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Concordia parva crescunt

Arystote
Samedi 24 février 1466

Arystote de Champlecy était un historien dans l'âme tant et si bien qu'il n'était pas rare que des provençaux viennent le trouver pour lui poser des questions sur le passé de la Provence. Tout avait commencé quand il avait suivi les traces de sa mère en se proposant pour gérer la bibliothèque de Provence. Il avait alors compulsé chacun de ses ouvrages découvrant en passant le Livre sur la Guerre de 1458 qui lui avait permis de découvrir la construction de l'Indépendance et le prix à payer, ainsi que la biographie de sa mère qui lui avait amené à comprendre qu'il n'était qu'un bâtard. Ajouté à cela sa bonne mémoire et sa curiosité naturelle et vous obtenez une certaine compétence en ce qui concernait l'Histoire de la Provence.

Aussi, lorsqu'il avait demandé à Eavan Maeve Gaelig si elle accepterait de lui faire visiter Toulon, cette ville provençale qui avait été détruite par une terrible tempête, cette dernière n'avait pas semblé surprise par la demande. Elle ne semblait pas s'être doutée un instant du subterfuge.

Il avait demandé à son intendant d'envoyer quelques cassidains en mission de repérage dans la ville en ruine. D'après leur rapport, l'église Sainte-Marie Madeleine, ne se trouvant pas en bord de mère avait été relativement épargnée. Aussi Arystote avait-il décidé que tout se passerait sur le parvis de l'édifice aristotélicien. Le symbole en aurait été que plus fort puisque cela devait être l'église dans laquelle Eavan s'était confessée pour la première fois auprès du Von Frayner, en tout cas, c'est ce qu'il supposait. Historien dans l'âme mais loin de posséder la science infuse pour autant...

La veille, Arystote était fin prêt pour rejoindre Toulon accompagné de la Gaelig. Il se sentait toutefois un peu nerveux et il espérait croiser Atchepttas en taverne afin d'échanger avec elle sur la gestion de son vicomté et pour le plaisir de la revoir. Il pourrait bien en profiter pour prendre un verre et se détendre un peu.

Et c'est malheureusement ce qu'Arystote avait fait au point d'être bien trop ivre pour suivre Eavan et les autres au moment du départ. Il s'en était mordu les doigts, tant et si bien que cette fois, il était prêt et sobre pour la rejoindre sur Avignon. Il s'était même interdit de retourner en taverne bien qu'Arc-sur-Argens y soit encore.



* Par la concorde, les petites choses deviennent grandes (devise de Toulon)

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Eavan
Mardi 27 février 1466

Eavan préparait son cheval avec application. Son esprit partagé quelques jours plus tôt était désormais entièrement concentré sur la journée du lendemain. Revoir Toulon. A chaque fois c'était une émotion particulière. Cette fois, cela était même doublement le cas. Elle ne s'était pas attendu à ce que Arystote lui fasse cette demande : visiter Toulon. Pour beaucoup ce n'était plus désormais que des ruines, presque gênantes, difficilement défendables mais conservant un atout stratégique majeur : son port.

Pour la Gaelig c'était sa ville de coeur. La ville qui l'avait accueillie en Provence. C'était de longues heures en taverne à boire, à rire, à chanter, à débattre, à jouter verbalement et à boire encore. C'était les joies et les peines, les rencontres et les au revoir de ses premières années en Provence. C'était là où elle s'était faite baptisé, où elle s'était mariée, où elle avait passé sa nuit de noces, où elle avait pleuré son époux avant d'avoir envie de réellement le tuer après avoir appris quelle supercherie il lui avait joué. C'était ses premières années de service pour Provence, ses frères et soeurs d'armes de l'Ost, les Intouchables et les Irréductibles, les compétitions acharnées pour les trophées du parcours du combattant. C'était ses premiers combats. C'était là où, après être revenue de sa longue convalescence à Draguignan en 56, elle avait décidé de se mettre au service de l'Eglise. C'était là où elle avait rencontré Aymé. C'était là où elle avait accepté d'être la marraine de Yunette, et où elle l'avait vu périr. C'était là où elle avait aimé et hais. C'était chez elle, plus que nulle part ailleurs. Pour la vicomtesse désormais trentenaire, Toulon était tout simplement sa jeunesse. Et jamais, ô grand jamais, ne pourrait elle y être indifférente.

Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle s'ébroua de ses pensées, retournant à l'ajustement de sa selle. Elle ne comptait pas manquer un départ de plus. Entre le faux départ d'Arystote au premier jour et sa propre étourderie le lendemain... Préoccupée par sa filleule et l'approche de son accouchement, Eavan avait perdue la notion du temps à la mine... Lorsqu'elle en était ressortie, le jour pointait et ses compagnons de voyage l'attendaient de pied ferme.
La Gaelig était rarement penaude. Mais à cette occasion elle le fut.
Le voyage, en dehors de ces petites étourderies, c'était bien passé. Si les autorités comtales criaient au brigand, leur petit groupe n'en avait pas vu l'ombre d'un. Et la vicomtesse suspectait que Candyce en avait été déçue. Incorrigible.

Outre la compagnie agréable de Candyce et de la jeune Zoe, Eavan appréciait surtout d'être à nouveau sur la route avec Arystote. Loin des convenances, loin des mondanités. Celui qu'elle appelait Comte en ville et Arystote sur les chemins. La Gaelig appréciait leur complicité. Tout n'avait pas besoin d'être dit. Ils commençaient sérieusement à bien se connaitre. Et si les sentiments qu'elle avait n'étaient pas un secret pour tout le monde, Eavan se gardait bien de les lui imposer.
Dans bien des domaines la vicomtesse pouvait être qualifiée de téméraire... En amours elle ne l'était pas. Elle ne l'était plus. Mais si les années lui avaient ôtées sa fraicheur, elles lui avaient apporté la patience.

Terminant d'ajuster ses sacoches à la selle de son cheval, Eavan se redressa. Il était temps de battre le rappel de ses deux compagnons de voyage : direction Toulon la Magnifique.

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Arystote
Mercredi 28 février 1466

Ils étaient à Toulon enfin. Arystote n'était jamais entré dans la ville elle-même bien qu'elle recelait une histoire à travers chacune de ses pierres. Aussi avait-il hâte d'entendre les histoires d'Eavan et ses souvenirs tandis qu'ils arpenteraient les vestiges des rues de la ville.

Ce n'était pourtant pas la raison principale de sa venue aussi, alors que les femmes allaient se reposer après leur nuit de voyage, il partit discrètement en reconnaissance.

Les pierres se ressemblaient toutes aux yeux du Comte de Cassis, car il n'en connaissait pas le passé mais aux première lueurs du jour, les quelques flocons de l'hiver scintillaient comme les étoiles. Il sourit en repensant aux nuits égyptiennes.

Il savait exactement où se rendre. Il visait le clocher de l'église Sainte Marie-Madeleine qui avait été relativement épargnée. Bien que deux pans de murs manquaient, le toit était resté en place. Aussi, on le voyait de loin. Certes pas autant que le Phare d'Alexandrie mais assez pour qu'il atteigne le parvis de l'église en quelques minutes.

Tout était prêt, un feu de camp avait été installé là avec des chandeliers autour, des coussins confortable à la mode égyptienne posés sur un grand tapis, des fleurs étaient disposées çà-et-là. A côté se trouvait un fut de bière et quelques bouteilles de vin. Soit il ouvrirait les bouteilles pour se réjouir, soit il noierait son chagrin dans la bière !

Un sourire nerveux au coin des lèvres et le Champlecy fit demi-tour pour aller lui aussi se reposer un peu avant d'affronter son stress.



Edit : ajout de la date

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Eavan
Mercredi 28 février 1466

La Gaelig avait redoublé de vigilance malgré son excitation à l'idée de revoir sa ville. Après tout les chemins n'étaient pas sûrs. Plus d'une fois avait elle vu des embuscades se dérouler par ici... Mais d'un autre coté, la présence de Candyce la rassurait. Celle qui était une presque soeur lui paressait bien décidée à s'assurer de sa sécurité. Etait ce donc ce qu'elle renvoyait elle même ? Une présence rassurante pour qui voyageait à ses côtés ?
Léger sourire...

Lorsqu'ils arrivèrent, Eavan eut un petit pincement au coeur. Cette ville autrefois pleine de vie n'était plus éclairée que par quelques feux de camp épars et visiblement peu occupés. Toulon n'était pas ville d'obscurité. Et pourtant...
Avec la fatigue et cette pointe de mélancolie, la vicomtesse n'eut pas à coeur de commencer tout de go les explications. Cela attendrait après un repos salvateur. Déjà en se rapprochant, la mélancolie reculait face à la familiarité des bâtiments et ruelles. Même en ruines, Toulon restait d'une certaine manière "chez elle".

Candyce et elle installèrent un petit bivouac. Juste de quoi s'allonger quelques heures pour reprendre ses forces. Tandis qu'elle observait le ciel, un peu couvert, elle entendit le comte s'éloigner. Elle ne bougea pas. Simplement attentive. Toujours même, le concernant. Le pas était sûr, il semblait savoir où il allait.
Cette promenade au petit matin était suspecte mais après tout, il pouvait aussi s'agir de curiosité. A moins qu'il ne prépare quelque chose ? Le sommeil l'emporta sur les réflexions.

Plusieurs heures plus tard, le soleil s'affirmait un peu. On ne pouvait pas dire qu'il soit particulièrement brulant mais il était là et avec lui, Eavan découvrit Toulon sous une fine pellicule de neige. La vue était enchanteresse.
Après avoir grignoté un morceau et eut quelques regards curieux discrets en direction du comte, tâchant d'en apprendre davantage sur ses manigances, ils se mirent en route pour l'exploration. Rapidement, la vicomtesse commença son travail de guide et se laissa emporté dans les souvenirs. Des bons, des moins bons...

Là bas, la taverne municipale où Zalrig, son parrain l'avait accueillie avec sa compagne Ciel. Là, la garnison et ses premières rencontres avec le lieutenant Kevin... Plus bas, les quais et la venue de quelques pirates à la langue bien pendue qui avait déclenché les premières joutes oratoires spontanées de la ville... Elle pointa aussi du doigt une zone dévastée de laquelle il ne restait presque rien.

Le quartier de l'Espadon... Les quelques pierres là bas... C'était ma maison...

La demeure était un peu plus modeste que celle qu'elle possédait aujourd'hui en Arles. Mais après tout, pour quelqu'un qui vivait en campagne militaire, il n'y avait guère le besoin d'énormément d'espace.
La Gaelig ne parla pas des funestes évènements, seulement des souvenirs agréables ou marquants des moments importants pour la ville. Elle raconta notamment comment les français avaient percé leurs défenses et comment les vivres circulaient hors du marché pour éviter de ravitailler l'ennemi...

Elle nota, au cours de la journée, qu'Arystote semblait moins serein que de coutume. Peut être même, un peu distrait par moments. C'était infime mais c'était bien là et la vicomtesse acquit, le temps passant, la certitude qu'il préparait quelque chose. S'il ne souhaitait rien lui dire, elle n'allait pas l'interroger mais cela sembla se renforcer lorsqu'ils prirent la direction de l'église.
Il y avait tellement de souvenirs dans cette église.


Voyez vous c'est là où je fus baptisée... Par la soeur d'Ingeburge, pas moins...

Petit rire au souvenir d'à quel point tout cela l'avait intimidée à l'époque. Elle prenait plaisir à raconter tout cela à Arystote. C'était à la fois simple et rare que de pouvoir parler librement avec quelqu'un... Le fait qu'elle ait des sentiments n'était même qu'une sorte de valeur ajoutée à cette complicité et cette amitié qu'ils avaient déjà l'un envers l'autre.


Je pense que vous connaissez bien le pourquoi de Sainte Marie Madeleine et l'histoire de la sainte d'ici...

Quelques anecdotes plus tard...

Mais c'est aussi là qu'avaient lieues les discussions entre le pouvoir légitime et les occupants français...

Ils arrivaient devant le parvis et la Gaelig stoppa net, sans voix, face au spectacle devant elle.

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Arystote
Mercredi 28 février 1466

Arystote avait levé les yeux quelques heures après être revenu au campement. Le sommeil des deux femmes l'avait rassuré quant à sa propre discrétion. Heureusement le voyage avait fatigué le Comte, sans quoi il serait resté assis sur une pierre sans dormir tant il était nerveux. Avant que ses paupières ne se ferment, il avait déjà imaginé une quantité démentiels de scénarios différents. Certains se ressemblaient à un détail près, un changement insignifiant mais qui paraissait important au Comte qui espérait maîtriser chaque détail de sa journée. Le sommeil eut raison de ses délires.

A son réveil pourtant et, en posant ses yeux sur Eavan, il sentait son ventre se tordre. C'était pire que la crainte de ne pas être à la hauteur de ses engagements après une victoire électorale, pire encore que lorsqu'il s'apprêtait à dire à une personne tout le mal qu'il pense d'elle parce que personne n'ose, pire que lorsqu'il se rendait compte qu'il avait fait une connerie. Tant est si bien que même un "scrogneunorf" devenait imprononçable, tant et si bien que l'idée de manger quelque chose avant d'entamer la visite lui semblait impossible.

Étonnement, si Eavan était la raison de sa nervosité, elle su aussi l'en éloigner. Dès qu'elle entreprit de raconter Toulon, il se laissa emporter par sa voix et les souvenirs qu'elle portait.

Il observa les pierres qu'elle lui indiquait, seul vestige de son ancienne maison. Le quartier de l'espadon. Arystote se surprit même à rire.


- Quand vous vivez dans un quartier qui porte le nom d'un poisson, il faut forcément que celui-ci ressemble à une épée !

Lorsqu'elle évoqua plus tard le ravitaillement au marché noir pour éviter que les troupes ennemies ne s'en empare, il sourit. Il avait déjà lu des témoignages de ces résistances provençales qui faisaient son admiration.

Il repéra alors les ruines d'une ancienne fontaine devant laquelle il était déjà passé plus tôt en matinée et comprit qu'ils se rapprochaient donc de l'église.

Il entendait ce qu'Eavan lui disait mais l'espace d'un instant il ne réagit pas. Du coup retiendrait-il à tort qu'Eavan a été baptisé par Ingeburge elle-même. Lorsqu'il se reprit ce fut pour acquiescer : il connaissait en effet l'histoire de la sainte.

Le parvis était à présent devant eux. Eavan évoquait de nouveau la période de guerre mais ne finissant pas sa phrase il sut qu'elle apercevait le feu de camp qu'il avait fait préparer. Malgré la boule au ventre, il était déterminé.

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Eavan
Mercredi 28 février 1466

Eavan : Et c'est aussi dans cette église que des discussions ont eue lieue entre Farwen et les françoys durant....
Arystote : durant ?

Arystote sourit. Eavan découvre l'installation teinté de couleurs alexandrines au pied de l'église et reste sans voix...

Eavan : Je...

Eavan note les fleurs et sent soudain son coeur battre plus fort tout en essayant de retrouver sa contenance. Arystote ne dit rien mais lui prend la main l'invitant à s'asseoir autour du feu.

Eavan : C'est... C'est donc la raison de votre éclipse ce matin ?
Arystote : Ah vous l'aviez remarqué...

Eavan sourit au contact et referme doucement ses doigts autour de la main du comte, se laissant guider.

Eavan : Oui... Je... Eavan sent les couleurs lui monter un peu aux joues. Je suis attentive.. à vous...
Arystote : mais vous maniez mieux la discrétion que moi car j'étais certain d'avoir été des plus discrets.

Eavan a un sourire doux, presque tendre.

Eavan : L'apanage de l'expérience...

Arystote avance avec elle près du feu et l'invite à s'asseoir.Eavan s’assoit et parvient à détacher son regard d'Arystote pour tenter de graver les lieux dans sa mémoire.

Eavan : On se croirait presque à Alexandrie...
Arystote : Presque... mais nous sommes bien en Provence parce qu'il y a des choses qui sont les mêmes ici qu'ailleurs.

Eavan sourit et à un regard pour l'église.

Eavan : Et ici n'est semblable à nulle part ailleurs...

Eavan a sa main libre qui va effleurer sa médaille de baptême. Arystote sourit avec tendresse en regardant Eavan imaginant qu'ici était aussi empli de souvenirs. Elle reporte son regard sur le comte.

Eavan : C'est magnifique.

Arystote acquiesce et se promet de remercier ses gens pour l'ouvrage. Ne pouvant rester debout éternellement, il pose un genou à terre. Eavan sent son coeur battre dans sa poitrine et ose à peine espérer ne pas lire mal la situation jusqu'à ce qu'elle le voit s'agenouiller. Le Comte a aussi son coeur qui bat la chamade mais il sait aussi qu'il va se lancer ; "il se sont jetés de plus haut" se dit-il pour se donner le courage. La main qui était au niveau de sa croix de baptême va à sa bouche et comme rarement dans sa vie, la Gaelig sent l'émotion s'emparer d'elle.

Arystote : J'aurai pu le dire bien plus tôt déjà. J'aurai pu l'écrire aussi, il y avait un concours de poème ces derniers jours.

Eavan sourit avec tendresse, elle y avait pensé aussi. Elle serre doucement la main d'Arystote comme pour lui donner du courage et soutient son regard avec un curieux mélange de sérénité et d'émotion.

Arystote : Mais je me suis dit qu'ici le Très Haut ne serait pas loin... et je voulais aussi le lui dire à lui.

Eavan opine doucement, à peine, comme si bouger allait rompre le charme.

Arystote : Je vous aime Eavan Maeve Gaelig et pas seulement comme l'amie que vous êtes - l'un n'empeche pas l'autre - mais comme celle avec qui j'aimerai partager ma vie.

Eavan sent son coeur se gonfler plus encore aux premiers mots. Rien que ces trois mots... Le souffle est coupé. Mais elle parvient à entendre la suite et à la comprendre.
La vicomtesse ne sait pas si elle devrait parler maintenant ou attendre, mais serre avec ferveur la main d'Arystote et son regard est déjà en train de lui répondre, avec un peu d'humidité de surcroit qui pour l'instant reste endiguée par les paupières.


Arystote : Je vous aime, et je vous désire. Accepteriez-vous de devenir ma femme ? Je ne suis pas très original mais les choses semblent si simples quand nous sommes ensemble que je n'ai trouvé que les mots les plus simples pour exprimer mes sentiments.

Elle lui sourit tendrement à ses derniers mots et prends une inspiration pour calmer à la fois son coeur et ses émotions galopantes. Arystote se demande si les larmes sont de joie ou de tristesse et reste suspendu aux lèvres d'Eavan qui formuleront une inexorablement une réponse.

Eavan : Yueel-Arystote de Champlecy, vous êtes un ami fidèle, des plus fidèles. Cette Amitié je la chérie, comme je chérie cette porte qu'elle a ouverte. Je vous aime Arystote. Je vous aime comme je ne me pensais plus capable d'aimer. J'ai envie de partager vos joies mais aussi vos peines. Oui, j'accepte de devenir votre femme.




RP écrit à 4 mains en feu de camp à Toulon IG

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Arystote
Mercredi 28 février 1466

Eavan va déposer doucement sa main libre en caresse contre le visage du comte, de son futur époux.

Eavan : Je n'osais croire, Arystote, que ces sentiments vous les partagiez... Je... Je ne rêve pas, n'est ce pas ?
Arystote : vous ne rêvez pas et je crois que moi non plus... ah j'allais oublier !

Eavan éprouve une satisfaction à pouvoir enfin exprimer cette tendresse et laisse sa main s'attarder un peu. De son côté, Arystote met la main dans sa poche semblant chercher quelque chose et en sort un anneau serti d'un grenat.

Arystote : Il parait que le grenat est symbole d'amour passionné mais attirerait aussi les chances dans les entreprises menées et comme je ne savais pas quelle pierre prendre et j'ai pensé à la confrérie et que si vous disiez oui ça ferait un autre projet en plus....

Arystote sourit bêtement.

Arystote : ... je m'exprime mal.

Eavan sourit amusée mais non moqueuse.

Eavan : Je vois ce que vous voulez dire. Elle est magnifique.
Arystote : Je l'ai prise fine pour qu'elle ne vous gêne pas au combat.

Eavan rit doucement

Eavan : J'apprécie beaucoup cette attention et... cela veut dire beaucoup pour moi...

Arystote sourit rassuré que cela celui convienne.

Arystote : Normalement vous devriez me tendre votre main si vous l'acceptez je crois...

Eavan s'empourpre et lui tend sa main, les doigts tremblant très légèrement malgré tout ses efforts alors, Arystote glisse l'anneau à son doigt et vient ensuite à son tour poser sa main sur sa joue. La Gaelig suit l'anneau du regard, réalisant que cela fait des années qu'elle n'a plus porté d'anneau à ce doigt et trouvant à la fois la chose étrange et familière. Elle pose ensuite son regard sur Arystote tout en se fondant dans la main sur sa joue avec un sourire ravi.

Le comte sourit et se redresse un peu pour venir poser un baiser sur son front. Eavan ferme les yeux au contact de ses lèvres et se pince doucement la sienne avant de les rouvrir.


Eavan : Arystote...
Arystote :Oui ?

Eavan rougit un peu mais est sûre d'elle.

Eavan : Embrassez moi.

Eavan marque un petit silence et poursuit d'une voix plus petite.

Eavan : S'il vous plait..

Arystote sourit, surprit et approche ses lèvres des siennes pour l'embrasser langoureusement. Eavan se laisse emporter par la sensation et répond avec tendresse à son baiser. Le Champlecy murmure alors à son oreille : "Je vous aime." Elle sourit, et le regarde dans les yeux avant de répondre les mêmes mots elle aussi dans un murmure.

Eavan : Je... je n'arrive pas à y croire...

Arystote sourit.

Arystote : J'ai encore la sensation de vos lèvres contre les miennes alors j'y crois !

Eavan rit doucement.

Eavan : Vous... vous aviez déjà embrassé auparavant ?
Arystote : Une fois enfin si on peut dire...

Eavan penche sa tête avec curiosité, heureuse que cette complicité qu'ils ont se soit encore plus élargie.

Arystote : J'ai plutôt été embrassé.
Eavan : Oh ?
Arystote : La jeune Salmo Salar était plutôt entreprenante.

Eavan rit.

Eavan : A croire qu'ils ont tous le sang chaud...

Eavan laisse le rire s'apaiser sans violence avant de regarder son futur époux avec sérieux.

Eavan : Vous savez que j'ai déjà été mariée, n'est ce pas ?
Arystote : Vous me l'aviez dit oui
Eavan : Cela... ne vous dérange pas ?
Arystote : Non je vous aime telle que vous êtes et on se construit avec son histoire.

Eavan a un petit sourire et songe qu'il est mieux d'être honnête dès maintenant.

Eavan : Je pense que vous devriez savoir que...

Eavan prend une bonne inspiration.

Eavan : J'ai eu une relation hors mariage. Une seule. Avec une personne que j'aimais. Il y a des années de cela.

Eavan se maitrise pour ne pas détourner le regard et redoute la réaction d'Arystote qui ouvre la bouche, un peu surpris avant de rire. Elle sent alors le rouge lui monter aux joues et n'arrive pas à savoir si elle est soulagée ou offensée par le rire.

Arystote : Bon en fait je suis le seul imbécile à être sage en Provence ! Et mon surnom de téméraire alors !

Arystote la regarde dans les yeux et s'approche pour l'embrasser tendrement. La vicomtesse qui s'apprêtait à regarder le sol avec honte, se laisse embrasser quand il approche et se relâche lentement. Le Champlecy prolonge le baiser et la regarde de nouveau.

Arystote : Puisque nous en sommes aux aveux... Savez-vous que je n'ai pas été marié et que j'ai pas eu de relations hors mariage ?

Eavan écoute avec attention avant de sourire.

Eavan : Oui, je sais que vous êtes vertueux en cela... Et je m'en veux un peu de ne pas être aussi irréprochable...

Arystote hausse les épaules.

Arystote : Je suis moins... je ne suis pas Guilhem sachez-le !

Eavan sourit avec amusement.

Eavan : Je sais.
Arystote : Il n'y a aucune honte pour un homme à ne pas être vertueux...

Eavan le regarde, incertaine de comprendre ce qu'il veut dire.

Arystote : ...si je n'ai pas eu de relations hors mariage c'est surtout parce que ce sont les partenaires qui ensuite en portent la honte.
Eavan : Ça ne devrait pas être ainsi, mais c'est tristement vrai.

Arystote sourit amusé.

Arystote : Grandir au milieu des femmes m'a rendu plus patient je crois.
Eavan : Concernant votre surnom de téméraire.... Si cela peut vous rassurer, peu d'hommes ont eu le courage, ou la témérité de me demander ma main. Et aucun jusqu'ici n'a su respecter ses engagements de ce point de vue là.
Arystote : Je n'ai guère envie de m'enfoncer une épée dans la poitrine mais si je devais ne pas respecter mon engagement je serai obligé de laver votre honneur en me provoquant en duel et ça serait bien pire que sur le bateau !

Eavan sourit.

Eavan : Si j'avais eu le moindre doute mon cher, je n'aurais pas accepté.
Arystote : Et si j'avais eu le moindre doute je n'aurai pas demandé.
Arystote : Vous souhaitez qu'on l'annonce ou que nous restions discrets ?
Eavan : Et vous que préférez vous ?

Arystote fait mine de réfléchir.

Arystote : Je crois que je pourrai le crier sur tous les toits !

Eavan rit.

Arystote : Moi sautant de cheminée en cheminée et hurlant à pleins poumons vous voyez la scène ?
Eavan : Tout à fait. Je pensais pour ma part en informer au moins mes proches amis... Je me vois mal faire du saut de cheminée.

Ys. s'approche du feu de camp.

Ys. : Je vous dérange j'espère ?

RP écrit à 4 (6) mains en feu de camp à Toulon IG

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