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[RP] Le retour d'Adso

Adso


Depuis qu'il avait été libéré sur la route près de Poligny, Adso n'avait pas chômé : voulant s'enquérir innocemment de la l'état de la paroisse, il avait trouvé les bureaux vides, avec une abbesse débordée qui ne trouvait le temps que de célébrer les messes. De nombreux paroissiens attendaient plus ou moins patiemment, qui de terminer sa Pastorale, qui de pouvoir enfin être baptisé.

Adso avait retroussé ses manches, formé les catéchumènes, et organisé une cérémonie de baptême collective. Forcément, on ne se refait pas : Adso détestait le désordre...

Maintenant, il avait pu reprendre la route vers Luxeuil, et surtout, faire halte à Dole. Il avait un compte à régler.

Arrivé au Château, les sourcils froncés, il tenait à la main un morceau de parchemin sur lequel tenait la réponse de la Comtesse à ses ravisseurs. Lettre que ces mêmes ravisseurs l'avaient laissé prendre avec lui. La mine renfrognée, donc, il parcourait les couloirs du Château (ou du moins, ceux qu'on le laissait encore parcourir...), ne cessant de répéter :

Où est-ce qu'elle se cache ?

Une personne qui devait l'avoir vu passer au moins deux ou trois fois trouva enfin la volonté de lui demander :

Mais qui ?

Qui ? QUI ? QUI ? Vous osez me demander QUI ? Nom de Non ! Macricri, bien sûr ! Qui donc voudriez-vous que ce soit ?



D'un point de vue pratique, la cérémonie de baptême à Poligny ne commencera que demain sur la halle de Poligny. On considère ici qu'elle est déjà terminée et que Adso s'est rendu à Dole juste après

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Artmaniak
Artmaniak sursauta

Il venait de réaliser qu’Adso allait plus vite que prévu!

il fallait ranger les bouteilles et tout ce qui dépasserait dans le presbytère

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Macricri
Suis en retard, suis en retard...
RP avant le départ de Macricri de Dole pour la traque


Travaillant tranquillement à son bureau de connétable, Macricri pointait ses listes, pestant sur leur nombre, il y en avait des brigands !


Où est-ce qu'elle se cache ?


Qui sait qui pouvait bien crier comme ça... Comment pourrait-elle se concentrer avec ce raffut. Ne doutant pas que le garde allait le faire déguerpir elle plongea sa plume dans l'encrier, reprenant son pointage.


Qui ? QUI ? QUI ? Vous osez me demander QUI ? Nom de Non ! Macricri, bien sûr ! Qui donc voudriez-vous que ce soit ?

Ah tiens c'était pour elle, la Comtesse se leva et se dirigea vers la porte, la plume à la main. Cette voix lui disait quelque chose... Regardant qui parlait au garde dans le couloir, elle vit... le curé de Luxeuil !
Quelle stupeur, déjà libre, là et sa cousine alors ??
Hypocrite jusqu'au bout, elle fonça vers lui, ouvrant les bras pour l'accueillir, non non ne croyez pas que c'est pour le serrer contre elle ! Se faisant, l'encre emmagasinée par la plume gicla, et ce fut un visage furibond adsonien à pois qu'elle eut devant elle. N'y prêtant pas plus attention que cela, elle le salua :


Adso ! Quelle joie ! Enfin libre, et en bonne santé à ce que je vois. Et quelle voix ! Dire que ces affreux républicains avaient prévu de vous en priver, quel dommage qu'ils ne l'aient pas ... heu quelle chance qu'ils ne l'aient pas fait.

Allez venez dans mon bureau, je vous offre à boire. Du vin ?

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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy
Adso


Voyant Macricri sortir dans le couloir, Adso resta un instant sans voix. Il en avait presque oublié ce pour quoi il était venu [^^]. Mais il reprit rapidement ses esprits, essuyant machinalement les éclaboussures d'encre du revers de la main, ce qui eut probablement pour effet de l'étaler encore plus.

Ah ! vous voilà, vous !

Il la suivit dans son bureau.

Pas de vin, non. N'essayez pas de m'embobiner...
Vous ne croyiez tout de même pas que çà allait se passer comme çà ? Que je me laisserai faire sans rien dire ?


Montrant le parchemin :

C'est quoi, çà ?

Puis, comme Macricri ne réagissait pas suffisamment rapidement à son goût :

Hein ? c'est quoi ?

Il mit son doit sous certains caractères et lut :

"...je tiens au préalable à titre personnel à vous remercier du repos que sans le vouloir, vous m'avez accordée : ne plus entendre les railleries et raleries d'Adso a été d'un incomparable bienfait pour mes oreilles. "

Et çà :

"Personnellement , je n'en ai cure de ce qu'il peut lui arriver, mais vous comprenez que mon comtal devoir.... "

Vous croyiez que je n'en saurais rien ? Malheureusement pour vous, ils étaient tellement contents de leur coup, qu'ils me l'ont lu, votre lettre. Et ils me l'ont laissé comme "souvenir"...


Fronce les sourcils en regardant Macricri avec une mine encore plus autoritaire :

Alors comme çà, vous n'en avez cure de ce qu'il peut m'arriver ? Que le vous le pensiez, passe encore... même si ce n'est pas très aristotélicien. Mais qu'en plus vous l'écriviez à ces malandrins du dimanche ! C'est d'un manque de respect sans nom !

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Macricri
Maudit soit-il, maudit soit-il ce Fernand à la noix, il avait fallu qu'il lui montre le courrier.
Prenant son air le plus angélique, en espérant y arriver surtout, Macricri fit mine de celle qui s'offusque quand il l'accuse de l'embobiner, puis la curieuse à la vue du parchemin et pour terminer la confuse aux citations.


Moi vous embobinez ? Mais voyons... Heu ça ? Attendez que je regarde...


Séries de froncements de sourcils, de grimaces confuses.
Pfff dommage qu'il soit curé, je l'aurais distrait avec mon décolleté, là aucune chance que ça marche. Gagnons du temps...



Voyons, voyons... Prends la lettre et la relis.... saligot de Fernand...



SieurFernand


Nous accusons réception de votre requête, comme il se doit, celle-ci a été consciencieusement étudiée.

Avant d'entrer dans les détails, je tiens au préalable à titre personnel à vous remercier du repos que sans le vouloir, vous m'avez accordée : ne plus entendre les railleries et raleries d'Adso a été d'un incomparable bienfait pour mes oreilles.
D'ailleurs, vous nous proposez aimablement sa langue, sachez que si elle m'insupporte déjà dans sa bouche, or dehors, elle m'indiffère.
Personnellement , je n'en ai cure de ce qu'il peut lui arriver, mais vous comprenez que mon comtal devoir....

Bref, cette parenthèse étant faite, je ne peux que m'indigner avec véhémence sur le traitement que vous faites subir à ce "saint" homme.

Jamais oh grand jamais la Franche Comté ne peut accepter qu'un de ses habitants soit ainsi maltraité.
Jamais oh grand jamais, la si croyante Franche Comté ne peut rester indifférente à l'enlèvement d'un curé, représentant de la Grande et Sainte Eglise Aristotélicienne, tout Adso soit-il.

Avant d'aller plus avant, sachez que j'ai horreur qu'on me commande ma conduite, aussi, si je souhaite m'adresser à vous directement, je le fais.
Ma chère cousine sera votre intermédiaire, mais touchez un seul de ses cheveux même sur une [strike]tignasse[/strike] chevelure ébouriffée, et nous aurons très vite le plaisir de nous rencontrer en personne, enfin le plaisir ne sera que de mon coté, je le crains pour vous, je suis d'une affreuse maladresse à l'épée et risquerais d'atteindre à l'intégrité de votre personne.

Mais j'écris, j'écris, venons en à vos requêtes :

- 20 écus à chaque comtois de la part de l'Eglise
Justement, cela concerne l'Eglise, allez donc les contacter, cela ne concerne pas la Franche Comté. Personnellement, j'aurais plutôt suggéré qu'elle ouvre les caves de l'évêché, croyez moi, ils ont de succulents millésimes, ça apporterait bien plus de gaité aux comtois que d'alourdir leur bourse.

- l'exonération ponctuelle d'une levée d'impôts
Excellente nouvelle ! Elle est prévue, souffrez que cela ne soit pas pour honorer votre demande

- la libération de tous les prisonniers politiques
Nous avons fouillé toutes les prisons comtoises, j'ai la joie de vous annoncer que nous avons aucun trouvé aucun prisonnier de ce type.

- L'hérauderie sera transformée en aimable association de peintres en bâtiment
Mais c'est déjà le cas, sauf qu'ils s'astreignent à des panneaux en bois appelés blason car ils manquent de fond (la peinture ça coute chère). Et entre nous, ils ont des gouts affreux, aucun gout dans l'association des couleurs, dessinant des animaux dans des positions impossibles, si vous voulez le bien être des comtois, ne leur imposer pas cela, les blasons après tout, c'est bien suffisant.

- une paire de bottes beiges
Une seule ? Vous êtes certains ? Parce que si en contrepartie, vous m'assurez prendre vos jambes bottées comtoisement à votre cou pour prendre toutes les directions que vous voulez sauf l'ouest comtois, je me ferais une immense joie de botter tous les républicains que vous voulez.


Nous mettons donc tout en oeuvre pour vous apporter les bottes (j'attends confirmation de la quantité) et récupérer le curé.


Pour les comtois non républicains,

Dole, le 14 juin 1457

Macricri Adams de Mélincour
Franc Comtesse
Comtesse de Nozeroy





Elle releva la tête et sourit en grand à Adso.

Elle est bien tournée ne trouvez-vous pas ?


Soupire

Mais voyons, à qui j'écrivais ? A vos ravisseurs ! J'ai joué leur jeu !
Avez-vous vu leurs revendications ? Impossible à réaliser ! Je ne devais surtout pas montrer à quel point la Franche Comté tenait à vous. Ils auraient été tatillons, auraient demandé davantage.
Et la leur ? L'avez vous vu ? Eux aussi ils parlaient de vos tirades, j'ai profité de cela et j'en ai rajouté.



Grimace

Je suis très gênée que vous en ayez pris connaissance,
ah ça c'était bien vrai ! pensa-t-elle à mille lieues même.quelle odieuse torture ils vous ont affligés.


Sursaute

Oh ! Mais ! Vous....


Affiche un air mi-peiné mi déçu

Vous aviez cru que c'était véridique ? Que je pensais ces propos ? Mais voyons Père Adso, même si cela était le cas, et il n'en est rien croyez le bien, jamais je ne me serais permis de l'écrire ! Le plus important était que vous soyez libéré sain et sauf, et c'est une réussite !


Faillit porter la main à son coeur, puis se dit que cela ferait de trop, se contente de secouer la tête d'un air attristé. En tout cas, il ne lui restait plus qu'à aller à confesse. Maudit Fernand !
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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy
Adso


Adso regarda Macricri d'un air soupçonneux.

Heuuuuuheuuuummmmmm....

Parlons-en, justement, de ma "libération"... J'avoue que j'ai trouvé le temps long, dans ma geôle, à Genève... Et j'ai compris pourquoi, depuis mon retour en Franche-Comté ! C'est de vous, cette idée lumineuse de "lever le ban" ?


Nouveau regard soupçonneux.

Parce que vous auriez voulu me laisser moisir là-bas que vous n'auriez rien eu de mieux à faire, que de faire appel à ce tas de gland... de mollassons ! Tout le monde se doute bien que le jour où on arrivera à les faire bouger en un rien de temps, c'est que leur propre château sera en flammes...

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Macricri
Ouf il y a cru. Son soulagement se transforma vite en indignation à ses propos, quel ingrat cet Adso ! Jamais content ! Et il se demande pourquoi on était pas pressé de le récupérer.

Mais c'était une excellente idée ! Imaginez donc ces nobles tant décriés par les républicains qui venaient à votre secours ! Quel acte magnifique, quel symbolique ! S'il avait eu lieu...


Haussement d"épaules.

Vous savez bien comment ils sont... grandes gueules, mais rien dans les braies. Si vous me permettez cette expression. Oh pour crier sur le Franc Comte, ça ils savent. J'ai voulu qu'ils montrent à tous qu'ils savent servir à autre chose...


Soupire

Enorme déception croyez le bien. Ils ont ridiculisé toute la Franche Comté et pire que cela Lothilde a été enlevée !

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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy
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