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[RP] D'une correspondance particulière

Ode.kerloch
    10 ème jour du mois de juin 1466


    La jeune femme est en voyage, sur les routes, ils ont égaré sa jumelle, elle apprend également par une de ses demi-soeur que son autre demi-soeur aurait disparu. Impuissante face à toutes ces nouvelles, Ode effectue différentes recherches afin de savoir comment faire pour leur venir en aide ou tout simplement pour s'occuper l'esprit et éviter ainsi de ruminer? Elle ne sait pas vraiment.

    La brunette a tout pour être heureuse, un Homme qui l'aime et qu'elle aime, une vie qui se profile au mieux et pourtant... Pourtant, elle éprouve un besoin presque intestin de venir en aide à son prochain ou peut-être est-ce elle-même qu'elle veut sauver de ses démons?
    Cela non plus, elle n'en a pas la moindre idée... C'est pourtant d'une ville quelque part en Bretagne qu'elle se décide à écrire à l'Évêque du Diocèse de Périgueux, car elle a entendu des rumeurs comme quoi il existerait une maison ou un hospice qui recevrait des personnes aliénées... Folles?
    Elle a entendu dire que ces malades seraient enfermés dans de petites cellules, dire qu'Ode trouve cela inhumain ne serait pas totalement faux... Aussi après mûre réflexion, la jeune femme s'autorise le culot d'écrire à ce religieux.





    De Ode Kerloc'h
    A vous,
    Faust Nicolas de Montfort-Toxandrie
    Évêque du Diocèse de Périgueux

    Ce dimanche dix juin mil-quatre-cent-soixante-six

    Monseigneur, Mon Père,

    Par avance veuillez pardonner la façon dont je vous nomme, j'avoue être ignare dans bien des domaines encore, mais mon coeur est pur et ma démarche sincère.
    Je viens vers vous, car j'ai entendu dire qu'il existe en Périgueux un lieu où sont internées des personnes aliénées.

    Sachez que le sort de ces personnes quelque soit ce dont elles souffrent m'importe, aussi je vous demande s'il m'est possible de pouvoir correspondre avec l'une d'entre elles?
    M'autoriseriez-vous à entamer un échange épistolaire avec une d'entre elles apte à lire et à écrire?
    Je pense essentiel de pouvoir apporter un peu de soleil à ces gens, si je peux ne serait ce que d'une petite manière permettre d'en faire sourire une ou simplement lui faire savoir qu'elle a du soutien, j'en serai honorée et ravie.

    Pardonnez ce qui pourrez être pris pour une forme de culot, mais je ne sais à qui m'adresser à part vous, car c'est votre nom qui m'a été transmis.

    Je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire et espère recevoir une réponse positive de votre part, ou un endroit où je pourrai m'adresser afin de pouvoir faire ce qui me tient à coeur.

    Recevez, mes respects les plus sincères.

    Ode Kerloc'h


    Une fois la missive envoyée, Ode se dit qu'il va la prendre pour une folle elle aussi ou peut-être ne lui répondra-t-il même pas.... Mais qui tente rien n'a rien et c'est ce qui lui a donné la force et le courage d'écrire même si elle a pleinement conscience que sa demande peut paraître farfelue ou totalement inadaptée...
    C'est-elle bien exprimée? Est-elle claire? Elle le saura probablement dans les jours à venir... En attendant, la brune prépare son sac pour reprendre les chemins aux côtés de son brun.



Don.
Son courrier lui était transmis depuis quelques jours. Profitant de cette liberté pour se délivrer l'âme, Dana avait décidé de contacter toutes les personnes à qui sa main n'avait pu répondre, avant d'être internée. Mais après une lecture assidue des nombreuses lettres réceptionnées, une attira son attention. Nicolas s'était-il trompé, en égarant ce courrier ? Elle le saurait vite, puisque lecture interdite se fit sans attendre.
Au terme de cette dernière, un constat fut dressé, son frère ne souhaitait guère perdre de temps à répondre et l'avait affublée d'une nouvelle correspondance sans l'en prévenir. Soit, qu'avait-elle a y perdre de toute façon ?



Citation:
Ode Kerloc'h,

Comme votre nom sonne breton ! Il ne m'est d'ailleurs guère inconnu. Curieuse façon de venir à vous n'est-ce pas ? Mais vous m'aviez devancée sans le savoir.
Je suis Dôn, un prénom court, pour un intérêt qui risque de l'être tout autant. Le votre.
J'ignore si l'évêque a répondu à vos mots, que j'ai eu la chance de lire par un pur hasard. Courrier bien gardé, fut pourtant égaré au sein des miens et je crois avec chance, pouvoir répondre à votre demande.

Vous désiriez entreprendre correspondance auprès d'un malade de Saint-Front, et voilà chose entamée, puisque je suis logée sur les lieux saints, précédemment cités.
J'ignore si mon humble personne peut vous convenir, mais je serai très heureuse d'apprendre que vous acceptez de poursuivre cet échange avec moi étant donné que je corresponds logiquement au profil que vous espérez toucher.

Faites moi sourire Ode.
Offrez-moi le soutien, que vous semblez être prête à porter pour nous ici, pour moi.

Dôn NaR

_________________
Ode.kerloch
6ème jour de juillet 1466

    Déjà un mois qu’elle se trouve en Breizh, trois semaines qu’elle erre dans les ruelles et plages de Tréguier. La Kerloc’h est bien occupée, pleins de projets en tête mais pour se faire il est nécessaire d’avoir de l’argent. Entre la mine, ses études en théologie et toutes les autres activités qui l’occupent, Ode ne s’ennuie pas… Pourtant chaque jour, elle grogne de ne point recevoir de réponse de l’Evêque concernant sa requête , au point qu’elle a fini par se dire que l’homme de Foi était trop occupé pour répondre à une ouaille comme elle… Cela ne l’enchante guère mais en même temps, la jeune femme ne pouvait filer ver Périgueux pour lui demander de vive voix si cela était faisable ou pas ? Bien que l’envie est là ! BREFF !!!

    Tout ça pour dire que lorsqu’elle reçoit ce jour, cette missive, Ode écarquille les yeux, ouvre bêtement sa bouche avant de se laisser glisser le long d’un rocher pour s’y adosser et lire le pli. Au fil des mots, elle comprend que sous ses mots, certains maux font que cette femme lui écrive sans même savoir qui elle est ! Pas certaine que l’Evêque ait passé le message, car de ce qu’elle peut comprendre, son pli serait arrive par le plus grand des hasards entre les mains de cette femme.

    Son sourire éclaire son minois puis le doute l’envahit soudainement :

      Vous faire sourire ! Ha bah merde alors ! Serai-je à la hauteur…. Pourrai je étirer un peu vos lèvres et peut-être égayer un peu vos journées ? Hum…. Je ne sais… Mais je vous promets d’essayer Dôn puisque c’est votre prénom.


    Hop ! D’un bond, la jeune femme se lève ramasse un peu de sable et file en courant jusque chez elle, s’installe sur la terrasse, le chaton vient jouer avec sa plume le temps qu’elle réponde à la missive. Elle n’y croyait plus !
    Elle pensait que c’était parti dans les oubliettes !
    Que JAMAIS elle n’entretiendrait d’échange avec une personne de ce « centre » !
    Alors , elle est contente… Flippée de ne pas être à la hauteur mais ravie !





      Dôn NaR,

      Vous avez raison mon nom est bel et bien breton ! S’il ne vous est guère inconnu c’est que je suis issue d’une famille assez grande, même si j’avoue ne pas tous les connaître…. Je serai curieuse de savoir laquelle de mes demi sœur ou neveu ou nièce vous connaissez…

      Concernant un échange épistolaire entre nous, j’en suis ravie ! Car je pensais que mon pli était parti en fumée, ou aux oubliettes voire même dévoré par un quelconque bestiau ! Pour moi, il était resté lettre morte et je ne m’attendais plus à avoir de réponse … Aussi je puis vous assurer que je suis enchantée de pouvoir vous lire ce jour.

      Vous faire sourire ? Croyez bien que je le désire même si je ne sais si j’en suis capable, je vous promets d’essayer !

      Je ne sais pas si vous avez depuis longtemps pu toucher des grains de sable, aussi je vous en ai glissé un petit sachet avec ce pli, j’espère qu’on vous l’aura fait parvenir. Du sable des côtes bretonne où je suis actuellement.

      Je n’ai aucune idée de quoi vos journées sont faites, ni vos nuits d’ailleurs… Ni même si vous avez le droit de sortir, si vous pouvez errer dans des jardins ou ailleurs en extérieur ? Si l’on vous rend visite , je ne sais rien ! Mais je peux vous décrire certains paysages que j’aime afin de pouvoir vous faire peut-être voyager grâce à mes écrits… Ou autres… Dôn, j’ai ce défaut terrible qui se nomme maladresse et j’ai le don de mettre les pieds dans le plat quand il ne le faut pas … Alors j’ose espérer que mes mots ne vous causeront pas de maux, sinon faites le moi savoir.

      En attendant afin que vous ayez une idée de moi, je suis Ode, j'ai 19 ans et toutes mes dents, je peux mordre d'ailleurs si on m'ennuie!
      J'ai une soeur jumelle, Marikani, une demi-soeur d'environ mon âge Ysolde... Et du côté de ma mère, une demi soeur plus âgée Annaell!

      Et vous? Si vous êtes d'accord pour m'en dire un peu plus sur vous! Si non! Aucun problème pour moi....

      En espérant que vous ayez envie de poursuivre cet échange...
      Au plaisir de vous lire...

      Ode Kerloc'h





Don.
Citation:
De Dôn af Nærbøfj-Røykkness,
Saint-Front.


Ode Kerloc'h,

En effet le nom de votre famille est plutôt étendu en Bretagne, parfois même en dehors de cette dernière.
Apprenez, qu'avant de me nommer Nærbøfj-Røykkness, je portais un nom composé par ceux de mes parents. Kerdraon, que j'héritais de mon père, et ap Maëlweg que son épouse portait fièrement. Dôn ap Maëlweg de Kerdraon donc. Si ce nom ne vous dit rien, alors vous n'êtes que trop peu informée sur votre filiation et ses évolutions, ces précisions dont je suis prête à partager les détails.

Mon père, se nomme Grand-Sage de Kerdraon donc, et vous n'êtes normalement pas sans savoir, qu'il fut l'un de nos souverains. Grand-duc - que j'ai trouvé fort peu doué dans ce rôle, mais cela il n'est peut être pas bon de l'évoquer- détenait des vassaux. L'un d'eux se nommait Trilo de Kermeur, si mes souvenirs sont bons. Un homme fait pour braver les mers, et leurs embruns. Je l'ai connu lorsque j'étais encore enfant. Lors de ses rares accostages, il venait se désaltérer à Ouessant, le duché que détenait mon père avant d'être élu Roy. Nous aimions rire et jouer, mes frères et moi, avec les différentes cordes qu'il ramenait de son navire. De son allure nous avions beaucoup ri ! Grand, élancé et doté d'une chevelure brune plus longue que celle des femmes de la cour, il aurait pu être beau mais nous plaisantions surtout sur l'aspect de son nez qu'il avait cassé plusieurs fois lors de joutes ou errances maritimes en solitaire. Trilo au nez cassé, avait épousé une jeune femme du nom d'Annaell. Et je crois bien qu'il s'agit là de votre demi-soeur. Annaell de Kermeur, portait avant de le connaître, le nom de Kerloc'h.
J'ai connu cette femme, brièvement, car il me semble que ses rapports avec ma famille n'ont su être suffisamment bons pour durer. S'il s'agit bien de la même personne, j'ai en mémoire l'image d'une demoiselle plutôt fine, mais à l'allure confirmant son talent de bonne cavalière. Brune et au teint légèrement hâlé, l'épousée du Vicomte était plutôt appréciée de la gente masculine. J'ignore si c'est encore le cas, la dernière fois qu'il m'eut été possible de la croiser, je crois, elle portait au bras l'enfant d'un autre. Un fils, le dernier, qui doit désormais atteindre mon âge ou à peu près.

Si vous saviez comme il m'est bon de me remémorer ces temps passés. Souvent, il m'est arrivé de songer à mon pays, à mon passé. Les derniers évènements vécus y furent amers, et j'aurais aimé n'en garder que de bon souvenirs. Ce n'est guère le cas, mais évoquer aujourd'hui, cette courte partie de mon passé, soulage mon cœur de bien des pleurs. J'aimais la Bretagne, et je l'aime encore. France lui impose la réputation d'être recluse, fermée, et gouvernée par les sauvages. Ce n'est pas le cas, si bon nombre de celtes sont indélicats et rustres, le restant a choisi de s'épanouir au son de nos harpes, à la fraîcheur de nos chênes, jade lignée d'un peuple aux croyances certes blasphématrices mais ô combien poétiques !
Du druide, à l'ivrogne, j'aime tous les représentants de la belle Breizh. (Si feu mon époux me lisait, il me sermonnerait d'avoir utilisé un terme breton, au beau milieu d'un regroupement de mots français, je vous demande pardon pour cette jolie irrégularité).

Revenons à vos questions. Elles sont judicieuses, il n'y a jamais d'interrogations sottes.
Depuis quelques jours il m'est possible de sortir aux jardins, et d'arpenter les couloirs de l'Eglise. Depuis peu d'écrire aussi.
Les visites se sont calmées, les âmes écorchées de me voir enfermée semblent trouver pansement. J'ose espérer que ce n'est pas de l'oubli. J'ai bon espoir de sortir enfin, à l'extérieur, longuement. Je suis calme et ne fait plus de vagues depuis au moins une dizaine de jours. J'ai parfois le sang chaud, mais les idées que l'on prétend être brouillées ne sont en réalité que clarté.
Je suis âgée d'une vingtaine d'années, j'ai pour époux un homme venu de lointaines contrées. Norvège a su m'offrir le bonheur d'une naissance, nous avons ensemble un fils âgé désormais de dix mois. Avant eux, j'ai été mariée, puis veuve et... Enfin, deux autres descendants viennent abreuver ma vie de douces pensées.
Epousée, mère, et folle. Quel joli portrait, n'est-ce pas ?

Dôn.

P.S : Trugarez. Le sable me chauffe les doigts, et embrase mon coeur. Parlez-moi de Tregastel, de Dinan et des falaises brestoises.




_________________
Ode.kerloch



      Tréguier le 10 juillet 1466,

      Dôn af Nærbøfj-Røykkness,

      Quel plaisir de vous lire d’autant que j’en apprends plus sur ma demi-sœur que j’avoue peu connaître. Je ne peux effectivement pas dire que nous soyons forts proches, mais c’est bien ma demi-sœur qui était l’épouse de « Trilo au nez cassé ». Je sais avoir des neveux et nièces que je n’ai guère eu l’occasion de rencontrer encore. Parfois, on se rend compte qu’on en connaît moins sur sa famille que sur ses connaissances, avouez que cela peut sembler étrange et pourtant bien réel. Je ne désespère pas de les connaître plus un jour mais vous remercie d’avoir partagé avec moi vos souvenirs. (c'est toujours précieux ces souvenirs qui étirent légèrement nos lèvres)

      Je souris en vous lisant, moi-même aime la Bretagne même si je ne sais encore ce jour où je m’installerai dans un futur proche. Je sais juste que je passerai tout l’été en Tréguier et reprendrai probablement les chemins avec mon compagnon fin septembre ou début octobre. Mais en attendant, je profite pleinement de la nature si particulière des côtes bretonnes ainsi que des charmes mystiques de la forêt de Brocéliande.

      Les falaises de Dinan sont magnifiques, pratiquement à la vertical on pourrait de prendre pour un rapace en vol plané lorsqu’il y a un léger vent et que les rayons du soleil viennent caresser la peau. Que le temps soit clément ou qu’il soit à la pluie, que l’océan se fasse velours ou totalement agité, le panoramique est toujours sublime.

      Sur une des extrémités, on pourrait imaginer un château en ruine dans la roche, avec un pont-levis qu’une arche naturelle offre aux regards. Je pourrai y passer des heures à contempler se spectacle que l’Homme est incapable de créer même s’il est apte à faire de grandes choses ! La Nature reprend ses droits et j’avoue trouver cela ensorcelant.
      Comme vous l’écrivez si bien, c’est poétique comme la plupart des endroits de la Bretagne, tout comme les mystères qui lui donnent un attrait si particulier, une atmosphère absolument spéciale, j’adore cela…

      Quand aux druides, ils éveillent grandement ma curiosité même si à ce jour, je n’ai eu la chance d’en rencontrer… Mais j’y travaille, ma quête sera peut-être assouvie un jour ou peut-être jamais mais la recherche est passionnante et si enrichissante.

      J’aime autant la présence de la Nature que celle des Hommes, quoi qu’il me faille régulièrement m’isoler afin de pouvoir réfléchir sereinement loin de la civilisation, une forme de communion si l’on peut dire. Je doute que cela puisse se dire naturellement à des inconnus, mais à vous je l’ose car il me semble que nous partageons cette admiration pour tout ce qui fait cette partie du Royaume. C’est juste magique ! ( Je ne suis pas certaine que le prêtre qui m’éduque pour ma licence en Théologie apprécierait que je puisse lui parler ainsi librement bien qu’il soit ouvert d’esprit.)

      En songeant à mon enfance, je pense n’y avoir que de bons souvenirs même si nous avions pas le sou, je me souviens avoir été heureuse aux côtés de ma jumelle. Evidemment il y a eu des moments difficiles, c’est la raison pour laquelle nous n'avons pu avoir une réelle éducation et avons du trouver travail assez jeune dans une famille aisé afin d’aider financièrement nos parents. Malgré tout, je pense pouvoir dire que j’ai été heureuse, je préfère conserver les bons moments que ceux qui laissent amertume en bouche ou tristesse en nos cœurs.

      Je pourrai vous écrire un roman, même si ma plume n’est pas des meilleures, mais je vous parlerai de Tregastel lors qu’un autre écrit… Et surtout je doute que mon humble existence soit passionnante à lire, je n’ai point encore vos expériences, ni vos connaissances… Mais je ne désespère pas non plus, je suis quelqu’un de têtu et déterminé.

      C’est avec ravissement que je lis que vous puissiez sortir un peu et profiter des jardins, le bon air aide grandement à se sentir mieux, l’enfermement doit être difficile et quelque part s’opposer à la liberté de la pensée… Enfin, je ne le sais mais j’imagine aisément comment je pourrai me sentir dans de pareilles conditions.

      Qu’à ceux qui espacent leur visite, je puis vous donner ma manière de penser même si nous ne nous connaissons guère. Je doute que ce soit de l’oubli, comment pourrait-on oublier une femme comme vous, vos mots, vos écrits sont tels qu’ils savent s’infiltrer dans l’âme, du moins la mienne. Aussi j’opterai plus pour malheureusement ce qu’on nomme le quotidien qui parfois nous empêche de faire ce que nous aimerions au moment où nous le désirerions.

      J’espère pour vous que vous puissiez sous peu pouvoir sortir longuement et pouvoir reprendre une vie qui vous convienne bien mieux que celle que vous devez subir actuellement. Qu’appelez-vous faire des vagues ? Pouvez vous être aussi déchaînée qu’un océan par temps de tempête ?
      Ainsi vous avez des enfants, j’avoue ne n’en avoir pas encore… Peut-être un jour ? Qui sait ? J’aimerai bien je l’avoue simplement, mais on ne choisit pas n’est-ce pas ? Même si je pense avoir trouvé l’Homme avec qui j’aimerai avoir descendance, je me dis qu’il est sûrement un peu tôt et laisse le temps au temps.
      Votre fils, le voyez-vous ? Est-il avec vous ? Dix mois, c’est si petit encore, il doit être un petit fripon comme souvent les enfants le sont à cet âge, avec un de ces rires qui percent le silence et égaie le cœur. Comment se prénomme-t-il ? Et vos autres enfants ?

      Ni épouse, ni mère mais peut-être folle également pour ma part ! Je pense que la folie habite chacun de nous, parfois à certains moments de nos vies, parfois tout au long de celle-ci.
      Mais la folie c'est quoi? Est-ce vous qui l'êtes ou ceux qui vous entourent?
      C'est selon la perception de chacun, non?
      Moi-même , me plais à converser avec la nature qu’elle soit végétale ou animale… Certains voient cela d’un mauvais œil, mais j’avoue n’y prêter aucune attention, préférant me laisser aller à ma nature profonde.

      Actuellement ma jumelle est chez les nonnes quelque part en France, je n’ai pas de nouvelle d’elle depuis des semaines maintenant et je ne sais comment l’exprimer, mais parfois je ressens une forme de manque, un peu comme si on m’avait amputé d’un membre… N’est-ce pas aussi une forme de démence ? J’avoue ne pas m’en préoccuper…
      Je vais cesser pour ce jour mon écrit, je dois profiter de la marée basse pour aller à la pèche aux couteaux, j’adore ces coquillages comme les moules et les huîtres également. Aimez-vous les fruits de mer ? Si oui je pourrai peut-être avec votre autorisation faire le nécessaire afin de vous en faire envoyer ?

      Au plaisir de vous lire,

      Ode


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