[RP] La nouvelle Saumur

Gros ouvrage. Gros gros gros ouvrage.
Y'allait en avoir du boulot, parce qu'avoir des idées débiles c'est bien ! Les mettre en oeuvre c'est tout de suite plus compliqué.

Qu'avait-on dit pour commencer .... Un musée de la cuiller, une garderie pour morveux dégueulasses, et Shahdi lui, disait de cramer quelques baraques histoire de faire sortir les rats.

Claquement de doigts

Commençons donc par ça. D'abord on fait le ménage et on prépare le terrain et ensuite on peu s'amuser.

C'est donc une rouquine et ses froufrous mais surtout tirant des branches d'arbres que les cocos qui restent peuvent voir passer, sifflotant
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En cours de conception, ou pas...

L'ébène sortait de son trou à rats. C'est bien connu, les souris hibernent en hiver et ce n'est qu'aux premiers rayons de soleil qu'elle pointent leur museau à la recherche de quelques choses à se mettre sous la dent.

Sauf que la Bienveillante a d'autres chats à fouetter et un jeune fils dont elle doit s'occuper. Alors les lancers de cuillères, les catapultages de God et autres facéties... ça lui passait un peu l'ouest.

Bref, un rayon tiède plus tard, elle se baladait avec son fils dans les rues désertes de cette ville fantomatique que certains avaient baptisé Saumur. Elle se demandait d'ailleurs si au départ ce ne devait être sots mûrs ou seau mur ou saumure... elle jouait ainsi avec les mots quand elle repère deux silhouettes: l'une connue et silencieuse, l'autre inconnue et paraissant volubile.

Il était temps que langue et cordes vocales reprennent du service, elle s 'approche donc du duo, tombant à brûle pourpoint sur la dernière exclamation de l'homme.


On n'a cas brûler ces niaiseries inutiles, et puis ça nous réchauffera un peu

Bien le bon jour! vous vous prenez pour l'inquisition que vous voulez allumer un bucher?

Un sourire pour enrober le tout, hip hip hip hourra, elle a parlé.
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Bon, on s'emmerdait grave et ça allait durer un bon moment. Donc Saumur était à nous. Bien... Donc comme c'est à nous, il fallait s'occuper et biensur belle moman avait trouver une idée de génie... Quand on dit génie, on entend... Complétement frappé dans un système de folie contagieux. Ouai parceque la folie prenait tout le monde et c'était toujours mieux que de rien foutre de toute façon.

Le soldat était devant la taverne et n'avait rien louper depuis le début et ce qu'il entendit.

La bas je verrais bien une belle statue du Roy avec des bannières colorée de rouges ici et la pour égayer les coins.

Non,là fallait pas exagérer.

"Tutut, les amis. Ici c'est la place PorkyIII... La statut de cet illustre est déjà commandé. Et puis franchement, les troupes sont déjà au plus bas et je ne pense pas que de foutre une statut du roy les feras aller mieux. Seraient tous capables de la bruler... Moi le premier. "

Non mais c'est vrai quoi, tu te lève tu entend les oiseaux chanter tu vois le soleil à travers les rideaux de la chambres tu ouvre et.... Nan le roy était au louvre ou à se faire reluire le séant en Champagne. Il était très bien ou il était.

Il regarde Seve arriver qui parle d'inquisition... Bordel z'ont decidé de me foutre en petard aujourd'hui en parlant de sujet qui fache.

"Seve si l'inquisition était là, c'est pareil. On les cramerait et on declarerait les dissolutions de mariage en deux minutes.

"vous ne vous aimez plus? ok ben allez chacun de votre côté merci pour tout et qu'Ari veille sur vous." ... Voilà Basta."

Et Shaldi qui cherchait des idées à s'occuper. Le soldat réfléchit un instant et dit en se tapant le poing dans la main.

"Bon sang mais c'est biensur!!!!!!"

Il regarde les deux puis la royale rousseur et sourit.

"Alteeeeessssseuuuuhhhhhh!!!! J'ai une idée.. Et si on organisait un tournoi d'archer mais ... Façon "On fait tout cramer.

L'idée est simple, on enflamme les flêche et les cible des balo de pailles devant ce qu'on a à cramer et on compte les points ensuite. ... Z'en pensez quoi? On verrait le brasier d'Angers j'en suis sur. Bon faudrait éviter de cramer avec aussi je vous l'accorde. "

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La Bienveillante les regarde s'affairer, son fils serré contre elle.

Prendre une ville est une chose... la brûler en est une autre. Les sourcils se froncent devant ces hommes et ces femmes qui se comportent comme de vulgaires brigands.

Et elle se perd dans ses pensées, quitte la place et prend la direction de l'église.

Une impression bizarre qu'on la baladait. Il y avait une couleuvre la dessous sans qu'elle ne puisse la débusquer. Depuis le début, rien ne collait. L ex diplomate n’était pas stratège et des questions en conseil de guerre , elle en avait posé plus d'une.

Après un très jolie balade à Blois, les troupes étaient revenues à Saumur et avaient fait exactement ce qu'elle et Rackam avaient préconisé. S'en suivi une perte de temps de trois semaines qui n'aura servie qu'à affaiblir le moral de leur troupe et à remonter celui des adversaires. Ça , c'est un premier point.

Deuxième point, depuis quand Saumur fait partie de la Touraine et comment est il possible que les chefs d'armée ne leur en ait rien dit?

Troisième point, et pas des moindres... comment est il même concevable que le roy ne leur prête pas main forte alors que son domaine avait été envahi et pillé sans vergogne?

Un froncement de sourcils plus tard, elle va prendre une décision et ça ne va pas plaire à tout le monde, elle en est consciente.
Seulement voilà, l'ébène a des principes. Elle veut inculquer à son fils des valeurs fondamentales qui sont à l'opposé de ce qu'elle voit et entend ce jour. Le père de cet enfant lui a confié l'éducation de ce futur soldat: justice, fierté, respect et fidélité sont des piliers inébranlables et il est hors de question qu'elle déroge.
Jamais elle ne s'abaissera à devenir un vulgaire pillard destructeur comme peuvent être les fatums.

Jamais.
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Le sabot d'un cheval à la robe sombre vient écraser une petite cuillère qui traine par terre, allez savoir pourquoi. Et la Brune qui chevauche l'animal se contente d'un petit haussement d'épaules alors que ses lippes se fendent en un sourire mutin.
Elle marmonne à l'un de ses compagnons de voyage que de toute façon, les p'tites cuillères, c'est franchement dépassé depuis tout ce temps et que ça date de si vieux qu'il faut renouveler les couverts, y a urgence.

Les visages sont fatigués, les muscles fourbus et crispés. Mais les regards pétillent et le même sourire s'affiche sur les frimousses aux traits tirés. Ils ont passé à l'aube les bornes de l'Anjou. Et ça, croyez moi, c'est foutrement bon.

Elle marque une pause pour laisser l'étalon boire à l'abreuvoir , se laisse glisser à terre pour aller à son tour, chercher l'eau fraiche d'une fontaine en coupe dans ses mains jointes.

Et un rire libérateur s'échappe de sa bouche quand un des leurs entonne cette ritournelle que leur a concoctée un Niallan en verve la veille.

Rejoignant le cheval, resserrant ses doigts à sa longe, elle cherche du regard une auberge à l'enseigne angevine. Tout en reprenant à son tour en chantant à tue-tête :

Le gueux roi Lanfeust,
Avait sa tête à l´envers,
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Est bien demeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je suis bien maladroit"

Le gueux roi Lanfeust
Chassait dans les terres angevines
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Est bien apeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Un angevin courait après moi"

Le gueux roi Lanfeust
Avait des tifs de sorcière.
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Pourrait se raser"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je ressemble à une baudroie"

Le gueux roi Lanfeust
Craignait qu'on lui mette misère
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Je crois bien, ma foi
Que vous en serez pantois"
"C´est vrai, lui dit le roi,
Je suis en plein désarroi"


Le gueux roi Lanfeust
Voulait squatter sur leurs terres.
Le bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Se fera éclater"
"C´est vrai, leur dit le roi,
On pourra crier : le roi choit !"
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(Merci à Jd Axelle pour la bannière)

Ils étaient finalement passés pour la plus grande surprise de l'helvète qui avait encore un peu de mal à y croire ce matin en se frottant énergiquement la tête en découvrant une ville plutôt calme... Pas morte espérait il, manquerait plus de s'être fait chier à faire tout ça pour arriver dans une ville vide.

Malgré des armées courant dans tous les sens dans une logique qu'il avait du mal à comprendre, si logique il y avait bien là, ils n'avaient pas eu beaucoup de difficulté à passer au final. Il aurait peut être juste voulu comprendre comment notre bon Roy ou du moins le leur puisque qu'il n'était en tout cas pas le sien pouvait se permettre de commander à toutes les armées de les massacrer si ils venaient à les croiser. Le brun pensait, peut être à tord, qu'il était normalement nécessaire d'entreprendre au moins une mauvaise action pour avoir l'honneur de se faire rechercher par tellement de monde mais apparemment ça n'était pas le cas. Il semblerait que le simple fait de voyager dans le coin était un crime ou alors il y avait une autre raison tout aussi futile pour justifier de cette hostilité soudaine envers leur groupe, toute façon il était toujours possible de trouver une excuse.

Antiroyaliste, il ne l'était pas, pour dire vrai les raisons de ce conflit ainsi que les enjeux le dépassaient et ne l'intéressaient pas plus que ça. Cependant il avait bien compris qu'un certain Roy tenait à les voir se faire coincer dans une ville après une bonne dérouillée ou alors était ce un simple caprice de sa part. Il n'avait pas choisi son camp mais avait bien compris qu'au final un des deux camps l'avait foutu dans l'autre après la décision du roux... Fallait donc se venger merdouille!

Il passera donc les prochains jours à faire claquer ses bottes du plus fort qu'il puisse faire en passant dans les ruelles de la ville, s'époumonant bien fort pour réveiller un maximum de monde, tant qu'on le laisserait faire, chantant bien haut et fort la magnifique chansonnette qu'on lui avait apprise la veille.

Le gueux roi Lanfeust,
Avait sa tête à l´envers,
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Est bien demeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je suis bien maladroit"

Le gueux roi Lanfeust
Chassait dans les terres angevines
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Est bien apeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Un angevin courait après moi"

Le gueux roi Lanfeust
Avait des tifs de sorcière.
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Pourrait se raser"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je ressemble à une baudroie"

Le gueux roi Lanfeust
Craignait qu'on lui mette misère
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Je crois bien, ma foi
Que vous en serez pantois"
"C´est vrai, lui dit le roi,
Je suis en plein désarroi"


Le gueux roi Lanfeust
Voulait squatter sur leurs terres.
Le bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Se fera éclater"
"C´est vrai, leur dit le roi,
On pourra crier : le roi choit !"
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De fait, cette guerre ne me concernait pas, et tout ce que je voulais c’était offrir un passage jusqu’à cette femme qui venait de donner la vie, parce qu’une sœur méritait que ses amis lui offrent ce voyage. Avec toutes ces armées, le voyage s’était annoncé surtout sous les augures d’un périple. S’il fallait prendre parti, j’eus été capable de le faire si cela avait pu permettre d’y parvenir. Mais proposez votre aide à un âne et il vous remerciera à coups de SABO. S’il n’avait pas répondu, je me serais sans doute paisiblement tenu à l’écart, mais ordre avait été donné de nous abattre par celui-là même qui me remerciait plus tôt de lui avoir proposé de l’aide. Mal lui en avait pris, à ce rouquin, car en mettant sur liste la tête de mes amis, il m’avait donné une raison de me ranger dans l’opposition.

SABO, disais-je. Ainsi avions nous traversé les lignes des bataillons dérangés et désorganisés d’un Roy Rubigineux, grâce au savoir que j’avais pu observer comme j’étais, quelques années auparavant, marchandise de l’un de ses pairs nobliaux, couplé aux connaissances de Micka, à la confiance de mes compagnons de route et amis, et aux précieuses informations de quelques Angevins.

Perché sur l’étalon fauve qui me tenait compagnie depuis le Languedoc, moi qui avais si longtemps courbé l’échine, je passai les portes de la ville avec un port de tête fier et victorieux.

Du cuisinier quinquagénaire au presqu’encore gamin, en passant par le barbier ancien esclave ou encore la simple paysanne, nous n’étions pas même tous armés. Certains, comme moi-même, ne savaient pas même manier l’épée qu’ils portaient à la ceinture.
Tandis que je chevauchais aux côtés de cette joyeuse troupe qui venait de vibrer des mêmes émotions grisantes que les miennes, je les écoutais entonner leur chant, celui qui fut préparé pour l’occasion, celui qui ponctuait le ridicule et l’humiliation que notre arrivée infligeait aux troupes royales et à leur roitelet.

Je ne chantai pas, non, car je n’offrais plus ma voix à ceux qui l’avaient trop souvent exploitée pour leur bon plaisir et qui m’avait coûté si cher. Je les accompagnai autrement, par un éloquent silence, une posture hautaine et un minois effronté.

Si j’avais mal, force d’avoir eu l’audace de me sonder, de m’être découvert l’émotion interdite, je me sentais vivant, fort comme jamais. Je m’étais infligé la dernière blessure que je méconnaissais, la seule douleur qui manquait à mon parcours, et cela n’avait pas eu raison de ma hargne. Corps, cœur et âme accablés et meurtris, j’étais foutrement fort et foutrement vivant. Nul Dieu, nul Homme, nulle Guerre et nul Despote ne saurait jamais avoir raison de moi.
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Le bedonnant allait de çi de là, à travers les ruelles. A la recherche d'une mignonne à qui compter fleurette. Il croisait de temps en temps quelques groupes d'hommes et femmes en armes et murmurait dans sa barbe :

- Par les saints couillus du Pape, ça sent le roussi par ici. Ma p'tiote est dans de sales draps , aucun doute. Et nous avec mortecouille.

Sa lippe se fit gourmande quand il croisa une jolie gardienne d'oie. Il s'attarda un instant sur les hanches rondes, avant de marmonner à nouveau un truc sur les canards et les plumes que seuls quelques initiés auraient pu comprendre.

Un peu plus loin, un bougre riait comme un fou en admirant je ne sais quelles affiches imaginaires. Encore un imbibé de la vinasse pensa le vieux.

Pochtron se retint fortement d'aller lui taper sur l'épaule sans aucune raison valable, simplement pour lui crier : Fuego ! L'homme n'aurait pas compris la nuance.

Assoiffé , il poursuivit sa route, reprenant à son tour la ritournelle qui n'avait nul besoin d'affiches, tant elle était connue des gens du coin et d'ailleurs.

Le gueux roi Lanfeust,
Avait sa tête à l´envers,
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Est bien demeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je suis bien maladroit"

Le gueux roi Lanfeust
Chassait dans les terres angevines
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Est bien apeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Un angevin courait après moi"

Le gueux roi Lanfeust
Avait des tifs de sorcière.
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Pourrait se raser"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je ressemble à une baudroie"

Le gueux roi Lanfeust
Craignait qu'on lui mette misère
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Je crois bien, ma foi
Que vous en serez pantois"
"C´est vrai, lui dit le roi,
Je suis en plein désarroi"


Le gueux roi Lanfeust
Voulait squatter sur leurs terres.
Le bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Se fera éclater"
"C´est vrai, leur dit le roi,
On pourra crier : le roi choit !"

J'étais d'excellente humeur ce matin. J'avais sans doute du légèrement abuser du breuvage concocté par Kachina, mais cette Irraison là, me faisait fantasmer depuis la veille au soir, sur une Licorne magnifiquement harnachée de rose et de vert. D'habitude, c'était les petits poneys roses qui me faisaient cet effet là, mais cette Licorne là, j'avais beau être une Madone, elle me mettait dans tous mes états.

C'est sans doute pour cela que, croisant un bon samaritain sur ma route, qui semblait chantonner gaiement, je n'ai pas pu m'empêcher moi aussi de pousser la ritournelle, dans un beau capharnaüm de langues emmêlées mais mon italien apportait une note tout à fait aphrodisiaque à l'ensemble.

Le gueux roi Lanfeust,
Avait sa tête à l´envers,
Les bons angevins lui dirent :
"Oh il mio Re, la Vostra maestà È buona rimasta"*
"C´est vero, dice loro il re, sono molto maldestro"*

Le gueux roi Lanfeust
Chassait dans les terres angevines
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Est bien apeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Un angevin courait après moi"

Le gueux roi Lanfeust
Avait des tifs de sorcière.
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Pourrait se raser"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je ressemble à une baudroie"

Le gueux roi Lanfeust
Craignait qu'on lui mette misère
Les bons angevins lui dirent :
"Oh il mio Re, credo bene, la mia fede che ne sarete allibito"*
"C´est vero, gli dice il re, sono in pieno smarrimento"*

Le gueux roi Lanfeust
Voulait squatter sur leurs terres.
Le bons angevins lui dirent :
"Oh il mio Re, la Vostra maestà si farà esplodere"*
"C´est vero, dice loro il re, Si potrà gridare: il re cade!"*

"O mon Roi, Votre majesté
Est bien demeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je suis bien maladroit"
"O mon Roi, Je crois bien, ma foi
Que vous en serez pantois"
"C´est vrai, lui dit le roi,
Je suis en plein désarroi"
"O mon Roi, Votre majesté
Se fera éclater"
"C´est vrai, leur dit le roi,
On pourra crier : le roi choit !"
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Embrasse mon cul irlandais !

Bon, mon derrière n'est peut-être pas irlandais mais l'injonction reste la même.

Il y a peu, l'Amie m'avait dit que sa frangine avait des soucis en Anjou. J'avais pas trop compris l'histoire, quelque chose à propos d'un roi qui veut jouer les squatteurs. Y n'empêche que je m'étais empressé de dire oui. C'était pas n'importe qui, c'était Kachi ! Je savais que si je ne pointais pas mon matricule le 27 avril à Narbonne, Ali me priverait de mes filles. Elle les ferait reconnaître par un autre et me ferait passer pour un simple ami éloigné. Notez à ce propos que l'autre sera sûrement cet enfoiré de Arry qui avait eu la merveilleuse idée de me rappeler que ma fille avait passé l'arme à gauche. Oh la sal...e baudroie. Oui, je savais tout ça et pourtant. Pourtant, je ne regrettais pas une seule seconde d'avoir accepté et chaque jour, je pouvais dégainer un sourire heureux sans mentir. Je suis heureux, foutrement -oh, putain, je commence à parler comme Kachi- heureux. Ça fait peut-être de moi un père indigne mais très honnêtement, je m'en tamponne le coquillard. Je dirai même que je m'en gratte le ventre avec une patte d'alligator femelle.

Je suis heureux. Profondément, sincèrement et connement heureux.
Avec Alaynna, ça roule ma boule. Et puis il y a tous les autres. Kachi, bien sûr mais ça va encore plus loin. Je me suis fait des potos et quels potos ! Il y a Jean, qui a les mêmes penchants que moi pour la fumette avec en prime un attachement tout particulier pour un mot en quatre lettres finissant par « ite », site évidemment. Sa nana, Zyv, qui essaye vainement de m'égaler dans la discipline de la grimace. Il y a aussi Gabychouette qui, s'il n'est absolument pas doué pour hululer, ne cesse de nous éblouir par ses talents de coiffeur. Sans oublier Micka, que j'aime beaucoup même si je crains qu'un jour le manque ne le pousse à me sauter dessus par une nuit de pleine lune. Et Blue, attachante et attachée, régulièrement dans la lune. Les autres, je les croise rarement mais ils ont une bonne tête. Je crois.
Alors vous comprendrez, au vu de tout ça, que je me sois lancé dans une prise de mairie même si j'avais failli crever lors de ma première et dernière. Dernière jusqu'à hier soir.

Ça avait été eaaaasy. Mais je le savais, je n'avais eu de cesse de le répéter à Kachi.
On s'était fait tout beaux. Le Franck Provost du groupe m'avait fait deux magnifiques couettes -à moins que ce ne soit des tresses, j'ai jamais réussi à retenir- à l'aide d'un ruban vert et d'un ruban rose. Ensuite, après avoir assommé un palefrenier, j'avais teint son canasson en rose et vert et avais vérifié que ma plume était toujours à ma ceinture. Et puis, je m'étais mis en route. Au cours de l'ascension de la mairie, j'avais dû me souvenir que si ma ritale ne portait pas de petite culotte, c'était parce que, d'après Kachi, c'était la meilleure tenue pour prendre d'assaut une mairie. Quiconque aurait était au pied de ladite mairie aurait été d'accord avec elle, vu le mirifique postérieur qui s'offrait gaiement à ma vue. Mais j'avais réussi à résister à cette sainte vision et j'étais arrivé au sommet de la mairie. On avait distribué quelques torgnoles, peut-être tué quelques clampins. Et surtout on avait chanté.

Sur cet air-là (oubliez vos baisers à mon fabuleux derrière un moment, voulez-vous). Ceci :

Le gueux roi Lanfeust, 
Avait sa tête à l´envers, 
Les bons angevins lui dirent : 
"O mon Roi, Votre majesté 
Est bien demeurée" 
"C´est vrai, leur dit le roi, 
Je suis bien maladroit" 

Le gueux roi Lanfeust 
Chassait dans les terres angevines 
Les bons angevins lui dirent : 
"O mon Roi, Votre Majesté 
Est bien apeurée" 
"C´est vrai, leur dit le roi, 
Un angevin courait après moi" 

Le gueux roi Lanfeust 
Avait des tifs de sorcière. 
Les bons angevins lui dirent : 
"O mon Roi, Votre Majesté 
Pourrait se raser" 
"C´est vrai, leur dit le roi, 
Je ressemble à une baudroie" 

Le gueux roi Lanfeust 
Craignait qu'on lui mette misère 
Les bons angevins lui dirent : 
"O mon Roi, Je crois bien, ma foi 
Que vous en serez pantois" 
"C´est vrai, lui dit le roi, 
Je suis en plein désarroi" 


Le gueux roi Lanfeust 
Voulait squatter sur leurs terres. 
Le bons angevins lui dirent : 
"O mon Roi, Votre majesté 
Se fera éclater" 
"C´est vrai, leur dit le roi, 
On pourra crier : le roi choit !" 

J'avais d'ailleurs continué à m'égosiller une fois que, juché sur mon canasson bariolé, j'avais élu domicile dans le bureau de l'adjoint du maire.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.

Elle qui, pour finir sa promenade allait retourner au nid chaud et réconfortant, au lieu de cela s’est mise à marcher à grands pas vers le nord inconnu, - après un moment de doute – et en compagnie d’une jolie troupe. C’était parti d’un coup de tête, d’une simple balade, et puis elle s’était retrouvée, à d’innombrables lieues de son confort, à jouer à chat avec les ennemis. Quels ennemis ? Elle n’en avait pas... Enfin, si, maintenant.

En plus, c’est pas qu’elle l’aimait pas, ce Roy, elle en avait un peu rien à faire - elle pensait d’ailleurs la même chose des Angevins. Elle était passée dans le camp adverse avec tous les autres, lorsque cet homme avait voulu leur mort. Ouais, parce qu’ils passaient. Simple mécanisme d’auto-défense, donc. Et sûrement ne voulait-elle continuer que pour ces rires mais aussi ces peines de taverne particuliers, si chers à son cœur.

La voilà qui dépoussiérait sa vieille épée et qui tentait de redonner sa surface plane à son bouclier cabossé. Et puis.. Grâce aux talents de son groupe, ils se retrouvaient avec brio aux portes de l’Anjou !

La voilà, tenant sa pauvre et lourde épée des deux mains, donnant des coups, parades et attaques selon un lointain enseignement et pour conquérir une ville ne serait-ce qu’un instant. C’était quoi déjà, son nom ? Ah ouais, Saumur.

Et puis, au petit matin, elle entendit ce chant qui ne lui était pas inconnu. Le genre de chant qui trottait dans la tête une éternité. Tellement facile à retenir, qu’après l’avoir entendu chanter trois fois au loin, elle se joignit à ses camarades d’une voix forte.

Elle ne savait pas, avant d’avoir réalisé cette prise de mairie, à quel point cela serait grisant de se promener dans les rues, chantant cet hymne. Elle qui aurait culpabilisé en temps normal d’attaquer ces pauvres gardes, n’avait désormais aucun scrupule à effectuer un acte qui aurait pu, de quelque manière que ce soit, importuner celui qui souhaitait les voir succomber. Celui qui souhaitait attaquer "ces rires et ces peines de taverne particuliers, si chers à son cœur".

Elle reprit son souffle, et chanta une nouvelle fois cette oeuvre parfaite, d'une voix un peu trop fausse sûrement.

Le gueux roi Lanfeust,
Avait sa tête à l´envers,
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Est bien demeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je suis bien maladroit"

Le gueux roi Lanfeust
Chassait dans les terres angevines
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Est bien apeurée"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Un angevin courait après moi"

Le gueux roi Lanfeust
Avait des tifs de sorcière.
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre Majesté
Pourrait se raser"
"C´est vrai, leur dit le roi,
Je ressemble à une baudroie"

Le gueux roi Lanfeust
Craignait qu'on lui mette misère
Les bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Je crois bien, ma foi
Que vous en serez pantois"
"C´est vrai, lui dit le roi,
Je suis en plein désarroi"


Le gueux roi Lanfeust
Voulait squatter sur leurs terres.
Le bons angevins lui dirent :
"O mon Roi, Votre majesté
Se fera éclater"
"C´est vrai, leur dit le roi,
On pourra crier : le roi choit !"