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Info:
Ghost a été envoyé a clermont pour une mission de MA mais s'est retrouvé mobilisé à Compiègne

[RP] L'arrivée

Ana.lise


L’aube se levait à peine lorsqu’Ana.Lise s’était alors installée dans la grande cuisine qui servait de pièce commune à cette charmante famille qui l’avait accueilli, elle et les petits, la veille au soir. Il faut dire que le chemin s’éternisait et que la fatigue commençait à se faire sentir chez elle comme chez les enfants lorsqu’elle avait croisé un vieil homme tirant une charrette remplie de bois. Le paysan, qui rentrait après une bonne journée à couper du bois, s’était arrêté à sa hauteur puis avait engagé la conversation, amicalement, se renseignant sur ce que faisait une jeune dame avec deux petits sur cette route alors que le soleil commençait à descendre vers l’horizon. Ana.Lise lui avait alors expliqué qu’ils se rendaient à Sainte Ménéhould. L’homme avait souri, manquant même d’éclater de rire et avait fait un signe de la tête afin que tous les trois grimpent dans la carriole que tirait un bœuf.

C’soir, vous y s’rez jamais ! Par contre, j’peux vous donner d’quoi vous remplir l’ventre et même vous y offrir un p’tit coin pour que vous et vos drôles y puissiez vous r’posez comme il s’doit. Ma femme elle s’ra contente d’avoir du monde à la maison pour l’souper !

Ana.Lise, bien que méfiante dans un premier temps, avait jaugé le bonhomme de haut en bas, dévisageant l’intéressé attentivement pour savoir si elle pouvait faire confiance à cet inconnu sortit de nulle part puis avait reporté son regard sur Flavien d’abord qui, bien que plus âgé que sa sœur, commençait à porter les marques de la lassitude. Par la suite, elle regarda Jehanne qu’elle tenait dans ses bras et la petite fille cala sa tête contre l’épaule de la nourrice. Son cœur de femme se serra car elle savait cette épreuve longue et difficile pour eux mais quel bonheur cela serait quand la route toucherait enfin à sa fin et qu’ils pourraient retrouver celui pour qui ils faisaient tout ça. Alors, contre toute attente, la nourrice sourit au paysan et accepta son offre avec bonheur. Il serait bien temps de se défendre si l’homme tentait quoique ce soit à leur encontre. La main sur la dague qu’elle portait à la ceinture la rassura un peu, toutefois elle garda, telle une mère poule, les enfants non loin d’elle lorsqu’elle prit place dans la charrette. Leur père lui avait confié à elle la responsabilité de s’occuper de ses enfants et elle n’avait aucunement l’intention de décevoir cet homme.

Le soir venu, ils se retrouvèrent à partager un bon brouet ainsi que quelques légumes que le vieux couple cultivait eux-mêmes ainsi que des fruits fraichement ramassés. Les enfants avaient encore joué quelques instants avant que la nourrice ne les mette au lit puis elle avait encore fait quelques travaux de couture pour réparer leurs vêtements un peu usagés par endroit par le voyage. Puis la nuit était venue la chercher, à bras le corps dans la chaise sur laquelle elle était installée. Même si le confort n’y était pas vu la position dans laquelle Ana.Lise s’était endormie, au moins, la chaleur de l’âtre et l’abri que leur offrait la maison avaient eu un effet bénéfique sur ces petits voyageurs.

Et donc au petit jour, assise devant la table de la cuisine, la jeune femme avait sorti un parchemin et une belle plume qu’elle conservait constamment dans sa besace depuis que son oncle lui avait permis d’apprendre l’art de mots avec la complicité du curé de la paroisse. La main légèrement tremblante, l’esprit cherchant ce qu’elle allait dire avec précision, Ana.Lise apposa sa plume sur le papier et commença à rédiger son courrier.


Citation:
Quelque part entre Troyes et Sainte Ménéhould, 17ème jour du mois de juillet de l’an de grâce 1457

Messire Ghost,

Je prends la plume en cette heure matinale où le soleil se lève à peine afin de profiter des quelques instants de solitude qu’il me reste pour vous écrire ces quelques mots et vous donner ainsi des nouvelles concernant notre voyage vers Compiègne.

Je tiens à vous rassurer de suite, vos enfants vont bien. Ils dorment encore et d’ici un petit moment, je les réveillerai afin de leur donner un solide petit déjeuner puis nous pourrons reprendre notre chemin, direction Sainte Ménéhould.

La route depuis Troyes est bien longue pour qui se déplace à pied mais heureusement, nous avons trouvé refuge chez un gentil couple de paysans qui ont accepté aimablement de nous offrir le gîte et le couvert pour la nuit. Il va de soit que j’ai pris quelques piécettes de mes fonds personnels afin de remercier ces gens de leur sollicitude à notre égard. Ils n’étaient pas obligés de nous accueillir ainsi et il est normal de ma part de contribuer à l’achat des vivres de remplacement. C’est que les petits ont bon appétit, ce qui fait plaisir à voir, mais trois bouches supplémentaires à nourrir n’est pas une mince affaire pour des personnes qui travaillent aussi durement pour avoir de quoi se nourrir. Et puis, grâce à ces bonnes gens, Jehanne et Flavien ont pu dormir dans un bon lit et reprendre les forces qu’ils avaient dépensées la veille, en cela je leur serais toujours reconnaissante.

Je dois avouer messire que ces enfants m’étonnent un peu plus chaque jour. Jamais ils ne se plaignent, jamais ils rechignent à faire ce que je leur demande et ce, malgré leur jeune âge et même si je sais que pour eux cela doit être dur de faire un si long trajet. Sans doute le fait de vous revoir bientôt motive vos petits et, si je puis me permettre, ils sont obstinés au possible, ce qui nous aide dans notre déplacement. Sûrement un trait de caractère qui vient de votre personne m’a-t-on fait comprendre. Bien sûr messire, je ne me permettrai point de porter jugement sur vous-même mais il est amusant de voir combien ses enfants ont de qui tenir. Vous pouvez être fier d’eux, je vous l’assure.

Vous savez que lorsque vous m’avez offert cette place auprès de Jehanne et Flavien, je doutais un peu de cette aventure. Mais je suis heureuse aujourd’hui que votre chemin ait croisé ma route. Pour rien au monde, je ne voudrais changer d’avis. Vos enfants sont très attachants et ce voyage nous permet de faire vraiment connaissance et je l’espère, se rapprocher un tant soit peu les uns aux autres. Même si cela parait une expédition bien longue, je n’y vois là que du bonheur. Juste petite nuance à apporter au tableau, il faudra sans doute de nouvelles chausses aux enfants comme à moi-même à l’issue de cette aventure. Heureusement, sur la route nous croisons souvent carrioles ou chariots qui vont de village en village et nous prennent avec eux afin de rendre notre voyage supportable et calme le feu de nos pieds. (petit sourire)

En toute sincérité messire, je pense que le Très Haut veille sur vos petits et nous protège afin que votre famille soit réunie et dès notre arrivée, j’irai de ce pas prier afin de remercier le tout puissant de sa bienveillance à notre égard. Si toutefois votre temps le permet, serais-ce trop vous demander de faire brûler un cierge en l’église de Compiègne afin de nous placer sous la protection du Très Haut le reste de notre route ? J’en ferais de même à Sainte Ménéhould, ceci afin que notre chemin soit des plus sûrs. Je vous remercie par avance de votre bienveillance messire.

Ah, Messire Ghost, je dois vous laisser maintenant, j’entends les chuchotis des petits et il me tarde de les voir. C’est que nous avons une longue route encore à faire aujourd’hui et il nous faut nous préparer. Heureusement, le ciel semble chasser les nuages de la nuit et nous aurons donc un beau soleil pour nous accompagner. J’espère pouvoir vous donner quelques nouvelles dès notre arrivée à Sainte si la fatigue ne se fait pas trop sentir, sinon je le ferais comme ce matin, juste avant que le jour ne se lève.
Dans l’attente de vous voir bientôt.

Votre dévouée Ana.Lise,
nourrice et gardienne de la vie de vos enfants.


Quelques rires, quelques chuchotements, les enfants se réveillaient alors que le soleil réchauffait doucement la petite maisonnée de ses rayons. Il était temps pour elle d’aller s’occuper d’eux, la suite du voyage les attendait.
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Ghost60




Le capitaine en mission sur compiègne recu une lettre de celle qui s'occupait de ses enfants, elle demandait à être remplacé car son age avancé commencait à la géner pour garder les enfants.
Le même jour il reçu une missive d'un de ses amis du berry lui parlant d'une jeune femme qui cherchait à faire sa vie ailleurs. Le capitaine hésitant, vu les difficultés à se rendre en champagne, décida malgrès tout de proposé à la jeune femme de venir en champagne remplacer la nourrice maintenant trop agé.
Celle ci ayant accepté, il fallait au capitaine faire les démarches pour qu'elle soit acceuillit dans les meilleurs circonstances, une lettre au conétable pour demander un laisser passer permettra d'avancer rapidement. Le capitaine saisi sa plume puis écrivit au connétable remplissant le formulaire, ainsi les autorisations arriveront et la jeune femme pourra commencer sa nouvelle vie, malheureusement quelques heures plus tard

-Capitaine, capitaine une missive pour vous

Le capitaine se saisit du message et s'apercu avec stupeur le limite e la politesse de celle ci , mais en plus que le connétable lui refuse le laisser passer si il ne fait pas une lettre de garanti. L'homme agacé par une telle demande, pris sa plume et rediga la lettre de garanti

-Soldat, donnez ca au messager qu'il l'a remette au connétable

Le capitaine toujours agacé par cette demande, alors qu'il ne faisait que demander une chose légitime, a croire qu'il aurait préféré que Ghost prenne ses enfants sur le champs de bataille.
Puis quelques minutes après un soldat lui ramene une nouvelle missive du connétable

-Eh bien!!! Il suffit de mettre son parcours professionnel sur un parchemin pour recevoir de meilleurs politesses.

Ghost était rassuré de savoir que la jeune femme avait reçu l'autorisation de franchire les portes de la champagne mais aussi d'y habité.

Quelques jours plus tard, campement militaire pres de compiègne,

un soldat apporta une missive au capitaine, enfin une bonne nouvelle la jeune femme qui gardais les enfants avait entrepris le voyage demander pour les emmener a Compiègne voir leur père. Il pris le temps de profiter de cette lettre qui lui rechauffait le coeur.
Il se dit quelques mots " mes enfants enfin je vais pouvoir vous revoir".
Apres avoir relu la lettre plusieurs fois, il pris la plume pour lui répondre

Citation:

Chère Ana.Lise,
Votre lettre m'a beaucoup ému, elle m'a apporter de la joie et de la chaleur dans mon coeur.
Je suis heureux de savoir que vous arrivez bientot, mes enfants me manquent tellement. Ca me rassure qu'une ame charitable vous est offert gite et couvert, je tiens à vous rembourser vos frais. D'ailleur j'ai fait reservé une chambre dans une taverne, cela sera plus confortable pour les enfants et vous et surtout plus sur.
J'aimerais que vous disiez à mes enfants combien je les aime et combien ils me manquent.
Dites leur qu'ici tout va bien, Cune est avec moi ils seront aussi content qu'elle de se voir. J'espere que lez voyage ne vous use pas de trop.
Je tiens a vous prévenir que vous ne soyez pas choqué du mauvais acceuil de certains Compiègnois, ils sont contre les étrangers, même moi qui dirige l'armée pour les defendre me suis fait interpellé. Enfin c'est qu'une poignée, la bourgmestre est acceuillante, ca rattrape de certains.
Je vais m'arreter là, les soldats m'attendent pour une patrouille.
Je vous souhaite une bonne fin de voyage a tout les trois.

Ghost60
Heureux père


Ghost enroula le parchemin et le fit porter au messager


Ana.lise


Reprenant la route, Ana.Lise et les enfants, tout fraichement ragaillardis par le bon repas de la veille et la nuit passée dans la ferme, marchaient d’un bon pas, en chantonnant quelques petites chansons inventées pour la circonstance. Le moindre détail insolite qu’ils rencontraient sur leur chemin et ils se faisaient un devoir d’embellir et de broder quelques paroles qui les amusaient comme des fous. La jeune femme était surprise et ravie de l’esprit vif que montraient les petits. Ils savaient observer mais aussi écouter et le plus important de tout, retranscrire les émotions et les raconter. Elle se fit même la promesse de leur apprendre tout ce que l’abbé Cousin lui avait enseigné afin de parfaire leur éducation. Oh, concernant cette dernière, elle n’avait rien à dire, au contraire. L’ancienne nourrice avait fait du bon travail et si cela n’avait pas été son âge avancé, elle était sûre et certaine que cette femme aurait continué à s’occuper de Jehanne et Flavien, ils étaient si attachants. Mais ils étaient aussi très dynamique, surtout Flavien. Petit garçon vif et aventurier, il s’était même promu lui-même défenseur de leur expédition. Avec un sourire indulgent et complice, Ana.Lise avait regardait ce dernier et l’avait laissé prendre quelques initiatives comme ouvrir leur route. Oh il n’était guère qu’à 4 ou 5 pas devant elle, il ne fallait tout de même pas exagérer. Elle savait les routes peu sures et ne voulait en aucun cas qu’il arrive du mal au petit. Elle-même ne se le pardonnerait pas et elle n’osait imaginer la douleur de leur père qui avait déjà beaucoup souffert jusqu’à maintenant.

Vers midi, Ana.Lise fit arrêter ses compagnons de voyages comme elle aimait à les appeler, leur donnant ainsi une toute autre importance que nourrice et enfants de maistre, même si il existait une différence bien réelle entre eux. Pour le moment, ils étaient tous embarqués dans le même voyage, au péril de leur vie si ils croisaient une armée aux intentions peu conciliantes et les enfants dont l’imaginaire étaient sans borne se croyaient ainsi investis d’une mission requérant courage et volonté jusqu’à leur arrivée à Compiègne. Donc, arrêt aux abords de la forêt afin de dévorer le bon repas fait de pain et de fromage frais que la mère Constance, la femme du paysan chez qui ils avaient élu domicile la veille, leur avait offert avec gentillesse. Elle avait même mis quelques fruits et une gourde de lait pour les enfants. Ce repas certes frugal mais au combien savoureux avait redonné des forces à la petite troupe et ils étaient repartis de bon cœur à l’assaut de Sainte Ménéhould.

Plusieurs heures plus tard, plusieurs lieues avalées et le village était en vue. Une joie immense avait été accueillie par nos voyageurs et pressant le pas, ils avaient légèrement précipité leur arrivée. Jehanne s’étant assoupie dans les bras d’Ana.Lise, cette dernière, avant de pénétrer les remparts de la ville, l’avait réveillée. Ainsi, la petite ne loupait rien de ce qu’il pourrait se passer. Flavien quant à lui, avait ralenti le pas et s’était rapproché de sa nourrice. Du haut de son jeune âge, il avait très bien compris que les dangers pouvaient aussi se trouver dans les villes et il ne voulait en aucun cas perdre sa sœur et la seule personne qui pouvait les protéger. Glissant sa main dans celle de la jeune femme, Ana.Lise lui sourit affectueusement. Ce petit était un instinctif et connaissait déjà tant de choses que les mots étaient parfois inutiles avec lui. Elle resserra ses doigts autour de la petite main puis le petit groupe avança en direction d’une auberge digne de ce nom.

Après avoir trouvé une chambre chez une aubergiste fort sympathique et un brin de toilette plus tard, le trio décida d’aller faire un petit tour sur le marché. Ce n’était pas tant le fait d’acheter qui les motivait mais plutôt de voir du monde. Après avoir passé deux jours sur des routes quasi désertes, une envie de brouhaha titillait les enfants et qui sait, peut être qu’ils trouveraient des petits camarades qui accepteraient de s’amuser un peu avec eux, ce qui ne manqua pas. Ana.Lise en profita pour faire le quelques achats : un foulard pour Flavien, une ceinture pour Jehanne ainsi qu’une nouvelle besace pour elle-même. Ceci fait, la jeune femme se dirigea vers l’église afin d’y faire brûler un cierge comme elle se l’était promis. Les petits la suivirent et dans un silence religieux, ils firent une prière commune au Très-Haut. Et c’est en sortant du lieu de culte que les attendait une surprise. Un messager avait réussi à les trouver afin de leur tendre le pli soigneusement cacheté. Fébrilement, Ana.Lise remercia le brave homme qui avait dû faire tout le village afin de les trouver, bien qu’une femme et deux enfants, étrangers de surcroît au village ne passait pas inaperçue, il avait dû être rapidement aiguillé puis se retira dans un petit endroit, à l’abri des regards indiscrets afin de prendre connaissance de ce courrier. La joie explosa dans le petit groupe à sa lecture et les enfants ne cachèrent en rien l’immense désir de retrouver leur père au plus vite.

Trop excités pour aller prendre repos, la nourrice proposa aux petits de flâner encore un peu au travers du village ce qui fut accepté avec bonheur. Flavien et Jehanne se courraient l’un après l’autre, le cœur en joie, sous l’œil attentif d’Ana.Lise. Le sentiment qui l’avait envahi en voyant ces enfants débordant d’allégresse lui fit prendre conscience qu’elle devait elle aussi envoyer une lettre à son oncle et à sa tante qui seraient sans doute enchantés d’avoir de ses nouvelles. Promesse faite que dès son arrivée à Compiègne elle s’y attèlerait, elle reporta son attention sur les petits qui l’entrainèrent dans une course endiablée au bord du lac. Puis la fin de la journée arriva tranquillement et avec elle, l’heure de se régaler d’un bon repas et d’enfin trouver un sommeil réparateur dans cette belle chambre que l’aubergiste leur avait mis à disposition.

Toutefois, ne trouvant pas le repos immédiatement, Ana.Lise s’était attablée devant son parchemin afin de tenir au courant le père des enfants de leur progression journalière. Ce petit lien entre lui et les petits avait motivé réellement les troupes qui piaffaient presque d’impatience de revoir leur paternel. Ana.Lise se mit alors à écrire.

Citation:
Sainte Ménéhould, 18ème jour du mois de juillet de l’an de grâce 1457

Messire Ghost,

Quel plaisir pour les enfants et pour moi-même que d’avoir eu votre missive. Nous ne nous attendions pas à une réponse aussi rapide, vous sachant occupé à organiser la défense sur Compiègne et vos enfants ont sauté de joie à la lecture de ce courrier. Je peux même vous avouez sans vous mentir que Flavien à retrouver une énergie grandissante à mesure que nos pas nous rapproche de vous. Ce petit est impatient de vous revoir et même si Jehanne ne l’exprime pas aussi ouvertement, je sens une certaine fébrilité chez elle aussi.

Ils ont été heureux d’apprendre que Dame Cune serait là aussi. Cette dame semble avoir beaucoup d’importance pour les enfants et au vu de leur réaction, je serais heureuse de faire sa connaissance. Je me montre sans doute moi aussi empressée et veuillez m’en excuser par avance mais je me suis tellement attachée à vos enfants que tout ce qui peut leur apporter du bonheur me ravit.

Nos pas nous ont enfin conduis à Sainte Ménéhould où nous faisons une halte pour la nuit. Je pense que nous arriverons rapidement à Compiègne messire, sans doute demain en fin de journée et j’avoue que j’en serai vraiment heureuse. Non pas que je n’ai pas apprécié le voyage, loin de là, mais mille dangers rôdent sur les chemins et j’avoue franchement que je préfère savoir les petits à l’abri. Mais ils ont été très courageux et rien que pour cela, nous devrions leur décerner une médaille. Je suis même sûre et certaine que Flavien en serait réjouit de pouvoir arborer tel un trophée ce genre de distinction, lui qui s’est promu défenseur de notre expédition. Je pense qu’il aime à prendre modèle sur vous et désire prouver sa bravoure aux yeux de son père. Ce qui est tout à fait normal pour un garçon de son âge et je le trouve très attendrissant de vouloir ainsi prendre soin de sa sœur et en l’occurrence de moi-même. Il a les vertus du cœur messire et c’est sans doute la plus belle raison pour aider son prochain, quelque soit sa provenance et sa destinée.

D’ailleurs, à ce propos messire, je vous remercie de m’avoir prévenu quant à l’accueil que l’on pourrait me réserver à Compiègne. Toutefois, je ne me fais aucune illusion pour avoir déjà eu quelques reproches sur le fait que je n’étais point champenoise. A croire que pour élever vos enfants, il faut être né sur votre duché. Ceci dit, je répondrais une chose à ce genre de jugement c’est que peu importante où se trouve votre lieu de naissance, le plus important se loge dans votre cœur et dans votre esprit et ça, ce n’est point votre terre qui vous le donne mais bel et bien vous qui vous le forgez. Aussi, si les gens sont trop obtus pour s’ouvrir aux autres, ils resteront à jamais étriqués, à l’esprit atrophié et nous ne pouvons rien faire pour les aider.

Oh mais j’écris, j’écris et m’enflamme comme une damoiselle sans cervelle. Je ne devrais point montrer mes convictions ou mes idées et je vous prie d’accepter mes excuses pour m'être laissée ainsi aller. J’ai une fâcheuse tendance à dire ce que je pense mais à l’avenir, je ferais de gros efforts afin que cela ne se reproduise plus. Ma place n’est pas à dire ou à faire des remarques mais à donner une bonne éducation à vos enfants et à les aider à grandir. D’ailleurs, en parlant de grandir, ce voyage a éveillé la curiosité des petits et je ne serais pas étonnée qu’ils vous assaillent de questions. C’est qu’ils ont beaucoup de choses à apprendre et une soif immense dans tous les domaines.

Messire Ghost, je me dois de vous laisser car le sommeil ne saurait tarder maintenant et je pense que notre dernière journée de marche risque fort d’être faite avec plus de conviction qu’à l’accoutumée aussi je me dois d’être en forme afin de suivre le rythme que notre petit meneur en herbe voudra bien nous imposer.

Dans l’attente de vous retrouver,
Votre dévouée Ana.Lise, garante du bien être de vos enfants.


Enroulant le courrier, elle l’attacha d’un ruban puis le glissa à son pigeon qu’elle libéra rapidement à la fenêtre de la chambre. Revenant auprès des enfants, elle déposa un tendre baiser sur leur front puis se cala dans le grand lit, tout près de Jehanne afin de la rassurer de sa présence et se laissa aller vers les profondeurs de son sommeil.
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Ghost60


Près de Compiègne, dans la nuit du 18 au 19 juillet de l'an 1457
Le capitaine revenait d'une patrouille avec sa section, rien à signalé!!! C'est la même chose depuis des jours et des jours, ils étaient là tous à attendre, des ennemies imaginaires. Quand tout a coup un soldat arriva...

- Capitaine, capitaine, les éclaireurs ont vu un cavalier arriver par le sentier de la foret, il fait trop noir pour savoir si d'autres suivent.

- Section 2 en embuscade dans la foret , Section 3 fermer le sentier a l'orée du bois. Section 1 on prend par derriere si il y a d'autre personne il seront encerclé, surtout pas d'attaque inutile. Allez en position.




Les sections se positionnent l'une aprés l'autre le capitaine voit passer le cavalier a vive allure le voyant s'approcher des soldats pres a lui sauter dessus, un regard vers l'arriere personne d'autre.
Le capitaine fait signe à sa section d'allez au contact du cavalier.
Les soldat sortent de derriere les arbres, le cheval effrayé se cabre, le cavalier tombe, un des soldat lui met l'épée à la gorge


- Que fait tu ici en pleine nuit? Gronde un des soldats

-Je suis venu ramener un pli pour le capitaine Ghost60 Rétorqua effrayé le messager

- Un pli a euh... le capitaine est la bas il arrive ! CAPITAINE,CAPITAINE, C'EST UNE MISIVE POUR VOUS cria le soldat


Le capitaine s'approcha puis pris la missive, il invita le messager dans sa tente lui offrant de quoi se rafraichir


Faites vérifié le cheval, qu'il ne soit pas blessé, profitez en pour lui donner de quoi se ravitailler.Ordonna le capitaine
Le capitaine deroula le parchemin et afficha un petit sourire.
Une lettre d'ana.lise, elle donne des nouvelles des enfants, de quoi se rechauffer le coeur dans ce campement de plus en plus triste. Il apprennait dans ce message que ses enfants seront là bientot dans la journée ils seront a compiègne esperont qu'ils soit mieux acceuillit que lui l'a été .
Il prit un parchemin et laissa un message qu'il remis au messager


-Tiens messager, prend ce parchemin et apporte le a la douanière, tu lui dira de le remettre à Ana.lise quand elle franchira les portes de la ville avec deux jeunes enfants. Prends ces quelques pieces et va donc boire une biere a notre santé.
Le capitaine retourna, le coeur ravi de cette bonne nouvelle, voir ses troupes les félicités et leur dire que cela aura au moins été un bon entrenement

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Vox populi, vox dei
Chpiot
Tard dans la nuit


M'dame! M'dame !
Chpiot laissa échapper un soupire avant de se retourner. Un jeune homme muni d'une lanterne semblait avoir grand hâte de lui parler.

Que fais tu dehors à cette heure ?! Les rues ne sont pas sures la nuit. Qu'y a t il donc de si urgent?!

La jeune femme en avait plein les bottes et rêvait de rejoindre sa couche au plus vite. Le rythme de ces dernières semaines était éprouvant. Se lever à l'aube pour la douane... se coucher au beau milieu de la nuit après les rondes de garde... les nuits étaient bien courtes ces temps ci.

La douanière n'avait pas le temps de temps à perdre et l'homme à la lanterne la faisait s'impatienter, restant planté devant elle à la regarder avec méfiance.


Êtes vous la douanière ??
Puis après une seconde de réflexion reprit.. J'ai un pli pour la douanière...

Chpiot fronça les sourcils. Qui donc pouvait bien lui faire parvenir un pli au beau milieu de la nuit ?!

Qui l'envoi ?
Le Capitaine Ghost

Chpiot côtoyait Ghost chaque jour depuis qu'elle avait été transférée d'armée. Pourquoi ne pas lui donner le document lui même le lendemain ?!
Es tu sur que ce pli est pour moi messager?!

Oh oui M'dame ! Le capitaine a dit : portes ce pli à la douanière pour qu'elle le donne à Ana.Lise lorsqu'elle entrera en ville avec deux enfants.

Chpiot tendit la main pour récupérer le pli à transmettre. La fatigue la rendait grognon et le messager semblait avoir tout son temps devant lui. Elle posa sur lui un regard insistant avant qu'enfin, il ne réagisse que le pli était toujours en sa possession. Enfin, il sorti le vélin de sa besace et le lui donna.
Dis lui que ce sera fait.
Chpiot le remercia et donna congé au messager en lui laissant quelques sous. Elle n'avait qu'une hâte : dormir.


Quelques heures plus tard, au chant du coq...

Chpiot s'apprête à sortir de chez elle pour aller ouvrir les portes de la ville et remplir son registre de douane sur les mouvements de visiteurs. Elle attrape au passage le pli qu'elle avait laissé en évidence sur la table pour une certaine Ana.Lise.
L'air frais fini de la réveiller.

Elle s'installe à la table et sort ses registres tandis que les gardes ouvrent l'immense porte, les battants grinçant dans leurs gonds. Combien de personnes va t elle devoir accueillir aujourd'hui ?! La fameuse femme à qui elle doit remettre le pli sera elle dans le lot?!

Les premiers à passer sont les habitués. Elle salue de la main quelques connaissances des villages voisins. Les voyageurs eux aussi ont leurs habitudes. La file se forme doucement. Quelques râleurs demandent a ce qu'on accélère le mouvement, qu'ils n'ont pas que ça a faire...
Chaque jour c'est pareil. Chpiot ne fait même plus attention à ces railleries qui sont plus là pour la forme que pour réellement être désagréables.

Imperturbable, Chpiot note consciencieusement le nom de chacun des entrants. Des vieilles dames, quelques marchands. Chpiot voit apparaitre ensuite une jeune femme aux cheveux de jais. Un petit garçon l'accompagne ainsi qu'une petite fille dont Chpiot ne voit que le sommet du crane derrière sa table.

Votre nom ?
Je me nomme Ana.Lise. Et ces deux petits sont Flavien et Jehanne.

Chpiot fouille les pages d'un carnet où sont consigné les noms des personnes autorisées à passer... Elle relève la tête en souriant.

Ana.Lise ...vous pouvez passer.
je vous souhaite la bienvenue à Compiègne Dame.
J'ai également ceci pour vous.


Fouillant les poches de son gilet, Chpiot en sort une missive qu'elle tend à la jeune femme.
Tenez.. c'est de la part du Capitaine Ghost.
Les enfants réagissent aussitôt, s'agitent pour pouvoir voir les mots couchés sur le papier.
La jeune femme prend le pli en remerciant la douanière et s'éloigne de quelques pas avec les enfants pour ne pas gêner la file qui s'écoule lentement.
Accroupie entre les gosses pour que chacun puisse lire, elle déroule le parchemin pour en prendre connaissance


Citation:
Compiegne, aube du dix-huitieme jour de luillet 1457

Chère Ana.lise,
Si vous lisez cette lettre c'est que vous êtes arrivé enfin a Compiègne.
Votre lettre recu cette nuit m'a ravi, même si le messager à failli y rester, enfin il s'en sort sans avoir été blessé .
Comme promis je vous ai reservé une chambre dans l'auberge municipale, vous aurez peut être le plaisir de rencontrer le bourgmestre Dame Ananke qui y va assez régulièrement, une agréable personne contrairement à certains individus.
Je serais sans doute au campement, à la porte nord de la ville, profitez en pour vous reposer les enfants et vous, le temps que je puisse me libéré.

J'ai fait porter quelques vetements que j'ai acheter dans la journée, j'espere que ca leur ira, pour vous j'ai pris aussi de quoi vous changer, la route à du avoir raison de vos vêtements. Quelques fruits et de quoi vous désoiffé vous attendent aussi.

Je tacherais de venir rapidement, pouvoir enfin revoir mes enfants. Je vous remercie de leurs avoir permis ce voyage et de me permettre a moi de joyeuses retrouvailles.

Je vous laisse donc allez vous reposez, à très bientot

Respectueusement Ghost60
Père comblé


Chpiot a fini son travail en douane pour aujourd'hui. A quelques pas de là, les enfants sautent de joie autour de la jeune femme. Chpiot s'en va en souriant.
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Ana.lise


[La nuit, dans la chambre de l’auberge à Sainte Ménéhould.]

Un bruit venait d’éveiller Ana.Lise. La jeune femme se leva en prenant soin de ne pas trop bousculer Jehanne qui s’était blottie contre elle puis s’était rendue à la fenêtre afin de voir ce qu’il s’y passait. Discrètement, la nourrice souleva la lourde tenture qui servait à occulter la clarté de la lune et porta son regard sur la scène qui se déroulait plus en bas.

Une charrette était stationnée devant l’auberge et un homme dans la trentaine déchargeait légumes et fruits. Sans doute un maraîcher du coin qui venait vendre directement ses victuailles à la bonne tavernière. Et alors qu’Ana.Lise allait se retirer de son poste d’observation, elle entendit quelques bribes de leur conversation indiquant que l’homme se rendait à présent non loin de Clermont. L’esprit vif malgré le réveil en pleine nuit, Ana.Lise attrapa son grand foulard qu’elle mit sur ses épaules et dévala les marches de l’escalier quatre à quatre, tout en se précipitant à l’extérieur de l’auberge dont la porte principale était encore ouverte permettant à l’aubergiste de rentrer ses achats. La jeune femme interpela le maraîcher rapidement puis lui expliqua qu’elle devait se rendre à Compiègne avec deux enfants et qu’il serait homme bien charitable s’il acceptait de les transporter au moins à quelques lieues de la porte principale du village.
Le jeune homme n’ayant aucune raison d’imposer un refus à la nourrice, accepta l’offre sans rechigner.

Et pis ça m’fera d’la compagnie ! avait-il émis en serrant la main d’Ana.Lise.

Cette dernière repartit d’où elle venait afin de préparer les petits puis les ramena avec elle. Jehanne dormait encore et l’aubergiste, dans sa grande bonté et puisqu'elle connaissait très bien le maraîcher, prêta la couverture dans laquelle était enroulée la petite afin que cette dernière finisse sa nuit tranquillement. Flavien, les yeux encore ensommeillés essayait de jouer les grands garçons mais on voyait bien que lui aussi, il luttait contre le sommeil. Le maraîcher installa les petits à l’arrière de la carriole afin qu’ils ne prennent pas froid puis aida Ana.Lise à prendre place à ses côtés. Enfin, la petite expédition se mit en route lentement et les enfants se rendormirent assez rapidement, bercés par le balancement de la charrette tandis que la nourrice faisait la conversation avec le jeune homme sur un ton voilé mais amical.

Le soleil se dressait au-dessus de la ligne d’horizon lorsque les enfants sortirent de leur sommeil. Ana.Lise ouvrit alors sa besace de voyage puis en extirpa quelques denrées que l’aubergiste lui avait offert pour le voyage et ils partagèrent leur repas en toute convivialité. La jeune femme était heureuse d’avoir trouvé quelqu’un d’aussi sympathique pour l’aider dans son entreprise et écourtait un tant soit peu leur voyage car elle se rendait bien compte que les petits étaient exténués, même s’ils affirmaient le contraire. De vrais petits soldats prêt à tout pour parvenir jusqu’à leur destinée.

[Dans la matinée... Compiègne]


Quelques heures plus tard, l’aimable maraicher arrêta sa carriole au croisement d’une route puis fit descendre la petite troupe en leur indiquant le chemin qu’il devait suivre. Ana.Lise remercia ce dernier à grand renfort de gentillesse pendant que les enfants lui faisaient un signe d’adieu et se mettaient à courir autour d’elle. Le besoin de se dégourdir les jambes se fit impérieux et rapidement, la jeune femme reprit la route entraînant Jehanne et Flavien à sa suite.

Pendant les quelques lieues qui leur restaient à franchir, la nourrice et les enfants croisèrent quelques groupes mais ne ralentirent pas pour autant leur rythme, trop pressés d’enfin arriver à destination. Et soudain, les remparts du village montrèrent le bout de leur nez. Une petite pause afin de savoir exactement où se diriger et le regard de la nourrice fut attiré là où la foule affluait.
Sans plus attendre, tous les trois s’avancèrent alors que les portes de la ville s’ouvraient. Formalités douanières afin de donner son identité au cas où il viendrait à y avoir quelques soucis, Ana.Lise se présenta à la jeune dame qui était en charge de répertorier les voyageurs. Et alors qu’elle s’identifiait, la douanière lui offrit un sourire avenant en lui tendant un courrier de la part du père des enfants. Dès lors, ces derniers se montrèrent des plus actifs et voulurent connaître le contenu de la missive. Ana.Lise les entraîna à l’écart tout en remerciant la jeune femme d’avoir jouer les intermédiaires et se posa à quelques pas de là, accroupie afin que les enfants puissent voir ce qui était écrit. La nourrice fit la lecture puis se fut cris de joie et déchaînement de la part des petits. Ne perdant pas pour autant son calme, Ana.Lise les prit par la main et se dirigea vers le centre du village afin d’y trouver l’auberge dont parler Ghost dans son courrier. Elle demanda son chemin à une vieille femme qui se dirigeait d’un bon pas vers l’église puis reprit sa marche en direction de l’établissement.

Mais alors qu’ils allaient pénétrer dans l’auberge, Flavien se stoppa net, argumentant le fait qu’il voulait voir son père avant toute chose et Jehanne se rangea au côté de son frère. Ana.Lise posa besace et autres capes qu’elle tenait dans ses bras depuis un moment et se mit à la hauteur des enfants.


Je sais que votre père vous manque et que vous êtes tous les deux impatients de le revoir mais à votre avis, que fait votre papa à cette heure-ci sachant qu’il a patrouillé toute la nuit ?

Un sourire se dessina sur les lèvres de la nourrice car elle vit au regard du petit garçon que ce dernier avait très vite comprit que son père devait prendre quelques instants de repos. Caressant la joue de Jehanne, Ana.Lise lui prit la main doucement. La petite fille était plus jeune et ne connaissait pas toutes les subtilités de la vie d’adulte et la nourrice se devait de les lui expliquer.


Tu vois Jehanne, ton papa lui il surveille la ville la nuit pendant que les gens dorment pour que rien ne leur arrive et je pense qu’il doit être un peu fatigué à l’heure qu’il est, tu ne crois pas ?

La petite jeta un coup d’œil à son frère attendant une approbation puis reporta ses grands yeux ouverts sur sa nourrice. Cette dernière reprit la parole.

Je vous propose une chose à tous les deux. Nous allons nous rendre dans la chambre que votre père nous a réservé puis nous goûterons quelques fruits, prendrons soin de nous débarbouiller de la poussière de la route de ce matin et nous nous habillerons proprement afin de lui faire honneur et enfin, nous pourrons ressortir et demander à le voir. Cela vous plait-il comme programme ?

Les enfants s’étaient regardés complices tout en faisant un signe de tête affirmatif. Ils ne leur restaient plus qu’à prendre possession des lieux comme la nourrice leur avait suggéré ce qui fut rapidement fait. Quelques heures plus tard, tous les trois étaient efin prêt à partir à l’assaut des rues de Compiègne.


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Ghost60


Matin du 18 juillet 1457, Campement militaire, pres de compiègneGhost venait de finir ses patruilel et de donner les ordres pour la journée, il retourna à sa tente pour allez se reposer, une pensée pour ses enfins qui ne devrait plus tarder à arrivée.

Même lieu, après-midi de la même journée
Après quelques heures de repos, le capitaine donna quelques ordres avant de s'absenter.

- Soldat faites prévenir le soldat cune, qu'on l'attend d'urgence en ville qu'elle m'y rejoigne à la fin de sa patrouille

Ghost ne l'avait pas prévenu de l'arrivée de ses enfants, il lui fera la surprise en ville, offrant en même temps une soirée de repos bien mérité.

Il partit en ville, en direction de la taverne municipale "au petit compiègne", lieu ou se trouve la chambre loué pour ses enfants et la jeune femme qui les a accompagné jusque là. La taverne est enfin à porter, il netra saluant poliement les habitués des lieux et les voyageurs de passage venu se restauré avant de repartir sur les routes. Il longeat la salle, remplis de plusieurs tables, dans un décor classique. Il continua vers l'escalier menant aux chambres, montant doucement jusqu'au sommet de celui ci, s'approchant de la porte où se trouve ses enfants. Cela fait des longues journées que ceux ci ne se sont pas revu, depuis se départ de Conflans, ou Ghost prenais possession d'un mandat pour livrer des fruits et dont le ttrajet n'a jamais pu être terminé par cause de mobilisation dans la ville de compiègne.
Cette fois il y etait, il frappa à la porte. Plusieurs secondes passèrent, pas de réponse, il refrappa une deuxième fois un peu plus fortement cette fois ci. Toujours aucune réponse, redescendant l'escalier assez rapidement inquiet de ne pas avoir de réponse, se demandant si il ne s'était rien passé en route.
Mais arrivé en bas de l'escalier, une personne l'intercepte


-Capitaine, c'est la jeune fille que vous cherchez, celle qui est avec deux enfants?

- Oui , c'est bien eux que je cherche. Tu les as donc vu?

- Oui capitaine, je les ai vu au marché, ils se promenaient le long des etals

Le capitaine sorta quelques pieces et les donna a cette personne

- tiens, va prendre un verre, merci de m'avoir renseigné!

Ghost sortit avec hate, pressé de retrouvé ceux qui lui ont beaucoup manqué.

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Vox populi, vox dei
Ana.lise


A peine sortis de l’auberge que les enfants désiraient trouver leur père et ne voulait point en démordre.

* Oui mais où pouvait-il être ? * s’était encore demandée Ana.Lise. Elle savait par les courriers échangés avec Ghost d’Izard qu’il était mobilisé à Compiègne afin d’en assurer la protection mais elle douta un instant qu’on la laisse pénétrer dans le campement avec les enfants, même si ces deux petits diables étaient ceux du capitaine. Aussi, prise un peu au dépourvu, elle proposa à Jehanne et Flavien de visiter un peu la ville qui allait devenir leur pied-à-terre pour un petit moment, le temps que leur père soit autorisé à rentrer à Conflans-les-Sens. Et afin de leur amener correctement les choses, la nourrice prétexta qu’il était encore un peu tôt pour faire cette immense surprise à leur père mais surtout que d’après son dernier courrier, c’était lui qui devait les rejoindre à l’auberge et elle ne voulait guère s’éloigner du lieu de résidence afin de ne pas louper ce précieux rendez-vous pour les enfants.

Les petits avaient un peu protesté mais juste pour la forme. Ils savaient bien que leur nourrice avait raison mais ils voulaient simplement montrer ce dont ils avaient envie et pour l’heure c’était de retrouvailles dont ils avaient besoin. Ana.Lise les prit alors par la main et leur promit que bientôt, très bientôt, ce serait le bon moment pour retrouver leur père. Mais intérieurement, la jeune femme était heureuse de cette petite rébellion. Ainsi, les deux petits se forgeaient leur propre caractère et cela lui plaisait. Dans la vie, on devait s’affirmer pour ne pas se faire écraser et elle sentit une vague de fierté s’engouffrer en elle. Ainsi, jehanne et Flavien avaient du répondant et cela lui faisait vraiment plaisir.

La nourrice avait donc réussi à leur faire entendre raison et tous les trois partirent en direction de l’église, lieu à visiter par excellence pour remercier ainsi le Très Haut d’avoir veiller à leur protection tout le long de la route. Ce n’était qu’un juste retour des choses que de dire une prière à leur gardien. Après avoir prié dans le silence de l’église, les enfants sortirent rapidement du lieu de culte. L’excitation se faisait sentir en eux et la jeune femme avait de plus en plus de mal à les cadrer. Elle se mit même à espérer rencontrer rapidement leur père afin de faire retomber leur vivacité. Heureusement pour elle, quelques gamins jouaient sur le parvis de l’église et les enfants de Ghost lui demandèrent la permission de pouvoir passer un peu de temps avec ces derniers. Ne voyant aucune raison pour leur refuser, Ana.Lise leur accorda le droit de s'amuser et elle-même se mit un peu à l’écart afin de les laisser savourer leur instant de détente. Installée sur un banc désert, et sans perdre de vue un instant les petits, elle cherchait du regard quelques soldats qui pourraient lui indiquer où trouver messire Ghost d’Izard.

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Ghost60


Ghost sortit de la taverne, se rendant au marché où la nourrice et les enfants ont été vu. Il paroura les étals les uns après les autres longeant tout le marché. il trouva des maraîchers, des bouchers, même un poissonier. Mais nul part trace de ceux qu'il cherche. Sortant légerement du marché, longeant maintenant les échoppes, arriva devant le parvis de l'eglise ou jouerent des enfants, il s'aprocha doucement et afficha un grand sourire. Là parmis les enfants se trouvaient les siens.

-Jehanne, Flavien criait le capitaine


il tenda les bras vers eux, ces deux êtres, sa famille, qu'il n'avait pu voir depuis plusieurs jours pour cause de mobilisation.
Ils étaient enfin réunis, le capitaine les serra fort, tout deux accroché à son cou. Il remercia le très haut d'avoir pu permettre ces retrouvailles, mais aussi la nourrice, ... tiens la nourrice...


- Les enfants où est Ana.lise?

Les enfants tout excités d'avoir retrouvé leurs père et en même temps de pouvoir lui présenté celle qui les a escorté, courèrent vers le banc en criant "elle est là !! Elle est là!!! "
Le père ravi de pouvoir enfin mettre un visage à ce nom qui lui avait été recommandé par un de ses amis. Il s'approchait a son tour du bon, découvrant la jeune femme à l'aspect fragile, pourtant si forte pour avoir fait le voyage jusqu'ici avec deux enfants. Le capitaine décrocha un petit sourire


- Bonjour, je suis enchanté de faire votre connaissance et ainsi mettre enfin un visage a votre nom

Ghost remarqua l'engouement des enfants autour de la jeune fille, il était heureux de les voir comme ca.

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Vox populi, vox dei
Ana.lise


Les rires, les cris, la joie ambiante mettaient vraiment le cœur de la nourrice en liesse . Elle avait bravé la route et les éléments pour rejoindre le père des petits et maintenant, après un si long trajet, elle pouvait constater qu’elle n’avait pas fait tout ça pour rien, au contraire.

Lorsqu’on lui avait confié Jehanne et Flavien à Conflans, elle avait eu peur que les enfants ne l’aiment point, elle qui était une étrangère aux yeux de ces derniers. Mais le contact avait été facile et l’on sentait qu’ils avaient envie de lui faire confiance. Et cette confiance avait grandi au fur et à mesure que la route avançait. Maintenant qu’ils étaient arrivés à bon port, Ana.Lise ne redoutait qu’une seule chose, que leur père n’ait plus besoin d’elle, qu’il décide de s’occuper lui-même des petits. Oh, elle n’était pas du genre à s’imposer, ni même à aller contre la volonté des gens mais elle savait que cela lui crèverait le cœur de devoir les abandonner ainsi. Elle s’était attachée bien malgré elle à Jehanne surtout. Flavien étant déjà un vrai petit homme qui savait ce qu’il voulait mais Jehanne lui rappelait cette petite fille qu’elle avait été lorsqu’on l’avait placé chez son oncle et chez sa tante à la maladie de sa propre mère. Et que dire de ce qu’elle avait ressenti lorsque cette dernière avait rejoins le Très-Haut.

Reportant son regard sur les enfants, elle savait qu’elle les comprenait mieux que quiconque et alors que son cœur débordait d’un amour tout nouveau, elle eut rapidement une frayeur. Les enfants s’éloignaient d’elle, courant à l’opposé de là où elle se trouvait. Rapidement, elle se redressa, cherchant à ne pas les quitter des yeux et se mit à les suivre. Et alors qu’elle s’apprêtait à les rejoindre, elle vit le petit groupe s’avancer vers elle. Elle essaya d’identifier l’inconnu qui était auprès des enfants mais son visage lui était inconnu. Un onde de stupeur passa au travers de son corps et elle allait demander des explications à cet homme lorsqu’elle comprit qu’il s’agissait sans doute de leur père. La joie redoubla d’intensité alors que l’homme semblait soulager d’avoir retrouvé sa progéniture. Alors la nourrice s’approcha doucement et se présenta au capitaine Ghost d’Izard.

Lorsque l’homme parla, sa voix profonde n’étonna pas la jeune femme. Ghost avait une stature imposante et un visage sur lequel on pouvait lire tant de choses, tant de souffrances d’avoir guerroyé, tant de malheurs traversés. Ana.Lise ne se laissa nullement impressionner et offrit un grand sourire à cet inconnu qui l’était un peu moins tout en faisant une petite révérence.


Heureuse de vous rencontrer à mon tour Messire, les enfants m’ont tant parlé de vous que j’ai l’impression de vous connaître déjà. J’espère que vous ne nous en voulez pas d’être sortis de l’auberge mais Flavien et Jehanne avaient besoin de se défouler un peu avant votre arrivée.

La nourrice mit une main sur la tête de Flavien et lui ébouriffa les cheveux, puis posa son autre main sur l’épaule de la petite Jehanne avant de reprendre la parole.

Comme vous le constatez, les petits vont biens et ont été merveilleux durant notre voyage. Et je suis heureuse d’avoir pu les accompagner durant ce petit périple.

La jeune femme aurait eu tant de choses à dire à Ghost comme le comportement valeureux de ce petit homme de Flavien, le caractère tenace de Jehanne qui se dessinait un peu plus chaque jour, de leur désir de voir leur père qu’ils aimaient plus que tout mais elle ne voulait en rien accaparer cet homme qui retrouvait enfin les siens et se recula légèrement, laissant les enfants envahir l’espace qui séparait les deux adultes.

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Ghost60


Ghost ravi d'avoir retrouver les enfants et d'avoir pu faire un peu connaissance avec la nourrice, l'informa des quelues nouvelles qu'il avait recu

Avant de venir vous retrouver, j'ai recu une lettre m'annoncant ma démobilisation, nous rentrons à Conflans. J'espere que vous avez pu, vous et les enfants, vous reposez assez. On doit repartir rapidement.
J'ai des choses à regler à Sainte Ménéhould.


Ghost regardait les enfants qui avait l'air en forme, puis la jeune femme


Nous partons demain matin à la première heure.

Ghost sort quelques pieces et les tend à la jeune femme

Tenez prenez cette argent et allez vous offrir un bon repas à la taverne, rassasiez vous bien ainsi que les enfants, comme vous l'avez constatez le voyage est éprouvant. Je doit allez regler mes affaires ici.

Ghost reparti assez rapidement, retrouvant le palfrenier a qui il avait confier la charette contenant les marchandises de sa ville natale que la bourgmestre lui avait demander de transnporter. Il donna quelques pieces a celui ci pour le remercier. Il récupéra son materiel de MA, et retourna vers la taverne. Il accrocha son cheval pres de l'abreuvoir détachant la charrete pour le soulagé, il serait dommage de le fatigué avant le voyage de cette nuit.

Il rentra dans la taverna et vit ses enfants et leur nourrice degustant un bon repas, se tournant vers la taverniere pour lui commander un autre repas. Il alla s'assoir à la table regardant ses enfants parler avec leurs nourrice comme ci ils l'a connaissait depuis longtemps.
Elle avait su s'en approcher, ca se voyait dans le regards des petits, dans leurs facon de faire, ces petits sourires qu'ils echangeaient tout les les trois.
Une telle complicité en si peu de temps, son ami avait raison cette jeune femme est bien faite pour ca.
Ghost fut deranger par la tavernière qui lui ramenait son repas.
Il pensa egalement a tout ces soldat qu'il quitait en leurs versant une prime de plus de 5 écus et une miche de pain supplémentaire pour cette derniere nuit sous ses ordres.
Il s'appretait a quiter cette ville et tout ceux qu'il avait rencontré de la bourgmestre actuelle à l'ancien en passant par la douanière, son colistier, meme ceux qui lui reprochais de ne pas être compiègnois enfin ...

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Vox populi, vox dei
Cunegonde5


[18 juillet 1457, Compiègne]

Les rondes s'accumulaient, la fatigue tenace ne s'atténuait pas d'un chouia. L'on pouvait entendre parfois un soldat crier :

CAPITAINE,CAPITAINE, C'EST UNE MISSIVE POUR VOUS

Cune, voyant toutes ses agitations, se demandait d'où pouvait provenir toutes ses lettres.

Qui peut bien écrire tous les jours au chef? Le chef cache des choses? j'espère rien de grave! Pis s'ils pouvaient arrêter de hurler pfff...

Ce jour là, en plein dans ses rondes coutumières, elle finissait par compter le nombre d'arbres croisés en chemin, scrutant de temps à autre, les personnes vues sur les routes, observant les visages pour découvrir s'ils étaient amicaux ou non.
Pendant ce temps, au campement, une nouvelle lettre, un nouveau messager. Le capitaine ordonna à l'un des soldats :


Soldat faites prévenir le soldat Cune, qu'on l'attend d'urgence en ville qu'elle m'y rejoigne à la fin de sa patrouille.

Elle était toujours dans ses comptes forestiers, n'ayant aperçu aucun visage qui pourrait laisser croire à une attaque, le soldat surgit devant elle, manquant de peu le bâton dont elle s'était saisie faisant face à l'assaillant.

Mais ça va pas non de te précipiter comme ça! Pour un peu, tu mordais la poussière.

Le soldat, essoufflé par la course, lui dit, haletant, qu'elle devait se rendre auprès du capitaine.

Allons bon! Qu'est ce que j'ai fait encore! Tu as bien eu ton pain? Je suis sûre de l'avoir distribué à tout le monde.
Grrrrrr, bien de ma faute si vous vous éparpillez pour grignoter au lieu de me laisser finir mes calculs et vous chercher dans le campement.


Les traits tirés, elle arrivait à grogner après tout ce qui bougeait, jusqu'aux branches d'arbres... A la fin de sa ronde, elle pénétra dans le village et courut presque à la première auberge visible. Faisant grand soif, mais point de bières pour l'heure; elle devrait se contenter d'une tisane. Certains Compiègnois étaient accueillants, tels l'ancien et nouveau maires, l'ancienne tribun bientôt mariée, Armau et bien d'autres... Mais aussi des Compiègnois qui n'aimaient pas les étrangers et considéraient les autres Champenois comme tel. Ces derniers étaient entrés en taverne, insultant tous les non Compiègnois, et les Compiègnois n'adhérant pas à leur moule, de bien vulgaires mots, fusaient noms d'oiseaux en tout genre.

Elle en avait été tellement choquée qu'elle ne venait plus en taverne, attendant le jour où l'on dirait : "Rangez tout! On remballe et on repart!" Heureusement, une personne croisée sur un étal, un ami qu'elle n'avait pas revu depuis quelques mois, alors qu'elle rangeait le pain de l'armée, lui proposa un verre qu'elle accepta... une tisane pour elle... Elle avait enfin retrouvé le sourire, cependant, elle appréhendait que les rustres débarquent encore en insultant tout alentour et s'excusa auprès de son ami de le quitter si vite.
Elle repartit à la recherche du capitaine mais sans le trouver.



[Quelques jours plus tard...]

Les soldats rangeaient les derniers équipements afin de rendre place nette pour l'armée suivante. Une fois terminé, Cune en profita pour faire quelques achats avant de repartir sur la route.

Rien à signaler, tout est calme, quelques rencontres à Sainte Ménéhould fort agréables, et là, à l'auberge, elle aperçut Ghost. Elle s'approcha, se mettant au garde à vous par habitude, elle voulait savoir ce qu'il avait à lui dire.


Alors chef, content de rentrer? Tu voulais me voir?

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Isaline.


[24 juillet 1457 – sur les routes entre Reims et Sainte-Ménéhould]

La route... Isaline posa les yeux sur le sol, main dans la paume de sa nourrice, elles devaient encore parcourir les routes. Depuis quelques temps, l’enfant voyageait continuellement. Enfin depuis le départ de sa mère dans de lointain pays, soit depuis cet âge précaire de 2 printemps. Elle grandissait encore depuis, assagissait son caractère, arrivait à l’aurée de sa quatrième année. Sa nourrice n’était pas sa mère, pas vraiment. Elle reprenais vie seulement quand elle retrouvait sa tutrice, sa grand-mère.

La vie était continuellement injuste, des que l’enfant avait pu retrouver sa mamina, la tension était devenu plus présente dans la capitale. Le départ imminent de l’armée énervait quelque peu sa nourrice qui était sous tension, se qui se réflétait en angoisse pour la fillette. Les soldats de l’armée de Reims étaient également sur le qui-vive. Tous étaient prêt pour un départ imminent, sa tutrice Pétillante, les suivant ne pouvait se permettre de délaisser son devoir pour s’assurer du bien-être de l’enfant qui la suivait de peu.

La poupée , garçon manqué dans ses vêtements de voyage, avait compris au fil des voyages qu’il ne servait a rien de se plaindre. Aujourd’hui, on pouvait déceler fatigue et tristesse dans tout les mouvements de la minuscule enfant. Son corps était loin d’avoir l’endurance des grands voyageurs. De plus, un enfant avait de besoin de stabilité et celle ci n’est avait que très peu. Déboussolée, Isaline se mettait à détester certain aspect de sa vie. Les voyages et les routes poussièreuses celle sur laquelle elles se trouvaient. Celle-ci impliquait le danger, la tension, l’épuisement et l’inconfort, elle souhaitait retrouver sa maison mais chaque fin de voyage ne l’y amenait pas vraiment. L’armée également, qui poussait sa grand-mère a rester loin d’elle. C’était à cause d’eux qu’elle ne pouvait la voir, sa mamina chérie.

Elles marchaient depuis un moment sur la route poussièreuse, Isaline boudeait sa nourrice et refusait de parler bien qu’obéissant de bonne grâce, elle s’enfermait dans un mutisme colérique. L’armée les avait dépasser depuis un moment sur la route, entrainant sa grand-mère chérie avec eux. L’enfant épuisée s’était arrêter et avait dormi un moment pour finalement se réveiller en route dans les bras de Jeannette. Plus de grand-mère, plus d’armée... Une panique silencieuse l’avait envahi. Ses yeux trahissait son angoisse, alors que la voix calme et autoritaire de sa nourrice n’aidait en rien a trahis ses pensées. Où était donc sa mamina?


[25 juillet 1457 – Saint-Ménéhould]

Ses yeux se posèrent avec colère sur le découpage de la ville dans la noirceur ambiante, il était tard et sa grand-mère leur avait réservé une chambre à l’hotel. Demain, elles repartaient mais avec Pétillante cette fois! Il était hors de question, qu’elle doivent faire le voyage sans. L’enfant entêté s’ennuyait de sa tutrice, bien qu’épuisée, elle avait appris qu’elle devrait voyager avec un certain Ghost. Un homme qui avait la confiance de sa grand-mère, mais qu’elle ne connaissait nullement. À peine arrivée dans la chambre réservé, l’enfant s’endormi aussitôt épuisée. Jeannette resta réveillé pour attendre les instructions du chef.


Edit : pour la concordance des dates
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Isaline Chiara
Petite-fille de Pétillante
Pétillante


[24 juillet 1457 - entre Reims et Ste Méné]
Les ordres étaient tombés aujourd'hui. Le capitaine Ghost devait démanteler son armée à Compiègne qui allait être remplacée par celle d'Oksana. Pour Pétillante venait donc enfin cet ordre très attendu depuis quelques jours de quitter Reims. Elle ne tenait plus en place, impatiente de prendre la route. Elle vérifiait constamment auprès d'Isaline et sa nourrice Jeannette qu'elles partaient bien cette nuit aussi.
Elle reçut une missive de son fantôme au cours de la journée lui demandant de ne pas aller plus loin que Sainte Ménéhould et qu'il nous y rejoindrait. Cela lui laissait une bonne journée à passer avec sa petite chipie à qui elle n'avait pas eu beaucoup de temps à accorder jusqu'ici. Cette petite était un don du ciel mais sa petite enfance n'avait rien eu d'une enfance traditionnelle. Etait venu le temps de lui redonner un peu de stabilité, de revoir dans ses yeux toute la candeur liée à son âge.
Péti prépara ses quelques affaires, elle aida ses compagnons d'armée à ranger le campement et sans une pensée mélancolique pour cet endroit, elle prit la route avec eux, vérifiant qu'Isaline était bien partie également. Elle ne pouvait voyager avec sa chipie et sa nourrice, mais elle veilla sur elles aussi longtemps qu'elle le put. Bien fou serait le brigand qui oserait se trouver sur cette route cette nuit !
Enfin au petit matin se profilait au loin la ville de Sainte Ménéhould, ville où elle allait enfin rencontrer son destin......
Avant de monter le campement avec les autres, elle alla réserver une chambre pour sa puce, qui ne devrait pas tarder à arriver. Elle la laisserait se reposer, épuisée qu'elle devait être, et cette après midi elles iraient pêcher sur le lac, toutes les deux.


[25 juillet 1457 - Sainte Méné]
Pétillante et Isaline avaient passé la journée ensemble, riant, chahutant, échangeant un maximum de tendresse et de câlins. Elles étaient allées sur le lac avec une barque, pêcher des poissons et la mine épanouie d'Isaline lui mettait du baume au coeur.
Encore épuisée de la longue route et en prévision de la suivante, Péti confia sa puce à Jeannette afin qu'elle la couche pour une petite sieste.

Les pas de Péti la menèrent sur les remparts, elle s'installa près des défenseurs de la ville et observa le paysage au lointain, impatiente de voir apparaîre un certain groupe. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, elle attendait ce moment depuis si longtemps.... enfin pas tant que ça, mais son impatience légendaire était venue à bout. Elle se mit à rêvasser, à penser au prince charmant, à une maison remplie de cris d'enfants, à une vie pleine d'amour et de tendresse. Une agitation se fit sentir dans les rangs des défenseurs et Péti sauta sur ses pieds et vit entrer le groupe tant attendu. Il était là, tout près.... Elle dut faire de gros efforts pour se retenir de courir vers lui.... elle descendit tout de même des remparts et le suivit de loin, observant à loisir son tendre fantôme...


Edit : j'ai vaguement l'impression que nos versions diffèrent au niveau des dates
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Près de son fantôme aux yeux pétillants
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