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[RP] A plume neuve, nouvelle correspondance

Octave.
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De Christabella de Von Wittelsbach Duranxie-Jauzac Date d'envoi Le 01 Octobre 1466 à 23h44
Objet missive



Mon oncle,

    Je suis revenue du Louvre. Je suis désolée, Octave. La reyne a refusé mon allégeance. Elle a des griefs personnels contre moi, je ... Laissez moi vous comter une de mes grandes hontes. Vous êtes le premier à qui je raconte l'histoire en détails...

    L'été dernier... j'ai traversé une période difficile. J'avais perdu mon poste de procureur général. Félip avait disparu depuis fin juillet, on le disait mort, ou perdu dans les bras d'une autre. J'ai essayé de tenir. J'ai sombré, je vivais mes souvenirs, les revivant, les égrenant comme un chapelet, pour échapper au présent. Et, au cours d'un voyage fin septembre, je me suis arrêtée à Limoges. En taverne, j'ai rencontré un homme. Aussi malheureux que les pierres. Aussi vide et triste que je l'étais. La conversation s'est engagée, je ne l'avais jamais vu avant. Il me disait avoir rompu. Rejeté par sa fiancée. Il souhaitait pourtant convoler, perpétuer son sang, et s'était entiché de cette jeune fille au final, et il l'avait perdue. Je lui ai dit qu'il retrouverait une femme, mais il se disait las de devoir se confronter à des pères, des oncles, à des tuteurs, à une éventuelle belle famille. Il la voulait elle, bardée de titres, et d'une bonne famille, jolie. Rose de Leffe, ma filleule. Qui s'était confiée et largement plaint de cet homme... J'aurai du partir, mais je pensais le sauver. L'écouter m'apaisait, moi, la diaconnesse. J'étais intriguée, et si j'apaisais la conscience de cet homme, peut être réussirait-il à surmonter sa peine et avancer. Mais subtilement, quelque chose a changé. Il m'a regardée. Autrement. Il m'a demandé d'oter mes gants, pour sentir la véritable douceur de mes mains. Je l'ai fait. Il a gardé mes mains, il s'est approché peu à peu. J'étais troublée. Le reste est facile à comprendre.... Il n'y a pas eu de promesses. Pas de sentiments. Juste ... Deux coeurs malheureux. Instant égoïste. Chair faible.

    Je n'ai pas été plus heureuse, ou soulagée pour autant. Félip me manquait, encore plus cruellement. Gailen n'était pas lui. Le lendemain, Gailen était dans les bras d'une autre. Le surlendemain, d'une autre encore. Et je m'en fichais, éperduement. J'ai repris la route vers l'Armagnac. Vers ma solitude, encore plus prégnante. Gaïlen m'a écrit ensuite. Il avait avoué à Rose son forfait. Et Rose portait son enfant. Je n'ai pas gardé la lettre. Je voulais oublier. Sans certitude, je pense qu'il y a eu incompréhension entre eux. Elle l'avait congédié pour mieux le reprendre? Je ne sais pas trop. J'ai eu honte d'avoir cédé sans savoir...

    J'aurai dû m'excuser depuis bien longtemps, mais j avais honte, et je voulais pas faire honte à Rose avec des détails. L'homme qu'elle comptait épouser était un séducteur, et comptait le rester, même époux. Et qu'il m'avait dit être célibataire, sans attache.

    Et je savais, en me présentant devant elle, que ce serait difficile. Je m'étais préparée à devoir faire des excuses. Et je les ai présentées. Honnêtement, humblement. J'ai argué le fait que je n'étais ni traitre, ni félonne, ni ennemie de la couronne, mon oncle. Capoune et sa fille ont écrit, des demis mensonges et contre vérités, et elle a préféré les croire. J'ai à coeur de faire les choses de la bonne manière, pour le bien de notre comté. A présent, je doute. Ma personne, mes actes passés envers une jeune fille ont mis l'Armagnac dans une situation inextricable, alors que la guerre est à nos portes. J'ai les pieds et poings liés, mon oncle. Je suis navrée, mais j'ai failli. J'aurai dû laisser Capoune laisser couler notre comté, à croire je crois...

    Je termine là, mon oncle, je suis lasse pour ce soir. J'avais confiance en la couronne, en l'entourage de la reyne. Et par caprice, elle laisse notre comté dans la panade. Car je ne faisais pas cela pour le fief de retraite: j'ai déjà un comté. Si elle m'avait demandé de ne pas le demander, je l'aurai fait. je voulais juste pouvoir oeuvrer pour l'Armagnac. J'espère que Namay n'attaquera pas...

    Que Dieu vous garde, qu'il ne nous abandonne pas comme il nous a abandonné.


B

Citation:



Citation:
Bella,

    Le bon jour,

    Vous me voyez navré pour l'A&C d'abord, pour vous ensuite, pour le peuple armagnacais et commingeois, pour Argawaen, Shina, Arseline et, égoistement, également pour moi, de cette décision royale.

    Je ne peux malgré tout vous cacher non plus ma déception quant à vos actes. Enfin, ma nièce ! Est-ce là un comportement acceptable que de.. enfin de... avec quelqu'un ? Hors mariage ?

    J'espère que vos excuses étaient sincères, et que vous avez fait pénitence pour vos actions.

    Je comprends la rancoeur de Rose à votre endroit, même si, pour avoir récemment tenu cette discussion dans un tout autre contexte, celui qui est engagé est le réel fautif dans ce genre d'affaires.

    Ceci étant, j'avoue ne pas saisir comment une histoire si personnelle a pu entraver la bonne gestion du Royaume. Comment une coucherie a-t-elle fini par influer sur le destin de l'A&C de la sorte ? Je ne puis masquer ma déception à l'encontre de notre souveraine.

    Quant à ce que vous me dites pour les Bluelake... Je ne suis pas surpris. C'est un con, comme on n'en a rarement vu arpenter les terres françaises. En revanche, là non plus, je ne comprends pas comment une Reyne peut se laisser berner par de tels courriers, sans à aucun moment demander aux personnes impliquées, comme les conseillers qui ont eu à le supporter pendant 2 mois, si sa parole vaut quelque chose. Accorder sa confiance aveugle à un tel énergumène, sans aucune vérification, uniquement parce qu'elle vous en voulait déjà par ailleurs...

    Je suis déçu.

    Nous avons eu nos différends, et vous savez que ma confiance ne vous est pas totalement acquise. J'ai eu moi-même à souffrir de certains de vos comportements. Cependant, vous avez l'air de vous être reprise en main depuis le début de ce mandat. De plus, quels que soient vos défauts, vous n'avez jamais oeuvré contre votre province, il n'y a pas de raison de vous refuser cette allégeance...

    J'en parlerai. Nous verrons ce qu'il est possible de faire pour éviter à l'A&C l'isolement auquel cette décision le contraint.

    Que le Très Haut vous ait en sa sainte garde, et qu'il vous protège d'une rechute dans vos travers : que cette déception qui doit être la votre ne vous coupe pas dans votre élan vers une meilleure version de vous même.


Octave

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Octave.
Citation:
Zolen,

    Le bon jour,

    Il m'est arrivé aux oreilles que vous aviez brigué et obtenu le trone du Limousin.

    Quelle drole d'idée !

    Enfin, les félicitations sont tout de même de mise. Pour ma part, j'ai laissé ma place et profite de vacances que je pense méritées. Mes pas devraient me guider jusqu'en Limousin, j'espère que nous pourrons nous y croiser.

    Bon retour dans le monde des Régnants.

    Que le Très Haut vous ait en sa sainte garde,


Octave


Citation:
Citation:
De Arry d'Zolen Date d'envoi Le 02 Octobre 1466 à 13h03
Objet Re: Félicitations


Beaupierre,

    Espèce de lâche ! Qui est-ce que je vais pouvoir embêter au Conseil des Feudataires maintenant que vous n'y pointez plus votre trogne de sudiste coincé du bulbe ? Si j'y crève d'ennui, ce sera votre faute & vous serez chargé d'organiser mes funérailles. Puis, MA Princesse vous fichera un bon coup de maillet dans la façade pour avoir causé la mort de son merveilleux partenaire de criquet (je lui ai aménagé un terrain dans le jardin, j'ai encore gratté trois longueurs d'avance sur vous dans son palpitant).

    M'enfin, puisque je suis charmant Comte, je vous autorise tout de même à crécher en mon château lors de votre visite. On vous installera dans une aile loin, loin de celle que l'on occupe pour que vous puissiez culbuter à foison votre fraîche épouse sans nous casser les esgourdes. Oh, et vous avez de la chance, Saint-Jean s'est tirée en vadrouille avec son harem, vous n'aurez donc pas à subir le putinasse de terrible régime alimentaire qu'elle aime à nous imposer. Nan mais vraiment, quel estomac survit à cinq fruits & légumes par jour ?

    A tantôt vite & gaffe sur les routes,


Zolen.
Citation:


_________________
Octave.
Citation:
Lucie,

    Le bon jour,

    Isaure se joint à moi pour vous remercier, avec un retard que vous nous excuserez, pour le service que nous avons reçu quelques jours après nos noces.

    Le temps nous a manqué pour vous adresser ces quelques mots plus tot. Mon dernier mandat à la tête de l'A&C a été un peu compliqué, un homme ayant réussi l'exploit de démotiver absolument tous mes conseillers à force d'omniprésence, d'omniscience, de mensonge et de mécompréhension. Pour le dire plus simplement : je n'ai jamais rencontré un con pareil !

    Et figurez vous que ce type n'a pas fini de me pourrir la vie ! Il a été élu à ma suite, et en seulement 24 heures, avait amassé tellement de critiques et d'opposition, y compris au sein des conseillers issus de sa liste, qu'il a démissionné. Et bien croyez vous que la honte l'aurait fait taire ? Pas du tout. Que nenni. Il est allé se plaindre à la Reyne, qui, entretenant de son côté une rancoeur personnelle envers celle qui a été reconnue à sa suite, en a refusé l'allégeance à sa province vassale. Et voici, à cause d'un petit con, l'A&C privé d'accès aux informations capitales pour sa sécurité.

    Et moi, je vais devoir attendre encore quelques mois avant de recevoir mon fief de retraite, à défaut de pouvoir prêter allégeance à la régnante de mon Comté.

    Vraiment, je ne sais comment vous faites pour réussir encore à vous investir - oui, j'ai vu votre nom sur les listes limousines - quand chaque crétin, représentant un grain de sable, peut parvenir à enrayer le Royaume.

    Afin de me changer les idées, et puisque de toute façon, je n'ai pas de chateau à aménager en A&C, j'en profite pour voyager. Nous serons bientot en Périgord, puis en Limousin, où j'espère bien vous croiser en meilleure forme que la dernière fois que nous sommes vus en juillet. Souhaitez vous que nous vous apportions quelque chose du Béarn ?

    Vos enfants se portent-ils bien ? Et vous, retrouvez vous un peu de votre sourire ?
    Quelles nouvelles de votre époux ?

    Que le Très Haut vous ait en sa sainte garde,


Octave

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Arzanor
    Plissant légèrement les yeux, je m’écarte de la fenêtre et fait signe à ma jeune servante d’allumer les bougies tout en attrapant d’un geste preste un châle de couleur pâle. La lueur d’une des petites flammes teinte brièvement de jaune le violet de ma bague alors que je dépose le tissu sur mes épaules pour me protéger contre la fraîcheur de l’automne. Une fois cela fait, je m’installe sur le fauteuil et prépare sur la petite table quelques vélins vierges, mon petit pot d’encre et ma plume. La nuit étant tombée, la fenêtre me renvoie mon reflet, celui d’une femme ayant dépassé son âge d’or, et en ce soir de repos après tant de chemins parcourus, même si mon regard céruléen reste vif et sévère, mes traits paraissent tirés et fatigués.

    Maîtresse Arzanor, souhaitez-vous que je fasse monter du thé ?

    Tirée de ma réflexion, je lance un regard mauvais à la jeune fille, les lèvres pincées en une fine ligne, tout en attrapant sèchement ma plume de mes doigts fins.

    Faites. Et ne me dérangez plus après cela.

    Sans attendre qu’elle ait quitté la pièce, je trempe ma plume dans l’encre et dépose cette dernière sur le papier, réveillant au passage quelques souvenirs lointains…


Citation:
Octave de Beaupierre,

Le temps file à une vitesse sans que nous nous en rendions compte, mon neveu. Vous devez être un homme en ce jour, j’ose espérer ne pas me tromper, dans le cas contraire n’ayez crainte, nous trouverons une manière d’améliorer cette situation.

Certaines affaires m’ont retenue loin de notre famille ces dernières années, à mon grand regret, vous savez sans doute l’importance que peut avoir la famille n’est-ce pas ?

Comment vous portez-vous ? La petite Louison est-elle toujours à vos côtés ou s’est-elle rendue au couvent ? Comme je l’ai si souvent répété à votre père, il est important pour une jeune femme d’apprendre l’humilité et la modestie, et ce n’est qu’auprès du Très-Haut que ces choses-là s’apprennent ! Je ne sais si mon pauvre cœur survivrait à l’annonce d’une honte pire que celle provoquée par l’épectase de votre frère.

Pour ma part, je viens d’arriver à Rochechouart, je pense m’installer dans cette ville quelques temps avant d’éventuellement vous rejoindre, j’ai manqué à mon devoir de tante en vous délaissant ainsi.

Donnez donc de vos nouvelles à votre vieille tante avant qu’il ne soit trop tard, jeune homme, la vie ne saurait tarder.




    Un sourire flottant presque sur mon visage, je signe puis repose la plume afin de me relire. Si mon neveu ne se souvient pas de moi, il sera fort surpris en me redécouvrant en personne, surtout s’il s’attend à une vieille dame croûteuse, mais étant de fort bonne humeur, mon envie de le taquiner prend le dessus. Ma servante étant revenue avec le thé, je prends délicatement la tasse et la porte à mes lèvres afin de réchauffer mes vieux os.

    Quelle sera notre prochaine destination, Maîtresse ?

    Je l’ignore encore, Sarah, mais nous le saurons bien assez tôt…Faites le nécessaire pour que cette missive parte à l’aube…

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Octave.
Citation:
Zolen,

    Pas de bol, vous n'y emmerderez pas non plus ma successeuse. Figurez vous que son allégeance a été refusée, sur la base d'une rancoeur personnelle et du courrier du plus grand con qu'il m'ait été donné de croiser, et pourtant, vous savez que j'ai eu à faire à Namay. Autant vous dire qu'il y a du niveau ! J'en suis tout colère et déception. D'abord parce que du coup, va falloir que je trouve une autre occupation à Isaure : pas de vicomté de retraite à aménager avant Noël à ce compte-là, puisque je n'ai personne à qui prêter allégeance, et déception parce que j'attendais un peu plus de notre Souveraine, qui me semble soudain bien capricieuse. Et pourtant, Dieu sait que je n'ai pas une confiance aveugle en Christabella, dont j'ai également eu à souffrir de quelques comportements. Mais priver l'A&C d'accès aux Feudataires, à la Connétablie, quelle irresponsabilité quand on sait le Rouergue à quelques lieues !

    Et puis fallait me prévenir que vous vous radiniez ! Je vous croyais éloigné de ces choses, et voilà que vous vous y remettez ! Si j'avais su, je n'aurais tout de même pas remis ça, mais j'aurais failli y réfléchir, ça compte non ?

    En tout cas, je me fais un plaisir de venir vous emmerder faire profiter de ma grande expérience et de mes conseils avisés prochainement. Prévoyez de bons matelas plusieurs chambres, nous sommes une dizaine. Et de quoi manger. Je suis d'ailleurs perplexe pour Lucie. A la fois ravi de ne pas avoir à subir de régime, Isaure me fait suffisamment la morale sur le sujet, et profondément déçu de ne pas la croiser. Vous vous doutez bien que je ne faisais pas le chemin uniquement pour vos beaux yeux.

    Enfin vous me rassurez quand vous me dites que MA Marraine est sur place. Un terrain de criquet c'est tout ce que vous avez trouvé ? Je veillerai cependant à m'en souvenir, lorsque l'heure de vous enterrer sera arrivée. Des funérailles avec pour thème un sport de femmes. Vous allez adorer.

    Nous faisons attention. Je vous dirai quand nous ne serons plus qu'à 20 lieues.

    Bon courage,


Octave


Puis, une missive avec une écriture qu'il ne connait pas. Il commence à la lire, mais il n'a pas fini la première phrase que la fatigue des dernières nuits blanches le rattrape. Isaure n'étant pas là pour l'abreuver d'histoires et de sornettes, il s'assoupit sur son bureau et récupère un peu.
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Octave.
Harassé mais satisfait. Il tenait dans sa main le courrier qu'il avait rédigé pour soutenir la Régnante d'A&C et qu'il déposerait demain à Paris, le sentiment du devoir accompli.

Non pas qu'il aimait gueuler pour gueuler, mais l'injustice avait toujours révolté le Beaupierre, et le refus du serment de Christabella l'avait à la fois déçu et agacé. Qu'une histoire personnelle interfère avec le lien entre Province vassale et Couronne, il avait du mal à le supporter. Et que la Reyne s'appuie sur le courrier de Capoune pour justifier ce refus ? La goutte d'eau. Il avait du se farcir ce con pendant deux mois, avait craint le pire pour son comté quand sa liste avait été élue, avait soupiré de soulagement en apprenant sa démission... Ce n'était pas pour qu'il gache la fête maintenant.

Attablé devant le petit bureau qui meuble la chambre de l'auberge dans laquelle il réside ce soir, il entreprend de rattraper son retard dans ses courriers.


Citation:
Arzanor,

    Qu'il m'est étrange de me faire appeler neveu, quand tout le monde me nomme oncle !

    J'en avais presque oublié, pardonnez moi ma tante, votre existence, à force d'être considéré comme le vieux de la famille. Excusez moi également de n'avoir pas pris le temps de vous chercher ou de prendre de vos nouvelles. J'aurais du.

    Homme je le suis devenu, puisque vous vous en inquiétez. A l'armée d'abord, pendant près de 15 ans. Fantassin la plupart du temps, j'ai peu pris de nouvelles. J'avais cru Louison perdue, et l'Armagnac me semblait terre lointaine.

    Vous serez heureuse d'apprendre que Lou m'est revenue, même si depuis quelques mois elle a de nouveau été aspirée par la vie monacale. Mais je n'abandonne pas, un jour un de mes courriers finira par l'attirer de nouveau à la vie civile.

    Homme, je le suis devenu également en prenant la tête du Tribunal d'A&C puis du Comté tout entier. Il m'a fallu dépenser une bonne dose d'énergie. Vous serez ravie d'apprendre que j'ai été parfaitement secondé et soutenu par nos petits neveux, Martin et Kenny, qui sont investis en nos terres de naissance.

    Homme, je le suis enfin devenu en épousant Isaure Beaumont Wagner, mon âme soeur, la femme de ma vie et mon fardeau devant l'Eternel. Actuellement elle est avec notre mesnie sur les routes de Guyenne, faisant route vers le Périgord.

    Je devrais y être mais j'ai été appelé en Armagnac : ma nièce, votre petite nièce, Christabella, a pris ma suite sur le trône, mais le serment d'allégeance lui a été refusé pour des motifs pour le moins fallacieux. Or, je n'ai pas tant changé ma tante. Vous n'avez pas du oublier la façon que j'ai de répondre à ce que je considère comme une injustice, quitte à attirer à moi la punition ? Nous défendons la Comtesse d'A&C, et nous espérons que la Reyne réalisera bientot son erreur.

    Ainsi notre départ du Sud a-t-il été retardé, mais si nous comptons séjourner quelques jours en Périgord, nous avons prévu de passer en Limousin ensuite. S'il vous plait de nous accueillir, ou du moins de nous croiser, nous nous ferons un plaisir de passer par Rochechouart.

    Je vous préviens, nous sommes une dizaine.

    Et vous, qu'avez vous donc accompli depuis que nous ne nous sommes vus ? Je ne parviens pas à me rappeler quelle était votre occupation alors... La vie des adultes paraissait si nébuleuse à nos yeux enfantins...

    Qu'en attendant de nous revoir, le Très Haut vous ait en sa sainte garde,


Octave de Beaupierre


Il sourit légèrement en cachetant la missive. Dans ses souvenirs, rendus flous par le temps qui passe, il se rappelle d'une femme un peu revêche, sévère et à cheval sur les bonnes manières. Les cris, s'il s'en souvenait, lui étaient pénibles, et s'il aimait courir et faire du bruit, c'était en dehors de sa vue. L'image d'une Louison, alors encore souriante et pleine de vie, s'impose devant lui, planquée derrière un buisson du domaine Beaupierre, un jour qu'Arzanor, jeune mais moins douce que leur mère, lisait au soleil. Le jeu avait consisté à en faire le tour pour lui faire peur. Le rire de Lou résonne encore à ses oreilles quand il attrape un nouveau parchemin.

Citation:
Isaure,

    Vous me manquez. Terriblement.

    Le devoir est accompli. Nous avons convaincu du monde, et obtenu les signatures. Demain je déposerai notre courrier, puis je vous rejoindrai. Il ne restera plus qu'à espérer que Rose recouvrera la raison et se rendra compte des conséquences de sa décision.

    Notre Comté a besoin d'un Comtesse reconnue à sa tête, et il m'attriste de voir que des histoires personnelles - tant celle de Bella, que celle de Capoune - se mettent en travers de la grandeur de l'Armagnac et du Comminges.

    Je sais que je vous avais promis la fin de la politique, mais j'espère que vous savez la situation exceptionnelle, et que vous avez deviné que je n'avais pas vraiment le choix.

    J'espère que Caia va bien, je suis navré de ne l'avoir pas croisée avant de partir. Quant à Gabriel, essayez de voir pourquoi il reste si silencieux ces derniers temps. J'espère que les autres se portent bien. Je devrais vous avoir rejoints dès demain si tout se passe comme prévu.

    Prenez soin de vous, mon aimée. Que vous parliez ou non, je suis pendu à vos lèvres, et j'aime à les voir sourire.

    Que le Très Haut vous ait en sa sainte garde,


Octave

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