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[RP] Ce qui devait arriver arriva

Svaltard, incarné par Yunette
RP pour raconter le massacre du 9 au 10 juillet. Le début est le topic "Et vive la liberté".


[A l'aube du 10 juillet - dans la campagne]

Le trio rattrapait doucement les derniers membres de la DTC, qui n'était plus que l'ombre de ce qu'elle était. Eux avaient déjà monté leur campement tandis qu'Ardath, lui et Tybalt arrivaient. Ils ne se mélangeraient pas pour autant à eux. Ils n'étaient plus avec eux, Grom avait été clair dans sa lettre : il abandonnait. D'ailleurs, on se demandait pourquoi d'autres le suivaient encore.

Ils allaient peut être passé devant ces hors-la-loi avec qui ils se sont battus, quoi que "avec" est peut être faux. Ils ont partagé le champ de bataille, c'est tout. Après, c'était chacun pour soit. D'ailleurs, Svaltard s'apprêtait à murmurer à l'oreille de sa compagne de route "On passe devant eux en les ignorant", quand un cri qui ne peut pas être ignoré troubla le silence de l'aube.


MONTJOIE SAINCT BYNARR ! QUI M'AIME ME SUIVE !

Un cheval, monter par un cavalier, fit son apparition dans le campement, chargeant ceux-ci sous les yeux ébahis du brigand qui avait pris le réflexe de porter sa main à son épée. Il ne connaissait ni Montjoie, ni Saint Bynarr, mais il avait deviné par lui même que ce n'était pas un brigand. Un chevalier qui a décidé de jouer les héros, et va tomber de haut quand son cheval va se faire transpercer de tous les côtés ? Apparemment non, puisqu'un autre crie s'éleva avec les rayons du soleil :

TOCOS Y SE GAUSOS

Et encore un autre :

BOURGOOOOGNE !

C'était une embuscade. Des hommes armés à pied et des cavaliers sur leurs chevaux bondirent de la forêt environnante pour donner la charge aux mercenaires, républicains, réformés et brigands. Svaltard restait là, à contempler la scène, en simple spectateur. Inconsciemment, ses doigts frôlèrent la main d'Ardath, comme pour s'assurer qu'elle était bien là, que ce massacre dont ils allaient sûrement être les prochaines victimes n'était pas un mauvais rêve.

Quand tout fût fini, quand les derniers gémissements s'éteignirent, que les cris de victoire et devises furent prononcer, l'Enseigne lui confia que ce spectacle lui était agréable. Sortant de son état de spectateur pour devenir acteur, il acquiesça d'un mouvement de la tête, pas mécontent non plus qu'ils soient tous morts. Avec de la chance, Sylste faisait parti de ce groupe, et elle était morte en agonisant assez longtemps pour sentir doucement les longs doigts de la mort l'emporter.

Trop occupé à essayer d'identifier les corps allongés, d'après leurs formes et à travers le nuage de poussière, il fut surpris quand Ardath lui tendit les rênes d'Infortune et de l'âne blanc de Tybalt.


Mais...

Trop tard. Elle est déjà entrain de demander au petit d'être sage.


Comme ci...

Trop tard, encore. Elle a déjà avancé en direction du champ de bataille, du massacre. Il avait envie de crier "Reviens là !", non pas pour prouver son autorité, parce qu'il savait qu'Ardath ne se laissait pas ordonner par un homme qu'elle ne connait que depuis 2 semaines, mais parce qu'à ses yeux, c'est une mission de reconnaissance suicidaire. Si ils la capturent, ou pire, qu'est ce qu'il fait, lui ? Il lâche les rênes pour se faire empaler par une lance ? Non, ils avaient déjà parlé de ça. Si il lui arrivait quelque chose, il devait fuir et emmener Tybalt à Labrit pour le confier à... A qui déjà ? Rha il ne s'en souvenait plus ! Lui qui voulait protéger Ardath, c'était raté, avec sa force de méduse. Qu'aurait fait le vrai Chaos dans ce cas là ? Il aurait foncé dans le tas pardi. Quelques cicatrices en plus, ça aurait rien changé. Oui, il aurait monté Infortune, tiré son épée et gueuler aussi fort qu'il pouvait pour attirer l'attention et enmener l'armée loin d'Ardath, sans se préoccuper de son propre sort. Mais il n'était pas Chaos. Il n'en avait que le masque et usurpé le nom. Son héros est mort dans cette forge, et il ne reviendra pas. Son corps était enterré.

Il s'était résigné à ne pas jouer le brigand solitaire qui ne craint pas la mort ni les blessures. Il se tourna vers Tybalt, qui le regardait lui aussi, et marmonna :


Viens bonhomme, faut se cacher.

Il tira sur les rênes et les deux montures le suivirent vers le bord du chemin pendant qu'il regardait Ardath espionner. Pourvu qu'il ne lui arrive rien...
Armoria
Elle venait de retirer sa lame sanglante du corps d'un impie. Ou d'un mercenaire. Ou d'un brigand. Aucune importance : c'était de toute façon le corps d'un ennemi. La nausée qui montait en elle, elle la connaissait bien, et le cri de défi qu'elle poussa pour les autres païens des alentours n'était qu'une façon de la juguler.

Nausée d'avoir peut-être ôté une vie ? Non. Oh, non, trop simple. Trop facile.

Nausée de devoir reconnaître qu'au moment du choc... Elle aimait cela. N'être plus qu'un bras dui donnait la mort, qu'un corps qui pouvait la recevoir. Et de penser à ce père bourrel dont le hasard l'avait fait hériter. Elle pouvait toujour rejeter sa faute sur l'atavisme. Facile aussi.

Mais le fait était là : au moment suprême, elle aimait tuer, quitte à se haïr ensuite de ce sentiment. Par réflexe - ou encore une envie de se sentir si vivante en n'existant que par son épée - son regard fouilla les buissons alentour.

Des yeux. Un visage.

Ardath. La femme qui détenait le fils de Loewenne, et en privait Gaborn. Oubliés, les ennemis de la Bourgogne et de la Champagne. Oubliée, la liste, où pourtant ce nom figurait. Ne restait plus, cristallisée, que la souffrance de s'être fait voler son fils Ethan, douleur qu'elle imaginait, à tort ou à raison, rongeant le coeur de son presque frère.

Elle se redressa, retourna vers son cheval comme si elle n'avait pas vu Ardath. Elle posa soigneusement son épée : trop lourde pour courir. Elle s'écarta peu à peu du champ de bataille, comme si elle cherchait à avoir une vue d'ensemble, se rapprochant de l'endroit où elle l'avait aperçue, sans plus oser vérifier si elle était toujours là, de crainte de faire repérer sa manoeuvre. L'enfant pouvait très bien être avec elle.

Du coin de l'oeil, elle vit le bosquet suffisamment proche à son goût. Elle se retourna d'un geste brusque, et fonça, tandis qu'un cri jaillissait de sa gorge.


ARDATH !

(Il y a eu lancer de dés pour la suite des événements.)
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Damisella
Le soleil point, éclairant le champ de bataille.

Elle se penche sur l'encolure de Buce, le souffle court, tandis qu'il danse encore les yeux envahis de fureur. Doucement elle le calme

Laaa...... caaaalme.... c'est fini

Des corps jonchent le sol tout autour d'eux, avec un soupir elle remet son épée rouge de sang au fourreau, regarde ses compagnons.. ils sont tous vivants, grâces soient rendues au Très-Haut.

Elle enlève son heaume, l'attache sur l'arçon de la selle, passe son bras sur son front couvert de sueur, retrouvant les sensations qui suivent toujours la furie de l'affrontement.

Soudain dans son dos retentit la voix de la princesse

Citation:

ARDATH !


Dami sursaute, fait volter Buce...
Souvenirs qui ressurgissent, le Poitou, le Roy attaqué, sa riposte furieuse et le cri de la Princesse reconnaissant l'agresseur.
Qu'a-t-elle vu cette fois?

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Ardath, incarné par Armoria
La princesse s'était éloignée et l'Ardath s'était sentie soulagée, elle commençait déjà à réfléchir au meilleur moyen de passer à côté du champ de bataille.
Attendre la nuit et passer par les bois, couvrir de tissu les sabots de l'âne et d'Infortune avant de passer sur une route pavée. Ne pas se faire remarquer en somme.
Rapidement clair que c'était râpé.

A force de traîner ses guêtres un peu partout sur les chemins de France et de Navarre l'Enseigne avait fini par rencontrer du beau linge.
Beau linge qui la met aujourd'hui dans de beaux draps. Elle a comme un vilain pressentiment à propos du cri d'Armoria, comme la sale impression que si elle crie et s'élance vers elle comme une balle ce n'est pas pour lui sauter au cou et lui dire qu'elle lui a follement manqué.
Plutôt une histoire de sauter au cou et que je te fais manger tes tripes à la petite cuillère ensuite.
Princesse revancharde qui veut lui retirer un enfant sur lequel elle n'a aucun droit.

Prise d'un réflexe maternel qu'elle ne pensait pas posséder, mais peut-être n'est ce que l'instinct de protection de ses biens, la gasconne s'élance vers Chaos et l'enfant.
Elle crie aussi, vide ses poumons, que l'enfant descende de son âne au plus vite.


TYBAAAALT !

Inutile d'essayer de cacher l'enfant, la dingue de Mortain serait capable d'organiser une battue avec son armée pour mettre la main sur lui.
Elle enjambe les branches couchées à terre, écarte violemment celles encore debout de son chemin au prix de griffure sur les bras, le chemin le plus court est la ligne droite.
Quand elle arrive à bout de souffle auprès du gamin il est encore sur sa monture à la regarder avec des yeux de merlan frit. Sans ménagement elle l'attrape par les aisselles le soulève et le pose en avant de sa selle. Elle jette son pied dans l'étrier gauche, passe sa jambe et talonne sa monture avant d'avoir le temps d'avoir enfilé l'autre.
Pendant le court laps de temps qu'a duré la scène elle tente de prévenir Chaos.


Armoria, protéger Tybalt … court.

Oh, elle l'aime bien Chaos mais il s'en sortira. En tout cas il a une chance d'y arriver, à lui de la saisir. Tybalt et bien … non.
Elle le tient contre elle de la main gauche, lui permet de rester sur le troussequin de la selle, d'éviter de galoper tout à fait sur l'encolure.
Le cheval est trop chargé, il montre vite des signes de fatigue. Deux cavaliers, les affaires de deux adultes et un départ brutal, Infortune a beau être bien brave ça reste un cheval du moyen-âge : lourd, pas très rapide. Fait pour porter un homme en armure, pas pour galoper à fond de train.
Qu'importe … Ils sont quand même loin de la Princesse.
Et donc de Chaos. L'Enseigne grimace, gênée que cela ait du arriver. Sans avoir de remords pour autant, Tybalt passait avant le reste.
Blaireau, incarné par Yunette
Blessé mais en vie blaireau s'approcha du corps de la jeune femme. Qu'étoit elle venue chercher en ces lieux?

Ils avoient combattu avec fureur et il s'en étoit fallu de peu que ce ne fut lui qui se trouva allongé là sous le chaud soleil de Juillet. Le blé qui devoit les nourir buvoit le sang des soldats qui s'étoient combattu là. Quelle gloire avoient ils trouvé dans ce combat? Les mouches bourdonnoient sur les plaies béantes du cadavres, l'odeur de la mort les entouroit. Pourquoi étoit elle venue de si loin pour trouver la mort en ces lieux? Elle avoit certainement des proches, une famille, mais ici personne ne viendroit ramasser son cadavre pour lui donner une sépulture digne.

Un pic de douleur tira blaireau de ses pensées. Son épée avoit transpercé son flanc sans toucher heureusement d'organes vitaux. Il déchira un pan de la chemise de la jeune femme et en ceint sa blessure; elle ne lui serviroit plus à elle mais peut estre pourroit elle lui sauver la vie.
Il contempla son visage; Elle étoit jolie, le teint pâle, sereine dans la mort.

Il mit un genoux à terre et chargea le corps sur ses épaules. Il ne la laisseroit point aux chiens et aux détrousseurs de cadavres.
Yunette
[Juste avant de s'en prendre plein la tronche]

Les instructions s’étaient faites confuses, certains quittaient l’armée, d’autres avaient continué. Dans le doute, elle avait continué, ne sachant toujours pas trop pourquoi elle était là, un rien écœurée par le massacre des voyageurs. Enfin, si, elle savait, elle L’accompagnait, et ça, c’était tout ce qui comptait.

Contre son sein, elle portait deux lettres auxquelles elle devait répondre sous peu. Sa marraine… et son filleul. Les deux s’inquiétaient d’être sans nouvelles, il faut dire qu’elle n’avait pas encore eu le courage de leur dire, et comment l’aurait elle pu ? La marraine qui parlait d’héritage et d’inquiétude… d’amitié aussi, le filleul à qui elle avait fait un sermon sur la foi avant son départ… Rien que de penser leur écrire la mettait mal à l’aise.

La main sur la poignée de son épée, sachant son homme non loin, elle était sereine, nerveuse, mais sereine. Paradoxe intéressant, elle ne craignait pas la mort en soi, craignant plutôt de ne plus vivre pour profiter encore. Et puis, elle ne craignait rien hein, il l’avait dit, tant qu’il était là, elle n’avait rien à craindre. Il était là hein, il était là ?


[Mais... mais... déjà, qu'une épée, ça fait mal... ]

Un regard, rapide en arrière, cherchant la silhouette aimée, un regard de trop, tout s’enchaina à une vitesse folle. Son épée se planta dans un flanc masculin, elle la retira, tentant de parer les coups qui pleuvaient sur son corps frêle. Son bouclier se brisa, bien vite suivi par l’épée qu’on lui avait fournie pour les batailles. Le noir fut sa seule issue, tandis qu’envahie par la douleur, elle sombra.

Ses yeux refusaient de s’ouvrir, elle perçut des pas qui s’arrêtèrent devant elle, était-ce Lui ? Oui, ça ne pouvait être que ça, il était venu la chercher, elle en était convaincue. Elle entendit plus qu’elle ne sentit sa chemise se faire déchirer. La douleur était telle qu’elle remerciait la brume qui envahissait son cerveau, l’empêchant de percevoir alentours, mais surtout de souffrir trop. Elle se sentit soulever, poser sur des épaules inconnues, l’odeur n’était pas la Sienne, ça, elle ne pouvait se tromper, et puis, il ne l’aurait pas prise ainsi.

Trop faible pour réagir, elle se laissa faire, emmener elle ne savait où. L’inconscience reprit le dessus et ce ne fut que lorsqu’elle fut posée à nouveau qu’un gémissement ténu s’échappa de ses lèvres.

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Svaltard, incarné par Armoria
Chaos scrutait ce qu'il se passait depuis le rebord du chemin. Il tenait les rênes dans une main, tout en se penchant en avant pour avoir un bon champ de vision. L'un des soldats s'écarta de la masse des cavaliers pour aller ranger son épée, et s'approcha dangereusement du buisson où il voyait le dos de son amante. La verra, la verra pas. La verra pas, elle semblait ne pas l'avoir vu ni entendu. Tant mieux, il se voyait mal courir jusque que là bas, épée en main, en criant de toutes ses forces, avant qu'Ardath se fasse capturer, pour que lui se fasse mieux empaler.

Mais finalement, la princesse la vue, puisqu'elle se retourna soudainement et commença à courir avant de crier le prénom de la jeune femme. Chaos sentit les battements de son cœur s'accélérer, jusqu'à ce que le son retentisse comme des tambours contre ses tempes. Il ne savait pas quoi faire, là, sur le coup. Il était complètement désemparé. Il n'osa même pas imaginer ce qu'il se passerait si ils se faisaient capturer par l'ennemi.

Par instinct, Ardath commença à courir vers eux. La vanillée derrière semblait avoir les jambes trop courtes pour la rattraper. Tybalt ? Pourquoi elle crie son nom ? Il fallait partir, là, sans l'attendre ? Mettre le petit à l'abri ? Non, elle avait une bonne distance d'avance, elle allait s'en sortir.

Le brigand tira sur les rênes et avança en plein milieu de chemin. Plus la peine de se cacher aux yeux des soldats. Ardath approchait, et tout se passa très vite. Elle prend Tybalt, le pose sur Infortune, lui arrache les rênes des mains, le regarde une dernière fois pour lui expliquer en quatre mots la situation, avant de partir au galop.

Tout s'arrêta autour de lui. Tous ses sens s'endormirent, d'un coup, d'un seul, celui des talons qui frappe les flancs de la monture. Il n'y avait que sa vue qui fonctionnait encore, celle qui lui permettait de voir la croupe du cheval, ainsi que le dos d'Ardath. La seule personne en qui il avait confiance l'abandonnait en lui disant de courrir, comme ci il avait une chance de s'en tirer. Son cœur battait toujours aussi fort, si ce n'est plus, mais il n'y prêtait guère attention.

Derrière le masque de fer froid se cachait une bouche bée, et des yeux brillants de larmes. Pour lui, tout venait de s'écrouler comme un château de carte balayé par la course de l'Enseigne. Une goutte salée ruissela sur le métal. Il avait envie de se laisser tomber à genoux. Il avait envie de retirer son masque et de donner son visage pâle en pâture aux premiers rayons du soleil, faire admirer leur victoire aux soldats : ils les avaient séparés. Mais d'un autre côté, il avait une soudaine envie de meurtre, d'un massacre sanguinaire, d'une aube rouge sang. Sa tristesse muait peu à peu en rage comme seul le digne héritier de Chaos pouvait le faire.

La silhouette du cheval disparut, et les sons revenaient à ses oreilles. Puis cette présence. Plus la colère montait en lui, plus son espace vital qu'il ne fallait pas franchir s'élargissait, et là, quelqu'un était dedans. Son regard devenu assassin se posa sur Armoria, qui, elle aussi semblait surprise de cette fuite et, peut être, de cet abandon de l'un de ses comparses. Sa main se posa sur le pommeau de son épée, et la serra de toutes ses forces. A cet instant, tout ce qui lui venait à l'idée, c'était de tirer son épée et de tuer, sauvagement, cette cavalière qui avait laissé son épée loin d'elle.

Malheureusement, quelque chose contrariait ses projets. Cette femme qui, elle, avait une épée et était montée sur son cheval, qui les observait, semblant prête à la moindre intervention. Après tout, et alors ? Si elle le tuait, elle ne ferait qu'abréger ses souffrances, ou plutôt sa souffrance, celle d'un cœur encerclé et compressé par un sentiment d'abandon de la seule personne que sa paranoïa naturelle lui permettait d'apprécier. D'un autre côté, c'est sa destinée de continuer l'œuvre de Chaos d'Erzulie Dantor, le Monstre inconnu des français mais craint par les brigands de cette Grotte et de Genève tout entière. Il était persuadé d'avoir la lourde charge de veiller à ce que l'équilibre entre le Bien et le Mal soit respecté. C'est pourquoi le Très Haut a mis cet adolescent sur son chemin, et que ce masque fit son apparition au moment de sa mort. Il assumerait son rôle, quitte à se faire passer dessus par cette armée.

Le regard assassin devint moins en proie aux émotions. La main lâcha l'arme trop lourde pour courir avec celle-ci en main, il fronça les sourcils et commença à courir, sans un cri, tel un animal sauvage surpris dans sa forêt. Il regardait droit devant lui, courant dans les traces d'Ardath, sans se retourner, sans essayer de savoir si des chevaux ou des chiens étaient à ses trousses. D'après les bruits, non, il n'y avait qu'une personne, à pied, derrière lui. Cette femme qui avait crié le nom de son amante ?
Armoria
Elle n'avait qu'une cible, qu'une volonté réduite à sa plus simple expression : Ardath. Le visage de Gaborn quand elle lui ramènerait son petit-fils. Cette blessure en lui qu'elle comblerait peut-être.

Poursuivre, rattraper. Courir, se faisant fouetter le visage, les bras, par les branches du talus qu'elle franchit.

Poursuivre, rattraper.

Mais pourquoi avait-elle crié ? Pourquoi l'avoir alertée ? Pourquoi sa gorge restait-elle guerrière alors que la bataille était derrière eux ? Et pourquoi, pourquoi n'avait-elle pas pris son cheval ? Elle eut juste le temps de le penser en voyant Ardath agripper un petit bout d'homme et enfourcher sa monture. Voir le visage de l'enfant, déjà engranger des souvenirs pour retracer ces traits à Gaborn. Chercher Loewenne dans cette bouille.

Si près, si loin pourtant : lourd ou pas, la monture courait plus vite qu'elle. Elle enrageait déjà quand son esprit fit ressurgir ce qu'elle avait négligé, comme le prédateur omettant tout ce qui n'était pas sa proie. Le complice.

Poursuivre, rattraper. Le faire parler. Sa course s'infléchit, tandis que l'homme avait lui aussi pris le parti de fuir. Jambes pas si longues, pour un homme, mais déjà plus que les siennes. Elle perdait du terrain, les poumons déjà réclamant avec vigueur plus d'air que ce qu'ils recevaient. Son oeil accrocha au sol, un peu plus loin devant elle, un bâton de la taille d'un bras. Elle n'aurait qu'une fraction de seconde pour le saisir sans s'arrêter et perdre ce temps qui lui était si âprement compté.

Poursuivre, rattraper. Se baisser vivement, en essayant de ne pas tomber : elle parvint à prendre le bois, tenta d'accélérer pour gagner encore un peu de terrain et lança son projectile, visant les jambes.

L'homme chûta, et des lèvres d'Armoria monta un cri victorieux. Sa proie ne perdit pas de temps à se relever, se saisit à son tour du bâton : elle le reçut en plein ventre et se plia en deux, souffle soudain coupé. L'autre eut le temps de se remettre debout. Elle eut le temps de regarder vers la forêt plus épaisse où Ardath et l'enfant - l'enfant ! - avaient disparu, comme avalés par la végétation. Le complice allait lui échapper aussi. Non !

L'adrénaline fit son oeuvre, et elle trouva un regain de force pour une ultime pointe de vitesse. Le bas de la bure dont l'homme était vêtu volait au gré de sa course, et devint pour elle la cible. Il perdait du terrain : plus lourd, moins endurant ? Elle se retenait de bondir : comme pour ramasser le bâton, elle n'aurait qu'une seule chance. Attends, attends, pas trop tôt, pas trop vite...

Si proche. Le tissu de la bure était si proche. Elle entendait le souffle de l'homme, et savait qu'il entendait le sien. Ses jambes ne demandaient qu'à la trahir ; volonté d'airain contre faiblesses de la chair.

Poursuivre, rattraper.

Bondir. Enfin, réussir à se trouver juste derrière lui, et tendre la main.

Poursuivre, rattraper.

Sa main se referma sur le tissu, et déjà, elle se prépara à saisir sa dague et à se battre.

Poursuivre, rattraper.

Bruit banal, plat, du tissu qui se déchirait. Légère embardée de l'homme qui se sentant saisi, avait donné à son tour un dernier coup de collier.

Plus de poursuite. Elle ne les rattraperait plus. Lancée dans sa dernière charge, déséquilibrée, elle se retrouva à terre, ne sentant pas encore les récriminations de son corps malmené. Elle se redressa, à quatre pattes, et à travers le voile de ses longs cheveux blonds que la course avait dénoués, ne put que regarder sa proie rentrer à l'abri des frondaisons.


Ty... balt...

Sa main se serrait encore sur le lambeau de bure. Elle avait échoué.
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Damisella
Le cri d'Armoria fait par réflexe se redresser une silhouette, qui se retourne et part à travers les taillis poursuivie par la princesse.

*Sans arme, elle est sans arme, hormis ses dagues sans doute.
Pourquoi, mais pourquoi va-t-elle toujours se fourrer dans des situations impossibles?*

Elle essaye de la suivre, mais il n'y a rien à faire, l'épaisseur des fourrés rebute Buce qui renâcle et se cabre.
Dami essaye de trouver un passage, trouve une sente qu'elle enfile au galop,
le détour est d'importance certes mais elle est à cheval, espère pouvoir contourner poursuivie et poursuivante, barrer le passage à celle qui fuit.

Trop tard, elle arrive trop tard.... la fuyarde avait un cheval camouflé derrière un talus et déjà elle galope éperdument.

Temps d'hésitation, la poursuivre? Mais où est la princesse?

La! A une vingtaine de toises, en train de se battre contre un homme..


Dieu, non!

La princesse se plie en deux de douleur, mais se relève, course brève qui finit par une nouvelle chute, l'homme s'est enfoncé dans les taillis.

Dami la rejoint, saute de cheval, furieuse de voir la princesse risquer ainsi une vie qui est si précieuse pour le royaume.

Mots lâchés dans sa colère , entend-elle seulement ce que ses lèvres prononcent?


Quelle folie est-ce donc? Le ciel ne vous préserve-t-il que pour que vous jouiez ainsi votre vie? Qu'aurions nous pu dire si j'avais ramené votre corps sans vie? Vous vous croyez invulnérable? Avez-vous oublié dans quel état vous étiez il n'y a pas si longtemps? Morbleu ma Dame......


Paroles qui se tarissent devant le regard de la princesse, regard plein de douleur sous la tignasse échevelée.

Soupir qui fuse, elle la connait bien, c'est peine perdue que d'essayer de maitriser la fougue du Grand Maistre de France.


Hum, pardon ma Dame, mais euh, il faudrait remettre un peu d'ordre dans votre tenue, Buce vous portera jusqu'aux nôtres, je courrai à vos côtés.
Et ça ce n'est pas discutable, rondudju.


Et c'est ainsi qu'un princesse juchée sur Bucéphale, fier cheval de guerre
retourna vers ses compagnons d'arme, une Dami trottant gaillardement à ses côtés.

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Svaltard, incarné par Armoria
L'animal sauvage ne pensait plus qu'à courir plus vite, plus loin, sans se retourner, sans finir dans les filets du braconnier. Il ne remarquait pas ce qui l'entourait, ni le bâton au sol, ni les autres soldats. Il ne voyait que le chemin qu'a emprunté Ardath, et n'entendait que les bruits de pas derrière lui. Par contre, il n'entendit pas Armoria se pencher pour ramasser le projectile en bois qu'elle lui lança après s'être d'avantage approcher.

La chute fut rapide : il s'emmêla les jambes avec le bâton et s'écrasa au sol, la tête la première. Heureusement, son masque était là pour l'empêcher, dans un petit grincement métallique, de se faire défigurer sur les cailloux du chemin. On ne pouvait pas en dire autant de ses mains qui s'écorchèrent sur eux, les tapissant de rouge, leur cédant de sa peau.

La douleur vive ranima la colère en lui, et c'est avec la mâchoire crispée qu'il saisit le bâton à côté de lui et l'envoya aussi fort qu'il pouvait vers la tête blonde. Malheureusement, poussé par la colère, le bâton fut dévier dans le ventre de la cavalière. Peu importe, elle semblait avoir mal, c'était l'important.

Pendant le laps de temps où elle se plia en deux sous le choc abdominal, Chaos se releva, serrant ses poings d'où gouttaient du sang. Son visage caché derrière le fer égratigné était déformé par une grimace, mélange de colère, de tristesse et de douleur.

Mais son objectif lui revint en tête : survivre, fuir, rejoindre Ardath et... Improvisé. Le brigand reprit donc sa course, essoufflé, ce qui permit à Armoria de le rattraper d'avantage alors que la forêt était proche. Elle approchait, de trop, même. Il pouvait entendre son souffle saccadé juste derrière. Si cela continuait, elle serait en mesure de le poignarder aisément.

Tout d'un coup, il sentit quelque chose le tirer en arrière. Sa poursuivante avait attrapé le bas de son vêtement. Non, pas question que ça se termine comme ça. Elle n'allait pas l'avoir comme ça. Il fuirait, même si il devait être nu comme un vers pour cela. Dans un dernier effort, il poussa de toutes ses forces en avant, essayant de piquer un sprint, retenu par le vêtement accroché qui finit par céder.

Chaos manqua de tomber, surpris, mais se ressaisit de justesse et continua sa course, même si la princesse avait cessé de donner la chasse. Il ne l'entendait plus, ni elle, ni son souffle, ni ses bruits de pas. Il était maintenant dans la forêt, sur un petit sentier. Ardath l'avait forcément prit, ça aurait été impossible de couper à travers cette végétation dense.

Son souffle était devenu difficile, une véritable épreuve, le brigand s'arrêta donc. Il n'entendait nul cri guerrier, nul bruit de chevauchée. Il était seul, perdu, abandonné. La seule chose à faire, c'était de retrouver Ardath, et mettre les choses au point. Ah pour mettre les choses au point, il va les utiliser ses poings tâchés de son propre sang.

C'est ainsi que le successeur de Chaos avança dans l'ombre des arbres. Aucun rayon du soleil ne semblait arriver jusqu'à lui...
Ardath, incarné par Yunette
L'Enseigne a fini par mettre pied à terre, elle a laissé les rênes à Tybalt toujours juché sur Infortune. Les pieds de l'enfant ne dépassent pas des quartiers de sa selle, il voudrait talonner la monture et la faire partir en urgence qu'il n'obtiendrait pas même un début de pas. Tout juste ferait il claquer un peu le cuir.
Elle attend que Chaos les rattrape assise sur une grosse pierre dont elle arrache la mousse par petits bouts.
De temps en temps elle relève la tête et jette un coup d'oeil au Forban, que l'alezan ne l'emmène pas trop loin pour aller brouter une quelconque touffe d'herbe.

Le soleil filtre par taches à travers les frondaisons épaisses au dessus d'eux.
Quand un nuage passe elles s'obscurcissent avant de reparaître plus clairew dès qu'il s'éloigne. Elle tente de s'y intéresser, étudier la périodicité du phénomène, essayer de voir si le temps est clair, si c'est venteux là-haut pour que les nuages se déplacent si vite. En vain.
Le temps passe et elle s'agace, elle ne pensait pas avoir pris tant d'avance que ça, peut-être s'est il fait capturer, ou s'est il trompé de chemin.
Elle ne peut pas faire demi-tour sans lui. Il sait qu'elle doit mener le petit jusqu'au au moins Sancerre.
Ce serait du suicide d'aller le chercher oui, d'ailleurs ça aurait été du suicide que d'attendre là-bas avec lui. Armoria ne s'intéresse qu'à l'enfant.

Tout d'un coup le breton lève la tête et renâcle, sans doute a-t-il vu ou entendu quelque chose.
La femme saute au bas de sa roche porte la main droite sur l'épée et l'index gauche sur ses lèvres pour faire signe à Tybalt de se taire.
En faisant attention à ne pas faire rouler de pierre elle se rapproche du cheval dont elle empoigne les rênes, prête à se mettre en selle et à repartir au premier bruit trop suspect. Tendue, elle prête l'oreille aux moindres bruits de la forêt.
Svaltard, incarné par Yunette
Dans l'ombre des arbres, Chaos marchait, ou plutôt tanguer. Ses jambes étaient lourdes, faibles, la paume de ses mains picotaient et les gouttes rouges qui tombaient dans la terre l'énervaient. Combien de temps encore cette errance allait continuer ? Combien de temps avait-elle durée ? Il n'en savait rien, il avait perdu la notion de temps. Il ne saurait même pas le temps qu'il a perdu à s'asseoir en plein milieu du chemin, et à regarder la route qui ne semblait pas se finir, les jambes repliées contre lui, enlacées par ses bras, avant qu'il ne pose son menton sur ses genoux. Il ne savait même pas si son masque était humide des larmes qu'il avait versé, ni si ses yeux étaient encore rougis. Il n'écoutait même plus le chant des oiseaux ou le bruit des rongeurs qui fuient. Il ne voyait que cette route et le visage d'Ardath au bout.

Il n'était plus qu'un enfant, seul, cherchant désespérément sa mère, ne sachant pas encore si elle l'a abandonné ou l'a perdu, ne sachant pas si il va lui pardonner. Il improviserait le moment venu, car pour l'instant, tout ce qu'il demandait, c'était qu'elle soit devant lui, qu'il puisse lui caresser la joue ou la gifler, l'embrasser ou lui mettre un coup de tête, lui murmurer des mots doux ou lui hurler dessus. La seule raison pour laquelle il marchait encore après s'être reposé une nouvelle fois, c'était la revoir.

Le brigand n'en pouvait plus. Il avait envie de se laisser aller, de tomber au sol, de faire le mort. Mais si il faisait cela, serait-il digne de se faire surnommer Chaos d'Erzulie Dantor ? Bien sûr que non. Si il était encore vivant, il lui aurait dit "Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même, abruti. Je t'ai toujours dis de ne faire confiance à personne", et il aurait raison. C'était sûrement une erreur de lui avoir fait confiance, de l'avoir embrasser ce soir là. Qu'est ce qu'il avait eu besoin de plaquer ses lèvres contre les siennes alors qu'elle avait lâché sa chemise et avait réussi à la dissuader de faire autre chose que de parler ? Il avait encore beaucoup de choses à apprendre, car lui n'avait pas vécu toute son enfance à voler sur les marchés, à se battre contre les autres enfants, à fuir leurs parents. Il n'était pas le vrai Chaos, mais tendait à le devenir à la manière des aristotéliciens qui tendaient à devenir parfait, comme le Très Haut, sans jamais y arriver.

C'était décidé, il ferait chemin seul à présent. Il ira jusqu'à Sancerre, comme prévu initialement, et la suite se fera d'elle-même. Plus tard, il s'engagea dans l'un des virages de ce chemin qui l'emprunte depuis tout à l'heure, et au détour de celui-ci, un cheval connu, avec une frimousse connue dessus, et une cavalière connue aussi qui tient les rênes. Comme précédemment, il ne savait pas quoi faire. S'arrêter, la fixer et attendre qu'elle approche pour la frapper ? Bonne idée, mais ses jambes lui conseillèrent autre chose : aller s'asseoir sur le rocher qu'il voit, et c'est ce qu'il fit, d'un pas lourd, sans reposer son regard sur Ardath. Il l'ignorait, et n'était pas décidé à faire le premier pas.
Ardath, incarné par Yunette
La silhouette pantelante de Chaos allant s'asseoir sur sa pierre, comme brisé, la laisse pantoise.
Elle ne s'était pas attendue à retrouver l'homme dans cet état. L'homme, son homme. Changement sémantique qui aurait du la frapper avant, avant qu'elle ne le blesse en ne réalisant pas que les responsabilités qu'elle a envers lui son similaires à celles qu'elle a envers Tybalt.
L'Enseigne lâche les rênes et s'approche de lui, pas fière. Elle s'accroupit devant le brigand, prend ses mains dans les siennes.


Tu es blessé. Laisse moi m'occuper de tes mains.

La voix traîne, s'adapte à son rythme.
Des fontes de sa selle elle tire une outre d'eau encore claire et qui a plutôt su garder un peu de fraicheur, bien à l'ombre.


Ça va piquer …

Elle tend la main pour attraper la sienne qu'il dégage violemment.
Elle le regarde, perplexe, hésite un instant entre lui donner une seconde chance ou le laisser en plan sur son caillou.
Étrangement c'est la voix de Tamarin à Rieux qui lui revient.
Tes humeurs, ça m'écoeure. Tu fripes mes nerfs parce qu'tu t'ennuies. Mais 'suis pas ton homme moi, l'Ardath ! T'es toute bâtie de conflits, grand bien t'fasse. Pas moi.
Elle prend le tricorne du haut de son crâne et le dépose à terre. Sans raison.


Je suis désolée Chaos. J'aurais pas du t'laisser tout seul avec la Princesse.
J'suis désolée mais je pouvais pas la laisser attraper Tybalt. C'est le petit fils d'un de ses meilleurs amis, un Duc qui va bien.
On va te trouver un cheval à Sancerre. Ça n'arrivera plus. J'te le promet.

Tu me laisses regarder tes mains ?


Elle tend la main, le regard est doux.
Pour une fois il fait l'enfant et elle ne va pas le sermoner.
Svaltard, incarné par Yunette
Soulagement. Enfin, ses jambes n'ont plus à supporter le poids de son corps, même si celles-ci restent lourdes. Percher sur son rocher, ce trône de pierre, il est plus serein qu'auparavant. Il sait qu'Ardath est là, même si il ne la regarde pas, car il regarde le sol devant lui. Par contre, il écoute, et il l'imagine entrain de la regarder, comprenant l'erreur qu'elle avait fait. L'erreur qu'il n'était pas prêt de lui pardonner.

Il l'entend bouger et s'approcher. Elle arrive. Elle fait le premier pas. A-t-elle les poings serrés, les sourcils froncés, ou bien a-t-elle une mine triste, avec l'intention de se faire pardonner ? Elle se met devant lui, mais ne relève pas les yeux. Il se contente de l'ignorer, de faire comme ci il continuait de regarder le sol alors qu'en fait, il regarde ses bottes. Il repense à leurs nuits passionnés, à ces moments de complicité en taverne. Il se souvient de tout le temps qu'il a passé avec d'autres hors-la-loi si peu intéressant, attendant qu'elle entre et qu'ils communiquent en murmurant, en parlant des personnes présentes. C'est seulement quand elle était là qu'il arrêtait de jouer les meubles silencieux auquel on jette des regards discrets pour voir si il est toujours là, sage, bien tranquille.

Puis elle s'accroupit. Son regard croise le sien pendant qu'elle prend ses mains. Et là, le doute. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de poser son menton sur son épaule, de salir et froisser sa chemise avec ses mains qui la colleraient d'avantage contre lui. Mais elle se relève pour aller chercher de l'eau, lui laissant le temps de réfléchir un temps soi peu. Il la repousserait, c'est décidé. Il allait lui faire comprendre qu'il lui en vaut vraiment, et pas qu'un peu.

Elle le prévient que ça va piquer, avant de prendre sa main qu'il dégage sans ménagement. Elle n'était pas prête de le retoucher après ce coup là. Chaos était décidé à être rancunier.

Mais c'était sans compter ses excuses. Chaos leva les yeux vers elle pendant qu'elle parlait, et il la regarda. Il prit conscience qu'elle avait raison, qu'il ne pouvait pas lui en vouloir de l'avoir laisser là-bas pour éviter qu'ils se fassent tous prendre. Et puis, ce qui compte, c'est qu'ils soient réunis, maintenant. Le vrai Chaos aurait qu'il qu'il est idiot, et que si il se laissait tromper une seconde fois, il ne pourrait s'en prendre qu'à lui même, mais il était mort, alors il laissera sa philosophie de côté pour une fois.

Il finit par lui tendre les mains ensanglantées, la regardant comme avant, heureux de sa présence, peut être plus que jamais.
Ardath, incarné par Yunette
Juste un sourire pendant qu'elle lui nettoie les mains.
L'Enseigne a un peu plus de plomb dans la cervelle que Chaos mais pas des masses quand même, l'influence forbanesque n'est pas illimitée, elle n'aurait pas été si patiente deux fois.
Elle balance la flotte pour enlever la terre et les cailloux.


Voilà, tout propre.

Elle se relève, va s'asseoir à côté de lui et le fait se décaler d'un léger coup de hanche.
Se tourne vers lui sans vraiment trouver une position qui lui convienne. Fini par passer une jambe de chaque côté de Svalt' et poser son menton sur son épaule, ses deux bras autour de lui.


On devrait pas s'éterniser ici. L'aut' dingue de Mortain va finir par r'venir.

Ça ne l'empêche pas de pencher la tête pour déposer un baiser dans le cou de son homme, de se caler contre lui les yeux mi-clos.
Embrassades interrompues par un second ronflement d'Infortune qui fait se changer soudainement les priorités de la brune.
Elle tourne la tête anxieuse, prête à s'enfuir derechef à la vue des armoiries d'Ath mais c'est une grosse boule grise qui arrive au galop.


HIIIII HAAAAAAN

L'âne de Tybalt laissé en arrière, une brave bête assurément puisqu'elle revient vers ses maîtres.
Moufette se lève et va cueillir le nouvel arrivant par le licol. Tybalt est prestement levé d'Infortune et réinstallé sur son animal personnel dont elle flatte l'encolure.
Elle se tourne vers Chaos.


On est r'aprti ? La Bourgogne n'attends qu'nous.
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