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[RP] Expérience bouffetance.

Niallan
Notes de recherche : Le choix du sujet s'avère judicieux, sa naïveté a même été sous-estimée dans la primo hypothèse. Sans aucune limite, celle-ci permet d'aller au bout de chaque expérience sans rencontrer la moindre résistance. L'insensibilité sexuelle du sujet, sa force contraignante inexistante et son instinct de survie proche du néant sont caractéristiques d'un caillou. Aussi, nos expériences nous permettront de répondre à la question essentielle : qu'aurait fait un caillou s'il était vivant ?

[Les garçons sont de retour
Et ils cherchent les problèmes*]


Il serait plus exact de dire que je suis de retour et que je crée les problèmes mais on va pas chipoter. On a pas le temps, ce soir c'est le soir. Des mois que personne ne m'a lancé un défi digne de ce nom et elle, elle a pas relevé le niveau. « Trouve-toi une femme et épouse-la, tu peux fuir devant l'autel si elle est trop con. », avouez que même un caillou aurait fait mieux. Surtout que ce défi-la, je l'ai déjà relevé et c'était une très mauvaise idée, mon ex-femme empoisonneuse empoisonnant autant mon existence que mes plats. Bref, ça me plaisait pas. Alors à défaut de transformer l'eau en vin -et c'est pas faute d'avoir essayé-, j'ai transformé un défi totalement merdique en un truc assez tordu pour me faire triper jusqu'à la fin de la semaine.

Au départ, je devais juste la faire flipper en lui faisant croire que j'allais épouser une cannibale prête à me bouffer. Mais ça s'est corsé. Il s'est avéré que l'actrice contactée pour interpréter la cannibale est peut-être réellement cannibale, comme en témoigne sa mastication occasionnelle de doigts humains et l'insigne sur son blason qui, après tout, était là avant que j'ai l'idée de ce scénario. Mais c'est pas grave, je gère. En plus d'avoir installé un décor que les maîtres du rituel satanique s'arracheraient, un dispositif pour modifier la voix -dont on reparlera plus tard-, j'ai installé des pièges. Comme ça, si elle agite pour de vrai les mandibules, je cours vers les pièges et je la laisse se les prendre. Il y a un trou, profond, creusé par mes soins, recouvert d'un tapis de mousse. Et puis il y a une corde, tendue entre deux arbres, dont le toucher conduit à un sauciçonnage en règle dans un filet. Par ailleurs, je prends garde à l'avoir toujours dans mon champ de vision. Je gère, je vous dis.

J'ai aussi modifié mes plans, trouvant qu'ils manquaient quelque peu d'envergure. Pour la faire venir dans la forêt, j'avais prévu de lui envoyer une lettre en l'appelant à l'aide. Mais elle a parlé de ma fille morte. J'aime pas quand elle parle de ma fille morte, je l'aimais trop. Elle dit que c'est pareil quand je parle de Diego mais ça l'est pas. Le rital est vivant, quelque part, probablement à l'Endroit, elle a une chance de le revoir. Ma môme est morte, c'est terminé, elle reviendra plus. Alors c'est pas bien grave que je me sois servi de l'Ecossais et de leur histoire à l'eau stagnante. J'ai écrit ceci à la Ménudière pas meunière :

Citation:
Eliance,

Ça fait longtemps qu'on s'est pas vus, vous me manquez. J'en ai assez des chaises. J'ai une surprise pour vous dans la forêt. Merci de m'y retrouver à minuit, suivez les lampions.

Je vous embrasse sur la joue,

Aonghas.


Pour imiter au mieux notre Ecossais, j'ai fait une tâche de whisky sur la missive. Ensuite, j'ai produit une autre rédaction sur une autre missive, exempte de tâche au moment de l'envoi.

Citation:
Mike,

Tu te souviens du défi pourri d'Eliance ? Il se trouve que j'ai décidé de le remporter à ma façon. Rendez-vous dans la forêt ce soir à minuit.

Dans les grandes lignes : Eliance croit que l'Ecossais lui a filé rencard, elle va se pointer avec sa naïveté à toute épreuve et tombera sur ma fiancée cannibale qui n'est pas vraiment ma fiancée mais qui est peut-être vraiment cannibale, en train de bouffer la dernière partie de mon anatomie qui, si mes calculs sont bons, ne devrait pas réellement être la dernière partie de mon anatomie mais un morceau de bœuf. Là, elle va flipper sévère.

Mais je me suis dit que c'était pas assez. J'ai bricolé un truc qui modifie légèrement la voix pour lui faire croire que mon esprit lui parle. A ton avis, qu'est-ce qu'elle pourrait bien refuser si je lui dis que son refus conduirait à ce que je la hante toute sa vie ? Surtout si je lui décris méthodiquement les moments gênants que je partagerai avec elle, comme la douche, la petite et la grosse commission. A mon avis, à peu près rien. Ça te dit de vérifier ça avec moi ? Tu pourrais me souffler des ordres que je lui transmettrai et qu'elle exécutera. Je sais, c'est un cadeau énorme. Mais je veux qu'on soit potes. En plus, j'ai pitié de toi : ça fait un bail que tu te coltines Eliance, si quelqu'un mérite de la tourmenter c'est toi. Enfin, prends ça comme une excuse pour mon retard au défi que tu m'as lancé. Il est en préparation.

Niallan.

P.S : Vu que je suis pas tout à fait sûr que la rouquine prévoit pas de me bouffer, j'apprécierai toute aide musclée de ta part m'aidant à éviter d'être littéralement mangé tout cru.
P.P.S : Déguise-toi en ours si possible, je t'expliquerai sur place.


Maintenant que vous avez pu mater ma correspondance, on en revient au présent. Sofio et moi, devant un autel ensanglanté, entouré de bougies et de têtes de bestioles diverses et variées avec, au centre, le fameux morceau de bœuf judicieusement écarté du reste de la sanguette. Je la regarde et esquisse un sourire en coin.

Prête, ma mie ?

Sans attendre sa réponse, je commence à enfiler mon propre costume d'ours. Eh ouais, parce que j'ai aussi pensé à l'absence de courage d'Eliance et à sa fuite éventuelle. Je suis sûr qu'elle préférera suivre un chemin de lampions puis de bougies entourées de sang plutôt que de courir vers l'ours qui grogne derrière elle en agitant les fourrés.


*Traduction paroles Dropkick Murphys - The Boys Are Back

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Sofio.de.valmonte
Ils étaient dans le village depuis un petit bout de temps et avaient appris bien des coutumes et des us étranges, mais le courrier reçu du jour dépassait l'entendement, tant qu'elle avait dû relire plusieurs fois. Mais le piège était bouclé, l'histoire entrait dans les cordes des Auvergnats, qui en avaient bien vu d'autres.

Elle devait tomber follement amoureuse, le sujet en question était blond l'affaire se corsait. Tout autant que ses comparses semblaient méfiantes de l'intrigante rouquine qui nommait leur compère Niallinichoux.... Parfois miam miam...
Le temps s'étiolait dans les journées de Duchesse, alors avec Sun pour passer le temps et éviter la broderie, elles grignotaient quelques doigts, chacune le leur, c'est ce que l'on pouvait nommer ...2 doigts coupe-faim.

Gédéon, toujours méfiant des moindres tentatives étrangères, ayant été mis au courant, décida qu'avec Alec, ils viendraient aussi en douce, en catimini voir la lune , la pierre, le diner en forêt.
L'endroit magnifiquement décoré par le futur diner...époux! correspondait en tout point à un diner romantique. Quelques têtes d'animaux, savamment découpées, des bougies qui pleuraient le sang , dégobillant le romantisme et la table dressée avec le met de choix....
Un regard vers la pièce de choix en la personne de Niallan, elle lui sourit avec un sourire que seules les sorcières d'Auvergne possédaient, le regard mi-interrogatif , mi-songeur, quand il enfila son costume poilu....
Etait ce une coutume d'Anjoy pour la pré lune de miel que de grogner en imitant l'ours? Elle haussa les épaules, après tout chaque région à ses habitudes, tout ce dont elle espérait c'est que Gédéon, Alec et Sun se trouvaient à proximité au cas ou....


Savez-vous mon doux que vous êtes à croquer ainsi paré?


Le silence était quand même pesant autour d'eux.... Si le futur ne servirait pas de diner, ils allaient peut être servir de diner à une meute de loups, attirée par l'odeur fauve de l'ours. Si Gédéon et les autres, n'étaient point ici, elle allait peut être servir de diner à l'ours Angevin, aprés tout il était connu que les Angevins et les Auvergnats ce n'était pas byzance. Ou bien le plan premier, manger l'ours et l'homme qui avait vu l'homme qui tua l'ours?

Attendez!


Elle sortit du sac, nommé Gaston, quelques betteraves épanchées, le teint rouge lui allait si bien, d'un doigt elle en prit la pulpe écrasée pour s'en barbouiller le menton, les lèvres et la naissance du cou, le légmue ainsi macéré donnait une impression de sang coulé.

Elle s'installa devant le morceau de viande choisi avec élégance . Un regard dans les fourrés autour d'eux.

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Eliance
    scrit crat scrit crat scrit crat scrit crat
Une roussi-blondasse munie d'une torche progresse dans la forêt. Elle n'est pas spécialement lourde (quoiqu'un os pèse toujours son poids), mais elle n'a jamais vraiment appris à poser le pied lestement en toute discrétion. Alors les bottes écrasent les feuilles violemment et les branches mortes échouées au sol du sous-bois non moins violemment. Un caillou fait-il autant de bruit que ça quand il marche en forêt ? Il faudra demander à l'instigateur de l'expérience.

Quand elle a reçu l'invitation, elle a trouvé ça bizarre. Et puis après, elle a trouvé ça cool. Une initiative écossaise. Elle en aurait presque sautée de joie si elle n'avait pas été Eliance. Elle s'est donc contenter de sourire niaisement et d'attendre minuit, ou à peu près minuit pour se munir d'une torche (oui, y a des lampions, mais on n'est jamais trop éclairé dans la nuit noire) et aller au lieu de super-rendez-vous galant. Pour être montrer son enthousiasme et y mettre un peu du sien, elle a retiré les trente-six couches de fringues pour n'en conserver une seule : sa robe rouge, celle qui la rend wouhaou, d'après son défunt frère. La voilà donc à fond dans le thème du soir, sans même le savoir. Si c'est pas beau, ça !
    scrit crat scrit crat scrit crat scrit crat
Elle se rapproche. Elle voit d'autres lueurs qui dansottent de manière plus réunies que les lampions. Elle a hâte, la greluche, alors elle presse le pas.
    scrit crat scrit crat scrit crat scrrr...
AÏEEEEE !

Fallait pas presser le pas. C'est dans des moments pareils que des racines surgissent pour vous entraver. Fort heureusement, le temps est sec. Ainsi, quand la vautrée se relève, il lui suffit de secouer un peu sa robe rouge wouahou pour en faire tomber les saloperies des sous-bois qui s'y sont accrochées. En un rien de temps, les signes de la taule sont effacés, ou presque. Une vieille feuille en fin de décomposition fait de la résistance (comme Papy, mais en feuille).
    scrit crat scrit crat scrit crat scrit crat
C'est à présent de manière très digne que la roussi-blondasse s'avance, après avoir repris possession de sa torche échouée, et s'avance, et s'avance, et... Nouveau lâché de torche.

Bordel...


Le rêve prend fin là, maintenant. Eliance s'est arrêtée net. Une fois les bougies zieutées amoureusement, elle est tombée (sans tomber vraiment, cette fois-ci) sur l'Auvergnate en pleine nuit de noces auvergnates. Et là, tout l'amour qui suintait s'est évaporé dans la forêt. À la place, la roussi-blondasse flippe. Pas un peu. Non, elle flippe beaucoup. Et un immense élan de tristesse l'envahit. Elle a même envie de chialer en voyant la dépouille (ou ce qu'il en reste) de Niallan. Et accessoirement de vomir, devant la tronche sanglante de la cannibale.

Vous l'avez...
Mais le pauvre !


L'assaut de sentiments l'empêche d'en dire plus. Elle tremble, elle chiale, elle a chaud, puis froid, transpire des aisselles et d'ailleurs. Mais dans ces situations, elle sait très bien faire une chose. Une seule. Faire demi-tour et se barrer. Loin. Parce que si la tarée a bouffé Niallan et Aonghas, elle est fichue de vouloir lui sucer les os en dessert. Et autant Eliance a envie de mourir, autant se faire dépecer vivante pour finir en macération dans l'estomac d'une rousse ne fait pas partie de ses plans. Même pour reposer à côté de son Écossais. Alors Eliance jette un dernier regard à la carcasse de Niallan tout en marchant à reculons, marmonne un « j't'aimais bien » dont elle niera sans aucun doute à tout jamais l'existence, et fait précipitamment demi-tour fissa en pensant à présent à tout ce qu'elle aurait voulu dire à son Écossais dévoré (puisqu'il n'en reste aucune trace !) et à tout ce qu'elle aurait éventuellement pu pardonner à Niallan si il était encore en vie. Est-il utile de noter qu'elle est à deux doigts (non comestibles) de se vautrer ?
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© JD Calyce ♥
Niallan
On m'a toujours dit fais pas ci, fais pas ça.
N'épouse pas une empoisonneuse, ne donne pas des envies de meurtre à sa famille.
Ne couche pas avec une femme mariée, n'arnaque pas son mari.
Ne traite pas ton roi de baudroie, ne pique pas la culotte de sa fille.
Mange du maïs, rase-toi la barbe.
Ne fume pas, arrête de boire.
Sois raisonnable, assagis-toi.
Attention ne suis pas la mangeuse de doigts.
Ou sinon gare à toi.
Ne te déguise pas en ours, ne fais pas croire à Eliance que t'es mort.
Ne fais pas ce sourire enjôleur, ne joue pas avec la tête de chèvre.
Barre-toi d'ici, déconne pas.
Le problème c'est qu'il se passe quelque chose d'étrange quand on m'interdit quelque chose. Dans ma tête apparaît un petit singe qui bat des timbales, comme celui de bon vieux Homer, sauf que moi il me cause et il dit « À dada prout prout cadet, à cheval sur mon bidet ». Du coup, vous vous doutez bien que je suis pas tout à fait les recommandations précitées. Et ça donne quelque chose comme :

Si je suis à croquer, vous êtes à dévorer. La betterave ça me rend brave.

Et grave, j'aggrave mes entraves. Même que je le lâche la rousse auvergnate des yeux le temps d'enfiler la tête de l'ours. Le pourquoi du comment j'ai ensuite procédé à une chorégraphie sur fond de hula hoop reste encore un mystère, tout comme le slow de l'ours et de la tête de chèvre. Peut-être que c'est encore un coup du bidet, peut-être que je suis taré. Les brindilles ont craqué, Eliance va se pointer. Gardant la tête de chèvre en mains -ou plutôt en pattes- pour plus tard, je souffle à ma complice une anachronique réplique cinématographique :

Ne m’invitez jamais à un dîner, j’aurais toujours un doute.*

Je lui souris, la salue de la patte et me recule pour m'enfoncer dans la forêt. Là, j'attends, longtemps, c'est qu'elle en met du temps, et quel boucan ! Retenant plusieurs rires, je la laisse arriver jusqu'au bout du chemin sanguinolent. Mais je suis déçu, très déçu. « Mais le pauvre ! », sans déconner, c'est tout ce que ma mort dans la plus grande barbarie lui inspire ? Bien évidemment, je n'entends pas son aveu d'affection et prévois déjà une utilité autre que dansante à la tête de chèvre. A votre avis, si un ours fait peur, un ours qui lance des têtes de chèvre, ça fait quel effet ? Pour venger mon ego, je vous propose de répondre à cette question par l'expérimentation. N'agace pas le poilu trapu, sinon panpan tutu.

Restant à bonne distance, je commence par agiter les fourrés. À ce moment-là, je remarque qu'elle est à deux doigts de se vautrer. J'attends que ce soit fait pour me marrer en secret. Quand elle est convenablement étalée sur le sentier, je remarque la robe et je culpabilise un peu. C'est une gueuse, un laideron mais elle est bien bonne. J'hésite un bref instant, non pas à annuler la représentation -la science n'attend pas- mais à retirer la tête de chèvre du scénario. Puis je me dis que, de toute façon, sa robe est rouge, ça se verra pas.

L'ours que je suis se plante au milieu du chemin, à six mètres d'elles. A quatre-pattes, je galère un peu, surtout que je tiens la tête de chèvre. Je pousse le grognement répété toute la journée et commence à avancer vers elle. La distance qui nous sépare rétrécit, je me mets sur mes deux jambes et pousse un grognement, tandis que d'une patte, j'envoie la tête animale en direction de celle, humaine, à qui je chanterai bien « Tête de mule tête de bois, tu vas recevoir une beigne », si j'étais pas un ours. On verra quand je serai esprit.


*Le dîner de cons

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Neijin
Depuis qu'elle a quitté la Normandie, la foret a remplacé la plage dans la vie de Neijin. A défaut d'avoir de l'eau tout autour d'elle, elle se réfugie dans l'ombre de grands arbres. Elle est devenue sa maison secondaire. Ce n'est pas qu'elle est très à l'aise dans cet environnement, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Et puis ça l'entraine à se faire discrète pour les prises. La discrétion est un art qu'elle ne maitrise pas très bien. Un art en progression.

Vêtements sombres, pas aussi légers que possible, ce soir là encore, elle traine sa carcasse à l'abri des regards. Elle aurait pu s'improviser une chasse nocture mais l'humeur n'y est pas vraiment. Le froid est là et Neijin compatit aux efforts que font les animaux pour survivre au temps hivernal.


scrit crat scrit crat scrit crat scrit crat

L'oreille se tend. En voilà un qui maitrise l'art encore moins qu'elle. Un instant d'hésitation et la curiosité prend le dessus. Sa direction suit naturellement celle de la chose inconnue à une distance respectable. Elle ne voit pas ce qui se trouve devans mais les lampions répartis aident grandement à suivre le chemin.
Notez que Neijjin garde un point d'honneur à ne pas se mettre en plein milieu de la lumière. Cachée par l'ombre des arbres, elle progresse lentement jusqu'au moment où les fourrés devants elle se mettent à bouger. Elle recule pour se coller derrière un arbre, le poil hérissé. Un loup ? Une bestiole encore plus dangereuse ? Un autre bruit sourd se mélange aux fourrés qui bougent. Puis un grognement bizarre.

Lèvres pincées, Neijin jette un regard discret à la scène. Ce qu'elle voit dépasse de loin tout ce qu'elle aurait pu imaginer. Un chasseur nocturne – quoi qu'avec les lampions, ça en aurait fait un mauvais chasseur -, deux amants qui se retrouvent à l'abris des regards, des ivrognes perdus, Audric – ce qui revient à peu près au même -. Non, rien de tout cela. Juste un ours qui balance une tête de chèvre à une femme affalée sur le sol. Quoi de plus banal ? Peut-être qu'il est tombé amoureux d'elle et qu'il lui fait une offrande. Peut-être qu'il ne faut pas s'interposer, finalement, et qu'il la laissera partir.

    N'importe quoi, Neijin, tu délires totalement.
Toujours est-il qu'elle ne sait plus quoi faire. Partir aussi discrètement que ce qu'elle est venue et laisser Eliance se débrouiller avec cet ours, ce qui reviendrait certainement à la laisser mourir ? Ou se pointer derrière lui et risquer sa vie et celle de son enfant ?
    T'es enceinte. Tire-toi.
Son instinct lui somme de courir dans la direction opposée. Jurgen ne lui pardonnera pas sa bêtise si elle perd de nouveau leur enfant. Il ne s'en remettra sans doute pas s'ils y passent tous les deux.
    N'y va pas.
Quoi? Elle devrait laisser la jeune femme mourir dans d'attroces souffrances ?
Elle ne peut décidemment pas se résigner à la laisser seule face à ce prédateur. Mentalement, elle s'excuse rapidement auprès de ses proches pour ce qu'elle va faire. Il faut agir. Tout de suite, avant qu'il ne lui saute dessus. Le temps de la réflexion n'est plus, il lui faut trouver une solution.
Sortir sa dague et le planter ? Non. Ca le mettrait en colère et elles ne s'en sortiraient pas toutes les deux. Mauvaise idée.

La distraction. Il faut trouver de quoi le distraire pour qu'elles puissent fuir.
Neijin finit par attraper une grosse branche et s'approcher de l'ours en usant de tout l'art qui lui est accordé. A distance convenable, elle se lance. Sans qu'elle ne s'en rende compte, elle retient sa respiration tandis qu'elle lève la branche.

Viser les jambes. Et viser bien. Parce qu'un ours sur deux pattes, c'est pas bon signe -même s'il est amoureux -. Il faut le remettre à quatre-pattes.
Et puis le cri du coeur.

    - COUREZ !

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Sofio.de.valmonte
Le festin trône , le futur a disparu camouflé dans ses poils , en regardant de plus près il a le poil luisant, signe de bonne alimentation de sainteté!.

Quelques branches craquent autour, le bruit semble se rapprocher, ce n'est surement pas les Auvergnats qui eux sont habitués à la méthode Fombec, avec tous les sales coups qu'ils ont déjà fait par ailleurs...
Le futur lui souffle fauvemment de ne jamais l'inviter à diner, sitôt gagné le mari s'envolerait?

C'est boby , Eliance, qui apparait, entre deux fourrés... il s'agit à présent de surjouer la scène, qui parait bien glauque vu de prés et vu de loin... Elle tapote la viande qui trône, en soulève un morceau.


Vous l'avez...
Mais le pauvre !


Quand je vous disais qu'il était à croquer! Venez prenez place, il en reste un peu, les tripes et abats sont réservés pour Gédéon et je garde les doigts vous savez pour la blonde qui affectionne ces friandises....

Un grognement inhumain est poussé en direction des fourrés alors d'une voix lassée elle réplique à la mi-rousse fausse blonde....


Le ventre à Gédéon quand il a faim! C'est le même bruit...


Mais la fête est bien plus belle quand l'os surgit, en guise d'os c'est une branche et une autre invité qui surgit.


Eliance ne partez pas sans emporter un petit quelque chose ! pour la route ! venez y a des restes!
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Eliance
La précipitation, c'est moche. La trouille, c'est moche. Alors la trouille et la précipitation associées ne peuvent que faire beaucoup de dégâts. Soit le nez dans l'humus humide et dégueulasse de la forêt. Et les yeux. Et les joues. Et le front. Mais pas le temps de retirer tout ça scrupuleusement cette fois, Eliance va pour se redresser afin de prendre la fuite fissa quand...

BAM !


Dans ta gueule, la tête de chèvre ! Celle de la roussi-blondasse prend un shoot de recul sous l'agression, tandis que la chaire du cou tranché de la bestiole, compressée par le choc, s'essore à la manière d'une éponge partout sur l'agressée. Si sur le rouge de sa robe, ça ne se voit pas vraiment, on ne peut pas dire qu'il en soit de même pour sa trogne. Vous avez demandé un masque à la terre et du sang ? Non ? Tant pis. Complètement sonnée, Eliance n'a pas encore remarqué l'auteur de la violence tachante qu'une furie blonde/blanche (on ne sait pas dans tout ce noir !) enceinte lui beugle de courir.

Hein ?
Par les mains de ma mère ?


Elle cligne des yeux, complètement amorphe d'avoir perdu d'un coup quatre neurones (soit la moitié des présents). Le temps de rassembler ceux qui lui restent et elle se souvient que dans son dos, il y a une rousse tarée qui vient de bouffer un Écossais et un blond.


Merde, un ours !


Ours qui n'est donc pas Gédéon. La voilà cernée. Alors elle veut bien courir, mais courir où ? Parce que se faire déchiqueter par un ours ou par une folle, si la technique peut différer, le résultat est le même : souffrances atroces suivies de mort non définitive. Un spasme bizarre lui fait basculer sa tête sur la droite tandis que l'épaule du même côté cherche à toucher l'oreille, le temps d'un mouvement bref.

Et c'est là que le neurone « mémoire » se remet de la tête de chèvre prise en pleine poire et lui rappelle qu'en matière d'ours, elle a de l'expérience. Mais déjà le mouvement étrange revient, et l'épaule et l'oreille se rapprochent une nouvelle fois.


Faut se déshabiller !
Tu gardes ta parure, t'es morte !
Faut s'dépouiller de ses attraits !


Eliance s'est mise debout, bien décidée à échapper à l'ours, mais, cette fois, elle veut innover. Pas question que la forêt voit une nouvelle fois sa couenne entière. Alors, sans trop savoir comment, elle se met à piétiner le sol. Tout droit, quart de tour à droite, recule, quart de tour à droite, avance, quart de tour à droite, recule, quart de tour à droite... Elle quadrille le sol de la forêt, en dansant... le quadrille... Technique toute particulière pour rester en vie. Mais ainsi, elle bouge, reste loin à la fois de l'ours et de la folle furieuse qui lui dit de ne pas fuir (c'est ça, oui...), et n'est pas à poil. Et parce que ça l'emmerde quand même que la femme bizarre (enceinte, donc) se fasse bouffer à sa place...


V'nez, dansez avec moi !

Elle continue la manœuvre. Tous les deux pas, son oreille tente de rejoindre son épaule, inlassablement. Mais elle poursuit, sans trop se rendre compte de ce geste inhabituel. Sans doute la tête de chèvre a-t-elle fait se toucher des trucs qu'il ne fallait pas, là-dedans. Et à force de tourner, de danser, ses pensées vont à l'Écossais mort dépecé (qu'elle croit). Alors, en hommage, elle chante.

Mon beauuu sapinnn, roi des forêts !
Que j'aime ta verdureeeee !



HRP - Battle RP relevé :
- danser le quadrille en le décrivant ça va de soi
- introduire un morceau de "mon beau sapin" dans chacune de ses répliques > phrases soulignées
- être atteinte d'un toc mais pas le grat grat

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© JD Calyce ♥
Niallan
Dans la forêt lointaine, il se passe des trucs très très étranges.
Pour commencer, je me suis fait cogner. Par ma potesse, en cloque, à coup de bâton en plein dans les pattes. Le problème c'est que je suis pas tombé comme un ours. Vous allez me dire, j'ai jamais vu un ours tomber, mais ça m'étonnerait qu'il s'effondre en avant, la tronche dans la terre et ce qui semble être un morceau de chèvre. Moi, c'est ce que j'ai fait.
Au départ, j'ai cru que c'était l’Écossais et j'ai vu ma vie défiler devant mes yeux.
Ensuite, j'ai pensé que c'était la pote de la rouquine et je me suis naturellement posé la question suivante : les mâles des mantes religieuses savent-ils qu'ils sont destinés à mourir ou c'est aussi surprenant qu'un coup de bâton bien placé ?
Enfin, j'ai vu Neijin et j'ai compris qu'elle avait pas compris.

Mais qu'est-ce que...

Le déguisement aura étouffé ma question en suspens. Mais, sérieusement, qu'est-ce qu'elle fout ici à une heure pareille ? Voulait-elle explorer la forêt lointaine pour entendre le coucou qui, du haut de son grand chêne répond au hibou « coucou, coucou, coucou, hibou coucou » ? Le problème c'est que je peux pas lui poser la question parce que je suis un ours. Et qu'un ours, ça parle pas. Ça ferait tout foirer. Un coup d’œil à son ventre me fait grimacer. Je vais quand même pas risquer la vie de mon petit neveu pour foutre la trouille de sa vie à Eliance. Et d'ailleurs, elle en est où elle de son strip-tease ?


Notes de recherche : Non content de ne pas savoir ce que veut dire « se déshabiller » -ce qui posera problème dans des expériences anatomiques futures-, le sujet danse le quadrille à des moments inopportuns.


J'attends le quart de tour propice pour soulever le masque d'ours et adresser un clin d’œil complice à ma sorcière préférée. Dans d'autres circonstances, j'aurais profité de sa crédulité pour la faire assez flipper pour les dix prochaines années. Mais c'est mauvais pour le bébé et je veux être tonton. Quand je suis convaincu qu'elle a compris que je ne suis pas un ours, je remets mon masque. Pile à temps pour entendre Eliance chanter. Ou plutôt piailler, ou brailler, ou beugler. En bref, détruire mon audition et traumatiser les sapins du coin.

Chère Eliance.
Ta mère ressemblait-elle à une chèvre pour que tu associes mon lancer de tête à ses mains ? Est-ce que tu essayes de crever ton oreille avec ton épaule ? Pourquoi tu danses ? Pourquoi tu chantes ? Avec quoi faut-il chercher l'eau ?

J'incline la tête sur le côté pour l'observer, longtemps. Je me dis qu'elle va finir par comprendre que ce qu'elle fait est complètement débile et qu'à un moment, elle va s'enfuir vers la forêt. Mais non, elle s'acharne. Quand j'ai compris qu'elle n'arrêterait jamais de quadriller la forêt, je me suis demandé : « Chère Eliance, chère Eliance, avec quoi faut-il te bouger ? ». J'ai envisagé de lui lancer d'autres têtes d'animaux, j'ai trouvé ça redondant. J'ai pensé à l'étouffer avec de la paille -coupée ou non- et à l'assommer avec un seau, je me suis dit que je manquais d'ustensiles. Alors je l'ai fait à la sauvage. Je me suis relevé, sur mes deux pattes et j'ai poussé le grognement le plus terrifiant possible en m'élançant vers elle. Je l'ai chopée par la taille -contact que je nierai toute ma vie-, l'ai jetée sur mon épaule poilue comme le ferait tout ours qui se respecte et l'ai emmenée jusqu'à ma fiancée cannibale, en grognant. Arrivé devant l'autel, je l'ai jetée sans ménagement au sol, en plein dans les morceaux de barbaque. J'ai failli me marrer en voyant sa tronche, je l'ai pas fait. Je me suis remis sur mes quatre pattes et j'ai attendu, lui barrant convenablement la sortie.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Eliance_la_menudiere
Le moment est émouvant. Ça parle de sapin, ça chiale de sapin, ça danse pour échapper à des ours-rousse. Eliance quadrille toujours et, à force de chanson et de larmes, a presque oublié ce qu'elle fuit pour se concentrer sur la perte non estimable de l’Écossais et celle bien moins grave de Niallan.

Toi que Noël
Planta chez nous
Au saint anniversaire
Joli sapin,
Comme ils sont doux
Et tes bonbons
Et tes jouj... HIIIIIIIIIIIIIIIII !


C'est tout ça qu'interrompt l'ours kidnappeur. Vraiment, ces machins n'ont aucune pitié pour l'espèce humaine et ses désespoirs, et Eliance se voit décoller du sol sans trop comprendre ce qui lui arrive. Si un instant assez bref, elle songe être morte et s'envoler vers les cieux, ou vers la cime des arbres ou... n'importe où, elle se rend vite compte qu'il n'en est rien. Quelqu'un la touche, bordel ! Et ça n'arriverait certainement pas si elle avait atteint enfin la sérénité infinie de la mort. Alors elle crie... HAAAAAAAAAAAA !, se débat de ses pattes et de ses mains, tout ça battant l'air follement. Mais soudain, grosse descente aux enfers. Ça chute, ça s'écrase au sol, c'est tâché, ça pue, ça a un peu mal. Et ça a du mal à s'en remettre surtout. Autant dire que la roussi-blondasse a la tête d'ahurie par excellence.

Le grognement de la bestiole à poils la fait réagir, se demandant par là-même pourquoi elle n'est pas encore morte, c'est vraiment trop injuste la vie. Et elle rampe en arrière, tentant une fuite vers on ne sait pas où, mais une fuite quand même. Peut-être a-t-elle oublié de respirer depuis un petit moment parce que là où les traînées de sang laissée par la carcasse n'ont pas été, elle est vraiment pâlotte. Mais sa fuite en arrière à grand coup de coudées est interrompue par un obstacle non identifié. Les doigts de la main gauche foulent un truc tout dur. Genre pas des feuilles, quoi. Ni de la terre. Ni un animal mort. Ça ressemble davantage à... les doigts tâtent. Un animal tanné ! Eliance a beau réfléchir, elle ne comprend pas comment un animal tanné a pu se retrouver en forêt. Alors, lentement mais surement, la trouillarde tourne la tête vers l'objet tanné. Une botte.


Merde...

Les bottes se baladent rarement seules dans les bois la nuit. Décision est prise qu'il faut aller consulter ce qu'il y a en haut de ces bottes. Ainsi, Eliance bascule la tête en arrière et remonte, remonte, remonte le corps dressé droit dans ses bottes.


Oh putain...

Elle a donc une main posée sur une botte cannibale. Voilà, voilà. Au ralenti, sans faire de remous, la main se jarte de là et un sourire faux-cul de survie naît sur la tronche ménudiérienne.

Bonsoir, vous. Tout va comme vous voulez ?

Fuir... fuir... fuir... OURS ! Et merde... Coincée entre les deux dangers, Eliance panique. Elle ne sait que fuir. Que faire quand la fuite est impossible ? Ce cas de figure, elle ne l'a jamais rencontré. Comme on dit, il y a une première à tout.


J'pensais à vous, justement...


L'avantage d'avoir la tronche remplie de sang séché, c'est qu'on ne voit pas les rougeurs dues aux affreux mensonges qu'elle prononce inonder ses joues.


Ça vous dirait pas un p'tit dessert ?

Et là, elle pointe l'ours du doigt. La tactique est risquée, mais Eliance n'imagine même pas que ça puisse se retourner contre sa personne. Elle, en dessert. Franchement, faut aimer sucer les os !

Il est dodu, j'ai pu l'tâter tout à l'heure. Et puis musclé aussi.
Vous d'vriez l'égorger sur le champ.


Voilà. Comme ça elle pourra fuir tranquilloubilou.
Merci bonsoir.

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