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[RP] Un Octave peut en cacher un autre

Octave.
Citation:
Messire Comte,

Au nom de la très ancienne Maison di Leostilla, dont dame Abryellin issue de la noblesse armagnacaise faisait partie, je vous demande un laissez-passer pour moi, et pour mon compagnon de route, Maddenn.

Vous n'avez rien à craindre de nous, je le jure.

Bien à vous Octave,

Octave

PS : Avez-vous besoin d'un écuyer ? d'un valet ? ma demande est curieuse, et cavalière, mais je vous propose mes services.


Le Comte se marre. Il se marre comme il ne s'était pas marré depuis des jours. Entre ses différents rapports à établir, son prestige à maintenir, les différentes commissions et sous-commissions qu'il instaure au Conseil, ses passages au Tribunal pour conseiller la nouvelle Juge, ses courriers, ses allégeances, et j'en passe... Le Beaupierre n'a pas franchement eu la tête à rire.

Hier encore, il hurlait après ses gardes pour obtenir des nouvelles de sa marraine, ce matin, il se retenait de crier sur sa nièce qui avait fait de belles bourdes au Tribunal. Même lui ne les avaient pas faites celles-là, c'est dire.

Mais là, tout de suite, il se bidonne. Oubliées les conneries, les bouderies et le reste. Là, il rigole. Parce qu'un mec, qui récupère depuis des mois ses cadeaux, galettes et courriers, se trouve présentement aux frontières du Comté, et demande un laissez-passer.

Mieux encore, il propose ses services. Octave avec un point (d'honneur !) attrape un parchemin, et sa vieille plume. Puis il réfléchit un peu. Il sait que le sieur est connu pour avoir entretenu un mode de vie peu recommandable. Les rapports et rumeurs sont assez éloquents, et le Comte a accès à tout un vivier d'informations depuis quelques mois qu'il est en charge de la sécurité du Comté.

Mais... Bella avait pu compter, du moins ce matin, sur sa clémence pour ses erreurs, et il envisage d'en faire profiter également son homonyme. Après tout... le Beaupierre est connu pour sa mansuétude, sa magnanimité et pour laisser des secondes chances. Après tout, les membres de la Memento, condamnés entre 2 et 4 jours de prison pour avoir affranchi et pillé une ville, pourront confirmer que l'ancien juge est plutôt sympa.

C'est ainsi, avec le sourire, qu'il entame sa réponse.


Citation:
A Octave,

    Je pourrais vous laisser aux portes du Comminges... Mais j'avoue : je ne résiste pas à l'envie de voir quelle tête a cet homme qui détient mon satané banc rustique.

    Votre compagnon de route et vous-même êtes donc les heureux détenteurs de laissez-passer. Ces derniers sont entièrement discrétionnaires, et au moindre faux-pas, je me ferai un plaisir de vous les retirer, et de vous adresser aux bons soins de mon neveu, le Procureur.

    En attendant, venez donc jusqu'à Auch. Vous êtes attendus dans le petit salon du Castel, je vous offre l'armagnac de bienvenue, à vous deux. Et nous pourrons discuter de votre offre.

    Imaginez ... le gang des Octaves. Avouez que c'est dur à refuser.
    Je cherche donc à quoi vous employer. Puis je jugerai sur pieds.

    Que le Très Haut vous ait en attendant en sa bonne garde,





Puis, il donne 2 écus à un coursier, qu'il envoie vers, qui sait, son futur homme de main ? Maintenant, il est temps de s'attabler, et de rédiger des courriers d'un ton bien moins humoristique...

04/06/1466 21:38 : Vous avez donné 2 écu(s) à la ville de Auch.

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Octave

    Auch. Voilà combien de temps qu'il n' y avait plus remis les pieds ? Des années, sans doute. Il était un jeune homme quand il y connut sa cousine. La pauvre hélas avait quitté cette terre. La branche familiale d'Armagnac avait chu. Telles étaient les destinées des grandes Maisons. C'est en jeune homme un peu plus vieux qu'Octave revint sur ce qui fut comme chez lui. Après tout, Abriellyn l'avait logé comme un prince sur ses terres. Il avait toujours apprécié l'Armagnac. Mais il devait bien avouer que l'idée de ne plus revoir sa cousine le plongeait dans une tristesse incommensurable.

    Heureusement, il y avait Maddenn. Ce gamin complètement à l'Ouest qu'il avait récupéré à Lyon. Octave, qui était plutôt et totalement à l'Est, et lui avaient du mal à se comprendre. Des histoires à en perdre le Nord, dans ce Sud de la France. M'entendez-vous ?

    Et puis il y avait cet Octave. Un usurpateur d'identité. Il était Octave ? Ah, non, non, sûrement pas. Il était peut-être un Octave, parce que lui seul était Octave, l'original, s'il pouvait dire ainsi.

    A la vue du palais des comtes d'Armagnac et de Comminges, Octave eut un soulèvement de la commissure droite des lèvres. Il observa Maddenn.


    - C'est un piège, dit-il avant de continuer quand même vers les grilles.

    - Le seigneur protecteur de cet Armagnac est un certain Octave. Je lui dois un banc, que je n'ai plus. J'ai dû le revendre, ou va savoir. J'ai aussi reçu une part de galette, si je me souviens bien. Et des tas de courriers. Je sais tout de lui. Je suis un témoin gênant. Il te reste vingt pas pour me persuader de ne pas le rencontrer. Même si me rencontrer relève d'une certaine... rêverie, je te l'avoue.

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Maddenn
L'invitation était tombée. Enfin, plutôt, quelqu'un était venu remettre à Octave un pli au nom de … Octave. Là, Mad avait fini par se laisser choir sur le sol, tant il se demandait ce que son maitre avait pu encore inventé. S'envoyer des courriers à lui-même ? Non mais franchement …

Hein ?

Une réaction digne de ce nom face à cette énigmatique affaire. A y regarder de plus près, car Mad est curieux, vous devez déjà le savoir à force, il y avait un joli blason avec un joli mot qui ne voulait rien dire au fou, puisqu'il est illettré. Mais ça fait toujours bien de faire semblant de savoir lire même si on pige rien !

Y a une couronne là non ?

Brillante déduction du fou, si si ! Et un hochement de la tête octavienne révèle l'ampleur de la chose au Maddenn. Une tête couronnée ! Et nouveau questionnement incongru.

Euh … le Maitre est comte ?

Andouille ! Octave et Octave ne sont pas les mêmes ! Puréééééeee. Le pauvre Mad y perd la boule qu'il a déjà perdue depuis longtemps. Le jouvenceau accompagne le maitre vers Auch où ils ne trainent pas à rejoindre le palais, lieu de l'invitation. A quelques mètres, Octave ralentit.

Piège ? Piège ! Les yeux de Mad se tournent vers le portail, les gardes. La main du gamin se pose sur la garde de son épée.


Pensez-vous ?


Réflexion de l'esprit Madesque vers une tentative de décortication de la problématique Octavique.


1. Octave est Comte et n'est pas le Maitre.

2. Octave est le Maitre mais n'est pas le Comte.

3. Octave et Octave sont deux personnes distinctes.

4. Si Octave le comte voulait supprimer Octave le maitre, l'aurait-il invité en son palais ?

5. Si Octave le maitre a mangé la galette des rois, pourquoi n'est-il pas roi ?

6. Si Octave le comte n'a pas reçu sa part de galette des rois, pourquoi est-il comte ?

7. Pourquoi Octave le comte veut récupérer un banc alors qu'il a un palais ?

8. Pourquoi Octave le maitre est-il le maitre ? Question fortuite de base.

9. Qui suis-je ?

10. Bref ...

Conclusion :
Vous risquez rien, j'crois.

Parce que oui, quoi, Mad est là et ça change tout !
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Octave

    Demander son avis à Maddenn revenait souvent à n'avoir plus aucun avis une fois qu'il eut parlé. Voire pire : il vous perdait complètement. Ne jamais lui demander conseil. Actez-le, et ne l'oubliez pas. Ou bien il vous en cuira.

    Octave se gratta l'arrière du crâne. Il avait vu dans les yeux de Maddenn toutes les équations et les suites arithmétiques auxquelles le jeune garçon s'était activé. Etrangement, son jugement était souvent sûr. Heureux les pauvres d'esprit ! avait-on dit un jour. Et heureux les fêlés ! car ils laissent passer la lumière, et la vérité. Les fous avaient une extrême clairvoyance du monde. Qui était fou au fin fond ?...

    Le Di Leostilla hocha finalement la tête. Dans ses oreilles résonnaient tous les dies irae, tous les gloria, et tous les kyrie qu'il connaissait, tandis que ses pas l'emmenaient vers l'entrée du château. Oh ! il avait l'habitude des nobles. Il en était un de sang. Il avait grandi et avait été éduqué à la Cour du duc de Nice. Il en avait vu défiler des barons, des vicomtes, des ducaillons, des roitelets même ! et des empereurs parfois. Quelle grande vie ce fut. Et quelle tristesse aussi. Toutes ces apparences.

    Instinctivement, Octave réajusta ses vêtements. Mais ceux-ci étaient laids, sales, poussiéreux, et usés. Adieu veaux, vaches, cochons, et habits luxueux ! Du moins, ils l'avaient été ! mais ils ne l'étaient plus ! quand on vivait depuis des mois, voire des années, dedans. Doux Jésus, il donnerait tout pour un bain. Il passa une main dans ses cheveux, un doigt sur ses sourcils foncés, une manche sur son front et ses joues. Et enfin, il regarda Maddenn, quand ils furent arrivés devant les gardes du castel.


    - Rentre ta chemise, nettoie ton visage, on dirait un ramoneur. Et ne montre pas tes mains. On se demanderait où tu les as mises. Et dis-moi, suis-je présentable ?

    Aux gardes :

    - Suis-je présentable pour votre comte ?

    A Maddenn :

    - Ils vont dire non. Mais toi tu dis quoi ?

    Aux gardes :

    - Vous vous êtes vus les tristes sires ?

    A Maddenn :

    - Comment osent-ils ?

    Aux gardes :

    - Et toi, qui es-tu ? Donne-moi ton nom, et je te donnerai le mien, diable va !

    Cela dura vingt minutes. Quand les hallebardes se firent menaçantes, Octave présenta la lettre scellée du comte.

    - Menez-nous à votre chef. Vous parlez à un vétéran des guerres du feu roi Louis. Ventre-Saint-Gris, c'était autre chose que de surveiller une herse.

    Et sans bruit, ils furent guidés dans le château.

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Maddenn
Oui, la lumière, c'est la vie ! La lumière, même dans les pensées obscures, par des trous de folie, c'est la vie. Et Mad est plein de vie. Même si la façon d'arriver à une réponse est plus complexe que la question elle-même, c'est ainsi que Mad vit sa vie. Dans le fond, c'est simple tout de même !

Puis, Mad, il sait qu'il est fou, ce qui le rend moins fou que ceux qui ne sont pas au courant qu'ils le sont ! Vous avez suivi ? Peu importe.
Nous en étions avec nos deux compères devant les gardes au regard menaçant. Faut dire que Octave pense pas à montrer patte blanche de suite, évidemment.

S'il avait pu entendre les élucubrations du maitre à penser au kiri, kiri, kiri (ouais la pub) ! Mad aurait peut-être pris ses jambes à son cou mais à fou, fou et demi. Tant mieux !


Quoi ma chemise ?

Le gamin baisse la tête vers sa tenue, se trouvant tout à fait correctement vêtu, enfin, pas pire que depuis qu'il est gosse !

Faisant l'effort, il enfonce le tissus dans ses braies mais sans que le résultat soit beau, la moitié sortant encore derrière. Puis il passe sa manche sur son visage, étalant encore plus la poussière. Mais déjà, Octave s'intéresse plus à son apparence.

Et là, Mad, il est complètement largué.


Beuh ...


Ca veut dire : qu'est-ce que j'en ai à faire ?
Et les gardes, c'est un peu pareil en fait. Tous se regardent, regardent Octave, regardent le ciel et le ciel les regarde aussi. Ce qui fait durer le suspens jusqu'à pas d'heure.


Vous devriez p'têtre ...

Pas moyen d'en placer une.


Mais ...

Mouais ...


Ah ...

Ben oui ...

Non mais ...

Encore ...


D'accord ...

Rien de mieux ...

Il est ...

On s'en fiche quoi ...


Oh pis ventreloupe ...

Voilà c'est bon. Le mot est passé. En route !
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Octave.
Le Beaupierre attendait tranquillement. Aussi tranquillement qu'on peut attendre avec un petit tas de dossiers devant soi, une plume, de l'encre et un scel, quand on est un hyperactif. Autant dire qu'il gratte du velin en veux-tu en voilà et qu'il s'organise pour avoir à peu près tout fait avant la fin de la journée.

Le petit salon est une pièce agréable. Une large fenêtre offre une vue imprenable sur la campagne, le côté ville étant réservé pour bureau. A perte de vue, les champs. Occupant tout un pan de mur, une large cheminée, dont l'âtre ne fait plus que résonner des feux qui chauffent la pièce en hiver. Pour l'heure, il a ouvert la fenêtre, crevant de chaud sous son pourpoint.

Devant lui, sa table de travail. Tout près, une autre table, celle là dressée avec de quoi manger et surtout, de quoi boire. D'ailleurs, un verre a déjà servi, manifestement, puisque vide à moitié, et dans la main du Comte.

Sous la fenêtre, les bruits du Castel. La garde qui se relève, les discussions des cuisinières et des garçons d'écurie qui passent. De quoi apprendre plus de potins qu'en deux heures de taverne. Un instant, il se laisse aller contre le dossier de son fauteuil. Vont-ils se présenter, l'homonyme et l'autre ? Octave a tendance à le croire, mais après tout, ce ne serait pas la première fois qu'une promesse d'amusement tombe à l'eau.


Votre Grandeur ?
Hum ?
Les gens que vous attendiez ....
Oui ?
Ils sont normaux ou plutôt comme v... enfin moins ?
Pardon ? Comme moi ? C'est ce que vous alliez dire ?
Non du tout. Mais du coup... ils sont normaux ? Parce que y'en a deux qui se présentent avec un courrier de votre main.
Et bien faites les entrer bon sang ! Vous attendez quoi ?

La tronche du garde vaut son pesant de cacahouètes. Si l'on tend l'oreille, on l'entendra surement marmonner un vague "C'était pas comme ça sous le règne de Thylda..." "Même Martin était moins bizarre..." "Mazette, encore un mois et demi..."

Cependant, tout décontenancés qu'ils soient, les gardes finissent par faire entrer les deux zouaves qui viennent de rejoindre l'A&C.


A la bonne heure ! Lequel d'entre vous a piqué mon nom et mon banc ?

Bienvenue à Auch !
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