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[RP Avril ] B.D.C -Rencontre d'un troisième type-

--Dacien2
[Nouveau Bordel, nouvelle demande]

Aphrodite…..Pas mal le nom. Une pancarte indiquait un nouveau lieu où pouvoir trouver de quoi assouvir ses plus viles désirs. Le bout de bois était suspendu à un poteau qui se balançait au gré du vent. Dacien venait d’être mis à la porte d’un Bordel parisien pour la énième fois. Il allait encore devoir se trouver un boulot pour manger à sa faim et se vêtir correctement. Ce n’était pas en cultivant un champ que l’on pouvait prétendre porter des hauts de formes, des gilets en tergale, ni des braies en lin. Le labeur de courtisan payait bien au moins et on pouvait joindre l’utile à l’agréable. Surtout que le Dacien était très souvent demandé par les dames. Ben quoi, on est le meilleur ou on ne l’est pas!

Ses rétines se fixèrent sur la pancarte balançant encore et une lumière s’alluma dans son cerveau. Voilà un endroit dont le nom lui plaisait. Il ne restait plus qu’à écrire à son futur employeur et le tour était joué.
Retour dans sa chambre de bonne qu’un ami tavernier lui prêtait lorsqu’il était entre deux mauvaises passes. Un vélin prit ainsi qu’une plume trempée dans l’encrier. Il fallait commencer bien, fort mais pas trop.




Messire, Dame,

Je ne sais à qui j’ai affaire mais je me permet de vous joindre ce courrier afin de pouvoir obtenir un entretien avec vous.

Je me nomme Dacien. Courtisan depuis des années qui ne donne pas son corps pour quelques heures de plaisir seulement à des femmes. Je sais que ce genre de courtisans est très recherché par vos établissements et, comme j’ai du quitter le Bordel où je me trouvais quelques jours auparavant, je suis en quête d’un autre endroit de jouissance pour offrir mon savoir-faire si tant convoité.

J’ai vu la pancarte de l’Aphrodite et que ce domaine vient d’ouvrir ses portes. Si cela vous intéresse d’avoir dans votre panoplie, un messire pouvant s’occuper des femmes et des hommes aussi, je suis à votre disposition.

Vous n’avez qu’à écrire réponse et l’accrocher à la patte de mon pigeon, il me retrouvera où que je me trouve.

Cordialement
Dacien.


Voilà. Lettre écrite. Bon, il ne se vendait pas de trop pour une fois mais juste assez pour égayer la curiosité de la personne qui lirait cette missive. Le brun savait pertinemment qu’il obtiendrait gain de cause puisque, des adorateurs se laissant séduire pour une heure ou deux par les deux côtés ne courraient pas les rues. Au pire, il essuierait un refus. Encore fallait-il qu’il ne plaise pas. De cela, il avait la conviction du contraire. Dacien savait plaire et savait comment le faire.
Alphonse_tabouret
Courrier, après courrier, Alphonse s’enferrait dans les lignes de chiffres, dans les comptes divers et variés attenants aux dépenses du bordel dont il levait rarement le nez dans les heures blanches de la journée. Les insomnies laissées par la mort de Quentin avaient ironiquement du bon. Le commerce prospérait des milles attentions qu’il déployait pour s’occuper l’esprit et les heures blanchies par le deuil.
Apposant le sceau de l’Aphrodite au bas d’un contrat, il enchaina sans même réfléchir, attrapant son coupe papier pour décacheter la prochaine missive et aussi incroyable que cela puisse paraitre, les premières lignes lui arrachèrent un sourire amusé, et s’il ne s’en étonna pas de suite, il trouva à ce sentiment un gout d’apaisement à la fois revêche et agréable.
Signé Dacien, le courrier fleurait à ce point l’ego et la confiance en soi que sa curiosité été piquée, comme l‘avait prévu son correspondant, d’une réminiscence de joie ludique à voir de lui-même un jeune homme aussi convaincu de ses dons. Arrogant à n’en pas douter… l’Aphrodite en manquait depuis le départ du Lion et lui-même, en l’état actuel des choses, avait bien du mal à aiguiser la sienne… mais Dacien marquait un point indubitable : ils étaient rares dans les bordels, les hommes qui acceptaient de satisfaire les deux sexes.

Sa lecture finie, le jeune homme s’empara d’un parchemin qu’il remplit à son tour, un sourire discret au coin des lèvres ne le quittant pas le temps de sa très brève rédaction.




Messire,

Votre panoplie nous intéresse.
Veuillez-vous présenter à la Maison basse de l’Aphrodite pour un rendez-vous.

Alphonse Tabouret.
Comptable de l’Aphrodite

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--Dacien2
-Ne remets plus les pieds ici, c’est clair!

A moitié allongé dans la ruelle par les sbires de son ancien patron, il se releva, prit le reste de ses affaires qu’il avait oublié dans ce fameux Bordel et prit le chemin qui le ramenait à la taverne de son ami. L’établissement se séparait de son meilleur courtisan mais à force de se renfermer sur lui-même, Dacien venait de perdre peut-être sa meilleure place jusque là. Pas grave, il attendait des nouvelles de la personne qui s’occupait de l’Aphrodite et il savait qu’il obtiendrait un entretien.
Le brun arriva à la taverne et son ami le héla pour lui signifier qu’un parchemin était là pour lui. Certainement la réponse qu’il attendait avec impatience. Il l’ouvrit sans perdre une seconde, lu le peu que contenait ce courrier et monta dans sa chambre pour se préparer comme il se devait. Lettre courte, plutôt froide mais l’invitant à se rendre dans ce nouveau Bordel.
Il prit ses plus belles affaires, un braie long qu’il avait fait faire par un couturier de renom spécialement pour les établissements spéciaux, les entretiens d’embauches et tout ce qui lui semblait entrain à être habiller de la sorte. Il enfila une chemise en lin, un gilet gris foncé et posa sur sa tête un haut de forme feutré. Il mit ses gants noirs, prit sa lourde capeline car le froid persistait encore et sortit de sa chambre. Croisant le tavernier, il lui lança.


Je ne reviens pas de suite, je vais commencer un nouveau travail. Je repasserai plus tard pour prendre quelques affaires.

Bien sûr qu’il était persuadé d’être pris et au pire, il jouerait de son expérience et de ses atouts pour que cela se fasse.
Route prise vers ce lieu où ils allaient devoir compter parmi eux un nouveau membre et pas des moindre. Le meilleur qui pouvait y avoir sur le marché de la jouissance. Et le long de ce chemin qui le menait vers son nouveau patron, Dacien pensait qu’il avait bien fait de s’adonner aux deux sexes. Sa carrière allait prendre un nouveau tournant sûrement grâce à cette embauche. Pourtant, le fier le savait bien, il allait devoir faire des efforts sur ma manière de parler, d’agir pour pouvoir rester un peu plus longtemps que dans les autres Bordels. Encore que, si cela se trouve, il ne resterait pas trop longtemps. Il voulait en voir d’autres encore, d’autres dans ce Royaume si grand qui ouvrait de plus en plus ses portes aux plaisirs charnels. Et qui d’autre que lui pouvait offrir aux femmes et aux hommes meilleure jouissance, meilleur désir….Personne!

Voila, encore quelques pas et le battant de l’Aphrodite se trouverait devant lui. Une inspiration prise et il s’avança. Dacien frappa deux fois sur le bois et attendit que l’on veuille bien lui ouvrir.
Le portier déclencha la bobinette et un trait de lumière se forma lorsque le battant se retira et offrit un trait plus grand de clair. Dacien posa un pied sur le sol de l’Aphrodite, ôta son chapeau et s’inclina légèrement.


Bonjour. Je suis Dacien, j’ai rendez-vous avec…..

Reprenant la missive pour lire le nom d’inscrit dessus.

…..Alphonse Tabouret. Le comptable de ces lieux d’après ce qui est écrit là.

Le portier ne lui répondit rien. Son regard était plutôt froid et n’inspirait rien de bon à Dacien. Pauvre petit. Il ne devait jamais avoir de courtisan s’adonner aux deux sexes. Menton relevé, un air un peu hautain, le buste droit, le jeune homme l’invita à le suivre jusqu’au bureau d’Alphonse. De temps en temps, le portier tournait la tête et le regardait du coin de l’œil. Qu’est-ce que ces regards quelque peu mauvais voulaient dire. N’avait-il jamais vu de courtisan? Se doutait-il qu’il s’occupait des femmes et des hommes aussi? Quel était son problème? Non, non, ce n’était pas le moment de prendre panique. Un soupir en silence et le jeune homme ouvrit la porte du comptable. Lumière sombre, une silhouette assise auprès d’une table remplie de parchemins. Dacien entra et le portier referma la porte derrière lui. Une raclement de gorge pour attirer l’attention.

Messire Alphonse Tabouret?

Lui tendant la main pour saluer.

Je suis Dacien, c’est moi qui vous ai écrit. Comme convenu, je suis là, frais et disponible pour votre clientèle.

Ouais! Il savait déjà qu’il allait être embauché. Ben quoi! Y a pas de honte à être sûr de soi!
Le brun prit place sur le fauteuil en face de son interlocuteur. Ses rétines s’épanchèrent sur le comptable. Son corps avait l’air galbé ne serait-ce qu’à voir la carrure de ses épaules. Yeux noirs et coupe assez courte. Des traits de visage qui attiraient l’œil du narcissique. Un sourire en coin et il attendit que son futur patron ouvre la bouche.
Alphonse_tabouret
La porte ouverte sans frapper échappa à la vigilance du comptable dont la plume annotait avec satisfaction un ensemble de chiffres justes à la fin d’une page de livre de comptes, mais le raclement de gorge, lui, ne l’identifiant pas comme celui d’Hubert, lui fit relever le nez vers le jeune homme qui se tenait dans la pièce. L’impression première fut étrange, trouvant mêlées chez son hôte une sorte d’assurance et une fébrilité frémissante, mais Alphonse ne douta pas une seconde que celui qui se tenait devant lui était le fameux auteur de ce courrier ayant eu le mérite de l’extraire des limbes colonnaires des chiffres : Dacien.

L’examen fut attentif, même bref et silencieux, et les onyx dévalant la ligne de la mâchoire pour cueillir celle des épaules, s’étendant jusqu’au buste qui s’inclinait courtoisement, revinrent se ficher d’eux même dans ceux de son interlocuteur, indubitablement curieux de savoir si Dacien tiendrait les promesses entraperçues dans son courrier. Ce n’était même pas tant la performance promise qu’Alphonse visait, car le sexe, après tout, pouvait aussi être une histoire de technique et même sans talent, on pouvait briller, mais l’arrogance… l’arrogance qu’il avait senti jusque dans l’encre , il espérait la trouver, juste, fugace, mais volontaire, dosée...


Messire Alphonse Tabouret?
La main tendue était propre, soignée, moins bien qu’elle n’aurait pu l’être mais son interlocuteur savait visiblement prendre soin de son apparence. Alphonse la serra courtoisement, d’une poigne ferme et pourtant somme toute assez douce. Je suis Dacien, c’est moi qui vous ai écrit. Comme convenu, je suis là, frais et disponible pour votre clientèle.

Rompu aux entretiens d’embauches dans la prospère boutique familiale, officiellement en qualité d’observateur silencieux, fils jalousement gardé sous l’égide paternelle officieusement, le flamand avait vu défiler tous types de personnages dans les bureaux de la Parfumerie et avait appris au travers de ses contemplations le sens de la déduction là où son insolence coutumière lui avait donné ses limites
Un sourire égaya discrètement ses lèvres tandis que le jeune homme achevait de saisir sur le vif l’impression qu’il lui avait donné. S’asseyant avec aplomb, sans y être convié, une pointe de trouble perlant pourtant à la lumière de ses prunelles, Dacien posa un regard attentif sur lui, et Alphonse sentit dans son ventre un esquif d’amusement vaguement amer que l’on ose lui faire effleurer la surface du marasme dans lequel il était englouti. Attardant le geste de sa main pour refermer le livre de comptes ouvert devant lui, il pencha doucement la tête, quelques mèches brunes venant flirter avec ses onyx qui choisissaient impunément de s’attarder sur le fil des lèvres pleines, sensuelles, impertinentes dans leur sourire en coin, ne suscitant qu'une envie, celle de les toucher du doigt pour en gouter la texture.


-Enchanté Dacien. Il daigna enfin relever le regard pour cueillir le sien. Je vois que vous avez le cœur à l’ouvrage et les disponibilités nécessaires pour commencer de suite… Son sourire s’aiguisa. Alphonse aurait pu parier que le jeune homme était à la rue et que ce qu’il présentait presque comme un cadeau de sa part était un besoin salutaire de trouver de quoi se nourrir et se loger tout en exerçant ses talents dont le comptable ne doutait pas une seconde. Dacien avait un parfum de luxure qui plairait aux clientes et aussi aux clients… Avant néanmoins de vous faire signer quoique ce soit pour vous embaucher, laissez-moi un peu vous parler du lieu dans lequel vous aller travailler… Il se laissa doucement tomber en arrière jusqu’à ce que son dos se calle dans son fauteuil. Pour commencer, êtes-vous un homme discret, Dacien ?, demanda-t-il, la dextre jouant distraitement avec le courrier envoyé par le courtisan. Car les affaires que nous traitons ici requièrent parfois beaucoup de discrétion…
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--Dacien2
Tout en laissant son futur employeur prendre ses marques pour cet entretien, Dacien retira ses gants, s’installa convenablement dans ce fauteuil et posa ses mains sur les accotoirs en serrant ses phalanges sur le bois. Une légère crispation se dessina sur son minois jeune. Son interlocuteur avait l’air de savoir ce qu’il voulait et il n’allait pas être aisé de rester de marbre face à lui. Alphonse referma un livre qui se trouvait devant lui et le dévisagea avec une esquisse des lèvres. Les mèches brunes d’Alphonse venaient caresser délicatement ses lippes tout en offrant un jeu d’ombre sur son regard. Une des mains du jeune homme se porta aux abords d’une mèche pour la recaler derrière son oreille. Maigre sourire du jeune fier et yeux aiguisés de tout mouvement sur Alphonse afin de dénicher ce qui pourrait traduire un "oui, tu es pris".
Mais voilà. Le futur patron voulait d’abord causer de la sobriété du narcissique. Jusqu’à quel point pouvait-il se taire….


Je sais être discret lorsque cela s’avère nécessaire. Vous pouvez faire les affaires que vous souhaitez ici. Du moment que, de mon côté, j’ai ce qu’il me faut, faites ce qu’il vous plaira.

En gros, il pouvait bien s’adonner au trafic qu’il désirait, Dacien n’avait que faire. Tout ce que lui voulait n’était que jouissance et décadence dans ce bas monde. Il était doué et il le savait. Sa mâchoire se serra, ses phalanges se crispèrent un temps soit peu et il inspira bruyamment.

Ce lieu n’est pas seulement un endroit de débauches? Il a des parties cachés?

L’Aphrodite était peut-être comme lui. Un repère de cachoteries qui irait bien avec sa façon de se comporter. Croisements de jambes et une main vint se poser sur sa cuisse. Il réfléchit quelques secondes. Il était évident que, pour pratiquer ce métier, la discrétion était de mise. D’un air hautain et quelque peu assuré, il regarda Alphonse avec une noirceur qui débutait.

Si vous pensez que je ne serai à la hauteur de vos attentes, je ne vois pas l’intérêt de continuer cet entretien.

Non mais, il ne manquait pas d’air. Fallait savoir.

Depuis des années, j’exerce ce travail avec passion et encore plus avec discrétion. Votre question me parait déplacée. Un courtisan sait se taire dans n’importe quelle circonstance.

Voilà, le jeune homme avait posé son emprunte. A présent, au futur patron de savoir ce qu’il voulait. Un courtisan prêt à assouvir les désirs de ses clients et clientes ou alors, que son Aphrodite ne puisse offrir tout le confort et le bien-être à sa clientèle.
Dacien se redressa quelque peu et affichant son arrogance comme à son habitude, observa Alphonse sans aucune crainte.


Souhaitez-vous me demander autre chose?

Le fier venait de décroiser ses jambes. Ses coudes étaient apposés sur les genoux en attendant que le mâle continue cette entrevue. Dacien le soutenait du regard sans pour autant l’affronter. Une certaine pensée traversa un instant son esprit. Non. Il fallait penser à autre chose. Mais comment faire lorsque vous avez en face de vous un corps qui retint votre souffle……
Alphonse_tabouret
La réaction de Dacien écorna momentanément la léthargie de la pièce, piquant à nouveau la curiosité engourdie du comptable, vague ondulante qui détonnait dans ce monde figé qu’il gardait précieusement sous la cloche de son humeur maussade. S’il n’était pas surpris, il n’en était pas moins intrigué, et l’éclat de sa prunelle se raviva au chaud d’une insolence longtemps délaissée, mise au ban de son âme toute entière en coulant sur la silhouette assise et sur les gestes qui dévoilaient les mains fines du courtisan.
Quelque chose avait agacé suffisamment Dacien pour que la charmante pellicule qu’il offrait aux yeux de son interlocuteur ne s’effrite, et Alphonse sentit une envie lui chatouiller les tripes. Dacien n’était pas sot… Et le chat qui sommeillait en lui eut envie de sortir une griffe devant cet air revêche, cette contrariété à peine déguisée de bonnes manières, le fauve avait envie de voir si un coup de patte déchainait la bête qu’il devinait tapie derrière cette lascive façade.
Il attendit encore quelques instants après que Dacien ait posé sa question, ce sourire doucement narquois aux lèvres venant d’y naitre, offert dans toute sa volupté au jeune homme qui lui faisait face, saisissant dans son regard un flou qui lui racla le ventre en même temps qu’il l’éveillait.


-L’Aphrodite a en effet un double visage, commença-t-il par répondre. La Maison Haute est celle où vous travaillerez… Les choses étaient dites, peut-être cela suffirait-il à engourdir les défenses du courtisan, juste assez pour que le fauve ait le temps de venir en renifler l’odeur de ce possible nouveau jouet qui lui tombait dessus avec tout le délice des choses que l’on n’attend pas, dont on ne sait même pas que l’on en a besoin. La Maison basse où vous vous trouvez actuellement est réservée à des activités qui demanderont votre complète discrétion et parfois même votre coopération, quelle qu’elle soit... Les mots trainèrent doucement sur les lèvres flamandes, dans un sous-entendu qui ne cherchait nullement la discrétion. En échange de votre bonne volonté… Il fit glisser un parchemin devant lui quand sa dextre attrapait la plume abandonnée quelques instants plus tôt, délaissant Dacien du regard qu’il avait alors laissé courir sur lui sans s’en cacher. Épicurien à l’agonie dans cette âme torturée, Alphonse n’en gardait pas moins le gout inné des belles choses… vous travaillerez ici à votre propre compte. Il y a bien sûr quelques frais communs attenants à l’entretien de la Maison, mais ces dépenses-là sont décidées en temps en heure avec l’avis de tous… L’écriture, élégante, noircit lentement le papier devant lui. Ce que vous faites de votre temps libre, de vos journées ne me regarde pas tant que cela ne nuit pas à la réputation de la Maison et de ses employés… Le regard jusque-là baissé sur le papier se releva pour se planter dans celui du jeune homme. Le respect que vous me devez en tant qu’employeur, vous le devez avant tout au nom de cette maison, c’est là tout ce que je vous demanderai, et tout ce que j’espère de vous… ou presque… Son sourire s’aiguisa dans un sous-entendu bien plus pernicieux, le temps d’un regard appuyé, espiègle.

S’il se retranchait derrière la conviction que c’était là un simple jeu, un test ouvert de l’employeur à l’employé, il trouvait tout de même un certain plaisir qu’il pensait mort à cette entrevue.
Dacien n’était pas qu’agréable à regarder, Dacien était charmant. Et le fauve, curieux de discerner ce genre de détails au travers des vestiges dans lesquels il s’enferrait si volontiers, avait envie de voir si le courtisan serait plus intéressant que ce simple plaisir de l’œil.

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--Dacien2
Depuis que le brun avait pénétré ce bureau et que ses émeraudes glissaient sur le minois du comptable, ses rétines se délectaient sagement de ce qu’elles pouvaient lui offrir. Dacien se complaisait à deviner les courbes et les formes de Alphonse dans sa tête. Les yeux du flamand le dévisageaient de temps à autre tout en laissant monter chez le courtisan l’envie frémissante de pouvoir effleurer ne serait-ce qu’un grain de sa peau. La vivace réaction de Dacien était retombée quelque peu lorsqu’il venait de lui demander s’il souhaitait en savoir plus sur son compte. Son envie était à présent différente. Rentrer à l’Aphrodite oui mais pas seulement y rentrer pour ne faire que des courbettes aux clients de quel sexe que ce soit.

Il sentait bien les onyx dévalés son corps de fond en comble et cela lui plaisait sans conteste. Le brun aimait cela, que l’on puisse contempler sa beauté extérieure sans retenue. Et plus le flamand continuait ce petit jeu qui amusait Dacien et plus l’envie de vouloir goûter une parcelle de sa peau grimpait. La frénésie gagnait du terrain patiemment. Le brun le laissa parler sur comment cela pouvait se passer dans ce Bordel qui n’était, apparemment, pas simplement un Bordel. Il comportait deux facettes. L’endroit où l’on pouvait jouir sans contrainte des plaisirs charnels et l’endroit où, à demi-mots, Dacien comprit que certaines affaires frauduleuses pouvaient se conclure. Un petit sourire en coin qui signifiait qu’il se tairait sur tout ce qui se passerait sous ses yeux. Pas besoin de rameuter tout Paris. Alphonse évoqua que, parfois, on lui demanderait contribution. Pas de problème de ce côté-là non plus. Si à la clef, il avait droit à une bonne récompense, cela ne valait que mieux. Le flamand continua en lui soufflant que ce qu’il faisait en dehors de l’Aphrodite ne le regardait point. Encore heureux! Il ne manquerait plus que le patron soit curieux sur ses coucheries avec ses anciens client adorés qui le demandaient fréquemment. Déjà qu’il n’avait pas trop d’économies puisque le brun dépensait quasiment toute sa richesse dans ses frusques, comment ferait-il pour subvenir à ses besoins quasi constants de plaisir.

Le "ou presque" qui glissa sur les lèvres de Alphonse le fit sourire sournoisement. Non, plus il le regardait de la tête à la taille, plus l’envie devenait intense. Ses mains passèrent sur les accotoirs du fauteuil, se serrèrent quelque peu et son corps se redressa pour se mettre debout devant le bureau. Ses émeraudes, agars au sol se levèrent pour se poser sur Alphonse, le dévorant de ses pupilles sans complexe. Dacien s’approcha de lui, passa une jambe de chaque côté du flamand, une main attrapa le menton de l’homme en face de lui et le fit basculer sur le côté. Il plongea la tête aux abords de son cou sentant sa légère fragrance pour se laisser envoûter quelques secondes et glissa l’autre main dans son pantalon. Un mordillement de lèvres et son minois descendit sans se poser de questions, sans demander l’avis de son employeur. Il ne lui laissait pas le choix. Dacien n’avait qu’une envie. Lui faire passer quelques minutes de plaisir pour son enivrement à lui. La tentation était trop présente et la convoitise trop belle pour la laisser s’effacer. Le brun lâcha son menton pour effleurer la chemise fermée et provoquer chez le flamand le besoin d’avoir plus. Ses doigts délacèrent ses braies et ses lèvres descendirent encore pour effleurer son mât avec le bout de sa langue lentement. Une main prit possession de son bâton qui devenait droit de désir. Le visage du brun se releva quelque peu vers Alphonse avec ce sourire en coin qui venait le narguer. Son obsession de le posséder juste un instant dans ses mains, le sentir frémir entre ses doigts devenaient de plus en plus fort. Il continua cependant quelques passages langoureux et n’attendit pas la réaction du flamand pour enfiler son membre entre ses lèvres. Dacien se laissa aller, s’abandonna à sa fantaisie qui demeurait là, dans son ventre depuis l’ouverture de ce battant par le portier. Le brun commença une série de va et vient en fermant les paupières pour se délecter d’un plaisir immense qui montait à chaque assaut qu’il offrait au flamand.
Dacien avait compris qu’il serait prit depuis bien longtemps mais il souhaitait que Alphonse le veuille à n’importe quel prix. Serait-ce là la facture qu’il désirait lui faire payer si jamais il avait besoin de ses services…..
Alphonse_tabouret
La silhouette de Dacien se déplia du fauteuil dans lequel il s’était assis, longiligne, bien faite, déroulant sa hauteur avec une fluidité agréable et Alphonse sut exactement ce que le jeune homme avait en tête, ou presque. Il connaissait ce regard, cette lueur lascive qui trainait dans le paysage vert qui se portait au-delà de ce qu’il voyait, savourant l’idée alléchante qui s’était immiscée dans ses tempes. Le félin était devenu une proie dans l’œil du courtisan, et il aimait ça. Il aimait cet air lubrique peint dans ce sourire, cette arrogance qui poussait son hôte à se diriger vers lui, ce qu’il lisait comme un livre ouvert… Et il mourrait d’envie de s’y abandonner, se demandant brièvement si celui-ci saurait l’apaiser le temps d’une caresse, s’il réussirait à trouver la jouissance satisfaisante là, où les femmes avaient échoué depuis la mort de l’anglais, encore trop endeuillé pour aller la chercher chez les hommes.

Lorsque Dacien attrapa son menton entre ses doigts pour basculer sa tête, il n’opposa aucune résistance, silencieux, habitué à être l’objet d’une convoitise, et trouvant dans celle-là, une fébrilité qu’il reconnaissait et dont il se découvrait avide, détestablement, faiblement. Les cheveux de jeune homme frôlèrent sa peau tandis qu’il venait nicher son nez au creux de son cou pour le respirer, et il crispa doucement ses doigts sur les accoudoirs où ils s’étaient momentanément réfugiés quand la senestre du courtisan effleura ses braies sans aucune hésitation, gourmande dans son tracé, promettant au condamné un possible entracte au creux de sa nuit. Le bruit du tissu qu’il effleura de ses doigts crissa assez aux oreilles brunes pour éveiller un appétit qui geignait doucement en lui, laissant Dacien atteindre parfaitement son but : la faim, immédiate, tenace, comme un assouvissement obligatoire pour respirer encore dans quelques instants.
Les yeux voilés du flamand abandonné à ses incertitudes, ses vérités qui lui pressaient le ventre, l’envie et la vie, papillonnèrent brièvement quand la pointe de la langue courtisane vint s’aventurer au membre raide découvert par ses mains expertes qui se l’appropriaient doucement. Au sourire de Dacien, insolent, il y répondit avec spontanéité, de toute la morgue de sa beauté et de son égoïsme, laissant s’étirer ses lèvres jusqu’à calquer celui de cet employé miraculeux et tandis qu’il voyait dans les yeux du jeune homme la lueur d’une saine folie l’animer s’apprêter à le replonger, vorace, à sa dégustation, il délaissa l’accoudoir pour enfouir la senestre dans ses cheveux, redécouvrant un plaisir qu’il avait oublié.
Happé par cette bouche lubrique, il poussa un premier gémissement de bien être, une lèvre mordue du délice de ce frémissement qui venait réveiller chaque parcelle de sa chair morte, enserrant doucement sa main dans les cheveux à ses doigts, et basculant sa tête, se laissa porter au fil de cette bouche qui allaient et venaient, l’avalant goulument, se pressant, elle aussi, agitée d’un désir qu’il ne pouvait pas cacher.
La respiration doucement sifflante, se hacha d’abord lentement, entrecoupée d’inspirations anarchiques selon le plaisir que distillait le jeune homme, noyant le flamand dans une sensation délicieuse où il plongea sans demi-mesure le long des minutes qui s’égrenaient, la tête basculée en arrière, la ligne claire de son cou, offerte à un rayon de soleil. D’un gémissement fauve, il balaya ses interrogations sur Dacien… Qu’il soit à ce point en manque qu’il le sente si pétri de désir à le prendre en bouche ou qu’il lui plaise tout simplement, qu’importait au fond… Il faisait son travail avec la délicatesse d’un ange et la folie d’un diable, dévastant chez Alphonse une retenue jusque-là asservie à ses souvenirs.
Il voulait jouir, entre ses lèvres là, les maculer de lui, encore, et puis les prendre pour les mordre et peut être, peut-être… les embrasser avant de les laisser… La main toujours enfouie dans les cheveux raffermit sa prise et accompagnant cette tête dodelinante à son ventre, la contraignit dans une danse suave à l’enfoncer un peu plus au chaud de sa bouche, au rythme d’un bassin, qui, instinctif, suivait désormais le rythme des deux hommes, dans le chaos d’un souffle devenu vif, bruyant, joyeusement plaintif d’une extase qu’il sentait venir.

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--Dacien2
Sa gorge se déployait à chaque coup de rein du flamand. Les doigts glacés de Alphonse vinrent se réchauffer dans la chevelure du brun pour l’inviter à lui procurer une malicieuse délectation. Le fier ne put s’empêcher de lui offrir ce bien-être dont il avait certainement besoin pour se laisser imprégner de la sorte par un inconnu. Ce regard noir qui se dessinait lorsqu’il était entré dans son bureau s’était apaisé minute après minute de leur entretien. Il connaissait ce genre d’expression. Il savait que pour obtenir satisfaction, il n’y avait qu’une seule chose à faire. Donner une satisfaction intense. Tellement intense que celle-ci se déploie en vous pour vous inciter à recommencer encore et encore, vous laisser ce goût suave de manque, cette étincelle de récidiver lorsque l’envie vous appelle.
Et le jeu de l’ensorceler continuait plus ardemment. Les allers et les retours se décuplaient, le faisant tressaillir sous ses doigts. Une émeraude vers sa victime et le voir, son visage en arrière, s’abandonnant au courtisan poussait Dacien à lui en offrir encore. Rien n’était plus jouissif que ce moment-là. Cet instant où la proie succombait au désir que le brun procurait pour vous faire passer de l’autre côté de la barrière. Quelques gémissements émanaient de la bouche du flamand. Il n’en fallait pas plus pour le courtisan afin de prolonger l’intensité de ses mouvements. Le bassin de Alphonse suivait sans se faire prier les vas et viens de Dacien. Ses phalanges venaient de passer dans son dos, soulevant sa chemise, provoquant le frémissement de sa peau sous la sienne et appuyant ses doigts contre son épiderme.
Sentant le moment où Alphonse ne tiendrait plus sa jouissance bien longtemps, le genou à terre, Dacien rapprocha sa tête du ventre du flamand pour intensifier encore un peu ses assauts et le laissa atteindre le septième ciel et que celui-ci se déverse entre ses lèvres.

Sa main caressa lentement son membre quelques secondes. Son organe charnu traina. Une main s’inséra dans une poche de son pantalon, en ressortit un bout de tissu et s’essuya discrètement les coins de sa bouche. Son minois remonta face à Alphonse, ses émeraudes plongées un instant dans ses onyx. Dacien avait pris territoire de son corps pendant quelques minutes. En le regardant, en se délectant de ses rétines, il aurait bien pris possession de ses lippes aussi. Une commissure s’écarta et son air sournois et conquérant repris le dessus. Le courtisan ne toucherait pas plus de sa chair. Il se pencha auprès de son oreille et lui souffla d’un ton serein et amusé.


Les portes de la Maison Haute me sont ouvertes sans conteste à présent.

Son assurance était bien revenue. Un temps de délice venait de le faire rêver mais la réalité reprenait son court. La plus belle des vertus était celle-là, la luxure. Cette capacité à donner de soi pour inciter à avoir du plaisir en n’importe quelle circonstance. De cela, il ne s’en déferait jamais. Le meilleur moment était celui de voir dans les yeux du partenaire cette lueur de délice qui les illumine. L’entretien, plus que mouvementé que d’habitude, prenait fin avec certitude. Dacien savait qu’à présent, il pouvait pénétrer pleinement dans l’Aphrodite. Retournant auprès du fauteuil, il reprit son haut de forme et sa capeline. Ses émeraudes se posèrent une dernière fois sur le flamand avec un sourire narquois.

Je suppose que l’entretien est fini.

Il n’en demanderait pas plus, n’en dirait pas d’avantage. La fébrilation redescendue, le courtisan n’avait plus rien à faire dans cette pièce. Dacien lui en avait donné déjà bien assez pour le convaincre de l’insérer parmi ses courtisans.

Alphonse_tabouret
Lancinant, le plaisir dévorait ses chairs, de son ventre jusqu’à la pulpe de ses doigts, d’abord engoncé dans cette bouche qui se révélait la source d’un plaisir auquel il ne croyait plus, avant de s’étendre, perfide, délaissant l’analgésie de la chair pour imbiber ses tempes.

Dans un gémissement plus poussif, lorsque le courtisan accéléra le rythme de ses va et vient, titillant de sa langue la raideur qu’il goutait si voluptueusement, le jeune homme bascula enfin dans le plaisir pur des sens, oubliant quelques instants dans cette jouissance de plus en plus proche, le visage même de l’anglais. Il s’en voudrait, terriblement, violemment, mais à cet instant ci, c’était comme une délivrance, comme un apaisement qui menaçait ses nerfs de le laisser repu, et cette seule sensation suffit à déchainer une colère sourde en lui, qui noyée dans le désir qui l’avalait, se compacta au creux de sa cervelle, réservant prochainement à Dacien, toute la folie qu’il venait de jeter à ses veines.
Ses doigts crispés dans la chevelure du jeune homme se resserrèrent encore, jugulant patiemment, avec cet art fauve fait pour mener par le bout du nez sa lubricité au fil de ses amants et de ses maitresses, l’envie sourde de se contenir pour mieux jouir dans son dos. Expert, Dacien variait les caresses, s’appropriait sa peau en plus de son membre, et l’entrainait avec une impatience neuve vers la chute dans l’extase, le forçant à se nourrir de toute sa rancœur pour mieux se laisser aller.
Le corps tendu, consumé par l’art du jeune homme, son souffle dérailla, se précipita et sa mâchoire se crispa dans un râle rauque quand son ventre explosait enfin, rependant l’iode de sa semence aux confins de ces lèvres nées pour le stupre le plus jouissif, dévasté, palpitant de cet orgasme brutal, qui le laissa un instant hagard, à ce point dénervé qu’un léger rire de bien être ricocha faiblement dans la pièce quand Dacien vint glisser à son oreille :

Les portes de la Maison Haute me sont ouvertes sans conteste à présent… Je suppose que l’entretien est fini.

Refermant ses braies d’un mouvement fluide, il prit tout son temps pour relever un visage doucement goguenard vers le jeune homme, tapotant du doigt le papier qu’il avait juste eu le temps de rédiger.

-En fait, il ne manque que votre signature, fit-il dans un sourire qui déjà, reprenait ses distances. Je crois sinon en effet que votre entretien est clôt… et parfaitement satisfaisant…

A tort ou à raison, Dacien avait éveillé des bribes d’envies éparses , disséminées, qui au creux de cette déferlante extatique avait étrangement ravivé quelques braises pourtant froides… et rien que pour ça, il avait toute sa place à la Maison haute, Alphonse dut il se détester à chaque fois que cette envie virulente le prendrait au contact e son employé.
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--Dacien2
Tu m’étonnes! Alphonse ne devait certainement pas s’attendre à un tel entretien. Il avait du piquant, du mordant et savait ce qu’il voulait le Fier. Ce n’était pas pour rien que l’employeur avait eu droit à un petit plaisir. Bon d’accord, Dacien n’avait pas gâcher son plaisir et lui dévoiler un soupçon de son talent. Sans équivoque, son sourire carnassier s’imposait face au Flamand qui avait l’air plus que satisfait de cette entrevue. Il voulait un gribouillis. Chose qui pouvait se faire naturellement.
Pourtant, l’Arrogant sentait la déclinaison revenir comme au tout début de ce rendez-vous. Lui avait-il vraiment donner satisfaction…..Oui forcément, à faire résonner les râles du Flamand dans sa tête, cela ne pouvait être considérer autrement. La disparité vis-à-vis des autres courtisans devaient être de mise pour l’employeur peut-être. Cependant, Dacien espérait bien avoir marqué son esprit d’une emprunte indélébile, quitte à ce que l’homme en mal de désir ait l’envie virulente de replonger dans cette luxure qui avait l’air de lui être lointaine.

Les affaires sous le bras, ses commissures se déployèrent de part et d’autre de son visage. Repose du chapeau et du mantel sur le fauteuil un bref instant. Une main s’appuya sur le bureau et l’autre attrapa la plume qui se trouvait juste à côté du parchemin. Un regard presque perverse au Flamand et signature qui s’apposait d’une main sûre.
C’était fait! Il avait SA place dans les lieux et pour l’heure, rien ne viendrait défaire cela. Le Fier comptait rester quelques temps ici, le temps de se refaire pécuniairement et ensuite mettre les voiles pour d’autres clients d’autres genres, d’autres contrées.

Reprise de ses affaires et tournage de talons vers la sortie du bureau. Aucun son ne sortit de sa bouche. Il ouvrit le battant et rejoignit l’endroit où il avait droit d’être présent. Quant à Alphonse? Il reviendrait vers lui pour un peu plus de jouissance, il en était convaincu.


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