Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Exister, c'est manquer à quelqu'un.

Lean
[I spend my days without you now
And the sky doesn't look that blue
'Cause every day I love you more
How could you feel the same way too ?
]



Le vide a un poids et alors que les heures passent, Léan commence tout juste à en prendre la mesure. Assise au coin du feu dans une taverne, occupée à essayer de rassembler ses maigres souvenirs de la soirée trop alcoolisée de la veille, elle n'arrête pas de voir ses efforts interrompus par l'image de Niallan et Fleur en train de s'embrasser. Surprenant comme la mémoire nous joue des tours. D'un côté on essaye de se rappeler les choses et on en est incapable et de l'autre, on voudrait oublier et c'est impossible.

Un soupire passe les lèvres pâles et deux doigts viennent pincer l'arête du nez. Elle est fatiguée, l'Insensible, de se débattre dans le brouillard de ses pensées. Elle voudrait faire taire son cerveau et pouvoir juste pour quelques heures, abandonner le spleen général qui c'est emparé d'elle ce jour maudit où ses rêves et sa maison sont partis en fumée. Plus, elle voudrait ne plus rien ressentir. Que son âme soit aussi immunisée que son corps. Elle n'a jamais connu la douleur, mais en cet instant ce sont les sentiments qu'elle voudrait ignorer.

Mais on a pas tout ce qu'on veut et elle, elle est incapable de faire taire ses émotions alors elle prend la plume pour écrire à Fleur et Niallan ; pour prendre des nouvelles de ces deux êtres qu'elle chérit au-delà de toutes limites et cela même si ils la détruisent un peu plus à chaque seconde.




Citation:
Mâcon, le neuf février de l'an de grâce, mil-quatre-cent-soixante-et-un,
A la plus jolie des Fleurs,


Ma chère cousine,

Tout d'abord, je vais te noyer sous les questions : comment se passe le début de votre voyage ? Comment vas-tu ? Comment vas Niallan ? A quoi ressemble l'endroit où tu te trouves ?

Pour moi les choses vont relativement bien. J'ai fait bonne route jusqu'à Mâcon et si mes pieds ont sans doute désapprouvé cette nuit de marche en solitaire, moi je l'ai apprécié. Dieu seul sait à quel point je tiens à vous et à quel point vous me manquez Niallan et toi, mais je pense que ce temps qui m'est offert pour me retrouver ne sera pas de trop. Ces dernières semaines je me suis laissée emporter par un drôle de tourbillon et l'abandonner n'est pas la pire chose que j'ai connu.

Ici tout semble très calme, depuis le lac jusqu'aux tavernes, exception faite de Maledic qui est clairement aussi surexcité qu'à l'habitude et d'Agnesina et Velasco qui se sont battus en duel. J'ai été le témoin du capitaine d'ailleurs. C'était la première fois que j'assistais à ce genre de spectacle et j'ai trouvé ça pleins de surprise, bien que je ne sache toujours pas si j'ai apprécié ce que j'ai découvert ou pas.

Donnes moi vite de vos nouvelles.
Prends soin de Niallan. Prends soin de toi.

Bien à toi,







Citation:
Mâcon, le neuf février de l'an de grâce, mil-quatre-cent-soixante-et-un,
A toi, tout simplement,

Mon Amour,

Je ne sais pas bien par où commencer avec cette lettre. J'ai l'impression de n'avoir rien à te dire que tu ne saches pas déjà.

Tu me manques. Je me doute que tu le sais, mais je veux te le dire encore parce que parmi toutes les choses que je ressens en cet instant, c'est celle qui prédomine. Être loin de toi me pousse à m'inquiéter plus que je ne l'aurais cru. J'ai beau connaître le talent de Fleur et avoir en elle la confiance la plus totale pour ce qui est de te soigner, j'aimerai pouvoir veiller moi-même sur toi. Alors puisque je ne peux pas le voir, j'exige que tu me dises tout dans les moindres détails. Comment vas-tu ? Souffres-tu beaucoup ? Te sens-tu un peu mieux que vendredi ?

A propos de vendredi d'ailleurs... Je ne saurai te dire à quel point je suis désolée. J'imagine que ta fille t'a raconté notre dispute et si je pense qu'elle l'a provoqué plus que moi je ne l'ai fait, je regrette de m'être autant emportée. De nous deux c'est moi l'adulte, et j'aurais dû être capable de ne pas réagir à ses insultes. Tu me pardonnes d'être faible ? De n'être qu'une femme et pas un roc ?

Autre chose. De toutes les femmes qui peuplent cette terre, Fleur est sans aucun doute celle que j'apprécie le plus et puisqu'il m'est impossible de t'avoir pour moi seule, saches que je préfère te partager avec elle qu'avec d'autres. Et je t'entend déjà me dire que tu la déteste et etc, mais toi et moi, on sait que ça n'est pas vrai. Alors voilà. Tu as ma bénédiction. Et surtout, je te demande d'être gentil avec elle ; elle le mérite.

Prends soin d'elle et de toi.

Je t'aime,






Titre : citation de Karine Giebel.
Citation : The Shore de Woodkid
Je passe mes journées sans vous, à présent,
Et le ciel ne semble pas si bleu
Parce que chaque jour je vous aime un peu plus.
Comment pourriez-vous jamais ressentir la même chose.
Fleur_des_pois
Le voyage ne faisait que débuter. Et pourtant les richesses et rebondissements étaient déjà au rendez-vous. Incapable d'y songer sans avoir l'impression de plonger la tête dans un seau d'eau brûlante, la Fée évitait de laisser ses pensées s'égarer du côté de son époux. Mieux valait vérifier chaque matin qu'aucune armée ne menaçait la sécurité des voyageurs. Et pour l'heure, les nouvelles lui faisaient froncer le nez. Des soldats menés aux portes de la ville par Azharr l'inquiétaient. Azharr. N'était-ce pas ce nom qui était venu lors d'une conversation avec Lexiane ? Celui qui posait des questions ? La discrétion devenait vitale. La Fée n'avait pas oublié le tranchant de la lame épousant son flanc. La cicatrice était à jamais gravée dans sa chair.

Pourtant, ces sombres pensées furent chassées par la venue d'un pigeon. Sa sœur, peut-être ? Non, l'écriture était autre. Il s'agissait de Léan, sa plus proche cousine. Fille de la sœur de son père. Elles partageaient le même sang... et le même homme. Hasard ou destinée ? Telle était la question.
S'emparant d'un parchemin neuf, d'un pot d'encre violette et d'une plume d'oie taillée, l'Ortie coucha sur le vélin une réponse à Léan. Ne pas tout lui révéler, pour l'épargner, était capital.


Citation:


    De Gaia Corleone
    A Léan Corleone

    Le dix février,
    Semur.

    Ma très chère Léan,

    Le début du voyage se passe au mieux. Pour l'heure, poinct de soucis particulier. Sauf peut-être la présence du dénommé Azharr. Je crois que nos cousines se méfiaient de lui. Me voilà tombée là où il se cache ! Je t'écrirai sous peu pour te rassurer... ou te prévenir de faire mander le croque-mort.

    Pour ma part, je me porte comme un charme. Les idées claires, éloignées de moi les viles substances qui pourraient me brouiller l'esprit.
    Quant à Niallan, il allait fort bien hier. Imagine-toi qu'hier, nous avons croisé l'une de ses maîtresses, la rousse Erilys. Suite à un pari, me voilà invitée, je le crois, à ses épousailles avec un nobliau quelconque.
    Je le soigne toujours, bien entendu. Il se remet lentement mais sûrement.

    L'endroit où je me trouve... Vide. C'est assez terne, ici. L'auberge n'est pas mal tenue, mais ne marque pas les esprits. Une auberge comme une autre, en somme. La ville en elle-même n'est pas marquante non plus. Rues désertes, il n'y a guère que le marché qui soit intéressant. Cela déborde de victuailles en tout genre, c'est l'occasion rêvée pour se remplir les poches pour le reste du trajet. Je veux éviter un second « Poligny », hors de questions de ne poinct partir sans réserve de nourriture. J'achète des morceaux de viande et du pain. Je ne voyage avec quasiment aucune monnaie mais cela importe peu. Je travaille tout le jour pour compenser.

    Mais, et toi, que fais-tu de tes journées ? Hormis ce duel entre Ina et Velasco. Diantre, comment en sont-ils arrivés là ? Qui a remporté le duel, finalement ?
    Un Maledic calme est sans doute un Maledic malade. Est-il toujours propre ou s'est-il roulé dans une quelconque flaque de boue ?

    Tu me manques grandement, ma chère cousine. J'espère que tout va bien pour toi, et que ta place au sein de la Famiglia se creuse de jour en jour. Tu es une digne Corleone.

    Prends grand soin de toi, Léan, et ne fais rien qui puisse, non te faire mal, mais me faire mal à moi quand je te retrouverai enfin.
    Je veillerai sur Niallan comme sur la prunelle de mes yeux.

    Je t'embrasse affectueusement,

    Ta cousine,

    Gaia


Niallan
[Savoir qui est la plus belle de vous deux
Savoir qui est la plus belle de moi, elle est amoureuse
Savoir et là j'en perds la mémoire*]


Presque une semaine pour répondre. Vrai que j’étais malade, vrai que la fièvre était revenue mais ça ne m’avait pas empêché d’écrire à ma gamine, à mon meilleur pote, à la mère adoptive de ma fille et même à deux sal0pards en herbe qui avaient osé s’approcher de ma famille. Pas une fois je n’avais fait mine de répondre à Léan. C’était trop douloureux parce que, quoi que je fasse, j’allais merder. Soit je lui avouais que j’étais tombé amoureux de Fleur et je lui faisais du mal, soit je fermais ma gueule et je lui mentais. Dans les deux cas, j’étais un enfoiré. Et je n’aimais pas ça parce que, même si elle affirmait être prête à me « partager » avec sa cousine, je savais qu’elle en souffrait. Oh et c’est bon, ne me dites pas le contraire. Je me souviens encore du regard qu’elle avait quand j’avais été jaloux de l’amant de Fleur ou quand, pire, elle nous avait vus nous embrasser.

Elle reste digne en toutes circonstances, c’est moi qui ne suis pas digne d’elle. Ce soir je vais lui répondre mais avant je vais picoler et fumer. Et "Bleep" les conséquences que ça aura ! Je ne suis pas allé en taverne, les autres m’auraient facilement retrouvé, je suis allé m’isoler dans une miteuse chambre d’auberge. Le proprio m’a l’air d’être un con fini doublé d’un porc vicieux et les clients ont la tronche de ceux qui se trainent plus qu’ils n’avancent. Personne ne viendra me chercher ici. La porte est refermée, la poignée me reste dans la main… Je peste en bricolant le tout comme je peux, décale le bois pourri qui fait office de bureau pour qu’il bloque la porte et finis par me laisser glisser le long du mur.

Alors, comment on se retrouve ?

Oui, je parle à la pipe bourrée d’opium que j’allume avant de la porter à mes lèvres. Cependant, je peux vous affirmer que je n’ai aucun problème psychologique, juste une odieuse tendance à tout faire foirer. Les effets se font rapidement sentir, ça faisait déjà quelques temps que je n’y avais pas touché pour préserver ma blessure. Sauf que c’est pas assez. La bouteille de whisky est aussitôt débouchée, je souris. Désabusé.

Et puis je bois. Beaucoup, trop.

Tant pis.
La séance rédaction peut commencer.

Citation:
Léan,

T'es tout le temps gentille, tu dis que je suis tout le temps gentil. Tu disparais, réapparais. Putain, faudrait savoir !*A Paris tu m’as dit qu’il n’y avait pas de « nous », que je n’avais pas de place dans ta vie. Tu t’es barrée, merde ! Tu m’as laissé seul comme un con et résultat je me suis marié. C’est ce moment-là que t’as choisi pour revenir. Le jour de mon mariage, tu te souviens ? Ce jour où j’ai épousé une femme alors que je n’en désirais qu’une. Toi ! Et maintenant j’aime cette femme, ma femme, ta cousine. Je vous aime toutes les deux comme je n’aurai jamais cru possible d’aimer.

Ça me bouffe, ça me détruit, c’est encore pire que de se faire planter. Tu sais quoi ? Je préférerais passer ma vie à me faire cogner plutôt que de vous aimer une seconde de plus. C’est pour ça que je ne voulais pas de famille, j’étais bien dans mon coin sans personne qui compte assez pour me blesser. Autre chose, tu ne me manques pas.

Non, c’est bien pire que ça. J’ai besoin d’être avec toi, de te sentir contre moi. Rien que de penser que le type qui va t’escorter pourrait te toucher, ça me rend malade. Je me déteste pour ça, rassures-toi. J’ai épousé une autre femme et pourtant je ne tolèrerai jamais qu’un autre ne fasse qu’effleurer un corps que je veux mien même s’il est avant tout tien, même s’il ne ressent rien. Je suis égoïste mais je m’en tape. Je t’aime et ça, ça ne changera pas.

Je prends soin de moi, fais pas gaffe à toi. Pas de datura.

Je t’embrasse, avec tout mon amour, toute ma haine; tout ce que je suis et ne devrais pas être.

Niallan.


En essayant d’accrocher le vélin aux pattes du piaf qui me sert de messager, je renverse un peu de poison sur le volatile et, accessoirement, sur la lettre. Et un pigeon alcoolisé, un !

Tant pis.
Je me remets à boire et puis merde au reste. J’aurais tout le temps de regretter demain matin.


*Louise Attaque - Savoir

_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)