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[RP] La baronnie de Cui

Eoghann
___ | Les Terres de Cui | ___


Le domaine

    La baronnie de Cui est vaste, possédant 5 dépendances, et s'étend au nord-ouest d'Argentan, à environ six lieues de la ville. C'est un riche domaine, propice aux cultures de grains et de fruits qui faisaient sa riche, ainsi qu'à sa foisonnante présence de gibier. De fait, les terres étaient donc fertiles et comptaient plusieurs villages, dont celui de Cuy.
    Le village de Cuy était développé autour du château du même nom, un château fort du 13ème siècle encore en très bon état, et autour du château un domaine de dix hectares prenait place, où y étaient installés des jardins, potagers et d'autres activités essentielles à la vie de château.


La cour du château

    Le château était d'une taille respectable sans être gigantesque, mais suffisamment bien fait pour assurer une certaine sécurité au domaine. Il n'était pas entouré d'une douve mais d'une enceinte qui le protéger.
    Lorsqu'on avait passé le corps de garde, on entrait dans la cour, souvent vivante et agitée de diverses activités. On y trouvait souvent les gardes, qui travaillaient à la surveillance et à la sécurité châtelaine. Lorqu'ils n'étaient pas chez eux en repos, on les trouvait aux diverses entrées ou dans les modestes tours de garde de l'enceinte. Si le château est solidement bâti, il ne faut l'imaginer lui ou son enceinte comme étant gigantesques non plus !
    De la cour, on pouvait voir l'armurerie ou encore les écuries qui étaient vastes. On y trouvait également divers enclos pour mettre le bétail du château, quel qu'il soit. C'était le lieu de croisement de tout un tas de domestiques, garçons d'écuries ou artisans divers, qui préféraient venir faire commerce ici ou à proximité du château que dans les autres villages. Ils cherchaient à s'enrichir - à raison - et à faire prospérer leur commerce par la présence de la noblesse propriétaire et de sa suite éventuelle.


Le château

    À venir *

* Comme le reste, la description sera amenée au fur et à mesure des RP qui s'y dérouleront ou des envies de l'auteur ou des participants du RP.

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Eoghann
      | Découverte de Cui avec la mesnie, ou est-ce l'inverse ? |


Il était temps.

Temps de quitter ses habitudes argentanaises, le quotidien de son logis, les sentiments liés à Argentan.
Temps, car il avait une terre à gérer, habiter, à inscrire en lui.
Temps, car il fallait désormais former mesnie, une équipe, une famille qui serait liée par autre chose que les liens du sang.
Temps, en fait, de grandir et de sortir de son enfance, ou du moins de ses souvenirs.

Le temps, par ailleurs, n'était pas très agréable ce jour-là. Gris, froid, bien que sec, cela ne donnait pas envie de promenade. Mais les voilà, chacun sur un destrier, en train de faire le trajet vers le domaine. A pied, il faudrait environ une heure et demi pour parcourir les lieux. À cheval à un rythme normal, une demi-heure suffisait, parfois un peu plus selon l'état des routes.
Lui était à cheval sur le cadeau de sa mère, un précieux hongre nommait Ouranos, qui provenait d'écuries renommées. Il lui était précieux, car il était le dernier lien avec une mère qui à l'époque l'appréciait encore, et qui aujourd'hui ne le traitait que comme n'importe qui. Ouranos lui rappelait autant la tristesse de cette situation que les souvenirs plus agréables d'une mère qui le soutenait. Quelle ironie. Mais sa monture lui était une sorte d'ami précieux.

À ses côtés sur leur monture respective, deux personnes.

À sa droite Alaynna, son intendante fraîchement nommée à qui il avait demandé de laisser sa fille aux mains d'une nourrice au manoir. Non pas qu'il n'ait guère d'affection pour la petite fille aux yeux si curieux, mais parce qu'une enfant, même calme, ne permettrait pas à l'intendante d'être pleinement concentrée sur le domaine. Or, elle était le cœur du rouage, la pièce la plus essentielle qui ferait fonctionner les gens, les terres, la vie, l'économie, les solutions aux problèmes qui surviendraient... L'essence même de ce qui ferait que toutes ces pièces séparées feront un tout. Il lui accordait une grande confiance, et ce n'était pas chose aisée chez le baron. Charge à elle de lui montrer chaque jour qu'il avait fait le bon choix.
À sa gauche, Miguel Morgan de Ozta, un jeune éphèbe promut écuyer sous la demande de la sœur de ce dernier, grande amie d'Eoghann, pour lui trouver quelque chose à faire d'utile et lui mettre un peu de plomb dans la tête. Le faire venir était donc essentiel, autant par sa fonction que parce que le jeune homme, par son charme et sa capacité à prendre langue amicale avec tout un chacun lui permettrait de savoir des choses qu'on ne dirait jamais franchement au maître des lieux.

Le BBB - Barbu Blond Baron - offrit donc un regard déterminée à sa voisine de droite, et un regard plus léger à son voisin de gauche, regard qui s'attarda un peu sur ce dernier sans qu'il n'y fit attention. Puis il fixa le château dont on voyait désormais l'allure. Il n'était pas comparable à celui d'Alençon, mais était tout à fait suffisant pour une baronnie entre Argentan et plus au Nord, la Normandie. C'était un point de passage récurrent des voyageurs qui allaient entre Argentan et Lisieux, aussi le château était d'une taille respectable. Le Dénéré-Malines avait fait le choix d'aller d'abord au château avant de visiter le village et le reste des terres, non pas par snobisme mais tout simplement pour prendre connaissance de l'état financier et économique des terres, d'avoir une vision objective des choses, avec du recul, avant d'aller à la rencontre des gens ou de ce qui était plus abstrait.

    « Nous voilà bientôt arrivés. Cela me fait étrange. Voyez notre nouvelle demeure. »

Le "notre" était important. Il s'adressait aux deux autant qu'à lui. L'allure était ralentie, calme et posée, afin de savourer des yeux les alentours du château. Les champs n'étaient pas plein d'activités en cette période de l'année, même si quelques légumineuses poussaient sur certaines parcelles, et des bêtes d'élevages qui de ci de là broutaient la riche herbe alençonnaise, cœur nourricier du domaine royal à l'époque. Les vertus agricoles de l'Alençon étaient encore plus visible à Cui qui avait voué sa richesse sur ses pâtures et sur son gibier avant d'être aussi un lieu de traversée pour les voyageurs.

Des enfants au loin semblaient se chamaillaient, et il voyait deux hommes d'âges murs qui allaient à pied, en sens inverse, discutant sans se préoccuper des arrivants qu'ils étaient. Eoghann posa son regard vert sur ce qui lui semblait être un tableau, comme s'il était extérieur à ce chapitre de l'histoire. Un regard, à nouveau, vers Alaynna, dont son cœur ne savait pas encore qu'elle serait une amie chère, puis sur Miguel, dont son cœur ne savait pas encore qu'il en tomberait peut-être amoureux un jour. Et son cœur, qui tournait vers l'inconnu, ne savait pas non plus que d'autres rencontres changeraient le cours de sa vie.

L'histoire entière était à écrire, désormais.

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