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Marquage au Fer Rouge, quand Lea devient Sicaire du Lion de Juda

leamance
Alors qu'elle était passé au Gué du Lion saluer ses frères protecteurs sicaires, Lea se retrouve en moins d'un tour de lune combattante pour la vraie foy à son tour. Depuis sa tendre enfance, elle entend parler de ce sanctuaire, par ses parents, puis ses amis. Et là voilà à son tour au coeur de la fôret.

Suite logique? Destin tracé? une chose de sure elle, n'avait pas imaginer être un jour digne de cet immense privilège : celui de dévouer sa vie à la Réforme.

La lutte armée ne lui fait plus peur, depuis sa rencontre avec un groupe de soldats guyennois, en compagnie de son époux Hanort. Une quarantaine de jours de repos plus tard, Lea est en pleine forme, et sait que sa vie sera remplie.

Une formalité semble nécessaire tout de même dans ce campement où règne surtout le silence: la fente digitale, en vue de marquer la Sicarisation de la jeune femme. Cherchant elle même dans les tréfonds du campement une Sica, elle l'affute et vient s'installer au milieu du campement des Taliban.


- Y'a quelqu'un pour me couper le doigt ? Qu'on puisse ensuite festoyer ici.
Aileron
Bientôt la Fin ? Peut-être oui... Certainement diraient quelques uns. Pour Aileron, il s'agit plutôt d'un commencement. La mort est une journée qui mérite d'être vécue pense-t-il, mais le plus important, c'est que ce n'est qu'après cette journée qu'il pourra véritablement commencer à vivre. Vivre une vie différente que celle qu'il mène jusqu'à présent, depuis de nombreuses années maintenant. Vie de combats, de guerres, de violences, de morts, victoires ou défaites, peu importe, seul compte de combattre pour la Vraie Foy, anihiler l'influence néfaste et pernicieuse de l'Eglise Aristotélicienne, par la force puisque c'est la seule façon de faire avancer les choses visiblement. En tout cas, du point de vue du Primus...

Mais il restait encore quelques petites choses à faire avant d'aller retrouver sa douce Reginae, et Aileron n'était pas homme à se dérober devant ces obligations. Le Lion de Juda était éternel, et lui, le plus ancien des sicaires encore présents, se devait d'assurer autant que possible sa continuité pour que toujours la simple mention du terme "sicaire" fasse frémir le plus ignorant des écclésiastiques romains.

De nouveaux arrivants se pressaient à la forêt, preuve de l'attraction que pouvait exercer le Lion, malgré son aspect violent. La relève semblait assurée, mais il fallait encore la guider. Le Primus avait observé Leamance, discrètement comme à son habitude bien sûr, et s'était approché en l'entendant réclamer quelqu'un pour lui couper le doigt.

Lui couper le doigt... Non mais quelle idée, c'était bien le Vieux ça...


Il y a moi, mais je ne le ferai point. En revanche...

Il jeta un oeil autour de lui et aperçut la marque en fer représentant une tête de Lion, là où il l'avait laissée la dernière fois. Il s'en saisit rapidement et la présenta à Leamance.

Ceci me semble bien plus approprié. Prête ?

Pas de fioritures dans la demande, pas d'explications pendant des heures, ce n'était pas la marque de fabrique du Primus, et cela ne le serait sûrement jamais. Juste la question, rien d'autre, exprimer les choses telles qu'elles sont, sans en rajouter. Rien d'inutile.
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leamance
Alors qu'elle s'apprêtait à se trancher elle même le doigt, non sans une certaine apréhension d'ailleurs, Aileron, sort d'on ne sait où. Cet homme a du passer tant d'heures dans cette fôret, qu'il ne fait qu'un avec elle. Lea l'observe s'approcher, bouche bée. Reginae lui a beaucoup parlé du Primus, et celui qui se tient devant elle ne ressemble en rien en l'image qu'elle s'en était faite. Celui qui est là n'est que froideur, résignation et ses traits sont tirés, usés. Le Primus dégage une aura animale, et fascine la jeune Sicaire par sa présence glaciale.

Ceci me semble bien plus approprié. Prête ?


A ces mots, Lea sort de sa courte torpeur, et réalise immediatement ce que le Primus attend d'elle. La marque en fer est identique à la cicatrice qu'elle a pu apercevoir sur l'avant bras de certains Sicaires, et elle devra elle aussi passer cette épreuve pour gagner la confiance des anciens. Le regard d'Aileron ne laisse aucun doute sur sa détermination à brûler la jeune femme.

Un frisson parcourt l'échine de la Sicaire, l'effroi lui coupe la respiration tandis que sa capacité de réflexion est un court moment transcendée. Toute son énergie va désormais vers son cerveau, délaissant les autres organes vitaux. Jambes flageolantes, peau blême, regard figé, son coeur bat de plus en plus lentement, chaque battement résonne dans ses tempes.

Franchir le Gué est un honneur, garder le sanctuaire de la Réforme un choix de vie, et la jeune Sicaire a déjà de nombreuses fois songé à la mort qui résultera de ce choix. Mais la souffrance infligé par un pair, pour symbole de son dévouement, devait être une entaille au doigt, et Lea n'a pas anticipé cette volonté du Primus. Sans doute cela n'aurait rien changé, sans doute aurait elle quand même accepté la proposition de Sanctus, sans doute. Elle peut encore fuir d'ailleurs, mais que fera t'elle alors? après avoir trahi ses frères et soeurs Réformés, et refusé. Et commentpourrait elle contrarier l'homme en face d'elle, qui est réputé pour sa violence?


Encore sous le choc, elle tend ses avants bras à Aileron, résignée. Sa peau est celle d'une jeune Hélvète, blanche et fragile. Ses poignées tremblent, sa respiration et son rythme cardiaque se font de plus en plus rapides, oppressant graduellement sa poitrine d'un étau de terreur. Lea tente de se dominer, en glissant son regard dans celui du Primus.

-je suis prête....souffle t'elle difficilement.


Mais la jeune Sicaire, perdue dans la gravité du moment, n'a pas remarqué que le fer n'est pas rouge, et que nul brasero ni feu ne semble allumé dans les environs proches.
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N'Til
Se promenant dans le campement,l attention d N'Til fut attirée vers une tente.Un peu a l écard,proche d un grand chêne, elle etait à l ombre.S approchant elle entendit des voix.PAs tout a fait un murmure,mais pas non plus a voix haute.Une femme.....s approchant d avantage elle vit la dame.Elle l avait appercut il y a peu.
N'Til n avait parlée qu avec Zarathoustra ,Cromwell et Genor son amie de longtemps deja.Elle n avait pas oser aller adresser la parole a quiconque,et dailleurs elle n osait y penser.

Proche de la jeune dame,se trouvait un homme celui ci etat dos a N'Til,mais à son attitude elle en deduit qu il était bien plus que Taliban en ces lieux.Elle le regardait comme hypnotisée.Il avait une sorte de tisonnier à la main.FAudrait pas qu il l assomme........Faudrait pas qu il m assomme apres..........

Reculant,puis se rapprochant de nouveau elle continuat de les regarder.LA dame tendant son bras......fiouuuu la fameuse marque.MAis je croyais que cette pratique ne se faisait plus.....c etait plutot l ancienne garde des Lions.......Continuant de les contempler,car c etait bien de la contemplation,N'Til croisa le regard de la dame......
Aileron
Aileron n'avait pas quitté la jeune femme des yeux, alors qu'il attendait sa réponse. Elle ne paraîssait plus très sûre d'elle-même tout d'un coup. Allait-elle renoncer et se retirer, comme nombre de postulants avant elle ? Impassible, le Primus attendit patiemment, et esquissa un léger sourire, sourire sans plaisir ni passion, lorsqu'elle tendit son avant bras. Plutôt que de s'approcher d'elle, il fit demi-tour, le fer toujours à la main. Eh oui, on ne risque pas de laisser une belle marque si le fer n'est pas rouge.

Il savait où se trouvait un brasero, derrière une des tentes du campement. Il s'y rendit à pas vifs, et l'attisa, appréciant la vue des braises qui se mirent progressivement à rougeoyer. Le feu... Rien de plus sauvage et de plus beau. Aileron aimait se frotter au feu du danger, sans crainte de s'y brûler les ailes, persuadé que le feu le comprenait et ne pourrait jamais lui faire le moindre mal. Une fois les braises à température voulue, il y plongea le fer, jusqu'à que celui-ci prenne une couleur rouge vif, désormais brûlant.

Lentement, le Primus revint là où il avait laissé Leamance. Il ne lui avait rien dit sur le pourquoi de son éloignement, un sicaire devait faire preuve de patience et de maîtrise de soi, deux qualités indispensable en combat, autant que l'habileté, la force et la précision. La jeune sicaire avait toujours l'avant-bras tendu, avant-bras qu'Aileron prend dans une main, pour le maintenir bien immobile.

Il jeta un léger coup d'oeil vers la talib qui les observait, puis reporta son attention sur Leamance plongeant son regard dans le sien, au moment où il appliqua le fer rouge sur la peau tendre de son bras.


PSCHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

L'odeur de chair grillée se répandit aux alentours, tandis que le Primus tenait fermement le bras de la sicaire, afin que la marque soit bien nette. Il ne faudrait pas se rater, il n'y a droit qu'à un seul essai.
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leamance
Une présence. Lea sent un regard poser sur elle, et aperçoit une talib aux yeux emplis de surprise. Cette présence la rassure soudain, de façon inexplicable, mettant à bas de son visage le masque d'effroi. La proche douleur n'en sera pas moins violente, mais un moins le geste prend une dimsension au delà de sa propre histoire. Le Primus Iner Pares marque une jeune Sicaire au fer rouge, sous les yeux d'un talib. Ainsi la succession se fera, les gestes seront connus et le Lion de Juda renaîtra toujours de ses cendres, quels que soient les épreuves et les combats.

Aileron s'éloigne soudainement, sans un mot, laissant Lea dans un quasi vide émotionnel, priant intérieurement le Très Haut de lui donner la force de supporter l'épreuve. La Sicaire récite à voix haute verset 4 du livre du Lion

" Nous avons envoyé les Trois Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux les Livres et la balance, afin que les sicaires établissent la justice. Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable. Ainsi le Très Haut reconnaîtra qui, dans l'Invisible, défend Sa cause et celle des Messagers."

Le fer qui contient une force redoutable..c'est ainsi que le marquage doit être interprété. La chaleur de l'empreinte rougie transmettra la force divine dans la Sica, arme de l'Aristotélicien non corrompu.

Lorsque Aileron revient avec l'empreinte et saisit son poigné pour le tenir fermement, Lea garde son regard dans le sien, ignorant le fer ardent s'approchant de sa peau.

Le geste est rapide, la brûlure profonde, le bruit cruel et l'odeur infâme. Le cri sortant de la gorge de Lea est à la hauteur de la souffrance, déchirant les airs sereins du lieu d'étude. Elle aurait cru défaillir et s'évanouir, mais lorsque le fer est oté de son bras, emportant avec lui une partie de sa peau collé et noircie, c'est une colère impulsive qui prend le dessus.

Un voile rouge tombe devant ses yeux, inhibant sa raison, et la seule réponse que son corps accorde à la douleur, est une riposte envers son agresseur, qui la tient toujours fermement d'une main. Sa jambe part lestement en direction du Primus, avec une force dont la Sicaire ne se croirait pas capable, si elle en avait conscience.

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N'Til
Regardant la sicaire, le temps était figé.La scène presque irréelle....Son regard dans le sien la talib la regardait .Encrée au sol ,celle ci se tenait droite,sa determination se lisait sur son visage.D elle, s émanait une volonté presque palpable.Et pourtant la crainte emplissait ses yeux.
N'Til ne pouvait se détachait de ce qu elle voyait.Elle la regardait,elle voyait cet homme...Passant pres d elle elle n eut le courage de le regarder.Lui aussi semblait décidé et pourtant la joie n emplissait pas son visage.Ce geste aurait du le satisfaire grandement,il signifiait clairement l appartenance au Lion...
.N'Til était persuadée que ce rithe n existait plus....et devant elle se deroulait cette "cérémonie",cet engagement.......
La sicaire murmurait quelque chose,inaudible de là où se trouvait la talib,mais à ne pas en douter ce devait être une priére.Il en fallait du courage......Les minutes s egrénaient,en meme temps longues,en même temps rapide.
Revenant toujours avec son tisonier a la main,le voici qu il se plantat devant la sicaire toujours bras en avant.D une main ferme,mais sans violence il la tenait.
Le moment fut presque solennel,pas un bruit,pas une brise ni un sifflement d oiseau,rien,l on aurait dit que même la riviere ne coulait plus......Puis ce crepitement,cette odeur.N'Til se recula,un pas en arriere,presque un reflexe.La chair brulée empestait,elle porta une main a son visage,et détouran un instant la tête.

D un geste brusque,d une rare violence,la voici en train de se debattre.Son instinct pris le dessus,le visage presque deformé par un mélange d émotion,de colére,de douleur.La tenant toujours aussi fermenent il ne l avait pas laché,surement s attendait il a cette réaction.


Hypnotisée par ce auquel elle venait d asister,N'Til s approchat d avantage.Toujours la main portée a son visage,elle était assez pret,pour entendre.Sans s en appercevoir,elle avait presque mis un pied dans la tente.De la ,elle voyait la marque.....
Aileron
Un cri. Oui, rien d'étonnant à cela, Aileron s'y était attendu. La douleur, et en même temps le soulagement que cela soit fait. Il ne savait que trop bien ce que la jeune sicaire pouvait éprouver dans un tel moment, l'ayant éprouvé lui-même, il y a fort longtemps. Oui, vraiment très longtemps...
La plupart de ceux qui se trouvent en ce moment au campement n'avaient alors même pas entendu parler du Lion de Juda.

En revanche, ce que le Primus n'avait pas prévu, c'éait la réaction violente de la jeune femme, et, tout occupé à lui tenir fermement le poignet, il ne vit pas le coup de pied partir, sentant simplement une violente douleur dans le tibia, et provoquant un bel hématome. Aileron retint un grognement de douleur et sortit rapidement sa sica, attirant Leamance contre lui pour plaquer le tranchant de la lame contre son cou nu.

Il la regarda quelques instants droit dans les yeux, sans dire un mot, puis articula lentement, parlant peu fort mais de façon tout à fait distincte.


La maîtrise de soi... Toujours garder son sang-froid, quelle que soit la situation... C'est la marque d'un bon sicaire, et ce sera mon unique conseil.

Il la repoussa, un peu brusquement il est vrai, et tourna les talons, pour quitter le campement des Talibs. Mais, avant d'en sortir définitivement, il s'arrêta, et se retourna pour regarder la sicaire et la talib, qui ne le quittaient pas des yeux. Et le Primus déposa, presque religieusement, avec tendresse et amour, la sica qu'il tenait toujours à la main, sur une souche d'arbre qui se trouvait là. Il n'en avait plus besoin, celle-ci étant presque neuve, et pour son dernier voyage il désirait être accompagné de sa toute première sica, à la lame usée, mais fidèle compagnon de tous ses combats.
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leamance
Peur, Douleur, Colère..la Sicaire passe maintenant par la Stupeur

Elle se retrouve collé au Primus, Sica sous la gorge. Les yeux de cet homme sont vides, rien ne peut s'y lire, comme si il avait chassé de son esprit sa vie entière. Son souffle et son torse chaud, ne suffisent pas à compenser la froideur qui émane de chacun des pores d'Aileron. Dans son regard à elle, une question, une seule: pourquoi es tu ainsi?

Le fer rouge a marqué les chairs de Lea, mais ce moment sculpte son âme. L'ultime conseil s'incruste à jamais dans sa mémoire, et sera dorénavant sa ligne de conduite.

Le Primus la repousse violemment, provoquant sa chute au sol. Et c'est à terre, qu'elle assiste impuissante au départ du Sicaire originel, sans en saisir la portée. La solennité irradiante du moment lui fait oublier la douleur de la brûlure. Le soin qu'il prend à déposer la Sica laisse deviner qu'il a un jour pu être doux et aimer.

Quand sa silhouette disparaît totalement, et que les bruits de la forêt reprennent le dessus, la Sicaire se lève enfin, pour récupérer la sica, fascinée. Puis elle revient s'asseoir en tailleur proche de la talib. Lea lève son visage vers elle, l'incline doucement, et esquisse un sourire.

Sur ses joues, de lourdes larmes coulent, tombant une à une sur la lame de l'arme entre ses mains.

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N'Til
Subjuguée par ce qu elle venait de voir,N'Til restait là.....il était parti.....ses pas ressemblaient a un adieu.....la sicaire était la..........

La regardant,elle la vit sortir,prendre cette arme.Elle semblait lui parler,pourtant ce n était qu un morceau de métal.Tout avait été si vite,son bras,la marque,puis ce coup porté et enfin le départ du sicaire.
Elle n étaient plus que d eux.Sortant de ses pensées ,N'Til la regardat et pour la premiere fois la vit sourire.Elle semblait soulagée.Ses yeux s embuerent,et les larmes coulerent.L emotion dut être grande a ce moment la,fierté d être marquée,mais la brulure devait procurer une douleur sans pareille.Son bras arborait une marque fraîche,des filets de sang s en échappaient.Mais qu importe....................

Elle s approchat de la sicaire assise.S accroupit face à elle et pour la premiere fois plongea son regard dans le sien.D ou pouvait elle bien tirer cette volonté?Elle ne lachait pas la sica,comme si celle ci fut sacrée.Elle la cramponnait presque.Le soleil s y reflettait,et donnait a la lame un eclat particulier.
N'til lui tendit la main.


-Viens avec moi.Souffrir est une chose.Perdre son bras en est une autre.Les onguents te soulageront .

Arracahnt un pan de sa jupe dejà bien usée,N'Til lui epongeat le visage de celle qui lui faisait face .Pour la premiere fois depuis son arrivée ici c est elle qui venait à une sicaire.
leamance
Après la violence du marquage par le Primus, la douceur de la talib est surprenante. Lea se laisse faire, fermant les yeux sous les gestes délicats et précis. Son corps suit avec molesse ce que les mains de la soignante lui imposent. Quelques rictus douloureux la crispent par moment, mais que sont ils face à la fierté de l'acte accompli?

Dans le tumulte des émotions, ses larmes continuent de couler, mais le filet est de plus en plus fin, pour terminer en quelques perles éphémères.


- je suis Lea. Merci. prononce t'elle, la voix encore éraillée. Et toi?

La Sicaire se trouve à ce moment là démunie devant la talib. Elle sont seules, dans ce campement censé grouiller d'hommes et de femmes dévoués à la Réforme. Même Hanort a disparu.

Un silence, le temps de la détailler, et de juger de son caractère décidé, bien que masqué par une apparente timidité.



- Tu es là pour étudier uniquement ou devenir Sicaire? demande t'elle, souriante.

La question est naturelle, et ne laisse pas présager de jugements ou de commentaires.
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N'Til
N'Til avait le geste sur.A ce moment la toutes deux se trouvaient près de la rivière,où seul le ruissellement de l eau pouvait troubler le silence.Comme une douce berceuse,le chant de la rivière avait le don rare d apaiser tout et tout le monde.L eau etait fraîche.Trempant et essorant sans arret le tissu,N'Til épongeait la sicaire.Les onguents déposés auparavant sur son bras devait calmer le feu,du moins N'Til l esperait.
Aux premiéres paroles la talib releva la tête.


-Je suis N'Til.Ne me remercie pas voyons.

N'Til sourit,chassant d un souffle les mèches de cheveux qui tombaient sur ses yeux.Les plantes devraient calmer ta douleur d ici peu,mais il faudra en remettre.Mais dis moi....pourquoi t infliger une telle souffrance?Tant de détermination pour un geste si douloureux.

N'Til prit place a ses cotés.Le campement était quasi vide,et ici personne ne viendrait les déranger.Elle mit les pieds dans l eau et s étendit au sol.

-Je croyais que cette cérémonie n existait plus.Et que seule la vieille garde en avait encor les traces.

N'Til se dit que d ailleurs elle n avait rien lue a ce sujet dans les livres.

Tournant la tête vers Lea,elle la regardat,son visage était redevenue lumineux.Elle lui sourit et lui répondit.

-Je suis venue pour apprendre ,comprendre.Me faire ma propre idée plutot que de croire aux paroles venimeuses de certains et certaines.Des événements récents ont fait vaciller mes convictions et m ont fait voir mes choses autrement.Ici j aie commencer a lire,.........tous ces ouvrages,ces textes .....
Puis Zara est venu a moi,la il m a expliqué et j aie commencée a voir un peu plus clair.Quand à devenir sicaire ce n était pas dans mes projets,mais je dois bien avouer que les agissements de l église me révoltent.Parfois je suis en colére........
leamance
Les minutes s'égrainant, les onguents et leur pouvoir apaisants agissent. Au fur et à mesure que la douleur s'enfuit, la fierté du marquage dans ses chairs illumine les pensées de Lea.

N 'til quand à elle semble de plus en plus à l'aise, malgrè la violente scène à laquelle elle a assisté, inspirant de la confiance à Léa.


- Mais dis moi....pourquoi t infliger une telle souffrance?Tant de détermination pour un geste si douloureux

En voilà une bonne question, que la Sicaire n'avait pas eu le temps de se poser, et qui provoque l'écarquillement de ses yeux.

- je..je ne sais pas. Je pensais que la marque du Lion de Juda serait une entaille au doigt..puis le Primus est arrivé avec le fer...

Lea regarde la rivière couler, pensive, un court moment.

- je n'ai pas hésité car pour moi, cette marque est signe d'un engagement total. Etre Sicaire, c'est mettre sa vie au service de la Foy Aristotélicienne, et y vouer sa mort. La brulure visible dans les chairs est indélébile, l'empreinte claire, l'appartenance irréfutable. Etre Sicaire n'est pas question d'envie passagère, et l'acceptation de cette souffrance est la preuve de ma farouche volonté.

Oui, en fait le marquage est une évidence.

- Pourquoi le Primus a voulu rétablir ce rituel? je ne sais pas. Mais il n'avait pas l'air d'être homme à faire les choses sans raisons..dit elle, en serrant sa Sica dans sa paume, espérant peut être que cet objet lui insufflerait un début de réponse.



La talib s'ouvre à son tour, expliquant sa présence en ce lieu, et un début de réponse sur ce à quoi elle aspire. Lea sourit, complice, quand N'Til avoue à demi mot songer à s'engager aussi dans le combat du Lion.

- La colère est mauvaise conseillère. Oui il faut empaler le pape, oui il faut anéantir le clergé et oui il faut que la vraie parole du Très Haut soit connue, non point celle distillée par les usurpateurs. Mais cela doit se faire dans la bonne humeur, et pour le Très Haut uniquement, point pour pallier à un ressentiment. Quelle est la source de ton ire?
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