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Une quête d'avenir

Scholastique
Elle avait fait un long voyage, depuis la modeste demeure de ses parents. Ceux-là même qui lui disaient qu'elle n'était qu'une bonne à rien, tout juste capable d'utiliser ses dix doigts pour travailler dans les champs. Trop peu gracieuse pour servir un quelconque seigneur à sa tablée ou dans sa chambre, elle avait du se contenter de l'agriculture en compagnie de son père, un homme si inexpressif qu'il en devenait finalement l'expression même du vide et de la tristesse. Quant à sa mère, elle se pensait punie par les Dieux, elle qui n'avait réussi qu'à enfanter qu'une fois un matin d'hiver, et voilà le résultat : Scholastique.

Elle avait le nom d'une sainte née environ mille ans avant elle. Une femme pieuse, enfin il paraît puisque c'est l'abbé du village qui en a parlé, et protectrice. Bien loin de ce qu'était cette pauvre fille : vilaine, bête et sans talent. Ainsi, la marier, même avec un autre enfant de paysan, même le plus pauvre qui soit, relevait du défi : on voulait des jeunes filles à marier qu'elles possèdent quelque chose, et si ce n'était de l'argent ou des terres en nombre, c'était une propension à s'occuper de la maison et à faire des mômes.
Mais cette fille-là n'était pas bien adroite et faisait tomber le moindre plateau qu'elle portait, même avec deux mains, et personne ici n'avait envie de voir ce qu'il y avait sous ses vêtements.

Alors elle était là, chaque jour, dans le champ que lui avait confié son père, à faire de son mieux pour faire pousser des légumes terreux. Penchée sur les mottes, elle plantait, nettoyait, arrosait sa culture tout au long de la journée, laissant aller ça et là ses pensées, vers un avenir plus radieux, fait de voyages et d'amourettes de passage. Jusqu'à ce jour où, alors qu'elle travaillait dans son champ proche d'un chemin de passage et de pèlerinage, et sa mère l'appela en criant son prénom d'une voix peu enjouée. Un des voyageurs qui empruntait le chemin s'arrêta, et se dirigea vers la mère. Il était grand et très brun, avec des yeux noirs. Il était passé à côté de Scholastique, lui avait jeté un regard d'un air hautain, elle qui était à genoux au-dessus de ses carottes et de ses panais, et s'était adressé à sa génitrice en lui demandant si elle souhaitait lui marier sa fille. La mère avait directement accepté, sans même savoir le nom de l'homme ou ce qu'il était. Elle l'avait rapidement jugé à ses vêtements beaux et propres, à son allure, et surtout c'était là la seule occasion de se débarrasser de sa fille en s'assurant qu'elle ne passerait pas pour la mère d'une pauvre fille même pas bonne à marier. Le voyageur lui donna en sus une petite bourse quand elle fit semblant d'hésiter avant de dire oui, ce qui la motiva davantage pour se débarrasser de cette enfant qu'elle avait longtemps voulue et encore plus longtemps regrettée.

Scholastique avait ainsi été lavée, habillée des meilleurs vêtements que la famille avait et confiée à des marchands qui se rendaient en Provence, là où son futur mari l'attendait. La fille de paysans avait plus ou moins accepté la situation, après avoir jaugé ce qu'elle y gagnait. Bon débarras pour eux, certes, mais la liberté pour elle. Ou presque. Au moins, à défaut de véritable liberté, elle aurait un avenir, celui de se marier avec un notable, peut-être de lui faire des enfants si elle n'avait pas hérité du mauvais ventre de sa mère, et peut-être même qu'elle pourrait apprendre à faire autre chose de ses mains que de planter des légumes.

Lors de son voyage, elle s'était renseignée auprès de curés rencontrés dans les villages sur le mariage. Elle croyait en Dieu, du moins elle essayait vu la vie qu'il lui avait offerte, et il fallait pour se marier être d'abord baptisée. Ce serait là sa première tâche en arrivant à destination.

Quelques semaines plus tard, elle arriva dans la capitale et l'on fit savoir à son époux qu'il pouvait venir la chercher. Elle attendit alors dans la grande salle de l'auberge où on l'avait déposée, fébrile et inquiète de rencontrer seulement pour la deuxième fois l'homme brun aux yeux noirs, dont elle ne savait même pas encore le nom, qui allait devenir son mari dans les prochains mois.
Guilhem..
Un mariage, un mariage, voilà ce qui chagrinait le pauvre Guilhem alors qu'il revenait d'Anjou. Sa cousine Diane passait son temps à le charrier lui disant qu'il ne trouverait jamais une femme assez sotte pour bien vouloir l'épouser tant il était méchant avec elles. Guilhem ne se trouvait mais méchant mais juste, jusqu'alors les femmes lui avaient bien prouvées qu'elles étaient faible et impure. Les femmes étaient toutes possédées par Asmodée ne rêvant que de luxure et d'amour, elles étaient des être malsains posées sur terre pour pousser l'homme dans le pécher. Le Champlecy était très croyant et rarement en désaccord avec le livre des vertus mais il y avait un point de ce dernier qu'il n'acceptait pas c'était la place de la femme et sa provenance, il ne pouvait croire que le très haut avait créer la femme, pour lui elle était plutôt l'oeuvre du démon. Cependant la société voulait que pour une famille perdure il y ait mariage et progéniture et si sa haine du sexe faible était très présente son intérêt pour faire vivre et briller la famille Champlecy était plus fort encore.

En Anjou il avait expliqué ses soucis d'épousailles à la sœur de son ami Melchiore qui lui avait proposé une de ses vassales, mais la femme était lépreuse et Guilhem ne pouvait se résoudre à épouser une femme puni pour il ne savait quel pécher, le physique ne lui important peu il ne pouvait s'afficher avec quelqu'un qui transpirait l'invertue.

C'est alors qu'il passait à cheval dans les campagnes française en direction de la Provence qu'il entendit ce saint nom.


SCHOLASTIQUEUUUUH !

D'un mouvement de poignet il fit s'arrêter son cheval pour voir une femme à genoux dans un champs, pleine de terre et aussi grasse que fertile. Cette femme répondant au saint nom de Scholastique devait être son épouse il ne pouvait en être autrement, ses formes abondantes ne pouvaient être créer que pour y garder une progéniture au chaud avant la pondaison. Voilà son outil de production par excellence ! Il fit traverser le champ à sa monture écrasant quelques panais au passage et s'adressa directement à la mère de la paysanne qui de l'avais de Guilhem prouvait par sa laideur les liens familiaux qui les unissaient. Il réussi à convaincre la bonne femme de lui laisser sa fille sans même avoir encore sortir l'argent, par principe pour la perte des panais et de l'aide de ferme il lui tendit une petite bourse qu'elle fit mine de ne pas vouloir avant de s'en saisir avec ses ongles crasseux.

De retour en Provence il annonça la nouvelle à sa famille, sa cousine Diane doutait du mariage et plaignit d'avance la jeune femme alors qu'Arystote semblait y réfléchir sans paraître ni heureux ni mécontent, le seul problème était la différence de statut entre les deux mais il suffirait de donner des terres à la jeune femme, qui ne risquait pas de déshonorer la famille Guilhem y veillerait.
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Scholastique
Lors de ses premiers jours en Provence, elle avait été se recueillir à l'église et prier pour son union future. C'est qu'il fallait assurer, et s'assurer. Assurer, car on l'attendait au tournant, et Dieu tout d'abord, puisqu'il lui proposait une nouvelle épreuve qui pouvait détruire sa vie comme lui assurer un futur nouveau et prospère. Et s'assurer, oui, d'une protection face à tout cela, et à toutes ces choses qui la dépassaient : le déménagement, l'éloignement de sa famille, de sa région, de sa zone de confort en somme, et puis ce futur mariage qui était arrivé dans sa vie comme un cheveu sur la soupe.

Lors de son passage dans les lieux saints, elle avait sollicité un rendez-vous avec l'un des religieux du coin, lui avait expliqué le projet de mariage et avait demandé ce qu'il fallait avoir ou savoir pour avoir la bénédiction du Très-Haut pour son avenir marital. La réponse fut qu'il fallait, avant le mariage, être baptisée. Et malgré la très pieuse existence de sa famille, celle-ci n'avait pas eu l'argent - ou l'envie, au choix - de faire baptiser l'unique infante de la famille. Le baptême était donc l'étape cruciale et obligatoire avant le mariage.

On lui avait donc donné un formulaire à remplir afin de s'inscrire à la pastorale. Et là, c'est le drame. La pauvresse ne savait pas lire ni écrire, et elle était donc en grande difficulté pour assurer la suite des événements. Embarrassée, elle avait alors demandé à l'aubergiste qui l'hébergeait d'écrire à son promis pour que celui-ci lui vienne en aide.
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