Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Où Gab présente son filleul à mère Eloin

Eloin
La cellule de mère Eloin est une pièce de dimensions modestes, mais plus grande que les cellules des simples moines. L'un des avantages de ceux qui faisaient partie du chapitre cistercien, comme le disait si bien le frère Uriel.

Sur la senestre, le long du mur, se trouvaient un bureau et une chaise à haut dossier. Au mur opposé, une cheminée devant laquelle elle avait installé deux fauteuils, et, entre ces deux fauteuils, un guéridon bas recouvert d'un napperon d'un blanc immaculé. Quelques livres, les uns luy appartenant, les autres étant empruntés a la bibliothèque de l'abbaye, habillaient le manteau de la cheminée. Non loin du, un coffre de dimensions raisonnables, en bois sculpté, fermé par une serrure de fer, accueillait les effets personnels de la moniale. Juste au dessus du bureau, une petite mais lumineuse fenestre apportait une lumière claire, fort utile pour les travaux de lecture et de rédaction.
La porte d'entrée de sa cellule se trouvait sur le pan de mur voisin. Enfin, à un pas derrière les fauteuils, une tenture de lin d'un bleu profond, accrochée aux poutres du plafond par de robustes clous, dissimulait aux visiteurs le lit de la moniale, et la table accueillant la vasque et la cruche de porcelaine servant à ses ablutions.

_________________

Illustrations Religieuses
Eloin
Par une froide soirée hivernale, après le dernier repas de la journée, la novice qu'elle avait pris sous son aile était venue la trouver, mandant à se confesser. Réticente à l'idée de devoir passer un long moment dans le confessionnal, au beau milieu d'une abbatiale déserte, et dans laquelle il faisait presque aussi froid qu'au dehors, l'abbesse avait donc invité la jeune fille à la rejoindre dans sa cellule, où régnait un bon feu dans l'âtre. Il avait brûlé quasiment toute la journée, puisqu'elle se remettait à peine de la dernière épidémie qui venait de sévir en Limousin et qui l'avait tenue alitée deux jours durant, et suffisamment affaiblie pour qu'elle sacrifie au vœu de pauvreté des moines, le temps de se refaire une santé suffisamment robuste pour supporter la fin de l'hiver.

Les deux femmes se trouvaient donc assises dans les deux fauteuils faisant face à la cheminée, une tasse de tisane chaude mais non bouillante pour chacune, Marie_clarence venant tout juste d'achever le récit de sa récente mésaventure à l'université de Belrupt.
La moniale prit le temps de savourer une gorgée du breuvage, songeant à ce que sa protégée luy avait conté.


Il est vray que cette enseignante me semble un peu imbue d'elle-mesme, voire mesme hautaine, ce que je ne considère point comme des qualités pour un professeur, mais cet avis ne regarde que moy... Cependant, je la comprends : un professeur attend généralement de la part de ses élèves, une attention suffisante et une certaine discipline, surtout lorsque lesdits élèves sont des personnes majeures, ayant choisi d'elles-mesmes de suivre un enseignement. Maintenant, il est clair que sa manière de ramener le calme dans son cours n'est point la meilleure.

Mais je dois reconnaître que vous avez vous aussi la langue bien pendue, si vous me permettez cette expression familière ! Je connais peu de jeunes filles de vostre âge qui oseraient donner une leçon de savoir-vivre à son supérieur, comme vous l'avez fait ! Je ne pense point que vous ayez eu tord d'intervenir, vous estes peut-estre tombée sur une personne athée, ou ayant d'autres croyances que l'aristotélisme.


Elle avait ouï dire, un jour, au détour d'une conversation entre deux vieillards sur le marché de Bordeaux, qu'il était bien ardu de distinguer le fidèle aristotélicien de l'hérétique, puisque bien souvent, le second se cachait pour faire ses actions de grâce, et nul ne pouvait deviner qui il était vraiment. Et des hérétiques, elle savait pertinemment qu'il s'en trouvait partout, à des strates ou des fonctions diverses.

Après, vous n'auriez peut-estre point du prier juste sous son nez, elle l'a peut-estre pris pour une provocation, ou du moins une volonté de luy tenir teste devant le reste de ses élèves. Et je puys vous dire, pour estre moy-mesme enseignante, qu'un perturbateur n'est jamais le bienvenu au seing d'un cours !

Vous apprendrez, d'une manière générale, qu'il existe des personnes et des situations devant lesquelles mieux vaut se taire, mesme si vous n'en penserez pas moins. Il faut savoir jongler entre la franchise et la discrétion, et c'est un exercice difficile, qui s'apprend au fil du temps et des évènements...

_________________

Illustrations Religieuses
Marie_clarence
Marie Clarence avait demandé un entretien avec la mère, çà la tournait et elle n'avait pas l'âme tranquille, après tout, la mère était un eu son mentor, une personne de confiance en qui elle pensait pouvoir tout dire et qui pourrait mieux que quiconque la guider.

Après être entrée timidement, elle s'était installé devant le feu, dans le fauteuil, la tête basse, les mains liées sur ses genoux racontant son récit. Elle leva un moment la tête puis la rabaissa l’écoutant parler, au moins la mère la rejoignait puis quand elle lui annonça qu'elle avait la langue bien pendue elle eu le rose au joue presque de la même teinte que ses cheveux


C'est...de famille... nous nous ne laissons pas faire

En effet mais ce n'était pas un mieux non plus, la petite s'était souvent fait marché sur les pieds dans son enfance, elle était rousse pour beaucoup de croyance, on l'appelait "fille du sans nom", bon son père n'était pas un Saint non plus, beaucoup l'aimait ou non, l'entre deux avec lui était rare. Mais quand même ! Elle n'avait jamais pensé qu'on puisse faire un tel odieuse comparaison. Elle avait un frère mutilé, son père n'avait pas été épargné non plus par les affres de la vie. Chacun dans sa famille avait son caractère et elle, s'était fait le siens parmi la fratrie.

Elle écouta la suite de l'avis de la mère. Elle avait raison c'était vrai mais Marie n'avait que 13 ans, bien encore trop jeune pour ne pas faire de fautes ou s'avouer vaincue.


Bien ma mère, oui je comprends, je retiendrais la leçon, la vie n'est qu'épreuve et je voulais apprendre de mes erreurs. Je m'efforcerais d'être plus...diplomate.

Un doux sourire timide, elle regarde la mère, c'était un peut près le mot, diplomate car on ne lui retirerait pas sa franchise, mais le tout était qu'elle apprenne à mieux...la faire passer. Elle se signa puis ayant comprit et accepté les paroles de la mère, connaissant ses torts, se leva bas de son fauteuil puis mit ses genoux sur le tapis, tête basse en signe de pénitence

Pardonnez moi ma mère car j'ai péché, je vous confesse à Dieu Tout Puissant, à tout les Saint et à vous aussi. J'ai péché en parole et en action tel que je vous l'ai conté. Je supplie tout les Saints et vous aussi ma mère, de prier pour moi. Que le Très haut m'accorde le pardon, l'absolution et la rémission de mes péchés et m'aide à me guide sur le chemin de la vertu.

C'était la formule générale qu'elle avait apprit pour le baptême. Elle la connaissait par cœur et l'avait remaniée à sa sauce au vu de l’événement et de la personne à qui elle s'adressait. Car bon même si mère Eloin reconnaissait qu'elle n'avait pas voulu mal faire, elle n'avait pas fait ce qu'il fallait pour faire entendre la parole et avait perturbé un cours. En bonne croyante, elle se confessait donc même si elle savait très bien qu'ailleurs, d'autres pécheurs n'avaient pu être remit sur le droit chemin.
Gabrien


Un jour froid de janvier, dans le petit matin brumeux...


Encore tout dégoulinant de rosée du matin qui lui collait aux joues comme de la mélasse, Gabrien, planté devant la porte de mère Eloin, s'ébroua un peu comme un jeune chien. Ceux qui le connaissaient vous diront que Gabrien avait la faculté rare de ne jamais parvenir à se coiffer, mais là, l'humidité avait réussi à donner à sa tignasse une allure pour le moins insolite : aucun cheveu ne semblait vouloir s'enfuir de sa toque dans la même direction. Un hérisson coiffé d'un couvercle de marmite eut semblé mieux mis ! Il ôta sa cape pour la faire reposer sur son bras ainsi que son couvre-chef de feutre qu'il tordit avant de le plaquer à nouveau sur son crâne. Ses petits préludes ainsi expédié, il adressa un sourire à son filleul qui l'accompagnait. Il n'y avait rien d'autre à ajouter en effet : chacun savait pourquoi il était là, il voulait juste par cette risette et un regard complice que Flam était bien prêt à rencontrer celle que Gab lui avait décrite comme la plus sainte femme qu'il avait connue. Il amorça donc un geste en direction de la porte...


Tu es prêt fillot ?

_________________
Flamand
Cela faisait quelques temps que Flamand se trouvait au séminaire. La spiritualité et le calme des lieux l'avait aidé à se reposer un peu, loin du tumulte des villes, des travaux aux champs, mais surtout de toutes les viles tentations.
Cette coupure lui permit de réfléchir sur de nombreuses choses, mais il cherchait encore quelques réponses à des questions.
Gab et lui étaient prêt à rendre visite à la mère Eloin. Ils avaient apportés quelques biscuits, surement un peu de gourmandise, mais ils accompagneraient très bien une tisane.

A son tour Flamand jetta un regard à Gabrien et hocha doucement la tête.


Je suis prêt cher Parrain, allons y!
_________________
Gabrien
Un signe de tête de connivence, et l'écho du couloir renvoya un léger "toc toc" que l'index replié martela doucement sur la porte de bois.

La voix étouffée de Gabrien osa :


Ma mère. Ma mère, êtes-vous là ?

_________________
Eloin
Confortablement installée dans son fauteuil à haut dossier installé devant la cheminée où brûlait un bon feu, une épaisse couverture sur les genoux et une pelisse de laine sur les épaules, l'abbesse occupait le temps de repos de l'après-dîner à de pieuses lectures. Et les dernières en date, étaient les deux hagiographies publiées par le Saint-Office quelques jours auparavant, et dont elle s'était fait livrer une copie. Cela luy coûtait à chaque foys une belle somme, mais c'était le seul plaisir qu'elle s'accordait, l'autre étant de commander une robe de temps à autre.

Deux coups portés à la porte interrompirent sa lecture de la vie de saint Jérôme, et elle enroula doucement le parchemin sur luy-mesme avant d'autoriser l'entrée.

Avec un sourire, elle vit entrer son brillant élève et le fillot de ce dernier, lequel avait émis le souhait de la rencontrer pour parler théologie. Ce à quoi l'abbesse avait répondu par une invitation à partager sa tisane d'après-midi. Un pichet d'eau et trois gobelets prenaient la chaleur du feu au pied de la cheminée, et deux tabourets identiques jouxtaient le sien.


Jeunes gens, soyez les bienvenus dans mon appartement ! Déclara-t-elle avant de les inviter à prendre place sur les tabourets. Alors, voici donc venue l'heure de converser de choses importantes ! Venez, installez-vous, et dictes-moy tout !

Et, se levant un court instant, elle saisit la boite en bois finement ouvragée qui contenait une dizaine d'herbes différentes, toutes soigneusement séchées en vue de parfumer les tisanes, puys se rassit en posant le coffret sur ses genoux.
_________________

Illustrations Religieuses
Gabrien
Un jour, enfant, Gabrien avait croisé au marché où il accompagnait sa mère Jacques-pied-léger, le soldat en armes qui gardait chaque soir du haut de sa tourelle la porte de la ville. De le voir ainsi se promener à sa hauteur comme n'importe quel badaud, dépourvu de ses atours militaires, le gamin ne l'avait quasiment pas reconnu. C'est un peu cet effet que produisit sur lui la vision de mère Eloin dans sa cellule. Découvrir la sainte femme sous un autre jour que celui de professeur, dans un décor aussi intime quoique dépooillé de tout luxe ostentatoire, le déstabilisait mais lui était agréable. Il ne pouvait s'empêcher de jeter des regards furtifs à gauche et à droite pour assouvir sa curiosité en prenant garde toutefois de ne point outrepasser les limites de la bienséance.

Il salua respectueusement son professeur après avoir répondu à son invite à entrer. Il s'installa sur un des tabourets qu'elle leur avait désignés. Après un clin d'oeil à Flamand, il se lança dans sa réponse :


Et bien, tout d'abord ma mère, je vous remercie de nous accorder un peu de votre temps si précieux, vraiment nous vous en sommes reconnaissants. Peut-être avez vous déjà croisé le jeune homme que voici, il se nomme Flamand et j'ai l'honneur d'être son parrain. Je dis bien "l'honneur" car je reconnais en lui grand nombre de qualités qui feront de lui un ecclésiastique brillant, cela tombe bien, lui aussi se destine à la prêtrise. Tous deux, nous conversons souvent de sujets théologiques. Modestement, nous tentons de nous apporter des réponses puisées au savoir qui nous est dispensé icelieu mais notre science n'en est qu'à ses balbutiements.

D'autre part, je ne vous cacherai pas que lui parle souvent de vous en des termes élogieux mais justes. C'est donc tout naturellement qu'est né en lui le désir de vous rencontrer. Voilà, ma mère, l'objet double de notre visite : faire connaissance de façon moins formelle que dans le cadre d'une salle de cours et répondre à quelques questions que Flamand se pose. Pour ma part, j'en ai aussi quantité mais, ayant l'opportunité de vous côtoyer plus régulièrement, peut-être serait-il judicieux que je vous en entretienne lors des leçons.


Tout en parlant, Gab cherchait du regard l'approbation de son filleul afin de vérifier qu'il ne commettait aucun impair. Sa tirade terminée, ses yeux tombèrent sur "la vie de Saint Jérôme", lecture qu'il n'avait pas encore entreprise et qu'il se promit aussitôt d'entamer un jour : si mère Eloin y trouvait un intérêt, sa lecture ne pouvait qu'être édifiante.

_________________
Flamand
A 'l'invitation d'entrer les deux hommes pénétrèrent dans la cellule. La Mère Eloin se tenait près du feu, la lumière des flammes dansait sur son visage. L'atmosphère qui y régnait était à la fois douce et chaleureuse, un peu comme celle que l'on retrouve chez sa grand mère quand elle nous accueille, nous, ses petits enfants.

A son tour Flamand salua la mère Eloin, les mains jointes il inclina légèrement la tête en signe de respect. Il s'assit alors sur l'un des deux tabourets aux côté de son parrain.

Légèrement intimidé, bien que ce n'était dans son habitude, le jeune diacre laissa Gabrien prendre la parole le laissant ainsi faire les présentations. Puis à son tour il s'adressa à l'Abbesse.

Bonjour ma mère, je suis honoré de faire votre rencontre. Il me semble qu'il m'aurait été irrespectueux de venir étudier ici lieu sans au moins venir vous saluer. Comme l'a si bien dit votre élève, nous aimons converser sur la théologie. Je ne suis qu'un petit Diacre normand, et bien que l'enseignement dispensé ici soit de qualité et que mon proffesseur Malvil s'occupe très bien de moi bon nombre de questions me restent en suspend. Je pense que vous serez à même d'y répondre!

Nous voudrions parler d'un engagement. Je vais vous épargner l'étalage de ma vie, mais j'ai trouvé en l'église une chance de racheter ma conduite des erreurs passées. Me mettre au service de dieu et de perpétuer le message de nos Messies et plus qu'une mission, je le vois comme une raison de vivre.


Il adressa alors un regard à Gabrien.

Le choix que nous voudrions prendre ne doit pas se faire à la légère. Ma mère pourriez vous nous parler d'avantage de l'oridnation? Pourriez vous également me guider pour que je puisse servir davantage la sainte église? Je me perd dans tous ces couloirs et je ne sais pas toujours à quelles porte frapper!

Flamand sortit de sa besace quelques biscuits.

Tenez j'ai ramené quelques douceurs... Bon je sais c'est de la gourmandise... mais je suis sûr qu'ils accompagneront très bien ces quelques infusions!


_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)