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[Rp] Duché du Grand Tregor, cérémonie familiale

Zakarine
[Le Kerborzh, J-4]



C'est dans le Duché du grand Tregor que la cérémonie d'anoblissement allait se passer. Dans le fief du Kerborzh exactement, le premier fief que Zakarine de l'Etoile Bleue avait obtenu de son suzerain Monsieurpatate. Elle y était très attachée émotionnellement. Les préparatifs avaient commencé depuis bien longtemps, avec sa liste de nominés largement élastique. Rien en y repensant, la Duchesse en était encore embarrassée par le travail supplémentaire qu'elle avait imposé au Roy d'armes. C'est qu'elle en avait des gens qui méritaient une distinction.. et encore, elle s'était retenue!

Elle avait soigneusement préparé la liste des personnes qui allaient être distinguées, il lui manquait encore à écrire un petit mot gentil à l'adresse de chacun. Durant ce temps, les gens de maison s'affairaient à préparer la grand-salle de réception. Tout devait être parfait pour le jour J.

_________________
Ode...
J'y suis jamais allée...
Jour J moins trois!
Bureau de la mairie Trégorroise


      J'y suis jamais allée...

    Un instant de silence...

      C'est où ça?

    Elle se frotte les n'oeils et relit la missive...

      Non mais sans rire...

    "Bhé nan... c'est pas une blague, elle te l'a dit hier.. Et tu le lis et relis depuis..." pense-t-elle, pas d'erreur.

      Franchement...

    La jeune Kerloc'h lève le nez de la missive restant assise sur le coin du bureau, le regard posé sur l'extérieur.

      C'est de la folie.

    Son regard terre se pose à nouveau sur les mots écrits par la mimine jolie de la Duchesse rousse à souhait.
    Tréguier ville rousse!
    Tréguier l'insoumise!
    Tréguier l'indomptable!
    Tréguier dont elle est maire depuis peu et qu'elle affectionne tout particulièrement.
    La mairesse relit à haute voix pour se convaincre une nouvelle fois que ses oreilles et ses yeux ne lui font pas défaut.


      Demat Ode

      Je t'écris afin de t'informer que la cérémonie d'anoblissement va se dérouler, si le Très-Haut le veut bien, dans mon fief du Kerborzh le 28 août, comme prévu. Nous t'y attendrons avec plaisir.

      Je te souhaite une très bonne journée

      Bien à toi

      Zakarine de l'Etoile Bleue
      Duchesse du Tregor

    Un imperceptible soupir passe le seuil de ses lèvres, un grognement en bon et due forme s'en suit, une tête qui se secoue doucement de droite à gauche.
    La veille encore, insouciante, elles ont partagé des moments de rire en taverne municipale, des échanges conviviaux jusqu'au moment où Zakarine a donné un velin aux filles afin de leur communiquer la liste de ceux qu'anoblirait la Duchesse ce fameux vingt-huit août.
    Comme à son habitude, Ode a lu consciencieusement le document en souriant: " Oh tiens lui je le connais, il est fort sympathique et toujours partant pour aider la mairie.
    Ah bah lui aussi...
    Oh Vicomtesse..
    "
    Arrêt de la lecture pour lancer un regard amusé et admiratif à l'amie, sa Two. Puis elle reprend le fil de sa lecture.
    "Oh bha... Wouah à quand même .. Oh lui aussi!" son doigt a glissé de nom en nom en ayant une pensée à chacun puis il s'est subitement stoppé sur un nom....

    LE SIEN!!!

                                      Ode Kerloc'h

    Écarquillement des yeux, son menton qui tomberait presque au sol tellement la surprise est immense, bouche bée, doit avoir l'air sacrément conne car une phrase la sort de sa torpeur.


      Ode! Ferme la bouche tu vas avaler des mouches!

    "Hum...Vi...Scrogneugneu!" pensé en tournant son minois vers Zak:

      Euh....
      Bah!
      ....
      Je crois que...
      .......
      C'est une erreur?

    Rires qui résonnent dans la salle, acoustique agréable, heureusement qu'elle était assise, ça c'est certain... Car elle se serait pris un gadin autrement.
    Et là Zak l'a informée que ce n'était pas une erreur, que c'était un choix réfléchi en lui en donnant même les raisons.

    Bravo! C'est gagné! Après l'effet surprise, elle rougit! Chose excessivement rare chez la jeune femme qui s'amuse des champs de coquelicot en taverne dès qu'elle perçoit "l'empourprage " de certaines femmes.
    Si chez de nombreuses femmes c'est une attitude des plus ordinaire, chez Ode c'est franchement exceptionnel, seulement dans des instants précis de sa vie... Et encore souvent dans l'intimité la plus stricte, mais là! Elle est sur le cul! Oui! Oui!
    Elle ne s'y attendait pas du tout!
    Toute la nuit, elle y a songé, se demandant comment l'annoncer au Façonneur de son coeur...
    Comment lui demander s'il serait d'accord pour l'accompagner ce jour J.
    Puis les activités ont repris possession de ses pensées et sans l'avoir totalement oublié, cet anoblissement a été mis dans un coin de son esprit et resurgis forcément à cet instant où le velin trône entre ses doigts.

    Son fessier quitte le coin de la table, la jeune femme exécute quelques pas nerveux dans le bureau du maire, elle tourne autour du meuble, et sourit en pensant à une amie:


      Mais j'ai pas de tenue pour une occasion pareille! Puis il est trop tard pour courir les salons de couture... Puis c'est pas mon truc... Humpf!

    " Ton truc ou pas! Va tout de même falloir envisager d'être un peu plus... un peu moins.. mieux vêtue quoi!" voilà, un souci de plus? Essayage de robes tout ça toussa... Souci quand même pas... Mais là, il faut avouer qu'elle n'a plus le temps pour faire faire une robe sur mesure, digne de cet anoblissement... Trois jours ça fait court... Trop court...
    Même court pour se faire à l'idée de ce qui l'attend réellement d'ailleurs.
    Ode n'a jamais eu l'ambition d'être anoblie...
    Elle n'a même jamais pensé que cela puisse lui arriver pour être totalement sincère.
    C'est une jeune femme plutôt spontanée, aimant déconner mais pouvant également tenir une conversation censée. Ne prenant jamais de décision à la légère, réfléchie lorsqu'il s'agit de donner un sens et une orientation à sa vie.

    Elle repense une fois encore à la veille, quand sa main est venue taper son front en exprimant à voix haute son tourment: "Han quand je pense que j'ai dit à son Éminence qu'il avait mal du comprendre les choses lorsqu'il m'a félicitée pour cet anoblissement... En fait il avait raison... Je devrais m'excuser."
    La Duchesse et la future Vicomtesse partent en un franc éclat de rire qu'elle accompagne cette fois bien volontiers.

    La Kerloc'h s'approche de la fenêtre de son bureau, contemple l'extérieur pensivement: " Zak, mon amie... Tu es aussi folle que nous, ce n'est pas possible autrement... Faire de moi ta vassale... De toi ma Suzeraine... As-tu conscience? Ahem... Toi aussi tu sais me surprendre... Décidément vous vous êtes donné le mot... Ce n'est pas Dieu possible.


      Bon bouge toi un peu! C'est pas tout ça mais tu as des choses à faire ma fille! Et déjà commencer par répondre à la Duduche et t'excuser auprès de son Éminence. Aller! Zou!

    Puis les comptes de la mairie, passer à sa pépinière, passer à la prévôté pour voir si le prévôt ronque encore, passer profiter des enfants de son tendre Démon, non elle n'a pas le temps de rester là à retourner la chose dans tous les sens...
    Alors, elle retourne à son bureau et se met à écrire.




    Ma Zak,
    Duchesse,

    Je serai présente en ton fief du Kerborzh ce vingt-huit août.
    Après ma grande surprise, je tiens à te signifier que c'est un honneur pour moi de devenir ta vassale.
    J'essayerai de ne jamais te décevoir...
    A très vite autour d'un verre..
    Gros bisous

    Bien à Toi,

    Ode Kerloc'h


    Evidemment c'est un brouillon, au regard des rayures... Aussi Ode réécrit proprement sa réponse avant de se mettre à en écrire une pour se faire pardonner à Son Éminence...
    Missives qu'elle donnera à un coursier avant de se remettre au travail en évitant de trop songer à cette journée très spéciale, ni trop penser à son Amoureux qui est fort occupé et qu'elle ne reverra que dans quelques jours... Un soupir, en espérant sincèrement qu'il puisse se joindre à elle.
    "Oh! Je devrais peut-être aussi prévenir Mari!" se demandant ce que va lui dire sa jumelle... Oh lala... que de choses à faire.

_________________
Zakarine
[Le Kerborzh, J-3]

Le temps commençait à se gâter. Il faisait moins chaud que les jours précédents. Il n'était plus l'heure des baignades en plein soleil ou bien nue au clair de la lune, comme il lui était arrivé de prendre. Zakarine avait quitté sa maison sur la plage de Tréguier pour se retirer dans le Kerborzh. Durant la période des préparatifs, du moins.

Dans la salle de travail qu'elle avait fait installer, elle avait fait allumer un feu dans l'âtre par un souillon afin d'avoir un peu plus de lumière et de chaleur. Les vieilles pierres, c'est joli mais c'est humide et la Rousse était toujours aussi frileuse. Sa plume dans la corne d'encre, elle s'apprêtait à écrire à tous ceux qui allaient être anoblis dont elle avait la liste sous les yeux. Elle les compta et recompta: treize! Il y en avait treize! Ils devaient être quatorze mais un nom avait été retiré. Elle espérait que personne ne fut superstitieux. Elle écrivit également à Monseigneur Cathelineau pour qu'il puisse l'assister, en plus de Aotrou Elorn de Guerande, le Roy d'armes.

Les lettres étaient gravées délicatement sur le papier en espérant ne pas faire de coquilles. C'est que le papier était très cher à cette époque, il ne fallait surtout pas le gaspiller. Au fur et à mesure que les noms s'égrenaient, le coeur de Zakarine s'emballait dans sa poitrine. Des larmes perlaient dans ses yeux avant de rouler sur ses joues. Un gros sanglot l'obligea à arrêter la rédaction de ses courriers. La Duchesse était enfin seule. Elle pouvait enfin se laisser aller toute à son chagrin d'avoir été trahie par celui qu'elle aimait le plus au monde. Devant les autres, elle faisait comme si tout allait bien. Il lui arrivait même de rire parfois mais, une fois de nouveau seule, son chagrin reprenait le dessus.

Elle se leva et fit quelques pas dans la pièce. Elle demanda à un serviteur qu'on lui apportât un petit en-cas accompagné d'une bolée de chouchen. Elle essuya ses yeux avec un mouchoir pour mieux admirer le dorsal qui était accroché juste derrière le siège dans lequel elle était assise. Il représentait une scène champêtre avec deux amoureux qui batifolaient au milieu des fleurs sauvages pendant que le bétail paissait l'herbe fraîche. Zakarine se mit à sourire. Ah la jeunesse, comme elle était belle! Elle se sentait bien vieille, à présent.

Le serviteur lui porta du pain, du fromage et, sur un tranchoir, une tranche épaisse de pain rassis qui absorbait la sauce du poulet aux cèpes cuisiné avec dextérité par la cuisinière qui veillait au grain. Quelques galettes de sarrasin au miel avait été prévues en guise d'issue.


Trugarez, vous pouvez vous retirer.

Absorbée par ses pensées, elle mangea machinalement sans trop apprécier le festin qu'on venait de lui servir. Elle se souvenait du bon vieux temps, le temps du bonheur. Oui mais voilà, ce temps-là était révolu. Il fallait qu'elle arrive à se raisonner et, surtout, ne pas tomber dans la colère dévastatrice. C'était trop lui en demander. Il fallait qu'elle en passe par là afin de faire définitivement le deuil de tant d'années communes. Plus tard, peut-être.. elle pourrait pardonner. Mais, pour le moment, c'était chose impossible.

Après le repas qu'elle ne termina pas, elle reprit le travail qu'elle avait commencé. Elle inspira un bon coup et reprit la composition de ses courriers. Quand Emeric lui avait appris la nouvelle, elle était tellement abasourdie qu'elle n'avait pas vraiment réalisé ce qu'il disait. C'était pourtant elle qui lui avait posé la question cruciale. Un sixième sens l'avait avertie qu'il se passait quelque chose de pas clair chez son ex compagnon. Il avait trop changé ces derniers jours. Et puis, ces paroles au sujet de la routine qui s'était installée dans leur couple et blablabla... Mais quel hypocrite, en fait! Et elle, idiote, lui avait même demandé de venir à la réception! Quelle gourdasse! Une bonne tannée, voilà ce qu'elle aurait dû lui donner, ce soir-là, quand elle était allée le voir chez lui, le soir de son départ pour le tournoi de Vannes! Cela aurait surement fait un énorme bien à Zakarine qui se serait défoulée sur lui et sentie beaucoup mieux après. Jeune femme intègre et honnête, elle détestait le mensonge, la trahison.


Qu'ils aillent se faire voir chez le Sans Nom tous les deux! Pour moi, ni un ni l'autre n'existe plus aujourd'hui!

Le vent se levait. Elle fit appeler un messager qui livrerait toutes les missives qu'elle venait d'écrire et lui donna une bourse pour sa course. Elle décida d'aller prendre l'air en marchant au milieu de la lande bretonne qu'elle affectionnait tant.
_________________
Zakarine
[Le Kerborzh, J-2]

Le ton montait en Bretagne. Les uns déchiraient les autres. Ah...... la politique! Toujours cette soif de pouvoir qui séparait les Bretons qui prenaient position pour les uns ou pour les autres. Zakarine s'éloignait de ce tumulte nauséabond. Tout ce qu'elle désirait, c'était la paix ou, tout au moins, que le respect régnât entre les différentes parties. La Duchesse espérait que la fête d'anoblissement de ses amis ne soit en aucun cas gâchée par des piques ou autres. Chacun avait ses idées et devait les laisser en dehors de son domaine.

Elle espérait cependant que la discussion qu'elle avait eue la veille avec son futur Baron avait porté ses fruits, lors d'une sortie nocturne en taverne. Dans la précipitation, il n'y avait rien de bon. Elle le connaissait, elle le savait plein de bonne volonté mais il devait mûrir encore un peu. En tant que Suzeraine, mère de tous ses sujets, elle avait pris la décision de débattre sur ce point plus qu'épineux qu'étaient les nouvelles élections ducales. Tout ce qui l'importait, c'était sa bonne santé et que sa vie privée ne souffre pas de cet élan de générosité qui était le sien. Il avait bien travaillé, il n'avait rien à se reprocher. Il avait droit à un repos bien mérité quoique... le Duché du Tregor avait des ambitions que les membres du clan du Kerborzh allaient mettre en pratique bientôt. Ainsi, par leur intermédiaire, la Bretagne rayonnerait d'une autre manière que par des rumeurs de guerres internes. La Rousse préférait laisser les politiciens à leur politique.

Et ben! Elle avait en avait des pensées, déjà tôt le matin! Elle se leva du lit, fit ses ablutions et alla prendre son petit-déjeuner dans la salle commune du château.

_________________
Patrescator
D'après le soleil et mon estomac il devait être bien être dans les 10 heures du matin quand un malotru frappe à ma porte.
Me sortir de mon lit si grand et si moelleux est une insulte à un honnête homme !
J'avais tellement longtemps dormi sur une paillasse que maintenant que j'avais un vrai lit il était devenu un objet de culte plus précieux que mes autres meubles.

Voila j'arrive , j'enfile mes braies!

Devant la porte un homme, bien mis, bonne figure, me tend une missive. Je lui donne quelques deniers que j'ai toujours dans la poche au cas ou par hasard j'irais à la messe.

Vous , vous êtes au service de notre Duchesse ? Je vous reconnais . Les gens croisaient une fois je ne les oublie pas. Allez, bonne journée.

Prenant du pain et un oignon au passage je vais m'installer à ma table et déjeuner en lisant le courrier.
Zak doit avoir besoin de mes services, pas d'hésitations ce sera oui et avec joie.
Un bout de pain , je croque dans l'oignon et je lis une première fois , une seconde , je vais chercher ma cruche de cidre et je me sers un bol. A la troisième fois me vient une idée, trop occupée par son travail , elle devait penser à moi pour une raison ou pour une autre et elle s'est trompée en écrivant ...Oui c'est ça....

Quoiqu'il en soit si il y a une réception j'irai. C'est toujours agréable de la voir en plus.
Donc il va y avoir des personnes qui vont devenir nobles ? Parlez moi d'une surprise !
Admettons que je sois du lot , je ferais partie de ceux qui sentent bons ? Mieux , en commençant au plus bas, quel titre y a t'il de plus beau , de plus glorieux que celui de Chevalier, c'est plus qu'un titre c'est un état d'esprit , une façon de se conduire dans la vie de tous les jours .

Quatrième puis cinquième lecture du pli.
Un autre bol de cidre et j'achève pain et oignon.
Je sors et je vais m'asseoir sur le banc avec l'écrit entre les mains , le soleil est sorti, il chauffe et je repense aux olives en Italie, pourquoi ???

Cette convocation m'est bien destinée, j'en suis certain maintenant ! La façon amicale et les mots pour la conclure sont ceux que Zak utilise quand elle m'écrit depuis le début .
Il ne pouvait rien m'arriver de plus beau que d'être anobli et la servir , ce que j'ai toujours fait quand elle me le demandait.

je m'étire , regarde mes champs et je reviens dedans

Pour être propre et sentir bon je peux m'y mettre de suite , je vais remplir mon baquet d'eau et y mijoter au moins une heure , après quoi je vais lui écrire pour lui confirmer ma venue et surtout la remercier.
Le 28 aout sera un grand jour.
Ode...


    Une promesse faite aux enfants de son aimé, ce matin c'est de bonne heure et de bonne humeur qu'elle arrive au manoir familial où vit la famille de son Démon. Ode y a trouvé refuge fin juillet lorsqu'elle s'est retrouvée sans toit, elle y a passé quelques semaines le temps de se retourner. Cette proximité avec les trois enfants a tissé un lien entre ses petits et la jeune Kerloc'h... La plus jeune venait chaque matin la réveiller pour prendre le petit déjeuner avec eux, les deux grands l'ont accueillie les bras ouverts, il faut dire que quand leur père est tombé malade, Ode s'est un peu occupée d'eux.
    Alors en vivant sous le même toit, il est évidemment qu'ils ont tous les quatre appris à se connaître et même si depuis elle a quitté le manoir, ils se voient régulièrement.

    Quand leur sculpteur de père a fort à faire, la jeune femme profite pour leur proposer des activités diverses et variées dont ils se saisissent toujours avec plaisir. La connivence qu'elle partageait avec leur père s'est peu à peu transformée en un sentiment amoureux, les enfants ne le savent pas encore, le jeune couple préférant pour le moment s'accorder du temps. Même si un jour, ils leur en parleront, ils préfèrent laisse le temps au temps en préservant les enfants qui ont déjà eu leur lot de souffrance. Alors Nath et Ode se font discrets, ils évitent de se retrouver ensemble aux côtés de Gwenn, Ronan et Kaëlig, c'est arrivé une fois seulement depuis qu'ils se sont avoués leurs sentiments, et si les enfants ont apprécié ce moment pour les adultes cela a été un peu plus difficile de dissimuler leur attirance malgré un agréable repas partagé tous les cinq.

    Mais ce matin, il est à son échoppe pour une grosse commande qu'il doit honorer, et les enfants sont sur le perron du manoir à la guetter arriver. Quand Kaëlig l'aperçoit au loin, la petite fille court à toute jambe dans la direction d'Ode pour lui sauter dans les bras. La jeune femme l'attrape par la taille pour la placer contre la sienne en embrassant tendrement sa joue. Les aînés la rejoignent après avoir prévenus la gouvernante de la présence de la Kerloc'h. Cette dernière pointe son nez à l'extérieur de la bâtisse pour faire un signe de la main à Ode afin de la saluer puis elle les regarde s'éloigner du manoir en souriant avant de retourner vaquer à ses activités.

    Le quatuor se rend au bourg précisément sur le marché pour effectuer les achats pour leur pique-nique, ensuite il se rend à l'église pour assister à l'office dominical où ils croisent la Duchesse qui les a gâté de friandises dont elle a le secret. Ode récupère ces dernières en souriant à l'amie comme les enfants la remercient de quelques mots et d'un sourire. Après l'office, la petite troupe se dirigent vers la plage en chantonnant gaiement comme souvent. Bien que Ronan lui lance parfois un regard étrange, mais elle ne se formalise pas pour autant, s'il a quelque chose à lui reprocher il finira par le lui dire.

    Ils choisissent un endroit pour s'installer alors que la marée est basse, Gwenn sort du panier un grand linge qu'elle pose sur le sable avec l'aide de Ronan pendant que la plus jeune commence à sortir les mets et couverts de ce même panier.
    Quand ils prennent place sur le linge, Ode aide Kaëlig à tout installer correctement pour que chacun puisse se poser autour de la nourriture. Ronan et Gwenn s'éloignent un moment pour converser, Ode voit bien quelques regards vers elles mais n'entend pas ce qu'ils se disent, Kaëlig hausse les épaules:


      Ils doivent se dire des secrets, des fois ils disent que je suis trop petite... Mais ça m'énerve tu vois?

    La jeune femme sourit en longeant le bout du nez de l'enfant de son index.

      Toi aussi tu as des fois des secrets que tu ne dis pas aux deux.

      Ho! Mais c'est pas pareil c'est moi!

    Ode l'attrape pour l'attirer à elle et la chatouiller vivement, la petite se tortille en riant sous ses doigts agiles, puis elle enlace le cou de la jeune femme en scrutant son frère et sa soeur.

      Toi aussi tu dis pas tes secrets à tout le monde?

      C'est le principe du secret... Si tu le dis à tout le monde, ce n'en est plus un.

      Ha ... oui....

    Petite moue avant de sourire à Ode et de retourner sur le linge en criant à Ronan et Gwenn:

      J'AI FAIM C'EST QUAND QU'ON MANGE!

      C'est bon ! On arrive la petite ogresse!

    Répond Ronan en revenant vers elles accompagné de Gwenn. Ils peuvent commencer à manger, seule la plus jeune parle, les deux grands ont l'air pensifs. Tout en mangeant, Kaëlig papote mais constate que seule Ode participe, alors à un moment elle regarde son frère et sa soeur:

      Bon y a quoi? Pourquoi vous dites rien? Vous faites la tête?

      Non!

    La petite chipie regarde sa soeur.

      Mais non on ne fait pas la tête ... On réfléchit.

      A quoi? J'peux vous aider...

    Un sourire de toutes ses petites dents en croquant ensuite dans un morceau de pain recouvert de pâté.
    Les grands secouent la tête presque dépités, Ode suit la scène sans mot dire, se demandant tout de même ce qui peut bien tracasser Ronan depuis la sortie de l'église et pourquoi Gwenn la regarde d'un drôle d'air depuis qu'elle est assise pour manger. Décidée à voir comment la conversation tourne, la jeune femme fait comme ci de rien n'était en grignotant elle aussi sereinement.

    Un lourd silence s'installe, seul le bruit des vagues se fait entendre, c'est étrange et a le don d'agacer la plus jeune qui ne cesse de se dandiner sur le linge en défiant de ses bleus pour les faire cracher le morceaux. Il ne faut pas se fier à son jeune âge, elle est très douée pour faire craquer les deux aînés. D'ailleurs, Ronan et Gwenn échangent un regard, soupirent avant de fixer intensément Ode.


      C'est vrai ce que j'ai entendu?

      Tu vas changer? Tu pourras plus nous voir?

    La petite écarquille les yeux, tout comme Ode d'ailleurs qui manque de recracher sa bouchée par l'effet de surprise de leurs questions. La chipie se redresse ne comprenant pas de quoi ils parlent et est prête à intervenir quand la jeune femme prend la parole:

      Ne sachant à quoi vous faites allusion, comment pourrai je vous répondre? Montrez vous plus clairs et dîtes moi ce qui vous soucie. Vous pouvez tout me dire.

    Elle esquisse un sourire bienveillant à chacun en songeant qu'ils ont peut-être entendu parler de sa relation qu'elle entretient avec leur père... Et que ça ne leur plait peut-être pas.. Alors elle espère qu'ils lui expriment leurs ressentis.

      Ronan a entendu ... Enfin il croit avoir compris que tu vas devenir noble.

    Alors là! Si elle s'attendait à ça! Elle ne l'a appris qu'il y a une journée et cela semble se diffuser comme une étoile filante. Bouche bée, c'est Kaëlig qui la lui referme de ses petits doigts en riant

      C'est quoi qu'ils disent? C'est vrai?

      Ode c'est vrai? Mais si tu es noble.. Tu vas plus pouvoir nous voir? On pourra plus faire des choses avec toi? On pourra plus monter à cheval avec toi? Tu auras des nouveaux amis et tu vas nous oublier et aussi...

      Tais toi Gwenn! Laisse là répondre...

    Leurs minois sont déconfits et la plus jeune prend mal ses phrases qui la font déposer sa tranche de pain sur le linge. Les regards presque inquisiteurs sont braqués sur Ode qui est surprise de tout ça. Elle s'était préparée à répondre à des questions concernant son Amour pour leur père mais pas du tout préparée à parler de l'anoblissement.
    Aussi, elle inspire profondément et leur sourit largement avant de répondre à leurs questions:


      Hé bien je constate que les nouvelles vont vite et que Ronan a des oreilles qui traînent un peu partout.
      Il est vrai que je vais être anoblie, je le sais depuis peu de temps et je ne voyais pas les raisons de vous en parler... Mais comme ça semble vous poser souci et questionnement je vais immédiatement vous rassurer.

    Elle leur sourit tendrement en accueillant la plus jeune qui vient se réfugier dans ses bras.

      Que je sois noble ou pas, cela ne changera strictement rien pour vous, je serai toujours Ode Kerloc'h, je ne vais pas changer parce que je vais avoir un titre et pour tout vous dire ma Suzeraine n'aimerait pas plus que vous que je modifie mon comportement.
      Donc je vous verrai toujours autant, nous ferons toujours des activités ensemble et je continuerai à vous donner des leçons d'équitation. Pour vous, je serai Ode comme hier, comme aujourd'hui et ça tout le temps où vous le désirerez.

    Rassurés ils le sont mais une quantité de question s'en suit, lui demandant si elle va déménager, comment ça se passe; où ça se passe et quand ça se passe et pleins d'autres de curiosité bien légitime.
    La jeune répond quand elle a réponse et lorsqu'elle ne sait pas leur dit qu'elle leur dirait plus tard.
    Le repas se poursuit plus détendu mais avec une conversation tournant autour de ce sujet.


      Papa le sait?

    Ode secoue vivement la tête,il est vrai qu'elle veut lui annoncer de vive voix et lorsqu'ils se sont quittés à l'aube après des heures câlines divines , elle avait autre chose en tête que cela, et ça... bhé elle ne peut pas le dire aux enfants.

      Je crois qu'il sera content... Mais on lui dira pas nous hein!

    Gwenn regarde tour à tour Ronan et Kaëlig en faisant le signe "du croix de bois croix de fer, si je mens j'irai en enfer" que leur a appris Ode, les trois enfants le font avec un air des plus sérieux. Avant de revenir à elle en reprenant:

      Mais tu lui diras parce que... il t'aime bien papa...

    Les enfants sourient largement, Ode leur répond qu'elle le fera sans faute dès qu'elle le verra, se demandant si ils ont perçu les regards que Nath et elle ont échangés en leur présence. Mais préfère chasser l'idée en leur proposant de terminer de manger avant d'aller se baigner.
    L'après midi se déroule comme toutes les sorties sur la plage, baignade, château de sable, jeux divers et variés avant de songer à rentrer au manoir.
    Sur le chemin du retour, l'anoblissement revient sur le tapis et Ode tente de les rassurer au mieux avant de les câliner au moment de la séparation, avec la promesse de se revoir très vite et surtout de taire ce qu'ils savent.
    Dans deux jours sa vie va prendre un nouveau tournant, elle ne se leurre pas.... Mais elle sera toujours ce qu'elle est aujourd'hui... Elle se le promet comme elle l'a fait à la Duchesse, et aux enfants.

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Rico3713
Le port terminé, il avait eu un relâchement et était peu présent au village, enfin surtout dans les activités. Depuis le départ d’Esmy chez les nonnes, Il se promenait très peu et était de moins en moins motivé. Son moulin avec son petit paradis était à l’abandon et il travaillait juste son champ, jusqu’à ce fameux jour ou une missive lui parvint.

Il reconnaissait l’écriture de Zak sans soucis dans les courriers courants, il en va de même sur celui là qui semble être particulier, officiel vu le papier

La Duchesse du Trégor le conviait à la cérémonie d’anoblissement et c’est avec le sourire qu’il replia doucement la missive et la rangea dans son petit bureau.

Depuis des mois ou ces beaux vêtements étaient restés dans l’armoire, ils avaient pris la poussière mais pas les mites, un bon coup de nettoyage leur ferait du bien. En fait le choix serait simple, il n’en avait qu’un possible pour ce genre de cérémonie et c’est celle qu’il mettait quand Esmy l’accompagnait.


Arf !! le lieu… Fief de Kerborzh, ouais ouais, je vois le château. Purée ça va faire drôle, entrer dans un château
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Ode...


    Quelques jours qu'ils n'ont pu profiter de passer du temps ensemble, Lui a de grosses commandes à honorer, peu de temps pour autres choses que le travail et ses enfants. Elle respecte cet état de fait, vaque à ses occupations en sachant qu'il pense à elle autant qu'elle à lui. Cela arrive régulièrement, c'est ainsi, aussi dès qu'ils le peuvent, le jeune couple trouve refuge en un endroit où ils profiteront l'un de l'autre à l'abris des regards.
    Depuis l'annonce et la missive de la Duchesse, la jeune Kerloc'h n'a pu voir celui qu'elle nomme son "Démon", après sa garde dominicale, elle s'est rendue à l'atelier de sculpture mais... Mais le temps est passé si vite qu'elle n'a pas eu le temps de lui parler comme elle le désirait...
    Alors, elle lui a laissé un mot disant "Je dois te parler... mais réserve-moi ta journée du vingt-huit, s'il te plait..." à peine lu, Nath a mandé un coursier afin de s'assurer qu'il n'y ait rien de grave, Ode l'a rassuré d'un mot court avant d'avoir un retour "La journée du 28 ainsi que moi-même te sommes réservés. " ce qui l'a fait sourire même si le coursier commençait à en avoir assez de ses allées et venues entre la mairie et l'échoppe. La jeune femme l'a remercié et lui a donné quelques pièces supplémentaires pour s'excuser de tous ces déplacements en si peu de temps. L'éprise se devait impérativement d'apaiser ses doutes, car il est capable de tout délaisser sur l'instant pour se libérer et être à ses côtés pour la soutenir, l'épauler, la rassurer, la protéger... C'est déjà arrivé une fois. Le sachant, elle n'en abusera pas, jamais...

    Quoi qu'il en soit le lundi est enfin arrivé, promesse de retrouvailles pour tous les deux, les heures défilent et il ne vient pas à elle... Alors elle va à lui, le rejoignant à son atelier, le surprenant en plein travail, se glissant en silence dans son dos pendant qu'il façonne l'argile. Ses mains longent ses flancs jusqu’à entourer sa taille de ses bras, ses lèvres jouent sur la peau de sa nuque, un murmure passe ses lèvres souriantes ;
    Le bon jour Toi ! Auquel il répond immédiatement par un : Bonjour Toi, puis-je être utile ?
    C’est par cet échange que débute leur vêprée douce et câline, où chacun désire satisfaire l’autre, le combler de toutes les manières qu’il est possible de le faire. Le jeu, c’est de cette façon qu’ils ont fait connaissance, également qu’ils ont appris à se connaître, qu’ils se sont apprivoisés, qu’ils se sont confiés… Le côté ludique fait partie intégrante de leur vie, de leur relation, encore ce soir, le jeu est présent. Ce n’est donc pas de but en blanc qu’elle lui annonce la nouvelle mais par des moyens détournés en des instants peu propices aux conversations sérieuses pourtant leur discussion a été des plus sérieuse malgré la tournure des événements.
    Ils n’ont de cesse de se chercher, se titiller, de se surprendre, Lui plus qu’elle d’ailleurs, bien qu’elle y parvienne de temps à autres malgré tout et pour son plus grand bonheur, le sien également il faut bien l’avouer.
    Quelques jeux de mots, des questions posées, guettant des réponses précises, des interrogations en retour pour que finalement il comprenne la raison pour laquelle Ode désire l’avoir à ses côtés le lendemain. Aucune remarque à ce sujet, pas encore de taquineries même si elle sait d’ores et déjà qu’il y en aura. Quelques phrases affirmant la compréhension de l'affaire suffisent à Ode pour savoir qu'une fois encore elle peut compter sur lui.

    Une belle soirée qui se prolonge jusqu'au milieu de la nuit, n’étant pas de garde cette semaine, lorsqu’il l’informe qu’ils vont devoir se séparer, Ode réagit en lui signifiant qu’elle souhaite rester à ses côtés cette nuit… Qu’elle veillera sur son sommeil comme elle aime à le faire le peu de fois où ils se sont autorisés de s’endormir dans les bras l’un de l’autre. La jeune femme aime à le contempler dormir autant qu’elle apprécie de l’éveiller coquinement, la réciproque est vraie également.
    Désir accordé, comme souvent lorsque la Kerloc'h lui en fait part. Il est comme ça, un homme attentionné, au petit soin, prêt à tout pour la satisfaire et la rendre heureuse même à répondre à ses moindres envies et désirs.
    Il est si rare qu'ils restent ensemble en ces heures nocturnes, qu'Ode met un temps fou à se laisser emporter par Morphée. Profitant de le contempler à la lueur de la lune alors qu'il dort comme un bienheureux, qu'un fin sourire étire ses lèvres quand son index longe sa joue avec une tendresse infinie. La nuit est bien avancée quand enfin elle s'endort sereine, songeant à la journée du lendemain.
    Ses songes se font doux et heureux, elle rêve d'un avenir à ses côtés, entourés de ses enfants et qui sait.... ce que les lendemains leur réservent? Personne... A part le Très Haut peut-être...

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Blaster
C'était le Grand jour, le jeune homme allait être anoblit par sa Suzeraine mais surtout amie la Duchesse du Trégor, Zakarine. Blaster s'était levé tôt pour l'occasion, il avait revêtit ses plus beaux habits et laissa de côté son poste de CaC pour la journée, afin de se consacrer pleinement à cette heureuse journée. Une fois prêt, il entama sa marche en direction du Domaine de la Duchesse, le célèbre Domaine du Kerborzh, d'ailleurs, leur clan Trégorrois dont il faisait également parti avait été nommé ainsi.

Une fois arrivée au Domaine, le jeune homme sonna devant les grilles et attendit qu'un garde viennent afin de lui ouvrir. Il était tellement tôt que le Domaine n'était pas encore ouvert et personne n'était encore arrivé... D'ailleurs, il espérait également voir son ami de longue date avec lequel il vécu tant de merveilleuse aventure de voyage à travers le monde, Sir Getsumi Harper ainsi que sa belle demoiselle Trégorroise avec laquelle il avait passé de merveilleuse soirée, la sublime Edwige.

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Blaster
Fyndecano


Fyn arrêta son cheval devant l'imposante demeure de la duchesse du Tregor, son amie, sa grande amie zak.
Sachant qu'il avait toujours préférer marcher plutôt que monter tous types d'équidés,il fallait vraiment qu"il y eut un sacré changement dans sa vie.

Nous y voilà, se dit il!
Les dés sont jetés. Dès que j'aurai franchi le portail, plus possible de faire demi tour.

D'aucuns pourrait penser en voyant sa mine sombre, qu'il se rendait icelieu pour annoncer quelques mauvaises nouvelles, mort d'un être cher, envahissement de la Bretagne par les normands, renversement du conseil...heu non ce serait plutôt une bonne nouvelle , voire qu'il se rendait tout simplement à l’échafaud.

Et bien non, point de tout ceci.
Il venait tout bonnement se faire anoblir.

Mais est ce donc si terrible? N'est ce point un honneur?

Il faut dire que Fyn était un homme de la plèbe, et il le revendiquait.
Attention! Il ne méprisait pas la noblesse pour autant, mais c'était tellement éloigné de son monde.
Les courbettes, les votre grâce, les monseigneur ou tout autre désignation pour indiquer le rang d'un tel ou une telle, ne lui correspondait pas.

Mais voilà, quand Zak lui proposa de l'anoblir, il n'eut pas le courage de décevoir son amie.
C’était pour elle comme pour lui une marque de leur vieille amitié jamais démentie.

Aux souvenirs communs qui remontaient à la surface, souvenirs qu'il partageait avec, en plus de Zak , Sissoue et Gin, il retrouva le sourire.
Les étoiles et le bigorneau...

Étouffant un gloussement, le coeur plus léger, notre Fyn pénétra dans l'impressionnant château.


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Fyndecano Milener des Vergers d'Avalon



Baron an Trevoù
Zakarine
[Le Kerborzh, J-1]



Zakarine chercha la salle la plus adéquate qu'elle utiliserait pour la cérémonie. Elle parcourut le château en son entier pour trouver celle qui lui siérait le plus. La Rousse se rendit compte que, finalement, elle ne le connaissait pas si bien, vu qu'elle logeait habituellement dans sa maison au bord de la plage, à Tréguier. Elle s'émerveillait de tout et de rien. Les dorsaux, les meubles , tout lui plaisait. Elle regardait par la fenêtre et admirait le paysage sauvage de l'estuaire du Jaudy. La Trégorroise ne pouvait se passer de la mer. Elle respira l'air salin et frais pour emplir ses poumons. Malgré ses aléas, la vie valait la peine d'être vécue. La vie était partout ! Dans le ciel avec ses nuages, ses mouettes ou tout autre oiseau libres de voler tout là-haut. Dans la mer, avec ses poissons, ses crustacés, étoiles de mer et autres bulots. Sur la terre, bien entendu, avec la nature, faune et flore, qui s'offrait pour les bienfaits de chaque être humain. Tout était magnifique ! Elle en serait presque totalement heureuse si...

C'était celle-là, qu'elle désirait ! Zakarine avait enfin trouvé son bonheur. La salle n'était pas trop grande pour ne pas qu'on se perdît mais pas trop petite non plus. Elle était juste comme il le fallait. Tout allait se passer dans l'intimité, en famille. Demain serait un autre jour. La Duchesse angoissait un peu. C'était la toute première fois qu'elle allait vraiment jouer son rôle de Suzeraine et il fallait qu'elle se montrât à la hauteur.


Vous allez me lever cette table du milieu. Nous allons avoir un de monde et tous doivent être à l'aise. N'oubliez pas d'installer des sièges contre les murs, pour ceux qui souhaiteraient s'asseoir. Nous aurons des invités de tous les âges, il ne faut pas oublier les gens d'un âge certain !

Elle souriait en pensant à Fyn, son ami de toujours qu'elle aimait bien taquiner. Elle partit dans les cuisines pour vérifier que tut était en ordre. Que le menu prévu pour le buffet qui allait suivre la cérémonie serait à la hauteur de ses attentes. Elle ne voulait surtout pas lésiner sur les moyens afin de satisfaire tous ses amis.

Comme prévu, vous placerez les victuailles sur des grandes tables dans le grand salon

Épuisée par tous ses préparatifs, elle alla se coucher tôt pour être en forme le jour J.

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[Le Kerborzh, le 28 août, jour J]



La Duchesse avait très mal dormi. Sa nuit avait été peuplée de cauchemars où personne ne se présentait, se retrouvant seule avec Le Roy d'arme et l’Evêque de Bretagne.

Un autre mauvais rêve lui avait apparu dans la nuit. Elle les avait imaginé là, devant elle, au milieu de tous les autres, se tenant par la main et se bécotant comme deux jeunes tourtereaux. Zakarine s'était réveillée en sursaut, une sueur froide dégoulinant dans son dos.

Elle se leva d'un bon. Juste après ses ablutions du matin, elle retrouva sa table de travail. Il fallait qu'elle écrive un courrier à tous les membres de son clan afin de leur rappeler que c'était le bon jour. Il n'était pas question qu'ils oublient. Elle trempa sa plume dans la corne d'encre et, la main un peu tremblante d'émotion commença sa missive.


Citation:
Mes biens chers frères et soeurs du Kerborzh,

Voici venu le grand jour pour nombre d'entre nous. Que ceux qui ne seront pas anoblis ne prennent pas ombrage, mar plij. Dans mon coeur, vous êtes tous à égalité mais il me fallait faire un choix et il s'est surtout dirigé vers ceux qui ont œuvré pour la ville ou bien qui œuvrent activement encore aujourd'hui. Cependant, votre présence à tous, enfin presque tous, est souhaitée.

Un grand buffet clôturera la cérémonie où nous pourrons festoyer et boire jusqu'à plus soif. Nous sommes une famille et la famille est toujours là pour les bons et moins bons moments. Je remercie également pour votre soutien dans les moments difficiles que je traverse actuellement mais je tiens à vous rassurer à ce sujet, je vais déjà beaucoup mieux.

Pour les têtes en l'air qui auraient perdu l'adresse du château, la revoici. Vous sortez de Tréguier, vous allez plus au nord et c'est là! Si vous ne savez pas où se trouve le Kerborzh, vous n'aurez qu'à demander à un vivandier ou bien un paysan qui vous renseigneront surement. Il y a toujours des gens sur les routes.

Je vous attends avec une impatience qui m'est d’ordinaire peu commune.

Je vous aime tous...

Votre soeur et future Suzeraine
Zakarine de l'Etoile Bleue, Duchesse du Trégor

(http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=963086)



Elle n'avait pas voulu écrire directement à Emeric afin de lui demander de ne pas venir. Zakarine espérait qu'il comprendrait et qu'il aurait la décence de ne pas le faire, surtout accompagné de sa très chère tavernière.
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Cathelineau.
Après avoir découvert que Tréguier était un havre de paix, il avait plaisir à y revenir. Enfin pas vraiment y revenir, il se rendait dans la château ducal de la Duchesse du Trégor, qui était à coté de la cité de Saint-Yves.

Il régnait une saine ambiance ou tout une ville avait su se souder et avancer ensemble, c'était beau à voir. Tréguier avait en elle cette vie si bouillante, capable aussi de se lever et de faire trembler la Bretagne.

C'est habillé en "grande tenue" cardinalice qu'il se fit annoncer, attendant qu'on l'amène saluer la Duchesse et l'ensemble des personnes présentes.

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Edwige04
Edwige n'était pas en avance,comme à son habitude,elle n'avait plus la notion du temps ses derniers mois.Elle fini sa garde,alla dans son moulin pour faire de la farine et ensuite fit son rapport de sa garde de nuit.
Elle rentra enfin chez elle,elle passa un moment avec ses enfants et Tuche puis alla prendre un bain.Elle devait être présentable pour ce jour si particulier.Elle mit une de ses plus belle robe de couleur rouge et or.Elle n'était pas à l'aise avec les robes,mais il fallait bien faire un effort,ce n'était pas n'importe quel jour.
Elle prit la route et arriva devant le château de son amie,de sa future Suzeraine. Elle attendit qu'un garde vienne lui ouvrir le portail.
Elorn
Le Roy d'Armes après un intense travail pour que tout soit prêt le jour j , fini par arriver avec une pile de patente à sceller suite aux serments qui seraient échangés.
Le nouvelle Duchesse avait fait fort il faut dire mais ils avaient su malgré les beaux jours s'adapter à la demande.

A peine arrivé , il fut introduit dans la salle qu'avait choisi la Duchesse pour la cérémonie du jour. Il s'inclina devant celle ci pour la saluer



Votre Grâce, pas trop nerveuse ?
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Patrescator
Debout avant le lever du soleil il avait réveillé le coq de sa voisine, c'est pour dire qu'il était motivé Pat ce matin .
Un bon déjeuner avec pain , lard et fruits, deux bols de cidre et un gobelet de grappa qu'il avait ramené d 'Italie comme les vétements qu'il allait mettre pour cette cérémonie.

Et un petit dernier à la santé de Zak !


Lavé, rasé , parfumé, vétu de blanc avec sa petite cape sur l'épaule, il avait mis son casque sur le crane , c'était plus martial .

Me voici enfin devant le fameux domaine! Eh c'est que c'est beau cette demeure !

Un garde lui indiqua le chemin pour se rendre dans la salle où la cérémonie allait avoir lieu.
C'était facile de se guider il suffisait d'avancer vers les bruits, les voix comme à la chasse ou la nuit .

Arrivé devant la porte, je respire à fond, la grappa fait son effet , je suis détendu, même jovial, il ne me faut pas non plus me montrer familier et surtout pas envers Zak.
Tiens , j'entends Edwige...
J'entre fièrement, souriant .

Demat tout le monde ! Pat pour ceux qui ne me connaissent pas...

Elle ne manquera de gens dévoués à sa belle personne la Duchesse.
Deux pas en avant , j'hésite , y a t'il un protocole à respecter ? Je souris à Edwige et je l'interroge du regard, elle est bien plus habituée aux mondanités que moi.

On se croirait dans une grande taverne , il y a des sièges, une grande table...ça me plait bien ici .
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