Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP – ouvert] Aux origines de Gollum

Niallan
Ou les conséquences de ma rencontre avec un fabriquant de barils de whiskey. Bonne anney.

Je suis un gars stable. Sisi, je vous jure. Je débute l'année comme je l'ai toujours commencée et terminée. Totalement beurré, pas franchement localisé. La bouche pâteuse, j'ouvre un œil et analyse les environs. Un champ. J'ai plutôt assuré cette fois.
Je lâche un bâillement, lève une main mollassonne et interromps celle-ci dans le trajet la menant devant ma bouche. Y'a un truc qui cloche. Sourcils froncés, je tourne et retourne ma main gauche, essaye de choper un nuage sans réussir à déterminer ce qui me turlupine. Ni à attraper le nuage. J'entreprends de compter mes doigts, les levant un par un. Juste pour être sûr.

Un, deux, trois... Non, nous n'irons pas au bois. Qua...sse toi-toi, saleté de bestiole !

D'un mouvement rageur, je repousse le matou qui a décidé de faire ses griffes sur mon front. Je flippe d'avoir plus de rides que ce que je pensais vu que l'animal a cru voir les traces de ses congénères, maudis l'invasion de chats des neige et souhaite que la mère Michelle n'ait jamais ouvert sa fenêtre. J'en reviens au comptage. Méticuleux, je reprends là où je m'étais arrêté. Et ça fait tilt.

Oh bordel. Je suis mal. Je suis très très mal. Fait chier ! Qu'est-ce que j'ai foutu encore ?!

Je pousse un gémissement tout sauf viril quand la vérification de mes poches se révèle non concluante. J'ai perdu mon alliance. Faites que j'ai pas demandé quelqu'un d'autre en mariage avec, faites que je l'ai pas fait fondre pour la transformer en boucle d'oreille. Après tripotage de mes deux lobes, je commence à me souvenir. Si je réussissais à faire [insérer une action stupide], alors mon mariage arrêtait de battre de l'aile et je m'en sentais pousser à la place. Sinon, troisième divorce. Qui picole avec le ritagnol fera le guignol, faites pas les mariolles avec la gnôle. Ma femme c'est ma boussole, si je la perds, je me perds. Ce serait pas de bol. Je pousse sur mes guibolles et me taule.

Quessececé ce machin ?

Paupières plissées, j'observe la guirlande nouée autour de mes chevilles. Faut vraiment que je me magne le derche, sinon c'est Neijin qui va m'enguirlander. Peut-être même qu'elle accrochera mes boules à un sapin. Je ris jaune, vire au blanc. L'accessoire de saison est retiré fissa, je me relève. Ceux qui se plaignent de chercher une aiguille dans une botte de foin n'ont jamais eu à chercher une alliance dans un champ de blé, c'est évident. La difficulté de mon entreprise me frappe de plein fouet quand les deux premières heures de recherches ne me rapportent rien qui ressemble de près ou de loin à une bague. J'ai besoin d'un coupable qui ne soit pas moi. Je m'avance vers le chat à grandes enjambées et pointe vers lui un index accusateur.

Tu l'as mangée, hein, c'est ça ?
J'incline la tête sur le côté.
Quoique, c'est sûrement un peu trop gros pour toi. Alors, t'en as fait quoi sac à puces ?
Je le défie du regard, pousse un cri de victoire quand il cligne, agite l'index.
Ahah, j'ai gagné ! Dis-moi ce que t'en as fait ou je te jure que je dirai que le père Lustucru t'a perdu et tu finiras dans la rue.
Je le vois chier, à salement parler sur ma proposition, l'observe enterrer son forfait, finis par capter.
Tu l'as enterrée ! Je vais t'empailler, espèce d'empaffé ! Où est-ce qu'elle est ?

Après un miaulement qu'on qualifiera de blasé, mon interlocuteur poilu tourne les coussinets. Très bien, je vais me débrouiller tout seul. Conformément à cette résolution et dans un élan de maturité, je me mets à creuser comme un dératé un peu partout autour du champ.

Pssst, t'es où ? Petit petit petit !

Les heures passent, ma folie s'intensifie. Il paraît qu'une voix dans ma tête et moi-même nous sommes entretenus en des termes peu rassurants.

Saletés de bonnes résolutions. J'ai jamais été raisonnable.


RP ouvert à tous. Tout est jouable, des collègues de beuverie aux spectateurs du remake raté du Seigneur des anneaux, chat des neiges compris. Pas besoin de me MP avant de poster, vive les surprises. Attention, joueur lent du clavier.

_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Eliance
Un lendemain de nouvel an, c'est moche. Sauf quand on couve. Quand on couve, on est sérieux, on fait gaffe de ne pas faire d'omelette avec les œufs accrochés sur le ventre et donc on reste tristement sobre comme une tartiflette sans fromage. Enfin, ça, c'est pour la partie féminine de la couvade. Faut croire que la moitié masculine se permet facilement de se bourrer la gueule en laissant ses petits œufs derrière lui, l'esprit serein et flou. À sa décharge, y a pas forcément besoin d'être deux pour couver deux œufs de canards.

Bref, Eliance est donc debout depuis plusieurs heures à faire des trucs chiants pour des trucs chiants qui ne sont même pas les siens. De type nourrir des gosses qui sont pas les siens, râler contre des chats qui sont pas les siens, laver des frusques qui sont pas les siennes, ranger des affaires qui sont pas les siennes. On est à deux doigts de la femme parfaite. Deux doigts. Deux gros doigts, si on considère qu'elle a quand même essayé de mettre le chat blanc offert par on ne sait pas qui dehors parce que merde quoi y a assez de bestiaux à s'occuper et qu'elle a cramé les braies de son ex-mari qui lui a semblé être les mêmes que celles portées à Chalon quand il se frottait à Maryah.

Bref, Eliance a déjà fait pleins de trucs pendant que d'autres cuvent et c'est après un milliard de choses dont l'abandon de mioches laissés sous haute surveillance féline qu'elle se trimballe jusqu'à son champ de blé voir si ça pousse bien bien. L'examen scrupuleux d'un brin lui fait dire que bientôt, elle pourra récolter. Enfin, faire récolter. Faut pas pousser, c'est toujours plus classe d'embaucher pour ça. Mais l'examen est interrompu par un bruit qui vient de sa parcelle. Le nez se lève, mais ça ne suffit pas. Les pieds tentent d'aider à un visionnage, mais ça ne suffit toujours pas. Un machin lui semble bien bouger dans le champ, là-bas, mais rien ne permet d'être sûre de ce qui s'y trame. C'est donc tout naturellement armée d'un épi de blé que la roussi-blondasse s'avance dans son champ, prêt à beugler pour faire fuir l'envahisseur.

C'est là qu'elle voit un caméléon qui creuse. On a pas idée de se planquer dans des blés quand on en a la gueule et la couleur, aussi. Mais pire que tout : elle reconnait le caméléon à la con. Alors l'épi s'agite, menaçant et elle s'avance, sans son Courage laissé chez elle, mais avec détermination.


T'es vraiment assez con pour labourer un champ avant de l'avoir récolté, pivert amer ?
T'as rien d'autre à foutre de ta matinée ? vraiment ?
J'te préviens, si tu saccages, tu paies ! Et j'te paie pas si tu continues à creuser.
Mais ARRÊTE DE CREUSER PUTAIN !

_________________
© JD Calyce ♥
Roksanne
- I'm just walkin' my dog
Singin' my song
Strollin' along -


    Début d'année. Tout ce que ça occasionne comme réflexions chez la rouquine, c'est qu'il fait froid, et que ses cheveux rouges étalés sur la neige blanche feraient un joli tableau. Mais elle n'a pas encore eu l'occasion de se rouler dans la poudreuse, et il n'y a que les poils gris de Gamin, le chien efflanqué qui la suit partout, qui se permettent de se perdre dans les flocons amassés au sol. Mécaniquement, elle resserre sa pèlerine autour de ses épaules alors qu'elle longe l'un des champs de la terre du milieu du village - vous noterez l'effort pour coller quelques références tolkienniennes... tolkistiques... bref. Le bruit de ses pas est étouffé par le calme absolu : un premier janvier au matin, elle imagine que tout le monde est au pieu en train de retenir une nausée, et qu'elle doit bien être la seule à sortir promener son canidé.

    Tout le monde ? Non. Car un lopin de terre semé de blé résiste encore et toujours aux traditions imbéciles. Ça gueule même plutôt fort, et Roksanne s'apprête courageusement à passer son chemin lorsque Gamin s'emballe. La bête relève la tête, pousse un aboiement sonore, et s'engouffre au milieu des épis d'un bond. Elle en reste un instant pantoise - il est plutôt du genre nonchalant, à ne pas s'affoler pour un rien, vous voyez ? - avant de retrousser ses jupons pour prendre sa suite en grommelant. Ça pique le blé, et l'expédition n'est pas très agréable, d'autant plus que les voix se rapprochent. A tous les coups, l'animal a flairé un chat des neiges : étrangement, lui qui se fiche à peu près de tout ce qui ne ressemble pas à un morceau de viande déjà dépecé ne peut vraiment pas blairer ces bestioles. Gamin et la mode... ça fait deux.

    Sauf qu'au lieu de tomber sur son chien, fatalement, l'Alezane se retrouve nez à nez avec un blond le nez au sol, et une rouquine un peu blonde aussi (tiens, c'est joli !) qui le menace avec un épi. Nouvelle forme de sexe punitif ? Elle hausse machinalement les épaules : elle n'est pas assez au fait des modes pour savoir ce qui se fait en la matière aux premières lueurs de 1466.


    - Excusez-moi, vous n'auriez pas vu passer mon warg..., tente-t-elle avant qu'une quinte de toux n'éteigne la drôle de sonorité dans sa gorge. Ahem. Je disais : vous n'auriez pas vu passer mon chien ?

    Sourire poli, avant de lever un sourcil vers l'homme collé le nez au sol.

    - Ah mais vous le cherchez aussi ?! C'est gentil, mais je suis presque sûre qu'il n'est pas enterré. Il n'est pas encore assez vieux pour claquer.

    Est-ce qu'elle risque de se prendre un coup d'épi, ou ça va aller ?

_____________________
Intro : The Dog song, Nellie McKay
Je me promène juste avec mon chien
En chantant ma chanson
Flânant ensemble

_________________
Niallan
Tout à mes recherches acharnées, je ne vois ni n’entends ma morue préférée me morigéner. Au contraire, mes fouilles champêtres redoublent d’intensité et, heureux hasard ou instinct de vilissure –c’est quand on est sûr d’être vil- les projections terreuses s’abattent pour la plupart sur la propriétaire du champ de blé. A ses diverses questions, une seule réponse répétée en boucle sans que jamais le creusage ne prenne fin :

Il faut que je la retrouve ! FAUT QUE JE LA RETROUVE ! Bref arrêt, sourcils qui se froncent. Méfies-toi du pivert, il est de mèche avec le chat, c’est lui qui supervisait.

Et vas-y que je repars dans un nouveau labourage gratis sans plus prêter d’attention à la rouquemoute. Son cri me fait sursauter mais je m’en remets, le changement de timbre de voix me fait tiquer sans m’empêcher de continuer mais me pousse à marmonner :

Tu crois pas qu’elle pourrait m’aider à creuser au lieu de me causer de son clébard…

La mention de l’enterrement et du possible claqué trop jeune achèvent de me faire flipper. Le cabochard en bazar, je me mets à croire que je suis le sujet de ces racontars. Elle va le dire à Neijin. Apeuré, je relève le nez et là c’est le drame. La faute à un nuage trop assombrissant ou à un rayon de soleil trop éclairant, les deux donzelles m’apparaissent avec des tifs de la même couleur. Mon taux d’alcoolémie a tôt fait de les assimiler. Eliance a une sœur jumelle plus belle qu’elle. A qui je roulerai bien une pelle. Mais c’est pas la question. Dans un effort surhumain, je me remets debout et leur attrape un bras chacune, partageant mon regard entre deux de leurs yeux. Je louche, c’est louche.

Je suis foutu, elle va me mettre à la rue, bientôt mouru ! Alors écoutez-moi bien les siamoises, vous ne partirez pas de ce champ avant que j’ai retrouvé l’anneau.

Ma tension artérielle frôle des sommets quand je commence à les secouer tels des pruniers. Et histoire de bien marquer mon anxiété et ma volonté, je gueule assez fort pour faire fuir le warg[insérer les lettres manquantes] un peu plus loin :

Vous ne passerez PAS !

Nouveau secouage de branchages.
Avec un peu de chance, je fais pas ça pour des prunes, je recevrai pas de châtaigne et, cerise sur le gâteau, elles me rendront la banane.
_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Roksanne

    L'animal a l'air sympathique, si on oublie les serres qui s'enroulent autour du rochechouartais poignet. Et le voilà qui se met à croasser, avec l'assurance qu'elle va l'écouter. Bon, en même temps, elle n'a guère le choix... Alors elle relève le menton, l'éclabousse de sa fierté, et répond, avec sobriété :

    ― Vous êtes déjà à la rue.

    Et bim ! Si c'est pas de la fine observation, ça ! Manque de pot, Gamin s'est barré, la laissant seule - elle qui comptait sur une diversion pour s'échapper... - face à l'animal enragé. Enragé, et un brin angoissé. Elle en aurait limite pitié... C'est tout Roksanne, ça. Elle joue la carte de la fierté, mais a pris la sale habitude d'aider les animaux blessés. Et quand je dis sale, je parle effectivement de la pogne pleine de terre qu'il essuie allègrement sur son bras décoléré. Elle fronce le nez, et les tâches de rousseur se plissent comme une jupe froissée. Il l'a toute dégueulassée...

    ― C'est un anneau que vous cherchez ? Dans... un champ ? Elle sourit de toutes ses jolies dents, avant d'ajouter : Et une aiguille dans une botte de foin, non ?

    Elle jette un œil à sa nouvelle sœur jumelle, qui doit sûrement mieux comprendre qu'elle. Elle trouve au passage qu'elles ne se ressemblent pas tant que ça. Déjà, sa siamoise improvisée a les yeux marrons. Et elle, gris. Voilà. C'est la seule différence qu'elle trouve, là, tout de suite, à l'exception de la teinte capillaire légèrement divergente. Han zut, elle aurait une sœur presque jumelle en vrai ? C'est possible ou pas ?

    La rouquine se frotte le front avec sa main restée libre. L'affaire a l'air compliqué. Pour elle et sa généalogie, et pour le blond corbeau à l'anneau qu'il faut retrouver. Si elle veut rentrer se coucher pour oublier cet étrange premier jour de janvier, il va falloir négocier.


    ― Vous me rendez mon bras, et je vous aide à chercher. Après tout, vous avez besoin de gens intelligents pour ce genre de... mission... Quête ! ... Chose ?*

    Celui qui répond que ça la met donc hors de course, elle le cogne. Avec toute la force de ses petits poings maigrelets.


Spoiler:
*Pippin, dans Le Seigneur des anneaux - La communauté de l'anneau

_________________
Eliance
    Constatation 1 : Il est bourré.
    Constatation 2 : Il est bourré ET triplement con.
    Constatation 3 : C'est qui celle-là ?
    Constatation 4 : ...
MAIS PUTAINAINAINAIN LÂCHEEEEEEEEEEE-MOIOIOIOIOIOI !

Eliance voudrait beugler, encore et encore, mais preuve est faite que beugler au milieu de tarés n'a jamais fait tomber la neige. Et là, c'est bien à une avalanche dans la gueule du blond-blé qu'elle songe, la roussi-blondasse, alors qu'il les secoue, elle et l'autre Pas-du-tout-comme-elle-mais-alors-pas-du-tout. Ainsi, pour se sortir de cet attouchement non réclamé et vomitif de type répétitif PUTAIN IL M'A TOUCHÉ, un coup dans un tibias est donné.

    Constatation 5 : Oups, c'était pas un mollet blond.
Pour éviter tout retour de mandale dans sa gueule, qui serait amplement mérité, voilà Eliance qui sourit crispée à sa jumelle-pas-jumelle.

Ooooh, que vous avez de beauuuux cheveuuuux ! Que vous avez de belllllles dennnnts !


Quoi ? les faux compliments, ça n'efface pas les faux pas ?

Nini, t'as vu comme elle a de beaux cheveux ?
Tu voudrais pas les touch...


La phrase n'est pas finie, parce que Eliance vient de réfléchir. Je sais, c'est dingue. Elle a réfléchi hyper-rapidement (ce qui est encore plus dingue) au fait que si Nini tripote de la roussâtre en plein champ de blé, Jiji risque de le labourer avant que l'heure de la récolte ait sonné. Et, même au plus haut de la détestance, le blond trop con reste un presque-frère dans l'entourage dégénéré de la roussi-blondasse. Ainsi donc, un changement de cap est assuré.

On va chercher ton anneau, hein.
Mais avant, on va enquêter. Faut faire comme ça face à une disparition inexpliquée.
Crois-moi, je m'y connais.
Alors...

T'es sûr que tu l'as pas mangé ?
Il était où la dernière fois que tu l'as vu ?
Décris-le nous en détails. Ça serait con qu'on le confonde et qu'on te trouve une autre bagouze bien ronde.
Allez Nini, concentre-toi ! Tu peux le faire.

Et lâche-nous, putain, moi et... euh... le machin !

    Constatation 6 : Qu'est-ce que je fous là ? ça sent le caca.

_________________
© JD Calyce ♥
Niallan
Les cris poussés par Eliance produisent chez moi l'effet inverse de celui qu'elle recherchait. Voyez, quand elle s'exprime au rythme de mon agression physique, je me sens comme un batteur -aucun rapport avec la cuisine ou une batte, on cause musique !- extrêmement doué que toute une foule va aduler. Alors je continue à les secouer en faisant varier l'intensité dans l'espoir que ça produise le succès de la nouvelle année. Le seul problème c'est que l'autre moitié de ma batterie semble aussi réceptive à ma baguette métaphorique que je le suis aux conseils d'abstinence. Ça sonne faux, c'est vrai que ça m'emmerde. Et en plus c'est pour se foutre de ma gueule, alors je gueule :

Je suis PAS un clochard ! Alors poupougne. J'imite une bouche qui s'ouvre et se ferme à l'aide de mon pouce qui s'appose et s'éloigne de mes quatre autres doigts collés. Vous aurez compris malgré cette description pas terrible qu'il s'agit du signe plus communément évoqué par « blablabla ». Vous allez me dire que ça vous arrive jamais de dormir dans un champ peut-être ? Et c'est quoi tous ces épis dans vos cheveux alors ?!

Comme de bien entendu, pour remplir convenablement sa fonction de pète-burnes à temps plein, il faut que ma mieux qu'une sœur -mais faut dire que ma sœur est vraiment horrible- y aille de ses compliments style Petit Chaperon Rouge et bousille ma vanne. Je marmonne, croise les bras.

Bon, quand t'auras fini de lui cirer les pompes pour pouvoir lui chatouiller le nénuphar, tu me sonnes... Si elle l'a entendue et en a compris le sens, cette réflexion risque de la faire vomir alors je m'écarte prudemment de la possible trajectoire du contenu de son estomac, en revient à sa jumelle, calme. Oui, un anneau. Oui, dans un champ... Et si vous continuez à vous payer ma trogne, JE VAIS VOUS KRRRR CRAAA.

Presque calme. Dents serrées, j'étouffe ma menace parce que dans un éclair de lucidité, je me suis dit que c'était pas la meilleure des techniques pour obtenir de l'aide. Je me mords la lèvre inférieure et baisse la tête. Même que je présente mes excuses :

Désolé, d'habitude je suis pas comme ça. Mais si je le retrouve pas, elle va me larguer, comme les amarres, j'vais faire un tour de bateau et je vais sombrer. Instant réflexion, voix loitaine. C'est une étrange fatalité que nous devions éprouver tant de peur et de doute pour une si petite chose... une si petite chose...*

Suite à cet aveu, je suis tout ému, renifle. En rade de mouchoirs et, rappelons-le, toujours complètement beurré, je m'empare des cheveux d'Eliance pour me moucher dedans. Je lui souris.

T'as raison, elle a de trop beaux cheveux pour que je me mouche dedans.

Redevenons sérieux, on va peut-être pas causer aussi longtemps que des Ent avant d'entrer dans le vif du sujet. La quête. C'est si joliment dit que je suis triste mais ris, sans ma pipe, hein. Nous avons ici un exemple de jeu de mots pourri. Sage, je relâche définitivement leurs bras et consens à répondre aux questions de l'enquêtrice chevronnée.

Je l'ai pas mangée, le chat non plus. Il était là la dernière fois. Je montre l'annulaire droit, réfléchis et fais non de la tête, montrant le gauche sur lequel on peut voir une fine trace blanche. Et ça ressemble à euh...un rond de serviette, en plus petit. Enfin, non, oubliez ça. C'est un anneau, en or, tout simple, de la taille de mon doigt. Y'a deux N entrelacés. Et il est potentiellement recouvert d'alcool. Du whisky. Et de la bière, brune.

C'est dingue ça, je me souviens pas de ce que j'ai fait mais de ce que j'ai bu. Merci aux nombreuses gueules de bois qui me permettent d'établir des statistiques. Angoissé, je les regarde et les implore du regard de me sauver la mise. Parce que si on retrouve pas l'anneau, l'aube sera rouge. Elle va me tuer.


*Boromir, Le Seigneur des Anneaux

_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)