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[RP] Sexastrophe.

Niallan
Sexastrophe : n.f. Désigne une catastrophe sexuelle, un coït si lamentablement raté qu'il en devient risible. Hier, avec ma femme c'était la sexastrophe. J'ai vécu une sexastrophe.
(adj : sexastropheur : le pire coup de votre vie)

[Il y a fort longtemps]

Ça fait un moment que je la connais la Jo' et tout aussi longtemps que je me demande pourquoi on couche pas ensemble. C'est vrai quoi. Elle est plus qu'à mon goût. Elle a juste quelques dysfonctionnements, genre elle est dans une drôle de période. Le genre de période où tu te tapes tout ce qui bouge, où tu picoles plus que le poivrot du coin, où tu t'enfumes la tronche comme pas permis. Et je sais pas pourquoi elle est comme ça. Mais ce qui est plutôt arrangeant, c'est que je suis dans la même période -depuis un bail- du coup, on s'entend plutôt bien.

Je veux dire, c'est le genre de pote avec un grand P. Les murges, je les prends avec elle ; les gueules de bois, on les subit ensemble. On se dit tout. Mais juste les trucs pas chiants. Par exemple, je lui parle pas de mon enfance à chier et elle me parle pas des connards qui l'ont trompée -ou toute autre révélation que je saurais pas gérer-. On cause fête, on cause arnaques, on cause baise. Mais pas ensemble. J'aurais bien prêché pour ma paroisse mais ce serait prendre le risque de foutre en l'air notre amitié. Et ça, c'est pas possible. C'est la nana qu'il me faut, l'Amie rêvée. Je peux pas gâcher tout ça.

Vous vous imaginez ? Je pourrais plus draguer de la donzelle sous son nez, je pourrais plus boire comme un trou jusqu'à vomir dans le caniveau, je pourrais même plus l'insulter quand elle squatte trop ma pipe. Et franchement, ce serait merdique. Y'a un paquet de jolis derrières dans ce royaume, un paquet de femmes que je n'ai pas peur de blesser ou de perdre. Alors si je dois en zapper une, c'est pas la mort.
Ça, c'est ce que je me disais à chaque fois que l'envie revenait. Quand je la voyais danser sur une table de taverne, complètement bourrée, je me répétais que si je faisais ce que je voulais faire, elle risquait fort d'arrêter de faire la bringue avec moi. Quand elle finissait la soirée dans les bras d'un autre gars, j'étais pas jaloux parce que j'avais ma poule à moi. Tout ça, je voulais que ça reste intact.

Mais j'ai été faible. Ce soir, j'ai pensé queue.

Et pourtant, ça commençait comme d'habitude. On a bu, on s'est marrés. J'en étais à trois prises et j'avais pas compté les siennes. C'est tard dans la nuit qu'il s'est passé un drôle de truc. L'ambiance s'est réchauffée, une tournée générale a été offerte. Jusque-là, rien de bien grave. Sauf que c'était la tournée de trop, la hausse de température de trop. J'étais tranquillement posé sur ma chaise, récupérant d'une langoureuse danse avec la quatrième paire de gambettes. C'est d'ailleurs pendant que je matais ces dernières que Joanne est tombée sur moi. Allez pas croire, elle m'est pas tombée dessus de façon sensuelle et sexy. C'était plutôt comme un gros sac qu'on jette. Le truc intéressant c'est pas tant la manière dont elle tombée que l'endroit où elle est tombée.

Sur mes genoux. Le derrière outrageusement posé sur mon entrejambe. Et là, j'ai beau avoir pris les meilleurs résolutions du monde et être persuadé que ça va tout faire foirer, je craque. Faut me comprendre : elle est attirante, intelligente, drôle, expérimentée, fêtarde...puis merde, depuis le temps que j'y pense ! Elle m'a regardé, je l'ai regardée. Y'avait du bruit tout autour de nous, même qu'on sentait la bière à plein nez. Ça m'a pas empêché d'agripper ma main à ses cheveux et de l'embrasser avec ardeur. Elle aussi elle m'a embrassé, elle aussi avec ardeur. Et le truc le plus dingue c'est que tout paraissait normal. C'était bon, aussi. Jusqu'à ce que nos fronts se cognent avec une force prodigieuse.

J'ai grimacé, un peu. Puis je lui ai souri, un sourire en coin, un qui dit que j'en ai pas fini avec elle. J'ai montré l'escalier menant aux chambres du menton et j'ai demandé :

Tu veux qu'on monte ?

Et plus tard, je regretterai amèrement cette question.
_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Jo_anne
[Dans une auberge fort lointaine]

Ah, Niallan... ! C'est le genre de type qu'on remarque dès le premier coup d'œil. En tout cas, pour moi, ça avait été le cas. Faut dire qu'il est bel homme. Sacrément bel homme même et ce qui m'arrangeait plus encore c'est que pour une fois, il ne ressemblait pas le moins du monde à l'homme que je m'évertuais d'oublier chaque soir. Faut dire aussi que c'était pas l'plus discret du coin. Ni le plus sage. Et que c'est ce dont j'avais besoin. Une soirée ensemble avait suffi à créer une drôle d'amitié. Drôle d'amitié qui m'aidait et m'aide toujours à oublier mes malheurs et mes pertes. L'alcool n'y suffisait plus mais la présence d'une nouvelle personne qui prenait peu à peu sa place dans ma vie dissolue remplaçait l'effet dompté de la boisson. On s'entend bien, on se marre, on aime les mêmes choses. Franchement, c'est l'type parfait pour passer mes soirées. De toute façon, les autres nanas, je ne les supporte jamais longtemps, ça piaille trop. Moi j'rentre d'Irlande, avec des mecs près à péter la gueule du premier qui passe devant lui à tous les coins de rues, d'la bière qui coule à flot et des guerres qui éclatent de partout. Moi j'suis grande gueule, complètement j'tée, alcoolique et depuis quelques semaines libertine au possible. Alors les femmes j'les aime pas et elles m'aiment pas non plus. Du coup, Niallan, c'est un cadeau du ciel. C'est peut-être mon défunt mari qui me l'envoie, qui sait. Un cadeau du ciel parce que quand elles commencent à trop piailler il les fait taire d'un tour de ... langue et autre ustensiles à sa disposition.

Toujours est-il que même si on s'amuse bien ensemble, et que je ne perdrais ça pour rien au monde, il y a un truc qui m'échappe. Vous me direz si vous y comprenez quelque chose mais... J'suis belle, j'le sais. Y'a qu'à voir tous les espèces de mâles qui m'courent après. J'sais qu'il me trouve drôle, on rigole ensemble comme pas possible, et il n'y a pas qu'un seul comique dans l'équipe. On a les mêmes envies. Les mêmes passe-temps. Les mêmes goûts pour c'qui est bon. Alors, pourquoi ? Non mais dites-moi vous, Pourquoi ? Pourquoi c'est l'seul type qui semble pas vouloir faire l'amour avec moi ? Nan parce que franchement, on pourrait continuer comme ça, s'envoyer en l'air de temps en temps, alterner avec d'autres parce qu'il faut varier les plaisirs. Mais bon... il semble pas intéressé par mes petites fesses. Ce n'est pas si grave, puisque je ne veux pas d'une histoire sérieuse, encore moins d'une histoire d'amour, mais vu notre riche expérience à tous les deux, ça pourrait faire des étincelles. On pourrait s'apprendre des trucs.

Toujours est-il qu'on continuait notre petit manège tous les deux, à picoler, fumer, draguer, rire, vomir, dormir toute la journée et recommencer. Jour après jour, nuit après nuit, amant après amant. Et c'était le pied. Et quand cette fameuse question de "pourquoi" avec aucun "parce que" qui ne me venait à l'esprit me traversait, j'avalais d'une traite un godet d'alcool lui piquait sa pipe et me trémoussait jusqu'à ce que mon derrière en attire un autre. Et j'oubliais assez vite cette question stupide. Jusqu'à ce soir. Ce soir où les "parce que" me sont apparus violemment.

Jusque là, la soirée avait été parfaite. Animée, mouvementée, avec beaucoup de passage, de quoi bien s'hydrater et la taverne gardait une sorte d'ambiance un peu feutrée, tamisée dû sans doute au feu qui tombait sur la fin, et à l'odeur âcre provoquée par leur fumette collective. C'était presque romantique. Comme ma dernière conquête s'en allait, je m'étais levée pour faire mine de l'accompagner. La fatigue mêlée d'alcool aidant, je titubais. Et moi qui pensais que cette démarche était devenue une habitude, je voyais mes certitudes s'effondrer en même temps que moi. Fort heureusement la chute avait été amortie par les... le haut des jambes de Niallan.

Voilà. J'étais sur ses genoux. Je n'y avais jamais été, malgré ce que vous pouvez penser ! ça faisait tout drôle. J'étais assez saoûle pour que ça me fasse sourire bêtement, et assez habituée à cet état aviné pour me rendre compte de la chose. Vous l'croirez ou non mais...


Nos regards se sont croisés, avec une intensité toute nouvelle. Nos lèvres se sont unis, dans un baiser à la douceur sauvage. Ses mains m'entouraient avec tendresse... Autour d'eux, des tas de personnes, du bruit. Mais ni l'un ni l'autre n'y prêtait plus attention.
C'était, un véritable coup de foudre !
    Sous les diamants des étoiles, quel magiiique univers !
    Mais, dans cet romantique atmosphère... ça sent mauvais dans l'air !

Fin du conte de fée bidon ! Je n'y crois plus depuis longtemps, j'ai déjà vécu le miens de toute façon. Premièrement on est dans une auberge miteuse de dépravé. Deuxièmenent nos regards sont embués et brouillés par tout ce que nous avons ingéré. Troisièmement, ses mains m'enserrent pour éviter que je me casse la gueule par terre. Pourtant....

Ce baiser on le partage. Il est sauvage. Plein d'une envie retenue depuis plusieurs jours. Il embrasse plutôt b...aïe ! Bon, la bosse sur le front nous fera un souvenir. Trop d'ardeur tue l'ardeur. Pourtant, c'est un sourire que je vois apparaître sur ses lèvres. Sourire que je lui rend. Après tout, j'aime bien être avec lui. C'est bizarre et marrant à la fois. Après coup, en y repensant, je ne suis vraiment pas certaine d'avoir eu envie de lui à ce moment là. Ce qui m'avait charmé et sans doute motivé c'était de me rendre que lui en avait envie. C'était la première depuis qu'on se connaissait qu'il le laissait transparaitre et c'était flatteur. Ce qui me motivait aussi c'était le fait que... j'étais persuadée qu'on ferait des folies tant nos connaissances au cumulé devait être immenses. La certitude que ce serait bien. Alors quand il m'avait posé la question fatidique je... Je secoue toujours la tête quand je repense à ma réponse....

Tu veux qu'on monte ?
Hahin !


Niallan sait que ce 'hahin' est un oui. Un oui à peine masqué. Je délaisse donc ses jambes pour remettre sur pied. J'attrape un godet et en avale de grandes goulées. Rapidement. Sans doute un peu trop rapidement. Vu que je rote. Quand je suis saoule je suis sexy et sensuelle à ma façon, et vous ne pouvez pas comprendre ! et je m'en fiche. Bref, ça sent mauvais dans l'air, on vous l'a dit. ça sent la bière, ça sent la mauvaise idée. Pourtant, on fonce tête baissée et rire déployé. C'est tout nous, ça. Je monte les marches en me tenant solidement à la rambarde, sans jeter de coup d'œil derrière moi, parce que je sais qu'il me suit. Je veux qu'on se montre ce que nous savons faire. Je suis dans la chambre avant lui. Quand je me retourne je ne le vois pas, et jette un coup par la porte. Un petit rire me secoue quand je le vois, et sans attendre davantage, je commence à me déshabiller.

Enfin j'essaie. Mes chausses ont été jetées d'un coup de pied dans un coin de la pièce indéfini. Pour mes bas, c'est une tout autre histoire. L'équilibre sur un pied, dans mon état d'ivresse, c'est très difficile, d'autant que la concentration est portée sur l'objectif : retirer le bas du pied droit. Je suis semblable à un pantin désarticulé jusqu'à ce que j'ai l'idée de m'asseoir sur la couche pour me simplifier la tâche. Je parviens donc à retirer mes bas et les balance en l'air alors que Niallan entre dans la chambre. Je me relève donc pour le rejoindre, toujours vêtue de ma courte jupe et de mon bustier cyan. J'ai dans l'idée d'aller l'embrasser de le déshabiller en premier. Sauf que je ne me suis pas rendue compte que je me suis trompée de chambre... et que je dois courir pour rejoindre la bonne chambre, une seule chaussure à la main, et la jupe qui glisse.

A moins que ce soit ma mémoire qui me fasse défaut, et qu'on se soit mis à jouer à "tu m'attraperas pas" avant de passer aux choses sérieuses. Toujours est-il qu'on finit étendu sur la couche, à moitié habillé, à se donner des baisers ardents tandis que nos mains tout aussi éthyliques que le reste cherchent probablement à se glisser sous ces couches de tissus gênantes. Je finis par attraper un bout de tissu et tirer. Mais ma délicatesse s'étant faite sifflée au rythme des verres, je force, embarquant tout sur mon passage, et déchirant à moitié ses braies.


J't'en rachèterai une paire... ! de braies...
    On pourrait faire l'amour, mais l'amour c'est fait de quoi ? Emmanuel Moire

En tout cas, pas d'alcool, croyez-en mon expérience.
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