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[RP] Rends-moi ma fille !

Niallan
[Je ne peux pas croire les informations aujourd’hui
Je ne peux même pas fermer les yeux et faire disparaître tout ça*]


Ça y est on y est. Il l’a enlevée. Cette pourriture a enlevé ma gamine. Mais jamais elle n’arrivera jusqu’à son grand-père, j’en fais le serment. Je vais tout mettre en œuvre pour la récupérer et je ne me reposerai que lorsqu’elle sera dans mes bras. Que je pourrai sentir son odeur, la bercer tout contre moi, lui dire que je l’aime… Stop. Si j’y pense trop je vais devenir barjo. Il faut que je me concentre sur le plan, sur ce que j'ai à faire. Penser comme un robot, ne pas penser à ce qu’il pourrait lui faire, oublier le fait qu’il l’a battue.

Ordure !

Ouais, là j’étais obligé de réagir. J’arrive pas à ne pas y penser. C’est ma fille, putain ! Elle a dix ans, vous imaginez ? Dix ans ! A dix ans on ne se fait pas enlever en vue d’un mariage arrangé avec un type qui a minimum cinq fois notre âge. Je serre les dents et résiste tout juste à l’envie de cogner dans un mur, ça ne servirait à rien et j’ai besoin de toutes mes forces pour sauver Lexi, ma Lexi. Les mains ensanglantées et pleines d’échardes, je relève les yeux pour admirer mon travail. Une grande planche de bois sur des piquets pas moins grands. Et, sur cette planche de bois, une annonce. Les lettres sont grosses, assez pour qu’on puisse les voir sans avoir le nez collé sur la planche. Je le retrouverai, le royaume entier saura qui il est.

Citation:
Le 19 février 1462 une gamine, MA gamine a été enlevée.

Elle a dix ans, répond au nom de Lexiane Ozéra Valbony. Elle est blonde aux yeux verts, probablement couverte de bleus.

Le ravisseur se nomme Philibert Duchene. Il est blessé à la main droite et à la gorge.
Ils sont partis de Montpensier le 19 février, ils ne doivent pas faire de vingt lieues par jour. Alors si vous les voyez, interceptez-les ou si vous n’en êtes pas capables, alertez-moi.

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Traquons, traquons
Que cette enflure
Finisse au court-bouillon


Niallan Ozéra, père prêt à tout pour récupérer sa fille, même à payer le prix que vous exigeriez en échange de votre aide.


Le front emperlé de sueur, je finis par me détourner.
Je le trouverai et je le tuerai.

[La vraie bataille vient de commencer*]

Toute ressemblance avec la Marseillaise ne serait certainement pas fortuite.
*Traduction paroles U2 - Sunday Bloody Sunday

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
--La_mano
Pauvre fou!

La_mano arrache l'affiche.

La gosse sera là où est sa place, auprès de sa famille .

Tout aussi discrètement qu'il est venu, il repart...
Jazon
Plus tôt dans la journée

La journée allait être rude.
Levé tôt ce matin là, Duchesne se rendit à la chancellerie.
Il y passa la matinée mettant en place la transition de consulat avec Erandil après un entretien avec l'une des ambassadrices.

En rentrant, pour le repas de la mi-journée, il passa par la grand place de Clermont.
Il fut étonné de voir que ça bougeait du côté de l'évêché. Monseigneur Ivrel serait elle de retour ?
Ce serait une bonne chose car Jazon, tout comme Gypsie et d'autres auvergnats trouvaient que le spirituel disparaissait dans la vie de bien des gens. La faute à qui ?
Il faudrait qu'il prenne le temps d'en parler avec l'évêque si elle était bien de retour.

Tout à ses pensées, il traversa la place, se dépêchant aussi vite que sa jambe le lui permettait.
Mais son regard fut attiré par un panneau sur laquelle était affichée une annonce.
Il s'en approcha et en prit connaissance.


Boundiou ! Une gamine enlevée !
Pauvre gosse !


Jazon remonta le col de sa cape. La pluie s'était mise à tomber.
Saleté de temps !

Il continua la lecture et tomba stupéfait sur le nom du ravisseur.

Duchene !
Comme moi.... ou presque !


En effet, le nom n'était pas écrit de la même manière.

Partis de montpensier....
Ils pourraient très bien être dans les environs de Clermont. Ou tout a fait dans une autre direction....
Il va falloir ouvrir l'oeil, on ne sait jamais.


Là dessus, il reprit son chemin.
Une potée faite par la merveilleuse Lucie était au menu et Jazon lui fit honneur, comme à son habitude.
Repus, il annonça à son épouse Gypsie que sa première charrette serait terminée le soir même et qu'elle serait pour elle.

Aidé par le jeune Pierre, il travailla dans son tout nouvel atelier et en fin d'après-midi, la carriole était finie.

Mais la journée, elle, n'était pas terminée. Loin de là !
Duchesne devait se changer et filer droit à l'Université pour y donner des cours de maçonnerie.
Ce qu'il fit.
Les élèves arrivèrent au compte goutte. A se demander si le professeur allait pouvoir un jour commencer son cours.
Le cours eut bien lieu et avant de rentrer, Jazon Duchesne s'accorda un tour à la taverne, histoire de se détendre un peu après cette rude journée.

En entrant dans le "Bar de l'Hospital", il fut étonné de voir la salle déserte.
Enfin pas tout à fait.
Près du feu, une silhouette enveloppée dans une cape lui tournait le dos. Par le "bonsoir" entendu, il comprit que c'était une personne très jeune de sexe féminin.
Il se servi une cervoise et s'attabla non loin de la cheminée.

La silhouette, très certainement curieuse, finit par se tourner mais Jazon ne voyait pas son visage resté caché par une capuche.
Une bien curieuse discussion s'entama, remplie de "oui", de"non", de haussement d'épaules et surtout de nombreux silences de la part de la gamine.
Car elle avait fini par se découvrir le visage et ce que Jazon découvrit le stupéfia. Son visage tuméfié avait viré au bleu.
Elle ne devait pas avoir plus de neuf ou dix ans, fixait constamment la porte de l'auberge et elle semblait paniquée, voire même terrorisée.
Il avait non sans mal appris qu'elle voyageait, qu'elle n'était pas seule mais pas avec ses parents et qu'elle ne dormirait pas cette nuit dans une auberge.
Une gamine pleine de mystère.

Elle finit pourtant par lui donner son prénom......
Niallan
[Quelque chose dans ton monde vient de changer
Et ça me tue...*]


J’ai appris qu’il la battait, qu’elle était recouverte de bleus. J’arrivais tant bien que mal à supporter qu’il l’ait enlevée, qu’il l’ait peut-être ligotée. Mais ça j’y arriverai pas et ça me tue. Lentement mais surement. Vous saviez que j’étais un drogué ? Opiacés, belladone, datura, jusmiaque… C’est vrai que j’en suis dépendant mais ce n’est rien à côté de ce manque que je ressens en ce moment. Ma femme et ma fille sont devenues mes drogues. Ma femme et ma fille…je suis devenu un mec bien banal finalement. Père et mari. Alors pourquoi on me fout pas la paix ? Pourquoi on cherche à détruire ce que j’ai construit ? J’aurais accepté de donner n’importe quelle somme au grand-père pour qu’il oublie toute idée de mariage arrangé. Mais il l’a enlevée. Et moi je cours derrière eux comme le dernier des abrutis.
Toujours un jour de retard, toujours vingt lieues entre nous. Et pourtant je ne prends plus vraiment le temps de me reposer, encore moins de me détendre. Mon quotidien se résume comme ça maintenant : dormir juste quelques heures, repartir, fouiner dans chaque recoin, distribuer des annonces, interroger, recevoir des courriers, y répondre. Sauf que là je suis en train de craquer. Je sais que ça ne fait que quelques jours mais il la bat. Putain, il la bat !

Délaissant le centre de Clermont, je vais me perdre dans la forêt avoisinante. J’ai besoin d’être seul. Personne pour me voir flancher et surtout pas Fleur. Elle est Corleone, empoisonneuse…elle ne flanche pas. Alors pourquoi s’encombrerait-elle de quelqu’un qui flanche ? Et qui, chaque jour est plus proche de se briser. J’arrive encore à donner le change, pour elle, pour l’enfant qu’elle porte. Notre enfant. Mais je ne sais pas combien de temps j’arriverai à tenir, un jour elle remarquera mes cernes, mes yeux rougis, mes tremblements. Un jour elle se rendra compte que celui qu’elle a épousé n’est pas l’homme qu’elle voulait. Je ne suis pas un putain de mercenaire, ni même un pseudo-brigand ou un pseudo-pilleur. Je suis père. Et ma gamine n’est plus là.

Reniflant de la façon la moins gracieuse qui soit, je porte la pipe à mes lèvres. Allez, un petit remontant. Pour tenir. Appuyé contre un arbre, le fessier dans l’herbe, je me laisse emprisonner sous les volutes de fumée. Et puis je pleure, juste un petit peu. Une première larme et puis une deuxième. Je tire plus fort sur ma pipe, histoire de donner le change, de me calmer.
Et c’est là que je l’imagine. Ma môme. Dans la roulotte de l’autre enflure, des bleus sur tout le corps, du sang partout autour d’elle. Le sien, le mien. Il y a aussi ces images horribles, celles qui la montrent livrée en pâture à un mari dont elle ne veut pas, lui sur elle, elle qui crie. Et là c’est moi qui pleure.

J’ai merdé. J’ai pas été là quand elle en avait besoin, j’ai pas été un bon père.
Voilà pourquoi je ne voulais pas être père. Je savais que je foutrai tout en l’air et surtout que ça me ferait souffrir plus que je n’ai jamais souffert.

Une pipe en bois git sur le sol d’une forêt auvergnate. A ses côtés, un blond pleure, la tête entre ses bras. Parce qu’on lui a pris sa gamine et parce que sans elle il n’est rien. Et qu’il a mal. A en crever.


*Yodelice - Talk to me

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Fleur_des_pois
{Lisière de forêt}

Fleur-des-Pois d'Aubépine en Gelée. Le premier nom qui lui était passé par la tête lorsque le maquignon lui avait demandé de décliner son identité. Ca ou autre chose...
Tirant sur les rênes des montures qui la suivaient docilement, la Fée attacha les bêtes au tronc d'un arbre. Colchique faisait triste mine, au milieu des trois chevaux. Mais au moins n'aurait-il plus rien d'autre à supporter que le poids des paquetages.
Le grand mystère de la journée consistait à trouver le moyen d'harnacher les équidés. Tapis de selle en premier. Selle ensuite. Accrocher ce qui doit être accroché. Et premier essai pour monter sur la petite jument qu'elle s'était trouvée.
Tentative qui se solda par une retombée plutôt brutale sur le sol. Pester ne servirait à rien. Nouvel essai. Nouvelle chute.


Si tu veux pas finir en pâté toi...

Troisième tentative. Les pieds d'un côté, la tête de l'autre. Il devait y avoir un problème. Le cheval n'était pas fait comme les autres. L'Ortie se laissa glisser au sol.
Au bout de la dixième fois cependant, elle s'autorisa à pousser un hurlement suraigu, jurant en italien à voix très forte, mentionnant ses « aïeux » encore et toujours. La fatigue n'aidait pas à conserver le contrôle de ses nerfs. Le problème, cependant, venait peut-être d'ailleurs. Il ne s'agissait pas d'une selle d'amazone. Et le port de la robe ne facilitait pas la montée pour qui n'était pas habituée. D'un autre côté, elle haïssait les braies. Elle en possédait bien une paire, qu'elle ne mettait jamais. Mais était bien obligée de reconnaître que cela serait infiniment plus pratique.

Soupirant, elle ôta sans cérémonie sa robe. Lui substituant une chemise verte et une paire de braies marrons. La longue chevelure fut tressée en une natte épaisse et lâche. Elle était horrible. Elle avait beau se tourner en tous sens comme un chien courant après sa queue, la Fée se trouvait affreuse. Terriblement mal à l'aise, se sentant plus nue qu'un ver, Gaia tenta cependant un nouvel essai. Qui porta ses fruits. Bien assise sur le dos de la jument, la crinière en main, Fleur poussa un nouveau hurlement. De joie. Et crier lui faisait un bien fou, après les tensions accumulées. Aussi beugla-t-elle à plein poumons.


Vaffanculo ! Merda ! Rifiuti ! *

A qui était adressé cette charmante flopée d'injures ? A ceux qui retenaient captives Lexiane, à ceux qui voulaient s'en prendre à Niallan, et, de manière général, à tous ceux qui un jour avaient lui taper sur les nerfs.
Où se trouvait Niallan ? Fleur ne cherchait pas à le savoir. Non que cela ne l'intéressât pas. Mais fuir ses semblables dans de tels cas lui aurait été nécessaire. La Fée spéculait donc sur le fait que son mari ait eu besoin de solitude. Mais peut-être n'était-ce pas le cas. Elle avait un peu trop tendance à penser que tout le monde agissait comme elle.
Bien décidée à ne surtout pas le chercher, Gaia se pencha en avant, détachant sa jument du reste du troupeau. Rênes bien en mains, elle s'essaya à diriger l'animal. Par chance, la jument était docile et répondait bien.


C'est déjà ça.

Sautant à terre, la Fée se laissa tomber au sol en soupirant. Elle avait envie de dormir. Juste une heure. Ou deux. Elle ferma les paupières, ses yeux la brûlant tant et si bien que quelques larmes roulèrent sur ses joues. Les chiens s'approchèrent, l'entourant. Fleur posa les mains sur les têtes offertes, et se laissa doucement bercer par le gazouillis d'un merle.



* Respectivement : va te faire foutre, merde, ordures
Adric
Il était bien arrivé à Moulins, accompagné de sa douce et tendre ainsi que de tout le reste de la troupe. Le voyage avait été rapide, contrairement aux autres nombreuses routes qu'ils avaient foulés. Normal, il avait voulu hâter le pas. Il n'avait du passer qu'un ou deux jours à côtoyer la petite Lexiane, mais il l'avait beaucoup appréciée, joué avec elle, et même enduré sa chanson qui lui avait percé les deux tympans...

Lorsqu'Aleksandrina avait déboulé dans la taverne en sang, hurlant, il s'était précipitée à la rescousse, malheureusement trop tard... Helena avait fait de son mieux pour la défendre, mais elle était en sang elle aussi. Après cette nuit éprouvante, ils avaient donc décidé de partir au Nord à la traque de l'agresseur.

Moulins était une petite bourgade agréable, avec son port. Il y rencontra d'ailleurs une matelot. Mais aucun des autres habitants à qui il parla ne pu lui donner d'indice sur l'éventuelle présence de Duchêne. C'est donc avec dépit qu'il écrivit à Helena, gardant tout de même espoir de tomber sur celui qu'il pourchassait...

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Jazon
Clermont

La gamine avait fini par fuir l'auberge, plantant là le médecin-aubergiste Remy et Duchesne. Ils avaient tenté d'en savoir plus sur la fillette et de l'aider pour toutes ses contusions sur le visage et sa blessure au ventre.
Mais elle n'avait rien voulu savoir, à la fois terrorisée et gardant obstinément le silence face à certaines questions.

Jazon quitta l'auberge peu de temps après.
Mais le nom de la gamine lui disait quelque chose et il voulait en avoir le coeur net. Tout comme le nom de son père qu'elle avait fini par révéler.

Il repartit sur la place vers ce panneau de bois où quelques heures plutôt, il y avait vu une affiche annonçant un enlèvement.
Pour comble de malchance, l'affiche avait disparu.

Il rentra chez lui, perturbé par sa rencontre avec cette pauvre gamine, bien mal en point. Et si c'était elle la gamine enlevée ? Mais comment se pouvait il qu'elle n'ait pas parlé et tenter de se mettre sous leur protection au médecin et lui même ?

La nuit du Clermontois fut agité.
Sur le matin, il ouvrit les yeux, de plus en plus persuadé que cette gosse était celle de l'annonce.
Pas fier de lui, le Duchesne.

Il reprit tant bien que mal ses occupations mais l'image de ce visage bleui le hantait.
C'est en ville qu'il entendit parler les gens.
Un groupe d'inconnus étaient arrivés en ville posant des questions sur une enfant enlevée. Ils disaient qu'elle s'appelait Léxiane.


Léxiane ! Vous dites Léxiane ?
Et qui sont ces gens qui la recherchent ?
Où sont ils ?
s'écria avec insistance Jazon en s'adressant aux Clermontois.

Les deux paysans et un notable qui discutaient lui répondirent qu'un groupe de trois personnes était arrivé en ville le matin même.
Ils avaient posé des tas de question en parcourant les rues de la ville puis s'étaient dirigés vers le bois de Clermont.

"Y avait un grand blond, même qui disait s'appeler Nié... Nia... Niara... Enfin Nia quelque chose !
Ben le pove bougre, c'est le père de la pôve gamine qu'a disparu...."


Niallan ! Ca serait pas ce nom là, Niallan ?

"P't-ête ben que oui messire !"

Jazon planta là les trois hommes, repassa chez lui, se fit seller un cheval et partit vers le bois à la recherche du dénommé Niallan.
Niallan


Pleurer ça fait du bien, pleurer ça soulage. En théorie. Moi j’ai toujours aussi mal et en plus je me sens minable. Mes larmes ne ramèneront pas ma gamine, elles me rendront juste ridicule. Les hommes ne pleurent pas, c’est ce qu’on m’a toujours dit. Alors je fais quoi ? Je redeviens un gamin ? Le paumé, celui que personne ne regarde, celui dont on se fout royalement ? Ou je redeviens un homme ? Serrant les dents, j’essuie rageusement les preuves de mon moment de faiblesse et ramasse la pipe bourré d’opiacés. Pas la peine de rester plus longtemps ici, j’ai encore des annonces à passer et des gens à contacter.

L’envie de m’embrumer l’esprit m’a passé aussi je fourre la pipe dans ma poche plutôt que dans ma bouche. Sauf que j’ai les mains qui tremblent donc j’en fous partout dans l’herbe. Alors je râle, je peste, je m’énerve. Je finis par y arriver mais je ne suis toujours pas calmé. Et c’est l’arbre qui prend. Une première droite suivie d’un crochet et d’une succession de coups tous plus inutiles les uns que les autres. L’arbre ne prend même pas la peine de se défendre tandis que les jointures de mes mains se couvrent de sang. Le mien. Certains, comme ma femme à quelques centaines de mètres de là, passent leurs nerfs en accumulant les jurons. D’autres comme moi préfèrent cogner.

Le premier coup c’est pour ma c0nnasse de mère qui m’a abandonné.
Le second c’est pour ce salaud de marchand qui m’a roué de coup pour un simple vol.
Le troisième c’est pour ce noble pédant qui voulait avoir l’exclusivité sur Maryah.
Le quatrième c’est pour cet Adryan, cet homme avec qui ma femme a passé notre nuit de noces.
Et puis celui-là c’est pour l’ancienne famille de ma môme, cet attroupement d’ordures capables uniquement du pire.
Celui-là c’est pour l’enflure qui a violé ma gamine.
Celui-là c’est pour celui qui l’a enlevée et qui la bat.
Et puis celui-là c’est pour moi qui ne cesse de merder et de tout foutre en l’air, même ce que j’ai de plus précieux. Celui-là aussi. Et puis tous ceux qui suivent. Mes yeux s’embuent à nouveau mais je m’en cogne, je ne vois que cet arbre que j’imagine être moi et à qui j’aimerai passer l’envie de tout briser.
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Orphelya_valbony
"Montpensier"


Bon, j'ai raté un bel épisode, enfin "beau", faut le dire vite, très vite même.
Je n'avais pas pris le temps de contacter ma famille puis que je crevais doucement mais sûrement dans mon coin. Du moins, j'essayais... Mais comme toujours, la vie reprend le dessus.
Me voilà sur mes deux pieds, le visage pâle, fermé. Je n'avais pas de nouvelles à part celle de ma fille aînée.

Je savais ça tout pourrait arriver. Je m'étais préparée dans ma tête à accueillir cette éventualité, mais maintenant que je l'ai devant les yeux, je suis désemparée.
Je tournais dans ma chambre d'auberge, je ruminais, mais je devais réagir. Ce n'était pas dans mon caractère de me laisser aller dans les abîmes.
J'avais néanmoins une chance impressionnante, de pouvoir mettre de côté tous les sentiments que je pouvais avoir pour elle et ma famille. C'est ce que je fais de mieux.

J'écris à Vector, à Helena qui m'a apprit ça. Je leur dis que je m'en occupe, mais ce n'est pas une parole en l'air. Je n'ai rien à perdre, et j'avoue que le sang me manque de plus en plus. Je m'étais cachée de ma propre vie pour tenter de m'en faire une nouvelle, plus sage, plus posée. Ca ne marche pas à tous les coups, et celui qui aura touché à un cheveu de ma gamine sera mort.
C'est simple comme bonjour, non ?

Tout le monde avait sa petite vie bien posée. J'avais quand même quelques nouvelles, même alitée, et ces nouvelles me réchauffaient légèrement le cœur. Ils étaient amoureux, ils étaient heureux, tant mieux, mais pas moi. Il me manquait quelque chose, et cette chose était ma fille...
Maintenant... Jouons.


La traque commence.

J'ai pris soin de prendre que le minimum. Je laissais tomber les robes pour enfiler de vieilles braies, mes bottes dans lesquelles se glissaient deux couteaux aiguisés. Mon épée autour de la taille, une cape et une simple chemise rouge. J'étais prête.


"J'arrive Lexi, j'arrive.."

Je ne suis peut être pas sa véritable mère, mais au moins, je suis là pour elle. Je n'ai peut être pas un père de substitution à lui proposer mais elle a Niallan. J'ai peut être pas un grand coeur comme tout le monde, mais j'ai celui que j'ai... Maintenant, le grand père de je ne sais qui, qui vit je ne sais où et qui voudrait bien me voir dans son domaine... Ah ben je l'ai retenue sa foutue invitation, mais je ne passerai pas par la grande porte... Non, ça fait trop gentille femme.

J'avais loué une monture, pas l'une des plus belle mais qui avait l'air de savoir galoper sans s'arrêter à tous les coins d'herbes verts...

Je sais fonctionner comme une mercenaire, j'en ai moi même enlevé à plusieurs reprises, et je sais quoi faire... Maintenant, suffit juste de réfléchir comme un enfoiré de garde au service d'un vieux et le tour est joué...
Puis, j'avais oublié que j'avais un avantage, le seul qui pourrait m'aider à retrouver ma fille.
Je sifflais de toutes mes forces la bestiole à plume.
Isil venait à ma rencontre. Rapidement, je lui dis de rechercher son frère, celui qui est toujours avec Lexiane, et de revenir. Ces machins à plumes sont vraiment très forts.

Maintenant, suffit d'attendre.

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