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[RP] Aime ton ennemi.

Elenna
La blonde Duchesse revenait en cette matinée d’avril sur le territoire lorrain, avec tous ses morceaux à leur place ! Joie, bonheur et prospérité, bonnes gens ! Les soldats et les volontaires lorrains qui avaient accepté de venir la secourir, l’accompagnaient pour le chemin du retour. Ils avaient réussi leur mission, et bien plus, sans se battre. La Duchesse récupérée, il n’y avait pas de raisons de se mettre en danger davantage. Parce que oui, il ne servait à rien de se blesser inutilement. Alors, ils avaient fait demi-tour vers leur territoire sous l’ordre de la blonde et de son régent. Il y avait également un invité supplémentaire à leur petit groupe. Elenna aussi, aimait les souvenirs. Bien que jamais elle n’oublierait ce qui s’était passé là-bas et ce qu’elle avait dû faire pour en échapper. Et elle n’oublierait jamais non plus la générosité des Lorrains et de ses amis qui ont bravé les frontières fermées de la Champagne pour venir la chercher.
Elle les avait trouvés alors qu’ils se dirigeaient vers le campement des brigands où elle avait été captive pendant des jours. Le bonheur avait alors illuminé son visage et elle s’était empressée de se jeter dans certains bras, à la grande surprise générale, assurée d’être désormais entre de bonnes mains. Eux, l’avaient retrouvée dans un piteux état… Vêtue comme une brigande, le visage recouvert d’un sang qui n’était pas le sien, des marques sur ses poignets et ses chevilles. Mais au moins, elle semblait aller bien.
La joie d’être à nouveau entourée de ses pairs avaient été amplifiée en voyant la prise qui avait été faite… Tiens, tiens, Judicael, celui qui l’avait enlevée et gardée éloignée des siens, était pris dans leur filet. Seul. Loin des autres. Le visage fou de la blonde s’était fondu d’un immense sourire. La décision du se prendre entre le tuer ou l’utiliser.


- On va le ramener avec nous, avait-elle lâché en définitive. J’ai à me venger d’un affront qui m’a été fait personnellement.

Elenna parlait en son nom, celui d’Elenna. Et non celui de la Duchesse. Attachée, abandonnée, humiliée, la Louve saurait se contenter de ce nouveau joujou à abimer. Une peur se fit sentir et entendre à voix basse. Sa décision pouvait avoir des conséquences catastrophiques, comme le fait de voir l’armée des Rats revenir chercher leur dû. Mais, même si l’idée était bien présente dans sa tête, l’envie était beaucoup plus pressante. L’avenir seul saura dire ce qu’il en est.
Lorsque le groupe pénétra dans Nancy, l’ordre fut immédiatement donné de garder le rouquin aux frais. Dans une geôle, non loin des douves et de leurs effluves nauséabonds. Pour un rat, cela ne saurait trop le déranger… Pendant ce temps, la jeune femme n’attendit pas pour rentrer au château. Elle savait qu’on lui demanderait si elle allait bien, mais elle était persuadée que c’était le cas. Alors inutile de perdre son temps, le Duché devait passer en premier. Puis, elle devait retirer la souillure qui lui parsemait la peau... Elle fila rapidement reprendre les rennes, Promether pouvant désormais revenir à sa fonction de bailli.

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Dernière édition par Elenna le 30 Avr 2018 12:08; édité 1 fois
.judicael
Elenna Von Stavenger, Duchesse de Lorraine a été enlevée. Son peuple, brave bras de Lorraine, n'a pas hésité à franchir les frontières de France pour venir la récupérer, l'arracher aux mains de l'armée félonne, au coeur des villes saccagées, des diocèses vidés. Au cœur des geôles du Chateau Nancéen, un coupable. Le meneur brigand a été jeté à l'obscurité d'un huis clos. Quatre jours de route, pieds et poings liés, hissé sur un cheval au galop, sans grâce ni panache dans les méandres de la campagne limitrophe impériale. Insulté, battu, ils a été débarqué avec escorte forcée sous le regard du castel de Nancy.

Les autres n'étaient pas du voyage. Cueilli seul, lorsqu'il s'éloignait de la ville tenue en otage pour ravitailler, Judicael était resté silencieux, le regard fuyant, l'esprit belliqueux. Drôle de retour de flamme. L'inversion des rôle seyait mal au rouquin, qui déjà préoccupé par l'état d'Owenra, se retrouvait bien impuissant loin de ses acolytes. Lorsque le loquet claqua derrière lui, il sembla reprendre un souffle perdu, retrouver sa respiration après de longues heures d'apnée mentale. La prison est un tombeau silencieux et nauséabond, où ne perce parfois que le cri d'un condamné, d'une femme désespérée, d'une personne que l'on brutalise.

Genoux dans la paille, qui d'ailleurs ne devait certainement pas lui être destinée, il accuse le coup. De ces derniers jours, de cette journée incertaine et de ses blessures à venir. Car il le savait bien... Les Lorrains, s'ils n'étaient pas stupides, auraient tôt fait de le faire écarteler en place publique. Celle de la Limoges - de plaie - s'est réveillée, rouverte au fond des chairs, sans pourtant trace apparente. Elle lui fait un mal de chien. Si personne ne lui fait une nuit blanche ce soir, le souvenir du tabassage en règle s'en chargera, lancinant au point de le faire contorsionniste. Pas une position ne le soulage, et l'Opium manque à tout apaisement. Se recroqueviller, attendre. Le palpitant aux abois, Demi oreille sent venir les représailles. Rouquin sent l'ébullition extérieure, une agitation trop contenue filtrant au travers de la lourde porte de bois. Là derrière, ça grouille et ça passe, repasse... Sa main nerveuse vient forcer les chaines pour finalement s'y figer, de guerre lasse.

Dehors là, il est attendu. Destiné aux tenailles de la question, Voué à être refilé en pâture au courroux d'un peuple.


    « Sous mes yeux verts de galant
    Délace-moi ce balconnet de soie
    Que l’on morde enfin
    Ton fruit défendu

    Sonnez l’hallali
    Sonnez ma mise à mort
    Sonnez l’hallali
    Sonnez ma mort. »

Claire Diterzi – Tableau de Chasse
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Elenna
L'invité avait été chaleureusement placé par des mains fortes et calleuses dans une cellule au sol agréable comme de la pierre et aux embaumements délicieux d'eaux usées, de moisissures et de pourriture. La priorité était de le laisser se reposer de son retour au sein de la Lorraine... Mais pas trop. Car il devait pouvoir faire acte d'éveil si la Duchesse venait à présenter à lui. Alors un système de réveils sonores avait été mis en place de façon régulière, composé de gueulantes, de choc sur les barreaux et de jet d'eau froide. La nourriture était digne d'un cinq étoiles... Pour les paysans. Une générosité de l'hôte qui avait demandé à ce que le service soit opéré au quotidien. A défaut d'être noble, les aliments étaient consistants et nourrissants. Les geôliers n'avaient d'ailleurs pas compris ce changement radical de méthodes du point de vue de la nourriture. La raison de bien traiter l'estomac était simple pourtant. La blonde avait pour désir secret de préserver la santé et la vie de son otage. Les projets qui allaient le concerner nécessitaient ces mesures atypiques.

Il fallut attendre quelques jours pour qu'Elenna ne daigne descendre jusqu'à Judicael. Les passages étaient longs et étroits pour rendre les combats à l'épée plus difficiles, et par conséquent, les sauvetages. Les murs présentaient de l'humidité et la pierre semblait s’effriter à certains endroits. De toute évidence, l'endroit n'était pas utilisé de manière fréquente et l'entretien n'apparaissait pas comme une priorité. Sans doute que cela allait changer sous le règne de la Duchesse guerrière.

Épaule appuyée sur le coin du mur, juste à côté des barreaux, elle observait le rouquin. Il n'avait pas été molesté depuis son arrivée, ordre ayant été donné dans ce sens. Hormis les traits tirés par la fatigue, et peut-être le stress quant à son destin, il était encore potable. Sans doute, que même la plus exigeante des catins ne lui cracherait pas dessus, si on se bouchait le nez bien sûr. Les noisettes détaillaient les formes, la bouche s'entrouvrit et son pouce vint se frotter à la lèvre inférieure, donnant alors une mine songeuse. Elle cherchait à savoir si c'était le bon moment. A présent qu'elle avait été fraichement réélue et que le corps paraissait suffisamment épuisé pour ne plus se défendre, l'instant ne pouvait être mieux choisi. La posture se redressa, la décision était prise.


- On y va.

Trois petits mots suffirent à mettre en place l'action. La victime allait être déplacée dans une autre pièce. Mais pour ce faire, et afin d'éviter le moindre geste de rébellion, la conscience du brigand fut retirée temporairement, à l'aide d'un coup de poing bien placé. Le corps fut ensuite soulevé et transporté tel un sac de farine vers une pièce située plus en profondeur, où il n'y avait nulle fenêtre. Les bougies offraient, à elles seules, la lumière, en collaboration d'une cheminée dans laquelle se consumait un feu ardent. Judicael se vit être mis aux fers... Textuellement. Les poignets furent enserrés par des menottes solides et épaisses. Les chaines auxquelles elles étaient reliées remontaient jusqu'au plafond, maintenant ainsi les membres supérieurs vers le haut. Les chevilles, elles, étaient gardées immobiles par d'autres chaines. Autant dire, qu'il était offert en pâture à la Louve dont l'appétit n'était rien d'autre qu'un gouffre. Elle s'en léchait déjà les babines.
Préparée, elle s'assit sur une table qui faisait face au Rat poil de carotte, les jambes croisées, les bras posés sur sa cuisse, attendant avec impatience le relèvement hésitant de la tête endormie. Comme un clin d'oeil à son propre réveil en Champagne...

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.judicael
Il avait bien tenté de lutter, mais le poing qu'il accueillit dans la trogne le fit rapidement sombrer dans une lourde inconscience.

Lorsqu'il reprit connaissance au bruit métallique des fers, il vacilla sur ses jambes, supportant son corps avec une difficulté visible. Le temps de reprendre pied était venu, pour autant, rien ne s'avérait moins simple...

Ce n'est que lorsque la duchesse lui apparut là, assise en face de lui, qu'il réalisa ce qui l'environnait. Rien. Rien qu'un visage à la lueur des flammes, et s'il ne divaguait pas, ce regard sournois, presque souriant posé sur lui le scrutait avec un plaisir évident.

Oui. Les rôles s'inversaient. Plus rien n'avait d'emprise sur les ressentiments de l'un et de l'autre. Et lorsqu'il se campa enfin sur ses jambes, et agita avec colère ses entraves, seul un cri de courroux franchit ses lèvres, en réponse à toutes les provocations à venir. Aux blessures physiques, aux blessures de l'ego. Un cri d'animal, ricochant des les coursives de pierre, vrillant aux oreilles de la garde.

La colère en réponse à la peur. Réflexe on ne peut plus primaire.

Mais entre quatre murs... Tout redevenait primaire.


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Elenna
[L'heure de la vengeance]

Le corps se mouvait enfin. La jeune femme posa les mains sur les bords de la table et pencha le buste en sa direction, la tête inclinée sur le côté, les yeux emplis de curiosité et le visage étiré par un petit sourire de satisfaction et d'excitation. Et le cri, celui d'un homme mis au pied du mur, dont on a retiré toute liberté et tout espoir, n'y changea rien. Tout au plus, elle ferma quelque peu les yeux, dans une volonté inutile de protéger ses tympans... Allez savoir pourquoi on a ce réflexe idiot. Quoiqu'il en soit, cela ne la fit sourire qu'encore plus, spectatrice de l'énergie et de la vie qui animaient encore les muscles du rouquin. C'était tout ce qu'elle désirait, y voyant là une promesse de plusieurs heures d'amusement. Et alors que son ex-agresseur reprenait son souffle, après avoir bien vidé ses poumons et usé de sa corde vocale, elle lui dit d'une voix mielleuse :

- Moi aussi, je suis heureuse de te revoir. Même si je n'explose pas de joie comme tu le fais.

Le tutoiement était entièrement voulu, pour marquer la proximité qui allait être la leur pendant les prochaines rencontres. Et elle comptait le lui témoigner immédiatement. Elle sauta de la table sur laquelle elle était installée et se dirigea vers Judicael. Attaché comme il l'était, elle ne risquait rien... Hormis peut-être de se faire mordre. Et pour ça, elle avait une parade. Ses doigts saisirent la mâchoire masculine pour le maintenir tranquille. L'homme pouvait se débattre, elle resserra sa prise. Le museau vint se coller à l'oreille, et la voix, charmeuse, y murmura la chose suivante :

- Toi et moi, on va dès à présent, partager quelques moments ensemble... Rien qu'à nous deux... Certes, ils ne ressembleront probablement à ceux que tu avais imaginé... fit-elle en dodelinant légèrement de la tête, concédant la chose et compréhensive. Sauf si tu aimes l'amour vache.

Une bise tendre vint à être plaquée sur la joue crasseuse, avant que la préhension ne redevienne plus souple, libérant alors le visage du condamné. Sans doute le seul et dernier geste de douceur qu'elle lui offrira. La blonde se recula et elle écarta les bras, démontrant par ses gestes l'ensemble de la pièce, non pas sans fierté. Les murs et les tables présentaient divers instruments et armes, qui représentaient d'autant de jouets pour la blonde. La plupart était bien connu du monde l'Inquisition et les bourreaux. N'appartenant ni à la première catégorie, ni à l'autre, malgré son inclinaison à se salir les mains, elle nourrissait simplement une passion pour la destruction de la chaire et l'enlèvement de la vie. Gènes ou passé, qu'importe. Si son invité voulait une punition particulière, il avait le choix du supplice. N'en déplaise à la folie de son hôte.
Les bras retombant, elle lui tourna le dos pour se rendre vers les premiers outils, hésitant sur la première peine à infliger. Allait-elle laisser le hasard influencer la suite des événements ? Peut-être... Am... La dextre se posa sur un premier objet. Stram... Puis se déplace sur un second. Gram...

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.judicael
- Tu ne peux pas...

Répondit-il entre ses dents en tentant de se dégager de l'emprise qui lui comprimait la mâchoire. Les crins sales retombant ça et là devant son visage, le corps se convulsant comme un ver démuni, le renard n'était plus qu'un chien.

- Je t'ai protégée.

Eructa-t-il.

Protégée alors qu'il l'avait enlevée par simple caprice. Pour faire valoir. Pour son plaisir. Protégée n'était peut-être qu'un point de vue que certainement, celle que l'on avait droguée outre mesure pour l'arracher à son duché ne partagerait pas. Dans un bruit métallique et à la vue des objets de torture qui patientaient dans un recoin plus sombre que les autres, Judicael heurta mollement le corps si proche de sa geôlière.


- Tu ne peux pas...!

Ce dernier constat avait été lâché dans un cri hargneux et désespéré à la fois. N'avait-il pas ordonné qu'on ne l’abîme pas? Qu'on lui donne de l'eau fraîche au lieu de la pisse de rats. Qu'on la couvre face au froid? N'avait-elle pas été épargnée au contraire des autres captives, qui avaient été larguées seins nus sur la place de Langres?

Dans un coin de la pièce son Bliaud gisait, sale et râpé, recelant la précieuse lettre d'adieu d'Owenra qu'il ne lirait probablement pas. Elenna allait le tuer. Au nom de son pouvoir de duchesse, de son orgueil de femme, elle le tuerait. Le sort en été jeté, et Judicael, tirant sur ses fers l'avait compris.

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Elenna
Ses doigts se posèrent sur le troisième outil de torture, tandis qu’elle fut soudainement assaillie d’un vertige. La main se mit à plat sur la table. Tournant le dos à sa future victime, elle ne devait rien lui montrer. Ainsi, restant droite, immobile, elle semblait prendre un temps de pause. Pourtant, ses paupières étaient closes pour cesser de voir la pièce virevolter telle une danseuse qui était emportée par la musique. Elle se refusait de chanceler, trop fière pour reconnaitre que son organisme la lâchait lentement, malgré les signaux bénins mais multiples qui se manifestaient de jour en jour. Maux divers, nausées, vertiges constituaient la série de symptômes qui l’incommodaient depuis son retour de Champagne. Rien de particulièrement inquiétant à priori puisqu’elle n’était pas empêchée de faire ses tâches quotidiennes. Mais cela restait suffisant pour l’agacer. Les hypothèses sur ces quelques troubles ne pouvaient être simples. Soit elle avait choppé une maladie avec toute la vermine qui l’avait entourée, soit le stress des élections avait eu plus d’effet qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Elle était loin de se douter ce qui pouvait courir dans ses veines…

L’esprit à nouveau apaisé et le décor ayant retrouvé sa droiture, elle put poursuivre sa sélection méticuleuse. Pic et pic… La peur de Judicael se faisait entendre dans le ton qu’il employait. Il exacerbait de ce fait le plaisir sadique la jeune femme. Et colégram… Le justificatif pour sauver sa peau était bien pauvre. Il l’avait protégée disait-il… Bour et bour… Les pas de la blonde continuaient de la mener à travers la pièce, à travers les différentes options qui se présentaient à elle pour assouvir sa vengeance. Bientôt, elle en aurait fait le tour, mettant la pression sur le rouquin par ce suspens haletant. Et ratatam… Elle se saisit d’un premier objet, qui n’était autre qu’un couteau. Une bien grande déception après toute cette attente. Mais commençons en douceur et montons en crescendo. Tandis qu’elle scruta la lame pour s’assurer de son aiguisage, elle lui répondit.


- Je ne peux pas quoi ? Te tuer ?

L’index se posa sur la pointe de l’arme et s’y enfonça jusqu’à obtenir une mince goutte de sang. Parfait. Elle aurait pu prendre un couteau dont la lame était émoussée pour accroitre sa folie dans le cisaillement de la chaire qui se serait fait par l’usure longue et pénible de l’épiderme. Mais pas toute suite. Ce n’était pas ce que son esprit voulait dans l’immédiat. Son visage se tourna vers l’homme enchainé et fit quelques pas en sa direction.

- Et pourquoi pas ? Parce que tes rongeurs risquent de débarquer pour te venger ? Qu’est-ce que je m’en cure… Parce que tu tiens trop à la vie ? proposa-t-elle en second avant de rire légèrement. Oh non ! Je sais ! s'exclama-t-elle, avec enthousiasme, comme si elle venait de trouver l’idée du siècle, tout en venant se poster en face de lui. Parce que tu dois retrouver quelqu’un ? Un être cher peut-être… ?

A ces questions finales, le ton se fit joueur. Son regard se planta dans le sien, tandis qu’elle se mordilla la lèvre inférieure. L’idée lui était venue en tête en se rappelant qu’il avait été capturé parce qu’il avait eu l’audace de s’éloigner de son groupe. Rares sont les raisons qui font que l’on s’isole. Ce sont les autres qui nous font suffisamment souffrir pour que l’on ait besoin de respirer à l’écart. Elle en savait quelque chose. Aussi, elle tenta le coup. Un pur bluff. La réaction de celui qui lui faisait face pouvait varier de l’impassibilité à la rage. L’une sera forcément plus jouissante que les autres. Mais peu importe. Elle avait bien d’autres moyens à sa disposition de prendre son pied. Et l’un d’eux consistera à ne pas lui dire que ses dernières heures n’étaient pas encore arrivées… Enfin, on l’espérait ! Les accidents… Parfois…

- Bref ! Commençons !

Les doigts se promènent sur le corps, à la recherche de l'emplacement des organes. La joie de faire des études de médicastres. Elle avait désormais un petit cobaye rien que pour elle. Il essayait de se débattre avec le peu de mou que lui donnaient ses chaines, ce qui pouvait rendre l'exercice moins aisé pour la blonde. Mais elle ne démontait pas. Il finirait par comprendre qu'il souffrait moins en cessant de bouger... Peut-être. Peut-être pas. Elle n'attendit pas de le savoir et planta la lame dans la partie inférieure de l'abdomen. Le premier coup était porté. Facile, simple et efficace. Vivement l'élaboration ! Elle maintint la pression un instant, avant de retirer son arme dans un geste vif. Le sang se mit à couler hors de la plaie, en parallèle des quelques gouttes qui perlaient de la métal pour chuter lourdement au sol, laissant alors des éclaboussures régulières mais éclatées.
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.judicael
Si le sang avait pu remonter à la gorge pour le noyer dans un hoquet minable, Judicael n'aurait pas mieux glapit. Les hurlements résonnèrent jusque dans la rue, faisant froid dans le dos à tout passant, ou arrachant à loisir quelques sourires sadiques à ceux qui aimaient entendre le bruit des punitions divines.

Divines? Ne faut-il pas avoir un peu de divin pour s'arroger tant de cruauté sans ciller , sans reculer? Les yeux fous de Judicael s'agitèrent dans leurs orbites. S'il n'était pas au bout de ses peines, le coup de surin paru lui ôter la vie tant sa douleur s'imposa, insupportable.

Elle ne pouvait pas... Elle l'avait fait. Le calvaire prenait sa suite sous cette forme féminine, Nemesis assoiffée de sang. Les carreaux se maculèrent de pourpre, tandis que, impitoyable; Elenna Von Stavenger exécutait l'assouvissement de ses ires en lui assénant le premier coup de couteau.

S'il avait largement dépassé le seuil du supportable, si ses jambes ne le tenaient plus droit face à son bourreau, Rouquin n'avait pas encore rendu les armes et cédé aux nimbes. Quelque part, les raisons de tenir bon étaient multiples. Il y avait Owenra. Hel et sa vie au dehors, qui n'attendaient que lui n'est-ce pas? Ses commerces, ses projets... Il y avait la vie. Férocement logée dans ses entrailles, la bassesse de ce coup de lame ne les avait pas encore altérées. Pas encore.

Hoquetant sa bile, se tordant d'une indicible douleur, Demi oreille n'avait plus assez de salive pour cracher au visage de sa tortionnaire. Et tout ne faisait que commencer. Quelques bribes furent rassemblées dans la voix brisée du prisonnier...



- Crev...er .... Va... Crever.....

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