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[RP]Chez Black de Wurmstein, pied à terre sur Limoges.

Black07
Maison de ville de Black de Wurmstein.

Grille ouverte en journée sur le devant de la maison qui une fois passée laisse au visiteur le regard se porter sur une belle maison cossue où trois larges escaliers mènent à une imposante porte de bois face à lui plantée au milieu d'un terrain arboré et bien entretenu.

Sur le côté de la maison en retrait se trouve une écurie où les chevaux du maître de maison sont confiés aux bons soins de Gustave le palefrenier ainsi que les chevaux de ses invités.

Un manège y est également aménagé pour dresser les chevaux et les faire travailler.

A l'intérieur de la maison le personnel est rendu à son minimum. Valérie, dame d'une bonne cinquantaine d'années qui officie comme gouvernante et cuisinière, et Ernest le valet de Black. La maison comporte trois chambres, un grand salon, le bureau de Black et la cuisine où il va régulièrement pour y dérober douceurs que Valérie est la seule à lui concocter.


Début septembre 64 au retour de Ventadour.

C'est un brun au visage fatigué par le voyage, qui rentre de Ventadour en confiant à Gustave son destrier et la jument qui servira à Seya pour ses leçons d'équitation à venir.

Soigne les bien ! Ils viennent de faire une bonne route.

A présent il lui faut réveiller la jeune blondinette qu'il a pris sous son aile depuis quelques temps. Chose faite en secouant l'épaule féminine sous sa large main.

Debout belle blonde, nous sommes de retour en capitale.

Les yeux encore bouffis de sommeil elle le suit jusqu'à la lourde porte qu'il franchît sans même frapper.

Valérie !!!!!

Sa voix grave claque dans le grand corridor de l'entrée.

La gouvernante se matérialise aussitôt devant lui.

Faites installer Demoiselle Seya dans la chambre attenante à la mienne. Et ensuite préparez moi un solide petit déjeuner. Profitez en ensuite pour voir Ernest et lui demander de me préparer une tenue propre et me faire couler un bain.

Black laissa Valérie prendre en charge Seya et permettre à cette dernière de récupérer de leur voyage et sans attendre le retour de Valérie file à grandes enjambées vers la cuisine pour satisfaire son appétit.

Il avait fort à faire et notamment un rendez vous avec Victoire en milieu d'après midi à honorer.

(Edit pour ajout de balise)
Seya
Je dors profondément quand on arrive à Limoges. La charrette me berce et je me sens en sécurité avec mon Seigneur Black. Je sais que rien de mauvais ne peut m’arriver, qu’il n’est jamais loin pour me tendre la main et cela me suffit amplement pour rester zen et bien dormir. Je me sens pousser et je gémis en bâillant.

Hein….. quoi…… déjà……

J’écarquille les mirettes à semi collées tant le sommeil était profond. Je les frotte et je descends les cheveux ébouriffés.

On est où mon Seigneur ?

Il ne me répond pas. Il est déjà en train de monter les escaliers. Je me gratte la tête et bâille à nouveau quand il ouvre la porte en grand et qu’il entre en appelant Valérie. C’est une assez jolie femme aux cheveux blancs, longs et au joli sourire, qui me fait face.



Je lui souris en grand et elle me le rend bien.


Bonjour Valérie.

Je ne peux dire que ça car déjà le Seigneur et Maître des lieux donne ses directives. Je l’écoute sans rien dire mais j’en pense pas moins. Il m’évince à nouveau. Je ne sais pas si c’est une idée ou quoi mais j’ai l’impression qu’il met de la distance entre nous et ça me mortifie au plus profond de mon être. Je m’en veux car je suis intimement persuadée que c’est de ma faute car je suis incapable de me donner à lui, juste pour le plaisir et uniquement le plaisir. Comme j’aurais aimé partager son déjeuner, comme j’aurais aimé partager son bain et de mes mains, le laver ou même avec mon corps….. Je reviens sur tête en soupirant alors que Valérie s’adresse à moi.

Venez Damoiselle Seya suivez moi je vais vous présenter à tout le monde et vous faire le tour du propriétaire. Ensuite je vais bien m’occuper de vous.

Elle me sourit à nouveau. Je le lui rends bien on dirait une petite mère pour moi et j’aime ça. J’en ai besoin même. Surement pas assez maternée. Elle me fait visiter les lieux et je croise Ernest. Il est drôle et j’apprécie beaucoup.



Il s’affole pour s’occuper au mieux de Black.


B’jour m’zelle moi c’est Ernest, désolée pas l’temps discuter mon Maître à b’zin moi.

Je lui souris gentiment et moi de lui répondre.

Je vous en prie faites donc, on aura l’occasion de se revoir.


Valérie me montre ma chambre et me signale que la porte qui se trouve dans ma chambre donne directement sur celle de Black et qu’elle n’est jamais fermée à clef. Qu’au besoin je peux y frapper. Elle continue de me parler de la chambre mais mes yeux restent rivés sur la porte. Je me prends à penser à des choses peu correctes. Imaginant qu’en pleine nuit j’ouvre la porte, que je me glisse dans sa chambre, sous ses draps, que nue je me colle à son corps chaud et dépourvu de tissu superflux. Que tel un serpent je m’enroule et que je viens le réveiller par de tendres et doux baisers et caresses peu sages…….

Damoiselle ???


….. Que nous finissons par nous aimer comme des fous. Qu’il me prenne avec une intensité qui me fait….

Damoiselle ???


…… vibrer et qui finit dans un …

Damoiselle ? Tout va bien ? Vous n’êtes pas souffrante ? Vous êtes toute rouge et tout chose. Ca va aller ?

Je sursaute et revient à la triste réalité.


Euhhhhh…… oui ……oui… tout va bien….. Je vous assure, ne vous inquiétez pas.

Elle me prépare un bain également, elle range mes affaires que m’a prêtées Gertrude, ayant appartenu à sa fille. Elle me donne de quoi manger et avant de rejoindre mon Seigneur Black pour l’accompagner à la taverne je passe voir Calixe et l’étalon de Black. Ils sont dans le pré avec d’autres chevaux. Je les regarde batifoler ensemble. Ils ont l’air de bien s’entendre et c’est une bonne chose. Ils se courent après comme des mômes. Adossée contre la barrière je les regarde évoluer. Je me prends à sourire et j’entends des pas qui viennent dans ma direction. Au début je pense que c’est mon Seigneur qui s’approche. Je ne bouge pas et je me prends à sourire. Il s’approche assez prêt pour sentir son corps non loin du mien. Mais quelque chose m’interpelle, sa respiration n’est pas la même. Je me retourne vivement et je me retourne quasiment nez à nez avec un homme que je ne connais pas et qui me fixe avec son regard noir corbeau et un rictus visiblement satisfait aux lèvres.

N’ayez pas peur belle Damoiselle je suis Gustave le palefrenier. Vous êtes bien jolie.

Il me déshabille du regard et ça ne me plais pas. Je le repousse gentiment.

Je suis Seya la protégée de mon Seigneur Black.


Il se met à rire tout fort. S’amusant sans doute de la précision que j’ai sciemment mentionnée.

Pour vous protéger de moi ? Nannnn je n’ose y croire.

Il me sourit à nouveau en coin. Il a quelque chose de malsain je le sens de suite.



Comme les deux hommes que j’avais croisés. Je lis toute la convoitise dans ses yeux. Je ne reste pas plus longtemps et déjà Jean me manque.


Je me dirige rapidement vers mon Seigneur et j’entends Gustave parler fort derrière mon dos.

Cours petit lapin, cours, prend garde au loup…

Je l’entends rire et ma respiration s’affole, je marche vite, mon cœur s’emballe et je me mets à courir. J’arrive essoufflée vers Black qui se demande ce qui m’arrive. Je lui souris.

J’avais peur de vous rater. On va prendre un verre à l’auberge de la Comtesse ?

Pas question que je lui parle de mon appréhension. C’est surement moi qui me pose trop de questions. Je vois le mal partout. Ca fait probablement des années qu’il est au service de Black et il le connait depuis des lunes donc aucune raison d’avoir peur. Gustave a dû vouloir jouer au gros méchant pour m’effrayer et ça a bien marché et puis voilà.

On va donc à l’auberge et on papote un moment la Comtesse arrive en coup de vent et je sens bien qu’ils ont besoin de parler en tête à tête. Je me montre donc très discrète et je les laisse. Je vais dans une autre taverne où je croise mon ancien ami Browden. On s’explique. Il regrette de m’avoir menacé de mort et de m’avoir effrayée et moi je n’arrive pas à lui pardonner. Je ne sais pas si notre amitié est morte ou non. Seul le temps nous le dira. Pour l’heure je bois seule et j’attends que mon Seigneur vienne me chercher pour me ramener à l’auberge des 1001 chopines…
Black07
Citation:
J’avais peur de vous rater. On va prendre un verre à l’auberge de la Comtesse ?


Sans déceler le mensonge ou l'omission de sa peur, c'est vers la taverne de Victoire que leurs pas les mènent.

Victoire fait une apparition des plus rapides confirmant leur rendez vous en fin d'après midi. La discussion tourne sur différents sujets, dont l'installation de Seya à la maison, de sa prise de contact avec le personnel. Elle omet de lui parler du palefrenier, en lui vantant la gentillesse de Valérie et Ernest qui l'ont bien installé.

Comment, pourquoi ce dérapage ensuite, des bouches qui se livrent, des corps qui se frôlent. Le brun s'invective et reprend le contrôle, quitte la taverne d'un pas vif.

Il ne revoit pas Seya avant de rejoindre les 1001 chopines pour y retrouver Victoire. Victoire lui fait part de son projet et il finit par accepter sa demande. Jamais il n'a tourné le dos à la Blondine depuis qu'ils se sont croisés. Et pourtant elle sait là qu'elle lui demande beaucoup.

Bavardages ensuite qui tourne sur celle qui a prit la fuite pendant sa retraite voulant réaliser son rêve de voyage et d'envie d'insouciance. Black lui avoue avoir reçu en après midi un nouveau parchemin lui donnant des nouvelles et lui fait savoir qu'il n'est pas le seul à ne pas avoir répondu à la Vicomtesse.

Contrite, elle lui avoue que les journées ne doivent pas comporter 24 h, que le temps lui fait défaut. Mais lui promet d'y remédier dès qu'elle aura un instant pour elle. Vint ensuite sa lubie de le marier.

Pommier, il vous faut une épouse !

Rires du brun devant son air déterminé.

Plus tard il revient en taverne et y trouve Browden et Seya, avec calme Black explique au premier qu'il aurait tout à gagner à ne plus menacer la jeune blonde de mort, s'il ne voulait pas mourir lui même. Après une discussion musclée, Browden finit par convenir de sa bêtise. Black décide alors de laisser Seya et Browden à l'heure du souper de renouer le dialogue.

A son retour en taverne Brodwen n'est plus là, Victoire est de retour avec un bourguignon de passage, et Seya. Le mustime de la blondine finit par peser à Black qui la convie après une bonne heure à se rendre à l'insoumise.

Il questionne sans obtenir finalement de réponse sur le côté laconique qu'il a remarqué. Puis il lui expose sans fards qu'ils doivent pour eux deux établir une règle.

Celle de ne point jouer avec le feu. Et il lui explique qu'elle ne peut le soumettre à la tentation sans qu'il ne puisse à chaque fois contrôler son désir.

Elle blemit et pense qu'il veut l'abandonner. Il tente alors de la rassurer sur ce fait en lui précisant bien qu'il accepte d'être son mentor pour lui apprendre l'art de l'équitation ou le maniement des armes, mais qu'il faut que Seya garde ses distances et se refuse à tout contact et surtout ne se promène plus nue devant lui.

C'est sur cette discussion de fin de soirée qu'ils regagnent la maison et leurs chambres respectives.
Seya
Je n’ai pas su pardonner Brodwen, je l’ai laissé partir.

Comme si ça ne suffisait pas j’ai croisé un moribond en taverne. Un molosse pas des plus avenants, pas des plus beaux et pas des plus sympathiques non plus. A croire que je les attire. Il claque la porte me faisant sursauter, il s’en amuse. Ma peur des hommes reprend le dessus, difficile de le contrôler. J’ai ramené un cafard dans ma poche et je me suis mise à jouer avec sur la table histoire de me rassurer, sachant que deux gardes étaient devant la porte de la taverne, prêt à intervenir à ma moindre alerte. Mais je veux apprendre à faire face, toute seule, comme une grande. Il se fâche me disant comment j’avais osé envoyer une telle bestiole dans la taverne de la Comtesse. J’en blêmis, je n’y avais pas pensé et du coup j’ai pris peur. Peur qu’il lui en parle ou pire qu’il le dise à mon Seigneur Black. Je lui supplie de ne rien dire. Il a eu l’audace de me demander ce que je peux lui donner en échange de son silence. J’ai été estomaquée puis je me suis reprise lui proposant une chopine, il m’a répondu « bof » alors je lui en ai proposé deux. Il n’avait pas satisfait du tout et m’a sommé de me taire. Son ton était sans équivoque, il m’a glacé d’effroi et je n’ai plus rien dit, la tête baissée. J’avais peur des retombées. Je ne voyais aucune issue à cette sombre histoire et m’apprêtais à appeler la garde à la moindre anicroche et c’est à ce moment là qu’est rentré mon Seigneur Black. Toute de suite je suis allée me réfugier près de lui et c’est là que l’homme lui a dit que j’étais bien obéissante. Evidemment Black a voulu savoir les tenants et les aboutissants de tout ceci. L’homme n’a rien dit et j’ai dû tout raconter et pendant que je déballais tout, l’homme en a profité pour fuir. Mon Seigneur n’était pas content du tout. Il m’a traité de soumise. Ca m’a fait mal. Il m’a expliqué ce que cet homme voulait de moi. Je n’en revenais pas. Il m’a demandé si j’aurais ouvert la bouche à son *guilleri, je me suis offusquée et je lui ai répondu bien sur que non. Je ne me serais pas laissée faire et que j’aurais appelé au secours. Je ne suis pas une puterelle. Nouvelle leçon de vie que je reçus, encore une…

Plus tard j’ai retrouvé la Comtesse. La discussion précédente m’avait chamboulé le cœur et j’en avais gros sur la patate. Je ravalais mes larmes sans cesse et mon chagrine m’étouffait. Elle l’a vu et m’a demandé de laisser mes sanglots éclater. Ne pas garder tout ça en moi. Comment lui refuser quoi que ce soit ? C’est impossible. Surtout qu’elle m’a tendu un mouchoir magnifique qu’au début je me refusais de souiller, mais sous son insistance je n’ai pu faire autrement. J’ai laissé mon chagrin éclater et j’en ai hurlé de douleur tant j’avais de pression depuis si longtemps contenu. Mais je n’ai pas pu vider mon sac que déjà mon Seigneur faisant son entrée. Je l’ai regardé et camouflé comme j’ai pu mon état. Puis d’autres personnes de la noblesse sont entrés et je me suis faite discrète, je ne parlais pas. Quoi dire une gueuse parmi les Grands. On se tait et puis c’est tout. Je voyais que Black m’observait et quand il m’a demande d’aller discuter à la taverne « l’insoumise », je n’ai pas été surprise. J’ai tout d’abord refusé ne voulant pas l’empêcher d’être avec ses amis mais il ne l’entendait pas de cette oreille et je l’ai donc suivi. Il m’a demandé ce qui se passait j’ai rien pu dire, trop de chose n’allait pas, trop de désir non assouvi, trop de questionnements sans réponse, trop de tout d’ailleurs. Pour couronner le tout il m’achève. Il me dit vouloir prendre ses distances, ne plus me toucher, ne plus me voir nue. J’ai l’impression que mon cœur va lâcher. Plus son souffle à mon cou, plus ses mains qui glissent sur ma peau. Tout mon corps est en souffrance. Plus son corps contre le mien, plus ses doigts en moi. J’ai la nausée. Plus voir mon corps s’agiter contre le sien, plus ressentir l’orgasme me submerger sous ses caresses. Je cours chercher un seau et je vomis mes tripes et boyaux. Le choc est rude. Je n’avais rien mangé le soir et l’alcool trop vite bu n’arrangeait rien. J’étais malade comme un chien. Je me suis redressée aussi pâle qu’un cadavre. Ce que j’ai ressenti ? Un rejet, un abandon, une inutilité totale.

C’est comme un automate que je suis rentrée dans sa demeure. On a marché côte à côte, en silence. Tout était dit. Il m’a souhaité la bonne nuité et m’a laissé devant ma chambre. J’y suis entrée. J’ai fouillé la commode pour y trouver de quoi me vêtir pour la nuit et j’ai trouvé la belle nuisette. Je l’ai prise en main. J’ai pleuré en silence et je l’ai remise en place. Je n’avais pas le cœur de me changer. Je me suis couchée tout habillée, sur le dos le nez au plafond. J’ai entendu la clef se tourner dans la serrure de notre porte commune. Mon cœur s’est serré. Je suis partie sur le côté, dos à la porte et je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai tant pleuré que mon oreiller sans souviendra longtemps.

A matin, la tête décalquée, les cheveux hirsutes, les vêtements froissés, les yeux rougis je suis sortie de la chambre et j’ai été alpaguée par Valérie.

Ohhhhhhh Damoiselle Seya en voilà un état de ce bon matin ? Je vais m’occuper de vous vous allez voir ça. D’abord je vous ai préparé un bain, ensuite un bon petit déjeuner. Mon Seigneur Black est déjà parti très tôt. Il m’a dit de vous prévenir.

Je soupire et je me laisse guider par cette femme fantastique. Je prends un bain vite fait, pas le cœur de m’amuser toute seule. Fin prête et ayant fini de manger, je croise Ernest qui me sourit en grand.

Bien l’bonjour damoiselle Seya, ravie d’vous r’voir ?

Le plaisir est partagé Ernest et Seya suffira amplement, je vous l’assure.

Très bien Seya à plus tard, n’hésitez pas à d’mander si vous avez b’soin d’quoi que c’soit.

Promis je le ferais.

Les leçons d’équitation sont pour bientôt et je me dois de m’occuper de Calixe. Plus j’aurais de contact avec elle et plus il sera facile pour moi de la monter. J’aimerais une osmose parfaite entre moi et elle. Je la sais douce et je me dois de lui montrer la même douceur. Je file donc à l’écurie. Je ne suis pas rassurée sachant que Gustave y est. D’après Black il ne le connait pas juste vu une fois lors de la signature de son contrat d’embauche. Par contre Jean travaille pour lui à Vendatour depuis plus d’un an. J’aime beaucoup Jean et il aime ce qu’il fait et ça vaut tout l’or du monde. Je regarde partout et je ne le vois pas. Je ne fais pas le tour de tous les box non plus. Je vais directement à celui de Calixe. Je me place sur son flan gauche et je la flatte et lui parle.

Comme tu es belle…..

Tout comme toi la jeunette

Je me retourne d’un coup et je vois le Gustave qui m’empêche de sortir. Il me regarde avec ses yeux noirs globuleux. Plus affreux tu meurs. J’évite d’exprimer mon dégoût mais il est bien là.

Tu viens chercher le loup la mignonne ?


Il me sourit sadique

Laissez-moi passer. Je viens chercher Calixe pour la mener au pré. Vous devriez en faire autant pour les autres chevaux. Ils devraient déjà être au pré. Quand mon Seigneur verra ça…..

Il ne verra rien à son retour ça sera fait


Il se rapproche dangereusement

Là, il est parti…..humm……on est que tous les deux. Laisses moi te toucher….

Il avance ses grosses paluches vers moi et mon sang ne fait qu’un tour. Je prends une brosse et du côté bois je le frappe de toutes mes forces sur sa tête. Ca ne lui fait pas grand-chose et il m’agrippe les épaules. Je lui écrase violemment les orteils et il me lâche en hurlant. J’en profite pour détacher vivement Calixe et l’entraîner dehors alors que Gustave peste
.

Je t’aurais à un moment où à un autre, crois-moi, je t’aurais.


Je file au pré pour y laisser Calixe. Hors de question de retourner nettoyer le box, j’ai bien trop la trouille. Je n’en parle à personne car c’est ma parole contre la sienne et puis il fait parti du personnel de Black. Qui croira-t-on ?

Je file à la taverne de la Comtesse histoire de me remettre de mes émotions. Je commande une tisane. Mon Seigneur Black me rejoint pour une petite pause. Je ne lui parle de rien et lui par contre me parle de son désir de trouver une femme pour assouvir ses besoins masculines. Pourquoi me raconter ça ? A moi ? Moi qui me fais violence pour ne pas me donner à lui comme une vulgaire catin, moi qui veut tout de lui et tout lui donner. Quand va-t-il voir enfin que je l’aime et que je l’attends ? Sans doute jamais…

Alors qu’il est plongé dans ses pensées avouables ou non d’ailleurs un gamin est entré. Il avait l’air bien décidé. Je l’observe. Il me rappelle quelqu’un que je connais bien. Dans sa façon d’être et dans sa façon d’agir. Il regarde partout et ça ne me dit rien qui vaille. Il se dirige vers le comptoir où trône un bel écritoire. Je fais mine de ne pas faire attention à lui et d’un coup avec rapidité il choppe l’objet et file dehors avec. Sur que mon Seigneur de l’a pas vu. Il a été silencieux et rapide. Très doué le gosse. Je ne sais pas comment agir. Entre le fait de le laisser partir avec l’objet, le fait de le poursuivre pour récupérer le bien de la Comtesse. Mon cœur choisit la Comtesse et je le course. Mais le temps que je réagisse il a disparu. Je rentre dans la taverne dépitée. Je ne peux pas dire à mon Seigneur Black ce qui s’est passé. Je ne veux pas prendre le risque qu’on lui coupe une main ou pire. Le vol est sévèrement puni. Surtout voler la Comtesse. Je me sens mal à l’aise encore dans cette histoire. Surtout que Black n’est pas dupe quand je rentre essoufflée il me questionne. Devoir lui mentir est loin de me satisfaire. Mais je lui dis que j’avais cru voir une vieille femme que j’avais connue et que finalement ça n’était pas elle. Il me questionne sans relâche et j’ai peur de commettre une bourde. Mais rien n’y fait je suis incapable de lui mentir et il le voit de suite. Il est furieux car je refuse de lui dire ce qui s’est passé. Je veux protéger l’enfant et surtout le retrouver pour lui sommer de rendre l’objet de lui-même. Je profite que mon Seigneur Black soit parti en claquant la porte pour filer, chercher l’enfant….

Impossible de lui mettre la main dessus et lorsque je rentre dans la taverne où se trouve la Comtesse et Black à leurs regards je sens bien que quelque chose ne va pas….


*guilleri : verge
--Jacquou


Un gamin d’une dizaine d’années se faufile dans entre les habitants qui s’approvisionnent au marché. Une tentative de vol par ici, une tentative de vol par là. Un chapardage ici, un chapardage là. Le gosse n’est pas à son premier coup d’essais. Essais qui lui réussit parfois ce qui lui permet de manger et d’autre fois ou c’est la raclée qui l’attend dans le meilleur des cas. Dans le pire des cas il a bien failli y perdre une main par un boucher hors de lui.

Ce jour il erre, il cherche, il a besoin d’argent pour s’acheter des nouvelles chausses, les siens sont troués de partout et des cloques lui rendent la vie plus difficile. La fuite est moins rapide et donc le danger de se faire prendre est plus grand. Il a bien essayé de voler un nobliau mais il l’a rattrapé et lui a botté les fesses avec une telle force qu’il aura du mal à s’asseoir durant quelques jours. Il va taverne en taverne. Cherchant de quoi faire son bonheur. Il est ruse, rapide et sait se faire oublier. Il se faufile derrière les comptoirs lorsque le tavernier est à la cave et va chiper se qui s’y trouve vitesse grand V avant de filer. C’est bien son intention à nouveau.

Il fait plusieurs tavernes sans trouver son bonheur et passe la tête à la taverne des 1001 chopines. Il voit une blondinette et un homme qui a l’air absent. Il s’avance croise le regard de la blonde et lui sourit innocemment. Elle regarde ailleurs et il en profite pour se glisser derrière le comptoir. Une aubaine pour ce gosse de trouve un bel écritoire tout sculpté. Il s’en empare vérifie que personne le regarde et se dirige comme une flèche vers la porte mais il reste scotché lorsqu’il se sent observé. Son regard capte celui de la blonde. Il lui somme de ne rien dire et il file comme l’éclair….
Seya
Je suis avec mon Seigneur. Black semble absent et moi je regarde le gamin qui vient d'entrer. Je lui souris même. Il me le rend et je regarde dehors. Il entre dans un silence absolu. Ca m’interpelle et je lève le nez vers le gamin que je ne vois plus et pour cause il est déjà derrière le comptoir et quand je croise son regard il a tout contre lui l’écritoire certainement de la Comtesse. Son regard est empli de tristesse, de pauvreté, de chagrin que je connais que trop bien. Je suis incapable d’interpeller qui que ce soit. Je laisse filer mais je pense au bien de la Comtesse qu’il vient d’emporter et par amitié sincère pour elle, je le course. Malheureusement il a pris de l’avance et je l’ai perdu de vue. Je retourne à la taverne essoufflée. J’ai eu le droit à un interrogatoire en règle avec Black. Je lui ai raconté n’importe quoi pour protéger l’enfant. Pas question qu’il risque l’enfermement pour un vol. Mon Seigneur sait tout de suite que j’ai menti et il fou de colère car je lui avoue ne rien pouvoir lui dire. Il claque la porte et me laisse avec cette histoire sur le dos que je dois régler au plus vite.

Je pars chercher l’enfant et rien n’y fait. Il reste introuvable. De retour à la taverne de la Comtesse je la croise. On parle de chose et d’autre, de mon sujet préféré bien sur, Black. Elle finit par me parler de son écritoire qu’on lui a volé. Je deviens blême je me refuse de lui dire ce que je sais préserver l’enfant également. L’arrivée de Black en taverne n’arrange rien. Et il m’incendie de nouveau ne supportant pas que je puisse d’une façon ou d’une autre lui mentir, lui cacher quoi que ce soit. Il n’a pas tort mais je n’en démords pas. Du moins pas tant que la Comtesse est là. Dès qu’elle s’en va sentant l’atmosphère pesante je lui fais promettre de me laisser gérer l’affaire. Accord est pris du moment que ma vie ne soit pas en danger. J’apprécie sa sollicitude et je lui dis tout. Il m’accorde le droit de mener cette affaire seule à condition de prendre les deux gardes avec moi pour ma sécurité j’accepte bien sur.

De là, la situation se dénoue et on revient à des discussions plus légères avec lesquelles on s’amuse. On en rit beaucoup et par le Très Haut comme j’aime l’entendre rire……




Une fois la situation expliquée à mon Seigneur Black, j’attends de voir la Comtesse pour lui raconter de quoi il en retourne. Elle me comprend et elle ne m’en tient pas rigueur, mieux, elle a confiance en moi malgré tout pour retrouver l’enfant et son bien. Je ne dois pas la décevoir. Ni elle, ni mon Seigneur, encore moins.

Je me dirige dans le village avec à ma suite les deux hommes de la Comtesse qui ont été mis au parfum par mon Seigneur. Ils sont en charge de me protéger et en aucune façon, là, pour punir l’enfant. Ce qui me rassure. Ils sont, à ma demande, vêtus comme des gueux pour passer inaperçus. Je veux absolument retrouver ce môme. Je me dois d’aller dans les bas fond je sais que je ne le trouverais pas dans les endroits riches de ce village. On me regarde bizarre. Ca ne présage rien de bon mais je suis en sécurité les deux hommes jouent très bien leurs rôles et sont placés non loin. Ils me suivent à bonne distance. J’évite de regarder derrière moi trop souvent, mais par moment, au vue des olibrius qui traînent, j’ai besoin d’être rassurée. Je me grandis, je ne montre pas ma peur plus que de raison. J’applique les consignes de mon Seigneur mais il est clair que si je savais me battre je me sentirais bien moins vulnérable. Il me tarde d’apprendre à manier l’épée. Je cherche, je questionne et finalement, au loin, je le reconnais, je m’avance à pas rapide, j’évite qu’il me repère et avant qu’il ne réagisse, je l’attrape par l’avant bras.

Je crois qu’on se connait gamin. Il faut qu’on parle. Allons ailleurs….

Il se met à beugler comme un veau, comme quoi je lui veux du mal, il ameute les tordus de la ruelle qui s’approchent menaçant. Les deux hommes de la Comtesse doivent intervenir très vite avant qu’il ne m’arrive des bricoles. Je tiens toujours l’enfant et les deux hommes nous escortent hors de la ruelle. On s’arrange pour trouver un coin tranquille pour discuter. Il se débat comme un beau diable.

Bon tu as fini oui ! Tu as bien failli nous faire tuer, ça ne te suffit pas dit !!

Je me calme, car m’énerver ne mènera nulle part. Je relâche l’enfant en le gardant sous surveillance.

Bon voilà ce qu’il en est. Tu as volé la Comtesse Victoire et elle tient énormément à son écritoire. Il a une valeur sentimentale pour elle. Tu sais ce que ça veut dire n’est ce pas ? Elle y tient énormément. Va le lui rendre et présente tes excuses. Tu verras elle sera magnanime. Elle saura te pardonner. On peut t’aider à sortir de la rue. Mais tu dois prouver ta bonne foi. Je ne veux rien exiger de toi. Je te le demande comme une faveur. Je me suis fourvoyée pour toi. Je n’ai pas voulu te trahir en disant que je t’avais vu le prendre. J’ai dû mentir et je me suis retrouvée en vilaine posture pour toi. Je ne regrette rien car j’ai voulu te protéger. Maintenant je leur ai promis que tu viendrais t’excuser et que tu rendrais l’écritoire. Je compte sur toi pour le faire. Je vais te laisser partir. Je t’en supplie viens le rendre de toi-même. Prouve que j’ai eu raison de vouloir t’aider. Je te donne trois jours pour venir le rendre. Ensuite je te dénoncerais aux autorités compétentes. Je n’aurais pas le choix.

Il est bien évident que je n’en ferais rien mais je veux lui faire peur pour qu’il prenne conscience de son devoir de rendre à la Comtesse ce qu’il avait volé.
--Jacquou


Jacquou, car le gamin s’appelle bien ainsi, essaye de vendre son écritoire comme il peut mais il n’a pas pensé que ça ne peut intéresser en aucune façon, les gueux qui ne savent pas lire ni écrire et que seuls les Grands savent le faire et vendre aux Grands, c’est risquer gros. Il n’est pas plus avancé et il bougonne. Ses chausses vont devoir attendre mais quoi faire de cet objet devenu encombrant. Il va le cacher dans une vieille bâtisse démolie où il a élu domicile. Dans un endroit au combien dangereux. L’habitation menace de s’écrouler à tout moment sur l’enfant qui refuse de vivre ailleurs. Dans les vieux murs il y a caché tous ses maigres trésors. C’est là d’ailleurs qu’il est parti cacher l’écritoire avant de se mélanger aux « siens ». Il ne s’attend pas à revoir la jeune Seya de si tôt. Il est surpris quand il sent une main l’agripper. Quand il se retourne et croise le regard de la belle il se met à crier.

A L’AIDEEEEEEEE C’EST UNE FOLLE ! ELLE VEUT M’ENLEVER !....


Il se débat et cherche à fuir, à tout prix mais Seya le tient fort. Pas une minute le gosse ne se rend compte du risque qu’il fait prendre à la jeune fille. Quand il voit les gueux s’approcher d’elle les yeux libidineux, il comprend et s’en veut, mais c’est déjà trop tard, heureusement que les soldats sont là et qu’ils viennent prendre la défense de la blondinette. Ils doivent sortir les armes et menacer la populace hostile pour pouvoir sortir de cet enfer.

Une fois en sécurité malgré qu’il essaye de se débattre à nouveau il est contraint écouter la jeunette. Il est surpris par ses paroles et malgré qu’il se veut moqueur et sans semble rien en avoir à faire, il écoute. Il trouve bizarre qu’elle le relâche et finalement dès qu’il en a l’occasion il prend ses jambes à son cou et il file comme l’éclair.

Seya
M’adressant aux gardes.

On va se rentrer j’espère qu’il ne tardera pas à rendre l’écritoire à la Comtesse et qu’il présentera ses excuses.

Je soupire, pas convaincue du tout mais je ne peux rien faire d’autre. Il doit s’assumer tout comme j’essaye de le faire chaque jour que le Très Haut m’accorde.

Les gardes vont se changer et prennent place devant la taverne aux 1001 chopines. Moi je file prendre un verre et raconter à la Comtesse et à mon Seigneur ce qui s’est passé. Qu’il n’y a plus qu’à attendre. On discute un peu et je reçois un cadeau d’une grande valeur par mon Seigneur Black. Je ne m’y attendais pas du tout. Il est recouvert d’un tissu. Je le soulève et je reste bouche ouverte. C’est un écritoire magnifique avec gravé « Seya 1464 ». Je suis profondément touchée surtout qu’il n’y a pas que ça. Il y a aussi des encriers, des plumes, des parchemins. De quoi améliorer mon écriture avec la Comtesse. Je suis aux anges. Je suis tellement heureuse que dans un élan de joie intense et immense, je lui saute au cou et je le bise. Je reprends ma place trop heureuse de ce cadeau. Le reste de la soirée se passe bien et on se rentre à sa demeure. Chacun dans sa chambre bien sur. Mon Seigneur m’a prévenu que les deux jours à venir il sera peu présent à mes côtés car il aura pas mal de travail à faire et qu’il sortira très peu de son bureau. Je saurais m’occuper et il le sait…

J’ai assez bien dormi cette nuit là et je me réveille fraîche et dispo, de bonne heure. J’aide Valérie à la préparation du petit déjeuner de mon Seigneur mais je la laisse le lui amener. Je ne veux pas le déranger. Je prends un bon bain, je m’habille modestement pour aider Valérie au nettoyage, service, cuisine, lessive, enfin tout ce qu’il faut savoir pour tenir une bonne maison.




J’apprends énormément avec elle. Elle est patiente, on rit beaucoup c’est une femme sensationnelle. On a remis des draps frais ce qui m’a permis d’être dans la chambre de mon Seigneur. Je me suis laissée aller à des pensées inavouables mais je reste consciencieuse malgré tout. Je reste à travailler avec elle toute la matinée et je déjeune avec le personnel. L’ambiance est joyeuse et je me plais parmi eux. J’évite de croiser le regard de Gustave et je ne lui parle pas non plus. Il raconte de temps en temps des choses salaces qui font rougir les femmes et rire les hommes mais heureusement Ernest y met bon ordre assez vite.

L’après midi, après la vaisselle, je travaille avec Ernest. Comme me l’a demandé mon Seigneur. J’apprends à m’occuper des fleurs, à tailler les arbustes, à planter, à biner, à arroser, à cueillir, bref une vraie petite jardinière. J’apprends aussi l’utilité des insectes, comment soigner les maladies des arbres fruitiers etc… Je trouve tout ça passionnant et avec Ernest ce n’est qu’une partie de plaisir.

Une fois terminée j’ai besoin d’un remontant avant d’affronter Gustave. Je n’ai pas le choix, il faut que je m’occupe de Calixe pour tisser un lien fort entre nous deux et j’adore les chevaux même si les monter m’effraie.

Pour se faire je me dirige vers la taverne des 1001 chopines mais en passant devant « la succube dorée » j’ai vu une femme. Une très jolie femme, blonde. Je passe la tête à la porte et je demande si je peux entrer. Elle m’y autorise. Je sais très bien que c’est une maison close. Mon Seigneur m’en a parlé et c’est pour cette raison que je suis venue. Il m’a dit être venu et que la damoiselle semblait assoupie. Sinon que ce serait-il passé ? Je n’ai pas envie d’y penser. Mais j’ai besoin d’avoir des réponses à mes questions. Je me rends compte à quel point elle est jolie même si elle semble fatiguée, très pâle et que son regard est un peu délavé. Elle est douce et calme et surtout elle a eu la gentillesse de répondre à mes questions. Je veux savoir comment on peut se donner pour de l’argent ? Comment on se sent après ? Et des questions et des questions…. D’après ce que j’ai compris elle le fait plus par plaisir que pour l’argent. J’ai dû mal à le concevoir. Elle est solitaire et se contente de discuter et d’avoir des relations privilégiées avec ses clients. Une femme assez spéciale je trouve. Mais je l’apprécie beaucoup. Je lui propose une balade histoire de lui changer les idées mais elle refuse. Je suis un peu déçue mais je n’insiste pas. J’espère juste qu’elle n’aura pas l’occasion de croiser mon Seigneur… Je la quitte pour aller boire un verre à la taverne de la Comtesse mais personne, pas un chat. Je finis par prendre mon courage à deux mains et je me dirige vers la demeure de mon Seigneur. Je chercher Ernest que je ne trouve pas dans le jardin. Il a dû partir au marché vendre les légumes qu’on a ramassé tout à l’heure. Je file me changer avant d’aller à l’écurie pas question de m’y rendre en robe, bien trop risqué.




Je me dirige vers le box de la belle jument. Je regarde partout pour voir si Gustave n’est pas là. Je ne le vois pas mais je sais qu’il aime me surprendre et je n’aime pas ça. Lorsque j’arrive à la hauteur de la jument je sens que quelque chose ne va pas. Elle est bizarre.



Je lui caresse le museau et ouvre le box. Je m’attends à ce qu’elle me suive comme d’habitude mais elle ne bouge pas et hennit. Je me rapproche d’elle et je regarde l’animal partout. Je pousse un cri d’horreur.

Ohhhhhhh pas le Très Haut…….. ce n’est pas possible…


Une des pattes de la jument était enchaînée dans un étau en métal fermé par un cadenas. Il lui était impossible de bouger. Je suis horrifiée et c’est la colère qui prend le dessus. Cette fois je suis bien décidée à mettre les choses en place et avertir mon Seigneur de ce qu’il fait aux chevaux. Je le cherche en l’appelant.

GUSTAVEEEEE !


Je le trouve dans un box vide. Il est ivre et il me regarde comme un affamé.


T’en as mis tu temps hips !

Donnez-moi la clef pour libérer Calixe, IMMEDIATEMENT sinon je vais chercher mon Seigneur Black on va voir comment ……..

Viens la chercher hips……


Le gros porc me montre la clef pour libérer la jument et la glisse dans ses braies de façon lubrique. Ca me dégoûte. Il est temps d’y mettre un terme.

Très bien je vais le chercher, ça a assez duré……

Je crois moi hips que tu vas venir la récupérer hips. Il serait dommage qu’il arrive malheur à la belle jument le temps que tu ailles hips le chercher non ?


Je me retourne épouvantée de ses dires et lorsque je le regarde il a un couteau de boucher dans la main gauche et il claque la lame à l’intérieur de sa main droite. Je me mets à crier de toutes mes forces en courant vers la sortie de l’écurie.


AU SECOURSSSSSSSSSSSSSSS !! A MOIIIIIIIIIII ………..


Il bondit sur ses pieds et malgré son état qui doit être habituel il me rattrape avant que je ne puisse sortir m’entraînant dans un box, dos contre lui et sa grosse main droite devant la bouche et l'autre tenant le couteau contre mon ventre. Je n'ose plus me débattre, terrorisée. Je ne fais pas le poids c’est une évidence. Il me balance sur la paille et je hurle à nouveau mais son poing s’écrase sur ma joue et me laisse groggy sur la paille. Son couteau lacère mes vêtements dévoilant mon corps à la peau pâle. A demi consciente, je lui souffle suppliante

Nonnnnnn……………….

T’inquiète petite hips tu vas aimer, tu vas voir hips, t’en redemanderas je te l’dis moi hips…

Je le sens de défaire de ses brais et écarter mes jambes. Il se positionne prêt à œuvrer…
Black07
Le Brun était à son bureau de sa maison sur Limoges en train de rédiger un contrat de pommes avec un gros négociant, quand en ouvrant sa besace pour y chercher son boulier, le dernier pigeon de Diny glissa sur le bois.
Il finit par le relire et se frotta la nuque sous ses doigts. Il se demandait encore le pourquoi de ces nouvelles. N'avait elle pas tout dit dans son premier pigeon, celui qu'il avait trouvé en sortant de retraite ?




De Lemardine Date d'envoi Le 01 Septembre 1464 à 15h30
Objet Nouvelles..OU PAS !

Expire le 18 Septembre 2016

Black,

Nous avons passé une journée où nous étions perdus en mer. Une grosse tempête durant laquelle je n'ai rien trouvé de mieux que de me cramponner à un tabouret qui pour le coup ne tenait pas au plancher....et qui ne m'aurait OH que non pas sauvé la vie !! Mais que veux tu, quand la trouille te prend tu a un comportement complètement idiot. J'ai donc pensé qu'il était compliqué dans ce contexte de recevoir des pigeons, une de tes missive.

Je sais qu'Icare est fort et vaillant alors que si certains pigeons frêles qui m'ont livré quelques missives ce matin ont tenu le trajet c'est que fort certainement tu n'as point voulu me faire de retour.

Première réaction un peu virulente et phrase spontanée qui a fusé de ma bouche ..."Ah...puisque c'est ainsi va gratter ton..."...Bon..la suite risque de te faire froisser ce parchemin de suite et cela serait dommage.

La deuxième a été que tu m'en voulais mais alors beaucoup plus que je ne le pensais pour que tu optes pour l'indifférence qui est la pire arme qui soit. Alors j'ai posé mon séant sur le matelas qui me sert de couche. te répondre je comprends..ça c'est dit....Te dire que je souhaite ton bonheur...ça c'est vrai mais clairement ça fait mal mais c'est vrai quand même..bon passons car je peux faire le balncier une bonne dizaine de parchemins....Jouer l'indifférence comme tu le fais? Bah..tu vois je ne sais pas faire. Certainement le fait que ça ne peut fichtrement pas rester sur une missive sans réponse. Oh que non...NON...

* ne veut pas relire son écrit mais fait une pose afin de réfléchir à son non..."

Je me dis également que ce silence est sans doute pour que cela nous évite de partir dans des reproches sans fin afin que nous avancions? Pour éviter de se faire du mal comme par le passé? Une décision adulte de ta part?

* le bide la serre*

Mais dans ce cas ça voudrait dire que tout est définitivement terminé?

Je vais m'arrêter là ...si je fais deux parchemin j'ai peur que mon piompion ne puisse venir jusqu'à toi. Je ne sais même pas si tu es resté en Limousin ou si tu es parti...alors autant te dire qu'il va battre des ailes pour te retrouver. Je n'ai pas de nouvelles de Vic depuis plus d'une semaine..donc...voilà pas de nouvelles de toi par la même occasion.

A te lire ou pas,

Diny

PS : Je lève la main que c'est ma dernière missive si tu ne réponds pas à celle ci. Promis...marque de ma part que je respecte ta décision.


Il poussa ses documents de travail et s'empara d'un vélin neuf.



Limoges, le 4 septembre 1464
Diny,

Je ne sais par où commencer. Si peut être par le fait que je n'avais aucune envie de te répondre.
Mais ta missive, la seconde est tombée sur mon bureau et je l'ai relu.
Tu n'peux me taxer de ne pas t'avoir donner de mes nouvelles à ma sortie, puisque je t'ai souhaité ......"bonne route" et qu'Icare est revenu avec un "merci" de ta part pour ma
compréhension.
La douche fut glaciale en te lisant je ne supposais pareil départ. Je ne peux nier le mal que j'ai reçu au plus profond de mes entrailles et le froid qui me glaçait le sang.
Mais ce fut ton choix et je le respecte désormais.
Je n'ai jamais voulu une femme modelée selon mes envies, sans doute cette raison qui a fait que j'etais éperdument amoureux de toi.
Ton indépendance, ton impulsivité, ta volonté de t'investir et tout ce qui faisait que tu étais Toi.
Quand Victoire m'a dit que tu avais peur de perdre ta spontanéité en conversant avec un autre homme au risque d' attiser mon courroux, je me suis dit qu'en effet
tu serais mieux à vivre ta vie et sans moi. J'aurais été il est vrai pas trés avenant avec ce genre d'ami à toi comme sieur Ghost par exemple. Je suis ainsi.
J'ai pu lire aussi que tu avais peur de t'éteindre et là encore ce n'est pas ça que j'aurais voulu pour toi.
Voyager deux mois ou trois en mer avec pour compagnie les poissons ou les murs d'un messs n'était également pas fait pour moi. Ton rêve pour le coup, mais pas le mien.
Tu as pour toutes ces raisons bien fait de partir et de ne pas attendre de me revoir.
Tu as donc raison, je ne te ferais aucun reproche, je veux que tu avances, que tu retrouves ta joie de vivre, celle que tu avais sur Montpellier quand nos routes
se sont à nouveau croisées.
Pour ma part c'est ce que je fais. Et pour moi en effet ton départ a sonné le glas du NOUS, cette fois.
Tu es toi, avec ta nouvelle vie, tes nouvelles relations, tes futurs projets et ce beau voyage en orient.
Et pour ma part je poursuis ma vie sans toi.
Bon voyage, Belle Brune et belle continuation à Toi.
Black


La missive fut nouée à la patte d'Icare, Black le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa vue.

L'envie de travailler n'était plus, il avait besoin de s'épuiser physiquement, il alla donc à sa chambre et y passa sa tenue d'équitation. Peste, son destrier serait sans doute heureux de galoper à un train d'enfer.

En approchant de l'écurie il put avant de voir la situation entendre le hurlement de Seya et son appel au secours. Il couru rapidement pour combler la distance et put voir le poing du palefrenier cogner la joue de la blonde et les mouvements rapides de ce dernier dague en main pour lacérer ses vêtements. Dans sa hâte et sur de son fait le bougre ne sent, ni ne voit la haute stature du Wurmstein, les traits défigurés d'une rage animale.

La suite fut rapide et d'une incroyable violence. Black tira l'homme par le col, le faisant tomber sur le dos, la botte droite du brun frappa dans la mâchoire du gars qui hurla de surprise et de douleur. Le second coup fut porté dans son ventre, avant que Black ne soulève l'ivrogne pour le remettre debout.

Le palefrenier avait les yeux emplis de terreur en voyant surgir la dague dans la main du Seigneur, il ne put émettre un son, seul un râle d'agonie surgit de ses lèvres quand la lame s'enfonça dans son ventre, Black tira d'un coup sec la lame vers le haut lui ouvrant la panse. Le mercenaire en lui était de retour. Le corps tomba sans vie à ses pieds.

Charogne ....!
Seya
Spoiler:
Les écrits qui suivent peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.


La respiration de Gustave est rapide, la bouche ouverte, son haleine est une infection. Mes larmes coulent sur mon visage. Ce n’est pas ce que j’espérais, ce que je voulais. Je mets mes mains devant mon intimité et avant qu’il ne repousse mes mains je le vois reculer. Je me redresse, la tête me tourne mais je peux apercevoir mon Seigneur. Je suis sauvée. Je me recule sur les fesses et me recroqueville dans le fond du box. Je suis traumatisée, j’ai ma joue en feu et j’ai l’impression que ma tête va exploser.

Gustave n’entend pas qu’on arrive dans son dos. Il n’a qu’une envie se taper une jeunette. Il est persuadé que je suis toute fraîche et ça lui donne plus de désir encore. Un besoin d’assouvir ses pulsions lubriques. Alors qu’il s’apprête à repousser mes mains pour prendre possession de mon corps, sans ménagement, il se sent traîné en arrière. Il est surpris et n’a pas le temps de réagir. Sur le dos, il n'a le temps que de voir la botte d’un homme qui vient lui briser la mâchoire. Le bruit des os qui cèdent sous le choc est épouvantable. Les hurlements de Gustave le sont tout autant. Les yeux écarquillés d’effroi il croise le regard de son Seigneur mais il n’a pas le temps de se relever pour l’affronter qu’un autre coup de botte vient défoncer son ventre. Il se tord de douleur et déjà le sang emplit sa bouche. La rate est éclatée sous le choc. La douleur est fulgurante. Black le soulève et le soutien. Le regard du moribond s’agrandit de terreur quand il voit Black avec une dague en main pas le temps cette fois de réagir que déjà la lame s’enfonce dans le ventre bedonnant du palefrenier. Des gargouillis effroyables sortent de sa bouche infâme et du sang en gerbe alors qu’il est découpé de bas en haut et que ses entrailles se déversent déjà à ses pieds, avant que Black finissent par le lâcher et qu’il s’écroule lamentablement.

Je n’ai pas pu tout voir tant je me sens bouleversée. Je ne connaissais pas Black sous ce jour et je me rends compte à quel point c’est un homme dangereux, un combattant hors pair, sans peur, sans le moindre remord et d’une efficacité redoutable. L’avoir comme Maître d’arme est une valeur sûre, ça c’est certain. Je suis tremblante et toujours recroquevillée. Dès qu’il se rapproche de moi je fais l’effort de me relever, me voulant courageuse même si mes jambes flageolent. Je pensais vraiment que cette fois-ci, j’allais y passer. Je trouve la force de lui dire.


Mmmmerci…..mmmmon……. seiseiseigneur…..

Même ma bouche tremble. J’évite de regarde l’homme à terre et je me couvre comme je peux. N’a-t-il pas dit qu’il ne voulait plus me voir nue ? Je n’ose pas me blottir dans ses bras non plus, même si j’en ai besoin. Je me veux battante malgré mon état déplorable.
Black07
Les viscères à l'air ne font même pas ciller l'ancien mercenaire. Le rictus mauvais qu'il affiche sur son faciès s'efface quand il se tourne vers Seya tremblante et recroquevillée sur elle même la joue droite d'une belle couleur rouge qui va sans doute virer dans les heures et jours qui suivent en plusieurs nuances.

Elle tente avec vaillance de se relever, mais le choc émotionnel qu'elle vient de subir est encore présent. Cachant de son corps celui de Gustave aux regard de la blonde, il l'enveloppe dans une couverture pour réchauffer son corps en état de choc.

Je vais te ramener à la maison, c'est terminé.

Le brun la soulève dans ses bras et tout en l'empêchant à nouveau de voir le corps mutilé, les entrailles à l'air, la mène jusqu'à la demeure.

Valérie, il faut soigner la joue de la demoiselle. Et faites lui chauffer de l'eau, elle a besoin d'un bon bain et d'une tisane également.

La déposant sur un confortable fauteuil, Black se mit en quête de trouver Ernest.

Une missive à faire porter le plus rapidement possible à la Comtesse Victoire.

Et du brun de griffer le vélin que son valet ira remettre en main propre à la Comtesse.



Victoire,

Pouvez vous m'envoyer deux gens robustes de votre maison pour me débarrasser du corps sans vie de mon palefrenier. Ce scélérat a faillit violer Seya, il s'en est fallu de peu.
Cependant il est désormais sans vie dans mon écurie.
Je doute qu'il soit bien vu que moi votre Vassal soit vu en train de mener sur une de mes charrettes ce type les boyaux à l'air. Je pense que cela ne se fait pas.
Je vous en remercie par avance Victoire.
Et ne hurlez pas en me voyant la prochaine fois. Merci.
Au fait, j'ai répondu à Diny ce jour.
Black.
Seya
Je ne vois pas le corps de Gustave et je ne cherche pas à le faire non plus. Je sais qu’il est mort. Les chevaux sont nerveux et ça pue le sang et la mort. Il m’enveloppe dans une couverture et me porte dans ses bras puissants. Je me love contre ses pectoraux, je m’enivre de son odeur et de sa chaleur qui m’apaise. Je soupire me sentant hors de danger et protégée dans ses bras. Je suis contente de pouvoir m’éloignée de ce porc qui ne me fera plus jamais de mal.

Une fois à l’intérieur de la demeure on croise Valérie qui est horrifiée de voir dans quel état je suis.

Ohhhhh bon sang……. Que s’est-il passé ?

Elle n’attend pas la réponse qu’elle s’active en demandant au personnel de me préparer un bon bain. Elle file à la cuisine et revient avec un morceau de viande rouge qu’elle m’applique sur la joue. Assise dans un beau fauteuil enveloppé de la couverture je m’adresse à mon Seigneur avant qu’il ne quitte la pièce.

Mmmon …..Seiseiseigneur…….il il il a…….. enchaîchaîchaîné …..Cacacalixe…

Valérie me prend par le bras et m’entraîne à mon bain alors que mon Seigneur Black va de son côté. Elle reste près de moi et retire la couverture. Elle me demande ce qui s’est passé à nouveau et je lui raconte tout. Elle approuve le geste de Black et semble soulagée de sa mort. Elle m’aide à m’installer dans l’eau et reste auprès de moi pour me rassurée. J’apprécie sa présence douce et bien intentionnée. Je reste un moment là, dans l’eau parfumée et bienfaitrice et j’essaye de prendre sur moi pour surmonter à nouveau un moment difficile de ma vie. Je mets un bon moment avant de me reprendre et pouvoir contrôler ma respiration. Je dois faire un effort surhumain pour ne plus avoir de tremblement. J’y parviens avec le soutien et la compréhension de Valérie. Elle m’aide à le relever du bain, me sécher et m’habiller. Elle va chercher la belle longue chemise qui me fait tant rêver mais elle se rend compte de sa transparence et va en chercher une autre, tout aussi seyante mais ne cherche plus.



Il vous faut vous coucher damoiselle Seya. Vous avez besoin de repos je viendrais souvent voir si vous avez besoin de quelque chose. Je suis à votre disposition. Je vais vous apporter sous peu une tisane. Vous êtes en sécurité maintenant tout va bien, oubliez tout ça.


Elle demande au personnel de débarrasser le bain et je me couche sans avoir le choix d’ailleurs. Je m’emmitoufle sous les couvertures. Je me sens fatiguée, épuisée et vidée. Tant et si bien que lorsqu’elle revient avec la tisane je dors déjà. J’ai dû dormir une petite heure et à mon réveil la tisane est là et je la bois même froide. Elle me fait du bien. Je m’habille en laissant la nuisette sur le lit et je file à la taverne de la Comtesse ou je retrouve mon Seigneur. On discute je bois de la tisane et il s’absente assez vite. Je reste un peu et je rencontre une femme qui me dit qu’elle ne va pas pouvoir reprendre les chemins tout de suite car on va la rechercher pour l’emmener en prison. Elle n’a pas voulu me dire pourquoi. Décidément j’ai le chic pour tomber sur les gens qu’il ne faut pas. Je suis maudite c’est sur.

Je bois une dernière tisane et je croise un ptit bout d'homme d'une dizaine d'années, tout seul, fort tard dans la taverne. On discute et je lui propose tout naturellement de venir au domaine de Black. Pas question de le laisser coucher dehors. Il accepte et je suis aux anges. J'ai toujours rêvé d'avoir un enfant et peut être que je pourrais garder celui ci près de moi.

On ne traîne pas plus et on file à la demeure. Je me déshabille et je revêts ma longue chemise avant de me coucher. Je lui demande de se retourner bien sur. Je l'aide à se défaire et je lui demande se coucher près de moi. Il y a bien assez de place pour nous deux.


Bonne nuit Bellamy !

Je m’endors bien vite. Mais ma nuit est agitée….

Gustave est là, il me sourit, ses mains caressent mon corps, j’ai la respiration qui s’intensifie. Il sent mauvais, il me dit des insanités, je tremble comme une feuille. Je suis attachée sur un lit à sa merci, il se permet d’introduire ses doigts de façon incorrecte et je transpire. Il se met à nu et se prépare à me déflorer et lorsque je croise son regard lubrique il s’immisce en moi et je hurle tant que je peux.

NONNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!

Je me réveille, assise sur mon lit, trempée, en pleurs, choquée. Je ne pense même pas à l'enfant qui dormait à mes côtés......
Bellamy
Le hasard des rencontres fit que le mioche se pointa dans une taverne, après ne plus y avoir mis les pieds depuis des lustres, pile alors qu'une bonne âme s'y trouvait. Une rencontre ultra brève, mais prometteuse, comme ça lui arrivait de temps en temps. La fille lui avait semblé sympathique aux premiers abords, et il espérait ne pas se tromper à son sujet, et finir déçu comme par le passé.

Alors qu'elle lui avait proposé de la suivre quand elle s'en allait, il n'avait pas longuement réfléchi, masquant un bout de vérité afin d'avoir un peu de compagnie autre que celle de son chien. Dans sa chambre, il se retourna le temps qu'elle enfile une tenue de nuit, profitant de la vue de la pièce qu'il découvrait pour la première fois. Cela le changeait de sa cabane, demeure modeste mais qui lui évitait d'avoir à dormir dehors, à la merci de n'importe qui. Là, il serait bien au chaud, et en sécurité avec Seya.
Il était l'heure de se coucher, et le garçon ne se fit pas prier pour venir s'allonger aux côtés de celle qu'il espérait devenir au moins son amie.


Bonne nuit, Seya !

Une présence, surtout féminine, lui manquait. En plus, elle sentait bon. Pas comme sa maman, mais bon quand même. Alors il se colla contre elle, et s’endormit presque aussitôt du sommeil du juste.
Au point de ne pas sentir sa voisine s'agiter. Pas avant qu'elle ne se mette à hurler à en réveiller les morts. Après avoir bondit sur le lit par réflexe, et de tourner sur lui-même le temps de reprendre ses esprits et se souvenir de l'endroit, de la raison de sa présence ici, il fixa d'un air hébété la blonde visiblement chamboulée.
Jusqu'à ce que son corps réagisse avant son cerveau, et vienne se glisser dans les bras de la jeune fille pour la consoler, ses petites mimines frottant doucement son dos.


C'va, Seya, c'fini. T'as du faire un cauchemar. C'était pas pour de vrai...
Black07
Victoire avait répondu rapidement à la demande de Black et la grange fut nettoyée de toutes traces de Gustave. Il avait également donné des instructions vers Ventadour pour que Jean le palefrenier vienne remplacer ce gros porc.

Le brun allait pour aller se coucher quand Icare se manifesta à la fenêtre de sa chambre, il était donc de retour de son long voyage. Retirant la missive de sa patte il la déplia et trouva au milieu d'un parchemin vide une longue mèche noire. Diny .....

Black rangea dans un des tiroirs de son bureau la mèche de cheveux enroulée dans le vélin quand soudain un hurlement de peur en provenance de la chambre de Seya fusa.

Ouvrant la porte communicante rapidement il fut dans sa chambrée en quelques secondes. Les yeux gris furent surpris de découvrir aux côtés de la blonde un gamin d'une dizaine d'années.

Il a raison Seya, ce n'est qu'un cauchemar.

Il savait par expérience que le viol dont elle avait failli être victime était à l'origine du visage blême et du corps tremblant dont elle était secouée. Elle semblait à nouveau reprendre pied à la réalité en imprégnant les paroles de Bel et Black.

Qui es tu, toi ?

L'enfant se présenta à lui rapidement sans vraiment réaliser qu'il était son hôte, lui proposant même naturellement de les rejoindre pour ne pas avoir à dormir seul.

Black le rassura, tout en venant les border comme un père le ferait avec ses enfants.
La blonde à son tour lui expliqua qu'elle n'avait pas eu le cœur de laisser ce jeune enfant dormir dans la rue et lui avait proposé de la suivre pour nuit. Il se contenta d'opiner avant de rejoindre sa propre chambre.

Il fera jour demain Seya, dormez.

Le lendemain la journée fut rude, beaucoup de travail l'attendait mais il finit par croiser Seya installée en taverne. Il lui confirma que le jeune garçon pouvait rester chez lui, mais qu'il serait sous son entière responsabilité et qu'il ne serait pas une sorte de père de subsitution. Il assumerait par contre le gite et le couvert. Elle lui parla de vouloir lui apprendre à chevaucher quand elle même le saurait, il lui donna carte blanche.

Plus tard il croisa Victoire qui lui annonça avoir reçu le testament de l'Argentat. Il sortit livide de la taverne en lâchant un laconique "Elle savait les risques qu'elle encourait." La mer était tout aussi dangereuse que les chemins. Les pirates sévissaient sans aucun scrupule.

En soirée il put revoir le jeune Bel avec Jurgen, Seya et Victoire. La blonde et le brun se taquinèrent comme souvent en se renvoyant la responsabilité d'entretien du gamin vu le lien qui les liait. Bel proposa à Black de s'occuper de Seya en lui cuisinant un poisson, la blonde s'offusqua plus encore en rétorquant qu'elle était assez grande pour s'occuper d'elle. Elle n'avait pas compris que ce jeune garçon voulait lui faire plaisir à son tour. Elle restait boudeuse en se rendant compte qu'en fait Bel était connu de tout le monde ou du moins une grande partie sur Limoges. Le gamin sortit en trombe de la taverne. La blonde continua à bouder quand Victoire se leva pour ne pas avoir à supporter sa mauvaise humeur, Black lui emboita le pas.

Quelques minutes plus tard elle les retrouva aux 1001 chopines et ils lui expliquèrent la raison de leur sortie. Elle les écouta et les quitta rapidement annonçant qu'elle allait se mettre à la recherche de l'enfant.

En fait Victoire lui montra dans la taverne qu'ils avaient quittés la blonde à nouveau en compagnie de Jurgen. Il sourit à sa Suzeraine sans commenter plus en avant la recherche hâtive de la jeune femme envers son protégé.
Seya
Décidément je fais tout de travers et c’est de pire en pire et pas de mieux en mieux. J’ai l’impression que chaque jour qui passe m’enfonce de plus en plus dans le désarroi le plus total et l’incompréhension. Comme si je suis sur des sables mouvant et que chaque jour il m’aspire un peu plus. Sur qu’il va finir par m’engloutir. Combien de temps je vais encore pouvoir me battre pour récolter des fruits blettes ou complètement pourris ? L’image est forte ? Ce que je ressens aussi…

Par contre heureusement que la vie me procure des petits bonheurs, tout petit certes mais qui emplissent mon cœur ravagé de tout petit rien qui font beaucoup. Cet enfant qui me souhaite la bonne nuit et qui vient se coller à moi est un pur délice. Je le prends tendrement dans mes bras et sa tête entre mes seins je lui caresse les cheveux. Je fredonne une berceuse et il s’endort avant moi. Je me prends à sourire. Qu’il est doux de pouvoir donner un peu d’amour, sans rien attendre en retour que le plaisir d’avoir donné…

Tiraillée par le cauchemar je me suis assise sur le lit complètement terrorisée. J’ai mis un moment avant de me rendre compte que la réalité est tout autre. Je sens des petites mains me frotter le dos, je regarde l’enfant, la respiration rapide. Il me ramène sur terre peu à peu et je le serre fort.

Oui tu as raison……c’est pas pour de vrai.

La porte communicante s’ouvre et je vois mon Seigneur, plus beau que jamais, plus mâle. Je rougis et il s’approche de nous et s’adresse à moi avant le gamin.

Oui un cauchemar… Je suis désolée de vous avoir réveillé, ça va mieux maintenant, merci.

L’enfant se présente et on se recouche. L’enfant je le garde contre moi, j’ai besoin d’être sécurisé, de sentir une présence contre moi. Je rougis au dire de l’enfant quand il propose à Black de venir nous rejoindre. J’en rêve de ce moment, jour et nuit, sans relâche. Seulement il fait comme s’il n’avait pas entendu. Plus les jours passent et plus je le sens s’éloigner. Il nous borde gentiment et je lui adresse un doux sourire.

A demain mon Seigneur


Le lendemain ça n’est pas mieux, je dirais même c’est pire que les autres jours. Je n’ai pas su voir la plaisanterie entre Black et Victoire. J’étais persuadée qu’on voulait me retirer la protection de l’enfant. Comment leur expliquer à quel point j’ai besoin de me sentir utile à quelqu’un ? Tout simplement pour me sentir….. vivante. J’ai pensé que la Comtesse voulait récupérer l’enfant et me laisser vide de sa présence dont j’avais tellement besoin. Comment expliquer à ceux qui ont connu l’amour mon besoin de tendresse, mon besoin d’amour ? L’enfant a dû se sentir mal tiraillé entre nous car je me suis rebiffée. Le pire c’est que Bellamy m’a proposé de s’occuper de moi en allant pêcher pour moi et moi comme une pauvre pomme je lui ai répondu que je savais me débrouiller toute seule. Une nouvelle fois je n’ai pas su m’exprimer, je n’ai pas su dire ce que je voulais et il est parti. Je me suis sentie mal, encore une fois. J’ai encore tout cassé, tout brisé et à chaque fois c’est mon cœur qui s’étiole. Loin de moi l’envie de faire mal ou de faire souffrir qui que ce soit, je ne sais que trop ce que cela fait.

Le gamin s’en va, la Comtesse s’en va et mon Seigneur s’en va. Je me sens anéantie, incapable de savoir quoi faire. Heureusement Jurgen est là. C’est un homme assez impressionnant comme le sont beaucoup d’hommes. Des hommes qui ont du vécu et des passés surement chargés. Il dépasse la trentaine et moi du haut de mes dix neuf ans, qu’est ce que je connais de la vie ? Rien c’est un fait. On discute et ça me fait du bien, je me sens moins seule mais l’idée même que mon Seigneur ou que la Comtesse soient fâchés après moi m’insupporte. Je quitte précipitamment Jurgen pour aller leur parler. Pour m’excuser encore et toujours de mon comportement lamentable et mon souhait de retrouver l’enfant. Ils me disent de ne pas m’en faire qu’il a l’habitude de vivre seul et de se débrouiller mais ça ne me suffit pas. Ils m’apprennent aussi que Jurgen n’est pas un homme fréquentable et pourtant je l’ai trouvé très bien. Je n’écoute pas comme d’habitude et je retourne le voir. Je l’ai mal quitté et je n’aime pas ça. J’écris au gosse comme je peux.




À Bellamy
Date d'envoi
Le 06 Septembre 1464 à 00h09

Objet nouvèle
Expire le 09 Octobre 2016
Bellamy,

Je sui désolé jè pa compri poure le poisson
je sui un peu déboulosé, on a voulu me fère du mal
je nè pa tou compri je veu biin ke tu me montre comen on pèche
viin me rejoindre den le li
je taten je veu pa te perdre

Seya


Je l’envoie par pigeon déplumé et je discute avec Jurgen qui me dit de ne pas m’en faire qu’il va bien et moi de stressée. On parle de sa vie il me pose des questions sur la mienne. Je suis étonnée quand il me dit qu’il a une femme de quinze ans. C’est vrai que c’est courant mais je me dis que j’en suis loin d’être une femme accomplie. Je lui ai dit que mon cœur brûlait pour quelqu’un il a compris de qui il s’agissait et m’a dit clairement qu’il n’arrivera jamais rien entre une gueuse et un Seigneur. Ca ne m’a pas aidé à aller mieux, loin de là. Je le trouve sympathique et je le quitte assez vite pour aller chercher l’enfant. Il me faut le retrouver pour me faire pardonner, ça devient une habitude chez moi.

Je l’ai cherché une bonne partie de la nuit, heureusement les gardes de la Comtesse me suivaient.


BELLAMY ! BELLAMY !

La populasse n’était pas contente de m’entendre beugler mais je m’en foutais. Cela dit j’ai dû vite abandonner. J’ai libéré les gardes et je suis allée me coucher. Je ne sais pas si mon Seigneur dormait ou pas. Je suis allée coller mon oreille à la porte. Je n’entendais rien. Mes deux mains à plat contre la porte, la tête baissée j’ai pleuré. Pleurer sur cette relation qui n’aboutira jamais à rien, du moins pas sur ce que je désire le plus. Je ne me change même pas. Je sais que je ne dormirais pas. Je me mets dos contre la porte et je me laisse glisser contre. Je m’assois en tailleur et j’attends…… J’attends l’enfant qui ne vient pas…….. J’attends l’enfant qui ne viendra pas …… J’attends l’enfant qui n’est pas venu……

Le lendemain matin je file à la taverne aux 1001 chopines, un rituel du matin. Une bonne tisane avant de commencer la journée. Je croise mon Seigneur Black et là c’est la douche froide, l’horreur absolue, la pire chose qui pouvait m’arriver. Il m’a dit en souriant qu’il m’avait vu courir vers Jurgen au lieu de chercher l’enfant, malgré qu’il m’avait prévenue que c’était un homme peu recommandable. Je me suis sentie moquée et j’ai dit quelque chose que je n’aurais pas dû. Je lui ai répondu « vous me surveillez ? » Ca a fait mouche mais pas comme j’aurais voulu. J’aurais voulu de la jalousie, ça m’aurait prouvé qu’il tenait un tant soit peu à moi. Pas du tout, pire, il m’a dit son intention de partir quelques jours…….. sans moi…….. Il m’aurait poignardé en plein cœur que ça ne m’aurait pas fait plus de mal. Je l’ai supplié de me prendre avec lui, rien n’y a fait. Je me sens vide, j’ai mal au cœur, mal au corps, mal dans mon âme. Oui je ne connais depuis peu, mais oui je l’aime, oui je suis sure de ce que je veux et c’est lui. Peu importe l’âge, peu importe son statut, je l’aime, c’est tout.

Le savoir partir sans moi est une déchirure. J’ai parlé à la Comtesse qui sait ce que je ressens pour lui. Elle est devenue ma confidente. Je l’apprécie de plus en plus. Je lui ai dit que ce que je ressentais et elle m’a dit que l’amitié c’est déjà bien. Elle a sans doute raison, mais ça ne me suffit pas. Mon corps entier brûle pour lui. Je lui ai dit que je voulais le suivre sans qu’il le sache et elle me l’a déconseillé. Pour une fois…….. je vais écouter même si ça me crève le cœur….


Toute la journée a me morfondre, à m'en vouloir à mort de cet enfant qui s'est éloignée de moi, si vite, sans un mot, sans rien. L'une des plus mauvaises journées de ma vie. En plus pour couronner le tout, mon Sire part sans moi. je vais me retrouver seule avec le personnel de Black. Si encore j'avais Bellamy pour me tenir compagnie...

Un pigeon bien fatigué se pose non loin de moi et je le lis.





De Bellamy
Date d'envoi Le 06 Septembre 1464 à 21h52

Seya,

si tu veux que je t'emmène à la pêche, va d'abord falloir que tu me trouves.
Je te donne un indice, je suis dans une cabane...

A bientôt !

Bell'


Mon coeur bat fort, si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir ou pire s'arrêter. Je me lève prestement de ma chaise de la taverne et je file près de la Vienne. Bien sur l'eau, un cabane de pêcheur, voilà où il est. Je file en courant vers la seule cabane que je connaisse et je tambourine comme une folle les larmes aux yeux. Quand il m'ouvre la porte je le serre à l'étouffer, je pleure tant je suis contente qu'il ne lui ait rien arrivé. Je m'agenouille me reprenant comme je peux.


Ohhhhhhhhhh tu m'as fais si peur si tu savais !
Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit.
Je suis désolée pour hier soir.....
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