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[RP] À la file indienne *

Diego_corellio
À la file indienne, indienne, indienne
Tous à la file indienne
Nous marchons en chantant

« Une lieue à pied, ça use, ça use, une lieue à pied, ça use les souliers ! Deux lieues à pieds, ça use, ça use, deux lieues à pieds ça use les souliers ».

Suivi d’un traditionnel :

« Chauffeur, si tu es champion,
Appui-e, appui-e,
Chauffeur, si tu es champion,
Appuie sur le Canasson.

Appuie, oui, oui, oui,
Appuie, non, non, non,
Appuie sur le Canasson
».

Et puis après, on aurait pu enchainer avec du « a coco mon âne, j’ai perdu ma canne, pour la retrouver il faudra ga-lo-per ! » depuis qu’on a embarqué notre nouvelle recrue âgée, mais, comme je tiens à ma vie, et que je ne veux pas me prendre un coup de canne (qu’il ne semble pas avoir), cette chanson là est ravalée pour plus tard.
Du coup, tout le monde devrait avoir compris que dans une bonne ambiance comme celle-ci, on ne peut qu’être en train de marcher. Les feignants font semblant de marcher depuis la charrette pas confortable, et les vaillants font semblant de ne pas en avoir marre de marcher encore et toujours. Parce que depuis quelques jours, personne ne s’est paumé donc on n’a pas eu de pause.
Et puis, les plus intelligents auront compris qu’on est en train de marcher, oui mais en ayant bu pour certains (clan italien est demandée pour une levée de main). Surement un poil trop, pour chanter de fichues comptines et certainement pas assez pour ne pas beugler des insanités en version chansons paillardes, qui seraient surement plus douces aux oreilles de nos deux compères pervers en chef : Niallan et Mike. Bien sur la médaille de la perversion était obligée de leur revenir, parce qu’en plus d’être blonds ils sont chiants (un peu mais pas trop juste pour la forme de la blond-attitude).

M’approchant de la charrette sans vraiment faire gaffe à ce qu’il y a dedans, je tapote le bois en souriant et entame une discussion avec Niallan supposé se trouver saucissonné dedans, parlant plus fort que voulu, comme un type qui a bu :

- Et pssssssttt faudrait qu’on s’fasse une soirée bordel avec Mike ça nous f’rait du bien hein d’sortir entre mecs, t’en penses quoi ? Pis on pourrait trainer avec nous la nouvelle r’crue il a l’air d’aimer les dones de mal viure.
Et puis comme il répond pas, j’enchaine en répondant aux questions qu’il ne me pose pas mais que ma caboche à l’envers croit entendre.
- Rah mais qu’est-ce qu’tu vas imaginer ! Non mais non, moi j’ferai rien à part fumer et m’marrer d’vos frasques. Mais non j’touche pas. Bien sûr qu’elle s’ra pas d’accord ! Non non mais ça va on peut y aller pour l’ambiance pas pour la marchandise hein. En plus c’moins cher. Pis ça fait musée à œil ouvert !
- Générosité j’t’en foutrai moi d’la générosité ! Enfoiré d’blond pas net !

Et puis ce qui me fait quand même finir par chercher Niallan du regard, c’est le fait qu’il n’ait poussé aucun grognement suspect à « l’enfoiré de blond ».
Mais les yeux ont beau chercher un corps de blondinet, y a pas a chier il est pas là. Et puis l’esprit rembobine. Oui, c’est normal qu’il soit pas là. J’entends nettement la voix féminine qui crie le « t’oublieras pas de le remonter dans la charrette », après le bref arrêt pipi. Sauf que je l’ai jamais remonté dans la charrette, je me souviens très clairement lui avoir tapé l’épaule et lui dire un «allez roule ma poule». Sauf qu’il a pas pu ni monter ni rouler, puisqu’on s’est tous appliqués en bons sadiques (et parce que c’est chouette), à le ligoter, lui bander les yeux, après l’avoir saoulé comme il faut et enfumé à grand coup de chanvre et d’opium. Parce que depuis Fleur, Niallan est encore plus un boulet qu’avant. Et que là on a pas le luxe d’attendre les boulets. Du coup -et parce que Maryah est la mère du sadisme- elle avait lancé l’idée en taverne d’un saucissonnage de blond cochon. Et après le premier égarement de Niallan il avait été décidé de ne plus prendre de risques.

Inspiration.
Expiration.

Et me voilà qui cours et soulève la jupe d’Alaynna histoire de vérifier que le blond s’y cache pas dessus.

Ouille aille aille aille aille… ! J’en connais une qui va me mettre la moustache au carré…

Et parce que j’ai vraiment pas les idées au clair, plutôt que de prévenir tout le monde de l’amputation du groupe, d’un de ses membres voilà que je rebrousse chemin pour revenir là ou on l’a laissé, une dizaine de minutes plus tôt. Parce que c’est sûr que c’est hyper malin de partir tout seul en ayant bu. Que c’est prouvé, l’alcool ça décuple les capacités en matière d’orientation. Et alors que je beugle son prénom en tournant en rond comme un con, je m’entrave dedans, me vautre en couinant avant d’ajouter avec émotion :

Ohhhh t’es là ! t’aurais pu m’entraver plus tôt hein, j’aurai tourné moins longtemps…
Les yeux se plissent en voyant son état.
Oh putain j’vais d’voir m’porter cette larve… Nial, c’est l’moment ou tu dégobilles gentiment histoire d’être plus léger…

Assis à côté de lui, je lui appuie sur le ventre pour qu’il vomisse, sans succès. Décision est donc prise de ne pas aggraver notre retard et d’essayer de le charger sur mes épaules. Sans succès encore une fois. Après une longue expiration, ses pieds sont saisis et de le trainer en trottinant histoire d’essayer de rattraper le groupe en lâchant des « oups », « scusa », « attention cailloux ».
Demain il se peut qu’il ait le dos qui gratte un peu. Mais le gros avantage, c’est que là, il est tellement défoncé qu’il ne sent rien. Une véritable aubaine.
Décidément, l’alcool c’est mal. Très mal.
_________________

Ban : JD Calyce
Adrianah
[On the road again] - Willie Nelson -

On the road again
À nouveau sur la route
Like a band of gypsies we go down the highway
Comme une bande de Gitans nous allons sur les chemins
We're the best of friends
Nous sommes de grands amis
Insisting that the world be turnin' our way
Insistons pour que le monde tourne à notre manière
And our way
Et notre manière
Is on the road again
Est à nouveau sur la route



Qui a dit qu'on avait besoin d'être beurrés pour chanter des chansons paillardes ? En tout cas pas moi. Parce que soit l'Italien est devenu sourd, soit il fait semblant de ne pas entendre. Mais pour ma part, ce ne sont pas des comptines mais bien des paillardes à l'italienne que j'égrenne au fil de notre avancée.
Et puis de toute façon, si le Ritagnol me faisait la moindre réflexion, il passerait un putain de sale quart d'heure. Il l'a d'ailleurs peut-être compris, pour ça qu'il n'a rien dit. Puis pour être honnête, je me suis quand même un peu, beaucoup oublié même, sur la badiane depuis la veille.

Jovialité au rendez-vous. Ouai. Sourire, ça, je sais faire. La leur mettre à l'envers à tous, je sais faire aussi. Même beurrée. Parce que s'il y en a une qui rumine en douce sans rien en laisser paraître, c'est bien moi.

D'abord, il y a cette histoire entre Venus et Raphael. Certes, la vérité vraie, que moi je sais, mais pas Niallan, c'est que c'est entre Niallan et moi. Mais lui ne sait pas que c'est moi alors que moi je sais que c'est lui. Bref, on s'en cogne. La moralité de l'histoire, c'est que mon plan savamment orchestré a pris l'eau. Enfin, en partie. Mais c'est la plus grosse partie qui a foiré. Et ça, on ne peut pas dire que ça m'aide à être d'humeur super joviale dans mon moi intérieur.
Mais, j'ai bon espoir, parce que mon esprit tordu a déjà formenté nouveaux plans pour venir en aide au blond. Evidemment que je ne vais pas le laisser tomber, d'autant qu'il a du pain sur la planche. Une fois qu'il aura retrouvé toutes ses capacités en dessous de la ceinture. Mais Diego et Mahrya ont su me rassurer, en m'affirmant que ce n'était pas de ma faute. Et Diego m'a même refilé quelques petits conseils en prime. Associés à mon esprit tordu, cela risque d'être épique dans les jours et semaines à venir.

No. Ce qui me met vraiment les nerfs en pelote, c'est que la Tête à Claques ne m'a toujours pas répondu. D'accuerdo. J'attends ce moment là depuis maintenant trois ans, mais faut pas déconner, s'il y a une chose que j'ai en horreur, ce sont les types qui te font poireauter des lustres pour un rendez-vous d'affaire. D'ailleurs, ça m'agace tellement, que les affaires vont être vite expédiées quand je pourrai enfin aller à ce rendez-vous. J'ignore combien de candidats il va me présenter, mais je porterai mon choix sur le plus italien des bébés et dès que la Claque aura un moment d'inattention ou le malheur de me tourner le dos quelques minutes, je vais pas me gêner pour me carapater avec le Bambino. MON Bambino ! Ni vu ni connu. No mais il croit quoi la gueule d'Ange. On ne fait pas poireauter une italienne indéfiniment, ça se paye toujours d'une manière ou d'une autre et au prix fort. Surtout lorsque l'Italienne en question est totalement tordue. Puis comme en ce moment, j'ai opté pour le blond et une nouvelle - pseudo - identité, ça va sacrément me faciliter la tâche.
C'est qu'il a parfois des idées de génie l'Italien ! Pas toujours, mais je dois reconnaitre que quelquefois, il assure grave.

Et j'ai surtout la rage parce que l'on vient de passer par un endroit où je pensais ne jamais remettre les pieds. Grazie Marhya. Grâce à elle, j'ai passé une journée de m.ierda hier. Surtout quand j'ai vu le nom de Gabriel marqué en gros sur les papiers de la prévôté. J'ai interdit à Anna d'aller jouer avec les petiots de Diego pour la garder avec moi et ne pas la quitter des yeux de la journée. Elle m'a fait vivre l'enfer ! Pour le coup, ce n'était plus son père qu'elle détestait, mais c'était moi ! Et comme elle menaçait de se cavaler à tout bout de champ pour rejoindre son père - auquel elle n'a pas adressé le moindre mot depuis plusieurs semaines - ; je n'ai pas eu d'autre choix que de suivre le mouvement et coller le père de ma fille toute la journée. D'ailleurs, il n'a pas bronché le blond, je crois que lui aussi était pas super heureux de se retrouver à cet endroit. Mais comme Diego a promis, ce n'était que pour une journée.
On a même embarqué un nouveau avec nous. Je l'ai croisé en taverne et bizarrement, quand je l'ai vu, il m'a fait penser à mon père. Du temps où je l'adulais encore. L'âge sans doute, parce qu'il est plus très jeune qu'il nous a dit. Puis c'est un ancien curé. Mais pour ce que j'ai pu en voir, il est cool. Je suis partie un peu précipitamment de la taverne mais avant de sortir, j'ai eu le temps de l'entendre prononcer le nom d'une ville qui m'a forcément percuté, puisque mon frère connait très très bien cet endroit là. Faudra que je lui en cause, ça nous fera un sujet de conversation.

Mais dans l'immédiat, je sens un courant d'air. Fugace, mais pas assez pour que je ne me rende pas compte que mes jupons ont subi une envolée. Magnifique, alors que j'ai repris mes vieilles habitudes angevines. Et si. Il fait chaud. Donc voilà. Et puis Niallan me colle au cul et forcément que je l'ai tout de même fait exprès, même si je ne reconnaitrais pas ce qu'il en est et que je trouverai dix mille autres raisons à avancer, que celles-ci.
Le temps que je me retourne, je vois un Italien qui galope et je hausse les épaules, Diego ne se permettrait pas de me soulever les jupes. Surtout avec Marhya pas loin et puis essentiellement à cause du Pacte. Je beugle pour l'ami italien alors qu'il s'éloigne et que je ne me pose même pas la question de savoir s'il m'entend.


" - Diegooooo ! Toi qui es doué pour les prénoms, faudra que tu m'aides et que tu me fasses une liste de prénoms italiens. Masculins ! "

Dans un sourire, je me retourne vers le seul sensé avoir pu faire le geste, mais j'ai beau me tourner dans tous les sens, pas de trace du blond. Du moins de mon Salaud de blond. Parce qu'un blond, il y en a bien un derrière moi mais celui là, je le connais pas. Je sais juste que c'est un pote de l'Italien et de Niallan et qu'il s'appelle Mike.
Mes yeux se plissent et je pointe mon doigt vers lui. Le seul type à la ronde qui me parait louche, et capable d'avoir osé.


" - Tu! Sollevami ancora le gonne e prendi la mia mano nella tua bocca!"

Le ridicule n'a jamais tué personne.

Toi ! Soulèves moi encore les jupes et tu prends ma main dans ta gueule !

_________________
Niallan
[I am a man of constant sorrow
Je suis un homme éternellement soucieux
I've seen trouble all my day.
J'ai eu des problèmes pendant toute ma vie.*]


Je suis sérieux, ça a commencé à ma naissance. Au lieu de s'extasier sur ma trogne fripée et braillarde comme toutes les mamans, la mienne a fait une moue dédaigneuse et m'a aussitôt refilé à la bonne. A mes trois jours, « on » a oublié de me nourrir. Quand j'ai eu un mois, ma sœur m'a assommé avec un balai sans que ça choque personne. A un mois et deux jours...non je déconne, je vais pas vous faire la liste de toutes mes VDM. On va faire une avance rapide qui nous mène au jour d'aujourd'hui, celui où je décide de mettre un terme à tous mes problèmes. Tout déterminé à crever, je me suis fait une beauté avant l'ultime combat, celui qui me verra tomber. Et voilà que je m’époumone :

Psssst petit petit Velvet …
Vous croyez quand même pas que je me suis emmerdé à retenir le nom des habitants du bled où on est ?
Ils sont où les connards de Velvétie ?
Pas là. Mais où ? Mais pas là.
Mais c'est pas vrai ! Vous êtes où bande de brouteurs de fion de chèvres ?!
Définitivement pas là.
Mais allez, tuez-moi putain !

Et voilà que je me dandine, bras écarté, attendant la mort comme on attend le Messie, les prières en moins. Pour que vous compreniez mieux la suprématie de mon instinct de mort sur celui de survie, laissez-moi vous rappeler mes derniers problèmes. L'amour de ma vie, mère de deux de mes enfants -incluant mon dernier espoir pour une paternité complète- m'a abandonné. Je sais toujours pas pourquoi ou pour qui. Ça me ronge au même titre que des liens autour de mes poignets et chevilles ont rongé mes chairs pendant des jours. Maryah et son sadisme, Maryah et sa propension à foutre en l'air tous mes projets, Maryah la...

Putain !

Me dites pas que j'ai subi un voyage saucissonné comme un goret avec les accompagnements déficients du Moustapaschouette pour rien. J'aurais peut-être dû poser des questions sur ce qui nous attendait, la fameuse « grosse guerre pleine d'ambiance en Helvétie » mais j'en avais rien à carrer. J'avais un plan parfait : ils étaient tous décidés à m'empêcher de me suicider mais si je crevais en guerroyant, ils y pourraient rien. J'avais prévu de faire quelques jolis mouvement d'épée au combat, histoire qu'ils y croient. Et puis slatch -je sais pas quel bruit ça fait une lame qui s'enfonce-, y'a plus de Niallan. Il fume des joints au paradis avec Satan, en remerciant les flammes des enfers de le préserver de l'utilisation du briquet.

Mais non, il faut encore qu'il y ait un problème. Même pendant ma mort.

[I have no friends to help me now.
Je n'ai actuellement aucun ami pour m'aider.
He has no friends to help him now
Il n'a actuellement aucun ami pour l'aider.*


Et aujourd'hui, y'a pas de Curly. Ni demain. A moins que je trouve la recette de l'immortalité, je me remonterai pas le moral en augmentant mon tour de hanches. Et me parlez pas de la troupe qui m'accompagne ! Ils ont tous participé à mon ficelage. Croyez bien que j'ai essayé de m'échapper quand ils m'ont oublié, rampant sur le sol tel un ver en priant pour que des chevaux me piétinent. Mais c'est le ritagnol qui s'en est chargé, malheureusement ça m'a pas tué, seulement fait vomir avec son aide. Alaynna elle passe son temps à me rabâcher que j'ai une fille, qu'elle m'attend et que je dois aller mieux pour elle. J'en suis incapable, faites pas chier, j'ai même pas envie d'essayer. Mike remonte le niveau mais, énième malheur, on se voit jamais. Dommage qu'on puisse pas mourir de blasitude.

En attendant que ce soit possible, l'ennui aidant, je me décide enfin à lire tous les courriers envoyés par l'emmerdeuse en cheffe, j'ai nommé Maryah. Blabla faut suivre, blabla les blonds c'est con, blabla guerre, blabla paix. Paix ?! Je gueule un bon coup et après avoir déchiqueté, le papelard, je pars vers une autre guerre.

Mayah-couche-toi-là, gros rat cracra, emmène ta sale gueule bridée par ici ! Allez, montre-toi, je suis sûr qu'il y a JAMAIS eu de guerre, tu nous as juste pris pour ta putain d'escorte en jouant les guides touristiques ! Attends que je te chope...

Poings serrés et mâchoire contractée, me voilà parti. Sur la route me vient une idée : si les ennemis qu'on était censés avoir veulent devenir nos amis, j'ai plus qu'à me faire de nouveaux ennemis. C'est quoi déjà les clans qu'on a rejoint ? Je grimace en repensant à ma séance massacre de parchemin et improvise :

Membres du clan des obscures clartés, où êtes-vous ?

S'ils sont aussi susceptibles que Maryah, nul doute qu'une journée pourrait suffire à ce qu'ils veulent me buter. Un jour de plus et ils passent à l'action. Un jour après avoir retrouvé mon cadavre, Maryah prend la défense de son clan, Diego la mienne, plus grosse engueulade de leur vie et séparation définitive. Ma dernière bonne action.


Soggy Bottom Boys – I'm a man of constant sorrow

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
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