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[RP] Ouvert - Comptoir des usuriers, prêteurs sur gage.

Judicael.
Il tourne un peu le museau vers l'autre fille. Elle prend raison. C'est bien. ça manque un peu ici, la raison. Il inspire. Revient aux objets de la brunette. Réfléchir quand même à la somme. Une grosse somme. Une de celle qu'on n'oublie pas. Est-ce bien raisonnable? Il maugréé.

-Hé bien voilà... On va pouvoir discuter, ouais.

Satisfait. Le cadet était satisfait. Et apaisé, aussi. Lorsque la gamine rentrait dans le rang, comme les autres. Et qu'il ne devait pas la mettre dehors, pour avoir ramené sa tronche de mignonne inconnue dans le terrier renard. Tseuh. Il secoue la tête.

- Samaele. Tu t'appelles Samaele...

ça pour une coincidence... ça n'en laissera pas un de marbre, pour sûr. Et puis, Divarius, voilà qui était assez connu à la Cour. Le sourire du diable s'étire tandis que les doigts tapotent le bras de Beatrix. Une si jolie mise, ce serait indécent de la laisser filer.

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Beatrix_
La girouette Judicaël semble passer de l'une à l'autre. Seigneur, quel bordel cette affaire. C'est bien parce qu'elle avait vraiment besoin de thunes, sinon quoi elle aurait sans doute récupéré ses cliques et ses claques, et trouvé quelqu'un capable de se concentrer sur elle et uniquement sur elle, mais hé, faute de grives on mange des merles. Elle dodelina du chef lorsqu'il lui posa toutes ses questions, sourit un peu, et déclina bien poliment son identité complète, peu de choses en somme :

- Béatrix Anne Héloïse Volfant, résidant rue Quincampoix au dessus de chez maître Marbot, parcheminier. Fille de feu Jean Guillaume Marie Volfant et feu Anne Christine Volfant, née Descamps. Sans enfants. Pour entamer un négoce.

Quelle part de mensonge, quelle part de vérité ? Mystère et boule de gomme.

En attendant, elle l'écouta débiter le prix de la marchandise. Elle n'y connaissait rien, alors se contenta d'opiner du bonnet ; la somme lui paraissait convenable et suffisamment rondelette pour correspondre à ses besoins. Cela dit... Elle eut un caprice. Une gourmandise de dernière minute. Et elle s'entendit répondre au prêteur :

- Ajoutez-y sept cents écus, je vous en ramène trois mille cinq cents dans trois mois. Deux mille cinq cents pour les gages, mille pour le prêt.

A peine l'avait-elle dit qu'elle le regrettait.

Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ?!
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Samaele
    Le changement d’attitude du roux est flagrant, révéler son identité semble avoir détendu l’atmosphère et ce n’est pas pour déplaire à Samaële. Elle se décrispe. Pour la première fois depuis l’arrivée de Béatrix elle prête alors attention aux babioles posées sur le comptoir. Judicael les estime à deux mille trois cent écus, une somme sympathique. Les yeux de la voleuse scintillent d’un intérêt soudain pour cette cliente : a-t-elle en sa possession d’autres trésors ? Tandis qu’elle décline son identité, Samaële ne manque pas de retenir l’adresse. Rue Quincampoix au-dessus de chez maître Marbot. Rue Quincampoix, maître Marbot. Marbot. Elle se répète intérieurement ces mots clés pour ne pas les oublier. Qui sait, ça pourrait servir…

    Elle acquiesce d’un hochement de tête lorsque le jumeau répète son prénom, et tournant son regard vers Samael elle daigne lui offrir un sourire.

    Sauf que moi, c’est avec un "e".

    Puis elle reporte son intérêt vers Béatrix, la gamine est curieuse d’entendre ce que les frères lui répondront. De son coté elle n'est pas pressée et peut attendre qu'ils bouclent leur transaction, de toute façon elle n'a pas envie de contrarier à nouveau Judicael, donc il est hors de question de le couper. Elle attend patiemment son tour sans perdre une miette de ce qui se passe.

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Judicael.
- Vendu. Patiente de ce coté. L'on te donnera tes gages.

Dit-il à Béatrix. De toutes façons toutes ses informations étaient consignées quasi instantanément et dans leur intégralité sur la Liste, des mains expertes d'une scribe renarde à qui l'on ne pouvait pas compter fleurette...

Les objets disparurent derrière le comptoir tandis que l'on apportait l'argent en échange. Il ne s'attarda pas sur la gamine, lorsque les affaires étaient "réglos" les transactions allaient vite. Et c'est ainsi qu'il les aimait.

Inspirant ouvertement cependant, il se tourna vers Samaele. Samaele avec un E. Il posa le coude au comptoir et y appuya de tout son poids son corps sec en la détaillant ouvertement. Elle semblait plus encline à se plier aux règles et à obtempérer, aussi avait-il rangé ses crocs et l'envie pressante de sa botte. Il demeurait cependant curieux de savoir pourquoi une si jeune femme s'aventurait jusqu'à eux pour obtenir une telle somme d'argent. Et la réponse n'était pas dans la question. Bien qu'ils aient la réputation de prêter de l'argent aux pires comme aux meilleurs avec peu de refus, il était tout de même rare qu'une personne ose se présenter avec une telle demande, sans aucune garantie.


- Quelle genre d'affaire, dis-moi? C'est une sacré somme que tu demandes là. La somme que l'on emprunte pour construire des hôtels particuliers...


Avaient-ils une telle somme? Oui. L'argent accumulé de la rapine, qui avait su faire des petits. Pourquoi eux, n'avaient-ils alors pas la belle vie à se la couler douce dans des demeures d'exception? Parce qu'ils étaient fils de la rue. Elle leur donnait la vie comme à des milliers d'autres chaque année à Paris, et la leur reprenait un beau jour, avec tous les biens qu'ils avaient pu exposer. Vivre en tire-laine exigeait de vivre dans la dissimulation permanente. Ce que les clans rivaux ne leur prenaient pas, la maréchaussée s'en chargeait. Etre enfant de la rue ne permettait pas de se revendiquer comme enfant de l'aisance. Jamais. Et qu'importe les hauts faits, ils ne ramenaient toujours qu'une haute sentence. Capitale.

En réalité, la loi universelle de l'argent sale était celle-ci: il n'était pas brigand plus démuni qu'un brigand riche. Car sa vie et le fruit d'icelle appartenait éternellement à la rue. A la loi du plus fort, et le plus fort n'était jamais qu'un successeur et à la fois devancier...

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Samael.
Mais c'est une vraie basse-cour ici dites voir ?

Le fou de sortir de sa torpeur, la tête ocillant à droite, à gauche, toisant chaque protagoniste de cette conversation, baillant par moment parce que bon, nécessité oblige certes mais il en avait rien à carrer de la petite vie de chacun, seul l'oseille l'intéressait.

Elle se fout de nous .

JE suis Samael, ne me prend pas pour la queue d'une poire. Eventuellement Maël, pas ma Hell, elle n'est pas mienne mais sienne, Sa pa MA Hell, à ne pas confondre avec moi, Mael, donc Samael
.


Il regarda la mignonette d'un oeil féroce
.

Compris ?

Le poing s'abattit sur le comptoir.

On ne discute pas le pourcentage, t'as besoin d'un emprunt, oui ou merde ?

Puis il posa ses émeraudes sur les objets de la deuxieme demoiselle, observant avec attention l'endroit ou son frangin les déposait, se faisant violence pour que le tout ne disparaisse pas promptement dans sa besace...Pas maintenant. Pour sur, à la sauvette il n'en aurait pas retiré la moitié de ce qu'exigeait Cael, pour sûr le frangin avait bien retenu la leçon de calcul et excellait en affaires.

Il reporta son attention sur son homonyme.


Quel genre d'affaire ?

Parce que oui, comprenez que suivant le type, les intérêts grimperaient en flèche, pas cons les roux, non plus.
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le Renard
Samaele
    Sérieusement ? Il veut en plus qu’elle précise la nature de ses affaires ? Samaële déteste ça, s’épancher sur ses activités illégales la rend nerveuse. On pourrait la balancer. Elle a fini par se construire une vie apparemment honnête sous couvert de son métier d’avocate, un masque de jeune femme droite et intègre - qu’elle n’est pas du tout – et elle tient très fort à cette image. Mais bien sûr, vu la somme réclamée Judicael veut en savoir plus, et quoi de plus logique ? Elle le comprend mais ne peut s’y résoudre. Pourtant, un refus braquerait sans doute définitivement son interlocuteur. Il fallait donc lui faire croire qu’elle se prêtait au jeu de ses questions indiscrètes tout en orientant la conversation sur autre chose.

    Alors qu’elle ouvre la bouche pour prendre la parole Samael la coupe. Elle ne saisi pas un traitre mot de ce qu’il raconte et réplique par la négative lorsqu’il lui demande si elle a compris. Mais bon. Elle n’y accorde pas grande importance. Qu’importe les excentricités verbales de son homonyme, tout ce qui l’intéresse c’est son argent. Elle ne sursaute même pas lorsque le poing s’abat sur le comptoir, trop prévisible, l’attitude de Samael lui avait déjà laissé présager un comportement impulsif.


    Certes.


    Elle le regarde droit dans les yeux.

    Mais ce n’est pas un besoin vital non plus. Alors je discute si je veux, de ce que je veux, afin de déterminer si je consens à vos conditions.

    Possible que ces mots agacent le rouquin, voir les rouquins, mais sa patience a des limites à elle aussi, et elle n’est pas venue se faire pigeonner, Samaële préfère encore repartir les mains vides. Elle reporte son attention sur le premier frère et répond à la question, toujours avec l’idée de dévier du sujet initial.

    Celles de mon père. Peut-être avez-vous déjà entendu parler de lui ? Ici on l'appelle Stradivarius.

    S’ils le connaissaient, cela pouvait jouer en sa faveur, la réputation de son père était presque une garantie en soi. Mais les jumeaux sont manifestement jeunes, et son père s’était éloigné de la Cour depuis un moment déjà. Elle poursuit donc pour se donner l’air d’être coopérative.

    Un hôtel oui. Mais je n'ai pas besoin de le construire, juste de lui donner un second souffle. Le reste de l'argent me servira à payer du matériel et des hommes durant quelques mois, pour mes… affaires. Affaires qui rembourseront le prêt.

    Elle lui glisse sur le comptoir un parchemin avec l’adresse exacte de l’Hôtel de la Liberté.

    Mais parlons plutôt des garanties, car ça doit être ce qui vous intéresse. Ce n'est pas parce que je n'ai pas d'objet à vous confier que je ne présente pas d'autres garanties... Elles sont certes moins palpables pour vous mais elles n’en sont pas moins réelles. Je suis avocate du Dragon.

    Un nouveau parchemin est déposé devant eux, cette fois il contient l'adresse de l’hôtel Volpone, cabinet de l'ordre des avocats du Dragon. Une façon pour elle de montrer patte blanche, de leur livrer des informations tout en sachant pertinemment qu'ils auraient aisément trouvés ses renseignements sans son aide. Pour la suite de son discours, elle use de mensonges:

    Je gagne très bien ma vie et les trente-deux mille écus je les ai déjà.
    Seulement je ne peux pas les investir dans mes entreprises frauduleuses, une telle somme qui s’évapore sans un bon prétexte ça se remarquerait. Trop risqué. Je ne veux pas me faire remarquer. J'ai donc besoin d'écus sortis de nulle part.


    Elle marque une pause.

    Donc. J’investis votre argent dans mes affaires, je jouis de la réputation de mon père pour faire fleurir rapidement ces affaires, puis vous récupérez vos écus avec vos intérêts. Si ça ne marche pas comme prévu je vous rembourserais avec les économies que j’ai déjà. Vous avez mon adresse, vous avez l'adresse de mon lieu de travail.
    En fait le risque c'est moi qui le prends. Bien que je ne sois pas inquiète... Sinon je ne serais pas ici.


    Elle paraissait sûre d’elle, et bizarrement elle l’était.


    Alors?

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Judicael.
Il retint samael d'une main sur la poitrine, l'empêchant de s'exciter de trop. L'art de faire des affaires devait s'exprimer d'un juste dosage entre fermeté et écoute active. Samael était un éléphant dans une échoppe de porcelaine... Il sentit immédiatement la tension nerveuse de son jumeau, sans doute due à l'évocation du prénom similaire. Certains détails, infimes aux profanes, étaient grains de sable pour enrayer la machine complexe du fou. Réveiller son instabilité. Le geste désamorçait Samael immédiatement la plupart du temps. Cael était bien le seul à réussir à la canaliser d'un geste, d'un regard ou d'une parole.

- Vérifies l'argent pour Beatrix, veux tu?

Compter. Voilà qui détendait et occupait positivement l'instable. Il comptait avec une précision diabolique et une vitesse étonnante. Comme si sa petite cervelle de piaf roux, à défaut de tourner dans le bon sens, produisait plus de connexions que n'importe quelle autre, qui surchauffaient parfois un peu ... Il se pencha vers la jeune femme, appréciant son aplomb et sa détermination. En jouant le jeu, elle obtenait le respect minimum qu'il accordait aux clients éligibles à quelques affaires intéressantes. Et son histoire attira immédiatement son oreille, et le flair renard renifla un bon filon à saisir.


-Voyons cela autrement. Tu es la fille de Stradivarius. Cela est dejà assez parlant, sa réputation n'est plus à faire ici. Serais-tu donc une avocate disons... Arrangeante, pour nous, si jamais la justice venait à mettre la main sur l'un de nous?

Chose qui arrivait au bas mot une fois par mois... Partout où il passait, Cael marchandait des services. N'avait-il pas donné le nom d'une traitresse d'Anjou à l'archiduchesse pour la corrompre en obtenant une immunité juridique totale sur les terres canardes ? Tout s'achetait. Tout se marchandait. Tout était discutables, en y mettant les formes...

- Ce serait une garantie valable, en plus de l'adresse que tu fournis et que je ne manquerai pas d'aller visiter un de ces jours. Tu sais ici, tout le monde a intérêt à rester discret...

Il verrait bien de ses yeux la nature de l'affaire.
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Samaele
    Merci papa. Autant dire que sa réputation était un gros coup de pouce, et elle regrettait d'autant plus qu'il se soit éloigné de la Cour. Au fond elle espérait que reprendre l’hôtel raviverait en lui l'envie de revenir.
    Elle fut soulagée de la réponse de Judicael, on pouvait enfin discuter, de façon moins tendue. En plus la tournure que prenait les négociations lui plaisait, son métier d'avocate elle l'aimait sincèrement, même si ça lui servait de couverture c'était aussi une passion. Alors utiliser sa profession comme garantie ne pouvait que la réjouir.


    Je peux vous offrir mes services oui.
    Mais ne vous méprenez pas, je suis avocate, pas juge. Quoi qu'il arrive je ne peux pas garantir l'issue d'un procès.


    Elle sourit légèrement lorsqu'il lui dit que tout le monde avait intérêt à rester discret.

    C'est vrai.

    Alors si cela vous convient, dites moi combien de temps vous me laisserez pour rembourser? Et a quel taux?


    Elle ne fit pas de proposition, des fois que ça lui conviendrait du premier coup.

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Judicael.
- Mhh... Avec l'assurance d'être défendu bec et ongle à la demande et aussi le droit de crécher dans ton hostel particulier quand on sent la fatigue nous étreindre...

Une cause perdue. Ils étaient une cause perdue. Suivis non stop par la Grande Prévoté de France, il fallait avoir les reins solides pour les défendre. Mais l'occasion était trop belle. Il tourna un peu le visage vers les deux autres.


- Je penses que cent dix pour cent sur un an est un bon compromis. Qu'en penses-tu mon frère, et toi comptable? C'est un taux très bas contre un accord de défense à honorer pendant ... Disons dix année.

La somme était importante, et chacun devait être bien au fait des risques comme des bénéfices de l'accord. Dix ans, qui sait si les pendards seraient encore en vie? Il revient à Samaele, guettant les signes d'une approbation ou d'une mésentente sur les termes, et ajouta tout de même car un goupil averti en valait trois...


- Le commerce que tu tiendras dans ton hostel ne doit, bien évidemment pas nuir aux notres. Sans quoi l'accord serait nul et non avenu... Et là...


Il prit un air presque désolé. Là, plus rien ne marcherait droit.

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Recueil
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Samaele
    Ils ne sont pas raisonnable. Et est ce une bonne chose que de traiter avec des gens si peu mesurés? Non. Cent fois non.
    Samaële doutait. Est ce qu'elle n'était pas en train de faire une erreur? Peut être. Mais peut être pas. En tout cas tel que présenté, l'accord ne lui convenait pas.


    Mon hôtel n'est pas une auberge, donc vous n'y crécherait pas.

    C'était dit avec fermeté mais sans froideur.

    Ensuite, cent dix pour cent n'a rien d'un bon compromis.

    Inutile de laisser le temps à Samael ou à la comptable de répondre, elle avait d'abord son mot a dire.


    Soixante quinze pour cent est mon maximum. Mais ça c'était sans mes services d'avocate. Voyons donc les choses autrement: Cinquante pour cent et vous récupérez l’intégralité de votre argent, soit quarante huit mille écus, dans 6 mois. En plus de quoi, je vous assisterais personnellement dans tout les procès qui pourront être lancés à votre encontre durant les 5 prochaines années. Et si l'occasion se présente de corrompre quelques magistrats en votre faveur, je le ferais a mes frais.

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Astride_
    La bleuté s'arrête à l'entrée, là où les rues commencent a dégager la puanteur putride des lieux, de ces lieux, qu'elles n'avaient pas fréquenté étant jeune, ou à peine, une fois. Ce lieu, pour lequel elle n'avait pas vendue son pucelage à la blonde Corleone. Le marché, néanmoins est resté dans la caboche de la petite blonde. Dans sa main, celle de sa sœur. Une sœur qu'elle a retrouvé après des semaines d'absence et qu'elle semble décider a ne plus lâcher, jamais. Elles ont aussi leurs besaces, soigneusement mise en devant, plutôt imposantes et qui semblent remplit. Le larcin commis leur a rapporté, mais maintenant, il faut convertir l'objet en écus. C'est pour cela, qu'elles sont ici. Après avoir fait accuser auprès de la rousse les deux masqués, voilà que les petites parisiennes cherchent un receleur. Et la petite boutique qui les attend est venu aux oreilles des jeunes femmes, qui s'y dirigent, tournant dans la rue, tournant à nouveau, jusqu'à se retrouver devant le lieu. Pas d'enseigne et l'endroit semble discret et c'est tant mieux. Aujourd'hui elle a quitté son tablier de domestique, pour ne garder que sa robe claire, une cape râpeuse et des chaussures bleues. La blondeur laissée libre et un peu caché sous la capuche, pour ne pas trop attirer l'attention.

    En silence, la lippe est mordue, elle observe la devanture sans fioritures et espère qu'ici, elles trouveront ce qu'elles cherchent. Elles n'ont rien a gager, mais elles ont a vendre le résultat du larcin, de la robe à été retirée les galons d'or et tous les fils d'or qu'elles pouvaient récupérer de même que les pierreries potentielles une fois démontée et soigneusement rangé dans des chiffons pour pouvoir les mener jusqu'à ici. Le tissu lui trouvera une seconde vie entre les mains des deux femmes, car toute boulangère qu'elle est, elle a des bases de couture. Vu la taille et les formes de la duchesse qu'elles ont soulagé, une robe en fera sûrement deux pour elles, alors c'est tant mieux. La porte est poussée, d'une main, l'autre attire Helga avec elle, serrant celle-ci effrayée, mais le minois affiche toujours l'air de la petite souris hautaine qui lui est habituel.


    "- Bonjour, nous recherchons les propriétaires pour une affaire. "

    Et à les voir, elles sont bien femmes du peuple, de la masse grouillante et non pas de cette élite d'élus, se pavanant et riant en toute insouciance. L'une et l'autre ne sont pas très épaisses, aussi brune que l'autre est blonde, l'oeil aussi bleu que l'autre est gris. Aussi différentes l'une que l'autre et pourtant unies à jamais.

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Judicael.
Il étudie la contre proposition, l'oeil méfiant du renard qu'il était soupesant et mesurant les opportunités. Cette gamine avait du tempérament . Beaucoup. Beaucoup trop? On en a jamais assez aux Miracles, c'est bien là notre seule assurance de ne pas se faire bouffer tout de suite, mais... Pour autant le ton employé à la première réponse lui fait serrer les dents, encore. Caractériel, il est. Et la négoce perdure. Il comprend que cette fille là peut négocier toute la nuit, et que jamais ils n'y trouveraient mutuellement leur compte. Il y a des deals comme ceux là, parfois... Il secoue un peu le menton.

-Doucement, joliette. Ne sois pas si ferme, c'est toi qui a besoin de nous ici, pas le contraire. Souviens-t-en . Tu ne sais pas négocier. C'est dommage. Tu es trop jeune. Ton père aurait sû, lui, sans doute comprendre tous les enjeux d'une telle entente.

Il l'exhorte à prendre la porte d'un geste ni nerveux, ni exaspéré, simplement déterminé à se faire du blé ou à passer à un autre client. Et d'ailleurs, voilà que la suite se préparait. Deux clientes après elle, et elle demeurait toujours là, campée sur ses positions. Passer de cent trente pour cent à cinquante, quelle plaisanterie.


-Mais ça, tu le comprendras.

Bientôt. Après les revendications de territoires qui seraient faites bientôt, lors d'une réunion des chefs de clans et de commerçants influents de la Cour où elle n'était certainement pas invitée, sans hôtel sur pied. Elle reviendrait peut-être. Peut-être pas.


- Tu m'as pris trop de temps.

Il fait signe aux deux donzelles de s'avancer.
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Owenra
    Les jumeaux font leur entrée et la comptable ne peut réprimer un sourire en coin d'entendre Cael prendre les choses en main avec la jeune brune. Il est vrai que ce dernier n'a pas la patience de la vieille Renarde, lui plus jeune, plus fougueux. Il n'a pas de temps à perdre après tout et dans un commerce tel que celui-ci, l'adage "le temps, c'est de l'argent" n'a jamais mieux pris sa place. Tandis que la première pinaillait, une seconde cliente fait son entrée. Renarde observe ses rejetons en plein acte de négoce, qu'ils sont beaux, qu'ils parlent bien, qu'ils sont déterminés. Pour un peu, l'Owen' pourrait s'en sentir enorgueillie d'avoir de pareils associés. Mais voilà qu'on pose à sa vue de bien beaux objets. Et Cael donne les prix. Alors main gracile s'empare de la plume qui trempe dans l'encrier et s'attelle à écrire sous la diction d'un rouquin puis de la jeune receleuse. Ainsi est donc tracé le nom de la première cliente officielle du comptoir des usuriers :


    Février 1466 :
    Béatrix Anne Héloïse Volfant, résidant rue Quincampoix au dessus de chez maître Marbot, parcheminier. Fille de feu Jean Guillaume Marie Volfant et feue Anne Christine Volfant, née Descamps. Sans enfant :
    Statuette or et ivoire : 700 écus
    Bague argent cornaline : 100 écus
    Bague argent onyx : 100 écus
    Bague argent lapis-lazuli : 100 écus
    Collier or avec pendentif perle corail rouge : 1 300 écus
    Total sans intérêt : 2 300 écus

    Prêt à la demande de l'emprunteur : 700 écus
    Total du prêt accordé sans intérêt : 3 000 écus
    Total avec intérêt à rapporter sous 3 mois => MAI 1466 : 3 500 écus


    Ainsi commence les affaires du comptoir des usuriers. Et une fois tout ceci transcris. L'Owen' glisse du tabouret, elle s'empare des objets ainsi que du carnet et s'immisce dans l'arrière-salle. Là-bas, on ne sait pas exactement où sont rangés les biens, ni l'argent des pillages. Toujours est-il que lorsque la comptable revient sur le devant de la scène, c'est avec les bras chargés d'une cassette plutôt lourde qu'elle pose sur le comptoir, face à la dénommée Beatrix, et qu'elle ouvre, à l'intérieur, des bourses, six bourses imposantes.


Voici, gente damoiselle : six bourses de 500 écus. Désirez-vous que je vous donne un écrit vous indiquant la date limite de votre emprunt ?

    En attendant, elle rouvre le carnet et reprend la plume pour noter le nom de la jeune fille à tresses que l'affaire soit conclue ou non à la fin, il faut répertorier les passages, sait-on jamais, un jour peut-être que ceci pourra s'avérer utile. Elle note donc :


    Samaële Santtha DiVarius, résidant à Bourges, parfois de passage à Paris. Fille de Robert DiVarius et de feue Rosa Santtha. Sans enfant.
    Demande de prêt pour un hostel particulier. Avocate du Dragon.
    Demande de l'emprunt : 32 000 écus.
    Affaire non-conclue.


    Et voilà l'entrée d'une nouvelle cliente. Décidément, cette affaire est bien partie pour fonctionner.

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Dernière édition par Owenra le 12 Fév 2018 08:02; édité 1 fois
Samaele
    Saloperie. Ces pingres ne cèderont rien. Elle réfléchit à cent à l’heure, dans ces moments il faudrait savoir rester impassible tout en mesurant les pour et les contre de chaque possibilité qui s’offre à vous. Mais Samaële n’a pas ce talent, aussi, ses sourcils se froncent. Elle est contrariée et ça se voit. Tant pis. L’argent elle en a besoin, et une telle somme ne se trouverait pas ailleurs, du moins pas si vite et pas si facilement. Mais cent trente pour cent, quelle plaisanterie. Surtout quand on vient d’accorder un prêt juste sous son nez pour moins de cinquante pour cent d’intérêt. Fallait-il qu’elle lui fasse remarquer ?
    Non.
    Il sait parfaitement ce qu’il fait, il est juste agaçant et vraiment pas raisonnable. Qu’importe. Elle a fait son choix.


    Non. Restons pragmatique, je n'ai nul besoin de vous, j'ai juste besoin d'argent, ça fait une très grosse différence.

    Elle étire un sourire.

    Mais vous avez raison, je ne sais pas négocier.

    Elle se penche vers lui en s’appuyant sur le comptoir qui les sépare.

    Par contre, je sais parfaitement ne pas me faire pigeonner.

    Elle se redresse, ajuste la cape de laine qui recouvre ses épaules s’apprêtant à affronter à nouveau le froid de janvier. Elle salue d'un simple signe de tête la Renarde et se dirige vers la sortie. Juste avant de repasser le lourd rideau de velours elle se retourne vers les jumeaux et lance d’un ton léger :

    Quand vous serez décidé à empocher seize mille écus d’intérêt sans avoir à ne rien faire, vous saurez où me trouver.

    Elle était comme ça la gamine, ils auront cinquante pour cent ou rien. Le rideau retomba faisant disparaitre les visages roux.
    Une fois dans la rue elle soupira. Maintenant, il allait très probablement falloir qu’elle trouve une autre solution.

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Judicael.
La maison faisait toujours à la tête et à la gouaille des clients. Il le savait. Ils le savaient. Tout le monde le savait. Si la gamine ne s'était pas pointée la fleur aux dents, avec sa forte tête... Cael aurait pu baisser un peu ses prix. Mah... Ce n'était pas comme s'il manquait de clientèle. Alors il n'était pas prêt de choper la réputation d'être facile à ramollir.

Il émit un petit grincement de dents en regardant Owenra, désignant du menton l'extérieur.


- Cette gamine nous a pris pour une banque.


Il regarda les nouvelles arrivée et prévint, mauvais en toquant un peu sur le comptoir.

- On est USURIERS ici. Bordel de cul... Allez... Aux suivantes.

Il pencha un peu la tête et la chanson recommença.



- Vos noms. Complets. vos lieux de résidence. Le nom de vos parents, de vos enfants si vous en avez, le montant et l'objet de votre emprunt.

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