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[RP] Meubler remplit-il le vide ?...

Lantana
Ces derniers jours, la Dragonne s'était laissée séduire par les réalisations du charpentier Alfred. Elle qui avait l'habitude d'un confort des plus sommaires, évoluait progressivement, se laissant doucement apprivoiser, mais gardant tout de même un caractère pour le moins sauvage, entraînant toujours quelque vive réaction de la belle... D'abord, ce fut une banquette des plus jolies, qui était venue compléter l'intérieur, en-dessous de la fenêtre, près de la cheminée. Cette fois, ce serait une armoire de type "fashionista", rien que ça, qui s'ajouterait au mobilier présent.

Alfred lui avait écrit pour fixer le rendez-vous de la livraison, elle lui avait répondu assez vaguement, ne connaissant pas les disponibilités du charpentier. La plupart du temps affairée à fouiller dans les lois guyennoises, elle avait oublié de donner une information importante : son adresse. En même temps, elle ne passait chez elle en journée que pour faire une bonne sieste, se reposer de ses gardes de nuit à la maréchaussée.

Nouveau parchemin donc, et en attendant qu'il n'arrive, elle essayait tant bien que mal d'arranger la seule pièce de sa chaumière afin que la nouvelle armoire puisse entrer et que l'ensemble soit cohérent. Pas simple pour une personne qui ne donnait que peu d'importance au matériel, elle se sentait un peu dépassée par la situation, faisant une mine déconfite à ses gens quand ils lui demandaient :


Et comme ça Donà, ça vous va ?...

Il lui fallait bien reconnaître qu'elle ne serait jamais une experte de la Déco comme une certaine Valérie, quoi que, pour le style, elle n'aurait pas forcément fait appel à elle. Un peu désemparée, gardant différents dossiers juridiques contre elle car elle avait peur qu'ils se perdent dans le chantier ambiant de déplacement, elle les serrait fort comme un doudou auprès duquel on chercherait un peu de réconfort et d'une voix lasse ne savait que répondre :

Je ne sais pas...

Après plusieurs dizaines de minutes, elle leur donna congé, ne voulant pas plus les embêter vu son indécision. Ils avaient leur journée et elle alla s'installer dehors, sur la pelouse feuilletant ses fameux papiers, les lisant attentivement, afin de retrouver cette zone de confort intellectuel qui la rassurait et en même temps la gardait prisonnière de ses vieilles habitudes quasi monacales...
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Alfred555
Ne jamais fournir d'échantillons. JA-MAIS ! Il savait pourtant bien qu'il était une brelle dès lors qu'il s'agissait de commerce. Depuis que Alfred avait vendu « en tout bien tout honneur » à Lantana une banquette, avec coussins rembourrés et tout et tout, la jolie dame en noir avait paru s'intéresser au reste de son catalogue. « Oh oui, une armoire, j'en ai pas ! Vous la roulez rustique, ou fashionista ? Quelle est la différence ? Ben la première, elle est faite de planches de bois clouées, l'autre a vachement plus la classe. Par contre, c'est plus cher. Oh oui, la deuxième a l'air bien, et pour le prix, hein... » Il lui avait alors suffit de papillonner des cils pour qu'Alfred ne sache plus négocier. Mais alors plus du tout. Paumé, l'Alfred. Le pire, c'est qu'il n'avait pas compris que la livraison était inclue dans le prix... Dans la foulée, elle avait commandé une table, une autre de jardin, des bancs pour aller avec tout ça, et certainement encore bien d'autres choses qu'elle aurait à un moment la lubie de lui demander.

Il roulait sa charrette en direction de la maison de Lantana, avec l'armoire bennée. Forcément, il n'avait pas été précisé avant que la masure de cette vile ensorceleuse était la seule se trouvant en dehors des remparts. Plus loin, tu meurs. Son âne faisait des siennes, rechignant à tirer la charrette alors que c'est la première fois qu'il bossait depuis les fêtes de Noël. Quel glandouilleur, cet âne ! On croirait voir son maître. Toujours est-il que Alfred parvint à un moment avec son chargement devant l'entrée du jardin d'une chaumière, au milieu des champs.

Il s'annonça au péquenot venant à sa rencontre, en chiffonnant un peu son chapeau des deux mains, pas très à l'aise.


« Bonjour, je suis Alfred et j'ai un chargement pour la dame de Brissac. Une armoire. Je vais vous la laisser là, hein, devant la porte, vous vous débrouillerez bien pour la faire entrer. Faites gaffe, c'est fragile. Et connaissant un peu votre maîtresse, je préfère vous conseiller de ne pas la rayer. »

Il retourna à la charrette pour débarquer le gros colis, afin de repartir au plus vite.
Lantana
La tête plongée dans ses parchemins, assise sur une couverture posée sur la pelouse du jardin, se concentrant tant bien que mal sur les écrits pour éviter soigneusement de songer à toute nouvelle tentation matérielle qui entraînerait inexorablement de profondes interrogations spirituelles sur son austérité, le sens de sa vie, sa boulimie de travail, son manque de légèreté, sa froideur assumée, - entre autres... - , ce fut l''arrivée de la charrette d'Alfred, stationnant devant chez elle, qui l'empêcha de retomber dans ses habitudes de labeur, de Faire plutôt que d'Etre.

Léger froncement de sourcil de prime abord, empêchée de retrouver ce cocon réconfortant quasi maladif, la Montalbanaise laissa tout de même de côté son travail pour aller à la rencontre d'Alfred. Une armoire, aussi peu chère et livrée à domicile, méritait qu'elle aille au moins saluer son concepteur. Tout de noir vêtue, comme à son habitude, elle s'approcha donc de l'entrée du jardin, d'une démarche nonchalante, remettant en place, au passage, une mèche rebelle qui venait lui chatouiller le visage.

Près de lui, un de ses gens encore là, prêt à venir avertir sa maîtresse de la visite. Se retournant il la vit, se retourna prestement vers Alfred, se défaussant au passage en lui disant.


Voyez d'abord ça avec elle, d'ailleurs la voilà !

Et pfuuuuuiiiiiittt !!!! Le brissagol disparut en un éclair pour aller rejoindre le reste des serviteurs de la belle, bien décidé de profiter d'un peu de liberté et qui savait, peut-être ne ferait-il pas partie de ceux qui devraient transporter et déplacer le meuble dans la maison, au gré des incertitudes de la patronne. Ralenti sur image, elle avançait toujours, lentement, presque à reculons, maugréant intérieurement.

Mais qu'est-ce qui t'a pris aussi de lui acheter cette armoire ?
Tu n'es même pas fichue de lui trouver une place !
Tu dépenses vraiment tes écus pour rien ?


Le hamster mental, lui, faisait très bien son travail, la martelant intérieurement de questions, la faisant encore plus douter, au fur et à mesure qu'elle avançait. Reprendre contenance, deux pas encore, placer les mains l'une sur l'autre devant elle, parfait. Léger sourire également, mais point trop pour garder son standing d'intouchable arrogante, elle l'inspecta de ses aciers froids, perçants et amorça la conversation le plus banalement qu'il soit.


Bonjour Alfred, vous allez bien ?

Lâcher vite son regard avant qu'il ne croit qu'elle le mate, elle fit le tour de la charrette, glissant ses doigts fins sur le bois poncé et vernis, caressant sa nouvelle acquisition.

Elle est magnifique...

Puis, coup d’œil vers son personnel, piqués sur le vif à les lorgner, son regard se fit encore noir et elle lança à la cantonade...

Plutôt que de faire les curieux, venez donc apporter votre aide !
Merci de déposer l'armoire dans ma chambre, contre le mur de gauche, perpendiculaire à mon lit.
Et faites bien attention de ne rien abîmer, la charrette comme l'armoire !


Même pas le temps de faire un quart de tour vers eux qu'ils étaient déjà tous debout à s'affairer autour de la charrette d'Alfred à qui elle prit le bras, comme elle l'avait déjà fait auparavant. Familiarité qu'il avait eu du mal à gagner mais il semblait bien qu'elle lui était acquise, la familiarité hein !

Je peux vous offrir un verre ?...
Avez-vous faim ?...


Elle l’entraîna un peu plus loin dans le jardin, près de ses plantations de simples dont elle se servait notamment pour faire des baumes... Pour faire disparaître les bleus, par exemple...
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Alfred555
Et vas-y, débrouille-toi avec ma maitresse, mon coco. Le larbin s'esquiva en douce, annonçant de quelques mots l'arrivée de la dame en noir. Planqué derrière la charrette à défaire une sangle d'attache de l'armoire, il ne vit Lantana qu'une fois proche. Très proche. Elle le salua. Il déglutit, sa pomme d'Adam suivit le mouvement. Il tenta de faire bonne figure face à cette femme qui le mettait, pour son plus grand plaisir, depuis quelque semaines en grand émois et lui répondit en tâchant de parler d'une voix assurée.

Bonjour Lantana. Je vais bien, je vous remercie. Le trajet s'est bien passé, bien que votre maison soit difficile à trouver, si isolée du reste du bourg. Et vous ? Comment allez...

Elle l'avait regardé droit dans les yeux. Une vive émotion le parcouru à cet instant, et il s'en trouva d'autant plus décontenancé. Ces yeux... Ce qui ne s'arrangea pas lorsqu'elle fit le tour de la charrette, glissant ses doigts délicats sur le meuble qui, pour le coup, en avait sacrement de la chance. Ce toucher... Ces doigts...
Elle mis fin à la rêvasserie de façon autoritaire en ordonnant à ses gens de décharger l'armoire. C'est alors qu'elle le pris par le bras. Bras dessus, bras dessous, il adorait ces petites attentions qu'elle lui portait de plus en plus. Il semblait aujourd'hui ne plus risquer de vive réaction disproportionnée de la part de la jeune femme comme elle avait pu en avoir il y a encore peu. Il serra doucement son bras autour du sien, en discret signe de contentement.


J'accepterai avec plaisir un verre, à la condition que vous en preniez un avec moi. Il faudrait par ailleurs s'occuper un peu de mon âne, il risque sinon d'être jaloux et va me faire la tête tout le trajet du retour. Vous savez comment sont ces bestioles...

Il suivit sa jolie guide dans le jardin, toujours accroché à son bras. Ce bras...
Lantana
C'était plus fort qu'elle et elle ne savait pas pourquoi. Alors qu'ils en étaient encore à se saluer, elle observait le moindre geste, le moindre signe... Elle remarqua ce détail dans son cou, avant qu'il ne prenne la parole et comment il s'était fait silencieux alors qu'elle caressait sa nouvelle acquisition. Elle scrutait encore, se cachant légèrement derrière le meuble, se faisant le plus discrète possible... Sentant son malaise, elle combla la phrase suspendue d'Alfred.

J'aime la solitude, c'est pour cela que j'ai décidé de résider près des champs.
J'aime aussi le calme, je ne me verrais pas habiter près d'un marché par exemple...


Quand son bras se serra un peu plus contre le sien, elle ressentit une étrange sensation qu'elle croyait disparue depuis longtemps. Mais pour une fois, elle ne s'opposa pas farouchement. Elle sourit à sa réponse et quand il parla de l'âne, sa réaction devrait certainement surprendre Alfred. Au fil des années, elle avait appris à connaître les équidés, elle les adorait à présent. Aussi regarda-t-elle Alfred avec de grands yeux, l'entraîna-t-elle prestement avec elle jusqu'à l'entrée de la maison où elle donna de nouveaux ordres à ses gens...

Quand vous aurez fini avec l'armoire, veuillez fournir un seau d'eau fraîche à l'âne de notre invité.
Et veillez aussi à lui donner du foin en quantité suffisante.
Merci.


Toujours accroché au bras d'Alfred, elle le fit entrer, ne le lâcha que lorsqu'elle se trouva face à un coffre qu'elle ouvrit. Elle en sortit deux verres, une bouteille et de quoi l'ouvrir. Elle se remit face à lui, le regarda à nouveau, amusée cette fois, un léger sourire en coin.

Pour le service, j'imagine que vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je m'en occupe personnellement ?...

Et sans attendre de réponse, chopant une couverture au passage, elle glissa à nouveau ses aciers vers lui, l'intimant de la suivre jusqu'à un endroit un peu isolé du jardin, où ils pourraient discuter sans plus être dérangés.
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Alfred555
Lantana donnait d'autres ordres à ses gens, pour qu'ils entrent l'armoire dans sa demeure et s'occupent de l'âne. Elle savait y faire, et les menait non à la baguette, mais avec une certaine autorité.
Chose étrange qui troubla Alfred plus qu'il ne l'était déjà, elle ne lui lâcha pas le bras alors qu'elle procédait. Elle semblait vouloir absolument rester au contact, elle qui avait jusqu'alors été le parfait contraire d'une personne pouvant être qualifiée de tactile. Autant dire qu'il se laissa faire. Complètement.
Alfred souhaita apporter une précision, et dit sur un ton taquin à la jeune femme :


L'armoire, précisez-leur bien de ne pas l'installer avec les portes face au mur...

C'est alors qu'elle le fit entrer, et il découvrit pour la première fois la demeure de Lantana. Une simple pièce, très austère avec le minimum de confort excepté la banquette qu'elle lui avait achetée quelques jours avant. Si elle se mettait à vouloir en faire un endroit douillet, il allait lui falloir encore beaucoup de travail. À se demander pourquoi elle avait cette soudaine envie.
Elle l'avait maintenant lâché et s'était munie de quoi servir un rafraichissement. Elle le regardait en souriant. Ce sourire... Il était rare qu'elle s'y laisse aller, ce qui rendait ce sourire d'autant plus beau et charmant. Alfred mourrait d'envie d'aller s'y perdre, mais au souvenir des quelques déboires qu'il avait pu avoir récemment, il préféra rester raisonnable et s'abstint. Pour l'instant.
Elle le regarda d'un air décidé de son regard si troublant, et s'en fut vers le jardin. Il la suivit alors, tout en ralentissant légèrement le pas afin de lui laisser prendre quelques pieds d'avance. Moins par courtoisie que pour admirer les formes féminines le précédant, qui l'attiraient décidément de plus en plus chez cette femme encore énigmatique pour lui. Autant en profiter.
Lantana
Les taquineries d'Alfred avaient ce don indiscutable d'amuser la Dragonne. Elle n'était pas en manque de répartie et lui répondit donc, alors que son bras s'enroulait encore délicatement et sûrement au sien, le sourire mutin et le regard rempli de malice...

Je vous autorise à leur dire vous-même.

Elle avait observé Alfred détaillant l’intérieur de la masure. Elle n'avait nulle honte du peu de confort qu'il présentait, il reflétait bien son état d'esprit du moment : le minimum nécessaire avec une pointe d'évolution plus raffinée dont Alfred était le responsable...

Une fois dans le jardin, elle installa la couverture à l'ombre d'un arbre, des massifs fleuris délimitaient une sorte d'arc de cercle aux abords, proposant donc un coin pour s'y installer. Elle s'assit sur un bord, d'un geste de la main invita le charpentier à l'imiter puis, s'en attendre, ouvrit la bouteille et remplit deux verres, gardant le sien dans une main et tendant l'autre à Alfred.


Tenez, vous pourrez y goûter sans risque cette fois.

La plaisanterie était au rendez-vous, chose bien rare d'habitude chez la Maréchale. A se demander qui pouvait bien la faire changer d'humeur à ce point et aussi... Pourquoi ?...
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Alfred555
À sa remarque sur ses gens, il répliqua d'un sourire, l'air innocent :

Impossible. C'est vous la maîtresse d'ouvrage. C'est votre personnel, vous êtes la seule à pouvoir leur donner des ordres. Je ne suis qu'un modeste intervenant.

Ils étaient maintenant ressortis. À l'ombre de l'arbre, au pied duquel elle procédait à l'installation de ses affaires de pique-nique, un petit vent rafraichissait l'air. Pourtant, Alfred avait plutôt chaud. Il n'était pas nécessaire de se demander longtemps pourquoi dès lors que Lantana était proche de lui.
Clairement, Alfred se trouvait à un tournant. Il avait connu la Lantana froide comme le pôle nord, distante comme jamais, et petit à petit, elle avait permis quelques gestes, quelques attentions. Ses mots avaient changés, moins cassants, plus chaleureux. Voilà qu'elle devenait maintenant attentive. Presque câline. À son invitation, il s'assit à ses côtés. Près d'elle. Mais vraiment près. Au delà de la distance limite du raisonnable. Il prit le verre tendu, huma le parfum du vin et, l'appréciant, sourit. À ses paroles qui remontaient un certain souvenir en mémoire, il lui répondit :


Ne me dites pas que... c'est le fameux vin que vous m'avez arraché si prestement des mains sur votre stand ? Celui que j'avais emprunté pour vous proposer une promenade ?

Il la regarda en plissant les yeux.
Lantana
Le moment et la saison se prêtaient à la détente, pourtant la brune cachait bien son angoisse derrière des airs d'assurance. Bien longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée seule avec un homme pour partager un verre, qui plus était, chez elle. Certaines réticentes, Alfred avait réussi à les faire tomber et quand il s'installa très près d'elle sur la couverture, elle resta figée de peur. Elle qui s'était jurée de ne plus retomber dans le piège de l'attirance, voilà qu'elle se retrouvait face à ses vieux démons. Le regard affolé durant quelques secondes, elle se ressaisit à la question en hochant doucement la tête.

C'est bien le même cru mais pas la même bouteille.
Ce vin vient de mon domaine, en Languedoc.
J'espère que vous l'apprécierez, il a du caractère, comme moi mais ça, vous l'aviez remarqué lors des élections municipales.


Un léger sourire, pas très à son aise tout de même, et elle fit tinter son verre contre celui d'Alfred.
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Alfred555
Le nez encore dans le verre qu'elle lui avait servi, attentif aux arômes du vin, il ne remarqua pas son subit affolement. Il secoua doucement la tête lorsqu'elle répondit à sa question, le sourire en coin, puis la regarda dans les yeux lorsqu'elle présenta son verre pour trinquer, et en fit de même. Il en but alors une gorgée, faisant durer celle-ci pour l'apprécier. Il aimait en boire, mais n'était pas spécialement connaisseur en vin, ne sachant pas ce qui pouvait être rond, carré ou triangulaire dans cette boisson prisée, ni ce à quoi pouvait correspondre corsé, suave, généreux ou rocailleux. Alors pour ce qui touchait au caractère... il était bien embêté. Bah... au culot, ça passerait bien.

Vous avez raison. On sent bien dans ce vin tout le caractère vigoureux de sa propriétaire. Bien malin qui saurait déterminer qui de vous deux en est le plus doté.

Et puis, on n'était pas à ça près. Il poursuivit, la regardant à nouveau, d'un oeil malicieux cette fois-ci.

On sent par ailleurs... qu'il est très fruité...
Idéalement, comme pour le caractère, il me faudrait pouvoir comparer... avec vous.


Il avança très lentement sa main vers le visage de Lantana, attentif à une réaction brusque non prévue et vint, toujours sourire malicieux en coin, déposer délicatement son index dressé sur les lèvres de la jeune femme.
Lantana
Regarder droit dans les yeux la personne avec qui l'on trinquait était une pratique courante au Moyen-Âge, période durant laquelle le poison était une arme fréquemment utilisée pour éradiquer un adversaire... Les verres s'entrechoquaient, il était d'usage d'y aller franchement afin que le contenu de chaque verre passe dans l'autre. Ainsi, en se regardant dans les yeux, l'on cherchait à percevoir un éventuel stress, une angoisse qui révèleraient la bonne ou mauvaise intention de l'interlocuteur. Dans le cas de la Brissagol, c'était manifestement la très grande proximité d'Alfred qui fit qu'elle n'osa lever les yeux sur lui qu'une fraction de seconde. Il chamboulait ses habitudes de célibataire endurcie. Mais il lui fallait bien admettre qu'elle aimait sa compagnie, ses attentions, son écoute et se laissait doucement apprivoiser. Alfred était parient mais aussi tenace, il semblait que les vives réactions de l'Obstinada n'avaient réussi qu'à attiser la curiosité qu'il avait pour elle.

Plongeant son nez dans son verre pour en boire une longue gorgée salvatrice, elle releva subitement la tête à l'évocation de son tempérament, reprenant un air sérieux et austère.


Nous sommes ainsi en Languedoc, sûrement le mélange du soleil, du marin, de la terre rocailleuse et hostile.

Elle aurait pu continuer son discours mais se trouva à nouveau décontenancée par l'allusion du charpentier facétieux. Ouvrant de grands yeux, sentant ses joues rosir à l'allusion sans équivoque, mélange de compliment et d'intention, la confusion la gagna donc à nouveau. Elle n'eut pas le temps de trouver à répondre qu'Alfred apposa doucement son index sur la bouche de la Dragonne qui, habituée à la répartie et à la dérobade, resta figée, le fixant de ses aciers, troublée par ses paroles et son geste. L'étrange sensation refit son apparition, plus intense que la précédente, accélérant les battements de son cœur, sa respiration se faisant également plus vive. Cette fois pourtant, pas de réaction défensive, juste son regard perçant d'où l'assurance et le contrôle avaient complètement disparu...
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Alfred555
Il s'attendait à ce qu'elle le stoppe, proteste, l'envoie balader, le tance vertement ou même de façon plus mûre, lui dise ses quatre vérités avec véhémence, hurle à ses gens du secours, lui fracasse la bouteille sur la tête, le zigouille ou l'égorge avec l'un des tessons de verre ainsi formé, le dissèque et l'éparpille façon puzzle. Mais rien de tout ceci n'arriva. Même pas le moindre petit regard noir.
Elle s'était figée, ses yeux ouverts en grand le regardant, sans réaction négative, entre les dernières paroles qu'il avait prononcées et le moment où il avait posé son doigt sur le devant de ses lèvres. Elle était manifestement en proie à une émotion vive ou intense. Ou les deux.

Ne réfléchis pas trop, mon vieux, ce n'est pas le moment de tout gâcher ! Peut-être que...

Il la gratifia de son plus beau sourire, et déplaça sa main dans une caresse le long de sa joue, douce de sa jeunesse, plaçant maintenant l'index juste sous l'oreille, et taquinant sa joue avec son pouce. Avec cette prise délicate, il lui fit lentement approcher son visage du sien, qu'il porta aussi à sa rencontre, toujours souriant et la regardant droit dans les yeux.
Ce qui devait arriver arriva. Très ému, il déposa tendrement ses lèvres au coin des siennes.

Fruité ? Pas fruité ? Mmh... Ce n'était pas encore suffisant pour conclure...
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