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[RP] Même pas peur...

Eliance


J'comprends pas qui a pu enlever les lampions... y avait des lampions partout l'autre soir...
C'tait quand même plus simple pour se repérer. Parce que là...


Nous y voilà. Eliance, une Bretonne et deux hommes sont dans une forêt limousine. Personne ne tombe encore à l'eau, mais tous cherchent le fameux endroit où-Niallan-s'est-fait-bouffer-par-l'Auvergnate-tarée. Le but de la manœuvre ? Retrouver des ossements, convaincre les hommes ici-présents que Niallan est bel et bien mort, se faire désenvouter parce que Eliance en est sûre, Niallan la hante : elle a senti du vent derrière son oreille droite pendant le souper, la veille.

Sauf que pour tout ça, il faut retrouver l'endroit. Et avec le sens de l'orientation pourri d'Eliance, ce n'est pas gagné. Heureusement, la nuit s'achèvera sur une cérémonie la transformant pour trois jours en brune bretonne manchote d'une main et adepte des fruits. Fabuleux. Et avec ça, peut-être que Eliance-qui-ne-sera-plus-Eliance aura un bon sens de l'orientation.

Mais en attendant, munie d'une bourse de 100 écus, du rond de serviette ayant fait office d'alliance lors de la demande d'épousailles funèbres, d'une feuille sur laquelle est noté le Credo, ainsi que de son nez et de son coude, Eliance s'enfonce dans la forêt, menant la troupe éclectique. Passant tantôt à droite d'un arbre, tantôt à gauche, elle a l'impression qu'ainsi, elle progresse droit.

Pour ne rien arranger, elle se répète en boucle les paroles du blond désenvouteur, histoire de n'oublier aucun détail crucial.


J'y retourne avec une affaire du blond, n'importe quoi. Je récite trois fois le Credo à la minuit en me grattant le nez avec le coude, puis j' enterre l'machin avec une centaine d'écus, pour payer l'passage vers le paradis solaire. Là, c'est tout.
Son âme s'ra sauvée, j' serai en paix.

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© JD Calyce ♥
Nizam
    L'homme d'armes mentait comme la gouape des faubourgs, mais il ne s'attendait pas à rencontrer un tel état de crédulité et de détresse. C'était la recette idéale du pain béni pour qui aimait l'argent et les mauvais tours plus que le prochain. Cette nuit, son pain béni prenait la forme de cette journaliste maigrichonne, qu'il jugeait comme à l'équilibre de la bégueule et de l'ingénue. La duperie du désenvoutement était une raison d'allier la gausserie à de l'oseille bien mal acquis, mais son erreur fut de se reposer entièrement sur la Ménudière pour retrouver le lieu du repas barbare.

    Tout en parlant, Nizam se détourna de l'hallier près duquel il avait soulagé un besoin naturel, se rhabilla par sa ceinture et récupéra la lanterne à l'homme qu'il avait entraîné dans l'affaire de désenvoutement. En dépit des recherches infructueuses, du vent froid qui sifflait à travers la forêt limougeaude, comme autant de pensées faisant regretter cet excès de confiance envers le sens de l'orientation éliancéen, le mercenaire avait l'humeur bonne et railleuse.


    « C'était peut-être les auvergnates, les lampions, pour guider vers le festin, ça fait sens. Vous ne vous souvenez pas d'un détail particulier qui pourrait aider à retrouver le lieu ? Je connais un peu. Ah d'ailleurs, vous savez que les bûcherons de Limoges racontent des histoires à propos de cette forêt ? Il est surprenant que votre gus vous ait attirée ici pour faire les choses aristotéliciennes. »

    Il alla marcher aux côtés de la Roberte et, puisque le jour s'en allait, il éclaira quelques fois du falot en plissant les yeux pour situer les sentiers qu'ils empruntaient.

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Don.
Rajoutez à cela, une bretonne éperdument perdue - dans sa vie - et complètement euphorique, vous avez la recette presque complète d'une troupe de troubadours à l'avenir douteux.

Dôn n'avait rien à faire à minuit. Elle n'avait rien à faire à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit de toute manière, et c'était alors comme du pain béni qui lui tombait tout frais dans la bouche : Une occupation, de la compagnie, de l'aventure et un changement radical de vie pour au moins trois jours.
Mais encore fallait il trouver l'endroit tant convoité avant de pouvoir échanger quoique ce soit, qu'il s'agisse d'une vie ou tout autre chose.

Et c'est silencieuse comme tout, que la comtesse déchue suit le mouvement, lançant de temps à autre un regard à chacun de ses compagnons de route. Tous les protagonistes réunis avancent joyeusement, sans réellement savoir où ils vont. Trop heureuse de ne pas être seule, la Kerdraon se contente de peu. Il lui serait possible de lancer d'un air jouasse qu'il serait bon de chanter pour que le temps à fouiller cette foutue forêt soit moins long, mais non. Elle se tait et jubile en son for intérieur.

Si cette cérémonie semblait tant tenir au cœur de la belle Roberte pour des raisons qu'elle ne cherchait d'ailleurs pas à comprendre, pour la bretonne exilée il s'agissait principalement d'un baptême, le sien. Le reste ne lui importait que peu. La jeune blonde allait certainement enterrer quelque chose qui serait - fortuitement tout le monde en est persuadé - récupéré. Suite à cela, ses enfants, ses fringues, son homme, son passé trouble et son avenir incertain appartiendraient à Elliance pour une durée déterminée.

Les joies du voyage, des rencontres et du partage en somme !

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Leorique
    Dés quelques phrases de conversation échangées avec Eliance, le jeune homme avait tout de suite entraperçu ce qu'il manquait à la Ménudière. Une case, voire plusieurs. Aussi il se sentait à la fois perplexe, prit de pitié, et désespéré devant tant d'incapacité à survivre, autant dire que c'était assez étrange. Il se demandait d'ailleurs bien comment elle avait pu atteindre un âge si adulte sans avoir appris quoi ce soit de la vie. Il fallait croire que les miracles existaient.

    Aussi se retrouvaient-ils la nuit, en plein mois de février, alors que le vent glacé leur fouettait le visage et s’immisçait au travers des nombreuses couches de vêtements qu'ils portaient. Cela faisait déjà un bon bout de temps qu'ils crapahutaient presque à l'aveugle, esquivant les racines sortant de la terre alors qu'il ne voyaient pas plus loin que la lumière de leurs torches et lanternes. De temps en temps de ses yeux émeraude lançaient des regards vers Don qui semblait plus qu'euphorique. C'était l'autre partie qui l’inquiétait un peu, cette histoire aberrante d'échange après la cérémonie, ou pendant.

    « Des lampions, hein ? Si je résume, on vous donne rendez-vous à minuit dans la forêt pour des choses aristotéliciennes, mais pas vraiment et on vous guide avec des lampions jusqu'à l'endroit fatidique ? » Leorique, tenta encore une dernière fois de faire voir qu'il y a quelque chose qui cloche à Eliance, mais c'était probablement peine perdue. Se tournant vers Nizam l'air intrigué.« Quel genre de rumeurs ? Des sortes avec des spectres ? »

    Et de lever la tête une fois vers les ramures et branches d'arbres. Considerer un instant le ciel étoile et glacé, puis remarquer quelque chose accroché à un arbre.

    « Hm, dites voir. Cela ne serait pas un lampion éteint et oublié, ça ? »
Eliance
Y avait des arbres ?
Et puis des feuilles au sol ? Plein.


Ben quoi, ce sont des détails ça, non ? Il ne fallait pas en réclamer aussi...

C'est PAAAAS mon gus !


Eliance insiste en bêlant presque, parce que le blond a l'air d'avoir l'ouïe détériorée. Sans doute aurait-elle dû préciser que l'invitation s'est révélée être écrite par on-ne-sait-pas-qui, mais que le gus-auteur en question a nié avoir envoyé la roussi-blondasse tout droit dans le traquenard cannibale. Raconter tout ça, c'était donner raison (entre autre), au blond ici présent quant à l'existence d'un gus dans sa vie. Et ça, la roussi-blondasse n'y est pas prête. Elle a donc fait le choix de l'insistance rébarbative. Avec un peu de chance, quand il en aura marre, il acceptera de lui-même sans demander davantage d'explications.


Il a dit des histoires. Il a pas parlé de spectres.

C'est vrai, ça. Vous trouvez qu'elle angoisse pas assez la trouillarde, là ? Elle s'est tournée vers le blond, a flippé un instant de sa trogne éclairée à la seule lueur d'une flamme et tente de se rassurer comme elle peut.


Hein vous avez pas parlé de spectres ? Vous vouliez plutôt raconter l'histoire du faon qui a bu de l'eau dans une flaque en forêt, non ? Ou celle du lapin qui a perdu son ch'min et l'a final'ment retrouvé ? Ou celle d'la...

Un lampion ? où ça un lampion ?


Trouille envolée : qui dit lampion dit autel du sacrifice pas loin. Alors Eliance a quitté le blond pour se rapprocher du brun, a levé le nez en l'air comme lui et a marché pour en chercher d'autres.

PAF !

mmmmmm !

Oui, un arbre en plein pif, ça fait mal. Mais en même temps, marcher le nez en l'air en pleine forêt, ce n'est pas vraiment malin. La déambulation est quand même reprise, pif en main, avec des coups d’œil alternatifs vers le bas puis vers les branches.


Un autre !
Han ! Encore un !


Comme quoi, on ne le dira jamais assez : les bruns, c'est la vie. Ça sauve la mise. À force de passer de lampions en lampions, l'endroit est trouvé.

C'est là !

Si pour la roussi-blondasse ça semble évident, ça ne l'est pas forcément pour tout le monde. De la noce funèbre, reste une espèce de table recouverte d'une nappe dégueulasse qui fut un jour blanche (peut-être). Les tâches rougeâtres font tordre le nez à Eliance. Elle verserait presque une larme. Mais avant, il lui faut retrouver les restes de Niallan. Alors elle fait le tour de la table, torche en main, pousse du pied tout ce qui est poussable.


J'ai un os !

Dit comme ça, la phrase est douteuse, mais elle a réellement trouvé un os sur l'humus. Un os. De la carcasse. De Niallan. Ou peut-être du bœuf qui a servi à la duper. Y a-t-il des spécialistes en os dans cette forêt ? Elle se retient bien de mettre les doigts sur l'os, mais le désigne, baissant la torche pour éclairer l'os grignoté par quelque charognard sauvage.

Voyez bien que c'est Niallan !

Oui, Niallan Côtes-de-boeuf. Qui d'autre ?
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© JD Calyce ♥
Nizam
    L'homme répondit à la question du brunichet avec la simplicité et l'aplomb des conteurs.

    « Une sombre et vieille histoire, à dire vrai, de deux jeunes gens qui ont souhaité se voir la nuit en forêt. La femme n'est jamais réapparue, l'on raconte que son promis s'est tué à la chercher en vain avec des limiers et qu'il l'attend toujours. Voilà pourquoi la forêt est déconseillée aux jeunes femmes seules, de crainte que l'apparition de l'homme la méprenne pour sa fiancée et l'enlève. »


    Il aurait prit un malin plaisir à intimider davantage la journaliste, mais une piste avait été trouvée et, au soulagement de chacun, à l'exception possible de la Roberte, elle les mena rapidement au lieu de la fringale cannibale. Nizam posa la lanterne près des restes de l'atrocité disposés comme un festin de sabbat. Il eût un rictus à l'odeur abjecte de l'os de boeuf, encore un peu graisseux. L'homme d'armes lança un regard en biais à Léorique, à la façon de dire qu'il doutait de l'origine humaine du gros os.

    « Ah oui, vous aviez raison. Toutes mes condoléances. Votre auvergnate a un sacré coup de dent ! Faut espérer que votre gars est assez pourri maintenant pour ne pas attirer d'autres charognes. 'Voulez commencer à enterrer ou à chercher d'autres ossements ? Je vous le disais, un jeu d'osselets, ça vous ferait un souvenir un peu intime de votre ami. »

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Leorique
    « Attention à l'… » SPAF. Décidément, cette Eliance avait autant de réflexes qu'un concombre de mer asthmatique. D'accord il faisait noir, mais bon, quand même, ce n’était même pas un petit arbuste, non non. C'est avec un air navré que le brun suivit prudemment, avec le groupe, le ménage de la Ménudiere qui dans sa folie se serait trouvée parfaite dans le rôle du petit poucet inversé avec des lampions.

    Une fois arrivé et les présentations font avec les os échange de regards entendus et en biais avec Nizam, ils partageaient clairement les mêmes doutes. Mais bon ce n'est pas comme s'ils avaient passé l’après-midi à essayer de convaincre Eliance que Niallan était bel et bien vivant, alors ... Posant les yeux sur ledit Niallan qui ne payait pas de mine avec sa pâleur cadavérique et son air d'os, Leorique s'exclama sans pourtant trop de conviction. « Grand dieu, c'est une véritable boucherie ». C'était le cas de le dire, oui, avec tant d'os à moelle, et des côtes de bœuf éparpillées un peu partout.

    « Ha, oui, la cérémonie, oubliez pas de vous gratter le nez, très important ça, très … spirituel, tout ça, d’après Nizam ». Autant en terminer rapidement avec cette histoire, parce qu'il commençait à faire sacrément froid, et bon, les gens allaient se demander ce que deux couples foutaient en plein milieu de la forêt à ces heures induites.

    Le jeune brun jeta un coup d’œil à Don pour voir si elle était toujours aussi euphorique, s'approcher d'elle et de lui souffler « Cela va ? Vous êtes sure de vouloir échanger votre vie ? Pourquoi faire ça ? » de la regarder un peu sérieusement. Ils parlaient beaucoup ensemble, et Leorique appréciait cela. Il n'allait pas dire qu'il ne pourrait pas tenir une vraie conversation avec l'Eliance qui se ferait passer pour Don, mais si en fait. Il s'en sentait particulièrement incapable.

    Et de parcourir la scène du crime de la torche et du regard, l'air intrigué tout de même, et de demander. «ils étaient combien dans le coup ? Non parce que c'est le bazar coté trace de pas là. Hm, des Animaux sauvages ? »
Don.
La brune avait tout capté. Oui oui, euphorique mais attentive, les lampions, les conversations, l'impact, les os et les restes, rien n'avait été épargné par son radar optique et son écoute sans limites.
Et c'est toujours ravie d'être ici qu'elle poursuit son petit bonhomme de chemin auprès de ses nouveaux comparses.

L'air était soudainement lourd et l'ambiance qui allait avec n'était pas pour lui déplaire. Si Leorique au lieu de venir s'enquérir de son état venait lui annoncer qu'ici avait eu lieu une cérémonie druidique dirigée par Lallie, elle y aurait cru immédiatement. L'endroit était flippant, mais enivrant. Enfin un peu d'action dans cette vie devenue trop morne depuis quelques semaines.
Le brun qui devenait jour après jour depuis son arrivée ici, son repère en Limoges, offrait soudainement de lui tenir compagnie et s'inquiéter de son état. Naturellement c'est une Dana peu avare de sourires qui l'accueille et lui répond.


Je me porte à merveille mon brave. Aucune raison valable n'est envisageable pour annoncer un quelconque regret, j'ai véritablement envie et peut être même besoin de faire cet échange cette nuit.

A la question suivante, la réflexion réclame plus de temps et c'est un trop long silence sans doute qui sépare les deux réponses de l'ancienne bretonne.
Comment pouvait elle avouer toutes les raisons qui la poussait à vouloir changer brutalement de quotidien, à vouloir tout foutre en l'air ? Une seule personne connaissait ses méfaits et cette dernière ne pouvait que garder le silence, silence infligé par le secret du confessionnal.
Les azurites détaillent le brun qu'elle espère devenir son ami tandis que les fossettes percent un peu plus ses joues sous un rictus exagéré.


Parce que cela me semble amusant.

Pauvre argument, dont la fausse vérité ne tardera pas à convaincre Leorique que tout est factice. Bien sûr que ce sera divertissant, cela va durer trois jours, et ensuite ? Quel intérêt aurait elle a livrer les multiples raisons de ces agissements incohérents ? Reconnaissante qu'il s'inquiète tant ces derniers temps, la comtesse déchue presse de sa senestre, le bras du tracassé comme pour tenter de le rassurer plus par le geste que par la parole.

La torche de son camarade éblouie ensuite les yeux qui furent tantôt trop absorbés par ses propres pensées. La lumière dévoile alors le terrible spectacle. En effet, les lieux avaient été piétinés en tout sens, et c'est en cet instant là, que la Kerdraon n'eut plus du tout envie de sourire, ni de rire.

Bordel.
Mais combien étaient ils ? Vous pensez que des bêtes féroces pourraient être la cause de toutes ces traces ?
Que les auvergnates soient en réalité... Aidez moi.. Comme ces monstres que l'on peut facilement décrire par leur agressivité et leur laideur ?



....

......


Des lycanthropes !


Ouais, Dôn a été élevée dans une famille de gros bourgeois, qui se payaient le luxe d'avoir plusieurs bibliothèques dans lesquelles la petite brunette passait pas mal de temps auprès de sa trop grande fratrie. Et dans ces foutus bouquins, il y avait des scènes de crimes, des traces de pas, des os et... Des victimes à foison. Souvent femelles et naïves étrangement.

Au secours ?

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Eliance
Bien sûr que j'ai raison !

Comme si le doute était permis...

J'vous ai d'jà dit que j'veux pas jouer aux oss'lets avec lui ! C'est dégueulasse !
De toute façon, on touche pas à Niallan, on le laisse là.
Les bestioles finiront ce qu'il reste de lui. Ou les asticots.
Ou. Bref, on le laisse. On va pas non plus l'enterrer, faut pas pousser !


Pour l'enterrer, il faudrait qu'elle le touche. Vous n'y songez pas !
Vient ensuite la réponse au brun enquêteur.


Y avait des ours. Enfin, un au moins.
Mais c'tait p't-être une femelle, parce qu'elle grognait quand même un peu aigüe.
Et du coup, ben y avait p't-être ses oursons pas loin.
Et puis bon... si c'est comme les lapins, elle peut avoir 12 oursons à ses chausses.
Ça en fait du monde pour rogner Niallan.


La roussi-blondasse se penche vers le supposé reste du blond, non sans tordre le nez.

TU VOIS NIALLAN QUE CA SERT À RIEN DE SE DÉSHABILLER QUAND Y A DES OURS !
T'ES MORT ! MÊME A POIL !


Mais il n'y a qu'à qu'elle qui déconne grave. La Bretonne s'y met et brode gravement. Eliance se tourne vers elle, fronce le nez, cherche à comprendre ce qu'elle peut bien raconter, décide que c'est peine perdue, lâche l'affaire.


Des OURS, on vous dit ! Des OURS !
Graou, graou !


Elle tente d'imiter un ours, se rend compte que ça rend mal, alors s'interrompt rapidement.

Aheum... bon... alors... j'dois faire quoi...
J'ai une affaire du blond...


Elle sort pour l'occasion un rond de serviette de sa bourse, croyant qu'il s'agit en fait de l'alliance de Niallan.

Je récite trois fois le Credo à Minuit en me grattant le nez avec le coud... Merde !
Où j'ai mis mon papier Credo ?!
Vous avez pas vu mon papier Credo ?
Personne n'a vu mon papier Credo ?

Déjà, la torche est baissée pour éclairer au plus près le sol. Ce n'est qu'un malencontreux hasard si la flamme est prête à lécher les mollets des hommes ici-présents. Et Eliance n'y voit que du feu, trop accaparée par la recherche de sa perte. Mais aucun papier ne brille dans le noir, alors elle finit par se redresser, torche comprise.

Quelqu'un connaît l'Credo, sinon, et pourrait l'dire à ma place pendant que je me gratte le nez avec le coude ?
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© JD Calyce ♥
Nizam
    Les affolements des deux femmes firent naître sur la figure plébéienne du mercenaire un froncement matois. Il aurait pu persifler et railler, puisqu'il ne croyait pas plus au cannibalisme auvergnat qu'à la présence d'ours dans les forêts limougeaudes, mais il s'agissait de ne pas retarder la mise en terre des écus de la journaliste. Cela fait, il encouragerait cruellement toutes les malices qui grondaient dans les esprits féminins. Il fit mine de rassurer la bretonne à la façon d'une condescendance aimable.

    « Allons, Dôn, reprenez-vous, n'écoutez pas les brailleries de la Roberte, toutes ces traces ne sont pas signes de quelque monstre de forêt. A la rigueur, des loups et des charognards ont terminé le repas des auvergnates, et le feu suffira pour les tenir à l'écart. »

    Puis, le cuir de sa botte qui lui chauffait étrangement le mollet l'empêcha de ricaner bêtement au nouveau déboire de la Ménudière et de son Credo perdu.

    « Foutrecul ! Mais tenez votre feu ! Je savais qu'on aurait dû confier c'te torche à Dôn, vous allez tout cramer ! J'ai connu des culs-de-jatte plus habiles, vous savez, c't'à croire que vous êtes gauchère des deux mains. »

    Il tâta longuement, et d'une pogne contrariée, le cuir qui avait sué près de la flamme.

    « Là, j'veux bien vous le dire, le Credo, je vous le résume si personne ne l'connait, l'Très-Haut vous pardonne. Voyez si vous pouvez vous gratter le nez sans vous fouler l'épaule. Puis magnez-vous, il y a l'autre cérémonie après, et je commence à entendre des bruits de bestioles, pas vous ? »

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Don.
C'est qu'il ne payait pas de mine le Nizam, mais mine de rien il rehaussait la votre (de mine, hinhin) en quelques fractions de secondes. Il résumait toujours tout parfaitement. C'était le genre d'homme qui lui paraissait propre. Propre en tout, il savait s'exprimer, ne paraissait jamais présomptueux ni méprisant- en tout cas jusqu'à présent et cela depuis leur rencontre - et avait très certainement un don pour se sortir méthodiquement des situations cocasses dans lesquelles il plongeait très certainement de lui même, la tête première.

Dôn se reprend donc, après demande, pour finalement retrouver le silence quelques instants avant de sursauter lorsque son dernier interlocuteur se met à beugler contre la Roberte. Décidément, cette fille semblait être la maladresse incarnée.

Petit moue contrariée lorsqu'il évoque les deux mains gauches qui ornent le bout des avant-bras d'Eliance, c'est qu'elle n'en avait plus qu'une de sénestre la Kerdragonne, et qu'il lui était difficile d'entendre que sans la dextre, l'autre ne servait plus à rien. Plus difficile encore que d'apprendre qu'il y avait certainement de nouvelles - ou pire les mêmes - bestioles qui risquaient d'arriver.

Courageuse - vraiment?- mais pas téméraire, c'est une donzelle un tantinet flippée qui vient se coller au milieu des deux bonhommes, histoire d'être au sein d'un semblant de sécurité si jamais une bête aux dents longues décidait de venir terminer son délicieux repas par un dessert aux quatre parfums.

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Leorique
    Malgré l'air glacé de cette nuit particulière, malgré le crapahutage au milieu des bois c'est un doux sourire qui se dessine sur le visage du jeune homme alors que l'unique main, fine et gracieuse, de Don vient se poser contre son bras. Un semblant de complicité commençait à naitre entre eux par ce geste malgré les paroles évasives de la brune. Alors, il resta à la dévisager un bref instant, profitant d'un bref moment comme il n'en avait pas eu depuis quelque temps. Comprenait bien qu'elle n'allait pas lui conter toutes ces raisons, mais aussi qu'elle cherchait à le rassurer ainsi. Le rassurer de quoi était la question qu'il allait chercher un bon moment, mais il fut vite sorti de ses pensées tandis que le groupe s'agitait de toute part à la notion de monstres mythiques, d'animaux sauvages sanguinaires et de lapins-garous imaginaires.

    Et en plus, l'Eliance commençait à déconner sévère, genre à hurler à tue-tête comme une furie sur un bout d'os graisseux qui ne lui avait rien fait du tout. Genre à avoir perdu son bout de papier. Aussi genre à essayer de cramer les mollets de Nizam avec une torche incandescente. Pour le coup Leorique suspecta qu'elle avait fait exprès, poussée par sa hantise et sa haine viscérale des blonds. Lui même n'avait qu'à peine eu le temps de cuire gentiment sous la chaleur qu'il fut sauvé donc par la réprimande sévère d'un Nizam pas jouasse.

    Esquissant un sourire amusé en observant la brune se glisser subrepticement entre lui et Nizam. Pas dupe de lui déclaré avec prévenance. « Ne vous en faites pas, avec le bruit qu'Eliance produit, plus les torches agitées dans tous les sens, je doute qu'aucun animal assez téméraire pour venir voir ici ne se cache dans ces forêts lugubres. Lycanthropes ou plantigrades compris. Pas folles les bestioles. » Contrairement à une certaine ici présent se garda-t-il bien d'ajouter, même si Eliance n'aurait certainement pas compris à qui il faisait référence. Adressant un sourire en coin entendu à Nizam qui essaye d’accélérer la cérémonie d'expurgation des esprits Niallanesques. De lever les yeux au ciel, et d'extrapoler un tant soit un peu pour aider le processus.

    « Il est quasiment minuit, c'est maintenant ou jamais Eliance. Pensez à ce pauvre Niallan. »
    En fait, il n'en avait qu'une vague idée de l'heure qu'il était, mais bon.
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