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[RP] Je suis ton père…

Lou...



    … A ceci près que le père en question, avait des formes féminines, la peau douce et fine et le doux prénom de Louison. Et qu'elle était sa grande tante !



    L’austérité de sa tenue. La raideur de sa posture. La froideur de son regard. Tout, chez elle, trahissait la vie souffreteuse du clergé, la rudesse des prières aurorales et la placide indifférence des moniales. Ainsi était-il. Sauf que… La brunette de 24 ans avait décidé la semaine passée d’envoyer valser cette vie en toque pour la cage doré qu’était la vie hors du clergé. Méticuleusement, elle avait rassemblé le lot de ses maigres affaires, prévenue la mère supérieure - qui avait bien tenté de protester contre ce coup de folie - et écrit à son frère, qu’elle avait finalement choisis de ne pas mourir entre les murs carmélites. Alléluia !

    Ce fut de cette lettre que l’esquisse de son voyage débuta. Octave, ce frère tant aimé qu’elle craignait de ne jamais retrouvé, lui avait dit de l’attendre à Saint-Liziers où deux de ses neveux résidaient. Lou avait donc longé le Salat d’un pas décidé, jusqu’aux portes de la fameuse cité armagnançaise. L’esprit, souvent, revenait au fondamentaux… Comment les trouver ? Quel l’accueil lui serait fait ? Avaient-ils déjà entendu parlé d’elle ? Avaient-ils un air de famille ? Étaient-ils les fils d’Octave ou de leurs aînés ? Pour l’heure le moindre élément restait sans réponse. Et c’est le hasard qui mit le dernier de la lignée sur la route de la Louve. Martin de Castel Vilar Beaupierre était maire de Saint Lizier. Elle commencerait par lui…

    La douane la mena à la mairie, et la mairie à Saint-Giron, où était sensé résider « Sa Grandeur Martin de Castel Vilar Beaupierre, Comte de Couserans, Seigneur de Lapeyre, Préchac et Clarens. » Amen. Jamais au court de son périple, la Louve ne s’était imaginé un noble dans la famille. Encore moins un petit neveu qu’elle pensait à peine sorti de l’enfance… Quel age avait-il ? 8 ans ? 10 ans tout au plus, non ? Elle allait tombé de haut…

    Louison se présenta à l’entrée du domaine en fin d’après midi alors que le jour amorçait son déclin et que le paysage autour se parait d’ocre et de sombre. Elle se saisit du heurtoir et fit résonner dans la demeure le son de son arrivée. Avec autant de titre, il y aurait bien un clampin pour lui ouvrir ! Alors qu’elle attend à l’entrée, le stress s’immice doucement dans sa pensée ? Et si…


    Bonjour ?

    Dans le cadre du chambranle, un homme la regarde.

    Je… Euh. Bonjour.
    Je suis Louison de Beaupierre.
    J’aimerai voir le maître des lieux, s’il vous plait.
    Je…


    Elle se tut. Lou n’était déjà pas convaincante, il ne valait mieux pas insister d’avantage.


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Un point de confiance s'il vous plait !
Martin.cv
Ma tante est là ? Une Beaupierre ? Non de Dieu depuis quand n’avais-je pas vu un Beaupierre ? Depuis des lustres, je ne saurais même pas en nommer un alors en reconnaître une… Je reste songeur le temps d’un instant, planté devant ma fenêtre main dans le dos. J’ai demandé à ce qu’on fasse venir cette fameuse tante jusqu’à moi. Je l’accueillerais dans un petit salon d’hiver à l’ambiance rustique et aux couleurs chaudes pour contraster avec le blanc immaculé de l’extérieur. Le seul bruit que l’on peut entendre est le feu dans la cheminée qui crépite doucement. Reposant et accueillant de gros fauteuil moelleux n’attendent que nos corps pour nous offrir tout le confort que l’on peut espérer. Les fenêtres devant moi sont dotés de deux lourds rideaux en velours de couleur pourpre. Les couleurs de l’automne sont présentes dans la pièce et les épaisses tapisseries sur les murs terminent parfaitement l’ambiance cocooning.

Très rapidement je fais signe pour qu’on me serve un verre de liqueur de prune. J’ai besoin de faire passer la pilule. Je ne sais pas qui est cette femme, ni quel lien nous unit. Une tante c’est trop vague pour moi. Tante directe ? Grande Tante ? Tante éloignée ? Avec les Duranxie j’arrive encore à me perdre alors les Beaupierre… Je n’ai jamais étudié l’arbre ou alors très brièvement n’ayant jamais ressenti le besoin de me rapprocher de cette branche. Alors je me prépare à recevoir Louison de Beaupierre. Je prends une grande inspiration et quand elle entre je tente de me montrer un minimum aimable. En gros je fais un sourire et je la fixe. On repassera pour les baisers et les moments d’affections….


    Le bon jour ma… tante.


Je la détaille et une première chose me frappe. Il est évident qu’on est de la même famille. Je retrouve les traits de Kenny dans ceux de Louison. Je me détends un peu, ce n’est pas juste une pouilleuse qui a senti le bon filon en se faisant passer pour un membre d’une famille prestigieuse. Je dois me présenter ou un truc dans le genre ? Je n’en ai aucune idée et je me sens un peu concon là tout de suite. Alors je me frotte la nuque en l’observant toujours. Malaise ambiant bonjour ! Du bout de la main je lui montre un siège pour qu’elle s’y installe. Un minimum d’éducation m’habite et je suis curieux d’en savoir plus. D’un nouveau geste je fais signe pour qu’on lui offre un verre de liqueur.

    Que puis-je pour vous ?

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Lou...


    La brune était guidée dans les dédales du château par un serviteur au pas pressé. Pouvait-on en déduire à l’allure du laquais que le maître n’était pas patient ? Possible. Quoi qu’il en soit, Louison passa la porte de l’antre, ou dans l’âtre un feu crépitait. La chaleur de la pièce faisait du bien après le si long voyage que fut le sien. Doucement, le sang se réinvitait peu à peu dans les extrémités exsangues de la jeune femme… Ça faisait du bien, ce douloureux fourmillement au bout de ses doigts blancs. La vie revenait. Le corps épuisé de la jeune femme prit place dans le fauteuil qu’on lui désignait. Les lippes carminées de la Louve s’étirèrent alors. Dieu que ce siège lui faisait du bien…

    Les premières sensations passées, les opales se posèrent enfin sur la silhouette de son neveu. Ô surprise ! Loin d’être un enfant, Martin était déjà un - jeune - homme. Le garçonnet qu’elle s’imaginait avait laissé place à un intimidant seigneur. L’ambiance est lourde.


    Le bonjour mon seigneur. Est-ce bien là l’étiquette ? Elle doute... Mon neveu.

    Entre les tempes de la tante, il y a tempête. Quel âge-t-il ? Par quelle racine généalogique pouvaient-ils être lié ? Elle, la vieille branche. Lui, la jeune pousse. A vu d’œil, le jeune satrape avait l’âge de ses années de couvent. Une décennie devait les séparer seulement, et au moins deux générations. Pourvu qu’il n’y en ai pas plus ! A cette pensée, le regard s’échappa sur les murs du salon afin de masquer son trouble.

    Puis revenant à son vis-à-vis masculin, elle articula d’une voix douce.


    Je suis la cadette d’Octave et de feu Philippe, Alsianna, Rose et Aureanne.
    Ses quatre aînés étaient tous disparu au fil des années. Il ne lui restait qu’Octave désormais.
    Au vu de votre âge et de votre nom, vous devez être le fils de Kenny et de Milandor, non ?
    J’étais une enfant quand ma nièce est décédée en vous mettant au monde,
    c’était peu de temps avant que j’entre au couvent. J’en ai peu de souvenir...


    Lou releva le nez des reflets dorés de la liqueur qui tournoyait dans son godet et prit le temps de l’observer longuement sans un mot. Il avait ses yeux, son nez… C’était tellement perturbant.

    Après un long moment, elle dit simplement.

    Je suis venue vous demander l’hospitalité.
    Après 15 ans parmi les nonnes, je n’ai nulle part où aller.
    Je ne suis pas capricieuse et je saurai être discrète.


    D’un geste nerveux, elle lissa les plis de sa robe sur sa cuisse en attendant la sentence.


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