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[RP] Cuvée provençale pour un millésime béarno-danois

Eudoxie_

    Ce rp est un rp intimiste, il n'est cependant pas fermé mais nous apprécierions une prise de contact avant toute intervention merci

"Orthez, rue des godets, fin juin"


“Quelque part sur cette terre, toutes les dix secondes, il y a une femme qui donne naissance à un bébé. Il faut la trouver et l'en empêcher.” (Sam Levenson)

Orthez ? Maison ? Préparation...

Maison, douce maison, une petite brune réinvestissait doucement son chez elle après la purification faite par son jumeau diabolique, oh rien qui faisait appel au sans nom ni quoi que ce soit de ce genre hein, juste un p'tit coup de propre à coup de sauge pour virer les mauvaises ondes que des visiteurs indésirables auraient pu laisser dans le coin.
Quand Kaghan eu finit son rituel bien de chez lui, la petite brune était venue ouvrir son chez elle tout grand faisant bouillir dans l'âtre des feuilles de Menthe dans de l'eau pour embaumer l'endroit d'une senteur plus plaisante à son nez de parturiente.

Et oui parce que n'allez pas vous imaginer qu'on va vous causer bouteille de trente ans d'âge, vins en tout genre, pour vous le vendre sous toutes les coutures en vous disant qu'il est gouleyant et qu'il a de la cuisse, bah non !!!!
Ah et vous attendez pas non plus à la désormais célèbre Olivette qui facilite les conquêtes, car il ne s'agit pas de cette cuvée provençale là, ni d'un Paxtaran pour le Béarn ou d'Aquavit pour le Danemark, non, non, surtout que ce côté danois là se retrouverait plutôt vers Illinda sous un tonneau de Sainte.

Bref vous l'aurez compris, il sera question ici d'un quelque chose danois mis en cave béarnaise lors d'un séjour en Provence et qui sous peu deviendrait sans doute un grand millésime vu le nombre d'amis venus sur place pour assister à la venue du prodige.
Bon à décharge, on va dire que... sans être un miracle, parce que ça n'en était clairement pas un, un cours d'anatomie suffirait à vous expliquer tout ça, on aurait pu s'attendre à beaucoup de choses de ce couple atypique mais un bébé... bah... non !!!

Mais comment en ce cas en sommes-nous arrivez là ? Et bien c'était par un après-midi d'octobre dans un mas provençal, une bestiole tout juste rétablie d'une sale maladie se faisait bichonner par son danois et alors qu'elle était prise de frissons sous les baisers scandinaves et la chaleur de….
Nan mais franchement ??? Vous pensiez que j'allais vous raconter comment a été conçu l'inconcevable ??? Qui dessus-dessous, devant-derrière et tout le tremblement ??? Mais vous êtes de gros pervers, voyeurs, haaaannn !!!!!

En tout cas le résultat était là quasi neuf mois plus tard et sous peu, ouais Eud l'espérait vraiment sous peu même si elle avait la trouille, Gonzague, comme l'avait nommé toute la clique à la suite du célestien, verrait le jour ici même sur les terres natales de sa mère.
Par choix, parce que c'était important pour elle et que ça revêtait une certaine signification, pour pas dire plusieurs depuis peu. Et puis faut pas se mentir, les contrées qui avaient vu naître son papa ça faisait une sacrée trotte quand même.

On lui avait dit "faut te poser" et où ailleurs qu'ici... alors ventre à terre, c'est le cas de le dire, Eudoxie et Soren avaient menés la roulotte jusqu'à la chaumine matriarcale qui a défaut d'avoir entendu les cris de jeune fille d'Eud, entendrait le premier cri de son premier enfant.
Sereine ? Non pas pour deux ronds, mais pourquoi avoir peur de l'inévitable ? Bah parce que c'est incontrôlable tiens pfff !!! Mais pour l'heure elle devait tenter de penser à tout et au milieu de sa pièce à vivre un long soupir s'extirpa de sa bouche.

Suis pas prête

Bah non mais qui l'était vraiment face à ce "miracle de la vie et au plus grand moment de bonheur" comme disent ceux qui croient que tout est rose et que les licornes pètent des paillettes.
Non parce que faut pas être faux cul non plus hein, ah oui oui, l'orthézienne serait surement aux anges une fois son bébé au creux de ses bras ou de ceux de son père, mais bon avant d'en arriver là hein ? Bah ouais y'avait un passage obligatoire où elle risquait de morfler et pas qu'un peu si elle en croyait tout ce que les âmes "charitables" lui racontaient.

Soren devait supposément trouver une matrone en ville, c'est lui qui voulait de ça, la béarnaise quant à elle n’en savait trop rien, mais si ça pouvait le rassurer... Tout le monde y allait d'offrir son coup de main quand ce serait le moment.
Kaghan proposait des peintures de guerre au charbon pour chasser les mauvais esprits, Dom et Carla des chants d'encouragement autour de la maison pour l'aider à pousser, même Nyctal qu'elle connaissait depuis peu avait dit qu'en cas de besoin il serait là, ça faisait chaud au cœur, et peur aussi, oui, oui.

Pourquoi ? Parce que la bestiole s'imaginait déjà avec l'équipe des amis au complet dans la casbah à la reluquer en train de donner naissance à son premier bébé, franchement y'a plus intime non ?
Se changer les idées et rassembler machinalement des linges dans une bassine avec une paire de ciseaux et une bouteille d'alcool, ça pouvait sembler étrange mais c'est ce que sa mère préparait quand elle devait accoucher des femmes alors... La main posée sur son ventre, l'esprit d'Eudoxie parti vers ailleurs, dans ses pensées.

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Eudoxie_

"Orthez, rue des godets, au matin du 2 juillet 1466"


“Bébés : facile à faire, difficile d’en accoucher.” (Anonyme)

Nuit ? Nouba ? Bébé Eriksen...

Tout le monde attendait la venue du messie, non non pas ce joueur de soule qui ferait des ravages des siècles plus tard, le messie de celui qu'on encense, qu'on divinise, qu'on... Ouais bon vous avez saisi l'idée je pense.
A chaque fois qu'elle était en taverne ou qu'elle y entrait les mêmes regards descendaient sur son ventre pour voir si il avait subitement perdu du volume, mais non, le "clou rouillé" était toujours bel et bien là, beaucoup de ses amis en attente allaient finir par l'appeler Désiré, si, si.

La veille au soir, la fatigue l'avait prise plus tôt qu'à l'ordinaire en taverne, contractions du soir s'étant calmées rapidement comme à l'habitude, la laissant s'endormir aux cotés de son danois en pleine révision d'un feuillet de tactique surement ou d'autre chose.
La tête avait fini par se faire lourde sur le poitrail de son ange blond et la petite brune avait laissé Morphée l'embarquer de l'autre coté avec un plaisir immense de pouvoir dormir un peu bercée par la respiration calme de Soren.

C'est en milieu de nuit que bébé Eriksen avait décidé de reprendre ses activités et de faire la nouba au creux du ventre maternel, avec une ferveur qu'elle ne lui avait encore que peu connue, ou était-ce les contractions qui l'accompagnait qui changeaient cette sensation ? uhm, allez savoir.
Toujours est-il qu'au petit matin, alors que premiers rayons du soleil passaient au travers des rideaux, une bestiole assise dans son fauteuil observait son danois endormi, la nuit avait été difficile, une de plus… Un peu plus que d'habitude, les douleurs abdominales persistant plus que d'ordinaire.

Lentement elle s'était levée soutenant ce ventre qui la faisait souffrir pour aller chercher son sacro saint lait avec cette petite inquiétude de trouver ça plus long à se calmer que les autres jours, mais tout approchait à grand pas alors sans doute était-ce normal.
Sans bruit la petite brune était revenue vers la chambre, se stoppant en attrapant le chambranle d'une main pour se soutenir, la douleur d'une contraction se faisant plus intense, comme à Paris, ça passerait comme les autres fois, il fallait juste attendre, et puis de toute façon quoi faire d'autre ?

Il faisait chaud, trop chaud pour une femme enceinte, pour n'importe qui d'ailleurs et elle enviait Soren qui avait pris ses aises dans le lit et dormait du sommeil du juste, ses perles noires s'attardant sur ce corps dénudé que le drap léger ne couvrait plu ou presque.
Parfois Eudoxie se demandait comment elle avait pu en arriver là, elle qui ne cherchait pas d'attache, qui ne voulait pas d'enfant, dont les projets étaient bien loin de tout ça, et puis… il suffisait que son regard se pose sur lui, comme maintenant, et la réponse devenait alors évidence.

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Soren

Au Béarn, il y a des matins où le soleil tape tellement fort que vous n’avez envie de ne rien faire, pas même de vous réveiller. Imaginez donc un peu ce que peut donc subir un homme du nord lorsqu’il s’entiche d’une femme du sud de la France. Ce matin-là, même la nuit précédente n’avait pas eu raison de la touffeur ambiante. Si j’avais pu, je me serais défait de ma peau tellement il faisait chaud. Allongé au travers du lit, nu comme au jour de ma naissance (avec le breuchingue défait en plus car oui même à la naissance le breuchingue était impeccable), même un drap au dessus de mon corps aurait été toute une torture. Eudoxie ne s’offusquait pas de la pudeur à la danoise, elle avait dû s’y adapter. Ça, il y a un proverbe qui dit : « Qui prend mari, prend pays ». Certes la béarnaise n’avait pas encore de mari mais le ventre arrondi qui l’obligeait à s’asseoir dans le fauteuil prouvait indubitablement qu’elle avait « pris pays ».

Un matin d’été, ça ne devrait servir à rien, juste à rester dans le lit, à attirer sa brune contre soi et à se laisser aller à un échange de caresses tout en sensualité, bras dessus bras dessous, jambes entremêlées au point de devoir défaire les noeuds plus tard, corps à corps langoureux sans aucune précipitation où chaque geste d’une légèreté folle fait monter d’un tout petit cran le désir de l’autre. Vous voyez un peu ce que je veux dire? Hum? Dans l’idée, alors que j’émergeais lentement des brumes, ce 2 juillet au matin aurait du ressembler à ça. Ouais! Et il en avait pris le chemin pourtant, Eudoxie quittant son fauteuil pour venir me rejoindre dans la couche et quérir au creux de mes lèvres ce que ses yeux dégustaient depuis visiblement un moment. Seulement voilà, Il y a eu comme qui dirait un imprévu pas tout à fait surprenant que ça. Finalement, Patou avait raison: plutôt fin juin que mi-juillet.

A vrai dire l’urgence, je ne l’ai pas senti tout de suite. Eud disait bien qu’elle avait eu une nuit agitée mais ça n’était pas si exceptionnel que ça ces derniers temps: la proximité du terme de la grossesse la travaillait et je reconnaissais que moi aussi j’avais quelques appréhensions. Peut-être n’aurais-je jamais dû lui raconter comment ma naissance s’était déroulée sauf qu’à ce moment-là, jamais je n’aurais pensé qu’entre ses entrailles grandirait un jour une nouvelle génération de Eriksen. C’est que ni elle ni moi n’avions vraiment l’intention de poursuivre une lignée dans laquelle chaque enfant masculin était maudit. Enfin, disons plutôt qu’on avait l’un et l’autre des raisons de ne pas vouloir de descendants.

Urgence, vous avez dit urgence? Quoi? Le fait que Eud me demande de faire comprendre à notre progéniture de rester calme? De poser mes mains sur son ventre pour lui demander de rester sage? Ça, ça aurait dû éveiller mes soupçons? Ou bien est-ce quand elle m’a questionné sur la matrone que je devais trouver? Qu’elle s’inquiète de ses disponibilités? C’est ça que l’on appelle l’instinct d’une femme enceinte? Celui d’une femme qui n’a jamais enfanté mais qui pressent que l’instant fatidique vient d’arriver? Hum…peut-être. Peut-être aussi que j’avais l’esprit trop occupé par ses baisers, ses caresses pour comprendre qu’elle me disait « Pas ce matin mon Ange, j’ai mal au ventre ».

Non, à vrai dire l’urgence, je ne l’ai compris que lorsque, enlacés l’un à l’autre, j’ai entendu Eud me dire : « Je fuis… ». Et puis comme pour confirmer ses dires, j’ai immédiatement senti une certaine moiteur passant de ses jambes aux miennes, suivi de plusieurs gouttes qui traçaient leur voie sur nos gambettes emmêlées. Oui, là, je me suis comme dit : « Prêts, pas prêts, maintenant, il n’y a plus moyen de reculer. Ce bébé, elle ne l’a pas faite toute seule. Maintenant toi aussi tu as une part du travail à faire. ». Et la matrone, si elle n’est pas là, elle allait devoir me rendre des comptes. Dans la vie, s’il y a bien quelque chose que vous devez prévoir, c’est qu’il y a aura des imprévus. Il y en avait déjà eu quelques depuis notre première rencontre à Angoulême et il n’y avait pas de raison que cela s’arrête. Pssssiiiitttt….Eud? On leur raconte ou on garde ça pour nous?


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Eudoxie_
"Lorsque l'enfant paraît..., je prends mon chapeau et je m'en vais."(Paul Léautaud)

Contractions ? Fuite? Jour J...

Le matin commençait bien, en mode câlin, un certain temps que les péripéties béarno-danoises ne leur avaient pas vraiment laissés ce luxe, petit rien en somme mais tellement important quand on y pense, petite touche de douceur dans ce monde de brutes.
Discussion suave, lèvres effleurées et discussion entre un ventre et son danois pour calmer l'habitant de sous nombril qui semblait bien décidé à se manifester en mode "arrêtez ça tout de suite les bisous !!!!!"

Tout semblait différent, quelque chose en elle ne tournait pas rond, un je ne sais quoi qui vous laisse con, et patte en rond bah non pas de ronron... mais plutôt des contractions, alors la bestiole avait interrogé oui, c'était qui cette matrone ? elle était comment ? Où ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ?
Mais où est donc Ornicar !!!!!! Ou en d'autres termes, le stress commençait à monter et si c'était le moment hein, et si le bébé allait arriver, et si, et si et si... mais non mais non, des contractions s'étaient normales mais oui, mais oui.

Cherchant un peu d'air frais, la petite brune n'avait rien trouvé de mieux que se lever pour aller à la fenêtre, parce qu'aussi l'angoisse montait, parce qu'au final les interrogations pleuvaient, aller chercher la matrone ou pas ? la déranger peut-être pour rien.
Et puis au final se retourner vers son danois la regardant inquiet avec ses questionnements et lâcher ce qui était plus qu'une évidence après avoir demandé à Soren si il avait peur.

Moi j'ai peur...
Une trouille monstre


Oh les bras puissants qui vinrent l'envelopper et la serrer tendrement auraient suffit à calmer ses craintes en temps normal, mais, bah oui parce que forcément y'avait un mais sinon c'est pas drôle tiens, les coulisses humides qui se mirent à sillonner le long de ses cuisses n'ouvraient pas au calme.
Et le top signal du Jour J fut donné de manière plus précise, la matrone ouais fallait aller la chercher et alors qu'Eud enfilait une chemise de son futur époux qui malgré la largesse ne fermait pas plus loin que le haut de son ventre, une poule sans tête prenait possession du corps de son géant blond.

Dieu seul savait comment il était parvenu à s'habiller à peu près correctement, bon fallait juste pas regarder ses pieds où les bottes ne semblaient pas vraiment à leur place mais dans l'ensemble, ça restait correct.
Panique à bord façon danoise, un Soren perdant de son flegme habituel, parti ventre à terre chercher la dénommée "Ferrana Lacazette" le top du top selon ce qui avait été dit ayant accouché la moitié du monde enfanté, ouais bon fallait pas abuser là non plus.

Se retrouvant seule avec la consigne de ne pas bouger et pas accoucher dans un dernier baiser picoré, la béarnaise avait pris le parti de s'allonger, et tentant de contrôler les douleurs après avoir caler un linge sous ses fesses, son esprit s'évada ailleurs.
Une personne manquait à l'appel, même si elle ne doutait pas de sa présence en quelque sorte, à veiller sur elle d'une certaine façon, Adamet lui avait encore dit à son arrivée combien elle ressemblait à sa mère qu'il ne lui manquait que se grands yeux bleus, il est des absences que rien n'efface malheureusement, surtout certains jours, celui-ci en était un.

Des secondes, des minutes, des heures, Eudoxie n'avait bien aucune idée du temps qui s'écoulait et la période estivale ne l'aidait pas à se faire une idée au regard du soleil descendant.
Mais dans tous les cas, cela lui paraissait une éternité, les douloureuses augmentant en intensité et en fréquence au fil du temps qui s'écoulait en tête à tête avec elle-même, nom de... mais où était passé Soren ???


    Toute intervention à l'extérieur de la maison est envisageable tant qu'elle n'interfère pas avec l'action qui se déroule et va se dérouler à l'intérieur, le rp accouchement ayant été entendu entre les protagonistes concernés.
    Merci de votre compréhension

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Soren

Évidemment, tout ne s’est pas passé comme prévu. Pour ceux qui nous connaissent, vous me direz sans doute : « Y’a t-il au moins une chose qui s’est passée comme prévu dans vos vies? ». Ouais, bon, j’admets. Mais bon: ma mère dit que je suis imprévisible. Si parfois, j’avoue que je suis la source de l’inattendu, là, en revanche, je n’y étais pour rien. C’est le destin qui se liguait contre nous, le destin dont ma vie était marquée et dont Eud héritait de facto en s’acoquinant avec moi. De matrone, il n’y en n’eut pas. Ouais! Je comprenais mieux ce qu’elle voulait dire par « J’ai mis au monde la moitié d’Orthez mon bon sieur! ». Ça ne voulait pas dire « N’ayez crainte, je suis la plus expérimentée sage-femme que vous puissiez trouver au sud de la Seine », ça voulait dire « Mon p’tit gars, grosse ou pas, ta donzelle va devoir faire la queue et attendre que j’accouche celles qui attendent déjà d’puis deux semaines! ». For fanden! Cette fois, vous n’allez pas me dire que c’était nous qui n’étions pas prêt hein!

Et maintenant quoi faire? D’un côté, Eud a perdu les eaux et si je ne connais pas grand chose en accouchement, je sais que ça veut dire « Magne-toi les fesses mon gars! ». De l’autre, Orthez n’est pas Paris non plus: il n’y a pas autant de possibilités que cela. N’empêche, si la donzelle a accouché la moitié de la ville, il devait au moins y avoir une autre personne qui s’était occupée de l’autre moitié. Ouais. Au moins une! Finalement, vous savez quoi? Je pense que je l’ai trouvé.


- Y’a pas de Nicolas ici mon biau M’sieur. J’vous l’dis, aussi vrai que j’m’appelle Cunégonde.

Cunégonde… For fanden! Mais elle va donc me hanter jusqu’au bout du monde celle-là?

- Mais si! Il est arrivé avec une jolie brune qui affole tous les hommes en taverne avec le choix de ses tenues! Ça vous dit quelque chose? C’est une accroc du ramponneau! Dès qu’elle voit un jeu de cartes, elle se rue sauvagement sur lui!

- Ah! Vous voulions dire l’sieur Nyctal?

- Euh…Oui, c’est sans doute ce que je « voulions » dire. Moi je le connais sous le diminutif de Nic. Alors, Nic-tal ou Nic-Olas, c’est à peu près pareil vous voyez? Je peux le voir?

- Ben non M’sieur! Vous n’pouvez point: il est d’sortie.

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. For fanden! Si ça se trouve il est entrain de conter fleurette à la matrone qui a accouché la moitié de la ville. Dans la vie, il y a des choses qui devraient être interdites: qu’un boulanger fasse du pain pas assez cuit, qu’une taverne n’aie plus de Sainte de disponible dans ses caves, qu’on interdise les soirées écossaises sous prétexte que ça nuit à la quiétude des dames du village, que toute une équipe de soule voyage dans le même train de roulottes, que des blonds se marient avec des brunes…Euh…Ça non! Oubliez ça s’il vous plait… Et surtout: que tous les sages-femmes et les sages-hommes passent leur journée ensemble! For fanden! Il n’y a même pas un service de garde? Comme à la maréchaussée?

- Bon…Quand il rentrera de son marivaudage, vous lui direz de se rendre sans délai chez Eudoxie Castera, 2 rue des godets. Vous avez entendu? Sans courir férir et en prenant ses jambes à son cou! Ça presse! Dites-le que le travail a commencé.

For fanden de for fanden! Mais comment j’allais expliquer ça à Eud? Ce matin, elle me posait un tas de questions pour s’assurer que tout était prêt et hum…Ouais! Il allait falloir trouves des explications à des choses inexplicables, comme par exemple : Tu te rappelles Eud quand je te disais que ce n’était pas facile de vivre avec moi? Que le destin semblait s’acharner sur moi? Eh bien….voilà! Y’a comme qui dirait un problème…

- Eeeudd? T’es là?

Le retour bredouille au 2 rue des godets n’était pas facile à assumer. Ajoutez à cela que je savais foutre Dieu pas quoi faire en pareille situation et que Eud n’avait jamais accouché elle non plus (Enfin…Je ne veux pas dire que je n’ai jamais accouché Ça c’est évident. Je veux dire que je n’ai jamais accouché une femme…Non! Rhaaaa! Je ne suis pas un sage-homme! A part Nic, des hommes qui tripotent des femmes, il n’y en n’a pas! ….Rhaaaa! Laissez tomber, c’est trop compliqué à expliquer.

- La matrone n’est pas chez elle. Je ne sais pas où elle est.

Voilà! Ça au moins, c’était dit! On pouvait maintenant passer à la question suivante.

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