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[RP]4 mariages et... Nan... Deux baptêmes et une bénédiction

Eudoxie

Suite de ce rp



Orthez, le 10 juillet 1466

_________________
Cooky
Alcmène, Alcmène !
Ecoutez-moi donc un peu voulez-vous ?
Non vous ne chanterez pas seule pendant la cérémonie, vous êtes enfant de chœur par vedette de la fête du village !
Ici nous sommes en famille, nous avançons ensemble et il ne convient certainement pas de vous mettre en avant pour satisfaire vos rêves de gloire.


Elle secoua la tête en regardant la gamine qui, du haut de ses huit printemps à peine ne manquait certes pas d'audace. Vêtue d'une robe de taffetas d'un bleu douteux, l'enfant semblait fière comme Artaban et se trémoussait depuis son arrivée dans l'espoir d'attirer le regard et les compliments. Pour sûr l'orgueil n'était pas le moindre des défauts de la fillette mais à tout le moins le maîtrisait-elle avec une conviction sincère et la naïveté candide de ceux de son âge.

Si vous tenez absolument à avoir un rôle à part, alors je vous confie les trois symboles à m'apporter.
Puis-je vous faire confiance pour cela ?


Oh oui m'dame Calypso !
Et comme ça je serai la chef des enfants de choeur !


Certainement pas, c'est vous qui m'assisterez aujourd'hui mais au prochain baptême ce sera Albertine ou Gaston.
Il n'y a pas de chef parmi vous, vous le savez parfaitement.


Mais aujourd'hui c'est moi qui...

Le reste de la phrase se perdit dans un murmure inaudible lorsque l'effrontée se rendit compte du regard fixe qu'elle attirait sur elle.

Un mot de plus jeune fille et je change d'avis.

Ah non alors !

Donc oubliez cette histoire de chef et filez vous vêtir convenablement.
L'office ne va plus tarder à débuter.


Et c'est en secouant la tête de la bêtise de l'enfant qu'elle s'en retira elle-même vers le fond de l'église d'Orthez pour ouvrir en grand les portes de l'édifice. Sonnez clochettes, tintinnabulez à travers toute la vallée, l'office ne va plus tarder !
_________________
Eudoxie
"Quand faut y aller"

Eudoxie ? Soren ? Solveig...

"Une chaumine, 2 rue des godets"


"En retard, en retard, j'ai rende-vous quelque part", oui oui vous ne rêvez pas c'est une bestiole, mais non, non, pas un lapin blanc, qui courrait partout dans sa chaumine de la rue des godets, avec l'impression de ne plus avoir de tête.
Préparer Solveig, une menotte puis deux dans le petit vêtement et la caler dns l'écharpe contre elle pour l'allaiter et qu'elle ne se mette pas à hurler au beau milieu de la cérémonie, tout en continuant à perdre la boule à ne rien vouloir oublier.

Seurn, y'a un truc qui va pas, je suis sure que j'ai pas pensé à quelque chose mais je sais pas quoi...

Se refaire la liste mentalement en tressant ses cheveux pour se coiffer de manière plus présentable dans la maison du très Haut, et non ne rien trouver qui manque, avoir l'angoisse tenace pourtant.
Mais non... Juste sans doute l'appréhension du début d'un changement de vie, qui n'en était pas un vraiment, mais si quand même, d'une petite brune encore pas tout à fait remise de son accouchement une semaine auparavant aussi sans doute.

Une robe bleue, pourquoi bleu ? En fait non cyan plutôt, mais pourquoi cyan ? Et pourquoi pas ? uhm ? Faut une raison alors euh... pour l'assortir à ce regard qui l'avait envouté un an plus tôt et pour qui elle faisait ceci.
Oh pas qu'elle l'aurait pas fait même sans lui, mais sa demande à faire d'elle son épouse avait sans doute bousculer une reprise plus franche de contact avec la famille d'Aristote, bah oui, fallait pas être hypocrite hein.

Ah si il n'était pas là... et bien... non en fait cette option lui semblait juste impensable à présent, et comme souvent quand elle devait reprendre pied dans la réalité et se calmer, ses billes noires se posèrent sur lui, l'observant en train de se préparer.
Une main saisie, une manche tirée, n'importe mais, il était temps, il fallait y aller et là tout de suite, une merveille endormie au creux de son giron ce qui tombait fort bien, un tracas de moins, délicatement déposée dans son couffin d'osier.

Seurn t'es prêt ? Pitié dis moi que t'es prêt ?
Faut y aller les cloches sonnent.


Mais oui bien sur qu'il était prêt, pourquoi ne l'aurait-il pas été et puis lui son baptême il l'avait déjà fait, sauf qu'il n'avait pas été enregistré, en fait il connaissait déjà tout ça alors... si une semaine auparavant la poule sans tête était blonde pour la naissance de leur fille, aujourd'hui... brune oui brune la poule
Un léger sourire ancré aux lèvres, Eud enfin coiffé s'approcha de lui venant caresser sa joue et replacer le célébrissime breuchingue de son futur époux, sachant très bien qu'il risquait de grogner vu le temps qu'il venait de passer à le mettre en forme pour ce jour particulier, n'attendant plus qu'un "oui" pour rejoindre l'église.



_________________
Domdom_
Si t'es perdu, t'as qu'à lever la tête !

A main senestre ou main dextre ?
Se passant des doigts perplexes dans la barbe, tout en mâchonnant une délicieuse olive provençale,le barbu encapuché était bien embarrassé quant au choix du chemin à prendre pour se rendre à l'église d'Orthez.
Il jeta un nouveau coup d'oeil sur les informations sur l'itinéraire presque illisibles qu'Eudoxie lui avait griffonnées à la hâte, de son écriture tenant plus des pattes de mouches que de la calligraphie stylée d'un moine, sur un vélin mille fois gratté.

Relevant la tête, il observait les deux rues qui partaient de la petite place où il se trouvait, encadrant un immeuble à colombages avec une échoppe de cordonnier au rez de chaussée.
Le regard du conteur olivophile glissa le long de la façade de l'immeuble, caressant les étages comme s'il s'agissait d'un corps de femme, pour arriver jusqu'au toit duquel dépassait un clocher d'église qui semblait partir à l'assaut du ciel.

Un clocher d'église, peuchère !
Non mais bien sûr !
Il devait avoir sacrément abusé de sa divine olivette, la nuit précédente, pour avoir les idées aussi embrouillées, le Domdom.
A croire que ses neurones avaient encore les pieds qui trempaient dans sa sublime liqueur d'olives.
Quand on cherche une église, plutôt que regarder le sol, on lève le nez et on essaie d'en repérer le clocher, té !

Fort de cette remarquable inspiration, le brun marseillais arriva devant l'église quelques minutes plus tard, sans avoir perdu de vue son clocher.


Soren_eriksen

Un truc qui ne va pas? Pas pensé à quelque chose? Juste pour le baptême? Il parait que certaines femmes sont nerveuses comme un condamné clamant son innocence que l’on porte à l’échafaud. Oui, je sais, ma comparaison est un peu osée. En même temps, je ne suis pas connu pour ne pas oser. Mais si Eud est dans cet état pour un baptême, il va vraiment falloir que je trouve une parade pour le jour du mariage! À part la petite et être habillée convenablement, il n’y a rien d’autre qu’elle puisse oublier d’important.


- Il y a un bouquet de marguerites noué avec une cordelette de crin sur la table de la cuisine. On l’emmène pour le mettre sur l’autel!

Ah ben oui! Il y avait ça aussi!

Plic. Une goutte de sang tombe dans le bac d’eau froide sous mon visage. For fanden! Ça n’est pas le bon jour pour me couper en me rasant: passer la cérémonie du baptême une main appuyant un linge sous le menton pour faire cesser une hémorragie on a vu mieux. Fort heureusement, l’entaille n’est que légère et elle se refermera d’elle même d’ici à ce que l’on parte.

Ploc-Ploc-Ploc-Ploc….D’un geste de la main, je dissipe le rouge qui s’étiolait déjà dans l’eau, un peu comme l’on fait avec ses souvenirs parfois… Un baptême? Oui, j’avais déjà été baptisé par Mgr Elizabeth Ichweissnicht, une religieuse controversée tant dans sa vie que dans sa mort. C’est moi qui ait d’ailleurs dû ouvrir l’enquête sur son décès lorsque l’on a découvert son corps nu, baignant dans son sang, dans le confessionnal d’Angoulême. Pour sur, ça n’avait rien d’une mort naturelle, voir même accidentel. Mise en scène macabre? Femme s’adonnant aux plaisirs de la chair avec son agresseur? Viol? Je n’ai pas eu le temps de conclure l’enquête avant la fin du mon mandat de prévôt. Il se disait qu’Elizabeth avait une vie dissolue, loin de ce que l’on imaginait de la part d’un évêque, que ses fréquentations n’étaient pas toujours très aristotéliciennes. Paix à ton âme Monseigneur.


Aujourd’hui, c’est une formalité administrative donc. Le Très-Haut me connait, il sait qui je suis, enfin…qui on est. Il sait que je n’ai pas toujours été d’accord avec les clercs de son église, que j’ai même été en conflit avec eux. Il sait combien de diaconesses ont échoué à me faire passer la pastorale, que ma soeur est moniale au couvent des cordeliers de Sarlat, que ma mère est diaconesse, que Christos ne daigne plus me répondre quand je lui parle dans les églises. Lui ne me pardonne t-il donc pas mes péchés? En sait-il plus que moi sur ce je fais lorsque l’Autre obscurcit ma vision et prend le contrôle de ce corps?

Calypso est l’amie de Eud mais sait-elle que celui qu’elle s’apprête à confirmer le baptême a passé plus d’un mois en retraite au prieuré de Ste-Illinda? Sait-elle que Soeur Marie-Clarence Mirandole de la Rochefoucauld a pratiqué sur moi un exorcisme autorisé par l’Église Aristotélicienne dans le but de tuer l’Autre? Elle, elle l’appelait Tsi quelque chose… le démon vengeur! Non sans doute qu’elle ne le sait pas. Ce n’est pas le genre de renseignements que l’on prend lorsque son amie s’inquiète de vérifier si le baptême de son futur époux a bien été enregistré par l’église. La voix de Eud me rappelle alors à la réalité.


- Attends! J’ai encore une mèche rebelle qui refuse de rentrer dans le breuchingue!

Ah! Le fameux breuchingue Eriksen! Pas toujours facile à dompter celui-là mais c’est normal. Ce n’est pas pour rien qu’il porte le nom Eriksen. Certains pensent que son secret réside dans l’utilisation d’huile de harengs. Les pauvres, s’ils savaient… Non, n’insistez pas! Vous ne le connaitrez pas mais je peux vous dire un truc: en l’absence de ce fameux secret Eriksen, la méthode Castera pour tordre le cou aux mèches rebelles est très efficace! Un bisou à la poupoune dans l’écharpe, un baiser à la maman brune sans tête et voilà que…

- Je suis prêt! Prochain arrêt : l’autel, on se présente devant le Très-Haut et ses sbires! Dis, tu crois qu’il a des complices féminins aux cheveux blonds pour ne pas dépayser les danois?

Eudoxie
"C'est parti mon..."

Célestien ? Eglise ? Baptême...

"Orthez, rue des godets direction église"


Le bouquet de marguerites, mais oui bien sur, il avait pensé à ça lui, elle non, comment pouvait-on dire que les hommes ne pensait pas au détail, uhm ? Bon d'accord le sien était particulièrement attentif à tout un tas de petites choses, ces petits riens qui faisaient d'un quotidien une nouveau jour sans ennui.
Uhm ? Amoureuse ? Naaannnn.... juste à en mourir, à en reprendre contact avec le Très-Haut, à en avoir un enfant et à bientôt se marier... Quoi ça vous semble "normal" oui on v dire ça mais discutez donc avec les amis de la bestiole et demandez leur si tout ceci était prévisible.

Oooo que non !!!! Ni pour elle, ni pour lui d'ailleurs, mais toute leur relation était basée là-dessus au final : l'imprévisible, et c'est pour ça que tout était si fort, si puissant, sans cet ennui qui s'installe au quotidien et qui détruit.
Solveig, cette petite merveille brune d'une semaine au creux de son giron en était la première preuve, si vous aviez parlé d'enfant à ces deux là un an en arrière, pour sur ils vous auraient ri au nez, mais la vie et ses détours, petits coups de pieds en vache etc...

Imprévisible, orage décisionnel et décision de n'avoir pas de regrets malgré... les croyances danoises et défier l'héritage Eriksen, le Très Haut dans sa clémence ayant fait un pas vers eux en leur donnant une fille que le couple béarno-danois allait lui présenter ce jour.
Main dans la main et phalanges entremélées, le regard sombre était admiratif du calme olympien de celui qui marchait à ses cotés pour rejoindre la maison du Tout Puissant. Ils avaient chacun leurs forces et leurs faiblesses et quand l'un vacillait l'autre tenait la barque, aujourd'hui c'était à lui d'être la force de ce moment.

Approchant de l'édifice religieux, une capuche bien connue se dessina sur le parvis, ponctuel et probablement armé d'olives comme à son habitude et surtout là pour elle, en ce jour un peu différent, ce qu'il ignorait encore c'est qu'il était aussi le seul convié.
La cérémonie lui avait été annoncé pour Eud, mais Soren aussi serait confirmé et si, à sa grande déception, le célestien n'avait pas pu assister à l'arrivée de sa petite "Zaguette" comme il l'appelait, il serait en revanche le seul à être présent pour sa bénédiction.

Dom, je savais que je pouvais compter sur votre présence.

Tendre bise et sourire reconnaissant, le bras du provençal fut agrippé et le brun conteur entrainé vers l'église.

Entrons Calypso ne doit plus attendre que nous

Longue inspiration et un pas devant l'autre il était temps de reprendre contact avec le Très-Haut de manière plus officielle.


_________________
Domdom_
Le barbu marseillais était arrivé depuis peu sur le parvis de l'église, lorsqu'il aperçut les silhouettes si caractéristiques de petite souris trottinante de son amie orthezienne,ainsi que de son géant vert de futur époux, comme le nommait la blonde Laeti.

Eudoxie était habillée d'une robe d'un bleu très clair, un bouquet de fleurs à la main, ce qui lui donnait un air de petite communiante.
Ce qu'elle était en ce jour particulier, finalement.
Il n'avait même pas eu le temps d'admirer l'architecture extérieure du bâtiment consacré, ni de revenir de sa surprise de la voir arriver toute seule, que le couple SeurnEud l'entraînait d'un pas autoritaire à l'intérieur de l'église, après l'avoir bisé et salué en mode furtif.

Son étonnement initial passé, le conteur encapuché sortit les aérofreins, arrêtant sa bestiole en lui pressant l'avant bras de la main, alors qu'il avaient fait quelques pas dans l'allée centrale de l'église


Une minute, Petite Marie


Inconsciemment,il l'avait appelée par le sobriquet dont il l'avait affublée, le jour de leur première rencontre, dans une taverne d'Auch, environ dix huit mois auparavant.
Lui désignant l'église encore vide, il la questionna:


Sommes nous les premiers arrivés ? Où sont les autres ?


Posant sa besace sur un banc de bois, il enchaîna, sourire aux lèvres :

Et qui c'est Calypso, peuchère ?
Une nymphette qui va m'ensorceler avec son chant enivrant , pour m'empêcher de repartir à Marseille ?
Je ne suis pas Ulysse, moi, té !



La métaphore lui tira un sourire, alors qu'il imaginait sa blonde épouse, enfermée dans un couvent de Guyenne, en train de tisser des vêtements, telle une Pénélope provençale



Cooky
Une fois les portes grandes ouvertes et les cloches agitées, elle avait fait le tour de l'église d'un pas lent, vérifiant machinalement que tout était en place. De chaque côté les statues avaient fière allure, briquées chaque semaine par les soins méticuleux de Mélitine, la bonne de cure qu'elle avait fini par embaucher un mois plus tôt. Tout autour, histoire de réchauffer l'ambiance, des tentures et tapisseries aux couleurs chaudes paraient les murs, mettant en valeur l'albâtre de la pierre et le mouvement des statues. Bien sûr, il y avait sûrement un peu trop de rouge au goût de certains mais tant qu'elle serait diaconnesse en cette paroisse, il en serait ainsi. Et en toute honnêteté c'était tout de même mieux que le marron tout triste qu'elle y avait trouvé en quelques années plus tôt lorsqu'elle avait accepté pour la première fois les clefs de la paroisse. En lieu et place des tableaux de scènes de guerre qui avaient été jugées opportunes par quelques prédécesseurs aux goûts douteux, elle avait fait installer des représentations de la vie quotidienne peintes et tissées par deux artistes locaux à la main très sûre. Le résultat était de son point de vue bien plus accueillant et elle ne manquait jamais de quitter la petite église avec le sourire en laissant son regard glisser sur le portrait de Frère Brennach qu'elle avait fait installer non loin des grandes portes de bois sombre.

Là encore, alors qu'elle achevait son petit tour d'inspection, elle observa le visage fin et grave de son ami, adressant une courte prière au Très Haut pour qu'il lui insuffle la force de leur revenir un jour de son séjour "à durée indéterminée" dans les froids couloirs d'un couvent voisin. La vie était toujours plus belle à Orthez avec un Brennach dans les parages, mais pour l'heure elle avait appris à s'en passer et c'est entourée d'une demi-douzaine d'enfants de chœur qu'elle accueillit finalement les invités du jour.

Un inconnu d'abord, vers lequel elle s'approchait lorsqu'elle vit arriver le couple Eriksen. Ils ne seraient pas bien nombreux pour l'office, Eudoxie l'avait prévenue en ce sens, à elle de mettre un peu de vie donc dans ses paroles et dans les gestes pour que le tout soit à la hauteur des attentes de la brune.


Adishatz !

Sa voix, voulue plus forte qu'à l'accoutumée, tenta d'attirer les regards dans sa direction tandis qu'un sourire fleurissait sur ses lèvres en apercevant le sommet du petit crâne lové contre Eudoxie.

Soyez les bienvenus tous les quatre dans la maison du Très Haut.
Entrez, je vous en prie, tout est prêt pour vous recevoir.


Elle s'écarta de quelques pas, se retrouvant aussitôt entourée des enfants de chœur qui se mirent à chanter de leurs voies pures à son signal.

♫ ♫ Tout le monde est invité,
C'est ainsi qu'on vit
Heureux de pouvoir donner,
Et partager
Tous nous nous aidons
Et nous nous respectons

La voix haut perchée d'Alcmène se détachait parfois parmi le petit groupe mais tous y mettaient tellement de coeur qu'elle n'osa faire le moindre signe et se contenta d'entonner avec eux le refrain.

♫ ♫ Alors venez !
Bienvenue dans le clan familial
Bienvenue à toi, frère amical
Heureux de donner, et de recevoir
De nos amis nouveaux
Il n'est rien de plus beau !

Et sans interrompre le chant, elle s'avança vers l'autel, franchissant la courte distance qui l'en séparait d'un pas léger au rythme des paroles qui se poursuivaient, s'assurant simplement du coin de l’œil que tout le monde suivait sans mal.

♫ ♫ Bienvenue dans le clan familial
Bienvenue dans ce bonheur sans égal
A notre festival,
Partager c'est normal
C'est tout notre idéal.

Tandis que les enfants se positionnaient tout autour de l'autel en fredonnant les dernières notes de la chanson, elle-même se plaça juste devant, invitant d'un geste future baptisée, futur parrain, futur époux et tout jeune bébé à lui faire face pour qu'elle leur parle facilement.

Nous sommes tous réunis aujourd'hui pour une fête parmi les plus belles que notre Eglise aime à organiser.
Le Baptême est souvent considéré comme le sacrement le plus beau et le plus important d'une vie, car il marque le lien qui se créé entre une âme jusque là égarée et le Très Haut, mais également entre un jeune fidèle et toute une famille aristotélicienne qui lui souhaite la bienvenue.
Comme nous sommes peu nombreux aujourd'hui, je vous invite à ne pas hésiter à me poser toutes les questions que vous voudrez si quelques gestes vous semblent étranges ou si vous souhaitez que je vous explique l'une ou l'autre des paroles que nous prononcerons.

Mais pour débuter...


Elle ouvrit largement ses bras, paumes tournées vers le ciel et ajouta avec un sourire encourageant toujours...

... je vous invite à entrer en prière pour communier sans plus attendre avec le Très Haut.
Chacun d'entre nous a quelques défauts, péchés ou autres vérités qu'il porte en son âme tout en sachant que le Seigneur n'approuverait guère.
Afin de nous libérer de ce poids et de nous présenter sincères devant Lui, prions ensemble et demandons pardon pour nos erreurs et nos errances.


Et d'entonner sans plus attendre les premiers mots de la prière d'une voix claire.

Je confesse à Dieu tout puissant
À tous les saints
Et à vous aussi mes amis
Parce que j'ai beaucoup péché.
En pensée, en parole, en action.


Beaucoup c'était peut être exagéré mais après tout qui était-elle pour en juger ? Puis la prière était ainsi faite, il était trop tard pour en changer.

Je supplie tous les saints, et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le très haut nous accorde le pardon, l'absolution, et la rémission de tous nos péchés.


Sitôt le dernier mot prononcé, elle referma ses bras, joignant ses mains en un signe de recueillement. Une longue minute de silence s'écoula, qu'elle laissa pour que chacun puisse faire la liste détaillée et exhaustive de tous ces travers peu avouables qu'il venait de commencer à confesser. Elle repensa à son agacement au sein de l'Assemblée des Evêques de France qu'elle avait eu du mal à contrôler, à son impatience en Primatie, à sa gourmandise si mal dissimulée au conseil... à tous ces moments d'égarement qui, si elle n'y prenait pas garde et ne les confiait pas au très Haut, pourraient la perdre un jour. Puis, estimant que chacun avait eu le temps de sonder son âme de façon correcte, elle se tourna à demi vers l'autel, et reprit sans plus attendre.

Je vais vous lire à présent un passage du Livre des vertus sur le baptême.

Citation:
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jésus, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia t’il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pêcheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir et sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses pêché, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "


Eudoxie, que t'inspire cette lecture ?
Et vous messieurs ?

_________________
Soren_eriksen

Ne jamais faire les choses comme les autres, que ce soit de manière fortuite ou désirée. Après les quarante-cinq tentatives de pastorale, après un baptême, voilà donc arrivé le moment de la confirmation du baptême. Remarquez pour le mariage, c’est pareil. Il y a un peu moins d’un an, Sandino nous unissait selon le rituel gitan et voilà que dans quelques mois, nous confirmerons devant Aristote cette fois. Alors si un jour, vous lisez une version l’Iliade et l’Odyssée dans lequel Ulysse est attaché à un mât pour céder volontairement aux avances des sirènes, dites-vous que l’auteur s’est sans doute inspiré des bizarreries de ma vie.


- Je ne sais ce que vous sous-entendez par Nymphette le mangeur d’olives mais Calypso, c’est une sorte de couteau-suisse béarnais: diaconesse, mairesse, comtesse, conseillère comtale, sans doute maréchale, confesseur, brasseur, tavernière et j’en oublie plus que la moitié.

Il n’était pas toujours discret dans sa façon de s’exprimer le séducteur provençal. Si SuperCookie l’avait entendu et qu’elle en aurait pris offense, j’aurais été dû pour la confirmation d’une confirmation de baptême….et Ulysse pour une paire de chaînes supplémentaires. Ou en étais-je moi? Ah oui, sur le parvis, prêt à entrer avec Eud, Solveig et Dom dans l’église pour le baptême, accompagné du chant des six reines de la chorale diocésaine d’Orthez.

Hum? Et tu t’appelles comment toi le petit roux tacheté? Qu’est-ce qui t’inquiète? Ma taille? Non, je ne suis pas un bouilleur d’enfants. Chez moi, on est tous grands. Si tu es sage et que tu chantes bien, je te donnerais le secret de cette taille prodigieuse. Tu verras, il n’y a rien de sorcier là. Ah! Et n’écoute donc pas tous les ragots qui doivent circuler sur les barbares du nord. Ça fait longtemps qu’on ne vole plus, qu’on ne pille plus et quand au viol, eh bien tu vois, parfois on en obtient plus avec des manières plus civilisées. Pauvre bonhomme, je dois réellement l’effrayer. Allez, regarde devant, suis la robe de la diaconesse si ça peut t’aider à ne pas penser à moi.

Mains autour de la taille d’Eudoxie, c’est désormais devant l’autel que nous sommes et les paroles de Calypso sont pour le moins étonnantes. « Quelques gestes vous semblent étranges »? For fanden! On ne m’avait pas dit qu’il fallait sacrifier un goret pour baptiser une famille. J’ai ouïe dire qu’il y avait eu quelques ajustements au dogme aristotélicien mais de la à inclure des pratiques étranges dans la cérémonie… Allez Seurn! Concentre-toi sinon Christos risque de continuer à te bouder pendant des années encore. Regard clos, Menton posé sur la tête d’Eudoxie, phase discussion avec les représentants du Très-Haut.


     « Combien cela fait-il de temps que tu ne me parles plus? Resteras-tu sourd à mes paroles aujourd’hui encore? Ne vois-tu pas les efforts que je fais pour faire la paix avec ton Église? J’ai confessé mes péchés. Tu sais que je n’ai aucun contrôle sur elles. Quand elles surviennent, je ne suis plus moi. L’accepteras-tu un jour? « 


- Je confesse à Dieu tout puissant 
À tous les saints 
Et à vous aussi mes amis 
Parce que j'ai beaucoup péché. 
En pensée, en parole, en action. 


Beaucoup. Dans de nombreux domaines et parfois avec intensité.

     « Tu ne m’as jamais dit si j’ai pris la bonne décision en préservant la vie de cette fille qui dort dans le giron de Eud. Tu ne me parles plus. Tu me juges en silence sans me donner d’indication sur le chemin que je dois suivre. »   


- Je supplie tous les saints, et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi. 
Que le très haut nous accorde le pardon, l'absolution, et la rémission de tous nos péchés.  


Silence. Absence de mots, repos de l’âme, de pensées. Paris s’éloigna. Helsingør se fait plus lointain encore que Fort-Fort-Lointain, les folies d’une enfance dorée aussi. Paix à ton âme Albanne. Les yeux se rouvrent, la lumière entre de nouveau par mes prunelles. Il n’y a pas un bruit dans l’église hormis la voix de Calypso qui résonne dans l’église. Le menton quitte son arrimage sur la tête d’Eud, les bras masculins restent à leur place.

- Respect. Humilité. Avouer ses erreurs plutôt que de s’entêter dans un chemin de travers. Il parait qu’il y a une place pour chacun au Paradis solaire pour peu qu’on accepte ses fautes, qu’on les regrette sincèrement. Il parait que le Très-Haut nous a fait imparfait et qu’il le sait.

Oui. Il parait.

Eudoxie
"Spiritus Deï"

Oula ? Hup ? Barbatruc...

"Orthez, église"


Quoi ce que j'écris n'a pas de sens, bah oui ça arrive alors on se recentre et.... Le célestien avait bien remarqué le manque de convives... Faut dire qu'une église vide bah... ça se remarque hein forcément.
Un sourire envoyé en laissant son ange blond lui répondre concernant Cooky et amusée de se dire que son descriptif était assez juste avant de prendre la main du provençal pour lui expliquer tout en écoutant la justement nommée Calypso.

En fait vous êtes notre seul invité Dom, et... c'est un choix volontaire, j'aurais pu convier d'autres personnes mais je ne voulais que vous pour mon baptême et la bénédiction de Solveig.

Il est des moments que l'on veut confidentiel, celui-ci en était un, et aussi parce qu'Eud savait ce qu'avait été l'acceptation de l'encapuché lorsqu'elle lui avait mandé d'être son parrain, tous avaient fait fit de certaines convictions pour l'accompagner dans son choix de se marier devant le Très-Haut.
Le célestien en faisait partie et la main liée à celle du brun n'en était que le symbole évident, des différents ils en avaient eu, des divergences d'opinion aussi, mais jamais au point de s'éloigner.

Doucement le sillage de Cooky fut suivi en écoutant le chant sans trop le reprendre mais entendant bien les paroles, délaissant la main provençale quand pointe d'appréhension similaire à sa pastorale lui tordit le ventre, jusqu'à sentir la présence de son danois plus proche devant l'autel.
Est-ce que c'était autorisé, Eud en savait trop rien mais lui oui surement, et ce moment de communion dans la prière pour demander l'absolution des péchés étaient une évidence absolue.

Un bras lovant sa fille endormie contre elle, sa main libre vint se poser sur celle de son futur époux, fermant les remparts de chair sur son regard autant que ses doigts serraient la main danoise, moultes images revenant à la petite brune à la récitation.
Je confesse à Dieu tout puissant
À tous les saints
Et à vous aussi mes amis
Parce que j'ai beaucoup péché.
En pensée, en parole, en action.

Je supplie tous les saints, et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le très haut nous accorde le pardon, l'absolution, et la rémission de tous nos péchés.


Un frisson parisien le long de l'échine, des actes à pardonner, à se faire pardonner, et des paroles bourdonnant encore à ses oreilles, des cris, des pleurs, et... oublier et un jour peut-être redevenir celle qu'elle fut, en tout cas le vouloir et n'être pas ici par hasard.
Le poids du menton de Soren contre son crâne, sa présence, tout lui rappelait pourquoi elle était là, pourquoi ce qui avait été vécu devait être enfoui et pourquoi il fallait vivre pour l'avenir, le mouvement de la petite perle brune dans son giron approuvant la chose s'il en était besoin.

Et merdouille, une question, ce n’était pas le crédo ça, mouarf, euh bah... est-ce que la petite brune avait le droit de faire comme la majorité des mariés lorsque venait le temps du discours au cours du repas et qu'on passait en second pour lâcher un "bah il a tout dit donc tout pareil"
Uhm non ça risquait de pas passer, si il ne s'agissait que d'une confirmation pour le géant danois, pour elle c'était le baptême de base mais franchement il aurait pu souffler un peu hein. Bon trouvé un truc pas trop nul à dire.

Uhm euh... L'honnêteté offre la porte de l'absolution et de la rédemption à qui veut la prendre et reconnaitre ses erreurs et torts ouvre la voix au pardon. Et même fautif nous sommes tous enfant du Très Haut.

Quoi au fond elle espérait bien que c'était vrai, pour elle, pour lui, pour tout ceux qu'elle aimait et qui ne filaient pas forcément droit et pis histoire de pas avoir encore sorti une ânerie plus grosse qu'elle.
Quoique post accouchement, y'avait un peu de marge quand même.

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Domdom_
L'encapuché provençal ne s'était pas trompé de beaucoup, finalement.
Point de nymphe ensorcelante pour le moment, mais le chant mélodieux d'une chorale d'enfants, groupés autour de l'autel, les accueillit, une fois que les cloches eurent fini de sonner.

Le regard de Domdom passa de la maitresse de cérémonie, qu'il essayait d'imaginer en dague helvète, selon les dires de Soren, à ses amis, après avoir glissé le long des tentures aux couleurs vives qui couvraient les murs intérieurs de l'église.
L'atmosphère était étrange, mais il s'en dégageait une impression de chaleur et d'harmonie, deux caractéristiques dont étaient privées toutes les églises qui avaient jusque là eu le privilège d'accueillir l'auguste présence du barbu.
On se serait plus cru dans un cabaret que dans un édifice consacré et cela n'était pas déplaisant du tout.

Domdom n'avait pu s'empêcher de sourire, lorsque son Inénarrable Eudoxie lui avait confié qu'il n'y aurait personne d'autre d'invité à cette cérémonie, son ego aussi démesuré que celui de Namycush, se trouvant flatté par cette décision.
Aussi acceuillit -il la main de la brunette, qui avait pris la sienne, comme une vraie marque d'amitié et de confiance, se promettant, in petto d'éviter de se faire trop remarquer, pour une fois.

La diaconnesse les invita alors à la rejoindre autour de l'autel une fois que les chants eurent dessé.
Le barbu marseillais ne put s'empêcher de fixer ses amis pendant la confession, qu'il marmonna d'une voix embrouillée et étouffée, par manque de connaissance des paroles, se souvenant d'un offense qu'il leur avait faite à Marseille, à l'automne dernier.
Offense que l'un et l'autre lui avaient pardonnée, mais qui avait jeté un voile sur leurs relations,depuis.

A la question de la diaconnesse au nom de nymphe, Domdom donna son interprétation très personnelle , après avoir écouté celle des SeurnEud 


Eh bien, je comprends que Christos et ses apôtres aient une mansuétude particulière pour les pêcheurs, surtout quand ils sont humbles et qu' ils évoluent sans filet.
Certains des apôtres l'étaient également, si ma mémoire ne me fait point défaut.
Pour ce qui concerne les péchés, l'essentiel est de les reconnaître avec humilité et de se les faire pardonner .
Il n'y a de vraie voie vers la lumière et la connaissance de dieu que dans le sincère repentir.


L'encapuché était nettement plus sceptique sur la dernière partie , voyant plus dans son olivette, sa délicieuse liqueur d'olives aromatisée à la fleur d'oranger, un effet purificateur de péchés, que dans l'eau.
Mais ceci, il éviterait de le dire à haute voix à l'officiante, car si le blasphème n'est pas un péché, il est cependant mal vu par les thuriféraires de la religion.


Cooky
Elle les avait bien vus, serrés l'un contre l'autre. Pas très habituel comme posture pour un baptême mais elle avait décidé en accord avec elle-même que vu la foule présente en ce jour de baptême, cela ne dérangerait personne. Puis elle préférait une étreinte sage et sincère à un masque de complaisance qui n'aurait trompé personne. D'autant qu'elle se souvenait bien de l'attitude d'Eudoxie durant sa pastorale et que son inquiétude, peut-être, pourrait enfin être apaisée par la présence de celui qui partageait sa vie et tout ce que cela impliquait. Par l'amitié aussi de son parrain en devenir.

Postée face à eux, le menton relevé, elle les observait tout en déroulant l'office tranquillement, leur jetant de brefs coups d’œil sans oublier de lorgner de temps à autres sur la silhouette si sage et tranquille de l'enfant toujours blotti contre sa mère. Ils formaient un tableau vivant et d'une simplicité agréable tous les trois. Loin du faste qu'elle côtoyait dans les couloirs des châteaux qu'elle parcourait depuis quelques mois, la scène lui rappelait l'essence de la vie et la raison pour laquelle elle aussi avait un jour franchi le seuil de cette même église. Discrètement, alors qu'elle leur laissait quelques instants pour assimiler la lecture qu'elle venait de leur faire, elle pria pour qu'ils trouvent à leur tour réconfort et force, écoute et sagesse dans les moments qu'ils passeraient ce jour ou un autre sur les bancs du modeste édifice. Si les hommes et femmes d'Eglise n'étaient pas toujours bien doués pour guider leurs ouailles dans la bonne direction, il n'était rien de comparable à l'atmosphère d'une église consacrée pour vous apaiser un esprit tourmenté et éperdu.

Abîmée dans ses pensés, elle manqua les premiers mots de la réponse de Soren et cilla un instant pour revenir au moment présent, attrapant au vol les paroles suivantes prononcées. Une légère rougeur venait colorer ses joues tandis qu'elle se tournait vers Eudoxie pour écouter la réponse de la brunette, s'éventant machinalement de la main pour faire passer ce petit coup de chaud provoqué par sa propre rêverie. Elle aurait eu l'air maligne la diaconesse à perdre le fil de sa propre célébration ! Puis ce fut le parrain qui s'exprima, l'amenant à hocher la tête en approbation à ses paroles.


Vos paroles sont justes et vous avez tous trois bien saisi le sens du message porté.
L'on entend parfois que le Très Haut n'aime et ne veille que sur les croyants assidus et dévoués.
Mais Il est plus fort que cela, plus ouvert et plus aimant que nous ne le serons probablement jamais nous autres.
Ce n'est pas tant nos actes passés qu'il juge mais nos intentions, la pureté de notre cœur au moment où nous nous tournons vers lui et ouvrons nos oreilles pour enfin l'écouter nous guider.
Il peut tout pardonner pour peu qu'un repentir sincère soit exprimé, Il peut tout entendre et tout comprendre si nous prenons la peine de reconnaître nos erreurs et de vouloir les corriger.
Le baptême est extrêmement important pour les aristotéliciens que nous sommes, il marque l'entrée d'une personne dans la communauté, son adhésion aux valeurs et aux croyances qui nous animent tous, c'est un nouveau départ dans notre vie humaine.
Mais le sacrement de la confession n'est pas moindre pour autant.
Et c'est le plus difficile certainement car il est à renouveler sans cesse, au fil de nos errances qui parfois nous éloignent du droit chemin.
Même les clercs, les moines et autres gens d'Eglise n'en sont pas exemptés au cours de leur vie.


De nouveau elle ouvrit les bras, s'avançant d'un pas de plus vers eux, les mains tendues vers l'avant, les paumes tournées vers le ciel.

Aujourd'hui, vous êtes ici présents pour faire un pas vers le Très Haut, vers la Vraie Foi pour qu'elle vous guide désormais.
En suivant les préceptes que vous continuerez de découvrir au fil de votre vie de Croyant, vous cheminerez vers le Paradis Solaire et en vous soutenant l'un l'autre, en vous appuyant sur la communauté que nous formons tous autour de vous, vous pourrez avancer pas à pas sur ce chemin de Foi, rechercher l'illumination de vos âmes.
Bien sûr il y aura quelques moments de faiblesse, des jours plus difficiles, des instants de doute, mais n'oubliez jamais que vous n'êtes plus seuls et qu'une famille tout entière pourra vous accompagner si vous en faites la demande, si vous la sollicitez.


Un sourire confiant vint étirer ses lèvres, ponctuant ses paroles tandis qu'elle se tournait vers l'enfant de chœur le plus proche pour lui adresser un discret signe de la main. Aussitôt celui-ci se décala de quelques pas pour approcher du baptistère dont il ôta le couvercle avant de le poser au sol avec précautions.

Venez, à l'instar de Christos qui baptisa le Centurion à l'eau de la fontaine, je vous invite à vous approcher du baptistère à présent.
Comme vous le savez certainement, c'est par le symbole de l'eau que nous marquons en premier lieu le sacrement du baptême.
L'eau vitale sans laquelle nous ne pourrions vivre sur terre bien longtemps, l'eau qui marque la renaissance qui est la nôtre lorsque nous avançons vers un nouveau départ comme le vôtre aujourd'hui.
C'est un élément essentiel pour nous, un cadeau du Créateur qui l'a faite limpide et pure.


Tout en parlant ainsi, elle avait elle-même franchi la courte distance jusqu'au-dit baptistère. Puis se tourna vers la future baptisée en chef.

Eudoxie, souhaites-tu toujours être baptisée et rejoindre notre Eglise ?
Si tel est bien le cas, tu peux à présent prononcer le serment d'allégeance qui te liera désormais à notre Eglise.

_________________
Eudoxie
"Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant, "

Grand saut ? Allegeance ? Credo...

"Orthez, église"


Et tout semblait se dérouler sans soucis, même bien, tout le monde avait répondu correctement, intérieurement la bestiole s'étonnait de ne pas voir voler les noyaux d'olives dans la maison de Dieu, mais elle ne pouvait qu'en être reconnaissante.
Dans quelques années un type au poil blanc gominé et au barreau de chaise rivée entre les dents aurait dit avec un énorme sourire un truc du genre "j'adore quand un plan se déroule sans accroc".

Et pour l'heure tout roulait, pas d'invités imprévus, pas de couac dans les réponses, Solveig qui dormait comme une bienheureuse, le B.O.N.Heur total, et puis et puis.... af glups gasp le moment du serment d'allégeance.
Levant un regard vers son géant blond, un sourire teinté d'appréhension lui fut adressé alors qu'elle lachait sa main et se défaisait de son étreinte pour avancer vers le Baptistère comme demandé par Cooky.

Oui oui je veux toujours entrer dans la famille d'Aristote

Sourire mi-figue, mi-raisin, c'est que là on rentrait dans le vif du sujet, dans le solennel, tout ça tout ça, alors le petite boule là vous savez qu'on a au creux du ventre ou dans la gorge ? Uhm voyez, bah la petit brune l'avait aux deux endroits et ouais.
Positionnez devant la vasque, le petit corps de sa fille fut serré un peu plus contre elle, et fermant les yeux, une longue inspiration prise et un raclement de gorge plus tard, l'orthézienne se lança, c'est qu'elle avait révisé à fond vu le cafouillage de la pastorale, c'est que là fallait pas se planter.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Amen.


D'une traite et rapidement, histoire de rien oublier et de pas bégayer, bafouiller, clapoter dans la semoule, j'en passe et des meilleures, se fut dans une grosse expiration que le "Amen" fut prononcé et qu'un assentiment espéré dans le regard de Calypso.
Pour l'instant tout se jouait entre les deux femmes, c'était son baptême, son "intronisation", et mine de bah c'était impressionnant toute cette cérémonie et c'était pas fini.

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Soren_eriksen


Étrange. Oui. Étrange. Parfois l’on anticipe certaines situations. On y croit ferme et pourtant elles ne surviennent pas. Tenez, prenez Dom par exemple, le type même de l’homme qui aime tous les plaisirs de la vie. Je m’attendais à le voir déguster des olives pendant le sermon de la diaconesse. Eh bien non! Sachant qui officierait, je m’attendais à certains regards approbateurs sur le choix de Eud quand à l’officiante. Eh bien non. Après tout, il ne fallait pas oublier que s’il avait célébré tous ses mariages dans la foi d’Aristote et fait baptisé tous ses enfants reconnus et les autres aussi, le célestien aurait sans doute contribué à engorger l’appareil administratif romain avec les demandes d’annulation de mariage, d’enregistrement de baptême, les actes de décès et autres. Et puis vous savez quoi? Eh bien non: Pas de remarque, pas un regard de coin. For fanden! Soit il était malade, soit Eud l’avait salement sermonné de se tenir tranquille. C’est à croire que tout se passerait sans accroc, qu’il n’y aurait même pas un fou volant qui entrerait dans l’église en criant des mots incompréhensibles comme : « Un sac en plaaaaastique! Je veux un sac en plaaaastique! ». Quoi? Ah vous voyez! Vous aussi vous ne comprenez rien n’est-ce pas?

Même la diaconesse faisait preuve de rigueur dans cette cérémonie, elle qui pourtant nous avait déjà fait faux bond un soir alors qu’elle devait voyager avec nous. Toute la soirée, Eud m’avait demandé de me tenir tranquille car soeur Cook pouvait arriver d’un moment à l’autre. Et puis même pas! Soeur Cook avait voyagé de son côté. Ah les diaconesses! Elles ont mille tours dans leur robe de cérémonie pour que leurs ouailles ne fassent pas de boogie-woogie avant leurs prières du soir.

Pour l’heure, Eud semblait un brin anxieuse. Était-ce le fait d’entrer dans la famille aristotélicienne ou bien le fait de prononcer un sermon d’allégeance? Le regard bienveillant du Danemark l’accompagna vers le baptistère alors que le credo était chanté. Tiens, venant de la part de Calypso, j’aurais pensé qu’elle lui aurait appris la version credo inspiré plutôt que la traditionnelle. Il faut croire que peu de personnes connaissent encore la version inspirée. Et lorsqu’ils l’entendent, ils croient à une plaisanterie. Pourtant, cette version est reconnue par Rome et est tout aussi officielle que celle-ci. On va dire simplement qu’elle est plus….détendue. Oui, c’est plus. Plus…détendue.

Il parait qu’à Sainte-Illinda, on baptise dans une vasque remplie de bière. Ici, ça m’a plutôt l’air d’eau, tout ce qu’il y a de plus traditionnel. For fanden, je vais finir par croire que Calypso est une traditionaliste convaincue. Si c’est ça, j’espère qu’elle ne se pose pas trop de questions sur le pourquoi de la présence de Solveig dans les bras de sa mère. Non parce que j’imagine que Eud lui a dit qu’on comptait se marier. Si elle est vraiment traditionaliste, il doit y avoir comme un grain de sable qui bloque ses engrenages.

Au pied du baptistère, mieux valait laisser toute la place aux deux rôles principaux de la scène. Du coup, je me serais presque tourné vers Dom en lui disant: « On va se taper une bière devant un match de soule? Parait qu’on peut y voir Sarlat-Bertincourt, ça doit être tout un match ça! ». Foi d’ancien souleur qui a participé à deux ou trois Sarlat-Bertincourt d’anthologie. Ahem…Pour peu, ça m’amènerait le rouge aux joues tout ça. Mieux vaut ne pas trop y penser. Ça n’était pas le moment.

Et voilà, c’était fait. Eud venait de prononcer sa promesse. Solveig ne s’était visiblement pas réveillée. Dom n’avait pas tenté de lui offrir un mas en guise de cadeau de baptême. Ma mère n’avait pas déboulé dans l’église pour interrompre la cérémonie. Finalement, ce n’est pas si mal quand un plan se déroule sans accroc.

Cooky
Ce qu'il fallait savoir pour tout comprendre, c'était qu'elle n'en était qu'à son second baptême en tant que diaconnesse alors, forcément, elle faisait d'abord en sorte que tout se passe bien, de ne pas sortir du cadre et de bien tout répéter comme on le lui avait appris. Même si elle prenait quelques libertés sur les discours et avait déjà personnalisé ses pastorales, la partie baptême c'était autre chose. Un sacrement après tout, ça se respecte. Puis elle faisait avec les moyens du bord. On lui avait parlé de baptêmes dans des rivières, dans des tonneaux et dans bien d'autres contenants étranges mais l'église d'Orthez, simple et fonctionnelle, n'était pas équipée de la sorte.

Puis, si l'on remontait quelques temps en arrière, allez... une année en fait, elle n'aurait jamais - JAMAIS ! - pensé alors qu'elle passerait un jour de l'autre côté de l'autel. Baptisée de longue date et assidue aux offices, elle vivait tranquillement sa foi aristotélicienne sans faire de vague. Mère de famille et politicienne amateur, elle n'avait jamais -JAMAIS !- songé à s'engager plus avant sur la voie de l'église, se contentant de quelques lectures pour rester à la page aristotélicienne. Jusqu'au jour où elle avait été débauchée pour s'occuper des fleurs de l'église d'Orthez. Rien de bien terrible à première vue. Et pourtant...

Pourtant, quelques mois plus tard, elle se retrouvait à gérer un diocèse, une cure et des sacrements. Il y avait sûrement eu quelque part un panneau qu'elle avait manqué, un truc qu'on avait oublié de lui dire et qui l'avait précipitée jusqu'à ce jour où elle se retrouvait à célébrer le baptême d'une amie. Attentive, elle écouta le serment prononcé. A sa plus grande surprise* Eudoxie avait opté pour le texte version longue et complète. Un bel effort, qu'elle encouragea en retour d'un large sourire pour souligner le sans faute. Joli ! Au bain maintenant !

Du bout des doigts, elle vérifia que l'eau du baptistère n'était pas trop froide, puis reprit la parole, un léger sourire flottant sur ses lèvres.


Si tu veux bien confier ta fille à Soren ou à ton parrain avant de te pencher au-dessus de la vasque Eudoxie, je vais pouvoir t'asperger d'eau à présent.

Héhé. Sachant que plusieurs baptêmes s'annonçaient, elle avait personnalisé les lieux, ajoutant à l'édifice une petite touche "Calypso". Gaston, l'un des enfants de chœur, avait été mis dans la confidence avant la cérémonie et il n'eut pas besoin de paroles pour comprendre que son heure était venue. D'un pas pressé, il s'approcha de l'un des murs. Et à l'instant où Eudoxie prenait place, délestée de son enfant, il actionna un mécanisme habilement dissimulé dans la paroi. Aussitôt, un jet d'eau jailli du baptistère, le transformant instantanément en fontaine, sclaboussant sans pitié pour celle qui se trouvait penchée sur le bassin en cet instant. Splasch !

Et tout en s'assurant qu'aucune noyade ne se profilait à l'horizon, elle reprit, d'une voix où perçait un amusement certain, il fallait l'avouer.


Eudoxie, tu as émis le vœu de rejoindre notre Communauté et de partager avec nous la foi qui t'anime.
Après une pastorale champêtre, tu es venue jusqu'ici pour affirmer dans la maison du Très Haut que tu es prête à le suivre et à l'écouter.
Aussi, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité.


Un fin sourire étira le coin de ses lèvres tandis qu'elle se tournait vers un second enfant de chœur pour se saisir d'un linge blanc qu'il lui tendait déjà. Elle le tendit alors à Eudoxie, la mine innocente tandis que les enfants de chœur entonnaient un nouveau chant.

Tiens, voici de quoi t'essuyer le visage si tu le souhaites.
Ca va aller ?


Il faisait trop chaud pour que la douche improvisée rende l'orthezienne malade, mais les gouttelettes qui perlaient désormais sur son visage n'étaient certainement guère agréables. Puis ce fut un cierge allumé que les enfants lui tendirent, qu'elle prit dans ses mains avec précaution.

Ma sœur, à présent, tout comme l'ensemble des membres de notre famille aristotélicienne, tu portes en toi l'étincelle de la Foi, celle qui nous conduit jusqu'au Très Haut et fait briller nos vies.
Reçois ce cierge, symbole de cette lumière ardente que tu as découverte en toi et qui ne te quittera plus.
Puisses-tu l'entretenir par la prière et la partager tout autour de toi sans modération !
Ne la laisses pas mourir, tu risquerais de te perdre dans le désert et le noir sans nom.


Récupérant finalement le linge blanc, elle confia en échange le cierge rougeoyant aux mains désormais aristotéliciennes de la brunette. Ce faisant, elle réfléchissait, s'assurant de ne rien oublier du déroulé "type" de la cérémonie. Il lui restait quelques détails pour finaliser la partie concernant Eudoxie, mais avant d'en terminer avec elle, il fallait qu'elle s'occupe un peu du danois qui patientait sagement jusque là.

Soren, si vous voulez bien avancer à votre tour...

Au suivant ! Prêt pour la douche ?


* Pour l'anecdote, j'avais envoyé un MP à JD Eud avec le texte du "nouveau" serment mais elle ne l'a pas lu

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