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[RP] - "Et tu crois que tu vas où, comme ça ?*

Tigist

    *[...]"Je recherche un meilleur endroit où mourir," répondit le Kid.
    Le Livre Sans Nom - Anonyme.


    C'est la deuxième fois que les paquets sont faits pour quitter les lieux.
    La plus dure certainement. La fois d'avant n'avait été là que pour lui montrer qu'elle était l'Indésirable, cette fois-ci est différente.
    Peut-on partir en sachant qu'on laisse derrière quelqu'un qui aime votre présence ? Tu l'as fait si souvent, Tigist. Bien sûr que l'on peut.

    Il n'y a pas grand chose de plus que la dernière fois, elle n'a gardé que le nécessaire. Sur le lit, elle a laissé la robe de bal, ce bal où elle n'est même pas allée, qu'une autre qu'elle a porté.
    Quelques mots aussi.


    Citation:
    Edele,

    Je continuerai à croire à tes promesses. Toutes.

    T.


    Et aux portes de Saint-Lizier, alors que les enfants sont emmitouflés et solidement arrimés, chaque geste est répété comme à chaque départ. La petite troupe n'a pas besoin de parler, cela fait des années qu'ils mènent la route côte à côte, et l'éthiopienne ne craint pas de les voir oublier de lever le camp à ses côtés, de même qu'elle ne craint pas de les avoir à ses côtés.

    Sont-ils fous ? Assurément.
    Tous autant qu'ils sont, car il le faut bien pour envisager ce qu'ils envisagent.

    Les portes s'ouvrent, et aux hommes du guet qui la laissent passer, elle ne sourit pas. Tigist songe à ce qu'elle laisse derrière elle, ce qu'elle n'aura plus quand les portes se refermeront, il s'agit simplement d'avancer et de ne pas se retourner, c'est simple et ce ne serait pas la première fois.
    Par habitude, elle se laisse bercer par le mouvement de la monture, le pas est lent, parce qu'il est tard et que courir ventre à terre maintenant serait une erreur considérable compte tenu de la longue route qu'il reste à faire.

    Les portes se referment, Tigist.
    Le grincement lui arrache un sursaut et la tête se tourne. C'était pourtant simple. Il suffisait de ne pas se tourner..
    Là-haut sur les remparts, un jeune homme blond monte la garde. L'ambre avise les ombres et il y a la lune qui joue son rôle en faisant glisser un rayon sur une chevelure reconnaissable. La main se lève, celle où résidait quelques mois auparavant une alliance qui ne brille plus.



      « J'aurais pu t'aimer..
      […]
      - Je t'ai aimé. A ma façon, mais je t'ai aimé.. »


    Un geste. Tant de mots qui ne sont pas dits, qui ne seront pas criés pour qu'il les entende.
    Sait-il Martin qu'il détient la vie de tes enfants contre son cœur et que tu as cédé la moitié de ce que tu avais de plus pur à offrir ? Qu'il a forcé la brèche de cet amour nimbé de raison ?
    Une promesse, de la tendresse, le bonheur. Qu'importe. Un geste.

    Au dessus des remparts, les nuages s'écartent laissant apercevoir aux regards habitués la voie lactée. La langue claque et d'un mouvement, le pas de la bête s'accélère à peine. Il s'agirait de ne pas louper la route tracée par les étoiles.

    Mais là, sur ta face, Tigist, serait-ce un sourire ? Eclatant qui plus est.
    Tu pars mais tu souris, car en Armagnac, une robe et une danse t'attendront.

_________________


























Lililith
Lili a revu Tigist ; et même si le blond dont elle n'a pas retenu le nom pensait qu'elle voulait la tuer, parce qu'elle était Corleone, Lili n'en a rien fait. Elle aime trop Tigist, et elle connaît le goût amer que la trahison laisse dans sa bouche et le sel qu'elle abandonne sur ses joues. À tuer Tigist, elle tue l'éthiopienne, mais elle tue aussi Gabriele, et elle se tue elle-même. Et l'Étoile s'est bien trop perdue l'année qui vient de s'écouler que pour recommencer dans l'immédiat.

Son regard est un peu usé ; pourtant, elle a le front haut et la lame au fourreau, prête à être dégainée s'il le faut. Elle met un pied devant l'autre, ne revivant pas totalement mais n'étant plus tout à fait un fantôme en cette année nouvelle. Pandou a été retrouvé, et les effusions avec le félidé ont été tendres, lorsqu'ils se sont retrouvés tous les deux seule à seul. Elle l'aime, il ne l'a jamais trahie et ne le fera jamais ; il ferait tout pour elle et c'est réciproque. Ainsi, tranquillement, la gamine marche dans les rues de Saint-Lizier, le chat ronronnant à ses pieds et Custos la talonnant de près. Ses bottines claquent sur le sol, et lorsqu'elle passe devant la mairie, elle la regarde avec ostentation, parce qu'elle aurait aimé en pousser les portes, juste par curiosité. Mais étant seule...

Elle s'est séparée du Clan, volontairement, parce qu'elle savait qu'elle reverrait Tigist, mais que la noire ne se montrerait qu'une fois que le reste de la Famiglia serait reparti. Si Lili n'a aucune intention belliqueuse, en ce qui concerne les autres, rien n'était moins sûr.
Elle n'est pas tout à fait Corleone, la gamine se revendique aussi Marionno, et le peu qu'elle a connu sa génitrice lui suffit à la faire douter à chaque instant de sa réelle place. Elle oscille, chavire entre les uns et les autres ; sans songer que, peut-être, sa place n'est ni ici, ni là, mais encore ailleurs. Pourtant, chaque fois qu'elle a tenté de quitter le Clan, elle n'était plus réellement elle-même. Le combat, le sang, l'excitation du pillage, elle n'a connu quasiment que cela, et cette colère de la mort injuste de sa mère l'a portée toutes ces années ; maintenant qu'elle est encore vivante, cette colère lui est enlevée, mais elle ne peut plus faire sans.

Elle retrouve l'oiseau et l'africaine près des portes, et l'enfant sourit à demi ; elle enfourche Custos sans se poser plus de questions : le chien est suffisamment robuste que pour supporter sa frêle composition, qui plus est, il est rapide. Le chat est agrippé, et ils se mettent en route. Lorsque les étoiles apparaissent, l'enfant les observe de ses yeux ambrés, et leur envoie un remerciement silencieux. Elle ignore si ce qu'elle fait est bien, ou non, mais elle s'en moque bien.

Elle est vivante, et c'est tout ce qui importe désormais.

_________________
Tigist


      « Comment peux-tu boire du vin si la bouteille est cassée ? […] Si tout le monde veut ma mort et que je meurs, eux, ils vivent. »


    Trois jours, deux nuits. Et Limoges est quittée.
    C'est simple. On remballe ses affaires, on harnache le cheval et on prend la tangente. C'est de loin ce qu'elle fait le mieux.
    Ce n'est pas si simple. Ballottée sur la monture, l'éthiopienne subit chaque foulée, chaque pierre qui fait un peu glisser le sabot de l'animal, chaque courant d'air. Pourquoi tant de faiblesses, Tigist ?
    C'est le manque. Comme le sang s'échappe d'une veine tranchée, elle a fait une entaille plus profonde encore d'où s'échappe sans interruption depuis le départ, tout ce qui la compose depuis bientôt deux ans.

    Ils ont le sourire de leur mère.
    Maintenant plus que jamais. Car là, elle est vide l'éthiopienne. Il n'y a plus d'émotions dans ce corps, plus la moindre. Et elle n'a même pas eu le courage d'invectiver l'Etoile quand elle l'a vu derrière elle sur le chemin.
    Elle sent que son cœur a mal, mais ne fait rien pour l'empêcher.



      « Alors.. Pars. Maintenant. Et ne te retourne pas. Même si je te supplie Tigist, ne te retourne pas. »

    Et il a supplié l'orgueilleux italien et le chant des sirènes était fort à son oreille. Il aurait suffit de se retourner, de faire table rase de leurs erreurs, de se terrer à quatre dans un coin perdu en espérant que jamais on ne retrouve leurs traces.
    Tigist ne s'est pas retournée.

    Et maintenant, sur le cheval, elle prend la totale mesure de ce qu'elle a fait. Et toutes les phrases qu'elle a répété la veille à Gabriele pour l'empêcher de se tuer de désespoir lui reviennent en pleine face. Inlassablement. Et le regard est vide car une plaie béante dans son cœur empêche de retenir quoique ce soit.
    Tous ces hommes qui se targuent d'avoir fait la guerre, de connaître la douleur parce qu'ils ont eu une jambe cassée, ils ne savent pas.
    Inlassablement, le mental fait tourner en boucle ces horribles phrases si séduisantes pourtant. Comme on mettrait un verre de liqueur hors de portée d'un alcoolique mais assez proche pourtant pour le lui montrer.

    Parce qu'elle veut protéger ceux qu'elle aime, en pensant que sa mort les sauvera, l'éthiopienne dérive lentement au bord de la folie, au bord du vide.
    On a arraché de son âme, les parties les plus pures et celle qui l'a fait, n'est autre qu'elle-même.

    Et pendant ce temps. Des courriers partent dans le Royaume est au de-là.


    Spoiler:
    Citation:

    Mal,

    Je pars pour l'Anjou ce soir, on m'a rapporté qu'Eikorc mourait. 
    Viens-tu ? 

    T.  
    Citation:
    Chardon,

    Je pars pour l'Anjou ce soir, on m'a rapporté qu'Eikorc mourait. 
    Viens-tu ? 

    T.  
    Citation:
    Colombe,

    Je pars pour l'Anjou ce soir, on m'a rapporté qu'Eikorc mourait. 
    Viens-tu ? 

    T.  
    Citation:
    Wedalew Fikré

    T. 
    Citation:
    Dési,

    Cela fait plus de 101 jours. As-tu la réponse ? 
    Si t'es pas trop bête, je présume que oui, viens donc à Saumur.

    T. 
    Citation:
    Père,

    Vous étiez un grand roi, vous auriez pu ériger un empire, et vous avez fait de votre trône, la pièce maîtresse d'une comédie sanglante.
    Je vous maudis, vous qui avez déclaré la guerre à vos propres enfants, vous qui avez souillé du sang de ses fils la terre de Saba. Envoyez donc vos hommes, qu'ils tentent de me tuer comme ils ont tué Abba Saga, mon frère.

    Souffrez que votre fille vous offre un ultime présent : Je vous prédis* une fin tragique à l'image de votre règne, je prédis que le règne de Baeda Maryam sera méprisable à l'image du seul enfant qui a été trop faible pour vous tenir tête et vous arrêter dans votre folie. Un jour viendra où le véritable descendant de Makeda, reviendra sur ses terres et alors, l'Ethiopie retrouvera sa splendeur, gouvernée par Menelik II, et il réussira là où vous avez échoué.

    Vous pourrez construire autant d'abbayes que vous voudrez, Dieu ne vous aime plus, vous n'avez pas trouvé la Lumière.

    Tigist Dassèta.**



    Fou Ennemi en G4.


    ____________
    * Et pour cause, Baeda Maryam n'aura que 10 ans de règne où il perdra la plupart des terres conquises par son père. Mais Menelik II n'arrivera que plusieurs siècles plus tard.
    ** Dans sa langue, évidemment.

_________________


















Martin.cv
      [Saint Giron - Campagne alentour.]



Inspire, expire. Inspire, expire. Doucement reprend ta respiration ou du moins poursuis là, ne cesse pas d'inspirer puis d'expirer. Cela fait mal, je le sais mais il le faut si tu veux vivre. Alors inspire profondément, expire lentement, calme la fureur qui t'habite. Répète toi tout ce que Mathias a pu t'apprendre durant tes heures d'entrainement. Fait le vide et rend les rênes à ta jument, étouffe ta colère au plus profond de toi et oublie cette lettre. Oublie ces mots qui ont été un coup de poignard dans ton cœur. Tu le sais pourtant Martin que l'amour n'est pas pour toi, alors pourquoi vouloir t'y aventurer ? Pourquoi vouloir tenter ? Tu le sais pourtant Martin que ça ne t'apportera rien. Regardes Cira, tu l'as aimé, tu l'as protégé mais elle n'a fait que te manipuler. Regardes Rose, tu l'as aimé avec passion, ta vie prenait un nouveau tournant et tu voulais même l'épouser. Pourtant la mort te l'a arraché brutalement te laissant un trou béant au fond de ta poitrine. Martin, pourquoi t'infliges tu cela ? N'apprends donc tu pas ?

Oui mais Tigist... Tigist ce n'est pas pareil tu sais. Tigist, elle parle d'amour, elle parle de ce que ça apporte et elle m'a montré ce que je manquais. Regardes comme tu as tort conscience, regarde comme tout pouvait être parfait avec elle. Oui il y avait les Piques. Oui, Gabriele restait dans sa mémoire malgré qu'elle ait vécu avec moi mais n'as tu pas vu qu'elle était heureuse à Couserans ? Qu'elle souriait, qu'elle voulait me posséder au tant que je la désirais ? Conscience, n'as tu pas vu ce bonheur qui s'ouvrait à moi ? Comment n'aurais je pas pu y céder ? Cela paraissait si beau, si simple. C'était si attrayant. Pourquoi n'y aurais je pas eu droit moi aussi ?


Martin, n'as tu donc pas vu qu'elle se servait de toi juste pour échapper à ses ennemis ? Es tu encore si naïf pour ne pas l'avoir compris tout seul ? Suis je donc obligé de venir te le souffler à l'oreille ? Ne peux tu pas voir les choses comme l'Homme que tu veux être et prêtant être ? Mon pauvre Martin... Regardes toi, comment crois tu que cette femme vit ? Ou comment crois tu qu'elle a réussit à survivre jusqu'à aujourd'hui ?
.... Martin, rend les rênes, laisse souffler cet animal avant qu'elle ne tombe tête la première sous la fatigue.



Je me le suis tellement répété. Je l'ai tellement craint mais au fond de moi j'avais l'espoir. L'espoir qu'elle ne se servait pas de moi. L'espoir qu'elle m'aimait ne serait ce qu'un peu. Pourquoi cela n'aurait pas été possible ? Pourquoi cette souffrance encore ?
... Non j'ai besoin de galoper, j'ai besoin de me vider l'esprit.


Tout simplement parce que tu n'as servit qu'à sauver ses fesses. Allez respire, écoute moi... Inspire, expire. Inspire, expire. Oublie cette brûlure à ton estomac. Oublie que tu ne maîtrise plus rien en ce moment. Admet que tout part à la dérive et que tu ne peux rien y faire. Lapeyre et Bella. Tigist et son nouvel époux. Zoé qui épouse Foulques. Tu perds sur plusieurs tableaux. Et toi Martin que te reste t'il ? Qu'as tu pour être heureux à cet instant ?
.... BON SANG MAIS VAS TU LAISSER CETTE JUMENT EN PAIX RALENTIT !!!



Moi ? J'ai l'espoir. L'espoir de trouver une épouse. L'espoir de pouvoir avancer encore dans ma vie. L'espoir de monter les échelons et de devenir quelqu'un. Regardes Conscience, je suis déjà Comte, j'ai quinze ans et je suis comte avec un fief de retraite. Regardes conscience comme j'ai su être fort et comme j'ai affronté la vie jusqu'à présent. Alors oui, oui j'ai laissé une faiblesse venir à moi. Oui j'ai laissé une partie de mon cœur s'ouvrir à Tigist. Oui j'ai osé m'ouvrir une nouvelle fois à ce sentiment que beaucoup recherche avec espérance quand moi je le fuis avec véhémence. Oui Conscience j'ai été naïf de croire que je pouvais trouver quelque chose avec elle. J'ai merdé conscience mais on en m'y reprendra plus. Je compte sur toi pour me rappeler tout ça, je compte sur toi pour m'empêcher de céder à ce sentiment une nouvelle fois. Fais moi des piqûres de rappel, ne me laisse pas faire et si cela doit arriver, ne me laisse pas faire.
.... Là tu vois... Elle respire, elle marche même. Il n'y a pas de quoi s'énerver.


Martin, je suis ta conscience, tu penses que si ce n'était pas mon rôle je serais là à bavasser avec toi ? Ne sois pas bête. Je ne te parle que parce que tu le veux. Juste parce que tu en as besoin. Martin, n'oublie jamais cette nouvelle leçon de vie. Rentres à Saint Giron. Va à ton bureau et écris lui que tu ne veux plus la voir. Écris lui tout ton mépris pour qu'elle ne revienne jamais. Écris lui et ce sera fini. Fais moi confiance, il faut faire ça.



Citation:
Tigist,

Restes donc avec ton nouvel époux, aucune escorte ne viendra te chercher.
Bon courage pour la suite, ce sera ma dernière lettre.

Martin



Conversation entre Martin et sa conscience.

_________________
Tigist

    La temporalité étant ce qu'elle est et étant plus qu'approximative.. La servante du Couserans qu'elle avait envoyé prendre sa place à Saumur, le teint couvert de charbon, était revenue d'Anjou portant une réponse pour le Coquelet, laquelle réponse était tâchée de sang. Mais une réponse tout de même.




    Alors va en paix Edele, car c'est ce que tu ne cesseras jamais d'être.
    Un jour viendra où je paierai la dette des Corleone à l'Armagnac.

    Dieu te garde.

    T.


    Et pendant ce temps-là, son procès avait débuté. Son procès, oui.

    Fou ennemi en F3.


    Kayhan, Grande Procuratrice Angevine a écrit:
    Bonjour la noireaude.

    Alors, comme ça, on pense qu'on va pouvoir trahir les Piques, et passer par l'Anjou comme un pet.
    Erreur de débutante. Ici, on laisse pas repartir indemne ceux qui font du mal aux canards.

    Tigist ! T'es la honte du métier !
    Balancer ses petits copains et leur itinéraire après un nettoyage de mairies, c'est pire que de frayer avec un Français.
    Tu mériterais la corde pour ça, poulette. Et crois moi, ça me démange de t'en faire tresser une.

    Tigist, tu peux compter sur nous pour te tailler la réputation à défaut de te tailler le reste, mais en attendant, pour cette attitude infâme qui consiste à trahir les siens et à jouer les petites balances bas de gamme, je requiers une peine de 3 jours de zonzon, accompagnée d'une amende de 180 écus.

    Et c'est pas cher payé, mais en même temps, on préfère que tu gardes le reste de ton pognon pour te payer un peu de dignité et de loyauté.
    Commence à économiser, parce qu'à mon avis il va te falloir une blinde pour ça.

    Après comme je ne suis pas bégueule, et que la procédure est ainsi faite, je suis prête comme notre bon Juge, a entendre tes explications, ou à recevoir tes pots de vin.

    Tu peux te faire assister de l'Avocat de ton choix.

    Vas'z'y on t'écoute
    .


    L'éthiopienne entre, lettre d'accusation en main, puisqu'on lui en a intimé l'ordre. Et stoïque, elle attend que la procureur qu'elle ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam finisse son laïus accusateur, pliant la lettre en deux, puis de nouveau en deux, et de nouveau en deux, et .. Z'avez compris.

    Décidément à chaque fois qu'elle vient en Anjou, cela finit toujours de la pire des façons qui soit. Pourtant, elle reste là, son morceau de papier minuscule mais ô combien rigide en main qu'elle n'arrive plus à plier.


    « J'ai plus un rond. Je me suis faite faucher sur la route. Je vais devoir m'arranger avec ma dignité actuelle. Mais j'ai un papier. »

    A peu près la seule chose qu'elle a actuellement sur elle, vu que le reste de ses maigres possessions qui étaient restées au camp quand elles sont parties en repérage, sont maintenant chez le Nerra.

    Alors la main se tend, et la sommation à comparaître est là. Toute petite mais bien solide.


    « Par contre, j'ai envie de vomir. »

    L'accusation appelle Bossuet, Poète Piqueur de Fonds à la barre a écrit:
    Le vilain poète s'avance hilare à la barre des témoins

    Haha ! Inepte nouille froide ! Et dire qe j'avais oublié jusqu'à son existence, c'est vraiment pas de bol.

    Histoire de remettre un peu les cadran solaire à l'heure, voici un résumé de la saga.
    Il y a quelques temps vers le Sud, dans cette maille de villages minables qu'on appel Armagnac, nous, Piques de bon aloi et quelques amateurs qui nous suivaient - espérant apprendre par là le métier surement et profiter de notre glorieuse aura - avons braqué les mairies de quatre ville. Sauf que cette insipide pouffiasse a refiler nos plans de retour à ces pousse-navets d'Armagnacs.


    Pointe l'accusée d'un majeur vulgairement érigé, souriant méchamment

    Bon, l'armée du cru étant un misérable ramassis d'abrutis congénitaux, on a pas eu de problème. Mais c'est l'intention qui compte.

    Cette raclure de fond de latrines est une insulte à tout ce que représente la briganderie de bon aloi. Et si on se conforme à ces inepties qu'on peut lire dans les coutumiers, Elle est aussi coupable de ne pas se conduire en bon père de famille : trahir des Piques, c'e n'est vraiment pas une manière d'éduquer un lardon, un piètre exemple à donner en tout cas.

    Donc ! Je demande poliment à la pétillante juge d'Anjou que caler les miches de cette triste radasse au fond d'une cellule, et de fermer les yeux lorsque nous, Piques toujours volontaires pour rendre service, viendrons veiller à son confort.
    Et bien sur il est certain que tout Piques sauront être reconnaissant envers cette cour, juge et procure.


    Bossuet sort de sa besace deux bouteilles de whiskey poussiéreuses, chacune coiffé d'un joli ruban noué à son goulot. Il en dépose une sur le bureau de la juge et l'autre devant la procure, non sans s'incliner, un obséquieux sourire sur le visage.

    Il retourne à sa place non sans adresser à l'accusée un rictus sadique.


    Les conneries dans ce genre, foutrefiente de virgule de latrine, vilaine vermine sans nom, sont comme les impôts de Saumure : On finit toujours par les payer.

    Foi de poète impôsteur.


    L'accusation appelle Desideratum, lépreuse et bipolaire patentée et tentée, à la barre a écrit:

    La lépreuse fait une entrée triomphante dans le tribunal et pose une bourse sur le bureau de la procuratrice en chef :

    24/01/1466 19:43 : Vous avez donné 50 écu(s) à la province de Duché d'Anjou.

    Elle se pose ensuite devant la noiraude et sourit en coin, mauvaise

    Alors tu croyais vraiment pouvoir nous trahir et t'en sortir aussi facilement ?

    Puis, se tournant vers les KK elle ajouta :

    Kay Kay, Kat. Je donne encore 300 écus au duché d'Anjou et vous me la mettez au fer avant de me le donner... je vais m'occuper de cette petite garce moi meme...

    Marché conclu ?


    KayKayte, Tête Chercheuse de l'Archiduché et Procuratrice devant l'Eternel a écrit:

    Tigist ! Si tu vomis, fais le dans le petit bassin qui est sur ta droite. On l'a mis là pour les sensibles du nez.
    Tu auras eu une vertu dans cette vie ! T'auras rapporté 350 balles !
    Ton argutie façon Cosette ne m'a pas attendrie.
    Il eut mieux valu tenter de toucher ma vénalité que mon cœur. Elle est bien plus facile à trouver.


    Se tournant vers la Juge.

    Ô Archijugeote Pailletée - que mille papillons égayent vos réveils sur les cent ans qui viennent - vous condamnerez icelle pour son comportement non-conforme non seulement à l'attitude attendue d'un bon père de famille, mais aussi d'une bonne mère de famille, et même d'une bonne belle-sœur de famille.
    Y a des principes sacrés depuis la nuit des temps. Dont un plutôt simple :
    ON NE VEND PAS SES COLLÈGUES DE RAPINE, et encore moins pour les faire défoncer !
    C'est moche, c'est sale, et c'est une manière de faire digne d'un Alençonnais !

    Vous me la collerez au frais pour 4 jours, et vous lui ferez les poches jusqu'au fond, après lui avoir enlevé les dents, même celles pas en or - ça se revend très bien à Craon - et lui avoir coupé les cheveux, parce que ça fait de très bonnes cordes.
    Et vous donnerez à Dési les clefs de la geôle. Naturellement
    .


    Alea jacta est.
    Elle est revenue chaque jour pour assister à ce qui n'était pas un procès des plus équitables, Dieu merci l'Anjou n'a pas démérité sa réputation, pourtant à les entendre, elle ne sourit pas, ne fond pas en larmes, non. Elle reste là stoïque.
    Et quand la procureur prend la parole et établit les termes voulus de sa condamnation, l'éthiopienne opine du chef vaguement.

    Ouais, les dés sont jetés. A l'annulaire, un anneau d'or est tourné et retourné.


    « Je n'ai pas de dents en or. Et mes cheveux ressemblent m'a-t-on dit à des poils de cul. Vous n'en auriez pas l'usage. »


    Lui enlèveront-ils l'alliance d'Eikorc ? Allez savoir.
    Elle pourrait poser une montagne d'écus sur la table, mais hé, cet argent là ne servirait à rien.


    « Je présume que le pain sera gâté et l'eau trouble ? »

    Elle a toujours envie de vomir, bordel. Et ça ne va rien arranger.


    Kachina, Proclamatrice de Jugements, Juge à la droite de Deos le Père, Protectrice de la Veuve angevine et du Caneton Orphelin a écrit:
    « L’honorable et magnifique juge d’Anjou, aka moi-même va rendre son verdict ! Anjou, écoute la parole de la justice ducale, et si tu n’entends pas bien, dis-toi que mon marteau peut aussi faire passer le message. »

    Paf ! fit le marteau en s’abattant sur le bureau


    Tigist
    zieutant l’Éthiopienne Mon cœur est en miettes : vous ne m’avez jamais envoyée de cartes postales depuis votre départ d’Anjou

    OooOOooOOOoOOohlavacheçacommencemal , fait la foule en mettant la main devant la bouche.

    Est-ce que je m’en plains ? Oui, terriblement, car derrière ce marteau, se cache un petit cœur sec et dur comme de la pierre qui adore les cartes postales !
    Est-ce que je vais abuser de ma situation professionnelle de juge pour me venger ? Certainement, puisqu’on est en Anjou.

    Donc, copine…


    OoOOOoOOOooOohputainellefaitlasympaçavamoucherrouge, fait la foule en serrant son petit poing devant la bouche.

    … les faits qui vous sont reprochés sont gravissimes.
    Vous avez truandé les Piques et ça c’est mal. Si encore ça avait été pour un autre groupe, genre, « réglons ça entre gens bien élevés qui enfoncent des portes de mairie », je dis pas, ça aurait pu passer, mais les vendre à des bouseux de français ?... vous savez ce qu’ils font, les français avec les canards ?
    DU FOIE GRAS !

    HAAAAAAN, de la foule qui cligne des yeux en regardant mieux l’accusée.

    Parce que le foie gras, c’est mal, vous écopez d’un jour de prison,
    Parce que trahir les Piques, c’est mal, et que le mal, c’est super mal, vous écopez d’un jour de prison,
    Parce que vous êtes blindée de thunes, et ne dites pas le contraire
    désignant l’alliance à son doigt Tous les vendredis depuis six mois, on se réunit devant le coffre rempli d’Eikorc en pariant sur qui va oser chourer une piécette pour voir si ça le réveille, alors on sait qu’il est HYPER riche et on sait que vous l’avez épousé puisque vendredi dernier, on a vu votre nom sur la sonnette! Donc, parce que vous êtes pétée de thune et que vous avez même pas cherché à nous amadouer d’une piécette, vous écopez d’un jour de prison
    Parce que vous avez sorti du marché le célibataire le plus sexy d’Anjou et que depuis, ça chiale tous les soirs dans les recoins de taverne et qu’on peut même plus boire un coup sans devoir passer un mouchoir à une femme éplorée, vous écopez d’un jour de prison,
    Parce que le témoignage de Desideratum était particulièrement poignant :


    24/01/1466 19:43 : desideratum a fait un don de 100 écu(s) à la province de Duché d'Anjou.
    25/01/1466 19:33 : desideratum a fait un don de 100 écu(s) à la province de Duché d'Anjou.
    01/02/1466 08:56 : desideratum a fait un don de 100 écu(s) à la province de Duché d'Anjou.

    Vous écopez d’un jour de prison.

    Pour le préjudice moral, 50 écus d’amende
    Pour abus de confiance, 50 écus d’amende
    Pour avoir parlé à des armagnaquois, 50 écus d’amende.


    La foule fait « OuuUUuUuuUuuh », en attendant qu’un coup de marteau conclue tout ça mais Katina reprend

    Pour avoir réussi à passer la bague au doigt à Eikorc et ainsi obtenir mon admiration éperdue, la justice angevine vous fait grâce d’un jour de prison,
    Parce que j’ai encore tout mon apprentissage de gladiatorisme à faire auprès de votre époux, que se le mettre à dos en vous chargeant n’est pas le bon moyen d’en sortir indemne et que j’aimerais garder l’usage de mes jambes et de mes bras aussi longtemps que possible, la justice angevine vous fait grâce de deux jours de prison.


    Courageuse, mais pas téméraire

    Pour avoir réussi à faire débourser 300 écus aux Piques, la justice angevine vous fait grâce de 50 écus d’amende,

    Ainsi, votre peine s’élève à 2 jours de prison et 100 écus.
    Et j’attends une carte postale la prochaine fois, sinon, je vous fais épouser Rackam Frost. Si je peux.


    Car elle était cruelle.


      Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 2 jours et une amende de 100 écus.


    Cheh !

    Cavalier ennemi en F6.

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