune ainsi fagottée comme une catin de bas étage à la jupe retroussée et aux mollets zébrès de trainées de sang séchées entama avec une prudence infinie la descente de la pente en tentant de ne pas se rétamer lamentablement.
Nan mais je vous jures... Il lui aura tout fait faire celui-ci, long soupir de soulagement en atteignant enfin le fond de la ravine mais pas un mot, non non, elle ralait intérieurement juste intérieurement mais bon sang qu'est-ce qu'elle pouvait le... oui bon hein pfff

Et en avant pour la suite, bah oui parce que c'était pas fini, nan, NAN !!!! Un coup en haut, un coup en bas, droite, gauche, évitement de branche et le temps de rejoindre Gérard qu'elle le trouvait à gratouiller la terre comme un dératé.
Sourcil haussé, le regard crépusculaire l'observait en se demandant si elle n'était pas en train de rêver, il allait juste se défoncer les mains ce couillon à faire ça... Hé mais oh il disparait où là dans le trou il est dingue !!!!

Lèvre mordue et inquiète de pas trop savoir où il pouvait bien avoir disparu, l'inénarrable s'était mise à genoux, tant pis même si ouch d'abord, sursautant presque en voyant une main apparaitre par le trou, pourrait prévenir ohhh !!!!
Bon bah à priori fallait qu'elle y aille aussi... roulement orbitaire des s'n'oeils et v'la la bestiole en train de se faufiler dans un trou de souris et vu la carrure de son complice elle se demandait bien comment il avait réussi à passer lui.

La main tendue pour l'aider à sortir du trou fut saisie et se redressant réalisa l'étendue de leurs trombines, tudieu l'état des deux, de vrais mineurs charbonneux là, des monstres de la forêt crasseux.
Relevant le nez vers lui, le large sourire fut rendu yeux dans les yeux en mode "ouais ouais ça tu va devoir te faire pardonner pour ça mon grand et pas qu'un peu", ah ça oui, oui.

Glaciers délaissés, Eudoxie détourna le regard pour découvrir l'endroit sur lequel elle venait de déboucher, sa bouche s'entrouvrant légèrement, ayant pourtant l'impression de devenir le loup de Tex Avery à la mâchoire qui se décroche devant une pin-up.
Elle amoureuse des beautés de la nature, resta coîte d'admiration devant le spectacle qui s'offrait à son regard obsidien, sursautant à l'extériorisation de son comparse qui l'agrippa dans un rire, le sien le rejoignant dans l'exaltation de son contentement.

Main ancrée à celle du jeune vieux, la jeune femme se mit à avancer dans les décombres en laissant ses onyx s'imprégner du lieu, de son côté mystique, de cette nature qui avait repris ses droits sur la construction humaine.
Le soleil couchant passant par les interstices donnait un magie à l'endroit qui n'était pas explicable si on y était pas, sourire enfantin d'une gamine devant la vitrine d'une pâtisserie le visage d'Eud pivota vers Gérard.

Tu crois qu'il faut qu'on fouille ?

S'approchant de son ami, elle lui vira une araignée qui lui courrait sur l'épaule d'un revers de main, le côté grumff de la béarnaise avait disparu avec la vision du lieu féerique, mais il en chierait quand même plus tard hein rêvez pas.
Onyx dans glaciers, la question était ouverte, poursuite de l'aventure ou tenter de retrouver le chemin vers la civilisation, ce qui en soi serait aussi une expédition parce qu'ils ne savaient foutrement pas ou ils pouvaient bien être, fallait pas se leurrer.

_________________
Gerard.
Il ne retiendra que son sourire émerveillé. Comment ça il retient que ce qui l'arrange? il ne l'a pas entendu râler après tout, il se cantonnait aux faits, et là c'est un fait que son sourire radieux sublimait le décor déjà somptueux. Alors que leurs contrastes se lançaient un long regard, sa main balayait quelque chose sur son épaule. Il ne s'en soucia guère, légèrement perturbé, c'est la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés qu'il se plongeait dans ses onyx avec une telle intensité. Sa question le fit atterrir en l'extirpa de ses songes.

Il ne put cacher son audace, comment diable pourrait il faire demi tour après tout ça? ils touchaient au but, ils y étaient et ce n'était plus un mythe maintenant mais il fallait pousser la curiosité à son apogée pour n'avoir aucun regret. Trésors ou pas, c'était le moment. Il leva les yeux au ciel, ils n'auraient pas une fenêtre assez conséquente pour fouiller entièrement les lieux et ils n'auraient peut être plus jamais l'occasion de revenir ici. Dès lors, il fallait penser pratique. Encore une fois, et c'est qui qui s'y colle? c'est bibi!


-On va fouiller pour sûr!

Il déplia la carte froissée et analysa à nouveau le dessin. Il le décortiqua sous toutes les coutures, reconnut quelques architectures mais la totalité n'était plus présentée comme sur le papier. Soit ils n'étaient pas au bon endroit soit, ce qui est tout à fait plausible, le temps avait érodé les installations qui avaient subit le poids des âges et la force de la nature.

Pour commencer le site ne semblait pas aussi profond que sur la carte, les glissements de terrain avaient certainement enseveli les dédales profonds. Par chance, la croix indiquait l'arche supérieure, il réussit à localiser l'arc de cercle sous un tapis de lianes et de verdure enroulé autour. Il fallait cependant grimper. Pour lui aucun problème pour Eud...Il posa son regard sur ses genoux et remarqua seulement maintenant les jupons remontés. La malice à l'état pur sur son visage ne nécessitait aucune remarque, son regard parlant pour lui.

Il pesa le pour et le contre. D'un côté elle allait surement le tuer si il la faisait crapahuter là haut mais d'un autre elle râlerait de rester sur le carreau alors qu'ils touchaient le but. Qui sait? peut être qu'il fera pirate et filera à l'anglaise avec le prétendu trésor, à la Jack Sparrow. Elle le tuerait. Littéralement. Elle le réanimerait et le tuera une seconde fois même. Il dégagea l'enchevêtrement de branches qui barraient le chemin jusqu'à la paroi et aurait bien aimé avoir une machette à la Indiana Jones pour progresser plus aisément. Il jura comme un charretier lorsque des ronces lui arracha la chemise. Mais il n'était plus à ça près, fagoté comme un mendiant il fit face à un muret qui devait faire deux fois sa taille.

Il n'attendit pas trois plombes avant de s'élancer et de grimper la petite difficulté comme un singe. Quelques prises et secondes plus tard, il était à l'étage supérieur. Il fallait faire monter la "môdame" désormais. Par chance, une caisse d'un bon mètre cube se cachait sous le lierre. Il se battit férocement pour la libérer et cala son dos contre. Jambes tendues, il poussa de toutes ses forces en arrière jusqu'au rebord, moment de dernière minute choisit pour l'avertir, oui bon il aurait pu le faire avant :


-Attention en dessous!

Et dans les secondes qui suivirent un fracas résonna. Il se pencha au bord pour s'assurer que la petite aventurière était encore bien vivante et lui sourit de toutes ses dents, comme si ça allait jouer en faveur de son pardon, il devra passer au confessionnal pour absoudre ses péchés... Allongé sur le ventre, il lui tendit la main pour l'aider à gravir le rebord après qu'elle soit montée sur la grosse caisse en bois. Afin d'éviter toutes représailles ou railleries, il fila rapidement vers l'arche. Il gratta la mousse sur la clé de voûte et vit la dague gravée dans la pierre, la même qu'il avait enfilé à son ceinturon. Génial...et maintenant? il tenta un regard fugace à Eud, toujours pas très serein de sa réaction, sourire forcé, à ton tour de réfléchir cocotte :

-T'as une idée ma belle?

Oh douceur et léchage de bottes...fallait les prendre avec des pincettes ces petites choses
Eudoxie_
"Il nous mangera pas !!!" (comptine enfantine)

Ruine ? Magique ? Fouille...

Comment expliquer que l'excitation du grand brun quand à la recherche d'un potentiel trésor, qui pouvait n'être que poudre de perlinpinpin, avait gentiment gagné la brunette belette et qu'elle trépignait d'impatience à l'idée de fouiller partout partout dans ce joyeux bordel ???
Bah... comme ça en fait, elle avait hâte de fourrer son nez partout de soulever les roches, c'est pas pour rien que dans les questionnaires à la noix qu'on pouvait trouver dans les halles et qu'elle remplissait quand elle se faisait chier la réponse à "quel animal seriez vous ?" elle répondait automatiquement : une fouine !!!!

Et la fouine était déjà à guetter par dessus l'épaule, enfin non sur le côté hein parce qu'il était grand le Gérard et qu'elle bah... pas trop une petite norme quoi, donc forcément par dessus l'épaule... fin bref vous aurez compris, elle z'yeutait la carte aussi sans rien y entraver.
Mais pas bien grave, le jeune vieux lui semblait avoir tout bien pigé, son regard lunaire se figeant déjà vers un endroit en hauteur avant de revenir sur elle et ses gambettes, sa trombine changeant du tout au tout en mode ours devant un pot de miel, nan mais oh !!!!! Veux un coup de main Pépère !!!!

On se ressaisit et on revient à la quête du saint graal !!! et non pas celui là, d'façon il vait pu rien de "saint" alors pfiout on se concentre hop hop.
Hééé oui mais hop hop pas trop vite, y se barrait où comme ça le baroudeur de l'extrême là ??? Ah non de non il allait pas la planter encore comme dans les bois, sans attendre le pas singe était déjà en haut de la montagne.

Nom de.... Lui je vais me le bouffer aux petits oignons mais alors menu menu

Marmonnage grumfy pour elle même alors qu'à son tour, la béarnaise se bastonnait avec les perfides ronces pleines de saletés d'épines piquantes... Nan sans dec ???? Des épines ça pique ??? haaannnn....
Mais... Oui oui Mais !!! Eudoxie versus ronces vainqueur par KO !!! Et accessoirement mort de regretté jupon mais pu à ça près vu l'état global, mais le mur était en face d'elle enfin.

Nan mais comment il a fait pour grimper ça lui.... Vieux mon cu....

Ombre au dessus de sa tête et cri du "Gaspard" depuis les hauteurs, juste le temps de relever le nez pour voir la caisse et se déporter pour pas se prendre le truc sur la tronche, atterrissant de tout son long où hein ??? Ah oui vous une idée... Faites pas votre timide osez allez-y.
BAH OUI !!!! LES RONCES PARDI !!!!!! Sinon c'est pas drôle tiens, regard noir s'éleva vers le brun qui se la jouait grand seigneur mode vas-y que je te donne la main pour t'aider à monter avec son sourire ultra brite là, elle allait lui péter ses jolies quenottes oui !!!!

Se relevant du sol en arrachant chairs et étoffes de l'emprise des ronces sans sourciller tellement la petite brune était énervée, elle finit par grimper sur la caisse et se laisser hisser par la grosse paluche avant de le voir décarrer fissa.
Ouais ouais y savait bien, il avait peut-être la vue basse et l'air con mais il était loin de l'être le Gérard, très loin.... Et que je te flattes d'un sourire d'un regard enjoleur, d'un ma belle, mais oui, mais oui, vas-y flatte moi mon bon Blase.

Une idée... Fais voir ça...

Ne rien dire pas encore, et observer les dessins, les trucs et les bidules, gratouillant un peu plus la mousse à droite à gauche autour du dessin en se dressant sur la pointe de ses petits petons, oui tout petits les petons c'est plus mignon.
Lèvre mordue en mode "chut je reufleuchis", l'index gauche de la brunette caressa quelque chose dans la pierre qui la fit sourire, reportant son attention sur le brun, abaissant son regard sur la taille de son complice.

Revenir sur lui et se caler droite comme un "i" devant lui, en glissant une main à sa ceinture dans un large sourire enjoleur pour tapoter la daguounette sans son fourreau.
Bah ouais éclair de lucidité et elle avait besoin de ce vieux truc rouillé qu'elle pensait inutile quand il lui avait collé dans les mains dans les bois.

Je vais avoir besoin de ça, et que tu me portes

Sourire entendu et main tendue pour récupérer la lame, il était hors de question que ce soit lui qui joue aux chercheurs de trésor résolvant les énigmes et trouvant le précieux tout seul.
Au passage, la dextre se releva brusquement et vint lui décoller un tape magistrale sur l'arrière de la tête en fronçant les sourcils.

T'as failli me tuer espèce de #@!§ !!!!!!

Ouais ouais, douceur et léchage de bottes fallait prendre des pincettes mais fallait pas pousser mémé dans les orties non plus surtout quand mémé avait encore de belles années devant elle.
Agitation des doigts pour avoir la dague, aller hop hop le complice, on s'active Na Mais Oh !!!!

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Gerard.
Et il suivit ses onyx qui se déplaçaient au niveau de son nombril. A ce moment précis, il redoutait tous ses faits et gestes qu'il jugeaient comme de potentielles représailles. Il se crispa lorsqu'elle s'approcha et ressentit même une certaine gêne lorsqu'elle faufila sa dextre jusqu'au fourreau. C'est à cet instant qu'il fit l'erreur de laisser quelques idées lubriques lui envenimer sa présence d'esprit et il baissa sa garde tout en manquant de peu d'être au garde à ... Il secoua la tête pour chasser ses vicieux satyres mais son annonce n'arrangeait pas les choses. Oh c'est donc comme ça qu'elle préférait? portée? han mais ici et puis...zut...un large sourire déforma ses lippes lorsqu'il s'apprêta à la soulever de terre.

Et les cloches sonnent. Dans sa tête cette fois ci. Remise en place de son esprit de la plus douce des manière. Il chancela et manqua de se vautrer en glissant sur un espace de mousse au sol. Il était grand le gaillard mais la petite avait mis du coeur à l'ouvrage. Il vit quelques tâches noires empiéter sur sa vision mais elles disparurent, par chance, au bout de quelques secondes. Il aurait eu l'air fin à tomber dans les pommes...pour sûr qu'elle se serait foutu de lui jusqu'à la fin des temps.

Il se contenta de grommeler. Il l'avait mérité après tout. Doublement. Il l'avait emmené dans une aventure dont il ne connaissait pas la fin et la nuit approchait. Puis, il s'était laissé enjôler par la luxure mais ça, heureusement d'ailleurs, elle ne pouvait pas le savoir. Il n'aurait pas loupé de s'en prendre une deuxième sinon.

Il comprit uniquement à cet instant le "je vais avoir besoin de ça"...elle voulait donc sa dague. Celle en métal. Il ne put s'empêcher de rire pour lui même.


Ah celle là...

A ce rythme elle allait le prendre pour une fou c'était sûr.

Il extirpa la lame émoussée de son fourreau et l'observa une dernière fois. Rien de nouveau, pas d'illumination divine, pas même une brise de vent qui se lève, rien ne bouge, il suffirait d'un signe... Il leva ses glaciers vers Eud et hésita à lui la donner. Et si elle voulait le doubler? ou lui faire payer? une femme en rogne avec une arme blanche...ou la clé d'un trésor...tueuse de sang froid ou vénale? à choisir il préférerait la seconde option bien répandue chez le sexe faible. Ils se connaissaient à peine c'est vrai, ils formaient un bon duo et se comprenaient aisément malgré le peu de temps partagé mais au fond...ils ne se connaissaient qu'en surface (pour le moment) et il avait appris à rester vigilant, à ne pas offrir sa confiance sur un plateau d'argent.

Il l'avait fait crapahuter une bonne partie de l'après midi, ils étaient tous les deux dans un état digne d'ermites poussiéreux, voir pis. La fatigue s'installait chez les deux et la nuit approchait à grand pas. Ils n'auraient certainement pas le temps de rentrer en ville avant que le crépuscule pointe le bout de son nez. Ils devront établir un bivouac icelieu ou marcher dans les ténèbres. De son côté camper dans un lieu mystérieux l'excitait mais il ne savait pas ce qu'elle en penserait et pour l'heure il valait mieux éluder la question.

Passons à l'action. Faut que ça bouge.

Il décida de garder la dague et, par une ingénieuse idée, il tenta de glisser la lame dans une fissure qui fendit la pierre dans laquelle se devinait la gravure. Il voyait ça comme une serrure et la dague était la clé. Au sens propre. Sauf que...rien ne se passa hormis le fait qu'il venait de coincer dans la pierre ce qui était peut être la clé de leur découverte. Bras tendus vers le haut il s'acharna à tenter de la soutirer de la fente...
"Elle va me buter...non mais là c'est sûr j'vais crever ici, elle en a chié pour en arriver là, ses fripes sont foutues, j'ai failli la tuer et là j'ai foutu en l'air notre dernière chance parce que je me suis entêté à ne pas lui donner la dague, c'est clair j'ai signé mon arrêt de mort, on ne retrouvera jamais ma carcasse, bouge de - il s'accroupit, empauma une grosse pierre et donna un coup puissant ascendant sur la garde - la! "

L'arme blanche tourbillonna dans les airs et s'explosa à l'étage plus bas sur le chemin pavé. La lame s'est fendue en deux sous l'impact. Il tourna la tête en saccades vers Eud, un sourire crispé, déformé, désolé.

Le pire restait à venir. Un grondement sourd s'éleva, la fissure dans la roche s'agrandit et rompit la clé de voûte en deux. L'arche tressaillit et s'effondra dans un vacarme assourdissant. La plateforme sur laquelle ils se trouvaient s'effrita en cascade et Gérard eut juste le temps de plaquer Eud contre le mur.

Son ventre était collé au sien, son myocarde battait à tout rompre sous l'impulsion de l'adrénaline déclenchée par la peur qu'il venait de s'infliger. Seul un fin rebord de quelques centimètres les soutenait. Il se retrouva proche d'elle et se sentit désemparé. Il se passa trop de choses en peu de temps, il allait rendre l'âme le vieux c'était pas possible autrement et il était fort probable que sa complice du jour allait précipiter les choses.

Immobilisé, il ne pouvait gesticuler de peur de tomber dans le vide derrière lui. Il jeta tout de même un regard par dessus sa propre épaule.
Enfin, enfin! la chance leur souriait. Dans un enchevêtrement de maladresse et de malchance, la plateforme disparue leur offrit un passage au niveau inférieur quelques mètres plus bas. Il sourit franchement cette fois ci. L'espoir retrouvé, il fit un petit bond en arrière et s'écrasa avec souplesse quelques mètres plus bas sans bobos. Au dessus des décombres, il leva la tête vers Eud. Comme si tout ce qui venait de se passer n'avait pas suffi à électriser la petite luciole à l'étage supérieur, il se permit d'ajouter :

-La vue d'ici est vraiment alléchante...alors tu vas faire quoi ? me laisser gentiment me rincer l'oeil ou on continue?

Il se tenait là, poing sur les hanches, ses glaciers furetant honteusement sur les parties de chairs découvertes par la jupe retroussée, pour sûr qu'il en profitait. Large sourire gonflé par la tournure des événements heureux, comme s'il avait tout prévu oui oui...toujours garder sa prestance. Il jouait avec le feu en attisant les flammes, où cela le mènerait il?
Eudoxie_
Synthol, ça fait du bien là où ça fait mal

Refus ? Stupidité ? Curiosité...

Celle là ? Pourquoi il en a combien sur lui ? Grosso merdo voilà ce qui traversa l'esprit de la brunette alors qu'un petit sourire narquois traversait son visage en voyant qu'elle y avait pas été de main morte faisant chanceler le grand brun, un "bien fait" mental animant sa caboche.
Trois plombes, oui oui, trois plombes pour regarde en long en large et en travers la dague qu'il avait entre les mains au lieu de lui donner comme elle l'avait demandé, il attendait quoi le déluge ??? Sauf que....

Nom de....

Je vais le buter, oui oui je vais le buter

Limite bouche bée, Eudoxie regardait le grand gaillard fourrer comme une brute la dague dans l'interstice qu'elle avait senti sous ses doigts, mais quel bourrin, il avait tout bloqué et s'acharnait dessus comme un taré.
Et bah fallait espérer pour ses maitresse qu'il était plus doué pour.... bref... Mains sur les hanches et regard noir encore plus noir que d'ordinaire l'inénarrable l'observait, de façon elle pouvait faire quoi là hein ??? Bah rien comme d'hab, limite elle se demandait ce qu'elle foutait là en fait vu qu'il lui laissait rien faire.

Protecteur ouais ouais, empêcheur de tourner en rond oui !!! Et que je bourrine le manche avec une pierre maintenant, bah voyons, et que je t'envoie de la poussière de partout, pour l'heure la petite brune se décala du dessous de l'arche pour pas s'en prendre plein la trogne gratos.
Oh la judicieuse idée, parce qu'elle se serait pris en prime la dague volante quand celle-ci décida que l'amour sensuel que Gérard mettait à lui défoncer le cul était un peu trop pour elle.

Nan mais t'.....

Pas le temps de finir sa phrase que tout s'effondrait autour d'eux lui faisant écarquiller des yeux plus gros que la tête, et que sans trop comprendre comment, la belette se retrouvait avec l'arrière du crâne qui frappait contre un mur avant de sentir son visage rebondir contre le torse de son complice.
Cage de chair masculine protectrice autour d'elle alors que l'apocalypse était en cours autour d'eux dans un vacarme assourdissant de l'effondrement d'une édifice de pierre, tête se calant contre Gérard les yeux fermés pour éviter de se prendre l'énorme nuage de poussière qui s'élevait des débris tombant à terre.

Morts ? Oui c'est ça ils devaient être morts maintenant, mais un oeil s'ouvrit tout de même pour vérifier constatant sous sa main que le coeur du brun au regard lunaire battait à tout rompre, ah donc lui était vivant, donc à priori elle aussi.
Lorsqu'il sauta à bas de leur promontoir de fortune, Eud eu l'impression d'être comme happée par le vide, reprenant un équilibre précaire de dernière minute avant de le stabiliser, mais qu'est-ce qui lui avait pris.

Onyx portés vers le bas découvrit un Gérard souriant au possible alors qu'elle l'imaginait être tombé et gisant dans les gravas, foutredieu il voulait la faire crever de trouille ou quoi ????
Et quoi ??? Nan mais y plaisante.... A deux doigts de mourir et il pense à quoi ? Il lui reluque les gambettes ??? Réflexe à la con, oui oui à la con vous allez comprendre après pourquoi, les mains de la brune vinrent se caler pour plaquer son jupon à ses cuisses, nan mais oh pas déconner non plus.

Et forcément, c'est là que le réflexe à la con prend tout son sens, sur une corniche de quelques centimètres en équilibre précaire déjà y se passe quoi quand on a ce genre de réflexe ????
Bah ouais on perd l'équilibre et on chute !!!!!! Par quel miracle, tour de passe-passe, lutin ou qui ou quoi... La petite brune tomba dans un buisson... de ronces, bah oui hein miracle miracle, on est pas en féerie avec les licornes et tout non plus.

S'extirpant en finissant d'achever le peu de ses fringues ou de ses chairs pas encore abimées, la jeune femme tendit une main vers son "complice" pour qu'il l'aide à enjamber un énorme vestige de ce que fut l'arche avant sa destruction.
Une fois l'obstacle surmonté, l'envie de le frapper était forte et en même temps sans sa réactivité elle serait probablement sous les pierres et ça la bestiole en était bien consciente alors au lieu d'une gifle c'est une bise qui fut déposée sur sa joue, sans un mot, pas b'soin.

Bon suite du programme on va dans ce trou là tout noir, voir les gobelins, ogres et autres trucs imaginaires en capacité de nous dévorer en moins de deux et de nous égorger d'un coup de dent ???

Regard rapide vers le grand brun avec un sourire étrangement amusé malgré les derniers évènements, la main du ténébreux fut choppée pas de protestation possible, à son tour de les embarquer vers une mort certaine après tout.
S'enfonçant doucement dans les ruines, qu'avait découvert la destruction de l'arche, Eudoxie stoppa brusquement la progression en tendant l'oreille se tournant vers Gérard en haussant le sourcil se mettant à murmurer.

C'est moi où j'ai entendu des voix...

Sombrait-elle dans la folie ???? L'impact à l'arrière de sa tête ou les différentes chutes avaient-ils eu raison de son esprit ???
Pourtant elle aurait juré avoir entendu plusieurs voix d'hommes dans les ruines, mais comment se pouvait-il avec le mal qu'ils avaient eu à arriver jusque là, à moins que le bruit....

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