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[RP]Tu me manques, bibiche.

Niallan
Il y a un proverbe qui dit que… Ouais, non, en fait je m’en cogne. Tout ce que je dis c’est que j’ai merdé. Comme d’habitude. Et le pire c’est qu’il m’a fallu un mois entier pour m’en rendre compte. En temps normal, même si je vois que je me suis planté quelque part, je ne change rien. J’avance sans me retourner en oubliant mes erreurs dans l’opium. Ça marche, parfois. Là c’est la fumette qui m’a fait prendre conscience d’une chose. Je m’ennuie. Picoler, fumer et baiser c’est bien. Mais il me manque une chose ou plutôt une personne.
On faisait tourner les opiacées, les bouteilles et les donzelles. On faisait pas mal de conneries, on prenait quelques branlées mais on se marrait bien. C’était mon pote. Mon seul vrai pote, mon meilleur pote. Et un soir il a sorti cette énormité entre deux taffes. Attiré par les hommes… C’est dégueulasse. Contre nature, même. J’ai pas retenu grand-chose de mon éducation si ce n’est qu’aimer une personne du même sexe que le sien est malsain, que c’est une maladie. On me disait même que c’était contagieux. Alors quand il m’a sorti ça, je l’ai purement et simplement envoyé bouler. Etre vu avec ce type, moi, Niallan ? Nan, pas possib’. C’est trop la honte, en plus les gonzesses penseraient qu’il me saute et mon pouvoir de séduction s’effacerait progressivement jusqu’à disparaitre.

Ouais, d’accord. Mais mon pote me manque. J’ai essayé de repartir dans les mêmes délires avec d’autres gus mais ils m’ont gonflé. Les types qui te prennent la tête pendant trois heures à parler de leur femme qui est devenue soit trop laide, soit trop vieille (quoique les deux peuvent aller ensemble) soit trop chiante, très peu pour moi. Ta femme te gonfle ? Quitte-la et trouves-en une autre. Ou mieux, ne te marie jamais. Avec Vector on se prenait pas la tête, on parlait bien de certaines donzelles plus marquantes que d’autres mais c’était bien. Parce qu’on arrivait toujours à en rire. Le pecnot du coin qui te parle de sa vie sexuelle inexistante alors qu’une beauté dandine ses miches devant toi, c’est chiant. Vraiment chiant.

Donc j’ai décidé pour la première fois de ma vie de regarder en arrière pour aller chercher ce que j’y ai laissé. Peut-être qu’il ne voudra plus entendre parler de moi, peut-être que j’ai tout foutu en l’air une fois de plus. Ce qui est sûr, c’est que ça vaut la peine d’essayer. Allez, un bon cul sec et je me mets au boulot.

Citation:
Russe raté reconverti en italien pas réussi,

Je regrette ce que je t’ai dit y’a un mois, je ne le pensais pas. Non, là je me fous de ta gueule. Tu m’expliques comment tu fais pour préférer un homme à une femme ? L’un n’a pas de cul, pas de seins, pas de hanches, l’autre a tout. Et puis merde, ça doit faire trop mal ! J’espère au moins que c’est toi qui bourre et pas l’inverse, sinon je veux même pas connaître l’état de ton derrière. Aussi troué qu’un drap bouffé par les mites. T’es qu’un gros dégueulasse. Mais j’ai bon espoir de te soigner à grand renfort de poupées bien foutues. Je te sauverai, grand con.

Sinon tu deviens quoi ? Tu picoles toujours autant ? Et l’argent, tu le trouves où ? Tu t’éclates ? Moi je m’emmerde. Tellement bien que je BFB (comprends boire, fumer, baiser) encore plus que d’habitude. J’ai couché avec une femme mariée hier. C’était bon, sauf quand son mari m’a flanqué une raclée. Je me suis défendu, je te rassure mais se battre en tenue d’Eve c’est pas la grande classe. Et ce chien s’est servi de prises très vicieuses. Bref, je te passe les détails, j’ai encore changé de ville. Je suis à Rodez en ce moment, avec une donzelle. Elle te plairait, Kalinka elle s’appelle. Soumise et sauvage à la fois, ça donne un sacré truc au plumard. Mais ce n’est pas d’elle dont je veux te parler.

Il y a une autre femme, belle comme ça ne devrait pas être permis. Et tu sais quoi ? J’ai pas couché avec elle, même pas un coup de langue. Ça a duré une semaine et elle a dû partir. Je sais pas où elle est, ni ce qu’elle fait et avec qui. Peut-être que tu pourras te renseigner, toi, Léan qu’elle s’appelle. Et ça se dit « Léanne », va pas m’écorcher ça ! Tout le monde n’a pas un prénom à coucher dehors comme le tien ! Avec elle, j’ai arrêté de penser à Kachi mais elle non plus je ne l’aie toujours pas revue.

Allez, parle-moi un peu de toi. Et surtout dis-moi où t’es allé trainer ta carcasse, j’ai une bonne bouteille qui n’attend que toi mais qui n’attendra pas longtemps.

Je ne t’embrasse pas, j’aurai trop peur que tu y prennes goût.

Mes condoléances à ton fessier défoncé.

Le seul, l’unique, Niallan.


Et c’est partiii ! Vole petit pigeon, vole !
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Veandetta.
[ Montpellier ]

Il n'y a pas à tergiverser : depuis que nous nous sommes embrouillés, je me suis tiré, loin. Loin de lui et de ses pensées dégueulasses à mon encontre. Je sais même pas comment j'ai pu être assez con pour penser qu'il accepterait ce point de différence. C'était mon meilleur ami. Depuis que j'avais quitté mon pays de l'Est, il avait été présent. J'avais bien vu qu'il n'avait jamais vraiment cru à mon numéro d'Italien reconverti, à croire que mon accent est bon à foutre au feu, mais je m'en balance. Ca plait aux femmes. Et puis aux hommes aussi... Mais surtout aux femmes! Je vais éviter de penser trop aux hommes, ce sont quand même eux qui m'ont fait perdre mon pote de beuverie, sexe et fumette en tout genre. Mais quand j'y repense...

Il a été dur avec moi. Ou alors j'ai pris les choses trop à cœur parce que j'étais encore la tête dans les nuages ? Peut-être, ou pas. Les choses étant ce qu'elles sont désormais. Je suis ici, à Montpellier, et pour le moment, je m'y plais. Enfin autant qu'un fou allié peut se plaire dans une ville grouillante de vie innocente, terrain de jeu implacable à l'aliéné qui sommeille en moi et qui, tôt ou tard, prendra le dessus.
Ce n'est pas le grand luxe, mais la ville a le mérite d'être animée. Et comme bon gars que je sais être, je sais parfaitement me confondre dans la masse et passer pour celui qu'on aime croire que je suis. Qui est Vector à Montpellier ? Mais un homme souriant, charmant et peut-être même serviable!
" T'es qu'un sale con, ouais !"
Oui, bon.. aussi. Mais ça, je ne suis pas obligé de le crier sur les toits des tavernes que je fréquente, surtout quand les belles femmes viennent me tenir compagnie. Ah.. les femmes. Elles seront ma perte. A moins que ça ne soit l'alcool ou les opiacées. On meurt tous un jour. Moi, mon délire, c'est de mourir entre les cuisses d'une dulcinée. Entre les bras de la Belladona. Ces vices, mes précipices... Et même si les temps ont changé, si j'ai changé et que, quelque part, j'ai perdu mon partenaire des soirées arrosées en plaisirs de la vie, je continue de me rincer le gosier. Je ne voudrais pas m'assécher. J'aurais l'air de rien si j'étais fripé. Mieux vaut prévenir que guérir !

Un courrier.
Mes sourcils se froncent, alors que mes yeux vairons parcourent le vélin.
Des excuses.
Si Niallan n'a pas pour habitude de s'excuser, Moi, Vector, n'ai pas l'habitude de pardonner.
Russe raté ?! Italien pas réussi ?! Il se fout de qui là ?!


Citation:

      Espèce de paumé dégénéré,



    Que les choses soient bien claires, je ne suis pas malade. Je ne l'ai jamais été. T'as du mal à le croire, pas vrai ? Tu m'as classé comme la vermine, écarté comme un lépreux, évité comme la peste. T'as vraiment envie de savoir ce qui me plait chez les hommes ? Sérieusement, toi et moi on sait parfaitement qu'à cette lecture tu reprendrais une longue bouffée de rêves brumeux, pour calmer la nausée montante que je t'aurais causé. Et arrête de déformer mes mots, j'aime pas quand tu fais ça. J'ai JAMAIS dit que je préférais les hommes aux femmes. Chaque coup est différent.

    En parlant de coup, tu te fais les femmes mariées maintenant ? Tu deviens bon! Pourquoi je suis jamais là quand il s'agit de s'amuser?! Ah ouais, tu m'as dégagé. Et tu t'es pris une branlée. Je t'aurais prouvé que, défoncé ou pas, mon cul reste encore suffisamment viril pour s'associer aux coups de bassin nécessaires à faire crier les courtisanes des bordels qu'on avait l'habitude de fréquenter. Même ma dernière bagarre remonte à nos soirées. Je me rouille...

    Il n'y a pas à dire, il n'y a qu'à ton "contact" - et ne vas pas t'imaginer des choses - que je redeviens qui je suis vraiment. Finis le rôle du galant et charmant Vector que je joue en ce moment. Mais il faut dire que le jeu en vaut la chandelle.
    Si ta Lean t'obsède, moi elle s'appelle Fantasia. Je l'aurais. Par tous les moyens, elle sera à moi. J'arrive peu à peu à avoir sa confiance. Je l'aurais je te dis. Elle sera mienne... Debout, allongée, débraillée ou enfumée. Mais à moi. Tu me connais, quand j'ai une idée en tête...
    Mais compte sur moi pour me renseigner sur ta belle. Comment est-elle d'ailleurs ? Brune ? Blonde ? Petite ? Chieuse ? Ses yeux. Parle-moi de ses yeux. Tu sais bien qu'on en dit long dans un regard. Enfin c'est ce que j'ai toujours cru.

    Et tu sais ce que je crois là ? C'est que Rodez n'est pas loin de Montpellier. Voilà, tu sais où je me suis enfuis maintenant. Tu sais où je traque désormais. Mais j'ai un voyage en préparation. Il faut que je retrouve Drany. Il paraît qu'elle tient un bar maintenant. Des soiffards dans notre genre m'ont laissé entendre que le Black Pegasus serait à elle. Il faut que j'aille vérifier ça. Et puis, si c'est bien elle, elle aura sûrement de quoi nous rassasier. Aussi bien en femmes que pour le reste. Oui, tu lis bien je dis "nous". Alors si t'as envie qu'on se vide ta bouteille, autant qu'on se vide les bourses (et je ne dirais pas lesquelles), retrouvons-nous.

    Mon cul t'embrasse au fait. Ta sollicitude le touche, à défaut d'une main de catin.


      Vector.
      Le débauché dont on ne peut se passer.



Si ça c'est pas de l'amitié, je veux bien me faire curé...
Niallan
Les paupières sont lourdes. L’haleine est un mélange d’alcool, d’opium et de sucs corporels. Autrement dit, une haleine de chacal. Et une sacrée gueule de bois en prime. Ma main droite vient se poser sur le fessier de ma compagne de voyage. Elle m’avait proposé un marché simple : sa compagnie contre ma protection. Moi je pense surtout qu’elle voulait se faire sauter en toute sécurité mais je ne cherche pas à la contredire. Elle ne me prend pas la tête, accepte les directions que je prends sans rechigner et est assez souple pour qu’on se permette des positions intéressantes. L’envie d’en essayer une nouvelle est assez tentante pour réveiller mon organe du sud et pousser ma main à se faire caressante.
Elle ouvre les yeux, je lui souris.

Bien dormi ?

Question purement rhétorique, rien à carrer. Avant qu’elle puisse répondre, je plante un baiser sur ses lèvres et entreprends de l’allonger sur le dos. Elle résiste et me grimpe dessus façon Amazone. Pas de problèmes ! Mes mains se posent de part et d’autre de ses hanches, prêtes pour une danse que j’affectionne tout particulièrement. Sauf que cette danse ne se fera pas : la venue impromptue d’un pigeon m’arrête. Ça pourrait être Vector. Tout comme ça pourrait être un emmerdeur fini dont le but ultime est de m’empêcher de m’envoyer en l’air. Oui mais ça pourrait être Vector. A mon tour de résister. D’un coup de bassin je la fais basculer sur le dos de façon à me retrouver au-dessus d’elle. Un baiser et un sourire navré plus tard me voilà hors du plumard, lettre en main.

Rien que l’appellation employée me fait marrer. Pas de doute possible, c’est bien lui. Sale con de Vector ! C’est exactement lui, du début à la fin. Assez pour m’arracher une bonne demi-douzaine de sourires amusés et quelques éclats de rire. Une fois la lecture finie, je me sers un bon whisky histoire de finir la bouteille de la veille. Ecrire en picolant…qui a dit que les hommes ne savaient pas faire deux choses à la fois ?

Citation:
L’espèce de paumé dégénéré te salue, ô roi des trous du cul distendus,

Je suis partagé entre l’envie d’envoyer mon poing dans ton gros tarin et celle de te serrer dans mes bras en dansant la samba. L’histoire du cul qui m’embrasse m’a moyennement ravi, surtout au vu de la fréquence de tes douches. Par contre, j’ai beaucoup apprécié la précision géographique et celle concernant le Black Pegasus. J’en serai, cocotte !

Comme un con, hier, j’ai pris la route pour Aurillac où je suis actuellement. Attends, avant que te mettes à brailler comme un porc qu’on égorge, laisse-moi t’expliquer. A Limoges m’attendent deux femmes exceptionnelles. Sans déconner, vieux, tu les verrais, t’abandonnerais définitivement les hommes. Il y a Aphrodite, blonde sulfureuse qui aime le sexe autant que nous. Un vrai cadeau de la nature, celle-là. Et Erilys, garce rouquine aussi provocante que bandante. Ce que je te propose c’est que j’aille les chercher pour les ramener à Montpellier (même si je suis persuadé qu’Erilys voudra rester avec son schizo de richissime fiancé). Et là-bas on verra si t’as toujours des coups de bassin suffisants. On s'en prend une à deux ou une chacun et on voit lequel se démmerde le mieux.

Petite parenthèse romantique dans ce monde de dépravés. Léan est brune, loin d’être chieuse. D’ailleurs traite-la une seule fois de chieuse et je te refais le sourire. C’est pas ma gonzesse mais c’est tout comme, je la retrouverai et je la ferai mienne. Ses yeux sont en amande mais je n’arriverai pas à te décrire leur couleur, je sais juste que j’arrivais à savoir quand je l’amusais ou quand elle était triste. En fait, elle l’était souvent, triste. Il y a un truc étrange chez elle : elle ne ressent pas la douleur. Genre si tu la frappes avec un couteau, elle va saigner, comme tout le monde. Mais elle n’aura pas mal. Je ne sais pas pourquoi ni comment elle est devenue comme ça mais je suis sûr d’une chose : je n’en ai pas peur. En fait je crois que ça me plait, ça lui va bien. Remarque, tu me connais, j’ai toujours été un peu barré.

Tu l’auras ta Fantasia. D’ailleurs elle est comment ? Pitié ne me dis pas que c’est une rousse, j’aime pas les rousses. Tu me la montreras avant de te la faire pour que je puisse te dire « vas-y, fonce, défonce-la ».

Encore une chose : je maintiens, t’es complètement siphonné du bulbe.

Que le feu purificateur du whisky te remette les idées en place ! *lettre passablement aspergée dudit whisky*

Bisous bisous,

Niallan.


Lettre envoyée et le câlin matinal d’être enfin débuté.
Et terminé comme il se doit.
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Veandetta.
Des jours que je m'emmerde ici, à Montpellier. A faire celui qui s'éclate d'attendre que Madame Fantasia daigne pointer le bout de son nez. Il faut dire qu'on a avancé, maintenant, je dors chez elle. La chambre d'à côté. Totalement frustrant, quand je pense que je n'aurais qu'à défoncer la porte pour la plaquer sur son lit et la faire mienne. Tiens d'ailleurs, je ne sais même pas de quelle couleur sont ses draps. Bordel, je vieillis. Ou je me ramollis. Niallan a raison, je ne sais plus comment on fait en fait. Je suis foutu!! Pourtant je ne me suis pas fait autant d'hommes que ça... A peine en fait. Beaucoup plus de femmes qu'autre chose. Mais là, rien ne va plus, je laisse cette porte me faire obstacle, juste pour laisser Fantasia croire que je suis l'homme qu'elle croit. Elle va vite déchanter quand elle comprendra que je ne suis pas mieux que les hommes dont elle me parle et que je fais semblant d'être choqué. "Non... c'est pas vrai... Vous m'en direz tant..." Bon, la seule chose sur laquelle j'ai vraiment été sincère avec elle, c'est sur sa beauté. Mais, forcément il y a un mais, après lecture du courrier reçu de Niallan, je suis désormais presque obligé d'attendre qu'il se pointe pour la prendre. Si ça c'est pas un pote... Attendre l'approbation. On aura tout vu...

Je passe donc devant cette fameuse porte. Rien qu'à l'imaginer, couchée sur son lit, nue dans ses draps... Une pulsion me fait battre le cœur plus vite, et suffit à faire affluer le sang dans mon bas ventre. Réaction en chaîne fatale de l'homme que je suis, qui n'a pas tiré sa crampe depuis longtemps, je me retrouve à l'étroit dans mes braies.


- Bordel... Manquait plus que ça...

Je vous laisse imaginer la posture conne que j'arbore devant la porte de celle que je veux faire ma future proie - oui, bon beaucoup plus que ça, mais pour le moment, j'en dis trop rien - la main dans les braies pour tenter de camoufler et de remettre en place l'édifice érigé de ma masculinité. Là, si j'étais dans un scénario catastrophe, la porte s'ouv...

- Fantasia !! Bonjour !!!

Bordel de bordel de Meeeeeerd' !!! Non, non, non, pourquoi t'ouvres la porte quand je suis en train de me la remettre en place ?!

- Vous êtes en beauté ce matin, comme chaque matin.

Souris, ducon, souris ! Pas trop, elle va te prendre pour un taré. Pas trop j'ai dit !!
Ouais, bon... loupé le coté discret.


- Je regagnais justement ma chambre. Enfin votre chambre. Enfin celle que vous m'avez accordé.

Menteuuuuuuuuuuuuuur!!!! T'en sors!! Mais t'as raison, fais demi tour ça vaut mieux. Quoi que... Là, si j'étais dans ta chambre Fantasia, tu crierais... Ô oui... tu crierais.

Je m'éclipse donc, pas la peine de lui laisser le temps de répondre à mes conneries, je pourrais en rajouter. Il faut vraiment que je me vide, que je me ressource.

Citation:

      Pauvre Queutard, branleur à tes heures.


    Arrête de parler de mon cul, je vais finir par croire que tu lui voues un culte secret, malgré les efforts incommensurables que tu fais pour me faire croire le contraire. Aller, avoue que t'as déjà maté! Au moins la fois où on s'est retrouvé avec cette blonde, à faire damner tous les saints du monde ?! Quoi que... Elle était vraiment à tuer celle-là. Tu t'en souviens ?! Je t'en voudrais si tu ne t'en souvenais pas!

    T'as raison, j'ai failli beugler quand j'ai lu Aurillac, mais t'as su trouver les arguments de poids. Deux femmes ? Arrête, je vais être à l'étroit. Tiens, si tu savais ce qui m'arrivais, tu te marrais comme un bossu, je suis sûr. T'imagines même pas comme j'ai envie de retourner de la donzelle. Je suis en manque, Niall, en manque ! Je te jure, cette Fantasia... Elle me rend dingue. T'as intérêt à ramener ton derche rapidement, car je ne vais pas attendre éternellement pour me la faire ! Mais oublie pas les filles en route, je compte bien leur offrir un souvenir aussi.

    En parlant de donzelles - comme si on en parlait jamais assez d'ailleurs - y'en a une qui s'est carrément offerte à moi, m'a chauffé et m'a planté comme un couillon! Elle, si je la retrouve, je la cloue au mur avec le bassin.

    Ou sinon, je te rejoins en route... J'ai besoin de me dégourdir les jambes. Ras le bol d'être là à attendre! J'ai besoin de BFB!! Et puis, merde, tu me manques aussi pauv'con ! On en est pathétique, mais je nous trouve presque drôle. Et garde moi du whisky, j'ai eu beau renifler la lettre plusieurs fois, je n'en détecte déjà plus une goutte. Ca s'évapore trop vite, comme le plaisir.

    Dans l'attente de te lire...

    Bisous baveux à mon gigolo préféré.

      Vector.
      Ton dépravé.
Niallan
En ce moment c’est le gros bordel dans ma vie. Mais vraiment. Vous voulez ma recette pour un foutoir sans nom saupoudré de conneries. Non ? Bah je vous la donne quand même, vous pourrez la léguer à vos petits et arrières petits-enfants. Ou la revendre. Enfin, faites-en ce que vous voulez, c’est cadeau.

Ingrédients :
-Un blondinet fan d’opiacés, instable et incapable de résister aux charmes féminins.
-Deux femmes plus fertiles que les autres.
-Un héritage à conditions générales.
-Une rencontre surprenante.
-Une sulfureuse blonde amie.
-Des limogeais chiants au possible.
-Un kidnapping et une demande de rançon par une blondasse complètement allumée.

Temps de préparation : Attends, j’ai quel âge déjà ? Bof, j’ai jamais vraiment su, personne ne m’a jamais souhaité mon « anniversaire ». Mais vingt-cinq ans ça sonne bien. Alors vingt-ans de préparation.

Préparation :
Mettre les deux femmes en tenue d’Eve dans deux chambres bien distinctes. Envoyer le blondinet dans la première chambre puis dans la seconde chambre.
Laisser reposer neuf mois.
Envoyer une lettre au blondinet lui stipulant qu’il héritera de la coquette somme de sept-mille écus uniquement s’il s’occupe de sa gamine pendant cinq ans et s’il la retrouve avant que sa vieille rombière de grand-mère ne clamse. Sans laisser reposer, envoyez-le à la Cour des Miracles et mettez une deuxième gamine (la sienne) sur son chemin. Laissez-le temps à la rencontre de se faire et laissez-le fuir à Limoges.
Mélanger le blondinet, la sulfureuse et les limogeais dans une taverne. Agiter pendant quinze minutes puis filtrer le mélange afin de laisser les limogeais à Limoges et les deux blonds sur les routes.
Envoyer une nouvelle lettre stipulant que la deuxième gamine a été enlevée à Maçon et qu’en échange de sa liberté, une blondasse psychopathe exige mille écus (rien que ça) ou un tonneau de bière.

Temps de cuisson : Deux jours.

Tadam ! Maintenant vous vous retrouvez avec un blondinet angoissé père de deux gamines de sept et dix ans dont la plus âgée a été enlevée à Maçon par une folle-dingue menaçant de la démembrer dans les plus brefs délais. Bien évidemment, à cela s’ajoute la présence d’une blonde désirable et désirée et la rancœur de ces chers habitants de Limoges. Et puis, parce que sinon c’est pas drôle : un héritage à conditions générales entouré par un compte-à-rebours enquiquinant.

Et maintenant que ma magnifique recette a été ajoutée au patrimoine du Royaume, je me lance dans l’écriture d’une missive pour mon meilleur pote. Non pas pour lui parler des droits d’auteur mais pour lui raconter ma vie et me moquer de la sienne.

Citation:
Je suis grave dans la merde. Mais pas une merde normalement constituée, compacte et puant avec modération. Non, une merde mutante, géante et puante. Par quoi je commence ? Tu te souviens d’Aliénor ? La fille du Baron que je m’étais amusé à sauter. Eh beh en plus d’être morte, elle m’a fait cadeau (cadeau empoisonné je précise) d’une mioche de dix ans. Cette mioche, en plus de m’emmerder grandement, a été enlevée par une espèce de tarée à Maçon, espèce de tarée qui, non contente de me faire rappliquer, exige mille écus ou un tonneau de bière pour ne pas noyer ma progéniture dans le lac. Ensuite, parlons de ma deuxième gamine. Oui, j’ai une vocation de jardinier, je sème mes graines partout. Sa grand-mère vient de m’écrire : elle me file sept-mille écus si je m’occupe de la mioche pendant cinq ans. Sachant qu’elle a sept ans, je devrai me farcir l’âge le plus ingrat. Magnifique.

Et puis, tu sais quoi ? J’ai le remède à tes penchants pour les hommes. Elle est venue avec moi ma beauté blonde. Même qu’en ce moment on remonte sur Maçon pour récupérer ma gosse. Le seul petit problème c’est qu’avant de l’embarquer je me suis foutu sur la gueule avec un c0nnard de soldat qui pensait pouvoir la sauter et l’insulter après. J’aime pas qu’on humilie mes amis, surtout quand on a un prénom aussi pourri que « Shern ». Je suis sûr qu’il était pas voulu celui-là. Bref, il veut me péter (à) la gueule et je suis persuadé que c’est le cas de la moitié de Limoges. Rien à battre, c’est une ville d’hypocrites coincés du trou de balle.

Ah, bonjour au fait.

Ton cul, t’es gentil mais tu le gardes, surtout qu’il est assez poilu pour qu’une armada de bestioles se planque dedans. Donc, non pas de culte secret mais je garde en mémoire notre bandante blonde ! D’ailleurs, on pourrait la pigeonner elle. Je serai pas contre le fait de me taper deux blondes en même temps, même si elle est devenue brune ça me gêne pas.

Je veux le nom de l’allumeuse. Je vais me la faire, moi, tu vas voir ! Je la clouerai au mur à ta place et après t’auras plus qu’à t’amuser.

Au fait t’as fini par la sauter Fantasia ? Ouais, je sais que je t’ai dit de m’attendre mais si t’écoutes mes conseils je vais finir par sacrément m’inquiéter pour ta santé mentale.

Aphrodite et moi-même te saluons entre deux parties de jambes en l’air !

Niallan, l’irrécupérable queutard.

P.S : Si tu veux me rejoindre, on se fait un mi-chemin, t’auras qu’à amener ta Fantasia avec toi.
P.S.2 : Après avoir filé sa rançon à l’autre malade, je n’aurai même plus de quoi m’acheter à bouffer alors le whisky, t’oublies. Ou tu payes.
P.S.3 : Ne mets plus jamais de points de suspension après « Dans l’attente de te lire », ça fait très suspect !

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Veandetta.
    La Vie pour les Nuls.
    Cuisiner ou être cuisiné : Volume 1.


Parce personne n'en a jamais assez de cuisiner et vivre des expériences nouvelles, je deviens maître dans l'art de la connerie. Pendant que Niallan s'éclate à semer des mioches aux quatre coins du Royaume, moi j'effeuille la femme. Et pas n'importe laquelle ! Fantasia. Mais ouvrons le livre à la bonne page.

    Chapitre 1 : La diversification des aliments.

Selon les bonnes recettes de nos grands-mères - sans parler de la mienne, je ne la connais pas très bien - il faut toujours goûter avant de pouvoir affirmer haut est fort "j'aime pas!" Logique. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai goûté aux hommes la première fois, histoire de ne pas mourir idiot. Ca fait polémique je sais, certains - pour ne pas dire mon meilleur ami - préfèreront rester dans l'ignorance. Chacun son truc, personnellement je suis pour me diversifier. Ce soir, ce sera avec les femmes.
Je ne me suis jamais caché de les aimer après tout. Toutes pour leurs variances. Certains les aiment petite, grande, avec des rondeurs ou les yeux bleus... Moi je les demande femmes. Avec le caractère qui va avec. Vous avez dit "chieuse" ? Ravi de ne pas être le seul à penser ça, que la chieuserie fait partie du lot intégral de la gente féminine. Package foutrement chiant quand on ne sait pas broder avec. Heureusement, je m'en sors plutôt pas mal. Pour le moment...
Pour l'éveil des goûts ici, j'ai donc besoin :
- Une brune
- Une rousse
- Une dinde
- Un garde du corps
- De la Belladone
- Et moi. Bah oui, quand même...


    Chapitre 2 : Des morceaux à la Bouillie

L'évolution doit se faire progressivement, ce serait quand même con de s'étrangler. Un bout de travers et hop! Tout part en catastrophe, on renverse le court-bouillon. Bref, on se crame, tant la gueule que les doigts. Mère me disait toujours de ne JAMAIS jouer avec le feu, qu'à force on se brûle. Toujours écouter sa mère. Si j'avais su... Hmm.. Non. En fait, si j'avais su, je crois que j'aurais exactement fait pareil, histoire de mettre un peu de piment dans ma vie. Ne jamais hésiter à assaisonner notre existence, ça fait toujours du bien. Selon certains échos, il paraitrait même que manger poivré c'est bon pour les reins. Je ne raconte donc pas la quantité que je peux mettre dans ma vie, vu que je tiens aux miens, de reins. Enfin, surtout aux coups que je mets avec... Bref.
La bouillie donc. Pour en venir là, c'est à ce moment qu'on utilise la Belladone. Ca met la tête juste ce qu'il faut en vrac, avec la mydriase qui va avec. Autant ça donne un air sensuel aux femmes, que nous des fois - pauvres couillus que nous sommes - on a juste l'air de loucher un peu. Chacun ses charmes, pas vrai ?


    Chapitre 3 : Secoue, Secouez moi... Sinon la pulpe, elle reste en bas.

Classe non ? Faut-il vraiment faire un dessin au secouage en question ? Nous sommes d'accords, je crois qu'ici tout est dit.

Conclusion: Et PAF !! Ca fait des Chocapics!

Et les Chocapics... Ca pique...


Citation:

      Semeur de gosses, je te salue.


    Tu remarqueras pour une fois que c'est moi et pas mon cul qui te salue. C'est vrai, j'en ai marre de passer pour un péteux. Trêve de jeu de mots débiles, si temps est que ce soit possible et passons aux choses sérieuses.

    Des gosses?! Des gosses ?!!!! (Là je te gueulerais bien dessus) Je t'avais dit que la sauter la fille du Baron c'était loin d'être une bonne idée. Ca se voyait dans son regard de tarée qu'elle avait un truc louche, tu m'étonnes... Elle avait déjà prévu le coup du polichinelle dans le tiroir. Mais, si on résume bien le tout, en gros t'as deux mômes et 6000 écus. Tu penses pas que ça puisse valoir le coup ?! Perso, si ça rapporte autant, je veux bien en faire.

    En parlant de faire, hier avec Fantasia j'étais pas loin... Allongés dans la taverne qu'on était. J'avais attendu, tellement. T'attendre c'est bien, la prendre c'était mieux. Mes efforts commençaient enfin à payer. La belladone faisait son effet, nous étions tous les deux transportés dans les vapeurs de l'excitation. Jusqu'à ce qu'elle brise tout. Chieuse. Oui, je sais, je les aime compliquées. Mais là, elle m'a tellement gonflé que cette fois, c'est moi qui ai planté la donzelle sur place, et je me suis tiré! Moi!! Tu te rends comptes ?! Moi !! Et pourtant, elle m'obsède. Mais je l'emmerde. Si fort que... J'ai embarqué une rousse en otage. Oui, tu lis bien : une Rousse. Je t'assure, celle là n'est pas comme les autres. Toi qui n'aimes pas les rousses, je suis sûr que celle-là tu la tolérerais. Un caractère de feu qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui par dessus tout, me résiste. Je crois que c'est ça surtout qui me plaît bien avec Helena.
    En résumé ? J'ai failli me faire Fantasia et je me tire avec Helena. Simple non ? Je te raconte tout de suite que je me ferais sans doute tuer dès que son paternel aura eu vent de la nouvelle ? Car, forcément, Helena est promise et je suis (un peu) pris la gueule avec son garde du corps. Assommé à coup de casque, emprunté à un brave gars en échange de la Dinde de la rousse. Facile!!!

    Ma vie est un véritable trip. Ca m'a totalement fait oublié cette Giana. L'allumeuse. Giana, tu retiens ?

    Dans tout ça, il y a quand même une nouvelle, et une bonne ! Enlever Helena, c'est bien. Venir te voir, c'est mieux. C'est pour ça que c'est la route pour Maçon que nous prenons. Il est temps de repasser aux choses sérieuses...

    Embrasse Aphrodite pour moi. Le temps que je puisse la saluer moi-même.

    Quant à toi, j'ai fait le plein de belladone. C'est pas du whisky, mais ça permet de passer des moments tout aussi sympa.

      Vector.
      Le kidnappeur de ces dames.


    PS : Je t'ai dit qu'Helena était vierge ? Non ? Un défi, pas vrai ?

Niallan
L’abus d’alcool (et autres substances) est dangereux pour la santé.

Arrête, ça me chatouille…

Rire gras du type qui s’est pris une cuite monumentale et qui vient juste d’émerger sous les coups de langue qu’il croit appartenir à la belle Aphrodite.

En plus tu pues de la gueule…

Et là, c’est le rire du gros demeuré passablement, que dis-je, complètement attardé que je suis actuellement. Sauf que les coups de langue continuent et que, mine de rien, ça m’emmerde. On peut pas se réveiller tranquillement dans ce bled ?! Donc du coup, me préparant à réprimander la blonde sur son hygiène buccale et sa ténacité, j’ouvre les yeux. Et là, problème, ce n’est pas Aphrodite. Problème plus gros encore, ce n’est pas une femme. Et, énorme problème : c’est une chèvre. Hurlant de peur, je me carapate en rampant, essayant tant bien que mal d’enlever les résidus de bave animale.

Bordel de… Est-ce que vous pouvez me dire ce que cette putain de chèvre fout dans notre putain de chambre ?!

Je ne sais pas vraiment à qui je m’adresse, au premier qui me répondra. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de la soirée d’hier à vrai dire. Le début, ça allait. Retrouvailles avec mon meilleur pote, l’annonce de mon mariage prochain, les réprimandes de ma gosse ET de mon pote. La fumette, encore et toujours. Départ de ma gosse et d’une frigide à toiles d’araignées (gné ? Pourquoi qu’on disait ça déjà ?), arrivée d’Aphrodite. Jusque-là, tout est clair. Après, on a continué à fumer, on a picolé, on a déconné. Et puis, je sais plus trop qui a proposé de finir la soirée dans notre piaule (moi je crois). Et c’est à partir de là que commence le trou noir. On devait chercher une piaule, apparemment on en a trouvé une… Oui, mais ça, ça ne résout toujours pas le problème de la chèvre. Soupirant, je me relève avec l’air déterminé de ceux qui vont trouver la solution parce qu’ils sont trop balèzes.
Et là, gros, gros bug.
Mes fringues, où sont mes fringues ? Quoique je ne suis pas tout à fait à poil, non, j’ai encore ma chemise ou plutôt ce qu’il en reste. Ouverte, déchirée et…imbibée de sang. Pris d’une soudaine angoisse, je pars à la recherche d’hypothétiques plaies. Je n’en trouve pas. Ok. Rationnalisons, ce sang peut très bien être dû à un saignement de nez de Vector qui se serait pris une droite de ma part. Oui, c’est surement ça. Inspirant un grand coup, je fais face à la chèvre. Et c’est là qu’un horrible doute fait son apparition. Une chèvre, pas de vêtements. Pas de souvenirs, tout est possible.

Oh putain…

Le sang sur ma chemise n’a plus qu’une importance mineure. J’ai peut-être baisé une chèvre, moi, Niallan ! Des brides de notre conversation d’hier en taverne remontent à la surface : « Nan mais Vector il se tape des hommes ! Et des animaux ! ». Est-ce que ça se pourrait que … ? Lâchant un petit couinement désespéré, j’entreprends de retrouver mon meilleur pote et ma blonde dans la chambre. J’ai vite fait le tour, ils ne sont pas là. Le palpitant s’affole, les sueurs froides s’amènent. Je flippe à mort, sans déconner.

Allez, inspire, expire. Inspire, expire.

Evitant de peu l’arrêt cardiaque je pousse la porte pour me retrouver dans un couloir. Les murs sont dans un sale état et l’odeur…pouah ! Des relents d’urine et de bouffe me montent aux narines et achèvent de mettre mon estomac en rogne. M’appuyant contre ce mur douteux, je rends tout ce que j’ai pu consommer comme cochonneries la veille. Cette histoire ne me plait pas du tout. J’en ai pris des cuites mais là c’est carrément pas drôle. Serrant les dents, je me redresse pour poursuivre mes recherches. Les portes s’alignent, lesquelles ouvrir ? Et puis dans cette tenue ça craint quand même.
J’hésite une poignée de secondes avant de pousser la première porte que je rencontre. Ce que j’y trouve me pousse à croire qu’ici, ma tenue est parfaitement adaptée. Deux hommes occupés à…enfin, vous savez. Et dire que Vec’ fait ça ! A cette seule pensée les nausées reviennent, tellement bien que je dégobille sur le seuil de la porte. Evidemment, ça ne plait pas aux deux loustics qui s’arrêtent dans leurs galipettes ô combien choquantes.

Eh, ducon, c’est quoi ton problème ?!
Y’a une chèvre qui…
Oh c’est moi qu’tu traites de chèvre ?! C’est moi qu’tu traites de chèvre ?!
Non mais dans la chambre y’a…
Quoi dans la chambre ? Tu veux m’piquer mon mec ?
Te piquer ton … ?

Nouvelle succession d’images atroces, genre moi avec la chèvre et ce type affreusement laid. Nouveau dégobillage dans les règles de l’art. Et puis, parce que cette journée est destinée à être merdique, l’un des types se lève, coutelas en main et fait quelques pas vers moi. Et merde. Refermant la porte d’un coup sec, je me tape un sprint dans le couloir et ouvre une autre porte en priant pour ne pas tomber sur le même genre de spectacle. Main plaquée sur les yeux, je referme la porte derrière moi et lance d’une voix que j’espère tout à fait crédible :

Pardon, continuez je vous en prie ! Je me ferai discret.

Pas de réponse, pas de bruits bizarres. Avec précaution, je m’autorise à recouvrer la vue. J’aurais pas dû. Ah oui, parce que « personne » ne signifie pas réellement « personne ». Je m’explique : il n’y a personne de vivant mais il y a un cadavre sur le lit qui semble avoir été balancé à la va-vite. Horrifié, je m’apprête à ouvrir la porte avant d’entendre la doucereuse voix de mes poursuivants.

T’es où fils de puuuute ?!
Viens là que j’te démonte !

Non, merci. Je vais m’abstenir. Au moins le macchabé n’essayera pas de m’égorger. Retenant difficilement un autre couinement, je vais m’asseoir sur le lit. Dépité. Normalement quand je pite, je me retrouve dans le lit d’une inconnue, on se dit au revoir avec un dernier câlin et je me casse avec le sentiment que ma vie est merveilleuse. Là, je me suis réveillé dans la piaule d’une chèvre, des excités (dans les deux sens du terme) sont à mes trousses et pour couronner le tout, je suis assis à côté d’un cadavre. Attendez une minute…
Cadavre. Sang.
De brèves images traversent ma caboche, remontant de je ne sais quel coin de mon cerveau où sont entreposées mes plus grosses conneries. Retenant difficilement de nouveaux vomissements, je tourne la tête vers le cadavre mais je sais déjà ce que je vais trouver. Le même visage que dans mes souvenirs. C’est moi qui ai buté ce type. Malgré ma capacité à m’attirer des emmerdes, je n’ai jamais tué personne alors le fait de savoir que je me suis sans doute tapé une chèvre, que deux mecs vont probablement me tuer dans les minutes qui suivent et que je viens hypothétiquement d’entrer dans la catégorie des meurtriers…bah je craque. Je mets à chialer et à appeler les deux seules personnes qui ont une chance de me tirer de ce merdier.

Vectoooooooor ! Aphrooooooodite !
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Aphrodite....
Les yeux clos, cela fait un moment que j’ai perdu pieds à la réalité, je me suis laissée happer par le sommeil largement aidée par l’ivresse et la fumette qui me file un mal de tête pas possible.
Des voix qui paillent et bavassent me tirent des bras de Morphée quelques secondes avant de finalement replonger dans des rêves tumultueux.
Elle est là. Mon autre, Ma moitié, Mon amour. Avec Lui. Ensembles.
Liu et Manu. Ma jumelle et mon meilleur ami.
On rit, on boit, on vit, on est heureux.
Je me laisse bercer par leurs voix si familières, leur présence dans ce cadre peu habituel, tout me parait normal pourtant les voix changent, elles sont plus nombreuses, inconnues, elles cognent dans mon esprit et se déchainent.

La réalité.

Brusquement mes yeux s’ouvrent, tout d’abord aveuglée par la lumière du jour je les referme. Deuxième tentative toute aussi peu concluante. Changement de technique, mains plaquées en éventail sur mes paupières, je m’accoutume peu à peu, distinguant un ciel azur au-dessus de moi.
Mon dos me fait de plus en plus mal, quelque chose me griffe la peau et j’ai froid, très froid. Puis c’est quoi ces gens qui gueulent ? Ils ont rien d’autres à foutre que de miauler de bons matin merde y en a qui dorment !
Je tâte la place de la supposé place de Niallan à côté de moi ; vide et … assez piquante et .. c’est pas des draps ça ?
Surprise je me relève brusquement avec quelque chose qui me pique violemment le fessier ; consciente que je me trouve pas à l’endroit où je devrai.
Et la surprise est de constater que je suis couchée sur une haie complètement nue et que les fameuses voix appartiennent aux villageois qui m’observent.

Bon première chose à faire me lever et me rhabiller sauf que je ne sais absolument pas où est passé ma robe… Bon tant pis pour la robe, vu le nombre de personne qui m’ont vue à poil je suis plus à une … regard tourné vers les gens, quinzaine de paire d’yeux rivés sur moi.
Inutile de chercher mes vêtements, faut que je me lève, si possible avec le plus de classe possible, enfin bon faudrait pas que j’en demande trop.
Un pied posé sur le pavé, le deuxième qui suit puis le corps entrainé dans le mouvement qui se bascule, les jambes en coton qui se dérobent sous ma carcasse pourtant légère, les branches des buissons qui me rappe le trou du cul et pour finir je m’étale devant tout le monde.
Bon je crois que plus humiliée ont peut pas.

Ah mon ami, d’où tu es tu dois bien te marrer en voyant encore dans quel situation invraisemblable je me suis fourrée, une digne du bon temps, tu t’souviens après les cuites mémorables qu’on s’prenait, on se réveillaient au milieu de porcheries, dans le lit d’un riches, perchés sur une poutre de taverne, ou encore des paris lancé comme celui que tu comptes dans ta …


Petit monologue chuchoté à l’attention de l’Ecossais parmi les anges.
…Lettre … Ou est la lettre que je garde toujours sur moi ???
Affolée je me relève d’un bon, manquant de me cogner contre le gus qui me reluque, pour finalement décider que pour aujourd’hui du quatre pattes sera plus prudent.
C’est donc vêtu dans l’appareil le plus simple, genoux et mains à terre que j’entreprends de fouiller les branchages devant un petit comité de curieux qui en profitent pour se rincer l’œil, à la recherche de ladite lettre.
Comme c’est apparemment mon jour de chance, impossible de mettre la main sur l’épitre et donc sur mes frusques. Question très importante qui ne traverse mon esprit de blonde que maintenant : Ou sont Niallan et Vec’ ?

Enorme effort pour farfouiller dans ma mémoire et trouver ce que je cherche ; l’auberge, la piaule c’est la bas qu’on devait continuer la soirée, c’est donc la bas que je les trouverai.
Un rapide coup d’œil m’indiquant l’endroit exact où je me trouve, au bout de la place du marché, si ma mémoire est bonne l’auberge est… à l’autre bout de la ville.
Question numéros deux ; comment rejoindre la chambre alors que je suis plus que nue ?

- Solution une : courir très vite. Nan mauvaise idée je ne suis pas en état de courir.
- Solution deux : passer à quatre pattes sous les étales puis longer les buissons jusqu’à l’endroit désirée. Pas assez rapide et trop voyant.
- Solution trois : arracher les habits d’un passant. Pas assez forte.
- Solution quatre : attendre la nuit. Trop long.
- Solution cinq : … une idée de génie et surtout la plus faisable.

Je me mis donc à arracher consciencieusement des touffes de buissons, me relevais et plaquais les feuillages devant mon intimité et mes seins, longeant la haie en trottinant, m’attirant le regard de quelques curieux qui étonnées s’étaient arrêtés pour regarder la folle qui filait d’un pas mal assuré, se demandant quel mouche l’avait piqué.
Enfin l’auberge en vue j’accélérais le pas, montais les escaliers quatre à quatre, me guidant au son de voix de Niallan.
Je déboulais dans la chambre toujours protégée par mes feuillages. Vision étrange : Niallan avec un… mort à côté ?
Étrange comme scène.

Heuuu … tu fous quoi avec lui un peu défraichit à côté et sans ton pantalon ?
Il est où ton pote ?
T’aurais pas vu ma robe par hasard ?


Je pris rapidement le chemin du lit, mon esprit quoi qu’embrumé, nota la tache de sang sur la chemise du blond et le sang sur le mort.
Merdouille, je crois que cette nuit on avait vraiment déparés…
Veandetta.
Quelle soirée! J'en ai connu des vertes, des roses et même des murs et des pas mûres, mais des soirées comme ça, jamais! Le truc c'est que...

In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.
Exsurgat Deus et dissipentur inimici ejus : et fugiant qui oderunt eum a facie ejus.
Sicut deficit fumus, deficiant ; sicut fluit cera a facie ignis, sic pereant peccatores a facie Dei.
Judica Domine nocentes me expugna impugnantes me.
Confundantur et revereantur quærentes animam meam.
Avertantur retrorsum et confundantur cogitantes mihi mala.*


Bordel je comprends rien... Ouvre un œil Vec', un seul.
Tu sais bien que.. j'aime pas quand je comprends pas Niallan. Arrête ton délire, je veux dormir.

En plus de ça j'ai un mal de crâne qui passe pas. On a sûrement fait fort, très fort. Depuis quand on ne s'était pas retrouvés comme ça entre potes en même temps ? Des lustres ! Pour moi, en tout cas, ça me semblait des années que je n'avais pas passé un moment aussi riches en.. effondrement neuronal. J'ai du mal à vraiment me souvenir de tout. Je tâtonne même, je...

Fiant tamquam pulvis ante faciem venti: et Angelus Domini coarctans eos.
Fiat via illorum tenebræ, et lubricum : et Angelus Domini persequens eos.
Quoniam gratis absconderunt mihi interitum laquei sui : supervacue exprobraverunt animam meam.**


Nan, mais ! Ta gueule !! Si tu crois que je vais me repentir pour avoir...

Pour avoir fait quoi au juste ?!
Trou noir.
Oh le stress. De tout temps, j'ai toujours eu des réminiscences des soirées passées, même si l'opium ou la belladone ne sont pas souvent amies avec ma mémoire. Mais j'ai plus ou moins des brides de souvenirs qui se bousculent et s'entrechoquent pour compléter le puzzle disloqué de ma soirée.
Une taverne. Niallan. Déjà c'est une bonne soirée qui commence. Aphrodite. Belle soirée! Foutue belle soirée! Alcool, belladone, opium... Soirée d'ivresse comme je les aime. C'est ça qui nous fait parler latin alors ? Merde, pourquoi je comprends rien alors ?!
Mon crâne manque d'exploser. J'ai mal à la tête, au point de sentir le sang tambouriner mes tempes à m'en faire presque hurler. L'effort d'ouvrir les yeux me paraît surhumain, mais pas autant que celui de me redresser pour bouger le bras. Le bras ? Non. Tous mes membres sont atrocement douloureux. Qu'est ce qu'on a fait pendant cette soirée...???


Veniat illi laqueus quem ignorat ; et captio quam abscondit, apprehendat eum : et in laqueum cadat in ipsum.***

P'tain... Boucle la ou je t'assure que jamais plus...
Taisez-vous ! Enfant du Sans Nom!!!
Gné ?!
Vous êtes dans la maison du Seigneur !
Du s... du... HEIN ?!

Mon œil vert s'ouvre en premier, se prenant la décharge de lumière accentuée qui illumine l'endroit. Sérieux, c'est quoi le délire là... Où on est ? Je prends appui pour me redresser, mais ma tentative est bien maladroite, alors que ma main glisse et je me retrouve de nouveau à plat ventre. De la flotte ? Un rêve, ça doit être un rêve...
Ou pas.
Un curé ?! La vitesse à laquelle s'ouvre mon œil gris est impressionnante, alors que cette fois j'arrive à me redresser mais également à me relever. Le chancellement de mon corps laisse à présager de la soirée de la veille : bien arrosée hein! Héhé! Nan!!!! Ris pas, t'es dans de sales draps! Et pas les draps un peu salis par le temps des mégères qui n'aiment pas forcément les récurer, mais belle et bien de ceux qu'on a du mal à se dépêtrer malgré toute la meilleure volonté du monde!

Un curé.
Une Eglise. Pourquoi je suis - mon regard dévie dû à la fraicheur d'un courant d'air sur le bas de mon corps - à moitié à poil dans une Eglise ? Sont où les autres ?


Vous n'auriez pas vu à tout hasard une blonde gaulée à se faire damner tous vos Saints et un blond qui se prend souvent des murs ?

Respectez le Seigneur !!!
Non mais ça va là ho !!! Expliquez-m.... Et arrêtez de me balancer de la flotte ! C'est quoi votre délire là merd'!
Blasphèèèèèèèèèèèèèèème !
Ouais... Niallan ? Aphrodite ?

Et c'est qu'il continue en plus ! De la flotte et encore toujours de la flotte.

Anima autem mea exsultabit in Domino: et delectabitur super salutari suo.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto,
Sicut erat in principio, et nunc et semper, et in sæcula sæculorum. Amen. ****

STOP ! J'ai pas besoin de prendre un bain !
Saisissez le! Il sera brûlé pour que son âme soit purifiée !!! Ainsi le Démon quittera son hôte. Pour Dieu !
Que le Seigneur t'accorde sa Miséricorde, pécheur...


Panique à bord. Je comprends que je suis vraiment dans une situation pire qu'invraisemblable et que surtout, je suis seul face à un Curé taré qui tente de m'exorciser et des gardes qui s'approchent de moi. Qui a dit qu'un homme d'honneur était un homme qui se bat ? Pas moi !
D'un coup d'épaule, j'envoie valser l'ecclésiastique dans les bancs religieux. Le bruit sourd alors que je prends mes jambes à mon cou suffit à me faire comprendre qu'il est tombé de manière fort appréciable pour mon salut. De toute manière, vu comme les choses sont parties, je vais brûler. Autant faire les choses en grand!

Je dévale désormais le parvis de l'Eglise, fuyant à toute jambe, me vautrant aussi en m'écorchant les mains. Chouette, un bobo pour impressionner les femmes! Classe... Pas la tête, pas la tête! Sinon j'aurais l'air con ! Alouette. Hm...
Le cliquetis me rappelle à l'ordre. Les gardes me coursent toujours, pas étonnant, je suis resté à terre à rêvasser comme un fou. L'équilibre et la loi de la survie me redonnent le courage à me redresser et reprendre cette course effrénée avec la vie.
La mairie.
Les tavernes.
Les auberges. Je prendrais bien un verre...
Les cliquetis. Ou pas! Plus tard Vec', plus tard !


Vectooooooooooooor! Aphrodiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !


Dérapage incontrôlé me faisant finir ma course dans un buisson d'orties.
Aïïïïïeuh !!!!
J'arrive copain de moi !!!


Quand l'amour indéfectible d'un pote à un autre fait décuver en l'espace de trente secondes. Là, c'est clair, on est dans la merde... Putain et elle est où la Aphrodite ?
Je me carapatte, grimpant les marches de ce taudis carrément dégueulasse où l'odeur nauséabonde agresse les narines.
L'étage. Deux colosses. Merdum... Oui, j'ai appris le latin du coup !


Dites euh.. Vous ne sauriez pas comment on fait bruler un curé et ses gardes ? Je vous assure, j'étais cul nu dans l'Eglise et...
C'est ton cul qu'on va bruler.

Un sourire de taré naît alors sur mon visage et la panique disparaît alors du son de ma voix, la faisant plus rauque. Je ne me contrôle plus. Ca y est. C'est... là.

Ah non, là j'insiste, c'est moi d'abord. Penchez vous !

Et voilà, ça recommence, je suis moi et spectateur de moi.


* Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Ainsi soit-il
Que Dieu Se lève, et que Ses ennemis soient dispersés; et que fuient devant Sa face ceux qui le haïssent.
Comme se dissipe la fumée, dissipez-les ; comme la cire se fond au feu, que les pécheurs disparaissent devant Dieu.
Seigneur, jugez ceux qui me veulent du mal, triomphez de ceux qui m'assaillent.
Qu'ils soient confondus et rougissent de honte ceux qui en veulent à ma vie,
Qu'ils reculent et soient confondus ceux qui méditent ma perte.
** Qu'ils soient comme la poussière au souffle du vent, et que l'Ange du Seigneur les chasse devant lui,
Que leur voie soit ténébreuse et glissante, et que l'Ange du Seigneur les poursuive.
Car, sans cause, ils ont caché leur filet pour ma ruine, c'est sans fondement qu'ils ont porté blâme contre moi.
*** Que la ruine tombe sur lui à l'improviste, que le filet qu'il a caché le saisisse ; qu'il y tombe et périsse.
**** Et mon âme exultera dans le Seigneur, elle goûtera l'allégresse dans Son salut.
Gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Comme il était au commencement, maintenant et toujours et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Niallan
Est-ce que je suis vraiment en train de chialer ? Ouais, et ça, manque de bol, je pourrai pas l’avoir oublié demain matin. Fait chier. Marmonnant des insultes destinées au grand con que je suis, je manque de ne pas remarquer l’arrivée de la blonde. Je manque, seulement. Sauf que pas franchement concentré je crois que c’est mon macchabé qui a repris du poil de la bête. Du coup, je chouine plus mais je gueule.

Aaaaaaah !

A la limite comme ça, ça pourrait le faire. Mais faut imaginer un cri style cochon qu’on égorge (bon, quand même pas à ce point, hein…sans les grognements chelous, toussa…). Oui, c’est pas glorieux. Et non, je ne risque pas d’assumer ça longtemps. Le bon côté des choses c’est que je ne suis plus seul avec un cadavre et que la personne qui a eu la bonté de me rejoindre n’a apparemment pas envie de me « démonter ». Elle n’est pas si mal ma vie finalement. Attends, t’emballes pas trop vite coco, regarde la tenue de la blonde. Suspicieux je lorgne la dégaine à la Adam et Eve et ne peux m’empêcher de sortir une question àlakon.

C’est la coupe d’hiver pour ton buisson ?

Et puis parce que sinon je ne serai plus le même crétin, je me mets à rire. Beaucoup, très fort. Je crois que je suis loin d’avoir décuvé, moi… D’ailleurs ma tête me le fait très clairement sentir lorsque je me laisse tomber sur le lit. Ah merde, j’avais oublié l’autre mort. Grognant un bon coup, je me décale, me colle contre Aphrodite et entreprends d’explorer le feuillage d’hiver, sait-on jamais, je pourrai découvrir de chouettes trucs. Et c’est là qu’elle pose la question qui fâche. Vecor… Où est Vector ? Froncement de sourcils, les doigts qui se mettent à masser les tempes. Genre « tais-toi, je réfléchis » alors qu’en fait j’ai surtout un mal de tête pas possible comme si le moindre bruit menaçait de me faire exploser la caboche. Et puis, comme si elle n’en demandait pas déjà trop à mes neurones enfumées, elle me demande où est sa robe.

Si déjà je savais où j’ai foutu mon falzar…

Le massage des tempes façon scientifique s’arrête momentanément. Le temps de lui adresser un sourire goguenard.

Mais rassures-toi, t’es très bien sans. Même mieux.

Tiens, j’y pense, on pourrait peut-être s’envoyer en l’air avant d’aller chercher mon enfoiré de meilleur pote qui doit être en train de cuver quelque part. Ça me permettrait d’oublier le plan chèvre et le Cluedo grandeur nature. Et c’est là que je les entends. Eux, pour le coup, je les avais presque oubliés. Ils sont en train de faire connaissance avec Vec’ vraisemblablement. Luttant contre une furieuse envie de vomir et une envie toute aussi furieuse de dormir pour ne me réveiller que lorsque le monde sera peuplé de beautés follement amoureuses de moi, où la belladone sera aussi simple à trouver que les cailloux, où l’eau des rivières ne sera qu’alcool et… Suite au prochain épisode, le monde des Bisounours selon Nialllan, les ours en moins. Oui, donc je reprends ma phrase : luttant contre ces furieuses envies, je lève mon auguste fessier et me précipite à la rescousse. Ne jamais laisser un pote dans la merde et là, c’est le cas de le dire…

Nan mais tu te fous de ma gueule ? Je te laisse seul même pas une nuit et tu recommences à vouloir fourrer ton asticot dans les trous les plus merdiques qui existent ! Et note bien la précision : meeeeerde, comme ce qui sort de ce trou-là. C’est crade.
Et, c’quoi ton problème à toi ? T’crois que t’es l’seul à pouvoir décider des trous r’commandés ?

Le coutelas qui s’agite me fait décuver d’un coup et, de la voix la plus neutre possible :

Oh non, du tout ! Un trou est un trou après tout. Chacun plante où il veut. La diversité des jardiniers c’est ce qu’il y a de mieux. Pour preuve : je me suis tapé une chè…

Euh, non. Ça, on va éviter.

…chère petite vieille. Dans un moment de faiblesse.

Les deux gus semblent hésiter. Allez, trouve un truc…

Mais vous savez quoi ? C’est pas ça le vrai problème. Le problème c’est qu’il y a un cadavre dans cette piaule *ladite piaule est désignée du menton* et j’imagine que le type qui a un coutelas sera accusé bien vite. De ce fait, en vertu de notre nouvelle amitié, je vous conseille de déguerpir vite fait.

Cette fois pas d’hésitation mais un carapatage dans les règles de l’art. Léger soulagement mais qui ne dure pas longtemps. Il faut s’occuper du fameux problème désormais. Non parce que finir en prison sans possibilité de tirer les dés pour être libéré, ça craint.

Bon, des idées pour se débarrasser du corps ?

Une idée fumeuse me vient tout à coup. Oui fumeuse, j’ai fumé alors faut pas s’attendre à un miracle.

Ça mange quoi les chèvres ? Non parce qu’il est pas très gros ce monsieur…
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Aphrodite....
Niallan, dans un état qui fait plus que pitié, un état qui le rend… plutôt repoussant heureusement qu’il ne continu pas de chouiner parce que là j’avoue que je ne suis pas d’humeur à supporter des hommes qui chialent parce qu’ils ont tué un pauvre con que personne ne pleurera vu l’auberge dans laquelle il se trouve.

Puis merde y a plus important que ce macchabée ! D’abord toujours pas de nouvelles de Vec’ et en plus je n’ai toujours pas retrouvé ma lettre…
Heureusement qu’à défaut d’avoir son pantalon il lui reste son humour sinon là on serait vraiment dans la merde. Soit dit en passant moi je ne suis pas contre vivre toute nue pour le restant de mes jours entourée d’hommes, plutôt bien armées … mais ce n’est qu’un rêve bien sûr, en hiver fait trop froid !
Revenons-en à nos moutons, et la grande question est : où est donc passé le pote de Niallan ???
Une question qui me file un mal de tête pas possible, je me lève pour finalement arpenter la pièce obscure de long en large pour me donner une contenance essayant de réfléchir tant bien que mal, luttant pour ne laisser dériver mes pensées.
Puis un truc me revient.
Un truc que sur le coup hier j’ai pris avec humour.
Un truc que j’étais déjà trop défoncer pour assimiler totalement.
Un truc qui ne me plait pas du tout.
Ou peut-être qui me plait beaucoup, étant donné que ça me donne une envie encore plus prononcée pour saccager ce mariage.
Alors comme cela Niallan va épouser la putain qui a donné le poison à Mon Écossais…
Voilà qui devient de plus en plus intéressant pour concocter une vengeance à la hauteur de mes espérances.

Mais en parlant de Niallan, pourquoi il court comme un dératé ? y a une mite qui lui est rentrée dans le trou du cul… ou bien ? Avisant un quelconque danger, à venir, je pris un de ces air aguicheurs, l’accompagnant d’une posture de délurée que je maitrise si bien, me voici donc en position défensive (oui oui chacun sa technique , je suis sûr que la mienne vaut largement les autres ).
Finalement après quelques minutes passés comme cela, je relâche ma garde et entend du grabuge dans le couleur, plusieurs voix me parviennent, dont celle de Vec’ et Niallan.
Bon ben c’est une bonne chose ça, le disparu est réapparu.
Mais pourquoi ils font tout s’bordel ?
La curiosité étant un de mes innombrables défaut - pas aussi prononcée que la luxure certes mais quand même – je replaçais les buissons à leurs endroit et sortie de la chambre pour voir les deux amis faisant face à ce qui parait être des hommes pas très avenants.
Puis bon tenir un coutelas devant un blondinet ce n’est pas signe de beau temps en général…
Ils ont l’air vraiment dans la merde. Allez réfléchit Aphro tu peux les aider j’en suis sûr que je le peux.
Rien de plus simple, frappée d’une idée de génie je m’appuie contre la chambranle de la porte en une pose langoureuse, ramenant mes cheveux sur mes seins pour les cacher quelque peu, caressant mon ventre avec le buisson, luttant contre une furieuse envie de gratter ledit ventre qui me démange à cause de l’urticaire des plantes.
Un doigt dans la bouche pour couronner le tout ou plutôt avoir l’air provocante au possible histoire de détourner l’attention de ces messieurs, une apostrophe leur est lancée d’une voix suave au possible :

Bonjour messieurs, peut être que vous apprécieriez la compagnie d’une femme qui saurait s’occuper de vous … ?

Bon jusque-là mon plan marche comme sur des roulettes, les deux bonshommes se retournent, je continu alors mon petit manège battant des cils et passant ma langue sur mes lèvres jusqu’à ce que la phrase de Niallan arrive à passer la partie « blonde » de mon cerveau et que je ne puisse retenir un éclat de rire me tenant les côtes hilarde.
Bref autant dire que là je ne suis plus vraiment crédible…
Ça tombe à pic, le blond passe devant moi en courant et je crois que si je veux éviter qu’il arrive malheur à mon cul je devrai faire pareil. C’est donc lancée à la suite de Niallan que je m’arrêtais en lieux sur.

Quand une nouvelle question survient. Tsssss encore une question ! Je crois que pour aujourd’hui je sature niveau réflexion, j’ai qu’une hâte me jeter dans un bon bain chaud, puis dans un lit douiller avec un homme à côté et pioncer jusqu’à ce que je sois de nouveau en état de picoler et abuser de toute autres substances illicites.
C’est donc d’un ton ou pointe une légère irritation mêlée à de l’impatience que je lâchais :

Mais y’en a des tas d’idées !
On a cas le bruler, ou encore l’enfermer dans un coffre, le cacher sous le lit ou…


Un large sourire vient étirer mes lèvres ;

… bon l’idée est un peu dégueulasse mais au fond elle n’est pas si mal que ça puis bon il est mort alors au pire lui il s’en fou et vous savez quoi tous les deux ? On pourrait même se faire du blé avec mon idée !
On le découpe en morceau on enlève la peau et on vend ça comme si c’était de la viande, ça passera ni vu ni connu !
Bon par contre inutile de préciser que c’est vous qui découpez la barbaque hein ?


Je me surpris moi-même de sortir un truc aussi dégueulasse mais bon, ce n’est pas moi qui la mangerai la viande et puis bon personne s’apercevrait de rien comme ça…
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