Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Baptême d'Ode à l'église Saint-Ethic d'Honfleur

Gabrien
Gabrien avait vérifié que rien ne manquait dans l'église et, pour une fois, tout semblait effectivement en ordre. Les hosties attendaient les paroissiens aux côtés du vin pour l'eucharistie, la médaille et le cierge reposaient à leur place, l'autel avait même été fleuri pour la circonstance. Aujourd'hui était en effet un jour heureux : la grande Eglise aristotélicienne allait accueillir une nouvelle fidèle en la personne d'Ode. Le curé aimait beaucoup Ode en qui, curieusement, il se retrouvait sur bien des points. Ils avaient tous deux la même admiration pour la nature, le même besoin de communier avec elle pour se retrouver, la même curiosité pour les textes sacrés, le même goût pour la philosophie.

Il vérifia une dernière fois que tout était en ordre, lissa son aube qu'il était parvenu, Dieu seul sait comment, à maintenir immaculée et fit signe à Nicol qui l'assisterait pour servir la messe, d'aller faire chanter le carillon. Au premier "ding-dong", Gabrien se rendit sur le parvis pour accueillir les invités de la future Aristotélicienne.



_________________
Ode...
"Les filles quand ça dit "je t'aime",
C'est comme un second baptême,
Ça leur donne un coeur tout neuf,
Comme au sortir de son oeuf. "


Brassens


Tréguier !

    Honfleur, Tréguier ! Tréguier, Honfleur, ce n’est pas la mer à boire ! A peine quelques jours de voyage aller/retour. Ce n’est rien qu’un peu de temps mais pour Ode c’est important !
    La jeune femme a juste eu le temps d’envoyer quelques missives au cas où certaines ou certains désiraient être témoin de cette entrée dans l’Amitié Aristotélicienne ! Avant de préparer leurs affaires pour partir direction la Normandie.
    C’est une chieuse Ode, quand elle décide quelque chose il est difficile de la faire changer d’avis… La jeune femme a décidé que ce serait son professeur, son mentor religieux, le père Gabrien qui officierait à son sacrement de baptême…
    C’est la raison pour laquelle, elle prépare son sac vite fait ce matin là après avoir passé la nuit dans les bras de son brun. Ils partent à quatre logiquement, Soline sa marraine, Arthus l’homme de ses jours et de ses nuits, Théo le futur époux de Soline s’il parvient à se libérer et elle-même.

    Les deux couples se sont donnés rendez-vous à l’entrée du village pour effectuer le voyage ensemble…. Arthus est fin prêt, interpellant la jeune femme afin qu’elle se dépêche un peu… Mais Ode a un sacré dilemme ! Il est hors de question de laisser la mini chatte, trouvée dans le bosquet, seule ! Cela lui semble inimaginable, oui elle est comme ça… Alors… Elle se saisit de la minette pour la glisser dans sa besace en lui intimant :


      Chut ! Ne miaule pas ! Essaie de te faire discrète le temps qu’on quitte la ville !

    Puis elle ajoute à son tendre amour qui l’attend pour fermer la porte d’entrée à double tour :

      Vala ! Vala ! J’arrive mon amour….


    Honfleur!

    Le voyage s’est déroulé sans encombre, ils sont arrivés entiers et en pleine santé à destination ! Soit, la passagère clandestine s’est faite grillée, mais évidemment personne n’a eu le cœur de la laisser sur le bas-côté de la route… Ode est genre bernique, son amoureux le sait fort bien, ce petit chat dès qu’elle le peut, elle le cajole tendrement…. Bref ! Qu’est ce que ce sera si un jour elle a des enfants ?

    Passons sur les détails de ce périple agréable et revenons à nos moutons !
    Les cloches de l'église Saint-Ethic résonnent dans le village portuaire, annonçant une cérémonie prochaine. Pas question d’être en retard pour le jour de son baptême ! Ode est revêtue d’une robe simple de couleur atypique comme un clin d’œil à Gabrien, le tissu blanc est parsemé aux extrémités de petits points rouge et rosé, désirant ainsi représenter « le désespoir du peintre » , la tenue est simple, fraîche, sans chichi ni froufrou, l’humilité est nécessaire pour rejoindre l’Amitié Aristotélicienne…

    Ensemble, ils arrivent sur le parvis de l’église, Ode voit déjà Gab vêtu de son aube, elle lui fait un léger signe de la main en murmurant à Arthus :


      Mon cœur…. J’espère que la Tartelette sera présente….

    Longtemps qu’elles ne se sont pas vues, les promesses semblent être comme le vent, ce qui peine légèrement Ode même si elle ne le montre pas… Arthus n’est pas dupe, lui aussi trouve dommage de n’avoir pu se revoir…
    Mais chacun fait ce qu’il lui plait !, Ode respecte les choix de ses amies et amis.

    Sa main vient se glisser dans celle de son beau brun en approchant du prêtre, un sourire à Soline et arrivés à hauteur de Gab… Ode lui sourit largement, va naturellement déposer une bise sur la joue de Gabrien avant de prendre la parole :


      Demat mon Père, ravie de vous revoir en cette journée ensoleillée ! Vous vous souvenez d’Arthus ….

    Large sourire en indiquant son Ours avant de poursuivre :

      Je vous présente Soline, la sœur d’Arthus et son compagnon Théo.

    La jeune femme les laisse se saluer en profitant pour observer le parvis et détailler du regard l’édifice religieux qui sera témoin de son sacrement. Pour elle, les pierres sont porteuses d’histoire, mais également elle est toujours admirative de voir les bâtisses dédiées au Très Haut, car le travail de la pierre est juste sublime !

    Ses noisettes reviennent sur Gabrien attendant qu’il leur indique où se rendre, ses doigts serrent tendrement ceux d’Arthus… A cet instant, Ode a envie de lui crier quelque chose mais elle n’en fait rien, elle se mordille la lèvre inférieure avant d’esquisse un sourire à l’homme qui partage sa vie.
    Et le chat dans tout ça???? Chut!

_________________
Arthus
Mais que faisait elle..... Ils s'étaient levés très tôt pour partir et Ode était encore dans la maison alors que tout le monde attendait dans la chariotte.....

Odeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee..... On a pas mal de chemin à faire, on va arriver en retard !!!!

Il n'osa pas dire que son ventre gargouillait déjà et qu'il avait faim.... Pourtant il avait faim.... Mais pas le temps de retourner à la maison et puis le chaton dormait paisiblement il ne voulait pas le réveiller. La fille de la fermière devait venir le voir et le nourrir également, hors de question de l'emmener ce n'était pas la place d'un chat....

Citation:
Vala ! Vala ! J’arrive mon amour….


Ah ben quand même ! Allez on y va là, j'entends déjà le son de cloches normandes !!!

Il sourit à son ange et ils partirent direction Honfleur. Le voyage fut agréable, ils discutèrent tous les quatre, chantèrent même. Et c'est lorsqu'ils commencèrent à entonner le couplet de "la Mère Michel" qu'il vit bouger la besace d'Ode.... Avec un léger sourire il ne dit rien au départ et c'est lorsque que se termina la chanson qu'il regarda son ange...

Je sais que tu as toujours des petites choses à grignoter dans ta besace... J'aimerai bien avoir..... il réfléchit... Un cha malo! Tu sais ces petites friandises en forme de chat comme celui qui bouge dans ta besace !!!!!

Ode devint toute rouge mais se mit à rire avec eux et sortit l'animal qui pouvait enfin respirer.

Ils arrivèrent à Honfleur à l'heure pratiquement. Ils rentrèrent dans l'église, Arthus tenant fermement la main d'Ode, il était hors de question qu'il l'abandonne dans cette ville qu'il ne connaissait pas.... Il regarda autour de lui, il n'y avait pas grand monde.... Il sourit à Ode lorsque celle-ci parla de Tartelette, cette chère Frangipane qu'il serait heureux de revoir du reste.

Tartelette ? Elle doit promener son oie je suppose... J'espère que notre chaton ne la verra pas, ça risque de mal se terminer sinon...

Mais il n'eut pas le temps de continuer à raconter des bêtises que le père Gabrien arrivait au devant d'eux.

Ravi de vous voir mon cher Père, j'espère que vous allez bien ! Bon, on commence ?

Arthus avait trop faim et soif et il avait hâte de goûter le fameux calva normand....
_________________
Soline
Une petite balade ne fait jamais de mal !
Si elle s'écoutait Soline n'aurait plus jamais le temps de sortir, de courir les chemins, de sortir tout simplement. Les jours n'étaient pas ce que la Blonde espérait, elle ne trouvait plus le temps ... mais elle n'était pas la seule. Depuis le retour au pays de son frère Arthus, elle ne l'avait que peu croisé et elle s'en attristait. Il était loin le temps de l'insouciance ... mais mais mais l'heure était à la joie et à l'amitié. Soline avait tout naturellement accepté de devenir la marraine de la compagne de son frère, Ode. Elle n'avait juste pas envisagé qu'il allait falloir voyager et avait du s'organiser à la hâte.
Pour autant, le trajet s'était passé sans anicroche, sans mauvaise rencontre non plus.

Ils avaient papoté tout le trajet, rattrapant un peu le temps perdu. Honfleur était une petite ville vivante et colorée de ses maisons à colombages normands, le port animé et coquet donnait à Soline des envies de navigation. Elle y était venue par le passé, elle montait alors vers les Flandres en quête d'aventure.

Elle sourit au prêtre qui leur faisait face.


Demat mon père, vous résidez dans une bien jolie ville
_________________
Gabrien
Ode a écrit:
Demat mon Père, ravie de vous revoir en cette journée ensoleillée ! Vous vous souvenez d’Arthus …

Je vous présente Soline, la sœur d’Arthus et son compagnon Théo.


Déjà tout sourire, Gabrien parvenait quand même à sourire davantage en hochant la tête à chaque nouvelle présentation. Il serra la main d'Arthus.

Bien sûr que je me souviens d'Arthus, et comment ! Soyez le bienvenu mon fils. Soline, Théo, je suis ravi de vous rencontr...


Arthus a écrit:
Ravi de vous voir mon cher Père, j'espère que vous allez bien ! Bon, on commence ?


Euh... oui, oui, bien sûr allons-y...

C'est quasiment en trottinant que Gab remontait déjà les quelques marches qui menaient à l'église et que, sa soutane un peu relevée dans une main pour ne pas trébucher, il répondait à Soline qui de façon adorable lui faisait compliment de sa ville.


Soline a écrit:
Demat mon père, vous résidez dans une bien jolie ville


Merci chère enfant, il est vrai que Honfleur est aussi une jolie ville à l'extérieur, mais vous savez, son plus beau trésor est dans le coeur de ses habitants. J'espère que vous aurez l'occasion de la visiter mieux bientôt et d'y séjourner quelques jours. En tout cas, sachez que la porte de mon auberge vous sera ouverte si tel était le cas. Les Honfleurais se font toujours un plaisir d'accueillir les voyageurs.

Il aurait encore volontiers taillé le bout de gras avec Soline un moment mais il se rappela quand même la raison qui les faisait tous se réunir dans le saint édifice qu'il aimait tant. Il se tut en y pénétrant, plongea sa main dans le bénitier et exécuta une génuflexion impeccable avant de remonter la nef jusqu'au choeur. Il salua discrètement les quelques bigotes honfleuraises déjà placées de part et d'autre de l'allée centrale, ses chères petites vieilles qui ne rataient jamais aucun office, même quand il concernait une personne qu'elles ne connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Gabrien les soupçonnait parfois de venir plutôt poussées par l'espoir de recueillir de nouveaux ragots ou de de détailler les tenues des paroissiennes que par simple dévotion. Passé derrière l'autel, il invita tout le monde à se lever afin de se recueillir avec lui.

Frères et soeurs, soyez les bienvenus dans la maison du Seigneur où nous nous apprêtons à célébrer aujourd'hui l'entrée d'un nouveau membre au sein de la grande communauté aristotélicienne. Réjouissons-nous : notre belle famille accueille aujourd'hui notre soeur, Ode.

Afin de préparer nos coeurs, je vous invite à réciter avec moi la prière par laquelle nous nous reconnaissons pécheurs et supplions le Tout-Puissant de nous accorder la miséricorde.


Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères,
de prier pour moi le Créateur notre Dieu.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Ode...
    La minette démasquée, cette dernière les accompagne et la remarque d’Arthus concernant l’oie de son amie la fait rire doucement.
    L’impatience de son ours l’amuse franchement, écoutant les différents échanges en conservant ses doigts dans la main de son amoureux… Ode est heureuse d’être là avec eux, ravie de revoir Gab également.

    Gabrien les devance les guidant dans l’allée centrale avant de s’installer à l’endroit où il les invite à le faire… Quelques personnes sont présentes, aucune que la jeune femme connaît hormis les siens, légèrement attristée de ne pas avoir le plaisir de voir celle qui ne pourrait le faire… L’espoir de voir son amie aveugle n’est pas pour autant envolé, peut-être qu’elle viendra ou pas, la suite lui dira.

    Un regard tendre à son brun, un sourire à Soline et son futur avant de reporter son attention sur l’officiant. Son écoute est active, même si son regard se pose régulièrement sur Arthus, se reconnaître pécheur cela est facile pour elle… Des semaines qu’elle le vit ce péché délicieux, elle se confesse régulièrement mais ne désire pour rien au monde modifier sa vie.

    Heureuse, Ode assume son mode de vie au quotidien aux côtés de celui qu’elle aime par-dessus tout, comme les moments passés avec Soline. Son regard pétille légèrement en soupirant imperceptiblement avant de suivre les mots de Gabrien…


      Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères,
      parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.

      Oui c’est vrai beaucoup , beaucoup mais avec tant de plaisir que je vous en remercie du fond du cœur…
      C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
      ..
      et aussi un peu celle d’Arthus, mais chut il ne faut pas le dire…
      C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères,
      de prier pour moi le Créateur notre Dieu.
      Que le Très Haut nous accorde le pardon,
      l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

      Oui ça serait gentil vraiment, car je suis honnête d’ainsi vous avouer tout cela… Merci Mon Dieu…
      J'en appelle à votre indulgence et votre compréhension, vous savez ce qu'est l'Amour... Aussi vous saurez assurément me pardonner...

    Un large sourire étire ses lèvres, ses doigts effleurent tendrement ceux de son ours, tactile oui, mais sa présence lui est si essentielle que seul le Très Haut peut le savoir avec certitude.
    Les mots résonnent encore au sein de la nef, cela donne une ambiance sereine et envoutante, l’architecture autorise cette solennité et cela doit pouvoir apaiser les esprits les plus torturés… Mais là, bien des choses déjà filent en son esprit… Tant de pensées qui tournent dans sa tête.
    Puis elle attend la suite simplement, presque sagement… presque car Ode ne l’est jamais totalement, c’est ainsi… un regard discret à l'attention de l'Homme qui occupe ses pensées, un fin sourire s'en suit.

_________________
Soline
Soline n'était pas particulièrement portée vers les affaires religieuses mais elle se faisait un devoir de se confesser régulièrement et d'assister aux offices du dimanche, d'autant plus qu'elle avait rejoint récemment la famille Aristotélicienne et que Théo avait souhaité que leur mariage soit fait dans les convenances. Elle suivit la petite troupe, la main glissée dans celle du rouquin, ils avancèrent dans la nef, prirent place et écoutèrent les premiers mots du père Gabrien, curé fort aimable qui avait engagé la conversation sans se faire prier.

Au passage, elle décocha un sourire à Arthus, elle était contente de ce moment passé en famille. Mais aujourd'hui était une journée pour Ode avant tout.
A l'invitation de l'officiant, elle récita la prière à mi voix.


Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères,
de prier pour moi le Créateur notre Dieu.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Gabrien
D'un geste imperceptible pour l'assemblée, il fit comprendre à Nicol qui aujourd'hui servait la messe en sa qualité d'enfant de choeur, de ralentir le mouvement. Gabrien espérait la venue d'une retardataire et tendait l'oreille régulièrement, briguant un cacardement d'oie en colère ou un juron d'indignation d'une aveugle trébuchant qui laisseraient deviner que Frang' n'était pas loin. Devant le silence qui n'était troublé que par le sifflement de la respiration difficile d'une petite vieille, il se résigna à continuer.
Il se signa, laissa passer une seconde puis, parla à l'adresse de la future baptisée :


Chère petite Ode, ton entrée dans la grande famille aristotélicienne sera accompagnée par ton parrain et ta marraine qui sera ton guide. Puisse le Très-Haut l'inspirer afin qu'elle te montre le droit chemin et devienne pour toi un phare dont la lumière t'empêchera de te perdre dans la noirceur de la tentation.

Ensuite, se tournant vers la marraine :

Chère marraine, afin de réaffirmer votre foi et vous montrer digne de votre rôle de guide, récitez avec moi et notre communauté la prière rappelant la promesse de votre baptême.

D'une voix grave, à l'unisson avec les fidèles, il reprit :


Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote,, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN




Il se signa une nouvelle fois, retourna derrière le lutrin en faisant un pas de côté et tournant les pages du livre des Vertus, il lut :

Extrait du chapitre XII de la Vita de Christos.


Citation:
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "



Relevant la tête, il expliqua ce passage et en profita pour raviver dans les consciences l'importance du sacrement que tous s'apprêtaient à célébrer :

Avez-vous saisi combien le sacrement du baptême nous lie à notre créateur ? Combien il nous délivre de nos péchés et nous offre une vie de bonheur si tant est que nous acceptons de suivre les préceptes aristotéliciens ? Le Paradis est promis à quiconque accepte en son coeur le Très-Haut et cultive l'amitié entre ses frères et lui.

Puisse-tu garder en ta mémoire l'engagement que tu t'apprêtes à prendre aujourd'hui devant le Tout-Puissant et tes frères. Pour ce faire, je t'invite à présent à t'avancer devant le baptistère.


D'un geste large mais amical, il désigna la construction de pierre.



_________________
Frangipane
Wawa ?! WAWAAAAAA !

Appuyée contre un arbre, haletante comme jamais, Frang' maudissait son talent infaillible pour les gaffes perpétuelles. Pourtant, ça n'était pas une affaire de mauvaise volonté : la veille, elle était toute frétillante d'impatience à l'idée de retrouver son amie la fleurette pour son baptême. Grand moment ! Elle avait même emprunté un coq qu'elle avait mis sous le bouleau de son jardin, dans le but qu'il la réveille de bon matin. Non seulement, lorsqu'elle avait surgi de son lit, le bougre ne semblait plus traîner dans les parages, mais en plus il semblait faire jour depuis belle lurette ! Les rues s'animaient de passants et le soleil chauffait déjà les pavés des rues tandis que Frang' les traversait en filant comme un courant d'air, l'air aussi paniqué qu'un chat auquel on aurait attaché une casserole au bout de la queue. Pas le temps d'aller chercher Wawa, et puis de toute façon, Frang' ne comptait pas l'amener, de peur qu'elle ne se fasse remarquer dans l'église.

Ignorant son infirmité et son sens de l'orientation quasi inexistant, elle avait déambulé du plus vite qu'elle pût dans le village, en direction de l'église... Du moins ce qu'elle croyait être la direction de l'église. Après tout, elle ne s'y rendait pas très souvent, il faut l'avouer. Dans sa précipitation, elle se heurta à un arbre, ce qui lui permit d'arrêter sa course, une main sur le crâne, et d'entendre au bruit de l'eau et des cigales qu'elle se situait près du lac ! Catastrophe, c'était à l'opposé ! C'est là qu'elle se résolut à appeler Wawa, car l'angoisse de rater toute la cérémonie l'avait saisie. Elle se demandait même s'ils n'étaient pas déjà tous en taverne en train de fêter l'événement tout juste terminé. Ainsi hurlait-elle en ce moment le nom de l'oie-guide, tout en émettant de temps en temps des sifflements d'appel désespérés. Dame Wawa n'arrivait résolument pas, et si des passants se trouvaient aux alentours, ils devaient sans doute la prendre pour une folle à lier. Mais qu'importe ! Elle devait absolument atteindre cette fichue église.

Miracle, les braillements de l'oie se firent entendre au loin, de plus en plus perceptibles, jusqu'à ce qu'elle fut à ses pieds, tout aussi paniquée qu'elle. Ni une, ni deux, on attrape la ficelle et on décolle !


Wawa, l'église ! Vite !

Et c'est ainsi que Frang' surgit, à bout de souffle, une grosse bosse sur le crâne et accompagnée de son oie beuglant d'effarement, à l'intérieur de l'édifice. Clairement, pour la discrétion, c'était raté. Sans doute l'assemblée entière la regardait-elle interloquée, alors que le calme ambiant de l'église avait été amplement saccagé par son entrée. Déjà qu'apercevoir une aveugle guidée par une oie dans une église était très peu habituel, on s'attendait presque, à cette entrée, à l'entendre annoncer la fin du monde. Heureusement, c'était bien moins grave, il ne s'agissait que d'un simple retard.

Shhht !!

Frang' déambulait le plus silencieusement possible entre les rangées de chaises, et n'en ayant cogné que trois, s'installa non loin de l'autel. Son teint avait viré rouge piment. La prière qui débuta lui fut d'un grand soulagement, puisqu'elle était propice à tourner à nouveau l'attention de l'assemblée vers la cérémonie, attention qu'elle avait malencontreusement déviée. Soufflant enfin, elle se joignit à eux dans la récitation.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


Elle se fit par la suite aussi silencieuse qu'une ombre. Gab avait entamé une lecture, et Wawa s'était paisiblement endormie pendant la prière. Elle n'ont plus n'était apparemment pas insensible au pouvoir d'ensommeillement de celles-ci. Pour ça notamment que Frang' ne s'y risquait pas trop, hors du fait qu'elle oubliait constamment les horaires. Mais ce jour là était un jour spécial. Elle écoutait donc, à l'inverse de dame Wawa, très attentive à ce qui se disait et ce qui se faisait, tentant d'en capter le maximum. Après tout, on lui raconterait bien le déroulé à la fin, d'autant plus qu'elle en avait raté un morceau. Pour l'instant, elle souhaitait se faire discrète, pour faire oublier son arrivée toute inscrite dans l'art de la gaffe. Elle se fondait donc dans le silence, quelque peu impatiente de pouvoir enfin échanger avec Ode et Arthus, qu'elle n'avait pas vus depuis quelques temps.

_________________

Je ne suis peut-être pas voyante, mais je suis réceptive au présent, hé !
Ode...
    Un chahut pas possible se fait entendre à l’entrée de l’église, Ode pense fortement « Qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là ? Complètement toqué, ce mec-là, complètement gaga ! Il a une drôle de tête ce type-là » alors que son minois se tourne vers l’allée centrale de l’édifice…

    Rectification illico presto, ce n’est point un homme mais Sa Petite Folie qui fait son entrée des plus fracassantes, Ode retient un rire en mordant vivement sa joue et se retient également de ne pas fondre directement sur son amie pour lui sauter au cou et mitrailler ses joues de bisou !

    Ravie !

    Enchantée !

    Littéralement aux Anges de la voir déambuler tant bien que mal guidée par son oie guerrière la bien nommée Wawa !

    « Vieux motard que j’aimais ! » elle en perd le sens des mots et des lettres, se reprend pensivement amusée, « Mieux vaut tard que jamais ! », la bosse apparente sur le front de son amie ressemble plus à un œuf d’oie qu’une simple bosse. La Kerloc’h secoue la tête se souciant pour la santé, pas que mental, de la tartelette !
    Des jours, des semaines, des mois qu’elles ne se sont pas vues et là valà avec la tête tamponnée, en même temps, elle ne peut guère être plus tabanée que ce qu’elle n’est déjà !

    Ode sourit largement, une larme d’émotion , de la voir venir prendre place au-devant de la scène, roule sur sa joue. C’est qu’elle n’y croyait plus en sa présence en cette journée particulière. Ses noisettes quittent la Tartelette pour croiser le regard de son superbe brun et lui sourire largement. Pas la peine de faire un signe de la main à Frang’ qui ne voit de toutes façons toujours pas !

    Gabrien imperturbable prend la parole, Ode reporte son attention sur lui, non sans avoir regardé une fois encore dans la direction de son amie et de son oie de combat.
    La jeune femme inspire profondément afin de se concentrer sur la suite de l’événement du jour, ce n’est pas rien pour elle ce sacrement, alors être entourée de ceux qu’elle aime, c’est essentiel.

    L’officiant s’adresse à Ode et Soline, une écoute attentive s’organise , un léger dodelinement de la tête avant de réciter en chœur avec les personnes présentes.


      Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
      Créateur du Ciel et de la Terre,
      Des Enfers et du Paradis,
      Juge de notre âme à l'heure de la mort.

      Et en Aristote,, son prophète,
      le fils de Nicomaque et de Phaetis,
      envoyé pour enseigner la sagesse
      et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

      Je crois aussi en Christos,
      Né de Maria et de Giosep.
      Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
      C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
      Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
      Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

      Je crois en l'Action Divine;
      En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
      En la communion des Saints;
      En la rémission des péchés
      En la Vie Éternelle.

      AMEN

    Ensuite, la jeune Kerloc’h écoute le texte choisi pour son baptême, un qu’elle a eu l’occasion de lire déjà durant ses cours de théologie. Ode pince ses lèvres en souriant tout en s’imprégnant de chacun de ces mots.

    Après la lecture et l’explication de texte, Gab lui pose des questions à l’assemblée et l’invite à s’approcher du baptistère.
    Sans se faire prier, silencieusement, maintenant que le calme est de retour au sein du lieu Saint, seuls quelques chuchotis de petites vieilles et les ronflements de Wawa se font entendre.

    Un regard à Soline, un sourire également pareil à son ours avant de rejoindre Gabrien à l’endroit indiqué. Avec humilité, elle croise son regard attendant de savoir ce qu’elle doit ou ne doit pas faire, dire ou ne pas dire.

_________________
Gabrien
Il avait les yeux mi-clos quand un cacardement ET un juron se firent entendre : c'était plus qu'il n'en fallait pour reconnaître qui se faisait annoncer de cette manière si peu conventionnelle ! Gabrien sourit : ainsi donc, elle était quand même venue. Pas à l'heure, évidemment, mais le curé songeait qu'il aurait presque été déçu si Frang' s'était montrée ponctuelle ! A présent sous l'égide d'une Frangegardien qu'il aimait tant, la cérémonie pouvait continuer à se dérouler normalement... peut-être.

Le credo récité, la lecture du Livre des Vertus achevée, Gabrien se retrouvait à proximité du baptistère. Il avait fait approcher les héros du jour. Avant de procéder à l’aspersion rituelle, il restait une petite étape. Regardant son élève préférée d'un oeil très doux, il s'adressa à elle en ces mots :


Avant de recevoir l'eau purificatrice qui te lavera de tes péchés et signera ton entrée dans la grande famille aristotélicienne, je te demande, Ode, de réciter ton serment d'allégeance à notre Eglise. Affirme donc ta foi devant Dieu et tes frères...

Il accorda à l'aspirante au baptême un sourire et un signe de tête amical afin de lui ôter toute nervosité. Il fallait que la sérénité règne au moment solennel où un croyant prenait un tel engagement. Il récita lui aussi muettement la profession de foi afin de la soutenir :




Citation:
Je reconnais en Dieu le moteur du monde
La pensée suprême est la cause efficiente et finale du monde
Je reconnais l'église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante de l’Être Divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection devant Dieu dans la contemplation éternelle de sa beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout Puissant.

_________________
Ode...
    Soline, sa marraine l’accompagne jusqu’au baptistère, Gabrien s’adresse à elle en l’encourageant de ses attentions discrètes et amicales, Ode l’écoute religieusement…
    Ode est à un nouveau tournant de sa vie, une fois encore Arthus et Frangipane sont présents à ses côtés. Soline, la douce et aimable sœur de son brun entre à pas de loup dans sa vie, la jeune Kerloc’h est ravie qu’elle ait accepter d’être son guide spirituel dans la communauté aristotélicienne. Son professeur en théologie avec qui elle aime à converser est aussi celui qu’elle a choisi pour lui donner le sacrement, même Wawa et Iskis sont là quelque part dans le lieu Saint, discrètes mais présentes. Ode esquisse un sourire en croisant le regard bienveillant de Gabrien.

    L’instant est solennel, la jeune récite distinctement son serment d’allégeance à l’Eglise. Les mots se suivent en douceur, sans précipitation, chacun d’entre eux pensé sincèrement.


      Je reconnais en Dieu le moteur du monde
      La pensée suprême est la cause efficiente et finale du monde
      Je reconnais l'église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante de l’Être Divin.
      J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection devant Dieu dans la contemplation éternelle de sa beauté.
      Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout Puissant.


    Lorsqu’elle se tait, dans la nef règne un silence agréable, ses noisettes sont attirées par la lueur d’une flamme dansante d’un cierge…

          « Et dans cette lumière pure je vis,
          Dix mille personnes, peut-être plus
          Des personnes qui discutaient sans parler,
          Des personnes qui entendaient sans écouter
          Des personnes qui écrivaient des chansons qu'aucune voix n'a jamais emprunté,
          Et personne n'osa déranger le son du silence…
          »

    Aurait-elle pu fredonner des siècles plus tard, mais son esprit est emprunt à une forme de sérénité diffusant un tas de pensées et phrases dont elle ignore la provenance la laissant légèrement à l’écart de l’instant présent.
    C’est un léger déplacement de tissu qui la ramène fluidement à poser son regard sur l’officiant, calme et sereine, Ode le laisse poursuivre en conservant un silence qui lui est rare, elle la bavarde…
    Les édifices religieux offrent toujours une atmosphère particulière, la Kerloc'h ne saurait l'exprimer mais à chaque fois qu'elle pénètre dans l'un d'eux, une forme de paix intérieure s'installe en son être. L'architecture ajoute grandement à cette impression de plénitude, c'est ainsi...

_________________
Soline
Citation:
Chère marraine, afin de réaffirmer votre foi et vous montrer digne de votre rôle de guide, récitez avec moi et notre communauté la prière rappelant la promesse de votre baptême.


C'était à elle !! Une peu fébrile tout de même la Soline, elle n'avait jamais été marraine de sa vie faut dire ! La Blondinette releva le menton et commença à reprendre les paroles de la prière :

Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote,, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


C'est alors qu'une agitation se fit entendre sous le porche puis dans l'église. Une jeune personne arriva accompagnée d'une ... oie !! et ce sans aucune discrétion, ce qui eut un effet lumineux sur le teint de la baptisée qui afficha un large sourire. C'était donc une apparition attendue et heureuse, se dit la jeune femme.

Puis elles s'avancèrent vers le baptistère, Ode allait recevoir le sacrement de son engagement dans la communauté Aristotélicienne. Cette dernière semblait tellement attentive et impliquée que Soline se dit que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas assisté à cela. Les valeurs de la foi se perdaient peu à peu chez certains mais pas chez Ode en tous les cas.

_________________
Gabrien
Félicitant muettement une nouvelle fois sa chère petite Ode, il l'invita à s'avancer un peu plus et à se courber. Précautionneusement, il l'aspergea d'eau en priant à haute voix que l'émotion étranglait toutefois un peu :



Oui, il était ému le Gab. Après tout, c'était le premier baptême qu'il célébrait, et pas n'importe lequel ! Il avait rencontré Ode à La Rochelle, il y a de ça... pfiou, ça lui semblait si loin déjà ! Elle aurait pu rester une simple correspondante, voire, un quelconque souvenir de voyage comme cela arrive si fréquemment aux personnes que l'on croise un soir en taverne quand on est loin de chez soi, avec qui on passe un bon moment mais que l'on oublie presqu'aussitôt.

Rien de tout cela avec Ode : la jeune fille avait manifesté son désir de suivre sa pastorale d'abord, sa licence ensuite et enfin, d'être baptisée et tout cela, sous l'égide de Gabrien. Pourquoi ? Il n'aurait pu le dire lui-même, mais force était de constater que quelque chose les unissait bel et bien tous les deux. Oh ! rien qui ne relevât de passion coupable, non, loin de là, mais un lien plus pur de l'ordre du spirituel, quasiment mystique. Combien de fois ne s'était-il pas étonné de la proximité de leurs âmes à la lecture des devoirs de sa protégée ? Il se rappela cette phrase que sa mère aimait à lui répéter "il n'y a pas de hasard". Il sourit encore en voyant Ode dégouliner.


Il invita d'un geste de la main Soline à s'avancer, lui faisant comprendre qu'il s'agissait maintenant d'offrir à sa filleule les symboles de sa nouvelle vie : le cierge allumé, incarnation de la lumière qui guide tout croyant et la médaille cyan des saints-baptisés. Il avait pris soin de poser les deux objets sur un prie-dieu à un pas du baptistère et les désignait à présent à Soline de petit mouvements de tête.

Voici la médaille qui matérialise ton appartenance à notre grande famille. Puisse-t-elle t'exhorter à cultiver le lien d'amitié qui t'unit à tes pairs.

Puis, désignant le cierge :

Voici la lumière qui t'appartient désormais de faire grandir dans le coeur de tes frères et le tien. Puisse-t-elle t'éclairer et te rappeler que, si elle est un puissant phare pour guider tes choix, elle peut se révéler fragile. Veille à ne jamais l'éteindre. Poursuis tes efforts dans la voie du Seigneur afin de gagner son paradis et ne jamais te perdre dans les chemins marécageux du Sans-Nom.




_________________
Ode...
    Invitée à se placer légèrement courbée au dessus du baptistère afin de recevoir le geste "validant" son baptême, celui qui la lave de tous les péchés, Ode se remémore un passage du Livre de vertu. Un texte issu de la Vita de Christos, lorsqu'il accorde au Centurion, la confession et le baptême.

    ".... Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

    " Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

    Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
    " Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

    Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
    " Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

    Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
    " Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

    Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

    " Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen " ...

    Ce fut une journée intense que je n’ai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire.
    "

    Sans être ce Centurion, la jeune Kerloc'h comme tout à chacun a péché, rien de bien méchant, ni grave mais la tentation fait partie de la Vie, c'est ainsi que l'a décidé le Très Haut.
    Les yeux mi-clos, elle reçoit l'eau bénite que Gabrien lui déverse en récitant les mots lavant ses maux et l'accueillant au sein de la communauté Aristotélicienne.
    C'est un moment essentiel pour Elle et une journée intense qu'elle n'oubliera jamais, elle non plus.
    Si au départ, Ode a demandé à passer sa pastorale pour le simple fait d'être baptisée, il lui est apparu rapidement une curiosité infinie concernant la Théologie... C'est donc naturellement qu'elle a demandé à son mentor si il pouvait l'initié plus encore sur les textes religieux et s'ils pouvaient en converser.

    Au fil des leçons, il est survenu une chose étrange, qu'elle a au départ pris avec une grande surprise, mais peu à peu à su apprécier ce lien les unissant.
    Sensibilité particulière à la religion, attirés par les mêmes choses, ces deux là pourraient passer des heures entières à parler de leurs "dadas" mais également de sujet plus sérieux faisant appel à la réflexion comme les messages induits au sein des textes.

    Pourquoi avoir choisi Gab en tant que mentor et officiant?
    Ode ne saurait le dire, d'autres c'étaient proposés pour lui enseigner mais c'est à Lui qu'elle avait pensé. C'est ainsi, inexplicable comme bien des choses qui peuvent se produire et qui nous apporte du bonheur.

    Soline, sa marraine est invitée à s'approcher plus encore afin de lui remettre sa médaille d'Aristote et le cierge allumé dont la petite flamme fragile vacille et danse au gré du déplacement de la jolie blonde.
    C'est avec délicatesse que le passage de relais s'effectue de mains à mains, Ode écoute les dires de l'officiant en plantant son regard dans celui de la soeur d'Arthus. Un sourire étire peu à peu ses lèvres jusqu'à lui fendre littéralement le minois.
    Un signe de tête de gratitude à l'attention de sa marraine, un désir profond d'aller déposer des bises sur les joues de Gab, Soline, Frang' et sur les lèvres de son brun, mais pour le moment, la jeune femme reste sage d'apparence car en son fort intérieur c'est une forme de tempête qui l'envahit.

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)