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[RP] Dans son lit.

Alphonse_tabouret
Sur Breizh ce jour-là, règne un soleil de pierre. Pendu au centre d’un horizon sans tache, astre écrase chaque vallon, chaque tête d’arbre et suspend le chant des moineaux ; téméraires, il n’y a que les insectes à ce premier jour d’aout pour risquer quelques bourdonnements et vols zigzagants à des corolles pressées de lumière.
C’est un jour de rivière, de ces jours clairs que célèbrent les petits courants auquel Alphonse a à se présenter.
De la cruelle leçon infligée, il reste quelques stigmates au page ; il a appris à ne plus s’épancher d’exclamations et d’interrogations que devant ses compagnons de route et désormais, le reste du temps, adolescent drapé de ses extrêmes , il est devenu presque muet devant les étrangers ; sans poids, ni mesure, sans limites autre que celle de ses joues si promptes à le trahir, Jorgen a quinze ans et découvre à la faveur des étés de garçons, la fièvre lascive de ses penchants.



    La veille avait délayé ses heures aux jeux habituels du cadet et de l’ainé, et nouvelle lubie s’était dessinée à la faveur des godets à laquelle n’avait finalement pas résisté Alphonse. Tabouret se bridait depuis le début à chaque fois que s’aventurait trop loin le garçon, et s’il n’avait tenu qu’à lui, Jorgen aurait déjà expérimenté la cueillaison des tempêtes semées ; rien ne valait d’être confronté aux incendies que l’on allume pour se rendre compte de ce qu’est réellement la politique de la terre brulée.

    Homme qui rit à moitié dans son lit. , lui avait dit le page en lui arrachant l’amusement d’une voyelle, ce que Chat avait reconnu en lui demandant quelle partie il fallait lui adresser.
    Le haut avait tranché Jorgen Pour discuter.

    Rire avait fait écho à l’explication et le jeune homme avait alors poussé plus loin la bravade ; Jorgen sans limite avait sauté à pied joints dans les pupilles fendues d’un Faune aux tempes percées de cornes :

    Vous avez ri deux fois, vous êtes entier dans le lit maintenant.
    Ton lit est trop petit, nous finirions par nous rouler dessus. Cela ne faciliterait pas la discussion…, avait argumenté Tabouret, avant de proposer en guise de draps à la palabre, de rejoindre celui de la rivière.

    Tel était le page de Montfort, un adolescent de quinze ans aux pulsions aussi brutales que candides, qui invitait des hommes à la nudité du lit pour converser au fil des heures, car Alphonse en était convaincu : si un rien pouvait tendre le garçon, aorte s’était entravée de voyelles et à ces dernières heures juilletistes, il avait compris que ce n’était pas Faust non plus à qui il espérait donner la voix, mais Archibald.





Quinze heures bruissent dans l’onde lourde, reliquat de clochers rythmant ces interminables journées bleues, et Alphonse devrait déjà être en route à son rendez-vous.
Pourtant, Tabouret n’y est pas ; à l’ombre d’un figuier, chat, patiemment, récompenses lardées à la main, tente d’apprendre à son chiot comment s’assoir. Veillée a eu son lot de mots, d’étranges comportements, et il aura suffi d’un rire de Faust pour éveiller une tempe déjà curieuse du comportement d’Archibald en les quittant.
Sourire aux lèvres, Eros empirique autant que pragmatique, Alphonse a lancé un trait de curiosité ; flèche siffle et perce la chaleur d’aout : quelque part, à la rivière, à la broderie d’un mensonge à peine plus coloré qu’un autre, l’on marche l’un vers l’autre.



Citation:
Jorgen,

Quinze heures, longez le chemin le plus clair à la sortie Ouest de Vannes.
N’emmenez rien d’autre à boire qu’un peu d’eau, je veux être certain que la couleur de vos joues n’aura rien à voir avec celle du vin.

Alphonse.



Citation:
Archibald,

Pourriez-vous me rendre service?
Une course inattendue me garde à Vannes pour la journée et j’ai pourtant promis rendez-vous à quinze heures.
Il n’est jamais agréable d’attendre en vain et je m’en voudrais d’infliger pareille torture par ces cruelles chaleurs. Pourriez-vous vous y rendre à ma place et m’en excuser ?
A la sortie ouest de Vannes, le chemin le plus clair mène à une rivière.
Vous y trouverez sans mal la personne qui m’y attend ; si elle y est en train de nager déjà, ne craignez pas de vous avancer. Il n’y a rien à voir là-bas que vous n’ayez déjà vu.

Merci infiniment.

Alphonse.

_________________
Gendry.
"Vous avez ri deux fois, vous êtes entier dans le lit maintenant. "
Une énième provocation passait les lippes masculines pour s'élever dans l'air.

L'adolescent tentait de s'assagir. La leçon l'avait blessé, mais il avait aussi comprit et, chose étonnante, retenu, préférant la compagnie de ses compagnons de voyage plutôt que celles des étrangers, choisissant le silence plutôt que de risquer de parler et de se dévoiler à un inconnu. Chose qui avait le don d'étonner Alphonse, lui qui était probablement celui que Jörgen provoquait le plus.
Ainsi, ils auraient un rendez-vous tous deux, pour une énième discussion et cette fois, au bord de la rivière. Ce qui ravissait le jeune homme, heureux d'avoir la compagnie Alphonsienne le temps d'un instant, au bord de l'eau, le calme autour.

Pli reçu, il ne prit pas la peine de répondre, après tout, ne se verraient-ils pas après ? Torse nu et vêtu de braies et de chausses, il rejoignit la rivière. Il était en avance et le savait, mais il n'appréciait pas d'être en retard.

Etant seul, il en profita pour aller dans l'eau, retirant totalement ce qui l'habillait, puis prenant le temps de ranger ses affaires à l'abri. Sa besace et ses vêtements soigneusement cachés, il rejoignit l'eau en courant, pensant déjà au bien de l'eau sur sa peau comparée à la chaleur environnante.

Et c'est nu comme un ver que Jörgen plongea dans l'eau avant d'effectuer un peu de nage, nudité cachée par le liquide.
Archibald_ravier
Une course inattendu mon cul ! Il est en train d'lutiner la mitre de l'évêque oui !
Pile à l'heure la plus chaude d'la journée !


Mais Archibald est sympa; Ou un peu con, comme vous voulez. Et il aime bien Alphonse, et Faust aussi, et il protège leur secret depuis longtemps déjà. Alors, quoi qu'il en soit, il est bien content de leur offrir une étreinte dans un coin loin des yeux et des oreilles des gens du château qui les héberge.
C'est donc avec entrain qu'il s'est mis en route. Entrain qui n'est point étranger, avouons le, au bébé qui lui a été confié, et qui couine à longueur de journée en raison d'une dent qui peine à percer. Et qu'il a donc confié, à son tour, au grand frère et à une servante assez âgée pour avoir eu son lot de mouflets en pleine crise dentaire.
Sortie ouest, chemin clair. Check.
Rivière au bout, check.
Tête brune dans l'eau... check.

Il est en retard au rendez vous, donc. Qu'importe, il fait chaud, et l'Archipasdansl'coup a grandi à la campagne, là où les corps s'exposent sans gêne ni désir, et où l'on se lave de concert dans les rivières, l'été, dans le baquet familial, l'hiver, les uns à la suite des autres, et vite pour ne pas geler.
Il se déchausse, délace, et retire sa chemise. Il est déjà nu, avec de l'eau aux mollets, que l'autre ne s'est pas encore retourné.


Eho ! C'est vous qui attendez Sieur Tabouret ?

_________________
Gendry.
Jörgen attendait sagement, nageant et profitant de la fraîcheur agréable, il fredonnait. Les bouclettes alourdies par le poids de l'eau rallongeait la longueur de sa chevelure et la bouille tournée, dos à une possible arrivée, il ne vit pas venir l'Archibald.
Il n'entendit pas non plus ni le bruit des vêtements tombant sur le sol, bien trop occupé à ne rien faire.

Et puis vient l'élévation de la voix dans la quiétude ambiante.

Cette voix. Il l'aurait reconnue entre toutes et déjà ses joues s'empourpraient,revêtant différentes nuances de rouge alors qu'il réalisait qu'il était nu.
Le jeune homme se retourna, et aurait pu défaillir devant la vision d'un Archibald, Archinu pour le coup. Bouche bée, il le fixait avant de détourner le regard rapidement.
Mais bon sang ! Qu'est-ce qu'il foutait à poil sous ses yeux !

Ce..C'était moi.. Oui.. Mais qu'est ce que tu fiche ici ?!

Panique au sein de l'esprit Jörgesque.
Archibald_ravier
Tempo

Jör... Jörgen ?

Première surprise passée, deux mains lestes viennent recouvrir ce qui fit béer la bouche de l'adolescent (non pas comme ça bande de gros dégoutants !). Et le rouge colore délicatement les oreilles de l'Archigêné, qui maugrée entre ses dents :

Ah, le sale petit con !


Se rafraichir les idées, vite. Avancer dans l'eau, s'immerger, complètement. Refroidissez moi ces joues sous l'eau. C'est toi l'adulte bon sang, avait tempêté un évêque plus jeune que lui ce matin même. Émerger, parce que ça serait con de se noyer, et qu'il faut vite apporter des réponses, parce que quand même ça puait le traquenard à plein nez.

Tu attendais Alphonse j'suppose ? Il m'envoie, il avait soi disant une course à faire.


Une pause.


S'tu veux mon avis, il est en train d'se payer du bon temps avec une jolie donzelle oué !

Et de nager, apparence détendue, alors que ça bouillonne dans le cerveau, avec un vague sentiment de honte qui surnage. C'est pas bien beau, la honte. Surtout quand on s'y embourbe aussi aisément que l'Archipassurdelui. Mais il s'y accroche, à sa fictive relaxation, et sourit, en s'approchant à quelques pas du garçon.

Alors, il te voulait quoi, Alphonse ?
_________________
Gendry.
Le Malaise.

C'est ce qui aurait sans doute le mieux défini la situation de ces deux jeunes hommes, un jeune adulte et un jeune adolescent, tout deux nus, l'un dans l'eau jusqu'au cou et l'autre les genoux dans l'eau, le mât à l'air. L'un ayant clairement le béguin pour le premier et pour le second, qu'en était-il ?
La tête toujours tournée pour éviter de le regarder, il attend d'entendre le bruit de l'eau pour plonger de nouveau la tête dessous, se rafraîchir les idées.

Je..Euh..Oui c'est moi...Je crois..

Et le voilà même plus sûr d'être lui même, nouvelle inspiration. Il nage un peu, ne sachant quoi dire tandis que son visage si rouge, lui donne chaud.


Je.. J'attendais Alphonse oui..


Et de continuer.

Tu crois ? C'est pourtant lui qui avait parlé de la rivière..

Jörgen le regarde nager, les joues toujours rouges de ce qu'il avait vu et de l'émoi crée. Puis vient, la fameuse question. Après tout, que faisait-il nu dans l'eau, un rendez-vous à la clef. Nouvelles rougeurs aux joues, plus intenses encore alors que l'Archinu s'approchait.


Et bien.. C'était une idée à la con..Venu d'une phrase tout autant à la con.. Mais on était censé discuter tous les deux.. Nu..A..A la rivière...


Il bredouille le loupiot, terrifié à l'idée qu'Archibald ne décide de fuir et de le planter là, pour une chose dont il n'était pas responsable.
Archibald_ravier
Ah, le con !

Il se plante debout dans l'eau, mains sur les hanches, de la flotte ruisselant sur les épaules. Et il se marre. Hilare.

Le con, mais le con !


Il n'en peut plus, plié en deux. Il est obligé de retourner vers la berge, sinon il va se noyer. Et hoquetant, d'expliquer :

Il a fait exprès. Ah, le sale petit intrigant !


Et de se retourner, de l'eau jusqu'à la taille, gouttelettes perlant dans la toison sombre bouclant sur son torse.


Il a fait exprès, t'en es bien conscient ?


Et il le paiera. L'Archicoincé ne sait pas bien encore comment, mais il trouvera un moyen de faire payer le bel Alphonse.

Donc, l'but c'était de discuter à poil ? Et l'eau, c'est pour les pudiques ou bien ?


Contenance retrouvée, il prend son parti de la leçon donnée, et en tire des conclusions. Alphonse sait. Faust a parlé ? Ou bien est-il si transparent ? Non, Faust a parlé, forcément.
Allons. Causons nus, donc. T'es bien plus mâle comme ça, tout ça tout ça.Eh bien, allons y. Leçon numéro un, rester maitre de son matériel, même en eaux troubles. Ou froides. Qu'importe. Il prend le parti d'en rire, et advienne que pourra !


Allez, sort de là Petit Poulet, viens donc bronzer !

Il sort de l'eau, altier, et s'allonge dans l'herbe, sur le dos, mains croisées sous la nuque.
On ne va pas se mentir, l'eau était fraiche, et l'Archi est pourvu de matériel taille standard, version moyenne basse. Autant dire que là, perdu dans la masse des boucles brunes du bas de son ventre, il n'y a pas grand chose à voir, et certainement pas de quoi fanfaronner.
Il s'en moque. Il fait bon, l'herbe sent bon, et il finira par penser qu'Alphonse a bien fait. Voilà. Tout est bien.
Il ferme les yeux, et s'il était Chat, il ronronnerait. Bien joué.


Donc, d'quoi vous deviez parler ?

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Gendry.
Jörgen le regarde, estomaqué de ne pas avoir encore compris. Il le fixe, non pas son corps, mais son visage, les cheveux trempés, riant, et dieu qu'il est beau ainsi !

Oh..Le..Con..

Décontenancé le jeune le regarde rejoindre la berge, suivant derrière à bonne distance. Pensif.

Mais.. Pourquoi ? Pourquoi il l'a fait exprès ?


Et ce torse... Et l'eau gouttant dessus.. Dieu.. A-t-on déjà eu plus belle vision ? Mais bordel Jörgen ! Calme ces hormones ! Inspire. Expire. Voilà. Et recommence. Encore. Et ce palpitant qui bat la chamade, Archibald peut-il l'entendre ?

L'eau.. C'est parce qu'il fait chaud.. Puis le lit était trop petit...


Invitation à sortir est donnée, le jeune se redresse donc, de toute sa taille. Et c'est un adolescent assez maigre, sans faire peur tout de même, quelques muscles, et une taille convenable au niveau du bas ventre qui sort de l'eau pour rejoindre l'Archinu étendu dans l'herbe. Il est mal à l'aise, les joues rouges, tandis qu'il s'installe à côté du brun. L'adolescent s'allonge, tendu, sauf d'en bas. Nerveux.

On avait pas précisé, de tout et de rien..
Archibald_ravier
Œil se s'entrouvre aux sons de l'eau qui glisse sur un corps. Il sort. Il l'observe. En scred.
Non, finalement, il ne lui ressemble pas tant que ça. Pas du tout. Il n'y a pas ce liseré de poils blonds, du nombril à... à là, plus bas, qui le ferait pâmer d'émoi. Il sourit. Rassuré. D'amour, point. De désir ?
N'y pensons pas.


Le lit était trop petit ? Alphonse t'invitait dans son lit ?

Et ça, là, le petit pincement vers la gauche, ça ne serait pas un brin de jalousie ? Un tout petit ? Si.

Il grogne. Se force à rester allongé et à maintenir une façade de tranquillité.


Donc, il était prévu que vous discutiez de tout et d'rien. Dans son lit.

Et pas dans l'mien ?
Non, Archi, ne pense pas à ça, tu veux. C'est un gamin, regarde le bien. Répète après ton cerveau : ga-min.
Et puis dans ton lit, tu ne saurais pas quoi en faire, hormis peut être un doudou pour ne plus dormir seul la nuit. Sympa, le gars.

Il passa une main sur son visage, puis dans ses cheveux trempés, pour les décoller de son crâne. Las, subitement.


Eh bien, à défaut, j'suis là. Si t'as encore trente mille questions, tu peux y aller, j'commence à être habitué !
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Gendry.
Le rouge des joues semble se calmer alors qu'il se fait à sa nudité visible aux yeux d'Archibald. Le lit l'intéresse tant que ça ? Jörgen est intrigué mais répond aux questions, secouant la tête.

Mmh... On a plutôt parlé de mon lit.. Pas du sien...

Sourcil haussé alors qu'il entend ce qu'il lui semble être un grognement. Loupiot observe le mâle à ses côtés avant d'ouvrir la bouche.

Pourquoi tu grognes ?


Dis moi que t'es jaloux... Aller.. Ou mieux même.. Embrasse moi..aller..S'teu plaît..
Il secoue la tête, rougissant de nouveau. Tentant de penser à autre chose qu'à son coeur qui suit un rythme endiablé.

Bah.. En fait.. J'ai dis " homme qui rit à moitié dans ton lit", et il a rit deux fois, donc ça faisait que je l'avais entièrement dans mon lit.. C'est parti de là.. Mais oui, moi je voulais discuter...

Avant d'ajouter.

Je peux pas l'imaginer autrement.. C'est Alphonse, il est beau, intelligent..Mais j'sais pas, j'arrive pas..


Puis de hausser les épaules, tournant le visage vers lui, détaillant son semblable.

Parlons alors.. Je te laisse débuter avant de t'assaillir de question.. Je suis généreux hein ?
Archibald_ravier
Il se sent observé. Tourne le visage et se découvre scruté. Prend le temps de sourire, éclatant.

Alphonse est particulier.


Et puis c'est chasse gardée, mon vieux, avant de le chopper faut évincer ton patron et m'est avis que ça va être un petit poil compliqué.


"Homme qui rit..." J'te jure, t'es con ! Alphonse aime les femmes voyons ! Pis les femmes l'aiment, j'suppose.


Les yeux noirs effleurent d'un regard le visage trop enfantin, les boucles brunes, les joues trop tendres. Le sourire s'étire encore. Attendri.


J'ai rien de spécial à te dire, Jörgen. Je n'étais pas là pour ça, Alphonse m'a simplement demandé de venir ici dire à une personne avec qui il avait rendez vous qu'il ne pourrait y être.
Je n'aime pas trop avoir été manipulé comme ça, mais je sais pourquoi il l'a fait, hein.


Il lève une main, comme s'il voulait replacer une boucle brune, mais se ravise, lèvre mordue.
Depuis quelques jours, la présence de l'adolescent, sa candeur et le rose de ses joues ravivent cruellement la béance laissée par son absent. Alors qu'il s'habituait à vivre avec le manque, et qu'il était presque capable de dormir correctement (en se saoulant, tout de même), un petit page de quinze ans venait lui rappeler que l'absence n'avait qu'étouffé ses sentiments.
Pensées toutes tournées vers Montauban, il n'avait pas vu l'apaisement que lui apportait l'adolescent. Refusé de comprendre l'attachement qui naissait de l'autre côté. Réfuté toute possibilité.
Et pourtant, il était là.
Nu comme un ver, à deviser. "De tout et de rien", dans le soleil aoutien.


Tu t'en doutes aussi, je suppose ?

edit : gniiii faut pas écrire à l'heure de dormir

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Gendry.
Et ce sourire. Boum boum. Boum boum. L'entends-tu ? Le jeune page sourit en retour, dévoilant des dents blanches et un sourire candide.

Oui.. Je l'apprécie, mais je verrais jamais rien.. Puis tu le sais que j'pense à un autre... Mais c'est certain que les femmes doivent l'aimer, il a de la conversation, les mots, la beauté... J'ai pas tout ça...

Jörgen rit aux réactions d'Archibald suite à sa connerie, notant que la question du grognement demeure sans réponse. Il ne réitère pas, laissant sa question sans réponse. Le visage comparse continue d'être détaillé, jeune homme se repaît de cette vision, émerveillé.

Bah... Avoue que c'était bien sorti ! Même si bon.. Il s'est servi de toi.. Enfin, je suis content que tu sois là, j'apprécie ta présence.

Il se tait, écoutant la suite alors que les deux yeux viennent observer ceux de son voisin.

Donc c'était un piège... Il semble les aimer ces derniers temps. A mes dépends visiblement... Tu sais ?

Bouche entrouverte, le jeune homme le regarde. Inspire et expire à nouveau, sa technique du jour. Il sait. IL SAIT. pensent-ils à la même chose ? La main est suivie du regard... Regard qui s'attarde sur cette lèvre mordue. Le souffle est coupé, loupiot s'empourpre de nouveau et tourne de nouveau la tête, vers le ciel cette fois, attendant les mots comme une sentence. Peur d'être rejeté par celui pour qui il commençait à bien brûler.

Dis moi pourquoi.

Alors Archibald, que vas-tu faire ? Que vas-tu dire ?
Archibald_ravier
[Yo, I'll tell you what I want, what I really really want,
So tell me what you want, what you really really want,
I'll tell you what I want, what I really really want,
So tell me what you want, what you really really want,
I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna really
really really wanna zigazig ha.]
*

Main soigneusement remise sous sa nuque avec sa consœur, le regard se tourne vers le ciel. Parler sans se regarder rendrait-il les choses plus faciles ?


Dis moi pourquoi.


Non. Un sourire échappe au brun. Il lui pardonne bien cette petite lâcheté. C'est lui l'adulte, Faust a raison. Sourire s'efface. Il est incapable de lui coller simplement une bonne correction. Soupir s'échappe. Allez. Maintenant, il faut parler.

Ils savent tous les deux que tu en pinces pour moi. On en a parlé hier soir après ton départ.


Ta fuite. Plus exactement.
La veille au soir, ou était-ce déjà l'avant veille ? Lorsque qu'il avait compris, enfin, pourquoi ces rougeurs aux joues, pourquoi ces regards en coin, pourquoi ces sous entendus. Quand enfin son ventre s'était pincé, là, tout en bas. Qu'il avait laissé un peu trop de candeur le toucher. Merde.
Il avait passé deux jours à flipper. A prendre chaque remarque de l'évêque pour un sous entendu. Ce n'était que le matin même, après une énième question teintée d'angoisse du brun et la sortie épiscopale teintée d'humour et de mauvaise humeur matinale, qu'il avait enfin compris. Admis. Remis les émotions dans l'ordre. Pris le temps de réfléchir. C'était plus facile, finalement, en étant sobre. Quelques jours plus tôt, il se serait saoulé et aurait considéré le problème réglé.

Il fixe un nuage - est-ce une poule ou un bateau, avec cette forme là ? - et reprend :


T'es jeune, tu découvres qui tu es, t'as désespérément besoin de quelqu'un à aimer. On en est tous passés par là hein. Enfin sauf peut être monseigneur.

Un bien pieux mensonge que cet évêque, tout de même.
Courage, Archibald. Il faut se regarder pour se dire ces choses là. Il faut affronter ce que l'on fait à l'autre.
Il prend le temps de se composer un visage, un visage souriant, mais pas trop. Il se redresse sur un coude, roule à demi sur le côté, pour le regarder.


Alphonse aura compris que j'ai beaucoup de tendresse pour toi, et m'aura joué ce tour là pour m'obliger à m'confronter à toi.

Cette fois il ne résiste pas, il saisit cette mèche qui lui fait de l’œil depuis cinq minutes, et l'écarte du visage adolescent. Yeux noirs cherchant les verts.

__
*traduction
_________________
Gendry.
Le regard fixé au ciel, l'adolescent attend, et puis vient la révélation. L'évidence. Le cœur manque un battement, puis deux, tandis qu'un instant important se joue.

Je...Oui...C'est vrai..

Loupiot confirme une vérité que les quatre hommes savent. Néanmoins, il sait Faust au courant, le petit ayant évoqué le parfum citron/cèdre de l'adulte s'est dévoilé ainsi. Archibald le met dans tous ses états. Un sourire et Jörgen est heureux, ne pouvant retenir le sien. Une brimade et il s'en veut, obligé de s'excuser. Et le parfum lui, l'obsède.
Le nuage est également fixé, mais lui n'y voit ni poule ni bateau, seulement un chat ou une maison.

Non... C'est pas ça... Si c'était seulement pour le besoin d'aimer.. J'aurais choisi...Sûrement quelqu'un d'autre... Là... J'ai rien contrôlé..J'l'ai même pas vu venir... Et j'ai tellement peur de te perdre que... ça me terrifie.. Parce que tu es mon ami et que... J'en pince pour toi bon sang...

Les paroles masculines s'élève à nouveau, il sent son regard sur lui et finit par tourner la tête pour le regarder. Si il réalisait, le jeune brun serait sûrement entrain de pleurer. Comme lorsqu'il l'a fait durant sa fuite. Partir et aller pleurer plus loin, de frustration, de colère, de colère surtout envers lui même. Ne pouvait-il pas cesser d'être attiré ? Après tout il l'avait demandé à Monfort en confession " Comment fait-on pour ne plus être attiré par quelqu'un ?" L'évêque lui avait répondu que Dieu les avaient fait pour aimer, et qu'il devait le faire. Du moins, c'est ce qu'avait comprit Jörgen.

"Beaucoup de tendresse", nouveau battement manqué, a-t-il une chance ? Il espère, les yeux brillants.

Tu as de la tendresse pour moi ?

Jörgen le laisse faire, ne se plaignant pas, au contraire même du geste masculin alors que les verts viennent s'arrimer aux noirs, le corps tournant pour se retrouver face à lui.
Archibald_ravier
La main erre, repère, replace. Une boucle, puis une autre, et une dernière. S'attarde un peu, un peu trop. C'est mal. Il le sait. C'est mal d'aimer les garçons. Ne l'est-ce pas encore plus de leur faire croire à des sentiments ?
Il se détache, à regrets. La main quitte les boucles pour aller replacer ses propres épis trempés. Les noirs quittent les verts et errent, ça et là. Bouche. Cou. Cette clavicule. Dieu, cette clavicule est bien trop délicate. Tu vois bien, Archibald, que c'est celle d'un enfant ! Raisonne toi, bon sang, ne joue pas avec ses sentiments !
Les noirs descendent toujours, pourtant. Suivent la courbure d'un muscle, trop sec, trop fin. On ne cesse de le lui répéter : il manque de musculature. C'est normal. On ne peut pas grandir et grossir en même temps, quand on est encore un enfant.
Raisonne toi, Archibald, au lieu de laisser l'onyx couler vers le nombril, vers plus bas, plus bas, jusqu'aux chevilles, jusqu'aux orteils même, avant de remonter s'arrimer au vert. Sourire aux lèvres.
Merde. T'es dans la merde, Archichou. Archicon oui.


De la tendresse, oui. Juste de la tendresse, Jörgen.

Tu mens, tu mens Archibald !
Tu mens par omission. Le noir se détourne, un peu.
De la tendresse, oui. De la tendresse mâle et virile, de la tendresse et des caresses, de la tendresse et de l'attention, de la tendresse et peut être quelques baisers volés, tu en crève d'envie. Tu le sais, tu as besoin d'embrasser. Tu ne vaut pas mieux qu'un adolescent, questions sentiments. Embrasser, toucher, sentir, respirer une autre peau que la tienne.
C'est vrai, le désir, tu as un peu oublié ce que c'est.
Même là, sous le regard vert qui te cuit, tu le sais.
Tu voudrais qu'il comprenne, à demi mots. Mais tu sais qu'avec lui, il faut parler. Causer. Cracher le morceau.


Je n'ai que de la tendresse à t'offrir. Pas d'désir. Pas d'amour. J'pense qu'à quinze ans, t'es en droit d'attendre bien mieux qu'ça.

Il roule à nouveau sur le dos. Lâche.
Il refuse d'affronter le mal qu'il fait.
Est-ce que tu comprends, enfant ? Pas de désir, pas d'amour. L'amour c'est qu'un creux, un vide au fond de son estomac. Mais en attendant, là, il y a une place entre ses bras. Il se propose de tenir à l'écart tes cauchemars.
Mais il ne dit pas les mots. Il ne faut pas les dire. Cela serait mal. C'est ouvrir la porte à un attachement plus profond que "j'en pince pour toi", et il est incapable d'assumer cela.
Palpitant emballé, il se tait.

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