[RP] Escargot de Bourgogne, montre-moi tes cornes

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Dans tout le lot, y'en avait au moins UNE qui était contente. Certes, elle avait assez répété à Boby que son organisation de voyage, c'était tout pourri. Mais les choses se passaient de façon exactement parfaite, puisque petit à petit, sans qu'elle ne fasse rien de spécial pour ça, elle devenait la préférée de tout le monde. C'était la classe. Elle aurait pu en profiter pour faire le tour des lits et changer de doudou chaque nuit pour renforcer la réputation de fille de pervers qu'elle se trainait, mais elle avait élu un doudou préféré. Et tantine Calyce avait décrété que son doudou préféré et elle devaient toujours dormir ensemble.
Genre pour toujours.
Pas contrariante, la gamine avait accepté.
Enfin pas contrariante: sur ce point là. Et avec Calyce.
Avec les autres, c'était tout différent.

Juchée sur son poney, sur chaque flanc de l'animal deux jambes efflanquées et blanches, et dépassant de la masse une tête à la chevelure noire hirsute -mais presque longue, c'est important, qui zieutait partout de ses yeux marrons comme si elle attendait le Père Noël. Tandis que tout le groupe attendait plus ou moins patiemment le départ, elle contenait son immense émotion en sautillant sur le pauvre animal déjà épuisé avant même le départ.

"Quand est-ce qu'on paaaaaaaart?!"

Cette question n'avait pas trouvé réponse dans le courrier de Boby. Et vu les récents événements, la brunette la trouvait particulièrement appropriée. Elle était parée pour le voyage de sa vie. Le premier vrai voyage en vérité. Ce détail précis la rendait surexcitée et ça se voyait. Les vêtements et autres accessoires d'hygiène avaient été enlevés brusquement de son sac pour être remplacés par une montagne de gâteaux en prévision d'une éventuelle famine.
Pendant le voyage, elle s'émerveillait de tout. Absolument tout. Du petit lapin qu'elle voyait gambader de bon matin, jusqu'au poney qu'elle trouvait un peu trop petit et beaucoup moins sympa qu'un âne, mais trop mignon. Et son grand plaisir était de faire partager bruyamment ses découvertes au reste du groupe.

"Regardez regardez REGARDEEEEEEZ! Y'a un truc qui bouge là là LAAAAAAA!"

Et de pointer un index surexcité sur la chose en question, un faisan, qui eut tôt fait de se carapater devant la bruyante menace.

"Haaan il est parti..."

Extrême déception.
Bien vite remplacée par un cri suraigu à l'idée que le groupe faisait halte pour la nuit. C'était l'heure du...

"Huuuuuuuu! FEU DE CAAAAAMP!"

Oui, elle a jamais campé la gamine. Elle lève les bras en l'air en signe de victoire et saute à bas de son poney en un battement de cils pour courir partout autour du groupe.

"Comment qu'on fait? Comment qu'on fait? Comment qu'on faiiiiiiiit?!"

Non, le retard ne la dérangerait pas. Tant qu'il restait des gâteaux, tout allait bien.
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Ca, c'est la version envoyée à Edern. Les autres ont un PS différent. Trois fois rien. C'est pour la bonne cause de la victoire.

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Non mais sérieux, c’est quoi cette troupe de cul de jatte ambulant ? Ça fait plus de dix jours qu’ils sont parti de Limoges et ils sont toujours pas rendu en Bourgogne, c’est pas comme si ils avaient une femme à sauver, à ce rythme, il a le temps de la tuer trois fois le type.
Un coup c’est la blonde, un coup une rousse, un coup la gamine qui a oublié de pisser avant de partir. Et puis quand faut les attendre… c’est bien connu qu’une femme a des soucis pour s’orienter…Trois jours à Montluçon à se faire chier ! Donc Mike pourrait gueuler…ouais il pourrait, mais il a décidé de s’en foutre, laissant tout le loisir aux organisateurs de cette piteuse escapade. Et puis aujourd’hui…

… On lui donne une bonne occasion de gueuler…si si, vous allez savoir pourquoi

Aller BIM ! Dans tes dents ! Non mais c’est dingue, on ne va pas se laisser emmerder par des gonzesses. Y’a personne pendant des mois et puis dès qu’on a besoin ça réapparait. Non mais ça c’est le boulot des mecs normalement, ça reprend contact quand ça a envie de baiser.

Sauf que bon…après réflexion…

Voilà, puis pas une minute à perdre, une Calyce dévouée ça n’a pas de prix

Et voilà, la même pour les deux, pas de jalouse !
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Pendant que certains pouponnent, que d'autres cherchent à remporter une course par de viles tricheries et que d'autres encore posent des questions à n'en plus finir, je suis à quatre-pattes dans un poulailler. Une bougie à la main, je sélectionne méticuleusement un poussin en me faisant allègrement engueuler par les daronnes à plumes. Maugréant quand l'une d'elle défèque sur ma botte, j'y balance un coup de pompe qui a tôt fait de produire une réaction en chaîne. Mon agacement entraîne le rock and roll des gallinacées, c'est à dire un bordel sans nom qui réveille le fermier. Ce dernier se pointe, torche et fourche à la main, hurle encore plus fort que ses poules et entreprend de chercher l'intrus. L'intrus, c'est moi et pour éviter de me faire enfourcher, j'ai opté pour la première planque venue, c'est à dire l'abreuvoir, poussin en main. Maintenant, j'attends et je me pèle les miches.

En attendant que notre cher paysan ait fini ses recherches, revenons sur le pourquoi du comment j'ai l'air d'un con. Et ne me dites pas que c'est parce que je suis blond.
Tout a commencé en taverne. Comme d'habitude, j'emmerdais allègrement Eliance parce que c'est une occupation aussi distrayante que drôle. Le problème c'est que je suis allé trop loin. Voyez, j'adore l'énerver mais la rendre triste j'aime pas. Pas du tout. J'ai réfléchi à une solution pour me faire pardonner, la solution « cadeau » s'est rapidement imposée. Je me suis demandé ce qu'elle aimait.

Voici un résumé de mes réflexions sur la question « qu'est-ce qu'aime Eliance ? ».
Diego. Oui mais si je lui offre, je vais me faire gronder par Neijin et Dae.
Les mômes de Diego. Oui mais notre discorde portait justement sur les enfants qu'elle ne lui avait pas donné, mauvais plan.
La bouffe. Non, c'est un coup à ce qu'elle me vomisse dessus.
Les fleurs. Non, elle aime pas, faut qu'elle me fasse chier jusqu'au bout.
L'alcool. Non, en pleine cambrousse y'a pas.
…
Un animal ! En ce moment, elle les collectionne.

On en revient donc à l'abreuvoir. Le fermier a tourné les talons depuis quelques minutes, c'est le bon moment pour m'enfuir. Je cale le poussin contre mon torse et, grelottant je m'élance vers le campement. Demi-tour pour récupérer une chèvre -le pourquoi viendra plus tard, j'ai trop froid pour penser maintenant- et je repars en trombe. Manquerait plus qu'ils se barrent sans moi !

Arrivé à destination avec l'impression d'avoir couru un marathon, je fouille près des attelages pour dénicher les affaires d'Eliance. Dans un sourire attendri, je me sépare du poussin baptisé de manière très originale Piou Piou pour le glisser dans la malle (?) d'Eliance, entre plusieurs couches de fringues moches. Je laisse entrouvert pour éviter qu'elle découvre un poussin mort -ce serait de très mauvais goût- et dépose une brève missive à côté.

Après cet acte de bonté, gelé jusqu'à la moelle -c'est pire que jusqu'aux os alors imaginez!-, je me change rapidos entre deux fourrés sans cesser de surveiller la biquette. Elle est du genre réfractaire, comme en témoigne le traitement infligé à mes bottes qui ressemblent désormais à du gruyère marronnasse. Je pousse un profond soupir de désespoir en chaussant des poulaines passées de mode et avec la bourrique, je rejoins la troupe sur le départ.

Nev, tiens, cadeau. Elle s'appelle Nevgerla. Je compte sur toi pour nous laisser des sabliers supplémentaires...

Il a intérêt à la gérer, oui, parce que moi je m'approche plus jamais de cette saloperie de bestiole. J'avance à pas rapides vers une autre bestiole de taille plus grande qu'on nomme cheval et je lance un :
Avec Neijin on va à l'arrière pour surveiller les retardataires ! On arrivera plus vite comme ça.

Cette raison est tout à fait véridique, je suis on ne peut plus pressé de sauver ma merveilleuse fille et ma non moins merveilleuse ex-femme des mains de mon absolument pas merveilleux « cousin ». Mais cette raison, aussi louable soit elle n'en cache pas moins une autre beaucoup moins innocente.
Je guide ma monture vers l'arrière de la lance et après un sourire à Lilly -pas trop large pour éviter la mise en danger du plan canasson- et une accolade aux deux potos, je rejoins ma femme compagne.

Soleil de mes jours, étoile de mes nuits ?
Ouh, elle va sentir le traquenard là. Option suivante.
Liebe...meine ?
Je souris en très très grand pour la mettre en confiance et lui faire oublier mon éventuelle faute de prononciation. J'approche mon cheval du sien, dépose un baiser sur ses lèvres et lui souffle à l'oreille :
Dis, tu te souviens de ce qu'on avait parlé de faire sur un cheval ? J'ai des sabliers supplémentaires et, coup de chance, je viens juste de me laver. Et puis j'ai froid, si froid...
Tête inclinée sur le côté, petit papillonnage de cils pour l'achever.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.

A réception du premier courrier de Mike, Dénéré s'agace un peu, beaucoup, passionnément :
- Le trouduc !...Ah, mais quel TROUDUC !... Un coup d'oeil jeté à droite puis à gauche de l'arbre contre lequel elle a le dos calé. Oops Faudrait pas qu'un autre que le blondinet prenne l'insulte pour lui. Non, hein. Et elle allait s'assurer qu'elle parvienne à son destinataire. Lui écrire ? Non ! Pourquoi s'encombrer de vélin quand elle peut simplement bouger son derrière pour aller lui hurler sa façon de penser, dix arbres plus loin ? C'est ce qu'elle essaie de faire quand elle reçoit le second billet Mikesque.

Oh. Il se calme. Il accepte même la mission - très loyale- proposée. En même temps, elle lui sert DEUX femmes qu'il aura pas besoin de payer. Et, si l'envie de lui dessiner un doigt d'honneur lui démange le bout de la plume en réponse à son idée de récompense, l'angevine se retient. Elle va même y réfléchir autour d'un verre en compagnie d'Eliance. La blondie-roussette qui en profite pour leur annoncer qu'ils sont condamnés à mourir en croisant une armée bourguignonne. Parait qu'on les aime pas.

Bon...
Il n'y a plus qu'à accepter l'offre du blond puisqu'elle n'engage à rien.

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Le lendemain matin en terre bourguignonne :

-Et merde, on est toujours vivants !

...
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Edern avait ses règles.

C'était un fait désormais incontesté et incontestable tellement sa mauvaise humeur était à l'apogée de son lunatisme chronique. Fluctuant, ouais. Là il ne l'était clairement plus. Egal à son jumeau maléfique depuis le départ de Limoges, il se parait d'un drap de mauvais poil qu'il aurait pu piquer à Courage si ce couard avait encore un cheveu sur l'épiderme. Non, pire que ça, il ne disait rien, oscillant entre courriers désobligeants et paroles disproportionnées pour les faits reprochés aux personnes qu'il croisait. Leur tort était pourtant simple: Croiser Lisreux sobre et fâché. Si au moins il savait pourquoi il était fâché. ça lui faciliterait grandement la vie. Ainsi plusieurs questions tournaient dans son esprits sans que la réponse ne daigne tomber.

Pourquoi était-il en colère ? Aucune idée.
Pourquoi l'agacement pointait grave le bout de son nez ? Il n'en savait pas plus.
La mauvaise humeur était-elle contagieuse? Il espérait que non.
Avait-il chopé l'herpès ? Il priait que non.

Bien sûr, bien sûr il avait tenté de jouer au maillon faible pour perdre Boby.
Grave erreur.
Il aurait du miser sur Calyce


Citation:




Boby,

Ton nain de mari m'a envoyé un message d'insultes: Il t'attend à Nevers.
Il a courru avec ces petites pattes et dit qu'il est chargé comme un mulet.
Il m'a insulté parce qu'on ne l'avait pas attendu et exige que tu retournes le chercher.

Si tu pouvais éviter de me mêler à tes problèmes conjugaux, ça serait bien.






Boby avait du acheter une paire de réalisme et de pragmatisme à un marchand du coin
Il aurait pourtant miser sur la dépendance du nain et sur sa grande naiveté légendaire
A tort. Et merde


Citation:


Dédé,

Tu veux bien dire à mon nain de mari que si il a réussi à activer ses papattes jusque Nevers, il saura bien le faire jusqu'à Chalon ?
Merci, t'es un amour.

Boby



Ainsi la réalité était cruelle.
Les symptômes étaient évidents.
Le diagnostique irrétutable.

Edern devenait une femme.
CQFD

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Bon récapitulons. La Maine, Champagne, le centre de la France pour rejoindre le Sud... Bon jusque-là tout roule. Rejoindre le blond qui luit tanne la peau par courrier pour lui payer les coups qu'il lui doit. Elle arrive à pointer son minois dans le Sud, sans avoir eu un seul pépin. Pas de brigands, pas d'armée donc pas de nouvelles cicatrices sur son petit corps de pseudo princesse.

Alors qu'elle arrive enfin à le trouver dans une taverne, cet abruti disparaît pour la laisser aux bons soins de son meilleur ami. Ce dernier d'ailleurs, lui annonce... "ah mais on ne reste pas par là, on bouge, on remonte sur Limoges" ... déception mais bon, elle ne voulait pas rester à rien faire.
Un petit mot a la rousse pour lui dire de la rejoindre sur Limoges, plus pratique. Et hop, on repart. Elle suit sans soucis et sans se perdre ... Diego est sympathique, ils discutent et se marrent en taverne à parler du blond.

Une fois rendu. A peine posé un pied dans la ville, qu'on lui annonce que rebelotte, on repart... La blonde n'a pas le temps de se poser qu'on lui annonce, un nouveau mouvement, un nouveau départ mais là! Attention messieurs, dame, gros rassemblement de gens complètement inconnus ou presque. Eliance croisez en taverne. Bien tranquille, la blonde l'aime bien. Le chef de son groupe ... D'ailleurs, dingue le nombre de courrier qu'elle a pu lire depuis qu'ils ont annoncé le départ de Limoges ... À croire qu'on perdait toujours un membre de leur attroupement dès qu'une heure s'écoulait.

La blonde fut impressionnée ... Elle campa tranquille mi-mille dans son coin et tenta de suivre au fur et à mesure des courriers ce qu'elle devait faire. Bon, Sasha se pauma une fois ... Le chef lui dit ... Haaaaaan Bah mince ... Maintenant, quoi d'autre...
Elle n'arrivait pas encore à se remémore toutes les têtes autour d'elle mais guettait la rousse pour pas la perdre une autrefois, le blond lui était pas loin mais pas dans son groupe. Et là! Bim ! Un défi... Elle se frotta les mains... Tiens un pigeon.


Citation:

Ma jolie,

Je sens de la solitude dans ton groupe, d’ailleurs en y regardant de plus près, tu es entourée de deux sodomites, deux gamines et d’un type amoureux avec sa femme.

Tu mérites beaucoup mieux, c’est pour cela que je me porte volontaire pour te donner l’extase et à moindre prix (zéro écu) tout ça parce que tu es ma favorite.

Viens me rejoindre cette nuit près du grand chêne… ne t’inquiète pas pour ton groupe c’est des bons à rien, ils ne te méritent pas et ils ne s’en rendront même pas compte que tu es parti.

Je t’attendrai pour une nuit de folie,

A très vite

Mike


Arquache de sourcils en règle de la blonde ... qui sait celui-là Mike ... Elle regarda un peu autour et ne remarqua pas de Mike dans son groupe ... Puis, un sourire en coin en se souvenant de


Citation:

Chers amis,
Chers co-équipiers.

Le grand jeu du maillon faible a commencé ce jour.
La première lance qui arrivera à Chalon la première GAGNE.

N'écoutez plus Eliance.
Elle veut vous perdre !
ELle ne veut pas que vous arriviez à Chalon.

N'écoutez que moi ! Et ensemble écrasons ces misérables vauriens !

Ce soir, on prend la route.
Soyez tous là, en forme et suivez-moi.


Nous GAGNERONS !

Votre meneur de lance préféré



Haaaaaaaaaaa mais donc, l'autre là, il veut quoi . Nous paumer ... Roooh vicieux tout ça ... Marrant mais vicieux .... Bon et bien, il faut coller au séant du chef du groupe pas de soucis ... Elle lui collerait le séant et la croupe de son cheval pour pas se perdre. Foi de Troy, elle n'oubliera pas de suivre. Elle mit le courrier dans sa besace, sans y répondre.

Allez hop, en route.

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