[RP] Et deux nouveaux prêtres, deux ! [Gabrien & Flamand

Il s'était agenouillé, réalisant que la cérémonie entrait dans sa dernière phase, la plus solennelle. Ca y était. Par le pouvoir performatif de ces mots, Gabrien devenait père Gabrien. A cet instant précis, le nouveau prêtre prenait la pleine conscience de ce que cela impliquait. Les responsabilités étaient immenses. Il aurait à présent charge d'âmes mais plus comme simple diacre, son ministère requerrait beaucoup plus d'investissement : plus d'erreur possible, les fidèles étaient en droit de voir en lui l'incarnation de l'infaillibilité de l'Eglise et d'attendre de sa personne une lumière qui jamais ne vacillerait.

Une autre émotion, plus personnelle, le traversa quand mère Eloin les félicita. Il crut percevoir dans l'inflexion de sa voix une forme de tendresse presque affectueuse. Ce ne serait pas étonnant outre mesure : ils s'étaient côtoyés longtemps tous les deux (et continuaient du reste puisque le nouveau clerc poursuivait ses études sous son égide), et leur fréquentation avait permis à Gabrien de nouer à l'endroit de mère Eloin des liens plus étroits, solides et uniques puisque c'était elle que son coeur de jeune aristotélicien avait spontanément élu comme guide.

La médaille reçue, il tourna légèrement la tête vers sa droite afin d'admirer son filleul et d'échanger avec lui un regard complice. Ses yeux disaient : "Tu es beau mon fillot, j'espère l'être autant que toi. Mais ça y est ! On l'a fait... une longue carrière nous attend, une carrière que, j'espère, nous poursuivrons l'un à côté de l'autre sans que jamais nulle rivalité aucune ne gâche ce lien."
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A nouveau, avec toute la sincérité de son âme qu'il vouait ce jour au Très-Haut pour sa vie entière, il reprit :

Je le promets.
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Le Flamand écouta attentivement l'Abesse. Ils entraient véritablement dans le vif du sujet. L'heure était de formuler leur engagement, car à jamais ils seraient unis au seigneur et lui consacreront leur vie. Son parrain repondit le premier d'une voix franche et tout aussi distinctement Noël continua.

Je le souhaite également ma mère.

Eloin posa alors une deuxième question. Il s'agissait à présent d'une promesse, celle de suivre le chemin des deux Messies. Le mot mission était fort de sens. Le flamand y voyait sa vocation, le sens qu'il voulait donner à sa vie. Gabrien répondit à nouveau en premier puis à son tour Noël s'adressa à la maîtresse de cérémonie.

Ma mère je m'y consacrerai corps et âme.


Noël lança un petit regard à Gabrien en lui souriant. Il se disait que si l'un ou l'autre connaissait un jour une faiblesse, le second ne manquerait pas de lui rappeler ce moment si important.
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Oui, je le veux.

La voix qui venait de se faire entendre était bien la sienne. Si la seconde d'avant, il se sentait incapable de prononcer une syllabe, la sonorité de sa phrase pourtant avait résonné clairement contre les murs de l'illustre édifice. Un miracle sans doute...

Encore un fois, sa voix se déploya avec assurance :

Je le veux. De toutes mes forces.

Au moment où il baissa les yeux après avoir affirmé sa volonté avec toute la sincérité de son coeur, les plus attentifs des observateurs purent voir une larme dévaler la joue de Gabrien, larme que vint s'amuser à faire scintiller un rayon de soleil venu illuminer ce jour béni entre tous.
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Nicole-Fay endormie contre elle, elle joint sa voix à celle des invités et récita le credo



Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN
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Chris reprit avec les autres le credo

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

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L'abbé s'éclipsa un instant pour préparer ce dont il aurait besoin pour la bénédiction. Eloin fit signe à tous ceux qui étaient là de se choisir une place et de s'asseoir, et rejoignit l'autel derrière lequel elle se plaça.

Lo bonjorn à toutes et tous, soyez les bienvenus en l'abbatiale Saint-Bernard, au seing de l'ordre cistercien.

Ce jour, frère Gabrien et frère Flamand vont prononcer les voeux qui feront d'eux des prêtres aristotéliciens.

Avant d'entamer ce sacrement de l'ordination, je vous invite à réciter avec moy le Credo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Edit pour erreur de prénom.^^
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Illustrations Religieuses

L'abbesse fut agréablement surprise de reconnaître certains visages parmi l'assemblée, et, voyant que Bardieu semblait perdu dans ses pensées, elle poursuivit.

Eloin revint se placer à côté de Gabrien et de Flamand, et entama une série de questions qui feraient de chacun d'eux un prêtre de l'Eglise.

Mes chers frères, avant d’être ordonné prêtres, il convient que vous déclariez devant la Communauté vostre intention de recevoir cette ordination.

Gabrien, veux tu être consacré à la prêtrise de l’église Aristotélicienne ? Flamand, est-ce également ton souhait ?

Voulez-vous tous les deux accomplir la mission de prêtre avec charité et simplicité de cœur, pour aider vos évêques respectifs et successifs et faire progresser la Communauté aristotélicienne dans l’Amour de Dieu ?
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Illustrations Religieuses

Leur cocher les avait emmené au mauvais endroit, ils avaient du reprendre la route pour se rendre enfin à l'abbatiale Saint Bernard, là où leur ami Gabrien allait se faire ordonner prêtre. Ils n'auraient pas voulu manquer cela.
Ils entrèrent aussi discrètement que possible, ils gagnèrent les rangs aussi silencieux que le trottement de souris sur la pierre. Kronembourg et Xalta saluèrent d'un mouvement de tête et d'un sourire contrit : Eloin qui leur faisait face, Gabrien , Flamand enfin toute personne présente.

Ils récitèrent avec ferveur le credo

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN
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Flamand répondit à l'invitation de reciter le credo en choeur avec son parrain. Si Noel en était là aujourd'hui c'était bien grace à Gabrien. Il savait qu'il lui devait beaucoup et était fiert de partager ce moment unique avec lui. Puis son regard croisa celui de sa Wou. Alors qu'il continua de réciter religieusement le texte sacré un petit sourire vint agrémenter son visage. Elle lui avait promis d'être toujours et de le soutenir et une fois de plus ne manqua pas à cette promesse.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant, 
Créateur du Ciel et de la Terre, 
Des Enfers et du Paradis, 
Juge de notre âme à l'heure de la mort. 

Et en Aristote, son prophète, 
Le fils de Nicomaque et de Phaetis, 
Envoyé pour enseigner la sagesse 
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés. 

Je crois aussi en Christos, 
Né de Maria et de Giosep. 
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. 
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, 
Il est mort dans le martyr pour nous sauver. 
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut. 

Je crois en l'Action Divine; 
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; 
En la communion des Saints; 
En la rémission des péchés; 
En la Vie Eternelle. 

AMEN
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Oh ! Guillaume ! Tu ne sais pas la joie que j'ai à te voir icelieu. Grand merci... la cérémonie ne devrait plus tarder le pense. Tu peux peut-être rejoindre Mimi ? Regarde... elle est là-bas.

Il conclut par un chuchotis qui, si son petit doigt l'avait bien informé, devrait intéresser le Rochelais :

Garde une place pour Azzia, elle ne devrait pas tarder.

Après cette petite taquinerie, Gabrien se recomposa un visage sérieux, presque sévère pour échanger encore un peu avec son filleul avant que celui-ci ne s'entretienne avec Loanna. Droit comme la justice, il attendait la suite des événements.

Puis, il regagna la place qui lui était assignée, se convainquant qu'il rencontrerait les derniers arrivants après l'office. Profitant du silence religieux, il ferma les yeux, entra en lui-même pour méditer sur ce qui serait bientôt sa nouvelle vie.

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Flamand n'en revenait pas du nombre de personnes ayant répondu à l'invitation.

Tout d'abord sa Lou que finalement le futur prêtre avait réussit à réconcilier avec les lieux saints. Malgré un emplois du temps chargé et la naissance il y a peu de la petite Nicole son amie avait pu se libérer et ce geste lui faisait énormément plaisir.

Vint ensuite Le père Pierre. L'évêque était de retour à l'endroit même où il reçus son ordination. Cela devait surement lui rappeler des souvenirs!

Puis se fut au tour du recteur Malvil. Grâce à lui le jeune homme avait reçus un enseignement complet et il ne manquera pas à son tour de répandre de nouveau la parole divine. Le voir s'être déplacé était perçus par le jeune diacre comme une reconnaissance du travail jusqu'alors accomplis.

Que de têtes, que de têtes... et parmi toutes celles ci une longue chevelure. Flamand ne put cacher son sourire. Alors qu'elle le pris ainsi que Gabrien dans ses bras il sentit l'unité qui les lié tous trois. Elle avait été là dans les premiers pas du baptême et se trouvait aujourd'hui dans le grand saut de l'ordination!

Alors qu'en entrant dans l'abbatiale, la décontraction l'habitait, désormais l'émotion commençait à rythmer les batements de son coeur. Pour se détendre un peu il lança un boutade à Gabrien.

Ecoute Gab si lorsque je m'adresse à elles sans distinction et que je les appelles "mémère", il pourrait y avoir confusion! Je suis pas sûr que ça aidera mère Ellya à retrouver le sourire et que de son côté mère Eloin Garde un bon souvenir de moi!

Le jeune homme se mit à rire et salua tout ceux qui se présentèrent à lui, dont Bastian qu'il avait rencontré au conseil ducal.
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Une invitation arrivée alors qu'ils sont en voyage , un sourire en pensant que Gabrien , les attendait " la petite Lotte " doux surnom donné à son brun et elle pour assister à son ordination
Petit bagage .. longue chevauchée .. point de retard bien que beaucoup de présents à l'abbatiale , lieu unique de beauté qui l'émerveille dés qu'elle franchit la lourde porte en compagnie de son brun .
Quelques pas saluant au passage des visages inconnus .. il faut bien faire bonne figure ., quand elle aperçoit un chignon connu ., Mirbelle et Mère Eloin avec qui elle a passé son séminaire
Quelques pas à faire pour saluer , les deux hommes du jour
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__Le Comte fatiguait.
À ne pas comprendre qu'il faiblissait, toutefois. Il était un homme d'armes depuis assez longtemps pour se connaître, lui, ses capacités et ses limites. Mais assurément, il fatiguait, après des mois sur les routes de France au service de Sa Majesté, et tout récemment, un long détour au séminaire Saint-Benoît de l'Ordre Cistercien. La principale conséquence de cet état de fait était une humeur particulièrement maussade et peu affable. N'étant déjà pas de base très enjoué, le voyage n'avait certainement pas été très plus agréables pour son fils, à l'occasion son accompagnateur -de fait, il était plutôt lui l'accompagnateur de Bastian, mais ce n'était pas son point de vue-. Quoi que ce dernier, à l'inverse d'une humeur joyeuse la plupart du temps, semblait là exceptionnellement ravi à l'idée de voir son camarade normand ordonné. Ce dernier, dont le vétéran n'avait somme toute fait la découverte que très récemment, fût ainsi l'objet principal de discussion entre les deux Leffe avant leur arrivée, en trombe, devant l'austère établissement cistercien. Si le Comte était homme appréciant la sobriété, qui préférait voyager à cheval qu'en carrosse la plupart du temps, il n'en était pas moins conscient de son importance, et de la valeur de sa vie. Ce qui expliquait la vingtaine de soldats lourdement armés aux couleurs de Rubroëk qui suivait, avec une discrétion toute relative dans un lieu si paisible, le père et son fils.
Mené par ce dernier, le Capitaine de la Garde royale eut l'attention de remettre son épée entre les mains d'un ses hommes avant de pénétrer l'abbatiale. Il était un fidèle croyant comme il en restait peu en France, pour le meilleur comme pour le pire. Il était par exemple convaincu que les hérésies et autres divergences de l'aristotélicisme devaient être combattues avec la plus grande fermeté, que ne pas être baptisé devrait être punissable ou encore que le divorce était chose honteuse et intolérable.

Vêtu avec une simplicité -encore là tout à fait relative- qui lui était propre, d'une armure de cuir noir, de bottes noires parfaitement cirées et d'un mantel, pour changer, noir, seuls sa lourde chevalière et son collier de commandeur de l'Ordre de Sainte-Illinda en or trahissaient sa haute naissance.
Quand ils rejoignirent le reste de l'assemblée réunie ce jour -il avait cru comprendre que deux ordinations simultanées avaient lieu-, il laissa à nouveau Bastian diriger les opérations, chose assez rare pour être soulignée et seconde marque de la fatigue de l'autoritaire patriarche, et le présenter à celui qui devait être le fameux Gabriel Baudry. Il l'estima d'un rapide coup d'œil, de bas en haut. En écoutant ses paroles, il hocha légèrement la tête, le visage ne trahissant aucune émotion.

-Content de vous rencontrer en personne, meneer Baudry. Léger rictus.
Et bientôt père, alors. Nous parlerons de nos affaires plus tard. Je ne veux pas vous déconcentrer de cette cérémonie importante.

À ces mots et sans plus attendre, il s'avança dans les rangs pour s'y installer, saluant au passage d'un signe respectueux de la tête l'officiante et le religieux à ses côtés. Il fît signe à Bastian de le suivre.
Un sacristain attentif aurait certainement déjà repéré le juteux duo, si une quête était prévue à la fin de la cérémonie.
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L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.

L'appréhension de son élève transpirait par tous les pores de sa peau, si bien que l'abbesse ne put que s'en rendre compte. Aussi le salua-t-elle avec un sourire attendri, avant que son filleul ne les rejoigne. Luy semblait plus détendu, mais elle se doutait qu'il était tout aussi impatient au fond de son cœur.

Un défilé d'arrivées suivit ensuite, présidé par la mine revêche de mère Ellya. Eloin répondit à son salut de bonne grâce, se doutant que la none aux pieds nus était, maugré son air buté, heureuse d'assister à l'agrandissement de la grande famille des prêtres aristotéliciens.
Un visage en particulier attira un sourire sur les lèvres de la moniale pourprée, elle était heureuse de constater que le père Pierre, qu'elle avait récemment ordonné, se portait bien et semblait heureux d'accomplir son ministère. Suffisamment pour venir assister à la prise d'habit de deux confrères, en tous cas.

Puys père Bardieu se présenta à son tour, et vint luy murmurer quelques mots. Dissimulant avec peine un sourire amusé, la moniale offrit sa réponse à voix basse.

Vous l'avez mon père, vous l'avez. Faites-vous plaisir !

Elle savait combien le père cistercien aimait beaucoup s'amuser avec les cinq éléments pour bénir les lieux saints. Pour sa part, elle craignait toujours de renverser la flamme sur un vestement ou d'arroser quelqu'un avec l'eau !
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Illustrations Religieuses

L'heure était venue de célébrer et pas n'importe quelle célébration, celle de son ami Gabrien. Des choses à propos de l'aimable honfleurais, nul doute que le Flamand en avait à dire, il avait été sans nul doute son premier ami en Normandie, le premier à l'accueillir à Honfleur et surtout, le premier à croire en lui. Il l'avait encouragé, lui avait apporté aide aussi bien financière que de bons et justes conseils. Bastian se félicitait d'avoir su se faire du Goupil un allié si fidèle, si bien qu'il avait très tôt désiré le rapprocher de sa famille. Evidemment, le Leffe avait envisagé de s'en faire un jour un vassal, lui offrant terre lorsque lui-même en aurait de suffisamment grandes pour lui en confier une partie, mais dans l'attente de cet heureux évènement le contexte lui avait paru tout trouvé.
Et oui car ce n'était pas simplement un ami qu'il venait voir mais le futur chapelain de sa famille, du domaine Leffe. Aucun homme sur terre ne lui semblait plus pieux que Gabrien et c'est sans hésitation aucune qu'il avait demandé à son Père de lui confier cette tâche au combien symbolique aux yeux du Patriarche qu'il savait lui-même très respectueux des valeurs de l'église. Bien heureusement, celui-ci avait accepté avec un certain enthousiasme pour qui connaissait la pudeur naturelle du Capitaine de la Garde Royale.

C'est pour cela qu'aujourd'hui Bastian ne chevauchait pas seul, il se tenait aux côtés du Leffe-Père qui était désireux de rencontrer celui qui aurait la charge de sa chapelle à l'avenir. Le voyage se déroulait dans le calme le plus total, jusqu'à ce que l'accent si particulier de Wayllander brise le silence.

-Un précieux ami, tu disais?

-Si fait. Il a été mon premier ami en Normandie, comme je vous l'ai dit il fut d'une grande aide pour mon installation, m'apportant moyens et conseils. C'est également à lui que je dois mon entrée en politique normande.

-Je vois. Un homme qui mérite ma gratitude, zeker.

Le Leffe-Fils hochait la tête -Je suis convaincu qu'il ne vous décevra pas, je tenais à le remercier et j'ai su que rien ne lui ferait plus plaisir que cela. Je dois vous remercier d'avoir accédé à ma demande.

-Trêve de remerciements. Des échanges de bons procédés, voilà tout. D'ailleurs, prévoit-il d'occuper une cure?

-Il a déjà occupé le temps d'un mandat la cure d'Honfleur et s'est longtemps chargé d'en confesser les fidèles. Dont moi-même et ma cousine, si je ne m'abuse. Je ne sais si cela est toujours dans ses projets, moi-même je vais le retrouver ce-jour, il fut éloigné de Normandie le temps d'un pèlerinage vers St-Illinda.

L'austère patriarche se lissa doucement la barbe d'une main, l'autre tenant fermement les rennes de sa monture, au pas. -Le contraire serait surprenant. Nombreuses sont les cures vacantes; les évêchés, même. Il recevrait mon plein soutien dans cette entreprise. Tu lui diras.

-Il en a assurément les qualités et nul doute que votre soutien le flattera, il était honoré de savoir que vous aviez accepté. Puis-je me permettre de vous poser une question?

-Fais.

-Je ne m'attendais pas à ce que la place soit libre. Vous n'aviez jamais envisagé de faire consacrer la chapelle?

-Envisagé si, bien sûr. Mais cela ne s'est jamais fait.


Bastian remerciait intérieurement le Très-Haut que cela ne se soit jamais fait, bienheureux qu'il était de pouvoir confier la tâche à son ami. Il paraîtrait que les choses n'arrivaient jamais par hasard, cette fois-ci également il espérait que ce soit vrai. Bientôt les deux cavaliers arrivaient aux abords de l'abbatiale, encore calme à cette heure-ci. Le Flamand se trouvait toujours impressionné face aux édifices religieux bâtis par l'homme, fasciné par ce que la Foi pouvait faire accomplir à ceux qui croyaient. Mais l'heure n'était pas à la contemplation, arrivé à bonne distance il descendait de son destrier, rapidement imité par son paternel et prit les devants pour attacher leurs montures à l'avant du bâtiment.
Les Flandres s'invitaient à la célébration ce jour alors qu'il poussait les lourdes portes des lieux, découvrant au passage les personnes déjà présentes. Visiblement son ami avait vu les choses en grand ce jour-ci, ils étaient plutôt nombreux. Sans plus attendre il se dirigeait vers le petit groupe qui s'était formé autour du Goupil pour les saluer, un franc sourire accroché au visage pour l'occasion.

- Chris, Flamand, Clemence, que Dieu vous garde. Et toi bien sûr Gabrien, mon ami! Quel plaisir pour moi d'être ici ce jour, je sais à quel point cela te tenait à cœur, je n'aurais manqué cette cérémonie pour rien au monde.

Il s'écartait légèrement pour laisser toute place à son Père de s'avancer, se faisant une fierté de le présenter ce jour.

- Tu le connais déjà par le biais de l'invitation que tu lui a envoyé Gabrien mais permettez moi de mieux vous présenter Wayllander de Leffe-Miras, Capitaine de la Garde Royale, Comte de Rubroëk, Vicomte de la Motte-au-Bois, Baron de Lannoy & de Poperinge, Seigneur de Genech & de Wambrechies. Il l'avait appris par cœur et tenait à le faire savoir. Mon Père, donc.

En toute simplicité.
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Le blason va arriver, patience! Seigneur de Belhof

Merci de ta présence... elle me rassure...

Caressant la rose qu'il trimbalait avec lui :

Elle te va très bien au teint Boubou, félicitations ! Tu es décidément le soldat le plus élégant que je connaisse ! Alors concernant le buffet, il y en a deux. Ne te laisse pas refroidir par le premier très "cistercien" avec pain, poissons blancs et biscuits secs : c'est là que j'irai papoter notamment avec mère Ellya. Le second, plutôt "cistercien mais en fin de Carême" est un peu en retrait avec cochonnailles, gâteaux au miel, tartes, bière et calva. Je suppose que je sais où je te retrouverai, hein ? Et à mon avis c'est là que je retrouverai le père Bardieu aussi !

Il laissa Chris s'installer. Clémence venait d'entrer. Il alla au-devant d'elle car, s'il était bien une personne qu'il voulait voir en ce jour particulier, c'était elle. Après tout, c'est avec elle qu'il avait fait ses premiers pas d'aristotélicien puisqu'elle était sa marraine. Il se laissa complimenter et embrasser, puis, un regard tendre accompagna ses mots de bienvenue.

Clémence... marraine... ma reine... Tu aurais cru ça toi il y a quelques mois encore ? Ca me fait quelque chose de nous voir ainsi tous les trois. On forme une belle famille non ? Une belle chaîne aristotélicienne.

Machinalement, il caressa sa médaille de baptême.

Sois la bienvenue et... pour toi aussi ce sera le buffet bis hein ! Petit clin d'oeil...
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De retour à Honfleur après la tournée ducale, Clemence se dépêcha de se préparer et de partir vers l'abbatiale. Elle n'eut pas trop le temps de regarder autour d'elle, pressée de voir ses fillots si chers à son coeur.

Lorsqu'elle rentra elle salua les personnes présentes puis se dirigea immédiatement vers Flam et Gab. Elle les prit chacun à son tour dans ses bras, leur fit une bise puis les regarda.

Vous êtes magnifiques tous les deux et je suis si fière de vous.... Quel grand moment nous allons vivre là !
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Le Grand Maître teutonique avait été invité à la cérémonie et c'est avec un grand plaisir qu'il accepta d'y participer. Il salua tout le monde et fit un signe amical à Flamand avant de s'asseoir en silence.
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A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ............................« Prends garde au bœuf par devant, à l'âne par derrière, à l'imbécile par tous les côtés. »!

Invité par frère Flamand, l'évêque de Lisieux se rendit en l'abbatiale saint-Bernard. Cela faisait un moment qu'il n'était pas venu ici mais cela lui rappela ses études et sa propre ordination. Il était fier de voir ces normands prêts à franchir le pas vers la prêtrise.

Il salua mère Eloin qui lui avait dispensé la licence il y a quelques temps puis serra la main des héros du jour.

Mes frères, c'est avec une grande fierté que je vais assister à vos deux ordinations.
Je vous souhaite autant de bonheur que je peux en avoir à assurer la mission dans le sacerdoce.

La Normandie allait s'enrichir de nouveaux prêtres et elle en avait besoin. Il n'attendait que ce la pour nommer vicaire diocésain, le frère Flamand qui deviendrait bientôt père Flamand.
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Un frais matin de mars, alors que la campagne s'éveillait tout doucement, l'abbesse, suivi d'un novice cistercien, pénétra dans l'abbatiale en vue d'y préparer l'office qui aurait lieu quelques instants plus tard. Comme elle en avait l'habitude à chaque foys qu'elle entrait dans un lieu saint, elle s'arrêta un instant devant la statue de Christos, puys devant celle d'Aristote, c'était sa manière à elle de saluer les prophètes. Elle fit un rapide tour du chœur et de la nef, vérifiant que l'ensemble était propre et prêt à accueillir les fidèles qui viendraient assister à la messe, puys déposa sur l'autel les éléments dont elle aurait besoin.

Tandis qu'elle s'affairait à ces derniers préparatifs, le novice montait au clocher pour tirer sur la corde commandant le carillon. Meshuy était jour d'ordination, la communauté aristotélicienne allait voir non point un, mais deux de ses membres prendre l'habit de prêtre ! Parrain et filleul allaient ensemble vouer leurs vies au Tout Puissant et à son Eglise...
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Illustrations Religieuses

Le responsable de la province ecclésiastique de Rouen s'avança et serra la mains aux nouveaux ordonnés.

Félicitations Gabrien et Flamand, mes frères, mes pères, mes amis.
Deux nouveaux prêtres en Normandie, l'Eglise est fière de vous.

Et moi, je suis doublement content de vous avoir dans l'équipe. Je vous attend à l'assemblée des clercs de notre province pour mettre vos compétences au service du peuple des Fidèles.


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Premier Archidiacre de Rouen

Le moment aussi solennel fut-il déclencha en Agnès un accès de joie intense ! Qui ne put s'empêcher de lancer... mais pas très très fort tout de même hein...

- Longue vie aux deux nouveaux prêtres !

Sourire béat sur les lèvres, les yeux humides, elle se sentait presque transportée, surtout pour messire Gabrien.

Qu'il faudra qu'elle appelle Père Gabrien dorénavant au fait... haaaan... et bien oui, ça y est, il était curé...
Et elle, elle devenait la bonne du curé.
Mince alors...

Un regard en l'air, elle admira la voûte de pierre, puis ses yeux redescendirent sur les vitraux qui laissaient filtrer la lumière du soleil.
Des tâches colorées transformaient le lieu saint en arc en ciel et les rayons de Ra faisaient comme une auréole sur la mère Eloin et sur les deux curés.
C'est un signe.
Dieu les éclairait de Sa chaleur, un peu comme s'Il les bénissait...


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Le Grand Maître teutonique s'approcha à son tour et vint, lui aussi, saluer les deux nouveaux prêtres....

Je vous félicite du fond du coeur et je vous souhaite une longue carrière après avoir embrassé la voie du Très Haut

Malvil s'adressa ensuite à Flamand

Mon fils, je suis très fier de vous et je savais que vous feriez un excellent homme d'église. Souvenez-vous toujours de cette cérémonie car elle reflète une très grande importance dans votre vie désormais Ne changez jamais et soyez toujours vous-même car vous avez un énorme potentiel pour enseigner la voix du Très Haut. En ce sens, j'aimerais vous revoir au séminaire afin de sceller votre enseignement par un cursus professoral, vous en êtes parfaitement capable.
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A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ............................« Prends garde au bœuf par devant, à l'âne par derrière, à l'imbécile par tous les côtés. »!

La jeune femme n'avait pas perdue une miette de la cérémonie et était très heureuse d'avoir été invitée par son ami. Doucement, suivant le flot des participants elle s'approcha de Gab et de l'autre nouveau prêtre pour les féliciter tout les deux.
Elle attendit patiemment son tour, sourit et félicita le jeune homme auquel s'adressait Gab puis lui fît une accolade bien plus aisée que celle qu'il lui avait donnée la dernière fois qu'ils s'étaient vu. En effet son ventre avait fortement perdu de son embonpoint depuis.

Toutes mes félicitations à vous deux, et je n'oublie pas ta proposition de régulariser les choses pour Mac et moi.

La jeune femme sourit heureuse de revoir son ami si bien entouré. Et lui fît une énorme bise
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