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[RP] Balade pour une bretonne

Leorique

    Béarn. Ses paysages escarpés troublants, et ses longues plaines boisées, au pied d'une montagne majestueuse. Depuis qu'il y était arrivé, Leorique avait été saisi d'une étrange humeur. Trop semblable au paysage qui l'avait vu grandir non loin d'ici l'avait emplie d'une légère nostalgie qui s'était bien empêtrée des sentiments et émotions complexes que lui avait fourni une fin de voyage placé sous le signe de la mélancolie joyeuse. Un printemps naissant commençait à faire fleurir des lumières opalescentes sur les fleurs, sur la végétation qui s’éveillait d'un hiver plaisant. Heureusement avec les beaux jours qui se profilaient à l'horizon, les inquiétudes et réflexions du jeune marin s'étaient apaisées pour laisser placer à une tranquille, mais toute relative paix de l'esprit.

    L'objet de ses attentions avait voyagé à ses côtés pour la majeure partie du trajet, et s'il avait veillé sur cette amie, ce n'était pas parce que Leorique la considérait comme faible, bien au contraire il estimait sa force de caractère, c'était juste parce qu'elle prenait de plus en plus d'importance à ses yeux. Ils avaient décidé ensemble, au milieu du voyage que, quand ils débarqueraient à Pau, ils s’éclipseraient tous les deux pour le temps d'une promenade le long d'un des plus jolis cours d'eau de la région, ainsi que des quelques forêts et bois qui l'avoisinaient. Ce projet n'avait pas été annulé ni changé malgré les nombreux changements qu'il aurait pu y avoir. Par contre, la situation des deux amis avait été légèrement modifiée.

    Un rendez-vous, donc. Avec Dôn, belle Bretonne manchote qui était devenue amie précieuse à ses yeux. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait eu ce genre d'occasion avec quiconque et malgré l'assurance dont il pouvait parfois faire preuve, il s'en sentait un peu troublé. L'ancien marin avait donc préparé soigneusement la chose avec une fébrilité qui lui était peu coutumière, en partant repérer un peu sommairement les lieux. Il avait aussi acheté une bouteille de vin fruité et léger de la région, deux gobelets simples en terre cuite et avait rangé le tout méticuleusement dans un sac en toile. Il avait laissé le soin à la jeune bretonne d'apporter de quoi se restaurer.
    Pour l'occasion il avait d'ailleurs poussé un peu le vice jusqu’à se mettre un peu plus en valeur. Lavé, rasé de près, récuré et bien habillé. Une partie de son inconscient essayait pourtant de lui souffler inutilement qu'il se comportait presque comme un Leorique adolescent la veille du premier rendez-vous amoureux. C'est un jeune marin confiant, mais malgré lui presque nerveux qui se dirigea vers donc le lieu du rendez-vous.

    Sa chevelure noire et longue était peignée, mais sans trop d’excès. Vêtu d'une chemise de bonne facture d'un gris sombre avec quelques discrètes dorures effacées, le pressentant un peu plus élégant que d'habitude tout en restant très simple, il n'avait que peu d'habits et n'était pas riche. Ses yeux verts brillaient d'une joie très simple, appréciant la belle journée qui s'affichait ainsi que l'anticipation de la promenade avec Dôn.

    Malgré lui, la sarabande de ses pensées était repartie en une marche effrénée durant le trajet. Dans sa dernière lettre, il avait finalement répondu à cette question audacieuse de la Bretonne. Sauf que maintenant, même s'il savait que cela ne changerait pas en mal leur relation, elle était libre et cela changeait finalement beaucoup de chose. S’ébrouant un peu de ces pensées envahissantes, il décida de les laisser soigneusement, avec grande difficulté, dans un côté sombre et oublié de son esprit pour le moment. Il agirait de la manière la plus naturelle qui lui viendrait lors de cette promenade, appréciant, profitant de la présence de la jeune brune qui le troublait parfois. C'était pour le mieux, l'insouciance, ici, aujourd'hui, avait peut-être sa place.

    Arrivé au côté d'un arbre, non loin de ce cours d'eau agréable qu'on appelait le gave, il attendait patiemment. C'était le lieu, et presque l'heure sur lesquelles ils s'étaient accordés pour le début de la promenade. Bien sûr, le jeune hômme était arrivé bien en avance, après tout, les femmes souvent aimaient se faire désirer.

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merci à JD Dôn pour la bannière et l'avatar
Don.
Voilà bien des semaines désormais que Dôn partageait de nombreuses journées en compagnie de Leorique, qui avait tant d'égards pour elle. Tant justement, qu'elle n'avait pas été vraiment surprise lorsqu'il lui confia sa dernière révélation en date. Elle ne s'en moquait pas. Dôn n'était pas ainsi, bien qu'assez égoïste, il lui était difficile d'ignorer les sentiments d'autrui, et lui refuser cette promenade qui semblait lui tenir à coeur n'aurait pas été correct. Qui plus est, la bretonne avait également très envie de partager un moment avec lui, qu'il soit étrange ou non.

C'est donc sans aucune appréhension que sa matinée fut dédiée à sa préparation. Ils avaient prévus de marcher, mais comme promis, sa robe d'un rouge vif serait sa priorité pour la journée. C'était un tissu de très bonne facture, n'étant pas abîmé car très peu porté. En effet, la couleur bleue remportait de loin sa préférence et l'obligeait alors à délaisser ce qui variait un peu. Mais pas ce jour non.
De brodures et bordures d'Or, l'éclat de sa tenue était ainsi renforcé, et si par chance le soleil s'invitait toute la journée à leurs cotés, son ami verrait combien il est possible d'être resplendissante avec peu d'effort.

Ses cheveux habituellement tressés ou portés au vent serait ce jour tirés en un chignon volontairement négligé. Il fallait être jolie, sans trop le laisser paraître. S'il y avait bien une chose dont Dana avait horreur, c'est d'être considérée comme trop apprêtée et donc aguicheuse. Ce qu'elle n'était décidément pas, que l'homme concerné soit attiré ou non, il lui était habituel de garder ses distances. Chose qu'elle exerçait plutôt à merveille, sauf lorsque Tiernvaël était dans les parages... Ce qui en découlait d'ailleurs c'était une absence totale ou presque de retrouvailles avec le jeune homme, afin de ne pas briser tous le rêves et espoirs qu'elle avait placé en sa relation avec Equemont. Relation malheureusement - ou heureusement pour certains- terminée depuis deux jours à peine, mais dont Dôn parvenait à surmonter le chagrin tant elle était heureuse de conserver avec le Salar des relations sereines et respectueuses.

Mais pour l'heure, les relations à entretenir étaient celles qu'elle débutait avec le silencieux et attendrissant Leo, qui fut rapidement retrouvé.
La Kerdraon était une piètre cuisinière, quand votre vie ne s'est essentiellement déroulée qu'au sein de Manoirs et Châteaux, il est facile de deviner que la potée du soir ce n'est pas vous qui la prépariez mais bien vos gens. C'est donc sans surprise que la préparation culinaire de la "princesse bretonne" se compose uniquement de fruits à picorer, si l'envie vous en dit, et uniquement de cela. Espérant sincèrement que l'appétit de Leorique soit plutôt enclin à être sustenté de liquide alcoolisé, c'est ainsi chargée que la jeune comtesse déchue arrive.

Elle est ponctuelle. Ou presque. Et de ses grands yeux bleus, elle découvre alors l'allure de son compagnon de route. Il serait mensonger de dire qu'elle ne l'a jamais trouvé beau, Leorique détient comme tous, une beauté particulière et bien à lui. A chaque mouvement il semblait léger, et sa longue chevelure donnait plus encore, à son corps, cette sensation d'aisance et de souplesse. Il inspirait confiance, et d'ailleurs dès leur première rencontre la brunette avait eu envie de lui livrer ses moindres secrets, sans pouvoir y parvenir.
L'ami était là donc, et fut interpellé par un très charmant sourire, si sincère qu'il était possible de voir sur ses joues, deux points de fossettes enchantés.


Demat*, mon ami.
Vous êtes bien à l'heure, je n'en attendais pas moins de vous.
Vous êtes prêt ?


La question était inutile, la réponse évidente, mais le plaisir de la poser s'imposait.
A la suite, une autre, qu'elle ne pose pas ouvertement, mais son regard interroge. Est-ce qu'il a assez dormi ? Peut être pourra t'il profiter de ce moment, pour s'accorder en bonne veille, un repos mérité.



Demat : Bonjour en breton.

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Leorique

    Elle ne se fit pas trop désirer pourtant, et elle s'approcha avec un de ses plus jolis sourires. Leorique sentit son cœur rater plusieurs battements, sous la beauté conjuguée à l'harmonie entre le visage, agréablement constellé de tache de son, rayonnant d'un tel sourire, et la fameuse parure rouge et dorée. Ils en avaient parlé, et le jeune homme avait imaginé qu'une telle robe lui irait parfaitement, sans se douter qu'elle avait une pareille à sa disposition. Il s'estima bien heureux que son imagination eût tant raison, et un sourire des plus doux se dessina sur le visage de l'ancien marin au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de lui. Toutes nervosités, ou réflexions un peu trop étranges furent oubliées à l'instant même, et il vint à sa rencontre d'une démarche assurée et agile.

    « Bonjour, Dôn, je suis prêt, oui. » Accompagnant ses paroles d'un geste étonnamment naturel, il glissa son bras sous celui de la brunette. Et de démarrer la balade sans plus de formalité, ses jambes se mettant en marche alors qu'il guida la Bretonne à ses côtés. Le ciel était presque azur, et le soleil accordait, semblait-il, sa bénédiction pour le début de cette promenade. Son expression se modifia légèrement pour relever un peu de complicité et de fascination « Je suis heureux de voir que mon idée était vraie. Vous êtes magnifique. Vraiment. » Lui déclara-t-il avec cette facilité qu'il avait souvent éprouvé à dire les choses comme il les ressent.

    Cette occasion était aussi une sorte d'au revoir. Bientôt, ils allaient partir chacun de leur côté, lui il avait des affaires à régler avec sa naissance, et elle suivrait peut-être l'amie chère qu'elle s'était faite durant le voyage jusqu’à Limoges. Occasionnellement Leorique songeait qu'il pourrait proposer véritablement d'emmener Dôn avec lui, mais ce n'était ni sage, ni raisonnable, ni vraiment intéressant pour elle. Mais pour aujourd'hui, pour cette flânerie tranquille au milieu des arbres, et des paysages du Béarn, le long de cette jolie rivière, il n'éprouvait aucunement le besoin de songer à l'avenir, et aux interrogations que cela amenait.

    Comme à de coutume, le jeune marin, avait peu dormi, le sommeil lui échappait entre l'impossibilité de s'assoupir et les cauchemars diffus et mystérieux qui le hantaient parfois sans qu'il ne le sache vraiment. C'est pourtant un sourire rassurant qu'il offre à Dôn en ressentant une partie de son inquiétude. C'est un manège qui les accompagne depuis un bon moment, l'un s’inquiétant de l'autre d'une manière ou d'une autre. « Je ne crois pas, hélas, que nous trouvions de champ de coquelicot de sitôt. Mais peut-être une clairière saura faire l'affaire. » Petit échange entendu et amusé au sujet de son sommeil, et d'une certaine promesse. Un vague trouble passa dans ses yeux à la mention d'une clairière, se rappelant un peu trop tard certains mots échangés là-dessus.

    Au fur et à mesure de la marche, le paysage se modifie, derrière eux s'étend une longue plaine clairsemée de végétations luxuriantes, à leur coté ruissèle le Gave, qui s’écoule des montagnes vers la mer. « Je vous laisse me dire quand un lieu ravit votre imagination pour que nous nous y posions, j'ai prévu une couverture pour s'asseoir, bien sûr. ». Et d'admirer le paysage, ainsi que la jeune femme à ses côtés. Pour la première fois depuis bien longtemps Leorique avait véritablement posé toutes ses réflexions de côtés et semblait heureux en appreciant le moment simple.
Don.
Un rire instantané se fait entendre alors.

Une clairière peut faire l'affaire en effet ! Je me demande bien à quoi vous songez...

Nouvel éclat de joie, et c'est une pression légère et pourtant lourde de sens que Dôn s'empresse d'accomplir contre le bras ami. Il aurait fallu être difficile pour ne pas avoir envie de partager un instant privilégié avec le jeune homme, mais savoir que lui en voulait plus en chaque instant ne pouvait que conforter Dana dans l'idée qu'elle se faisait d'une pareille perspective dans l'esprit du brun, à l'annonce d'une clairière : Il allait lui falloir faire attention. Non pas que Leorique soit un homme violent, ou insistant, loin de la, mais il était dangereux de laisser espérer un homme quand le moment n'était pas opportun. Le serait il d'ailleurs un jour ? Seul l'avenir pouvait le prédire.

Le compliment sur son allure est éludé, Dana encaisse mal les flatteries bien qu'elles soient nombreuses et souvent sincères.
L'intimidation tente de ne pas se faire de place, quand soudain un emplacement des plus séduisants se dessine devant leur yeux. Amblard avait raison, le lieu est merveilleux et invite aisément à venir se détendre en douce compagnie.

D'un doigt qu'elle ne veut ni autoritaire ni trop hésitant, la brune désigne le lieu rêvé, et donc trouvé après seulement quelques minutes de marche. Les arbres semblaient plus clairsemés à cet endroit là, et le gave continuait son cours non loin, s'il leur venait l'idée d'aller s'abreuver ou se baigner. Ce n'était pas une clairière mais presque, n'allons pas chipoter.
Peut être qu'un lieu, tout autre, aurait été mieux adapté, mais les souliers qu'avait sélectionné la Kerdraon n'étaient pas fait pour gambader des heures durant et sa trop fragile motivation pour la marche jouait lourdement sur le choix du lieu de repos.

Posons nous ici, voulez vous ?
J'ai emporté quelques fruits, j'ai pensé qu'en réalité ce sera... Non.. Ecoutez, sincèrement, je n'ai pas eu le temps de préparer quoique ce soit et je ne voulais pas que vous vous moquiez de ma cuisine de toute façon. Il était plus judicieux, je vous l'assure de piocher dans ces aliments là, que ceux qu'il m'aurait été possible de rater lors d'une préparation hasardeuse.

La honte n'était pas réellement au rendez vous, mais il n'était jamais aisé d'avouer une tare, qu'elle soit futile ou non. Chez Dana, la cuisine en était une belle !

Tranquillement, alors que Leorique avait positionné la couverture prévue pour leur confort mutuel, Dôn s'allonge sur le coté, invitant son ami à lui faire face afin de partager de quoi se restaurer.
Une pomme fut le simple choix de la jeune femme, fruit de passion ou de tentation, il n'en était pas moins un des plus bons.

Avant même qu'il ne s'installe, Dôn questionne.


Voulez vous dormir ? Je veille sur vous, comme prévu.
La saison est belle et la température bonne, le silence ne me fait pas peur, je saurais rester seule le temps d'un repos bien mérité. A moins que vous ne vouliez faire autre chose, je suis toute ouïe alors.


Le fruit est croqué, à pleines dents, en attendant que l'homme fasse son choix.
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.leorique.

    Sonorité mélodieuse qui perce le silence relatif des alentours, le rire de la brunette fit esquisser à Leorique un charmant sourire sincère, même si un brin de gêné vient s'immiscer dans son expression. Pression sur son bras pour rappeler gentiment à l’ordre ses pensées qui vagabondaient un peu trop dans des zones dangereuses. À quoi songeait-il, bien sûr, cela était la question, rien de trop honteux même si quelques pensées de ce genre ne pouvaient s’empêcher de l'assaillir furtivement au bras d'une femme si merveilleuse à ses yeux. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait parlé de la clairière, il ne manquait plus qu'il parle de mousse et ils auraient été tous les deux été gênés. il fallait croire qu'inconsciemment cela le travaillait un peu. Pour autant, Dôn semblait joyeuse et radieuse, aussi ne s’attardèrent-ils pas sur ce moment suggéré.

    Au bout de temps de marche, le vent frais leur soufflait légèrement, dans le dos comme accompagnant le ruissèlement de l'eau non loin d'eux. Comme si les éléments les guidaient malicieusement, facétieusement même vers l'endroit désirer pour une halte. Le jeune homme aussi avait aperçu du coin de l’œil le potentiel du lieu, et il resta un instant admiratif devant la beauté tranquille du paysage. Ces derniers temps, il n'avait eu trop l'occasion de s’arrêter et d'admirer les paysages bucoliques et qu'il puisse enfin en profiter autant qu'il voulait en si douce compagnie l'emplissait d'une joie qu'il n'avait ressentie depuis longtemps.

    « Je me doutais bien que vous repériez bien le meilleur endroit ou s'installer. Que pensez-vous de ces paysages par rapports à ceux de la Bretagne ? » Léger coup d’œil aux alentours, pas de mousse. Parfait, son esprit s'égarerait peut-être moins. Leorique l'écouta avec un charmant sourire attentif, terminer son propos sur les provisions emmenées. Tout en se dirigeant vers l'endroit, il lui confia « Oh, je ne songeais pas vous demander de gouter votre cuisine, les conditions n'étaient pas le mieux réunies pour cela. Et la cuisine n'est qu'une question d’entrainement et de temps. Ne vous en faites point, des fruits sont une très bonne idée pour accompagner avec l'arrivée du printemps. Cela sera parfait. ».

    Il sortit ensuite de son sac la couverture pliée qu'il déposa soigneusement sur l'herbe encore fraiche, vérifiant qu'aucun caillou ou surface durs ne viendrait les gêner. Ses yeux émeraudes contemplèrent, avec une brève lueur peu troublée, la jolie Bretonne prendre place, s'allongeant sur le coté. Elle l'invita à ses côtés et avant de la rejoindre, il produisit la bouteille et remplit en partie les deux gobelets qu'il déposa en face de Dôn.

    « Dormir ? Oh, je ne sais si je pourrais. Je pourrais essayer, l’atmosphère et votre présence sont assez douces pour y songer, mais je préférais avant converser et boire ce fameux verre avec vous. Ensuite, je me confierais à vos bons soins. Peut être à vos genoux ? » Il la considéra, mi-taquinant mi-plaisantant. Il ne s’imaginait pas vraiment dormir la tête sur les genoux de la brune. Cela pouvait être probablement gênant.

    S'allongeant sur le côté, non loin d'elle, en face. Il planta le coude sur la couverture pour se soutenir un peu plus facilement pour boire et manger un fruit. Ses yeux vinrent trouver les azurs de Dôn, plongeant dans son regard un instant, avant qu'il ne levât son verre. Il se sentait plus qu'un peu étrange dans cette position, vraiment pas si loin l'un de l'autre, mais il ne pouvait certainement pas contester que cela était plaisant.
    « À cette ballade, et surtout, à nous. »
Don., incarné par Amblard
Le Béarn VS la Bretagne ?
Sans aucun doute, sa chère et tendre gagnait haut la main le concours de la plus belle des régions ! Et Léorique devait s'en douter un peu, même si la question ne semblait pas ironique.


J'aime la France, dans toute sa splendeur, mais je crois qu'aucun lieu ne saura égaler, à mes yeux, la beauté d'une "Breizh" enflammée.
Nous y sommes rustres parfois, utopistes souvent, sanguins certainement, mais si les habitants en sont fort souvent critiqués et pas toujours sans raison, je pense qu'il est impossible de dire que nos terres ne sont pas féeriques.


Un léger regard glisse vers son ami.

Mais le Béarn, ma foi, c'est joli aussi.

La phrase n'est point expressive, et pour cause, ce n'est pas un lieu qui parvient à la charmer, hormis peut être le dernier visité, où elle se trouve précisément en bonne compagnie.
Le jeune homme profitait de cet instant d'écoute pour s'installer. Rapidement il fut tout près, allongé à ses cotés, légèrement appuyé sur ses avant bras afin de pouvoir continuer certainement à converser mais surtout goûter à la boisson proposée.
La joue calée contre sa main de chair, Dôn détaille aussi son partenaire de promenade, dans un sourire qu'elle veut sincère, avant de lever son verre elle aussi, plus difficilement puisque sa main factice ne lui permettait pas toujours d'accomplir des actions simples mais nécessaires dans la vie de tous les jours. Enfin, elle y parvient, et fait s'entrechoquer les godets de l'amitié.


A nous oui.
Que la vie vous apporte délices et satisfaction. Une famille, un nom, un chemin à tracer.


Ses lippes viennent ensuite savourer le contenu du verre avant de répondre à une suggestion proposée plus tôt.

Mes genoux...
Oh, je doute que vous trouviez alors le sommeil, mais nous verrons cela, le moment venu.
Profitons d'être éveillés en effet, afin de converser.


D'ailleurs, qu'aimeriez vous savoir que vous ne sachiez déjà ?

Un sujet de conversation ? Parfait, mais à lui de trouver.
Pour l'heure, boire et savourer l'instant présent, sont les deux activités savourées par la Kerdragonne.


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.leorique.

    Leorique n'était pas dupe quant à l'amour de la jeune femme pour sa terre d’accueil. Il savait bien que le Béarn n'était pas à la hauteur, et de ce qu'il en avait vu il n'y avait que cette promenade pour sauver le tout. Mais il avait eu sa réponse et il devinait bien qu'elle était comme lui. Cette promenade à elle seule valait le coup d'être venu par ici, mais il ne portait pas un amour inconsidéré pour cette terre dont les villes n'avaient que peu d'animation. « Le Bretagne, oui, féerique et un peu mystique je n'en doute pas. Peut-être y ferrais-je un tour un peu plus prolongé que quelques escales. Qui sait »

    Il la dévisagea un moment, l'écoutant attentivement alors qu'il prend conscience de la simplicité du moment. Il appréciait sa proximité de la bretonne, l'azur des yeux, le fixant doucement, sa chevelure brune, ses taches de son, couplé avec le rouge vif de sa robe, le bleu du ciel et l’atmosphère douce. Tout cela peignait un tableau saisissant dont le jeune marin musa le titre un moment. Promenade d'une amitié sincère et particulière ? Leur toast une fois célébré, Dôn lui souhaita une longue liste d’élément qui le firent esquisser un charmant sourire à la brunette.

    « Ce que j'aimerais savoir ? Probablement, un peu tout, mais je ne suis pas pressé. Chaque chose viendra bien à temps. » Il la considère doucement, puis se décide après quelques hésitations. « Je vous ai déjà parlé de la situation quant à ma famille. Je suppose que vous désirez savoir un peu plus. Vous vouliez faire un concours de famille étrange, aprés tout » Plaisantant, puis inspirant pensivement, il se mord les lèvres un peu avant de continuer, essayant de trouver un peu de courage.

    « Mon … père … est mort il y a quelque temps, de ce que j'ai appris. Ce qui est … finalement, une occasion pour moi de rencontrer ma famille, c'est moins dangereux maintenant. Je ne l'ai jamais connu, vous savez, ce n'est pas triste, ou quoi ce soit. Au contraire, presque puisqu'il me considérait probablement comme une erreur à effacer. »
    Il la rassura d'un sourire délicat, un peu pensif pourtant. La confidence n'était pas aisée, il n'avait pour ainsi dire jamais parlé de sa famille à qui ce soit. De sa position, il avance son bras libre pour venir poser délicatement sa main sur le bras de Dôn. Espérant lui signifier que ce n'était rien du tout, juste un sujet de conversation comme un autre.

    Puis Leorique ôtant sa main il vint s'emparer d'une pomme qu'il gouta à pleine bouche, mâchant pensivement et se tournant vers le ciel, s'allongeant sur le dos. Contemplant le plafond céleste azuré, déclarant doucement « J’apprécie ce ciel. Il est tranquille et doux » et se rajouter un peu, comme une pensée après coup. « Il s'harmonise bien avec vos yeux »


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merci à JD Dôn pour la bannière et l'avatar
Don., incarné par Amblard
D'un paternel au ciel, le sujet s'envole et prend des libertés auxquelles Dôn n'a pas encore eu le temps de participer. Si Leorique semble en peine pour elle même, c'est de lui dont il s'agit, c'est lui qui n'a plus de père, ni de repères. Dôn avait tous les siens.
Un père bien qu'absent, se cachait encore sur Marseille. Loin d'elle, loin de tous, une nouvelle vie qu'il avait choisi auprès d'une femme qui avait sensiblement le même âge que les enfants Kerdraon.
Une mère trop virulente, à l'amour sauvage et ingrat. Juge du cœur et des rancœurs. Elle était tout autant regrettée que le démissionnaire et pourtant, rien ne ferait avancer l'une ou l'autre, éloignées à jamais ?
Une dizaine. Une fratrie pleine. Pour quoi ? Pour rien au final. La majorité aimée est morte, et la moitié du reste ne vaut pas le coup d'être connue.
Que reste t'il ? Dôn ap Maëlweg de Kerdraon, charmante exilée, paumée et présentement en compagnie d'un homme qui s'il n'a pas eu la chance de construire sa vie entouré, pourra la finir auprès d'un nouveau nom apprécié.

Il n'est pas vraiment question de non, ici. De non-dits peut être plutôt.
Leo charmant personnage, rencontre qui n'a pas voulue être comme les autres - éphémère - et qui se poursuit étrangement. Le ciel. Ses yeux, qu'elle a de bleus.
Fausse modestie, petit rire étouffé contre un épaule arrondie, la sienne.
Flatteur. Et incorrigible en prime.


Trouvez vous qu'ils sont tranquilles et doux, eux aussi ? Ou pointez vous du doigt une harmonie complémentaire ?

C'est vrai quoi. Elle pourrait avoir le regard d'un ange, au mieux, mais fallait il a ce point exagérer ?
Et pourquoi ne relève t'elle pas la phrase précédente ? Il lui parle de sa famille et elle, elle poursuit sur le seul sujet qui l'évoque, elle. Quelle modestie assumée ! Grandiose la Dôn.


Allez. Ose.
Ne questionne plus, rassure, essaye pour une fois d'être une amie, une bonne amie.
Sans attendre de réponse à sa question, elle poursuit alors.


Vous ne pourrez pas être déçu.
Quoiqu'il arrive, que ces rencontres ne soient pas telles que vous les imaginiez, vous ne pourrez être déçu. Vous connaissez un tournant important, votre vie sera bouleversée, et c'est justement à cause, ou grâce à cela justement que vous ne pourrez aller que de l'avant.
Les liens du sang sont importants, mais je ne suis certainement pas la première à le dire, ni à le penser d'ailleurs, les plus puissants sont ceux qui se construisent avec le temps. Retenez cela. Tout pourra s'arranger. Avec. Le. Temps.


Essayait elle de la rassurer lui ? Ou finalement plongeait elle à nouveau dans les entrailles même de son pur égoïsme ? Peut être. Peut être un peu des deux.
Quoiqu'il en soit, elle était sincère.


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.leorique.

    Leorique contempla le ciel azur un moment, souriant doucement alors qu'il écoutait Dôn. Elle était là pour lui, et elle essayait adorablement de le lui faire comprendre au travers d'un discours mi-rassurant, mi-encourageant. Finalement, il avait craint de parler de ces choses, mais le moment était bien trop beau et vivace pour qu'il se laisse délaver par quelques drames familiaux. Doucement, il leva un bras comme pour s'emparer du ciel tranquille, du soleil bienveillant peut être, promesse d'avenir.

    Puis le jeune marin se redressa sur les coudes pour observer la jeune bretonne, penchant la tête de son côté. « Je mettais en valeur une harmonie complémentaire. Vos yeux sont vifs et passionnés, emplis de vie. L'un et l'autre s'accordent bien, en cette journée où le silence de l'hiver laisse la place au printemps ». Elle avait posé la question, après tout. Leorique lui avait confié un jour ''qu'il suffisait de lui demander''. Et c'était vrai. En général. Pour les secrets qui n'appartenaient qu'à lui, en fait, il les lui confiait sans aucun problème, pour ce qui était des secrets appartenant aux autres. Il ne les partageait jamais.

    « Merci Dôn. »
    Leorique ponctua cette phrase par un charmant sourire de gratitude. Il ne parlait pas souvent de lui, rarement de cette manière un peu impulsive. Il était touché qu'une des rares fois où il ose en parler, elle le soutient, essaye de l'aider. « Vous avez raison, avec le temps. Cela saura être vrai pour vous, aussi, je pense. Tout s'arrangera, vous savez que vous pouvez compter sur mon aide si vous en avez le besoin. Et il vous faudra oser me le dire » petit sourire malicieux, point qui revenait parfois entre eux deux, il se demanda bien comment elle allait répondre cette fois.

    Inspirant doucement. « Je ne serais pas déçu de la rencontre avec ma sœur ni de la suite. » Comme pour se convaincre lui-même, il prononça cette phrase dans ce ciel d’après midi, l'admirant pensivement. Et de rajouter à nouveau « En tout cas, je ne suis certainement pas déçu par cette promenade, ce moment ». Euphémisme quand tu nous tiens.

    Le moment partagé en douce compagnie était un des moments les plus agréables qu'il eut vécu depuis longtemps. Aussi il eut envie de la prendre dans ses bras, tendrement, presque entamant un mouvement pour le faire. Certes pas de manière amoureuse, mais juste … il ne savait pas trop quoi en fait, peut être l'envie de complicité, le désir d'une amitié profonde, profiter du moment. Tout se mélangeait parfois dans l'esprit du Lisreux. Il cligna plusieurs fois des yeux vaguement troublés, espérant que ses réflexions et son envie sur tout cela passaient inaperçues. Finalement. Peut être en avait-elle envie aussi ? Indécision.


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merci à JD Dôn pour la bannière et l'avatar
Don., incarné par Amblard
Finalement, qui avait dit qu'il était ennuyeux d'être toujours en accord parfait ? Elle ne le savait pas, mais c'était un être dépourvu de sensations, à n'en point douter, car s'il est bon de trouver du réconfort dans la discorde, parfois, il est plus vrai encore que la tendresse et les moments de complicité pure étaient eux aussi la cause de bien des bonheurs.

Et Dôn était heureuse, ici, en compagnie d'un nouvel ami, pour qui son égoïsme omniprésent commençait à se refréner. Il était si calme, toujours. Il lui semblait difficile d'imaginer Léorique dans un état de colère avancée, ou pire, de rage assumée ! Un petit sourire vint arracher l'air impassible qui squattait les traits de la jeune femme depuis quelques instants déjà.
Le silence soudain n'était pas pesant. Il incitait à l'appréciation de l'instant, il leur fallait savourer ce que la vie leur offrait de meilleur ces derniers temps : Un groupe d'amis/compagnons de route, une rencontre exceptionnelle, une amitié naissante mais déjà solide, du bon vin, du beau temps et le chant des oiseaux qui s'invitent à vos oreilles et parviennent à chaque fois, à vous ravir le coeur.

L'observation dure encore un temps. Un temps qui paraît long, qui l'est peut être d'ailleurs. Mais un temps de plénitude absolue.
Durant toute la durée de cette conversation muette, la Kerdraon ne lâche pas le Lisreux des yeux, il est visiblement aussi enthousiaste qu'elle et semble même vouloir oser un geste en sa direction.
En temps normal, une jeune femme n'aurait pas relevé le geste amorçé, mais c'est mal connaitre Dana, qui ne refuse que rarement une étreinte, surtout si celle ci est motivée par de sincères pensées.

Le jeune homme n'a pas l'air de vouloir poursuivre le geste intimé, c'est alors tout naturellement que la brune se lance et vient rejoindre la silhouette amicale pour l'étreindre doucement.
Le chef breton vient se glisser contre la nuque du marin. Tiens. Une effluve particulière, celle du sel, elle avait raison. Le petit nez ne s'égare pas, il reste à sa place, et la bouche fait de même. Les paupières sont désormais closes et permettent aux autres sens - le toucher, l'odorat - de savourer le moment.
Ils sont là, sur une couverture, au beau milieu de la nature, l'un dans les bras de l'autre. Deux êtres perdus il y a peu, qui s'efforçaient lentement mais sûrement à trouver un avenir moins doucereux. Coeur contre coeur, l'amitié n'avait pas besoin d'une accolade pour naître, et pourtant, c'est ainsi, lovée contre lui, que Dôn réalise combien il est important d'avoir autour de soi, des gens qui vous aiment, ou vous apprécient pour ce que vous êtes, sans faux semblant.

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