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[RP] Elévation Moustajestique et autres Encanardements

Calyce
Remettre à demain ce qu'elle ce qu'elle aurait pu faire avant hier, c'est tout Calyce. Presque un mois que le couronnement du Nevgerel, contre qui elle a perdu à un pari, aurait du avoir lieu...à Saumur. Mais c'est pas grave, au contraire. l'Angevine en est persuadée : si elle repousse TOUJOURS leschoses c'est que l'Univers le veut et si l'Univers le veut c'est qu'il a de bonnes raisons, forcément. Là, la bonne raison porte une longue chevelure blonde et répond au nom d'Ava. Pourquoi qu'elle est bonne ? Parce qu'elle connait Chalva et qu'une blonde, ou même une rousse, qui en plus de la connaitre, reconnait sa superbeté, ne peut être que quelqu'un de bien. De plus, la jeune femme réclamait qu'on la fasse canarde-blonde ! Un encanardement à l'angevine ça se fait vite et en grandes pompes, tout comme l'élévation d'un flandreux au rang de Prince de...la Moustache ? Faudra demander au moustachu concerné, pas question de se rater en inscrivant le titre dans le certificat, très officiel, qu'elle va devoir sceller à la cire d'oreille de biquette.

Double cérémonie, donc.
Quand ?
A minuit.
Où chez Véra. Y a qu'à suivre les cadavres de bouteilles, elle a dit.
Qui ?
Ceux qui trouveront le chemin.
Le thème ?
Moustache et Canards. La moustache parce qu'elle lui avait été, vaguement, imposée lors du pari perdu contre sa Nevgificience et les canards parce que... Que serait une cérémonie sans ? Ratée.
Ah, et puis à boire aussi.

C'est donc une Calyce moustachue (merci la colle de poisson découverte récemment grâce à Nev) qui se présente chez la procureus, la besace pleine de vélins, d'une couronne fabriquée maison, d'une bouteille d'Anjou et un canard tenu au bout d'une laisse. Prête.

Et maintenant ?
Y a plus qu'à.

_________________
Ava.
 
      Il suffit d'un petit rien parfois... Un peu plus tôt en taverne...Une Calyce.


      Dites, vous qui êtes Angevine, des nouvelles de la mère Chalva ?


    Et là, c'est le drame... En fait joie, bonheur, grâce et volupté, elle connait la Chalvanaise, classe quand même, La Chalva et l'Ava ça date de quelques années, mais elle n'a pas oublié ses séjours en Anjou parce qu'elle a aimé ouais vachement même, comme une Normande...

    Elle devait même s'y installer avec le piaf, Le Juste était déjà là à l'époque, des scribouillages en voyage et la Chalva qui lui demande de revenir...
    Ouais, elle est loin à ce moment là mais elle y va au grand galop, arrivée sur place elle roupille la carcasse, sinon ben voilà l'Ava serait Angevine, belle l'histoire non ?

    N'en pèche ça fait un bout tout ça... Comme quoi un jour après l'autre ben mine de rien le temps... C'est qu'elle aimerait bien la revoir la Chalvanaise. Pire qu'un oursin pour payer à boire mais tellement attachiante... Elle se sentait comme chez elle là bas, parce qu'il faut bien l'avouer y' a quelques fêlés du bocal et que même si elle le cache presque bien, elle en fait partie, un morceau de perchitude est planqué en elle, et non, elle ne dira pas où.

    Ici, elle est sage, souvent mutique, parfois sauvage comme les derniers mois qu'elle vient de passer où elle ne sortait que rarement.
    Se confronter aux autres, écouter leurs... Ou pas...

    Mais plus ou moins elle a appris à apprécier quelques personnes, Véra en fait partie et ce soir c'est chez elle qu'aura lieu la grande cérémonie Canardesque en l'honneur de la blondeur mais aussi en l'honneur de la Chalva et si elle pouvait revenir ce serait...
    Arrête de dormir bordel !!!

    Et d'une ruelle et d'une autre à suivre les bouteilles, oui ben y'en a partout y compris dans ses mains, elle n'allait pas venir à vide, elle se porte quelques bouteilles de Calva de bon cru. D'ailleurs entre le Calva la Chalva et l'Ava y' avait eu matière...

    La blondeur regarde derrière elle sans arrêt, paranoïa oblige puis elle aperçoit bientôt la petite brune, ah ben non ce n'est pas elle...

    C'est un gars avec une moustache, ben quoi il fait noir, elle a dit minuit et pour une fois la blondeur est à l'heure.

    ... Le soleil venait de fournir les derniers rayons d'une journée... L' hiver rigoureux emboîtant les...

    Il fait quoi là ? C'est qui ?
    Le Juste quitte l'épaule de la perchée et va rejoindre un peuplier, la blondeur marmonne "Lâcheur va !" Puis reprend sa route.
    Passant à coté de l'homme, elle l'observe un moment...

      Bonsoir...

    Celle qui tire souvent la tronche se met à sourire largement, y'a pas à dire ça sent comme en Anjou.
    Soudain, elle semble se muer en un être plus lumineux, moins terne...

        Elle est vivante.

_________________
Vera.
    Douze coups de midi à Limoges un peu plus tôt dans la journée. Perchée sur mon trône-tabouret à la Porcelaine d'Aristote j'accueille à coup de tournées générales ( tisanes et bières, prune et Calva à la demande).

    Une Calyce Reyne des Canards déchainée,
    une Ava qui sort totalement de sa bulle quand elle apprend que Calyce connaît bien la dénommée Chalva,
    une Dénonciatrice Anonyme mythomane rousse-blonde qui en a après Niallan qui affiche un air faussement innocent.

    Des conversations qui se croisent et de nouveaux quiproquos. Je suis avec elles sans l'être, tout ce que je sais c'est que je me sens dans mon élément, et qu'il y avait très longtemps que je n'avais pas connu ce sentiment de joie parmi la foule, quand on veut suivre toutes les conversations, qu'on y arrive par moment et que soudain on ne suit plus rien, mais on est tout à fait d'accord avec les affirmations des uns et des autres. (même quand ça cause débauche, cannibalisme , vendetta ....etc)

    Le seul problème c'est qu'il y a un moment pour tout , j'ai des charges et des responsabilités il paraît, aussi au lieu de faire sentir mon absence à mes convives en taverne , je préfère prendre la poudre d'escampette sans trop me faire remarquer.

    Quoique si je fanfaronne en sortant :

    - VENEZ BOIRE UN COUP A LA MAISON!!!!


    Voilà qui est dit par pure politesse. Il faut le dire je ne reçois jamais ni à Limoges , ni à Comborn à croire que j'ai des choses à cacher hein?

    On me questionne "mais c'est où votre maison Véra" ....

    Dans le doute avec l'espoir de les semer je balance une indication plus que floue, "vous n'avez qu'à suivre les cadavres de bouteilles vides, vous arriverez chez moi".

    Hors de question qu'ils rencontrent mes aïeux les gens, je refuse les séances d'humiliation ( vos vieux aussi s'amusent à sortir de vieux souvenirs de votre petite enfance , qui pour moi s'éternise malgré tout, ils ont toujours de sordides anecdotes à raconter sur ma pomme.)

    J'aime les gens, j'adore m'amuser et rire, mais cela doit rester loin de chez moi. Ah oui!


    Sauf que quand on a une Calyce dans les parages , tout comme les auvergnats , on doit forcément s'attendre à des surprises.


    En début de soirée je reviens à la Porcelaine, persuadée que le duo Ava/Calyce a oublié mon invitation. Même ambiance qu'à midi, l'ivresse est au rendez-vous pour tout le monde ( sauf moi, je suis totalement sobre et oui quelle tristesse, c'est la veille d'une réélection municipale je ne vais pas déconner non.)

    Les discussions s'enchainent, Sofio et Sun sont plus que carnassières pour ne pas dire cannibale, les sujets de débats et les confidences sont tous aussi déments .

    Je regarde de temps en temps le sablier, bientôt l'heure de devoir les quitter. Le coq chantera tôt et je dois être debout avant lui. Sauf que Calyce m'interpelle :

    - Véraaaaaaaaa on a dit minuit !



    Comme c'est bizarre, je ne me souviens plus du tout avoir eu une telle conversation. Je ne vois pas de quoi elle cause. Mon air ahuri décrit bien la situation. Après quelques explications plutôt vaseuses de l'angevine, je comprends qu'il y a une sauterie cérémonieuse d'improvisée chez moi.

    Oups. A Minuit , Maurice dort-il?

    Il n'y a plus qu'à sonner l'alerte au bercail et secouer les domestiques pour que toutes les bouteilles vides soient parsemées de ci et de là dans la capitale et tant pis pour la pollution, personne ne saura que c'est nous!

    Il faut que la maison Von Bretzel soit digne de son nom, un accueil d'Apéro et même s'il est minuit, il n'y a pas d'heure pour picoler & manger. Quant au coq ma foi, il me réveillera une autre fois (par ce que ce soir il est mort!). Ce sera nuit blanche angevino-flam-ougeaude, ( Anjou-Flandre-Limoges) puis normande même si dieu sait que je n'aime pas la concurrence ( nos limousines sont bien plus belles et dodues et généreuses que les normandes, je cause bien des vaches hého!)

    De les attendre donc , bientôt minuit, en espérant que ce ne soit pas un plan à la Niallan qui propose des soirées à thème mais qui ne se pointe pas à l'heure du rendez-vous.


_________________
Comtesse de Comborn , Blason en berne , par ce que Reyne Key n'est plus et que ça fait grave transpirer des yeux cette histoire.
Nevgerel
Ah cher lecteur, vous êtes là enfin. nous allons pouvoir commencer.
Mais prenez donc la peine de vous installer confortablement, il serait inconcevable que nous ouvrions cette scène dans la gène ou la précip.... Ah parce que c'est cela votre idée du confort ? Pittoresque !... Pour vous gratter la nuque avec l'orteil ? Ah mais pourquoi pas, pourquoi pas, faites attention tout de même vous risquez de faire un nœud avec le coude gauche. C'est voulu ? Pour aérer les radiateurs ? Ma foi, on est toujours aveugle sur son lectorat, peut-être qu'il y a une bonne raison pour cela. Mais puisque vous y êtes, voici l'ouverture :

L'on raconte beaucoup que le bonheurs serait le Bien Précieux, le Bien Unique dont il faudrait chercher partout l'éveil comme l'unique raison d'être vivant. Est-ce si vrai ? Et si le bonheurs n'était qu'un gouffre de nuisance habilement dissimulé ? C'est ce dont s'occupe l'histoire que voici.

C'était aujourd'hui, c'était maintenant. Voila la déclaration qui carillonnait dans l'esprit nevgerelien manquant de faire papillonner sa moustache. Le tumulte qui agitait ses sangs engendrait de telles bourrasques qu'à l'endroit du cœur bringuebalait tout un orchestre sur une balançoire qui hurlait au secours d'une cheminée pour ne pas mourir rôti. Nevgerel se mit à chanter.


Le nev est beau comme un poème
Il n'a jamais, jamais connu de loi
Si tu ne neves pas, je nève
Et si je nève, prends garde à toi !
Prends garde à toi !


La température en chuta quelque peu grâce à quoi il ne se mit pas à danser immédiatement, et sans que l'on puisse exactement déclarer qu'il en recouvra ses esprits, il en reçut au moins un, certainement opportuniste, madré, intempérant et fourbe, c'est dire si Nevgerel ne put faire la différence avec son caractère ordinaire, sous l'autorité duquel il allait bientôt commettre tout ce qui allait se produire à l'instant même où ça se déroulerait, et grâce auquel il ne manquerait pas de s'exclamer "c'est pas moi, c'est l'autre !". Mais que se passait-il pour provoquer un tel chambard dans l'âme moustajestique ?
C'était aujourd'hui, c'était maintenant : le flandrin allait enfin être nommé par cérémonie officielle "Prince Nougat, Nevgerance d'Angevinie" ! Que le lecteur se souvienne de l'épisode 58 des ses aventures "Nevgerel et les Dragons-canards", il en concevra aisément la liesse nevifique en apprenant que le sacre prochain allait être accompli sous la direction de Calyce (pour le lecteur qui ignorerait qui est Calyce - vous n'êtes pas un fidèle, vous ! - , se reporter aux albums n°31 "Des pierres moisies pour l'Anjou", n°42 "Panade nuptiale à Limoges", n°44 "Laine de poux pour poulaine", n°53"Nevgelyce contre Calygerel : la maudiction bretonne"(double album)), laquelle en plus d'être Calyce, était aussi diaconesse, et angevine encore car il fallait bien qu'un défaut se glissât dans le lot pour que ce soit parfait. L'auréole luminifique toutefois qui irradiait du sourire suprême du flandrin, à la fois resplendissant, fier et un peu bêta, en somme l'acmé de ce que pouvait atteindre de joie un homme dans le regard d'une femme, ne puisait pas toute sa puissance à cette seule source. Car la cérémonie, déjà légendaire, dont la réalisation allait s'opérer sous la bénédiction de la canardivine calycienne, devait se dérouler rien moins ailleurs que chez Vera ! (voir "Panade nuptiale", et oui encore !, n°447"Fillosophique Arnak", n°48"L'être caché des lettres à cachet").

Autant le dire : Nevgerel était tetra-joice. Sachant qu'un seul sourire de sa part parvenait déjà à faire frémir d'angoisse, qu'on imagine le péril où se trouvait Limoges ce jour là, alors qu'en sifflotant il rangeait sa robe à papillons dans un sac et s'apprêtait à se rendre chez la mairesse par l'unique chemin qu'il connaissait ; à savoir en suivant Ettore, son chat, le long du muret pour escalader ensuite jusqu'à la fenêtre du troisième, celle là même qui donnait juste dessus de la chambre de Vera que l'on voyait fort bien du reste par les fissures du plancher (n° 29).
Il faut ajouter cependant que toute trisublime que fut le prochain avénement, il n'atteindrait pas son ciel s'il ne lui était ajouté pour couronnement du couronnement un morceau soyeux de la plus intense rouerie. Car il ne suffisait pas à Nevgerel d'être heureux, il était nécessaire encore que son bonheurs plongeât les autres dans la désolation la plus cruelle, celle qui vous surprenait le lendemain devant le miroir à vous arracher les poils du nez en vous demandant "Mais pourquoi ? Pourquoi ?"

_________________
Calyce, incarné par Vera.


-Aïe, sa mèreuh !

Suivre le chemin jonché de bouteilles vidées par une comtesse emprunée, c'est bien mais ça peut aussi s'avérer périlleux. C'est prendre le risque de s’abîmer la poulaine en croisant un tesson. Alors c'est une Angevine prudente qui déambule à présent dans les rues limougeaudes. A la voir, on croirait presque qu'elle a peur de quelque chose. Et on aurait raison de le croire : Calyce a toujours eu peur de tout, de rien et ça ne s'est pas arrangé depuis qu'elle a croisé la route du Nevgerel. Le genre à pointer le bout de la moustache partout, sans prévenir, toujours prêt lui à faire subir les pires nevreries. D'ailleurs, n'est ce pas lui là qu'elle entend imiter le battement d'ailes...de Corneilles ? L'enflure ! Il cherche à réveiller la malédiction bretonne ! Ou pas, c'est un vrai zozio qui passe. Un corbac. Vite, le bras Calycéen vient faire bouclier sur la tête. Pas confiance, c'est le genre de bestiole qui vous arrache l'oeil d'un coup de bec et peut vous porter malheur sur cinquante cinq générations, il parait. Donc si Dénéré se casse la gueule demain, ce sera la faute à l'emplumé tout noir payé par Nev, là. Parce que oui, le flamand est même capable de commander faune et flore pour lui pourrir la vie. Elle le sait, elle l'a vu causer aux loups.

Bruits de pas en approche.
Attention, danger.
Ca clignote dans la tête brune.
Courir en appelant sa maman ?
Non.


-Bonsoir...

C'est Ava-devenir-canarde-blonde ! L'angevine en a la moustache qui frétille de contentement (et là, elle comprend l'agitation moustachesque du Nev quand il parle de sa Biquette). Et là ou une autre l'aurait prise pour une siphonnée, Ava, elle, sourit. Pas le genre de sourire que n'importe qui peut afficher, non. C'est à ce moment précis, à ce sourire angevin là, que la Calyce décide d'un truc : Elle allait enlever Ava. Voilà. Après l'encarnadement, elle l'enlévera. Clin d'oeil et re-frétillage de la moustache, bras tendu vers la future-enlevée. Voix grave empruntée à un bonhomme (ou presque) :

-C'est pas une heure pour se balader toute seule, ma jolie. Permettez que j'vous accompagne ?


A deux qu'elles arrivent donc chez Véra.
Toc-toc-toc, Comtesse.
C'est nous que vlà.


Ava.
 
      .... Sapés comme des pieds... Sapés comme des pieds...


    La blondeur ne s'étonne que rarement, on pense ceci, elle pense cela on dit que, elle dit là et pas ailleurs... Elle laisse dire, au pire, elle s'en fout, au mieux elle ne vous écoute pas. Sauf quand elle fait semblant...
    Mais reste parfois lucide et hoche la tête, ça fonctionne toujours quand on ne suit pas, le hochement de tête, mais c'est Avanesque et pas autre chose.

    Ailleurs on y est pas. Ailleurs c'est pas si loin.

    La Calyce est merveilleuse avec moustache qu'on se le dise, pour un peu elle aurait la larme à l’œil mais le Gauche seulement. Et ce gratuitement.

    L'oiseau semblant fendre le ciel ne fait que de voleter autour de son amie perchée, à demi l'amie, en réalité elle lui sert de perchoir mais ne voyant aucun signe d'invitation il hésite.
    Peu sur de lui l'animal parce que Juste.
    Le juste est prudent et la prudence sera pour plus tard, il sera veilleur de pénombre ce soir et ce n'est pas rien en pleine lumière.

    Le regard de son moustachu s'illumine comme une Cathédrale un jour de pluie. C'est beau et ça reste beau, même de loin. Il est venu le temps.

      -C'est pas une heure pour se balader toute seule, ma jolie. Permettez que j'vous accompagne ?


    Oui bon elle a l'habitude, Vous permettez ceci et vous permettez cela, non mais c'est la porte ouverte au tout venant !
    ... Le venant n'est pas si mal ce soir.

    Pour le coup elle le sent bien le moustache Encalysonné.


      Mais je permets, j'admets, je consens, pire j’acquiesce.
      J'espère qu'elle ne roupille pas encore avec tous ces cadavres sur la route.


    Il ne lui vient pas à l'esprit une seule seconde de lui demander ce qu'elle fabrique avec une moustache, faut pas déconner elle a déjà dit qu'elle ne s'étonnait de rien ! Il faut suivre un minimum...

    Pis là, ça lui donne une idée, elle ouvre la bouteille de calva de Dieppe et pour qui connait la guerre du calva en Normandie, sait qu'il s'agit du meilleur. Sauf qu'on s'en fiche de ça aussi.

      Une goutte ? deux ?

    Elle tend la bouteille à Etienne.
    Le chat est à surveiller, Margot aussi... On ne plaisante pas avec Margot !
    Ou... On ne mégote pas avec l'argot, le Winch, un beau blond avec une chemise verte.
    Il causait peu... Le cordonnier.

      Dites donc, j'y pense, je n'y suis jamais venue ici, c'est crémaillère !
    Un esprit tordu qui pense crémaillère imagine déjà le pendu se balancer de gauche à droite.
    Pour éviter le tangage. Fermez un oeil et puisque le Gauche pleure le Droit est clos. Oui, comme un œuf.

_________________
Niallan
Cette fois, j'ai posé aucun lapin et j'ai aussi pensé à emmener un canard. J'aurais même pu être à l'heure si j'avais pas autant galéré à trouver ledit canard, une hotte -on y reviendra plus tard- et le chemin pour monter sur le toit. Et maintenant que j'y suis, je suis pas tout à fait convaincu de mon choix. C'est haut une cheminée, j'en vois même pas le bout. Et puis la hotte passe pas sur mon dos. Un grattage de barbe propice à réflexion et beaucoup de doutes plus tard, je suis prêt à jouer au Petit Papa Noël. Mais avant de partir, à défaut de bien me couvrir, je vais vous expliquer.

On commence par le comment. Au départ, je voulais arriver en traîneau mais j'ai galéré à trouver des rennes, le seul que j'ai réussi à attraper décidant systématiquement de partir en sens inverse. Donc, j'ai laissé tomber les rennes. Je me suis concentré sur les jouets par milliers mais là encore j'ai foiré, j'ai pas atteint le millier. J'ai tout misé sur le canard que j'ai soigneusement teint en rouge et sur le choix de ma tenue, du même rouge. J'avais aussi découpé la barbe d'un clodo pour faire plus vrai vieux mais après que des bestioles en soient sorties, j'ai laissé tomber.

On poursuit par le pourquoi. Certains diront que c'est parce que la fréquence de mes ateliers fumette est trop élevée, d'autres que c'est parce que j'ai toujours été taré. D'autres encore diront que c'est parce que ma nana enceinte s'est barrée et que j'ai besoin de compenser en faisant connerie sur connerie. Y'a aussi ceux qui vont chercher un lien avec ma mère pour faire plaisir à Freud et ceux qui vont le relier à un traumatisme hivernal. Vous vous en pensez quoi ?

Moi j'en pense qu'on a pas besoin d'y penser. D'ailleurs, j'ai pas le temps de me poser la question. Il faut que je saute. Après avoir procédé aux échauffements nécessaires et retiré la bouteille de whisky du sac, j'ai balancé la hotte contenant le canard et mes autres offrandes dans la cheminée. J'ai attendu et entendu le « boom », j'ai fait une petite prière et j'ai sauté à mon tour.


(c'est les points de suspension du suspens de ma suspension)


Quand j'ai atterri, j'ai pas eu aussi mal que ce que je pensais. Mais je crois que j'avais minimisé l'impact sur le canard, comme en témoigne le drôle de bruit qu'il a fait à mon arrivée. Je me suis dit que j'avais tué le canard, j'ai pensé que c'était un coup à foutre la soirée en l'air. Alors, sans même vérifier s'il y a déjà du monde dans le salon, je tourne le dos à ce dernier, m'affairant dans la cheminée pour faire un massage cardiaque au canard. Même que je chante et murmure, au rythme du pompon de mon bonnet.

Petit Papaaa Noëeeeeel
Respire, respire.
Quand tu descendraaaaaaas du ciel
Allez mon gars, un petit effort.
Avec des jouets par millieeeeeeeers
Reviens parmi nous Picsou, fais pas le fou.
N'oublie pas mon petit soulieeeeeer
Oh, oui, oui ! Te revoilà !

Là, j'ai pas murmuré parce que j'ai arrêté de stresser. Et, lentement, j'ai entamé une rotation, canard amoché mais pour l'instant vivant dans les bras.
_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Vera.
    La chaumière Von Bretzel était loin d'être prête à accueillir tout ce tapage improvisé. L'angoisse du moment était que les vieux se réveillent ou pire que la jeunesse en folie et plus que fougueuse débarque en fanfaronnant (ce qui causerait le réveil des ancêtres ou pas) , Calyce & Nev étaient loin d'être discrets, imaginant que leur folie était contagieuse un peu comme la mienne par moment, j'avais perdu tout espoir de retrouver une Ava "normale". Une Ava normale c'est une femme complètement silencieuse et plus que sibylline.

    Je les attendais sagement (un verre vide à la main, était-ce le premier ? Je ne sais plus).

    Quand soudain ce que je redoutais arriva.



    - AU VIOL ! AU VIOL !!! MMmmmm ZZzzzzZZZZmmmm
    *gémissements louches +ronflements sonores.*

    Ce n'était pas la tante Hortense qui faisait encore le même rêve étrange quand elle squatte ma chambrée pour roupiller? A travers les fissures à ce moment là, si Nev se penche et plisse les mirettes, il pourrait voir la vielle dame qui gesticule dans son pieu, s'acharnant sur un oreiller comme s'il était un amant plutôt docile et sans vie, visiblement si l'oreiller était un homme c'est lui qui hurlerait au viol. Que sa Moustajesté reste loin de la piaule au risque de terminer cette soirée victime d’une sale affaire et surtout de ne pas participer à sa soirée après tout elle est organisée en son honneur et celui d'Ava. Le pire si pas de chance c'est qu'il se méprenne en pensant que c'est la Véra qui joue à la "nuit de noces improvisée". Dans ce cas il est sûr que que le blondin flamand aura besoin d'une bonne paire de binocle. Mais ceci est une autre histoire.



    - ZzzzzzzzZZZzzzzzZZZzz .Héééééééééééééééé. Tu vas la fermer oui, ce n'est que son maudit CHAT qui rentre.... Qui voudrait t'arranger MOCHETÉ??!!
    ZzzzzZZZZzzzzZZZZzz
    *Râles et ronflements sonores.*

    On peut dire que le grand père même en étant à moitié endormi et à l'autre bout de la chaumière gardait sa "répartie" ainsi que sa perspicacité (à part le chat qui viendrait me rendre visite si tard dans la nuit?), cela suffira à faire taire les râles de la vielle tante? Un jour ou plutôt ce soir Ettore causera ma perte à moins que ce soit une autre bestiole à moustache et là je tape dans le mille.
    Une bonne âme qui passe par là, répondant au nom d’Antoinette guidera notre moustachu jusqu’au QG de la soirée qui se passe plutôt au rez-de chaussée , côté salon pas très branché, plutôt rustiquement embourgeoisé.



    -Le bon soir messire, à suivre ce chat noir vous allez finir dans de beaux draps ou de sales puisque c'est l'Incontinente qui occupe la suite "comtale"... Je suppose que vous cherchez la Comtesse... Veuillez me suivre en silence je vous prie, l'est dans le salon... Il ne s'agit pas de faire sortir la Hortense de son lit encore moins le vieux rabougri. D'abord par où que vous êtes rentré vous?



    Si elle pose la question, c'est que déjà à l'étage du dessous- il y avait une drôle d'agitation causée par l’atterrissage d'un individu louche Niallan. Vraisemblablement la maisonnée Von Bretzel subissait un assaut de blonds qui ne savaient pas distinguer une porte d'entrée aux cheminées/fenêtres.

    Tandis qu'à l'entrée deux femmes plutôt civilisées (jusqu'ici) s'aventurent à "toc toquer", je prends connaissance des différents rapports de "domestiques" et ne sais plus déjà où donner de la tête et encore ce n'est pas le fin mot de l'histoire, je n'ai aucune idée de ce que prépare Calyce et m'imagine pas encore comment ce passe une cérémonie d'encanardement et élévation moustajetique.

    Elles auront la chance d'être accueillie par le commis -ami Piotr, le prussien qui a le rôle de faire le guet devant la porte.



    "- Le bonsoir mesdames, la bienvenue chez la Comtesse Véra. Je suis Piotr, veuillez me suivre s'il vous plaît, elle vous attend..."

    Dommage que le prussien ne puisse pas avoir le don d'ubiquité, j'aurai pu le poster à tous les coins de la maison , devant les fenêtres et même devant la cheminée.

    Cheminée que j'observe depuis quelques minutes en m'amusant à faire tourner le verre vide dans la main. Si Niallan avait été catalogué "poseur de lapin", ce soir il avait le don d'être l'homme qui tombe à pique dans le coin-coin cheminée ( qui a la chance de ne pas être allumée au passage) si non , nous aurions eu le droit à un canard cramé et un Niallan rôti en guise de banquet improvisé (comme tout dans la soirée, notez-le). J'étais à deux doigt de donner ordre d'allumer le feu. L'effet de la hotte qui tombe suivie d'un Niallan sauveteur de canard a eu l'effet de me faire sursauter et ce n'est pas "au viol, au viol !" que je vais crier.



    -Le Père-Niallan *hips* n'est pas une ordure! Alors qu'on se prépare à fêter la Moustache-Canard voilà pas que la Saint-Noël*hips* débarque avant l'heure.... Humpf Jolie le pompon au passage...

    Ça c'est dit.


    - Bonsoir tout le monde et bienvenue chez vous! Que vos cérémonies commencent ... Niallan a rapporté le diner.


    Autant dire qu'ils étaient chez eux plus que chez moi, puis d'avoir l'impression d'halluciner, en plus du pompon sur le bonnet de Niallan qui lui donne plus un air de Oui-Oui que de papa-Noël, j'ai à faire à trois moustaches : Nev, Ettore et l'inattendue-improbable pilosité moustachière de Calyce. Si je vous dis que dans toute l'assemblée il n'y a que Ava et le Juste qu'ont l'air réels. Le reste semble extra-ordinaire. A moins que la sibylline me cache une fêlure plus grosse que celle des autres convives.

    De prier pour que la soirée se poursuive sans d'autres formes d'animosité en sachant que Ettore (le chat pour celles et ceux qu'ont du mal à suivre) raffole de la chasse aux bestioles plumées : le Juste et le Canard -réanimé n'ont qu'à bien se tenir.


    De faire un signe au "commis d'office" qui incarnera le rôle de sommelier. L'objet est d'abrutir la communauté du canard et au passage celle des moustachus. C'est du foutage de gueule hein? Quand on sait que tout le monde dans la pièce est déjà assez perché.

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Comtesse de Comborn , Blason en berne , par ce que Reyne Key n'est plus et que ça fait grave transpirer des yeux cette histoire.
Nevgerel
"Nom d'une biquette à roulettes, s'exclama le flandrin l’œil collé à la plus large des fissures, Vera est une vioque lubrique toute moisifiée qui se fait passer pour une pimpante jeune femme ! Sorcellerie, sorcellerie !

Décidément, Limoges était la ville de tous les sortilèges ; un ange, une succube, des zigovores, un papomioche, des fantômes et bientôt les Tata Nonosses. C'était certain, il fallait un héros à cette ville en perdition. Il fallait un sauveur. Quelqu'un de fort, quelqu'un de courageux, quelqu'un d'incorruptible ; ça ne serait donc pas lui. La tétrajoice était toujours avec lui. Nevgerel en soupira de soulagement juste avant que des hurlements ne vinssent frapper son oreille. il sursauta.


"Par la sainte moustache ! Vera fornicodort avec un vieux qui se fait passer pour un chat !"


Le Moustajestique marqua un silence en clignotant des yeux :
"Mais... Mais !... Mais non, c'est Ettore qui se fait passer pour un vieux ! Ah mais quelle est cette maison de fous furieux ! Horreur, horreur !

C'est alors qu'un double vacarme fit trembler le plancher. L'apollonique blondin s'immobilisa aussitôt dans la position du chandelier déguisée en guéridon caché derrière le rideau (de la chambre par le Colonnel Moutarde). Péril en la demeure, oui il y avait péril en la demeure. Avec Vera et Calyce prévues à la cérémonie, le lieu était tout rempli de criminev. D'autant plus portés à vouloir lui nuire que le flandrin était devenu bipère, d'une fille au zophique d'un côté, et d'un doigniard de l'autre. Or s'il était su que Vera était la mère "à boire", ce qui n'est pas rien, il était non moins suable (et pourquoi pas "suable" d'abord ? vous préférez "sachible" peut-être ?) que Calyce était l'âme à mensonge, et les songes de cette maman étaient tous dirigés vers le dessein de capturer le Moustajestique pour l'enfermer à Angers.
Il était encore temps de détaler, c'était toujours fois perdre un couronnement, ce qui n'était pas admissible. Qu'à cela ne tienne, se dit le futur Prince Nougat, qui se frotte au Bipère, au bipère à s'pique !".


S'en fut alors la soudaine apparition d'une servante. Mais comment l'avait-elle trouvé ? Diablerie, diablerie ! Mais comment le voyait-elle si habilement caché derrière le rideau ? Diableries, diableries !
Un guide pour la cérémonie, voila qui était le plus sûr moyen de se précipiter tête en avant dans le piège. Le moustajestique réfléchit cependant, et il en détermina si bien rempli de ruses et de malices qu'il en bavait un peu, qu'en agissant exactement tel qu'on l'attendait de lui, il s'offrait une chance de les prendre par surprise aussi.
C'est pourquoi il dit à la servante :


Tournez-vous et relevez votr...non.... non ce n'est pas cela.
Il songea un instant puis tenta :
Tournez-vous et mettez-vous à... non... non plus.

Ah mais comment fallait-il dire ! Vera et Calyce l'aurait bien su elles, mais il était hors de question qu'il se mît à réfléchir comme elles, c'eût été bien trop dangereux.
Aussi finit-il par proférer :
Tournez vous et rien du tout !

Grâce à quoi il pût enfiler se tenue de cérémonie et se présenter au lieu dit dans le costume que voici :


_________________
Calyce
Mais je permets, j'admets, je consens, pire j’acquiesce.
J'espère qu'elle ne roupille pas encore avec tous ces cadavres sur la route.

Épaule haussée. C'est pas comme si c'était le treizième travail d'Hercule que de réveiller Comborn : suffit de lui faire renifler un godet de prune. Et puis...
-C'est pas comme si on n'avait pas prévenu, hein !
Une goutte ? deux ? Mais à qui elle parle la Blondie Ava, là ? Sourcil arqué, Dénéré Moustachue tourne la tête et plisse les mirettes pour détailler les traits de sa cavalière. Elle est pas toute seule dans sa tête : c'est magnifique ! Le presque-plus-beau jour de sa vie. Et puisque personne ne semble vouloir de la bouteille généreusement tendue, elle s'en saisie, prête à lui faire sa fête au calva :
-Dix, vingt, trente ! Soyons fous. C'est qu'il faut au moins ça pour espérer atteindre au dixième du niveau d’ébriété de leur hôte forcée afin de pouvoir se comprendre dans de bonnes conversations d'ivrognes.

Dites donc, j'y pense, je n'y suis jamais venue ici, c'est crémaillère !

L'angevine opine. Esprit tordu.-On demandera à Vera si elle n'a pas un valet dont elle voudrait se débarrasser. Un pendu en fond de cérémonie de couronnement, c'est l'summum de la merveillosité niveau déco !

Et elles y arrivent enfin, chez Véra. A l'accueil du Piotr, l'Angevine presse doucement le bras de l'Ava en lui faisant un clin d'oeil traduisible par "Lui il ferait un beau, très beau pendu".

Et puis elles sont guidées jusque...
Une cheminée
Une Véra Pompette
Un Père-Nouel... qui chante ? Y a pas à dire : Véra ou la reine de l'organisation d'une soirée en deux deux. On pourrait la couronner aussi, As de événementiel. Ah bin non, c'est pas elle puisque le Père...Niallan se retourne. Mais oui, c'est lui, Le Blond-qui n'a pas posé de lapin mais...


-UN CANARD !

Noel en février, l'Angevine adore. Mirettes qui brillent, là vlà qui lâche enfin le bras de la future enlevée pour aller sauver l'emplumé en le prenant des bras du papa-Niallan qui devient Saint-Canard à ses yeux. Alors peut-être que le canard ne lui était pas destiné mais ranafout, trop tard, elle se l'est approprié.
-Merci Niallan. Merci, merci, merci, merci !

Puis au canard qu'elle berce plus tendrement qu'elle le ferait avec sa propre fille. La voix douce et rassurante :
-T’inquiètes pas petit canard tout rouge. Respire tranquillement, calme toi ton coeur et ouvre mieux les yeux, PERSONNE NE TE MANGERA ! Persuadée que c'est à cause de ce que dit Véra que le Canard est au bord de l'apoplexie, pas parce qu'il a fait le vol de la cheminée. On ira en Anjou et tu seras heur...AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! Ou l'effet de l'entrée du Flandreux dans sa robe papillon. Il l'a fait ! Il l'a mise ! Dénéré de rire à s'en tenir les côtes. Rire coupé net quand le canard choit sur ses poulaines. Oups.

Elle déglutit en levant deux yeux ronds sur le futur encouronné.

-Vous avez tué Rougeole.
Parce que oui, elle a eu le temps de le baptiser et, du coup, de s'y attacher vachement.
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Nevgerel
Accomplies quelques révéreuses aux convives, comme il incombait à un futur Prince mais néanmoins Nevgerel de faire révérences, donc un peu véreuses, il répondit à la soudaine accusation :

Rougeole ? .... J'ai tué Rougeole ?

Et de chercher la signification de cette entourloupe avant de remarquer au sol la chose insolite agitée de mouvements hagards avec l’œil qui battait de l'aile.


Vous parlez de cette poularde à tête de lézard aplatie qui gît à vos pieds ?... Mais non enfin, je l'ai pas tuée ! D'abord parce que je viens d'arriver, je n'ai pas eu le temps. Ensuite parce qu'elle n'est même pas morte ! Je l'ai huée tout au plus. Pour la tuer, il eut fallu que j'étais avant que je hue, mais vous voyez bien :


Houuuu ! fit-il à l'animal,

ça vient juste d'arriver, et donc, et si j'épatais c'est que j'étais pas, et si j'étais pas, c'est parce que j'étais en train de fusse : il eut fallu que je fusse, c'est correct ? Si j'ai fusse, sûrement que je l'ai husse mais pas plus, et si elle est hussée, c'est à cause de l'abus de laisse, c'est normal, elle est encore sauvage, elle veut pas être possédée, elle a peur qu'on la n'eusse, ça se comprend.

Profitant du cyclone de confusions qu'il espérait avoir déclenché, il ajouta rapidement en saisissant la bestiole.


Nan mais attendez je vais vous la réparer. C'est une quête de Chouvalier ça. Didi sera contente.


Après un rapide tour d'observation, il constata comme l'animal se trouvait proche du paradis des canards, dont il n'était pas douteux qu'il s'en fît promptement chasser pour l'injure de sa couleur rouge. Congédiant l'idée de lui enfoncer une main dans le croupion pour lui agiter les ailes de l'intérieur, car c'eût été contradictoire avec sa déclaration, il se pinça la moustache de sa main libre, puis avisa chacun des convives d'un air intrigué, avant de, tout à coup, se plier en deux, pour d'un seul geste, fourrer le canard sous sa houppelande.


Il en résulta immédiatement des coin-coins aussi sonores qu'épouvantables d'effrois, au gré de quoi le Moustajestique conclut que l'opération avait réussi et que la prolonger pouvait l'exposer à de graves conséquences, il relâcha donc très vite le volatile qui s'alla à tire d'ailes s'enfuir droit dans le mur le plus proche.


Bon !, s'exclama-t-il tout victorieux, c'est maintenant que je m'assois sur un trône en patientant que chacun ici me dresse un splendide et mémorable éloge de ma personne établissant le compte des qualités et prouesses qui vont me faire mériter ma couronne ? N'hésitez pas à en faire des tartines, j'adore ça !
_________________
Ava.
 
 
    Elle a une bonne descente Etienne, elle tient bien.

    M'enfin le Piotr fait entrer, sortir aurait été franchement vexant...

    L'Etienne à moustache passe la porte, c'était p'te une fête déguisée, elle a pas pris sa moustache, ni rien, ça craint... Le juste passe la porte il vole bas parfois et va se poser sur une corne d'élan qui dépasse du mur, faudrait pas le couper un élan ça se respecte.

      Bonsoir bonsoir...


    Merde alors c'est qui les gens ?

      Euh ? C'est pas mon ENNNNNNNcanardement ?


    Puis se tournant vers Véra : C'est lequel mon futur époux ?

    Oui ce ne serait pas une première, ni une dernière, le tatoué, ça s'était mal passé mais p'te que ce soir elle serait de meilleure humeur la blondeur, prête à envisager l'horreur d'un mariage arrangé, parce que bon s'il n'est pas arrangé avec tout ce qu'elle envoie valser dans vingts et un printemps elle sera encore seule et presque désespérée...

      Le juste : Oué ben j'me demande bien qui voudrait d'une cinglée qui parle à un corbeau, à un moment poulette faut être réaliste.


    Le regard tombe sur le corbac, elle grimace longuement...
      Tu vas me payer ça l'emplumé !


      Non, j'parle pas du canard...

    Elle s'approche du mur et jauge l'état du palmipède, elle lui attrape le cou et le balance un peu...
    se sauver d'une robe c'est grave un rescapé !

      Bon, il est sonné sans matines... Rougeole va bien ! Dansons la varicelle !!!


    Puis vers Calyce Etienne le regard se pose et se détourne voyant la robe étrange qui papillonne sur le tissu du blondinet elle enchaîne un Bonsoir madame

    Y'a un bonhomme en rouge, faudrait chercher pourquoi il semble plutôt normal celui là...

    Retour à Véra
      C'est lequel le pendu ? Et ohhhhh c'est joli chez vous, vous auriez pu nous inviter avant !


    La blondeur fait quelques pas de la danse varicelle demi-boucle.
    Saut de carre.
    Impulsion sur un dehors arrière pied droit.
    Réception sur un dedans arrière pied gauche.
    Mouvement de transition puis on termine par une double pirouette sur les deux pieds... Oué elle est douée...
    ... Et se laisse choir dans un fauteuil verni, elle écoute l'enrobé.

      Un quoi ? un couronnement ?


    Véra c'est votre amant de robe !!!?
      Et même pas vous me l'aviez dit !!!

    Etienne vous saviez ? Etienne Etienne !
      Elle aime les femmes...

        j'vais être malade...

    Le regard part en vrille, y' a pas à dire elle a abusé du calva





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Calyce
Poularde à tête de lézard ? Mais...mais...MAIS ! Là, l'angevine a bien envie de prendre son ma-gni-fique canard à moitié mort sous le bras et de s'en aller loin. Mais elle a pas trop le temps parce que le futur prince Nevgueulasse étale sa défense nébuleuse. C'est Roy de l'entourloupe qu'il faudrait le sacrer...Ou prophète de l'embrouillette puisqu'il arrive à faire revenir Rougeole d'entre les morts.

-Haaaanlalala... Et une Calyce époustouflée, une ! Mais pas trop. Elle vient d'apprendre que le Flandreux a le dessous-de-robe qui ressuscite. Eurk ? Ce qu'il y a de bien avec lui c'est qu'on a pas trop le temps de se poser de question, de s'appesantir sur l'horreur de ses actions puisqu'ils les enchaîne ! Là encore il est déjà sur autre chose...le couronnement, ah oui !

-Humpf...C'est maintenant que vous ployez le genou devant moi et que vous jurez des trucs ! Hinhinhin !

Ployer le genou ?, s'écria-t-il en penchant instinctivement le chef vers les pans de robe calycéens qui flottaient doucement à fleur du sol comme une eau noire, dormante et piégeuse, ne mériterais-je pas en qualité de Prince à venir un siège bas de sorte que je puisse continuer de paonner assis ?

Innocence distinguée agitant sa moustache, il avança pour mieux convaincre, un doigt câlin vers la tête du canard qui récitait sûrement sa prière pour l'espoir d'une rapide extrême coinction.

Froncement de sourcils dénérien à la menace sur le canard. -Shhht, on oublie Rougeole, hein ! Vous avez le droit à un coussin. C'est bien un coussin ?

Un coussin c'est encore mieux !

Tournant aussitôt un regard éclairé de concupiscence sur la pièce, le Moustajestique ne fut pas long à jeter son dévolu sur le plus ample, le plus joufflu, le plus gros et le plus soyeux des coussins disponibles qu'il alla aussitôt quérir pour le disposer aux pieds de Calyce, et s'y étendre ensuite de tout son long, le bras replié en appui-tête, le sourire radieux et les yeux tout levés vers la Dénéridéenne à laquelle il adressa ces mots choisis :

Je suis prê.... oooh les jolis trous de nez ! C'est la première fois que je les vois si bien !

A son tour de pencher la tête en le suivant des yeux pour finir par taper de la poulaine, les bras ballants, plus que dépitée. La moustache postiche à moitié décollée...qui libère forcément la vue sur ses narines. Humpf.

Maiiiis, on avait dit le genou, Nev, le genou ! qu'elle râle en se pinçant le nez. Mais on va faire comme ça, hein..Soupir résigné.

-Sinon, je preux retrousser ma robe pour vous montrer un genou,hein. Ça ne me dérange pas du tout !

-Moi ça me dérange absolument ! Vous BOUGEZ PAS !...Pis vous jurez tous plein de gentillesse de Prince Nougat !

Des gentillesses de Prince Nougat, voyons...

Le Flamimousin se tint songeur quelques instants, les pensées absorbées dans les ondulations légères qui animaient les plis de la corolle vestimentaire noire face à lui, puis clignotant des paupières, il revint aux narines pour hisser ses prunelles jusqu'aux yeux calycéens.

Moi Nevgerel, pressenti à la distinction unique de Prince Nougat, je moustajure tout plein de gentillesses majestifiées que d'un coeur rempli d'allégresse dodue en ses mansuétudes sensuellisées de tous les ravages des charmes qui se promènent dans mon sillage, je n'hésite pas à disperser dans l'aura de ma présence pour le bénéfice de tous !

Déclaration qu'il accompagna d'un jet de nougats pour l'assemblée

Puis à Calyce :
C'était bien ?

Plissement de nez qui finit d'achever le décollage de la moustache postiche. Moustache qui va rejoindre le futur encouronné sur son coussin.

Bin je crois que c'était bien mais un peu sale...j'arrive pas à me décider. Regard posé sur Véra qui n'a pas l'air de s'être évanouie, Ava n'a pas l'air choquée non plus...Ou alors elles intériorisent vachement bien.


Vous voulez que je rajoute des gentillesses, c'est ça ? Attendez, je crois que je sais !

Se relevant un peu plus, il ajouta : "Et je fais le serment que mon statut de Prince Nougat ne sera jamais exercé au détriment de mes autres responsabilités que j'accomplirai toujours, et encore mieux. Ainsi je promets, en tant que Chouvalier Prince Nougat, de bien nougâter ma Dulcinée, de si bien la nougâter qu'elle en devienne nougâteuse jusqu'à la béatitude. je promets en tant que Moustajestique Prince Nougat, de faire régner la justice de la Sainte Moustache partout sur les terres que je foulerai et que nul n'échappera aux mystères sôtériologiques du miracle nevilicieux : que tous et chacun soient dorénavant bien sôtériolés !

Nevgerel fit une petite pause pour reprendre son souffle avant de s'exclamer

Ah c'était beau là hein !

Ah bah...oui ! Là c'était vachement beau ! Dites, nougatée c'est synonyme d’obèse ?!

Pas du tout ! Le nougâtisme n'apporte que des bienfaits dont le preuve se reconnaît par la qualité d'un merveilleux sourire... qu'il faut parfois accompagner d'un petit bavoir, mais ça c'est rien du tout..

Moue sceptique de l'angevine:
"Bon bon, un bavoir alors. On va pouvoir vous déclarer Prince !

Nevgerel ne remarqua qu'à cet instant la moustache postiche étendue sur le coussin. La saisissant d'instinct, il l'agita en direction de Calyce tandis qu'il demandait :
"Mais vous ne me faites pas des déclarations de gentillesses aussi ? Et mes éloges ? mon panégyrique ? Comment je vais pouvoir vous octroyer le chaste baiser suzerain alors ?

Grimace en voyant s'agiter le petit tas de poils dans la main Nevgerelique et de grimacer plus encore en l'entendant. Baiser vassalique ?
-Bin j'allais vous déclarer des trucs mais c'était avant que vous causiez de votre chaste baiser de machin ! Voyez, vous gâchez toujours touuuuut !

Hurmpf ! Attendez, on recommence !

Et d'agiter à nouveau la fausse moustache en ouvrant compulsivement le bec comme un poisson hors de l'eau mais sans proférer une parole pour avoir ses compliments.

Dénéré de retenir un sourire amusé et de s'éclaircir la voix :

Nevgerel, Sa Moustajestée, Grand mamamouchis des Flandres, Nabassador, Chouvalier à Vapeurs, Chef de Quoi, , Flibustcuré et Gardien Sacré des Dunes Impudiques, vous êtes ici aujourd'hui, , affalé sur votre gros coussin...'fin le gros coussin de Véra, pour recevoir le titre tout mirifique, tout beau, de Prince Nougat d'Angevinie que vous avez gagné en pariant contre moi ! Grâce à ce titre vous avez touuuus les droits sur toutes les moustaches du monde et vous devenez un peu angevin parce que vous le valez bien. Maintenant , votre Altesse, va falloir vous redresser un peu pour recevoir votre couronne...j'me pencherai pas !

Bercé d'un ravissement à l'autre par le sublime discours qui lui enchantait les oreilles, le bientôt-tout-à-fait Prince n'en déglutit pas moins sur le passage angevineux. Néanmoins, dissimulant toute récalcitration, il se fit le visage le plus délicatement névifique pour conserver secrète l'intention qui lui était venue, et, se redressant docilement, deux genoux en terre face à Calyce, il se fit fort de lui complaire entièrement pour achever le sacre.

Là la Calyce se serait bien dandiner de contentement en voyant le Nevaffreux à genoux mais elle ne le fait pas de peur que ce soit perçu comme un message pervicieux à la sauce Nev. A la place, elle affiche un large sourire en se saisissant de la couronne encanardée qu'elle tend au dessus de la tête blonde du vraiment-presque-prince :

Par cet encouronnage, je vous déclare tout à fait Prince Nougat d'Angevinie !

N'y tenant plus, le Moustajestique haussa le chef pour venir de lui-même à la rencontre de la couronne. S'illuminant alors du plus solaire des sourires qu'il eût jamais adressé à Calyce et qui se distinguait des autres par cet éclat de lumière sur la canine et ce reflet du ciel dans les yeux où toutes les promesses les plus scandaleuses venaient danser en faisant la ronde. Après quoi, il se releva entièrement pour faire cette déclaration :

Moi, Prince Nougat d'Angevinie, je remets solennellement à Calyce ci-présente, la haute distinction de la nougâteuse moustache et l'accueille dans la protection de mon règne
Achevant ces belles paroles, en lui collant, à l'envers, et sur le front, le postiche qu'il tenait en main.
Qu'elle soit célébrée entre tous pour avoir reçu la première le droit de vivre sous le droit de la moustache divine !


Horrifiée, parce qu'il y avait quelque chose d'horrifiant dans le sourire du Nev nouvellement Prince. Pire qu'avant ! Voilà, Calyce avait l'impression d'avoir crée un monstre, à l'insu de son plein gré. Un genre de Nev 2.0. Un qui ose coller la moustache qu'elle avait quelque minutes plus tôt au dessus des lèvres à son front. Et qui, à peine, couronné, pense déjà à refiler des titres. Distinction de la nougateuse moustache...ok, d'accord. Il a bien dit qu'elle avait des droits. Quoi que c'est la moustache qui a des droits ?

J'accepte votre machin *en récupérant sa moustache* mais que du mercredi au dimanche !

Fort bien, s'écria-t-il surpris de la facilité de sa réussite, nous pourrons vous prrévoir une jolie perruque blonde pour accompagner gracieusement les deux jours restant.

Puis de se tourner vers l'assemblée pour plastronner à qui mieux-mieux et recevoir, l'espérait-il, tout plein de cadeaux.

*Clap clap clap*
Applaudissements de la couronneuz' avant qu'elle ne s'éloigne pour aller gratter un parchemin qu'elle scellerait officiellement et qu'elle irait faire reconnaitre, plus tard à papy l'Archiduc.


[Ecrit à 4 mains avec jd Nevgerel]
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Calyce
De longues, très longues heures de grattage consciencieux plus tard, l'angevine pu tendre son certificat au Prince :


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