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[RP] La vie en Anjou, c'est chouette ! Hein Niallan ?

Kachina
Ouvert à tous. C'est un tribunal, si vous avez envie d'y mettre en scène votre pantin, pantine assistant au procès, faites vous plaisir :


"Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine." ((Joachim du Bellay, Les Regrets, XXXI)


La douceur angevine....

L'Anjou et ses vignobles, ses marchés aux étals respirant l'abondance. Le pain qu'on s'arrache au marché noir, ses vins onctueux et parfumés. Sa faune hétéroclite, et ses odeurs sucrées de chouquettes et de miel.
Ses nuits fauves, ses nuits rouges à regarder la Loire charrier ses cadavres aux couleurs du Lys.

Vous y veniez comme les rois mages, bercer l'enfant nouvellement né, et ça virait au parcours du combattant.Lierre à escalader sans dessous dessous...danses sur le pont au son du cor. Flèches en tout genre etc...


Mais tout finissait bien. Thea, aidée par l'Ange avait enfin pu retirer sa cotte de mailles, et Kachi s'affairait à ranger quelques affaires dans ses malles. Le chat marchait sur un fil le long d'une gouttière branlante et la pluie battait les carreaux. A l'écurie, l'étalon piaffait déjà,sentant déjà l'air des chemins de traverse qu'emprunterait sa divine maitresse.

Un coup frappé à la porte, fit se redresser la Brune, pour la voir ouvrir à un mioche porteur d'un pli scellé.


- Bien l'bonjour, m'Dame ! Z'êtes Kachina ?
- C'est moi petit, oui !
- La Kachina de Saumur ?
- De Marseille petit, de Marseille !
- Dites pourriez pas m'signer votre nom sur la poche de ma chemise !
- J'suis pas très marque, petiot. Mais j'peux broder le tien, si tu veux !
- J'm'appelle Jeannot ?
- J'étais tisserande un temps !
- Oh M'dame Kachina, soyez bénie entre toutes les fem...
- Ah nan Gamin, me colle pas la poisse !

Le sourire qu'elle adressa au gamin se changea vite en une moue dubitative accompagnée d'un " Foutre Dieu, le sceau ducal", quand elle saisit le pli. Elle en avait reçu quelques unes de ses missives là. Et ça n'avait en général rien d'une invitation à un dîner mondain.
Une pomme et une plume de canard en main plus tard , un J brodé sur la poitrine, le gosse repartit fier comme un paon courir les ruelles.

Et Kachi s'empressa de décacheter la nouvelle :

Citation:
De Le tribunal du Comté

Date d'envoi Le 27 Avril 1464 à 13h59

Objet Avis d'appel à témoignage dans le procès deniallan

Par la présente, le tribunal du Comté vous informe que vous avez été appelé à témoigner dans le cadre du procès pour escroquerie de niallan .

Vous pouvez témoigner dès aujourd'hui, en vous rendant au Palais de Justice.


Oubliant chat, veaux , vaches , cochons, couvées, malles et même quelques envies de miel, la Brune fila au lieu de rendez-vous.

Ces Angevins, franchement. Sont mignons !!!

_________________

(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Kachina
Un sourire au greffier et elle avait pu en douce, se procurer l'acte d'accusation. Plus le temps par contre de faire faire un faux pour remplacer ce torchon là.
Elle se contenta d'étudier chaque feuillet, mâchoires crispées . Ainsi donc au final, cet Anjou qu'on disait rebelle obligeait ses résidents à obéir sagement à des textes réducteurs, alors que pour survivre, on utilisait mille ruses pour s'échanger les denrées de base sur un marché bien trop misérable.


Citation:

Acte d'accusation

En ce vingt-septième jour du mois d'avril mille-quatre-cent-soixante-quatre, moi, Janis Corbières, procureur d’Anjou par la volonté de sa grandeur Ladyphoenix Saint Georges, engage une procédure à l'encontre du dénommé Niallan, pour n’avoir pas respecté les décrets sur le marché d’Angers, de n’avoir pas accepté la main tendue par le maire d’Angers mais plutôt d’avoir levé son majeur et craché sur nos instituions, nous engageons une procédure d’escroquerie à son encontre.

Décrets sur les prix encadrés par la mairie d’Angers :
Pain : 6,20 écus HT (6,29 écus TTC)
Fruits : 10 écus HT
Maïs : 3.50 écus HT
lait : 9,80 écus HT (10,04 écus TTC)
Viande : 18,40 écus HT (18,68 écus TTC)
Blé : 11,50 écus HT
Farine : 13,25 écus HT
Légumes : 9,80 écus HT (9.94 écus TTC)
Bois 4,50 écus HT
Poisson : 19 écus HT

Niallan a été informé à maintes reprises par le maire d’Angers par courriers, nous même avons du envoyer un courrier auquel ce sieur n’a pas répondu. *Les tend au juge*
Voici les courriers envoyés et reçus :


À Niallan Date d'envoi Le 24 Avril 1464 à 14h29
Objet Vente de maïs

Bonjour,

En passant sur le marché j'ai remarqué que vous ne respectez pas le décret sur la vente des produits de première nécessité en vigueur depuis le 25 février. En effet vous vendez votre maïs à 3,60 écus au lieu de 3,50 écus

Je me permet donc de vous rappeler ces tarifs :

Pain : 6,20 écus HT (6,29 écus TTC)
Fruits : 10 écus HT
Maïs : 3.50 écus HT
lait : 9,80 écus HT (10,04 écus TTC)
Viande : 18,40 écus HT (18,68 écus TTC)
Blé : 11,50 écus HT
Farine : 13,25 écus HT
Légumes : 9,80 écus HT (9.94 écus TTC)
Bois 4,50 écus HT
Poisson : 19 écus HT

Aussi je vous prierais de retirer vos articles du marché et de les mettre aux prix maximum indiqués ci-dessus. Je vous demande aussi de racheter la marchandise que je vous ai achetée et remise pour vous à 3,60 écus

Pensant qu'il s'agit d'une erreur de votre part et qu'à partir d'aujourd'hui vous vous fierez à la grille des tarifs affichés en mairie, je vous adresse mes salutations.

Enored O'Caellaigh
Bourgmestre d'Angers

***


Suite à quoi il répond :

***

De Niallan Date d'envoi Le 24 Avril 1464 à 19h03
Objet Re: Vente de maïs

Bonjour,

Tout d'abord, je ne compte pas les retirer. Je me suis fait allègrement entubé avec du pain à 10 écus et du poisson à 30 alors vous serez bien gentille de ne pas venir me pomper l'air avec ma légère entorse à la grille de 0,10écus.
Ensuite, si les gens ne veulent pas de mon maïs, ils ne l'achèteront pas. Or, ils l'achètent. Ils peuvent manger et moi je peux m'acheter à picoler. Tout le monde est content. Peut-être même que j'irai les dépenser à la taverne municipale dans ma grande mansuétude.
Enfin, si vous vouliez pas mon maïs, fallait pas l'acheter. Maintenant, il ne vous reste plus qu'à le manger ou à le donner à manger aux cochons ou à toute autre créature que vous posséderiez.

La bonne journée,

Niallan.

***


Mais ça n’en reste pas là :

***

À Niallan Date d'envoi Le 24 Avril 1464 à 19h34
Objet Re: Re: Vente de maïs

Bonsoir Niallan,

A mon tour de vous dire que si vous trouviez ces prix exorbitants il ne fallait pas dépenser une telle somme, puisque ceux qui vous les ont vendus étaient eux aussi en infraction au décrèt. Si jamais c'est à moi que vous les avez achetés, c'est que vous avez pris des marchandises réservés aux gens en infraction.

Dans les deux cas c'est bien dommage.

Quand au sac de maïs que vous ne voulez reprendre, il y aura bien quelqu'un suffisament bête pour se faire entuber comme vous.


La bonne soirée.

Enored O'Caellaigh

Bourgmestre d'Angers


***


À Niallan Date d'envoi Le 25 Avril 1464 à 11h47
Objet Vos ventes sur le marché, récidive.

Bonjour Niallan,

1464-04-25 11:20:11 : Vous avez acheté 1 miche de pain pour 7,61 écus à Niallan.
1464-04-25 11:20:11 : Vous avez acheté 1 sac de maïs pour 3,70 écus à Niallan.

Là c'est juste ... de la provocation non ? Je vous demande de retirer vos denrées, de racheter celle que je vous ai prise pour voir qui fraudait sur le marché.

Le maïs est à 3,70 et le pain à 7,71, il ne faudrait pas que la mairie perde les taxes non plus.

De plus, vous devrez vous acquiter d'une amende de 15 écus en faisant un don à la mairie. Vous avez 24h pour le faire, sans quoi vous vous exposez à des poursuites judiciaires.

Enored O'Caellaigh,
Bourgmestre d'Angers.


***


De Niallan Date d'envoi Le 25 Avril 1464 à 13h36
Objet Re: Vos ventes sur le marché, récidive.

Bonjour,

Si je récidive, vous, vous vous acharnez.
Nous sommes venus prêter main forte à votre ville pour la défendre des royalos. Ca fait deux semaines qu'on se bat, sans être payés, pour que votre ville reste angevine. Alors si je peux gratter quelques écus par ci par là en me débarrassant de quelques denrées que je ne supporte plus de manger, je prends.
Surtout que je ne vois pas pourquoi vous prenez un malin plaisir à m'en mettre plein la tronche quand, bizarrement, moi j'ai eu la possibilité d'acheter du poisson à 30 écus et du pain à 10.

J'essaye de renflouer toutes les dettes que votre saleté de guerre -qui n'est soit dit en passant pas la mienne, s'agissant juste d'un coup de main- m'a apporté.

Niallan.


***


La récidive est pesante, j’ai quand même fait preuve de patience :

***

Sieur Niallan ,

Il est d’usage de respecter les us et coutumes Angevins, ainsi que les lois. La loi est claire, les prix de certaines denrées d’Angers sont actuellement encadrés. Vous avez eu plusieurs avertissements du maire Enored, vous devez vous acquitter d’une amende de 15 écus. Si elle se montre clémente il n’en sera pas mon cas, vous avez jusqu’à demain matin 10 heures soit le 27 Avril 1464 pour régulariser ce forfait.

Janis Corbières.
Procureur d’Anjou.


***


Compte tenu de l’escroquerie provoquée par cet individu, son manque évident de discernement, la corruption et la récidive dont il fait preuve, nous ne pouvons nous montrer plus cléments. Nous demandons, une peine de prison de deux jours et une amende de 20 écus.

_________________

(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Niallan
Quand, j'avais reçu la lettre, je ne m'étais pas emporté tout de suite. Mais alors, quand il avait fallu que je bouge mon séant de la taverne à cause de ce ramassis de crétins, j'avais laissé échappé un "Son of a Bitch !". Paraît que c'est classe l'anglois.
Vu que j'étais pas tout à fait crétin, j'avais picolé sur le chemin du tribunal, juste pour que ce soit moins chiant. Et je m'étais bien sapé, juste au cas où le juge soit du type femelle. Même que je m'étais pointé à l'heure.
Ensuite, j'avais écouté l'odieux frangin d'Enide causer et j'avais baillé. Enfin, je m'étais levé, m'étais raclé la gorge et m'étais fendu d'un petit discours.

« Mesdames, messieurs, les entre-deux, tout ça, bonjour. Je me présente : Niallan Ozéra, l'un des sauveurs de votre ville. Oui, parce que pendant trois semaines, ou deux -j'ai des soucis de comptabilité- j'ai risqué ma couenne. Et tout ça pour RIEN. Que dalle, zéro reconnaissance, même pas un foutu salaire. A part un misérable sac de maïs un jour sur deux.

Non mais vous avez vu ma tronche ? Est-ce que je ressemble au gentil petit pecnot du coin qui bouffe la même chose que ses poules ? Non, messieurs dames et autres. J'ai une aversion profonde pour le maïs et ai besoin de mon quota de pintes par jour. Sinon, je deviens insupportable et donne des envies de meurtre. Et vous, vous voulez me tuer ? Non parce que c'est exactement ce que vous allez faire, en me prenant mes thunes et en m'envoyant en taule. Ça fait beaucoup de temps sans picoler, ça. Assassino !

Plus sérieusement, je vous trouve carrément gonflés. Oui, j'ai fait une petite entorse à votre grille à la mords-moi-le-noeud. Mais très légère, hein. J'ai dû gagner quoi ? Le prix de cinq chopes, peut-être, et encore. L'alcool c'est de l'eau et je suis pas un chameau, j'ai besoin de boire. Et c'est pas à la guerre qu'on s'enrichit, je vous le dis ! Cette entorse était nécessaire.
Et puis, vous êtes gentils mais je suis loin d'être le seul à hausser un peu les prix. Pourtant, je suis le seul à me retrouver ici. Je passerai sur le côté injuste de la chose mais vous avez pas autre chose à faire en temps de guerre que de vérifier qui vend quoi ? Comme soigner vos blessés, finir d'éclater les royalos et rouvrir les mines ? Ou même empêcher des innocents de se faire carboniser sans raison ? Je dis ça, je dis rien.

Une dernière chose, je quitte votre patelin ce soir. La mère de mes filles et mes filles sont en danger alors ne comptez pas sur moi pour attendre gentiment qu'on me jette au trou. Votre amende, collez-la moi, pour vous acheter tout plein de votre si précieux maïs si vous le souhaitez. Mais si vous me retardez... »


Je vous crame tous. Non, c'est moche la pyromanie.

«...ça risque de pas être très gai de la violette. De toute façon, je me tire et personne ne m'en empêchera. Même que j'appelle Kachina à la barre, elle vous expliquera que ça peut pas attendre. Et que j'en avais vraiment besoin de ces écus. »

Et puis, j'aime bien l'entendre causer, aussi.
Tout comme j'aime entendre causer ma ritale que j'invite à aller jouer de sa verve elle aussi.
Deux futurs spectacles, rien que pour moi. Alors même si je passe deux jours au trou et que je raque vingt écus, ça vaut le coup. Et oui, je sais, j'aurais pu écouter la mairesse et l'autre guignol, reprendre mes marchandises et faire un léger don à la mairie, j'aurais moins eu à perdre. Je sais même que ça aurait été le mieux à faire. Mais j'en ai rien à secouer, parce que ça, ce procès, c'est moi. Un petit con insolent qui se complaît dans la provocation. Pouvoir être moi ça fait du bien, je me sens libre. Et vivant. Et puis j'ai raison.
Pour conclure, le maïs, c'est dégueulasse.
_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Janis

      "Si la justice disparaît, c’est chose sans valeur que le fait que des hommes vivent sur la Terre." Kant


Enored semblait plus que fatiguée par ces gens qui ne respectaient rien, elle aurait pu très bien par la mairie mettre en accusation le bellâtre blond. Janis sentit qu’elle avait besoin de lui. Il prit donc le dossier acta la mise en accusation et convoqua le principal intéressé ainsi que le maire de la belle Angers. On l’avait nommé procureur, il n’allait pas se tourner les pouces et dire « ce n’est pas si grave » à tout va. Même si la vie en Anjou est de loin la plus agréable qui soit, il fallait de temps en temps faire respecter la loi. On n’était pas obligé de prendre une voix virile avoir du muscle et tout le tralala quand même ? Euh, parce que là Janis serait dans la mouise !

« LA LOI C’EST MOI »


Ainsi on montrait qu’il y avait des institutions et que tout à chacun se devait de les respecter. L’anarchie sinon, risquerait la mort des canards, les poulettes perdraient leurs belles crêtes ou pire perdraient leur croupion. Les invertis ne pourraient plus vivre au jour le jour. Ouais demeurer en Anjou, il n’y a rien de plus beau.

Au final non ce n’était pas si grave et on aurait pu et de loin, éviter le procès. Seulement le blond avait décidé de n’en faire qu’à sa tête…Tant pis on le met en accusation et puis c’est tout, là !


[Procès]

Janis n’avait pas la grosse tête, il faisait son travail avec impartialité, alors certes cet homme s’était battu pour l’Anjou, là n’était pas la question, c’était tout à fait honorable et on n’était pas ici pour lui reprocher. Janis expliqua qu’il y avait des lois et qu’elles n’étaient pas là justes pour décorer les panneaux municipaux. Niallan se lança dans son monologue sans que quiconque ne le reprenne. Le procureur écoute même s’il avait qu’une hâte aller en taverne pour se boire un canon. L’accusé fait appel à deux témoins, plus on est de fous plus on rit…mais plus ce sera long pfff. Adieu bière, aligoté bourbon. Fait suer !
Kachina
“Justice extrême est extrême injustice.”
(Térence)




C'était son tour. Et c'était tant mieux. Parce que la vieille commère assise à ses côtés qui se curait les oreilles et le nez lui donnait des hauts le coeur. Sans oublier l'odeur de poisson imprégnée sur les frusques de la bonne femme.
« La loi reste la même pour tout le monde » Elle avait juste planté ses canines dans sa lèvre inférieure, pour retenir le rire qui lui venait en bouche. Et la ribaude qui ne devait rater aucun procès, l’entendit murmurer :

- Nan mais je rêve, on est en Anjou ou quoi ? Les anciens doivent se retourner dans leurs tombes à entendre ça !

Elle était en colère....En colère parce qu'attendre qu'un soldat quitte l'armée pour le coller en procès...Bref, c'était à elle de jouer.

En quelques pas, elle rejoignit la barre, amusée de se trouver pour une fois à celle des témoins, plutôt que des accusés.Un clin d’œil complice à Niallan, à qui elle souffla au passage : "Mort aux vaches " et les yeux verts étrangement étirés en amande glissèrent sur les présents, tandis qu'elle les saluait avant de commencer sa tirade :

- Dames et Sires de la Cour, bonjour !
Laissez-moi pour commencer, vous dire que franchement, là, vous poussez le bouchon ! Vous cherchez la p’tite bête, des poux sur la tête d'un chauve, vous vous maravez, comme on dirait chez Kaamelott. Vous avez bien trop de points d’états ou le ciel vous est tombé sur la caboche.
Voilà ce qui arrive à force de bouffer des chouquettes et d’adorer les canards. Mécréants !


Une pause, le temps de reprendre son souffle, avant de poursuivre :

- Le doigt d’honneur déjà. Sachez que c’est apparemment la coutume locale de saluer comme ça. Nous avons nous mêmes...vaillants résistants de Saumur... été accueillis de la sorte. Je connais une jolie blonde qui approuverait mes dires. On lève le doigt, bah oui, on lève ce qu’on peut, hein. On lève le doigt, façon de dire « On les aura quoi ! « Donc oubliez ça déjà.

Elle revit leur arrivée, les premiers soirs et un sourire amusé étira la bouche pleine, un court instant. Ils en avaient ri de ces histoires de doigts. L'humour était de mise , il le fallait bien quand la nuit promettait d'être longue et que la Faucheuse attendait ses proies...Elle reprit, promenant à nouveau son regard clair sur l'assemblée :

- Le maïs ensuite….Niallan est allergique au maïs. C'est pas de sa faute. C'est un peu comme la connerie , on supporte ou pas. Lui, il supporte pas.
Et puis franchement, le pain rassis que nous filait Finn au lieu des 16 écus promis, on pourrait porter plainte aussi, non ?
Chipoter pour si peu, moi je dis c’est moche !
Et demander à un ancien combattant de la bataille du pont de Cé, de verser 15 écus sous peine d’être jeté en geôle, je dis c’est mesquin !


Le sourire à nouveau, mi-tendre, mi-railleur quand elle ajouta :

- Surtout que sans vouloir balancer, la mairesse utilise l’argent public à bien d’autres choses. Je connais un amateur de miel qui a reçu un don de 20 écus, pour moins que ça. Et même si le receveur a toute mon estime, voir plus…dépouiller Niallan de 15 pour en filer 20 à un autre, ça craint.
« On aide ceux qui sont dans le besoin, qu’elle disait. « Moui….Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.
Du coup, tiens, ça m’amène aux mines ça. Il a raison Niallan, vous feriez mieux de rouvrir ces mines que des hommes et femmes courageux sont allés déblayer à s’en écorcher les mains. Mais non, parait que si on ouvre les mines, vous perdrez vos soldats.
Ah, il est beau l’Anjou.


Elle n'avait pas aimé la Brune que la belle Irlandaise fasse la charité au Brun. Il suffisait de lui acheter son échelle. Pas plus qu'elle n'avait aimé la réponse à cette histoire de mines, déblayées mais qu'on ne rouvrait pas, sous peine de voir les rangs des armées se dégarnir.
Soldats pris en otage, foutre Dieu...Elle n'aimait pas. Tu restes dans les rangs et tu manges, t'as pas le choix p'tit gars, sinon t'auras pas de quoi t'offrir le moindre quignon de pain. Et vive la Liberté, ouais ! Foutaises !


Une pause, le temps de détacher la gourde d’armagnac qui pend à sa ceinture et d’en avaler une gorgée. Gourde rebouchée, lancée à l’accusé avant qu’elle ne reprenne, regard vert virant à l’orage :

- Pour conclure, je dirais que oui je suis témoin. Témoin que vouloir escroquer cet homme là, le jeter en prison..serait pure vilénie. Depuis quand l'Anjou se réjouirait à entendre bêler les moutons ?

Niallan a inventé la chanson du siècle, on n’emprisonne pas les poètes sur ce sol rebelle.
Il a repris Saumur aux royalos, a crevé de faim là-bas, pour venir échouer ici à ferrailler au pont de Cé. Sa seule médaille du mérite que vous ne lui accorderez jamais bande de radins, suffirait largement à payer ces quelques petits écarts là.

Et puis suffit de regarder ce marché vide, pour comprendre qu’il faut ruser pour s’échanger au marché noir de quoi bouffer correctement. Le devoir d’une mairesse n’est-il pas d’assurer pour tous le nécessaire sur les étals ? Si on n’était pas si pressés, j’aurais appelé à la révolte.

Et puis la p’tite j’ai connu sa mère, sinon elle aurait morflé la jolie bourgmestre . Elle voulait juste je pense aider le nouveau juge à se faire la main. « Dis ma belle, t’as pas un p’tit procès pour moi ? J’ m’ennuie bla bla bla…. »

Bordel, relisez les courriers, relisez l’accusation….Vous avez vraiment rien de mieux à faire ?


Et la Brune de se taire enfin, le coeur au bord des lèvres... Sont mignons tout plein ces Angevins…

“La justice est une illusion.”
(Bernard Werber)

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(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Alaynna
J'avais reçu une convocation pour venir témoigner à la défense du Salaud de ma vie, à la barre du tribunal.

Citation:
De Le tribunal du Comté
Avis d'appel à témoignage dans le procès de Niallan

Par la présente, le tribunal du Comté vous informe que vous avez été appelé à témoigner dans le cadre du procès pour escroquerie de niallan. Vous pouvez témoigner dès aujourd'hui, en vous rendant au Palais de Justice.



Alors évidemment que je ne tarde pas, après être allé faire mes emplettes sur le marché. Du maïs à 3.45 écus. C'est que moi par contre, on ne m'entubera pas. Je dirige une compagnie commerciale avec mon frère, autant vous dire que le premier qui essaye d'entuber l'Italienne que je suis, risque de s'en souvenir longtemps.

Et donc je me pointe juste pour entendre le verdict. Il semblerait que mon beau Blond échappe à la prison. Mais il n'empêche que je viens de tiquer à ce que je viens d'entendre sortant de la bouche du procureur.


"- Buongiorno*. Alaynna Valassi, Co-directrice de la Nova, compagnie commerciale. Compagne de Niallan et déserteuse selon l'un de vos commandants parce que j'ai quitté les rangs il y a trois jours. Il voulait tellement que je les réintègre qu'il est même venu jusqu'à me faire les bruits des vagues en taverne ! En résumé, moi aussi je fais partie de ceux qui sont venus donner un coup de main sans rien demander en échange.
Mais je vais me permettre de faire une remarque. De votre amende de 20 écus, ça serait peut être honnête de votre part de retirer le montant d'un baton, ne croyez-vous pas Monsieur le Procureur ? Non parce que tout de même, mon compagnon lors des combats, s'est retrouvé désarmé avec un bâton brisé et un royalo à terre. Et il a du se racheter un bâton qui lui a coûté plus cher qu'il n'aurait du sur le marché ! Alors c'est bien beau de réclamer une amende mais ce serait bien qu'elle soit équitable.
Puis franchement, ce n'est pas un mauvais homme. Il veut même m'offrir un navire ! Il grogne fort quand il se sent injustement calomnié, mais je vous assure qu'il n'est pas méchant. On a bien fait l'effort de venir vous aider. Vous pourriez peut-être faire l'effort d'être un brin clément avec les gens comme lui. Parce que c'est vrai qu'il pourrait être ailleurs et manger et boire, tout son soûl. Moi par exemple qui fait un régime de viande et de fruits, depuis que je suis ici, j'en ai pas mangé une seule fois, je me contente de maîs et de pain, j'ai tué je ne sais pas combien de royalos et autres innocents
-ouai elle a pas oublié qu'elle a troué la couenne par trois fois de son ex mari de Corleone qui pourtant n'a rien d'un royalo - et je me plains pas. Mais la prochaine fois, j'y regarderai peut-être à deux fois avant de me remettre dans ce genre de situation quand je vois comment sont traités les gens pour une petite entorse de 0.10 écus. Enlevez lui l'amende ça compensera le bâton qu'il a du se racheter pour une guerre qui n'est même pas la sienne".

Et de reprendre mon souffle, parce que je viens de me choper un coup de chaud à m'exprimer ainsi devant la barre. Un regard tendre qui se pose sur Niallan avant de me tourner vers le juge.


"- Grazie* de m'avoir écouté, Monsieur le juge."

Bonjour - Merci
_________________
Eireen.
Postée dans le fond de la salle, adossée au mur, elle avait écouté l'Irlandaise, le proc, l'accusé, le proc, Kachina, la compagne de l'accusé. Léger sourcil arqué quand on l'accuse de dépenser les écus de la ville à tord accompagné d'un sourire en coin. Un soupir. C'était long, chiant, elle se serait passé de tout ça si tout simplement Niallan n'avait pas réagit comme il l'avait fait dans ses courriers. Quand le silence se fit, elle comprit qu'il était temps qu'elle cause.

Bonjour à tous,

Tout d'abord, je n'ai pas lancé ce procès pour que le proc ou le juge se fassent la main. J'ai autre chose à foutre. Ensuite, effectivement, j'ai aidé Ansoald, malade depuis plusieurs jours et donc obligé de manger en taverne. Oui, j'ai baissé les prix de la taverne municipale pour qu'il puisse se nourrir, oui, j'ai puisé dans ce que les nobles rapportent chaque jour pour lui donner 20 écus comme à toute autre personne qui aurait eu besoin d'aide dans la situation actuelle. Niallan avait besoin d'aide ? Il aurait pu demander.


Et l'Irlandaise de se tourner vers Kachina, la fixer un moment avant de lui parler. La brune venait de perdre le peu de confiance qu'elle avait réussi à grappiller. Une connaissance de sa mère, qu'importe. Elle était morte et enterrée sa mère ...

Peu importe la dénonciation, j'assume. Quant au marché vide, j'ai demandé à pouvoir le dégeler pour ne plus que les personnes présentes en ville ne souffrent. La réponse fut non. Avant d'accuser sans savoir, posez moi les bonnes questions. C'est joli d'utiliser ce que j'ai pu dire ou faire en taverne, vous avez d'autres choses à balancer ? Vous m'épargnez parce que vous avez connu ma mère. C'est bien aimable.

Enored fit à nouveau face à la Cour.

Je pense que les courriers que j'ai échangés avec Niallan sont suffisamment clairs, effectivement et de tous ceux que j'ai pu échanger avec différentes personnes en infraction, Niallan est le seul à avoir usé de ce ton, le seul avec lequel aucun accord n'était possible. Il reprend pour sa défense les denrées trop chères qu'il a achetées, je peux amener la liste des cas donc je me suis occupée jusqu'à présent sans aucun problème. Chaque cas a été réglé, les uns après les autres sans devoir aller jusqu'au procès. Il n'y a d'ailleurs eu qu'une seule amende avant cette affaire là. Je me serai passé de ce temps perdu à chaque fois. Non le maire n'a pas que ça à faire et loin de là. D'ailleurs, quand j'passe pas mon temps à m'emmerder avec ceux qui foutent le bordel sur le marché, je me démène pour essayer de trouver des fruits, des légumes et de la barbaque.

L'Irlandaise de se taire un moment le temps de chercher ses mots et garder son calme, elle avait, en presque quinze jours de mandat usé son quota de diplomatie.

Pour ce qui est des allergies de Niallan au maïs et son envie de bouffer autre chose, peu m'importe tant qu'il respecte le décret qui est le même pour tous. Ca évitera de faire perdre un temps précieux à de nombreuses personnes.


Pour la diplomatie, on repassera, elle est agacée. Un nouveau silence le temps de dégager la mèche de cheveux qui planquait en partie la cicatrice qui barrait sa joue gauche partant de l'arête du nez jusqu'à son menton, souvenir indélébile laissé par un royaliste.

Tout comme Niallan j'ai été de ceux qui ont combattu au pont de Cé, j'en ai ramené un joli cadeau sans même que Kachina ait besoin de me faire morfler, un royaliste s'en est chargé. Chouette non ? Tout comme lui j'aurai aimé pouvoir bouffer autre chose que du pain et du maïs. Tout comme ceux qui se sont exprimés j'aurai aimé avoir un salaire autre que ce machin sur ma figure et du pain et du maïs. Quand aux 16 écus promis par l'armée, je n'en ai jamais entendu parler, je ne sais pas d'où ça leur vient. On accuse de déserter ? A-t-on seulement évoqué la raison pour laquelle vous êtes sortis des rangs ? Il y a sans doute des problèmes de communication. Il y a très certainement des maladresses commises par les uns comme par les autres. Mais nous ne sommes là ni pour faire le procès de l'Anjou ou des chefs d'armée.

Revenons donc à notre sujet, la p'tite que je suis, car il est vrai que je n'ai que dix-huit automnes, a suivi le conseil d'un de ses aînés, Aubenard ancien bourgmestre, quant à la mise en procès de Niallan parce que franchement, elle n'a pas que ça à foutre de mettre ses bottes ici et s'en serait bien passé. Bref, tout ça pour vous dire monsieur le Juge que ce procès a été lancé après un moment de réflexion, une tentative de conciliation et une discussion avec l'ancien bourgmestre. Je ne me dédouane pas de l'action que j'ai menée en transmettant le dossier au Procureur, je regrette juste ce temps perdu qui aurait pu être évité. Je n'ai rien de plus à ajouter.


Après un bref salut à la Cour, l'Irlandaise tourna les talons pour se diriger vers le fond de la salle pour écouter la suite parce que nan vraiment, être en pleine lumière elle avait horreur de ça … 17 jours …
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Janis
Janis écoute, se mord la joue, tripote son…écu dans sa poche. Il reste concentré, parce qu’il le faut hein, même si l’envie de boire se fait sentir, il patientera le temps qu’il faudra. De nouveau se lève, inspire profondément, et prend la parole. Il regarde d’abord Niallan et de temps à autre les différents protagonistes.

Le maire d’Angers et moi-même avons essayé de vous faire entendre raison, par nos multiples courriers, en vain ! Votre plaidoirie ne m’a en aucun cas convaincu pour ma part. La loi reste la même pour tout le monde. J’ajoute que nous avons cherché le dialogue avec vous avant de lancer un procès comme à chacun des récidivistes…Parce que si nous avions pu éviter ce procès nous l’aurions fait, parce que oui on a moult choses à faire en temps de guerre.

Vous êtes le seul responsable de vos actes, une entorse aux lois ne peut être tolérée surtout quand il y a récidive.

Mais puisque vous avez contribué à l’effort de guerre, parce que nous nous ne sommes pas arrogants, et que nous avons bon cœur.


Se tourne vers le juge

Monsieur le juge, nous maintenons uniquement l’amende de 20 écus ainsi nous ne retarderons pas cet homme, qu’il rejoigne sa famille !

Janis se tourne fait face au second témoin de la défense , Alaynna

Madame je comprends votre envie de le défendre. S’il avait fait les choses de manière correcte, comme s’excuser au lieu d’agiter des courroux qui ne vont en aucun cas dans le sens de nos lois tout serait déjà terminé et nous ne serions pas là. Peut être a-t-il sa fierté, une folie passagère ou que sais-je…La justice se doit d’être appliquée de tous et par tous.

J’ai fini votre honneur.

Ainsi s’achève le réquisitoire du procureur, seul le juge pourra statuer..
Niallan
[Makeba, makeba qu'elle est belle !*]

La vérité, c'est qu'elles sont belles. Le derrière vissé dans mon siège, j'observe l'Amie et l'Amante avec un large sourire vissé sur les lèvres. C'est bon de les entendre causer comme ça. L'Anjou, la guerre, toussa, ça avait créé des tensions. On s'attendait pas à ça, ça avait eu des côtés sympas mais ça nous avait vite gonflés. Alors qu'aujourd'hui, elles puissent évacuer une partie des ressentis, ça me plaît. Et puis, j'ai comme l'impression que ça va m'aider. Parce qu'elles causent mieux que moi.
Leurs deux témoignages m'ont fait sourire, m'ont fait me mordre les lèvres pour ne pas rire aussi -l'histoire de mon allergie au maïs en particulier-, m'ont rappelé la perte douloureuse de mes deux bâtons de la mort qui tue. Et pour finir, m'ont touché. C'était bon de voir ces deux femmes que j'aime tant se battre comme ça pour moi. Si l'une est connue sous le surnom de La Louve, aujourd'hui moi j'avais vu deux lionnes.
Certes, il y avait aussi eu des passages plus barbants. Comme le témoignage de la mairesse, lors duquel j'avais remercié par trente fois Kachi de m'avoir envoyé la gourde d'armagnac. Ou celui du procureur, qui m'avait moins barbé mais qui ne m'emballait pas non plus.

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Et moi qui pensais que c'était fini. Putain, j'avais oublié cette histoire de réquisitoire. A la lecture de la lettre de Finam, j'avais pensé que tout était réglé. Bah je m'étais bien gouré.
Marmonnant un bon paquet d'insultes, je m'étais à nouveau correctement sapé et avais repris le chemin du tribunal. J'avais une foule de choses à faire et j'étais réellement inquiet par la nouvelle lettre d'Ali. Elle avait besoin de moi et moi, je perdais mon temps dans un procès ridicule.
A la barre, j'avais fait une salutation respectueuse générale, m'étais à nouveau raclé la gorge et avais balancé un discours bien plus court que le précédent.

« Bon, je crois que tout est dit. J'ai essuyé la perte de mes deux bâtons de la mort qui tue dans cette guerre qui est la vôtre. Et j'ai aussi perdu mon amie, Zyv. Alors si quelqu'un doit quelque chose, c'est vous et certainement pas moi. Et c'est à tous ces gens dont je fais partie, qui se sont sacrifiés pour vous, que vous devez quelque chose.
Même si je suis curieux de voir comment vous allez faire revenir les morts parmi les vivants avec des sacs de maïs. Vous allez me dire, je suis pas un bon herboriste et je n'ai aucune compétence en sorcellerie. Mais quand même, jamais entendu parler. »


Ensuite, j'hésite un peu, lettre en main. Je donne, je donne pas ? Je lis, je lis pas ?
Oh et puis merde, je lis.

« Quoique non, tout n'est pas dit. Finam m'a envoyé un courrier hier, courrier qui disait, je cite : « Plop,
On va régler cette histoire de procès. Le procureur et la maire sont plutôt jeunes en politique et font du zèle, mais ils ne pensent pas à mal.
Bonne route.
Finam ». Alors je sais pas si vous avez des soucis de communication dans l'équipe mais moi ce courrier me paraissait annonciateur d'une fin de procès. »


Et après, je fais quelques pas pour la donner au juge. Pour finir, je retourne à la barre et attends le verdict.


*Traduction paroles Jain -Makeba

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Janis
Coup de tonnerre une lettre, Janis écoute. Grimace, lève les yeux au ciel, du zèle ? Manquait plus que ça. On croit rêver, qu’est ce que c’est que ces conneries. Alors là non, d’accord il était gentil, nouveau en politique mais il ne faut pas le prendre pour un lapin de six semaines ! Il faisait ce pourquoi on l’avait nommé.

Cet homme, Finam , n’a aucune légitimité ! Le pouvoir n’est pas dans l’ombre ! Faut arrêter les conneries, c’est une tentative de corruption ! La justice n’est pas une catin qu’on peut soudoyer !

Monsieur le juge, il est clair que cet homme est coupable et cherche par tous les moyens d’échapper au verdict alors que les preuves sont formelles !

Niallan n’a pas de valseuses pour se tirer d’affaires lui-même et se cherche des alliés. Ca dépasse l’entendement. Je n’appellerai pas ça du zèle mais de l’intégrité à ce pourquoi on m’a nommé !

Il faut être intraitable, et montrer que la justice ne se prostitue pas !
Eireen.
Elle était resté postée dans le fond de la salle d'audience l'Irlandaise par curiosité. Elle aurait sans doute eu autre chose à faire. Dans son coin, adossée au mur, elle avait pris le temps de réfléchir. Elle écouta Janis et esquissa un demi sourire. Dans ses paroles on sentait la passion pour ce qu'il faisait, il était à sa place. Contrairement à elle, qui se forçait au quotidien ... Vint à nouveau le tour de Niallan, elle l'écouta un peu plus attentivement que lors de son premier passage, à ce moment là, elle cherchait ses mots.

Niallan se sentait dans son bon droit et il avait sans aucun doute raison, même si la transgression du décret n'était pas, en soi excusable. Elle aurait dû agir autrement, aller lui causer en taverne pour tenter d'arranger les choses, ne pas se précipiter ainsi, mais elle n'avait pas apprécié ses réponses et ... usé son quota de diplomatie. Ouais, elle aurait dû agir autrement. D'autant plus, qu'à la place de Niallan elle aurait sans aucun doute agit de la même manière, voire même fait pire. Tout ça était un beau gâchis, une perte de temps. Mais on apprenait de ses erreurs.

Sourcil arqué à la lecture du courrier de Finam et sourire en coin. Il confirmait ce qu'elle venait de conclure et comme Finn parlait de zèle. Léger hochement de tête amusé. Elle était jeune l'Irlandaise c'était certain ... en politique encore plus. Son truc c'était de mener des hommes au combat, se battre, naviguer, piller ... Ouais trop jeune en politique, ce qui est certain c'est qu'elle le resterait ... 17 jours ... et la libération ! Du zèle, sans doute ... elle avait surtout écouté Aubenard ...

Sourcil à nouveau arqué ... en quoi le courrier de Finam annonçait la fin du procès ? Il allait un peu vite en besogne là Niallam quand même, mais en même temps ... autant tout essayer.

La dernière phrase avait piqué Janis au vif. Elle l'avait observé, elle commençait à le connaître. Elle écouta attentivement sa réaction et fronça les sourcils, espérant pour lui que ses mots n'arrivent pas aux oreilles de Finam. Il y allait fort quand même. "le pouvoir n'est pas dans l'ombre" un sourire, c'est beau les illusions. "tentative de corruption" sourcil arqué, faut pas pousser quand même ... où est la tentative de corruption ? "La justice n’est pas une catin qu’on peut soudoyer Oh ! c'est beau ça, à noter pour les prochains procès au cas où ... ironie ? non.

Ecouter la suite attentivement jusqu'au passage qui lui fit écarquiller les yeux "Niallan n’a pas de valseuses pour se tirer d’affaires" Tu pousses là Jaja ... C'est Finam qui lui a écrit pas l'inverse ... Tête secouée de gauche à droite, une fois, une seule légèrement. Qui était-il pour juger cet homme ainsi ? Il n'y avait pas mort d'homme bon sang.

Ouais piqué au vif le Janis, aurait-elle dû l'être aussi par ce courrier lu en plein tribunal ? Elle ne l'était pas. Le comportement de Kachina l'avait plus déçue que ce courrier. L'homme accusé s'était battu à leurs côtés, avait perdu une amie comme elle avait faillit perdre Gurwan. Ouais ... beau gâchis ... apprendre de ses erreurs donc. Elle n'espérait qu'une chose, que cet homme puisse repartir libre sans avoir d'amende à payer, il avait suffisamment perdu, suffisamment payé dans cette guerre ... Sauf que ça elle, ne pouvait pas le dire à voix haute alors que ça la démangeait. Se casser donc avant de dire le fond de sa pensée. Peut-être qu'elle essayerait de croiser Niallan en taverne ...peut-être. Quittant le mur qui lui servait d'appui elle sortit discrètement de la salle.


Ouais, beau gâchis ... la prochaine fois réfléchis ... murmura-t-elle pour elle même alors qu'elle sortait du tribunal.
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