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[RP] Nous affons les moyens de fous faire parler !

Niallan
[Paris – Année 1464]


Je suis en train de devenir barjo. Mais quelque chose de bien. Cette saloperie est PARTOUT. Partout où je vais, je la vois, cette blonde ratée. Ou rousse ratée. Les tifs châtains, j'aime pas bien ça. Ce que j'aime encore moins, c'est qu'on me suive et qu'on s'amuse à me faire tourner bourrique.
La première fois, c'était au marché. J'étais en train de marchander trois morceaux de barbaque pour le prix de deux et je l'avais vue. Rien qu'une seconde. Avec des tifs plus courts qu'avant et habillée comme un sac poubelle. J'avais eu une micro seconde d'hésitation et ça avait suffi pour qu'elle disparaisse. J'avais été tellement surpris de la voir ici que j'avais finalement négocié deux morceaux pour le prix de trois.

Ensuite, elle m'avait momentanément foutu la paix. Mais seulement momentanément. Parce qu'elle était réapparue pendant que je me promenais tranquillement dans la rue. Là encore, ça n'avait duré qu'un bref instant. Mais j'étais sûr de moi. Elle était là, pile en face de moi. Et elle me regardait, avec ses petits yeux de folle.
A partir de là, j'ai commencé à me questionner. On aurait pu regrouper toutes mes interrogations autour d'une seule : qu'est-ce qu'elle fout là, cette conne ? Je ne l'ai vue qu'une seule fois. Pourtant, allez savoir pourquoi, je suis persuadé que c'est elle. Elle ne m'a jamais porté dans son cœur, ce qui a sûrement un rapport avec toutes les soirées dans lesquelles j'ai traîné son ex-mari. Ou alors c'est peut-être parce qu'elle me tient pour responsable de l'échec de son mariage et de la fuite du Corellio dans l'Endroit. A ce propos, notez que si je suis bien responsable de la fuite, je n'ai rien à voir dans leur divorce. Ce n'est tout de même pas moi qui ai foutu Diego dans les bras de Dae, il avait été assez coquinou pour le faire de son plein gré. En revanche, j'ai peut-être ma part de responsabilité dans certaines de ses coucheries, lui ayant présenté un lot assez conséquent de donzelles pas très farouches. Mais tout de même, la haine qu'elle me porte reste un mystère pour moi.

Mystère que je vais m'empresser de noyer dans une bon verre de whisky. Si ça se trouve, je suis juste un peu trop à cran. Qu'elle me suive n'a strictement aucun sens. Et puis, comment elle aurait pu savoir que j'allais venir à Paris, hein ? Marmonnant contre ma propre stupidité, je pose quelques écus sur le comptoir et attends que le tavernier m'apporte mon poison. Ce dernier en main, je me prends à sourire, enfin persuadé que je délire. C'est grand Paris. Il doit y avoir une foule de rombières ressemblant à la Médunière. Et dans le lot, il devait bien y en avoir deux ou trois à qui il manquait assez de cases pour suivre n'importe qui dans la rue. Mais je ne suis pas n'importe qui, moi j'ai l'habitude des nanas siphonnées du bulbe. Aussi, à nouveau de bonne humeur, je bois une longue rasade de ce sky, ma foi, pas dégueu. Et la recrache aussitôt, pointant la fenêtre du doigt.

Vous l'avez vue ?!
Qui donc, messire ?
Mais la femme ! Là, à la fenêtre, elle y était !

Et puis il y eu un ... qui acheva de me convaincre que ce ne serait pas dans cette taverne qu'on m'aiderait. Félicitant mentalement le Corellio de s'être débarrassé du boulet Eliance, je finis mon verre d'un trait et me relève. Direction mon fournisseur d'opium. Quitte à passer pour un fou, autant être complètement défoncé. Je pourrai somnoler sans m'inquiéter et ce même si elle commence un rituel satanique en dansant la macarena.
Chez mon fournisseur, donc. Un minuscule bouge paumé entre deux ruelles, le genre d'endroit pas franchement fréquentable dans lequel je sais que je ne croiserai jamais personne pour me juger. Et dans lequel j'espère ne pas la croiser elle. C'est au comptoir que je passe commande sans même me forcer à sourire, saluant les habitués déjà perchés, éparpillés dans la salle. Mais là encore, je suis frappé d'une vision qui me rend dingue. Elle est encore là, juste devant la fenêtre. Poussant un grognement peu avenant, je sors en courant du bouge, renversant quelques chaises au passage. Et, à peine sorti, je beugle :

Attends que je te chope, l'endommagée du cervelet !
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Eliance
Elle s'est paumée, la roussi-blondasse. C'est l'inconvénient quand on enterre son âme de son vivant : on n'est pas à l'abri que d'autres petits morceaux ne finissent pas sous terre par mégarde. Alors elle tourne, elle vire, prend une rue, fait demi-tour, clignote à gauche, puis à gauche, puis à gauche, revient au point de départ, se gratte la tignasse, tape du pied par terre des fois que ça créerait un plan de Paris avec les pavés, et repart.

On ne s'en rend pas assez compte, mais c'est réellement épuisant de se balader sans âme. Et sans son sens de l'orientation (qui n'était déjà pas franchement au top niveau dans le classement 1464 des « Boussoles en or »). Elle a donc fait une pause pour acheter et engouffrer aussi sec une brioche. Après, elle a eu soif et est tombée sur une fontaine (et pas dedans ! nuance). De quoi repartir ragaillardie pour tenter de retrouver le chemin du journal. Ou de son auberge. Bref, un coin connu et qui craint moins que là où elle est venue paumer ses arpions.

En regardant vite fait alentour, elle se rend compte qu'elle est pas dans le quartier le plus recommandé/able de la capitale. A droite, ça craint. A gauche, ça craint. Alors elle presse le pas, tourne à droite, pour changer et baisse un peu la tête pour pas se faire remarquer de trop. C'est que ça serait con qu'on la confonde avec une pute. Elle a beau être fringué en veuve, ça arrête pas tous les crétins. Tiens, en parlant de crétin, y en a un qui beugle comme un âne à trois pattes. Machinalement, Eliance a tourné la tête. Même sans âme, la bête reste curieuse. Mal lui en a pris, l'âne se dirige droit sur elle.


Oh vinguette...

Elle cherche derrière elle l'éventuelle « endommagée du cervelet » dont le taré cause. Mais bon, derrière elle : un mur. Du coup, elle regarde un peu plus loin, devant, tout ça et se rend compte que la rue est remplie de curieux, qui, comme elle, attendent la suite. Jusque-là, rien d'inquiétant.

Mais...

Ben oui... Pourquoi ils la regardent tous ? Elle ! Elle re-regarde l'ahuri beuglant, plisse les yeux dans l'espoir de mieux voir, le quitte pas pour chopper éventuellement un détail qui lui aurait échapper. L'examen commence.

Il est grand. Blond. Bon. Y a pleins de blonds. Mike est blond. Et puis le pote de...


Oh merde...

En fait, elle ne connaît pas tant de blonds que ça. Et si il ne s'agit pas du premier, c'est donc que c'est le second. Dans tous les cas, un des deux qui hurle comme ça, ça craint. Non. En fait, elle sait pas si Niallan craint quand il hurle. Elle sait seulement qu'il craint de base. Point. Elle sait que c'est un mec qui abandonne ses mioches, qui abandonne ses femmes et qui embrigade les beaux Italiens-épousés dans les bordels les moins chers. Bon, d'accord, elle en sait rien, mais elle le suppose. Dans tous les cas, ça n'explique pas à la roussi-blondasse ce qu'il fout là, à lui marcher dessus en gueulant. Et puis, elle aurait nettement préférer ne pas se souvenir de cette tronche-là. Comme quoi, c'est pas sa faute si elle oublie pleins de trucs. C'est la faute aux chieurs qui squattent sa mémoire pour rien.

Sans trop savoir pourquoi, son instinct de survie se réveille. Elle sourit, chose qu'elle n'a pas faite depuis l'enterrement de son âme et le revêtissement de sa tenue de deuil. Un sourire faux, certes, mais qui fait toujours plus aimable qu'une tronche tout droit sortie de la bouillasse.


Salut Dylan... euh... Dialan... vinguette... Killian ? Mielman ? Niocnam ?
Comment y s'appelle, ce con...


Apparemment, elle a aussi perdu un bout de stockage de prénoms, dans la bataille.
Survie encore, elle décide d'oublier ce détail facheux pour de bon. Il ne faut jamais s'attarder sur ce qui bloque.


Salut !!!
Ca va, toi ? Ta femme ? Tes enfants ? Tout ça ?

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Niallan
« Non, moi j'crois qu'il faut qu’vous arrêtiez d'essayer d'dire des trucs. Ça vous fatigue, déjà, et pour les autres, vous vous rendez pas compte de c'que c'est. Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse... j'pourrais vous tuer, j'crois. De chagrin, hein ! J'vous jure c'est pas bien. Il faut plus que vous parliez avec des gens. »*

Alors, déjà, elle commence par pas comprendre que c'est à elle que je cause. C'est pourtant évidemment, non ? Personne d'autre dans cette rue n'a essayé de me suivre vêtu comme s'il portait le deuil de toute sa famille. Mais bon, ça, à la limite, ça passe. Ensuite, je peux aussi passer sur le juron qu'elle lance. J'ai l'habitude, les gens ont souvent cette réaction quand ils me voient. La conjonction de coordination juste après, même si je pige pas, je décide que ça passe aussi. Par contre l'insulte qui suit me fait écarquiller les yeux et littéralement bondir. Ça passe pas.

C'est moi que tu traites de merde ?!

Et puis cette conne sourit. Le genre de sourire à vous faire frissonner même en été. Loin de lui renvoyer son sourire, je lui lance un regard furibond, me retenant de justesse de la pendre avec ses frusques. Et j'ai bien dit pendre, pas prendre. Parce qu'à ce stade-là, je préfère encore me taper une chèvre albinos. Je ne regrette d'ailleurs pas cette préférence quand elle me montre qu'elle n'a aucune foutue idée de mon prénom. Et alors mon nom, je préfère même pas imaginer.
Sérieusement, est-ce que j'ai une tête à m'appeler quelque-chose plus loin « l'âne » ?! Ou l'homme miel ?! Ou PIRE, une gueule de sauce de poisson fermentée ?! Mais quelle baudroie, quelle baudroie !

Je m'appelle Niallan, sale meunière de mes deux !

Grognant un bon coup, j'achève de la rejoindre. Me plantant en face d'elle quand elle décide de me faire la causette. Chose que je regrette aussitôt.
Sans déconner ? Elle a passé tout ce temps à me harceler pour me demander des nouvelles ? Haussant un sourcil, je croise les bras et pince les lèvres, tâchant difficilement de me souvenir que Diego ne voudrait sûrement pas que j'égorge son ex-femme.

Ouais ça va. Mais j'ai plus de femme et mes marmots sont ailleurs.

Ensuite, j'incline la tête sur le côté. Paraît que les scientifiques font ça, pour observer les choses étranges. Ça les aide à réfléchir. Et, soit dit entre-nous, ça fait tout de suite plus pro. Je suis même prêt à parier que ma question l'a laissée sur le cul, bluffée par mes talents de savant.

Et toi alors ? Ton divorce ? Ta nouvelle addiction à ma présence et tes tentatives d'espionnage ?

Et s'il te plaît, sois brève. Que je ne tue pas de chagrin.



*Kaamelott

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Eliance
Niallan... Elle y était presque !

Hein ?

Comment le blond fait-il pour connaître sa nouvelle activité de meunière ? Mystère et boule de terre. Mais Eliance trouve ça louche. D'accord elle est célèbre – paraît-il –, d'accord elle connaît deux-trois personnes par-ci par-là, mais quand même, ce cinglé-là, elle ne l'a rencontré qu'une seule fois. Une fois de trop, d'ailleurs. Il sait pourtant qu'elle est meunière... Et si Diego le payait pour la suivre ? Et si Diego s'en foutait pas de sa pomme ? Et si...

Quoi ?!!! Tu crois que j't'espionne ?!!


Elle rit. Elle est obligée. Même si c'est davantage nerveux que la plus grosse poilade de l'année.
Rire pour de vrai avec l'infâme Niallan, ça ne se fait pas. Question de principes.


Non mais t'es taré, dis !


Oh, y aurait-il débat sur le plus taré des deux ici présents ?


Niallan
La poule caquette, claquette, glousse. Et, moi, j'écoute. Et je comprends que dalle. Mais vraiment. C'est comme si elle et moi venions de deux mondes différents. Un macaque vert à pois jaunes aurait pu danser la polka devant moi tout en chantant en chinois que j'aurais pas été plus paumé. D'abord, je comprends pas pourquoi elle se marre parce que franchement, mon histoire de divorcé ne voyant que rarement ses gosses, c'est pas très drôle. Mais alors, l'exclamation qui suit, on nage en plein délire. C'est moi le taré, sérieusement ? Sourcils arqués genre « ben voyons, qu'est-ce qu'il faut pas entendre », je croise les bras. Et puis c'est moi qui me marre. Parce que là, c'est trop. Elle est complètement barjo.
Et je ris, je ris et continue à rire après sa deuxième tentative pour m'extorquer des infos sur le Diego. Ensuite, je m'arrête un peu pour reprendre mon souffle et désigner son sale doigt de roussiblondasse du menton.

Bon, alors déjà, tu ranges ça. C'est très moche et ça me fait peur. Va donc le fourrer dans le cul d'une poule pour voir si elle a des œufs d'or.

Je me racle la gorge, reprenant peu à peu mes esprits après le fou-rire précédent.

Ensuite, j'avais aucune foutue idée que t'étais devenue meunière. J'ai toujours cru que c'était ton nom de famille. Mais maintenant que tu le dis, je penche plutôt pour Eliance Siphonnée Du Bulbe.

Là, je soupire. Parce que quand même, je suis pas méchant alors briser le cœur de cette désespérée désespérante encore une fois, c'est chaud. Ouais, quand même un peu.

Enfin, Diegounet abandonne les piafs qu'il veut. Elle devait piailler trop fort et ça l'a gonflé, un peu comme toi en fait. Maintenant, il picore et se fait picorer par d'autres poulettes, peut-être même qu'il leur fera des poussins. Quoi qu'il en soit, tu peux toujours courir pour que je te dise où il est, tu risquerais de venir détruire l'Endroit.

A présent, c'est moi qui ose pointer un doigt vers elle. Un doigt accusateur qui s'accompagne d'un regard qui ne l'est pas moins.

Et maintenant, tu vas me dire pourquoi TOI, tu me suis. C'est parce que tu veux te venger ? Tu veux me faire payer les virées avec Diegonounet ? Alors ouaaaais, c'est vrai, des fois j'ai merdé. C'est moi qui l'ai encouragé à se faire Dae. Peut-être aussi que j'aimais bien lui présenter des nanas pas trop farouches et que je l'aidais à trouver des excuses pour toi le lendemain. Mais tout de même. Il s'est tapé Maryah sans aucune incitation de ma part ! Et une autre amie à toi, toujours sans mon incitation. Mais je sais plus laquelle. Alors je vote pour une responsabilité partagée.
Et si c'est pour me faire payer ce que j'ai fait à Ali -non parce que j'ai remarqué que mes ex forment un petit comité de dialogues anti-Niallan-, mêle-toi donc de tes affaires. De ton divorce en particulier. Ou devrai-je dire, de TES divorces. Bravo, tu m'as battu sur ce coup-là.
J'esquisse un sourire narquois, même que je me permets d'ajouter un : Sous tes airs de sainte nitouche, ça va, tu lèves bien la patte.

Non mais. Tu vas regretter de m'avoir espionné, je te le dis.
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Eliance
Même quand il se marre, Eliance en a la chaire de poule. C'est pas un rire normal qu'il sort. Non. C'est le genre de rire qu'a un clown cinglé en poursuivant une demi douzaine de marmots avec un marteau à la main pour leur éclater le crâne un à un. C'est en tout cas l'effet que la poilade blonde a sur la roussi-blondasse. Et puis, bon, elle finit par ranger son doigt. Elle voudrait pas avoir à le fourrer sous la torture dans le cul d'une poule. Eurk... Et la raison de sa connaissance concernant son super métier arrive. Et c'est pas une connaissance, non. C'est un hasard malheureux.

Ah... ben non. C'est Ménudière. C'pas pareil, quand même !

Il est vrai qu'elle ignore le nom de famille du cinglé ici-présent. Et qu'elle ne s'est jamais vraiment posé la question jusqu'à maintenant. Mais puisque le sujet vient, elle se met à imaginer qu'il est tellement taré que sa mère a dû l'abandonner dans une auge à cochon après que son père a escamoté son ciboulot un peu davantage à coup de pieds. Alors de nom de famille, il ne doit pas en avoir. Et peut-être même que Niallan, c'était le nom du cochon à qui appartenait l'auge. Bref. Niallan, c'est quand même largement suffisant pour appeler un type comme lui.

Ce qui suit la déglingue complètement. C'est méchant. Et violent. Et percutant. Comme un coup de poing dans la tronche. Non. En fait, c'est un coup de poing dans la tronche. Puis un autre. Suivi d'un autre. Attendez... on n'avait pas dit qu'il était un clown armé d'un marteau ? Si... Alors reprenons... C'est un coup de marteau dans la tronche. Suivi d'un autre. Puis d'un autre. Et à la fin, la roussi-blondasse est défigurée. Elle a la bouche entrouverte, le crâne en compote, a du mal à cligner des yeux et même à réfléchir. Y a rien de plus vicieux qu'un blond. Qu'on se le dise. Elle reste un moment immobile, regardant ce doigt vicelard pointé sur elle. Même ce doigt, elle le déteste. Elle le trouve dangereux. Il lui file la gerbe. Alors elle se met à y taper dessus avec ses deux mains, sur ce doigt. Sans même toucher le reste de la main. Tout est dirigé vers ce doigt. Comme si c'était lui qui avait débité les 10000 méchancetés (certes vraies, mais quand même !). Comme si c'était lui, l'origine de tout. Et devinez quoi ? Il appartient à l'infâme Niallan !

J'te déteste ! J'te déteste ! J'te déteste !
Réplique digne d'une gamine de huit ans. Elle n'a pas encore retrouvé toutes ses facultés intellectuelles, il faut être compréhensif.
J'te déteste ! Tu crois qu't'es mieux ? Tu sais qu'abandonner tout l'monde ! Même Diego tu l'abandonnes, j'suis sûre. Et même tes femmes elles te détestent. Et même ton fils, c'est plus ton fils tell'ment t'es un père à chier. Alors mes airs, ils t'emmerdent !
Le vocabulaire ressort. Un peu.
Parce que tu m'connais pas, mais que t'as tellement rien d'autre à foutre dans ta vie que t'as décidé d'me pourrir la mienne d'puis l'début.
La paranoïa... ça faisait longtemps.
Juste parce que Diego est pas aussi con qu'toi. Et qu'il s'en est rendu compte. Et qu'il m'a épousé. Et j'suis sûre que là, tu lui as fichu de l'opium dans les naseaux juste pour le garder avec toi. Parce que t'es trop nul pour avoir des vrais potes. Alors tu vas m'dire où il est. Sinon...
Temps d'arrêt pour permettre à la réflexion de se peaufiner.
Sinon, j'te suis pour du bon ! Et tu vas l'regretter !

C'est que c'est presque lui qui propose...
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© JD Calyce ♥
Niallan
[Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça nous ferait des vacances
Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça ferait du bien à la France

Et puis y'a moi qu'en fait partie aussi
Faut toujours que j'la ramène
Comme si on disait pas assez de conneries
Faut que j'y rajoute les miennes*]


Objectivement, je reconnais que mon discours sur les occupations de Diego et mes responsabilités là-dedans était à éviter. Mais la roussiblondasse m'a provoqué et ça a mal fini. Roulant des yeux quand elle m'explique la différence entre son nom de famille et son métier, je m'apprête à débattre sur l'utilité de la précision et la nécessité qu'elle change de nom pour celui que je lui ai attribué. Et puis c'est là qu'elle me tabasse. Qu'elle me tabasse le doigt, pardon. Si ça m'avait moins surpris, je me serais bidonné DIRECT. Mais j'ai été surpris. Alors j'ai dû attendre la répétition du « je déteste » qui, au demeurant, était tout aussi drôle, pour que je me marre et tente de parfaire son éducation :

Oh, je vois ! En fait, t'es en train d'user du comique de répétition pour que j'aille raconter à Diegonounet que t'as de l'humour. Et qu'il te reprenne. Et là, très honnêtement, je t'attribuerai une note de...

Et elle ne saura jamais parce qu'elle m'a touché. Et coulé. Voyez, on était en pleine bataille navale. Moi j'ai coulé le bateau Diego. Et elle, elle vient de couler deux bateaux d'un coup. Enfin, au moins deux. Mon fils et mes femmes, coulés. Pour Diego, par contre, elle était complètement à côté. Le rital, je l'ai jamais abandonné, c'est mon Vector que j'ai l'impression d'avoir lâché. Alors bien sûr, en repensant à tout ça, je tire la gueule. J'ai envie qu'elle ferme son clapet, j'ai envie qu'elle s'en aille, j'ai envie de repartir sur une journée tranquille et j'ai envie qu'elle arrête de dire des conneries. Je m'apprête à lui sortir un condensé de tout ça tenant en un très poli « casse-toi, tu pues » mais, encore une fois, elle me laisse sur le cul, incapable de réagir dans un premier temps.

Les yeux écarquillés et le pied gauche qui commence instinctivement à se reculer, j'évalue brièvement les possibilités qui s'offrent à moi. On m'a toujours dit de me méfier des femmes, encore plus des femmes en colère et alors les femmes désespérées, fallait vraiment faire très très attention. Et moi, chanceux que je suis, je suis tombée sur une accumulation parfaite. Une femme en colère désespérée. Le manuel de survie élaboré lors d'une soirée de beuverie avec ce bon vieux Vec stipule clairement à la troisième page du chapitre cinq qu'il ne faut jamais sous-estimer une accumulation parfaite. Même qu'il précise qu'il faut se tirer et fissa.
Je me racle la gorge et lui offre un magnifique sourire. J'ai repéré un marchand de poissons, faut juste attendre qu'il s'avance un peu plus. Donc, je dois gagner du temps et la calmer pour éviter qu'elle ne se jette sur moi avant que j'ai pu me tirer.

Ça te va bien, ce euh...Cette tenue. Je te jure, tu ressembles pas du touuut à un gros tas moche comme ça, pas du tout.

Petit rire gêné. Bordel, accélère marchand de mes deux.

Moi, tu vois, j'ai toujours dit que le noir, ça apportait la gloire. C'est...c'est noir, quoi, c'est sombre. Et puis, du coup, on te craint un peu. J'ai toujours dit que la peur c'était mou comme du beurre. Parce que quand on a vraiment très peur, on...

Il est là, mon sauveur. Au moment où je me coupe c'est pour attraper deux poissons par la queue en un temps record. Ces mêmes poissons avec lesquels je frappe Eliance, fort. Vous voyez, un de chaque côté, un sur chaque joue, et en même temps. Ensuite, je cours, balançant les poissons à l'arrache. Et, parce que, quand même, je suis poli, je lance un :

Désolé !


*Patrick Sébastien – Ah si tu pouvais fermer ta gueule

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Eliance
Elle fronce le nez. Elle a arrêté de gueuler. Il cause de sa... robe ?! Elle a bien entendu ou elle a la berlue des oreilles ? Ce serait-elle trompée en s'habillant le matin-même ? Pour vérifier, elle se penche et jette un œil à ce qui la recouvre. Ben non. C'est bien sa robe moche de deuil. La plus moche et la moins chère qu'elle ait trouvé. L’œil remonte donc vers le blond décidément fortement taré au goût miteux et...
PAF PAF !
Doublette de poissons dans ta face. Il n'a pas pris les plus petits poissons. Ni les plus maigres. Et une tête prise en sandwich entre des écailles, ça secoue un peu. Une chose est sûre : ça fait mal, les poissons. Seconde chose de sûre : ça sonne, les poissons. Troisième chose... plus rien ne se passe dans le ciboulot. Vide. Moment d'absence et d'errance interne. Quand tout revient à la surface, Eliance ne comprend rien. Elle pue le poisson, a mal au casque et... est seule. Seule ?!
Niallan ! Ayé, elle se souvient.


Vinguette ! Il est où l'con ?!!!


Le nez se tourne d'un côté, puis de l'autre, sans doute trop vite, parce qu'elle y voit flou pendant quelques secondes. Et la mise au point se fait sur un gars qui pointe son doigt. Si d'abord elle ne comprend pas, la roussi-blondasse finit par capter qu'il répond aimablement à sa question. Et sans doute redoute-t-il qu'elle ne lui choure, elle aussi, deux poissons. C'est que ça mine une journée, tant de vols ! Quelle belle affaire, les délateurs volontaires.

Sans trop savoir pourquoi, Eliance se met à courir vers la direction indiquée, dents serrées et guibolles à fond. C'est sûr, si elle le retrouve, elle le bouffe. L'intention est là, du moins. Elle regrette d'ailleurs d'avoir laissé les poissons assommeurs en arrière. Elle lui en aurait bien fait bouffer un entier et cru. Cette violence pourrait étonner notre roussi-blondasse, mais elle est trop occupée à courir en maintenant ses jupons haut pour éviter de se gaufrer lamentablement. Et elle cherche. Le moindre signe de blondeur est pris d'assaut.


J't'ai !
Oups...


Le pardon est superflu. Et puis c'était une femme. Alors elle s'en fout. Même pas peur des représailles ! C'est pas comme si elle lui avait tiré les cheveux... La course reprend, aussi folle. Elle a oublié en chemin le pourquoi elle court. Elle ne voit que l'immonde Niallan. Et le pauvre petit Diego, prisonnier de son pote infernal. Voilà. C'est ça, qui tourne dans sa tête.

J't'aurais un jour, j't'aur...


Encore un blond ! Elle se rue sur lui, pauvre homme de dos.
Tu vas m'dire où il est ! Et de suite !
La question à poser, c'est : est-ce le bon blond recherché ?



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Niallan
« Franchement, j'ai connu des cafards moins opiniâtres... »*

Non mais c'est vrai quoi, plus têtue tu meurs. La nana, tu peux l'insulter, la sommer de dégager et même la frapper avec des poissons, y'a pas moyen, elle lâche pas prise. Je veux même pas savoir comment c'est compliqué pour la larguer. Pauvre Diego, il a dû souffrir. C'est sur cette pensée que je ralentis le pas, histoire d'être plus discret. C'est bien connu, après avoir semé quelqu'un, rien de mieux pour rester discret que se fondre dans la foule. Et pour se fondre dans la foule, il faut pas courir comme un dératé. Alors je marche, d'un pas léger, sifflotant même un petit air guilleret.

De temps en temps, j'entends l'endeuillée agresser de pauvres innocents. Je pourrais me dénoncer, leur épargner la vision de sa trombine de folle ainsi que sa voix insupportable. Je pourrais mais j'ai autant envie de le faire que j'ai envie de m'enfoncer un épieu dans le derrière. Alors je continue mon opération commando, allant même jusqu'à saluer les badauds. Et puis d'un coup, comme ça, sans prévenir elle m'attrape. Déglutissant difficilement, j'essaye de modifier le timbre de ma voix :

Gente dame, sauf votre respect, j'aimerai que vous me lâchiez. Aussi, je crains de ne point comprendre vos revendications. Et...

Je secoue la tête, j'abandonne. Merde à la fin, j'ai pas à me cacher de cette tarée, même si c'est une accumulation parfaite. Du coup, je me retourne pour lui faire face.

Bon, écoute, je suis désolé pour le poisson. Ou plutôt les poissons.

Je lui tapote l'épaule, avec le sourire du gars à qui on ne peut rien refuser.

Mais je ne te dirai jamais où est Diego, pas même sous la torture.

Nouveau sourire, tendre, doux, rayonnant d'amitié.

En revanche, je comprends que tu le cherches, vraiment, ça veut pas dire que t'es complètement conne ou folle.

Non, je suis pas bipolaire. J'ai juste appliqué la technique du non diplomatique : compliment -non-compliment. Et normalement, elle va faire un peu la tronche, sera un peu dépitée mais comprendra. Et nous repartirons chacun de notre côté, sans s'éviscérer mutuellement.


*Le roi Arthur - Kaamelott

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Eliance
C'est encore pas lui. Une autre bonne femme. Ou un autre bonhomme. Une autre erreur, quoi. La roussi-blondasse commence déjà à balayer la foule des yeux à la recherche d'une éventuelle nouvelle tignasse blondasse quand l'erreur se retourne et... Ah ben non, finalement, c'est bien lui ! Eliance en reste coi. Parce qu'il ne fuit pas, ne beugle pas, ne l'agresse pas. Non. Il est plutôt cool, s'excuse de son comportement de gros con, lui flatte l'épaule comme si ils étaient bons potes (ce geste lui file d'ailleurs la nausée) et lui parle posément. Alors elle reste là un bon moment à écouter ses (douces ?!!) paroles avec des yeux de merlan frit et les bras ballants.

Euh... d'accord...

Finalement, elle ne le trouve plus si dingue et si con. Bon, il reste malgré tout blond, mais un blond avec un minimum de jugeote. C'est quand même facile de l'embobiner, la roussi-blondasse. Une tranche de gentillesse, quelques sourires innocents et l'affaire est dans le sac. Elle commence presque à envisager Niallan comme un bonhomme comme les autres, avec un bon fond planqué quelque part. Bien planqué, dans son cas, mais bon fond quand même. Automatiquement, elle répond à son sourire en en esquissant un. Elle ne se souvient plus vraiment pourquoi elle lui a couru après, ni pourquoi elle l'a détesté. Ni pourquoi c'est lui qui l'a agressé le premier !


Bon... mais il va bien, au moins, dis ? Il fume pas trop ? Et les jumeaux, ils vont bien aussi ?
Tu lui diras qu'il peut m'écrire si il veut, hein. Attends, j'vais t'écrire ma nouvelle adresse
.


Eliance a perdu son hystérie précédente et retrouvé son calme olympien traditionnel. Et c'est dans cet état-là qu'elle sort de sa bourse un bout de papier, et qu'elle y inscrit quelques mots, avant de le tendre au blond.


Tu lui donnes, hein.

Il a pas sous-entendu qu'elle était conne, au passage ? Chuuut, Eliance parle de Diego !
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Niallan
Je m'attendais à ce qu'elle braille, qu'elle me frappe, qu'elle m'insulte. Je m'attendais à ce qu'elle hurle au viol pour que je me fasse embarquer par la milice. Je m'attendais même à ce qu'elle cherche à me buter. Donc autant vous dire que sa réaction m'a laissé pantois. Oui, carrément. Je l'emploie pas souvent ce mot mais je rencontre pas souvent des Eliance non plus.
D'abord méfiant, j'ai sourcillé au « Euh... D'accord ». Et puis ensuite, je me suis senti terriblement con. Comme quand j'avais cogné le mauvais mec. En pire, parce que là c'est une nana et que je l'ai frappée avec des poissons.

Mal à l'aise, je passe la main dans mes tifs en attendant qu'elle ait fini de causer. Intérieurement, je la supplie de faire un truc de folle dingue pour que mes précédentes agressions soient justifiées. Mais elle le fait pas, au lieu de ça elle me file sa nouvelle adresse. Avec son espoir désespérant. J'ai beau me moquer de cette roussiblondasse comme de l'an 40, ça me fait de la peine. Elle a toujours été là, à espérer, à aimer mon abruti de pote. Et elle espère et aime encore. Déglutissant difficilement, je glisse le bout de papier dans ma chemise.

Je lui donnerai, c'est promis.

Et encore une fois, je suis mal à l'aise. Je peine à la regarder dans les yeux. Merde. Je sais pas quoi lui répondre. Parce qu'elle va pas aimer les réponses. Le rital, il passe son temps à fumer et j'ai aucune idée de l'endroit où se trouvent ses mômes. Je crois qu'il est pas très bien dans ses chausses, même. J'hésite, tergiverse et finalement je pointe la taverne la plus proche du menton.

Bon, écoute, si tu veux j'ai un peu de temps. Je peux te parler de lui, de ce qu'il devient. De tout ce qui lui est arrivé, du moins ce que je sais. Mais c'est toi qui payes la tournée. Enfin, les. Je cause pas sans picoler.

Ne lui laissant pas le temps de répondre, je tourne les talons pour rallier la taverne. Fait chier. J'ai l'impression de trahir mon pote mais Eliance a beau être chiante, elle est pas mauvaise. Et moi non plus. Alors je vais faire une petite entorse à ma règle de conduite concernant les potos.
Le derche posé sur une chaise, bras croisés, j'attends qu'elle se ramène.
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Eliance
Il a pris son papier. Il l'a pris et a continué à être gentil. C'est louche. Il l'invite même à discuter autour d'une choppe. C'est sur-louche. Le sale blond qui l'a agressé en pleine rue, balancé des poissons à la tronche voudrait faire un brin de causette ? Lui parler de Diego, alors que cinq minutes auparavant, il s'y refusait ? Sur-sur-sur-louche. Eliance regarde son dos s'éloigner sans bouger. Non, elle ne le reluque pas. Il est blond !

Elle ne sait seulement pas quoi faire. Le suivre ? Discuter éventuellement de Diego ? Et si c'était un piège ? Si il faisait semblant d'être gentil alors qu'il l'emmène dans un guet-apens pour la faire trucider ? Kidnapper ? Torturer ? Peut-être il recrute des pùtes ? Peut-être il enlève des gens pour les revendre ensuite ? C'est quand même Niallan et ce dernier détail n'échappe pas à Eliance et sa trouillardise. Niallan est un enfoiré. Il ne peut donc que faire des trucs d'enfoiré.

Le dilemme est cependant grand. Renoncer à suivre le grand con, c'est renoncer à avoir des nouvelles de Diego. Renoncer à l'aider, éventuellement. Mais comment pourrait-elle l'aider si le sale blond l'enferme dans une chambre pour la vendre ? Quand Niallan n'est plus en vue, Eliance sait ce qu'elle doit faire. Pour aider Diego, pour le revoir, le retrouver, elle ne doit pas entrer. Non. Elle doit s'enfuir vite et, éventuellement, trouver une solution et un type pour suivre ce type. Mais ça, elle verra plus tard.

Elle a tourné les talons et pris la ruelle en sens inverse, histoire d'éviter de passer sous les fenêtres de la taverne où le grand blond s'est engouffré. Allez savoir, il serait foutu d'en ressortir en furie, comme la première fois, sans qu'elle comprenne pourquoi. Au premier coin de rue, elle tourne à droite, marchant rapidement pour s'éloigner du blond le plus vite possible.


Han, l'tourneur !

Sa tronche s'est illuminée. La boutique devant laquelle elle s'extasie lui est connue. Elle sait, à présent, qu'elle n'était pas si perdue que ça. Si elle continue tout droit, puis tourne à gauche, puis prend la rue de la fontaine, puis tourne à droite, puis passe sous le porche, puis traverse la grande rue, elle sera à son auberge. Alors, pourquoi attendre ?

Fut un temps où envoyer chier un Roy était au menu des rêves, puisqu'elle avait dû en trouver, puisque apparemment, tout le monde a des rêves.
Aujourd'hui, faute de Roy, elle a un blond. Et c'est un lapin de blond qui est au menu du jour.

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Niallan
Afin de profiter au mieux du lapin tout juste posé, voici la petite musique qui va bien.

Dans sa taverne un con de blond regardait par la fenêtre, un lapin venir à lui et l'assommer ainsi. « Nial, Nial oublie-moi ou un râteau tu prendras ! » « Eli, Eli fuis et loin me balancer ton dédain ! ».

Au rythme de la musique, on pourrait croire que je suis de super bonne humeur, que j'ai super bien pris la pose de cette bestiole à poils courts. Il n'en est rien. Surtout que, bon samaritain, en entrant j'ai direct commandé deux chopes. J'ai attendu une dizaine de minutes, connaissant la propension de la roussiblondasse à rien faire comme les autres. Y'a pas mal de gens qui me regardaient, l'air compatissant. Et moi je souriais, persuadé de ne pas avoir besoin de ladite compassion. Puis j'ai compris qu'elle viendrait pas. Et je me suis senti très con. Et humilié. Avec mes deux chopes. Entendons-nous bien, ça me dérange pas de boire pour deux mais seulement quand je l'ai prévu. Là, elle m'a laissé seul comme un grand connard.

Pour la peine, j'ai bu les deux chopes cul sec. Je l'avais mauvaise. C'est pas tant le fait qu'une nana se foute de ma gueule qui m'a gonflé, c'est plutôt le fait d'avoir fait un effort pour que dalle. La gonzesse me supplie de lui parler et quand j'accepte, elle se barre. Et ça, ça passe pas. Alors je me lève et me dirige vers la porte, évitant soigneusement les regards des uns et des autres. Même que je marmonne un truc pas très sympa.

Si je revois cette roukmoute de malheur, je lui retire tous les balais qu'elle a dans le derche pour la frapper avec.

Et puis j'ai une autre idée. Je sais que jamais je serai capable de m'approcher de son derrière sans flipper et que je pourrai jamais la frapper. Sauf si un poissonnier passe dans le coin. Mais au cas où, je préfère me venger avec les moyens à ma disposition. Dans un sourire carnassier, je sors l'adresse qu'elle m'a griffonné et monte sur le comptoir pour plus de visibilité.

Messieurs -et dames, pourquoi pas-, voici l'adresse d'une meunière réputée. Vous allez me dire, qu'est-ce qu'on s'en cogne. Vous auriez raison. Mais c'est pas qu'une meunière, c'est aussi une courtisane. Une fille de joie, une catin. Et la meilleure, assurément. En plus de pratiquer des prix défiant toute concurrence -elle fait même ça pour rien des fois- c'est une cochonne comme on les aime. Faut pas s'arrêter à sa tenue qui fait légèrement truc immonde qu'on ramasse sur le bord de la route, en dessous se trouve l'apogée de la féminité. Croyez-moi. Je vous laisse l'adresse ici.

Je m'exécute, tapotant d'un regard entendu le bout de papelard donné précédemment par Eliance et laissé sur le comptoir. J'ai mon sourire d'enfoiré, je viens de faire un truc d'enfoiré. Ça va beaucoup mieux. Diego m'en voudra peut-être mais là encore, je devrais pouvoir trouver une parade. Je souris de plus belle. Et, tandis que les plus pressés se ruent vers le comptoir et l'adresse, je quitte la taverne dans un état de satisfaction assumée.


[Fin]
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