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[RP] Ou comment se faire pigeonner !

Ishtara
De longs mois étaient passés depuis la dernière fois qu’elle avait discutée avec lui, à dire vrai, elle n’avait plus su comment le faire vu le passif commun. Les conversations avaient été difficiles, non qu’ils n’avaient rien à se dire, juste que c’était difficile pour eux deux de le faire sans cette ombre au tableau. Et pourtant, ce jour, elle pensait à lui. Elle se demandait ce qu’il était devenu depuis janvier, depuis que leurs routes avaient été séparées pour plusieurs raisons.

Attablée à son bureau de son appartement Orléanais, la Maudite regardait le parchemin vide, la plume à la main, cherchant les mots pour renouer contact avec ce vieux loup des mers. Parlant seule à haute voix elle essayait plusieurs formules.


Coucou Ed ! Non, bof… Eddard… Mouais pas mieux.. Mon cher Ed… Non, trop intime et elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle revenait vers lui à cause de leur passé. Un long soupire ce fit entendre dans son bureau avant qu’elle ne boive cul sec son godet de calva. Éviter cependant de lui écrire ivre, il valait mieux.


Citation:
Eddard,

Il me semble que tu n’as toujours pas régler ta dette de jeu, tu sais cette belle robe que tu as commandé à ta fille car tu avais perdu aux dés lors d’une soirée, non car moi mon cher, tu as reçu toutes les miennes déjà ! Dois-je en conclure que tu es un mauvais perdant ?

Belle entrée en matière, ne trouves-tu pas ? Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Enfin, je veux toujours ma robe ! Rassures toi, mes mensurations que tu connais bien n’ont pas changé.

Je profite de cette lettre pour te remercier d’avoir pris soin de moi lors de la dernière guerre ou nous avons combattu cote à cote. Je n’ai pas eu l’occasion depuis de le faire pensant, peut-être à tort, que je te reverrais mais il en n’est rien, tu as disparu de la circulation et nous ne nous sommes plus donnés de nouvelles, ce que je peux comprendre vu comment cela a fini. Il ne m’avait pas loupé, la balafre est encore là, moins grosse car je prends soin d’elle et elle ne voit jamais le jour, mais voilà, défigurée à jamais.

Que deviens-tu ? Es-tu en mer ? A terre ? Nous pourrions peut être essayé de nous croiser à l’occasion, cela me ferait plaisir de te revoir. Ou faut-il, pour te voir, que je te défie au dé ? Car il y a peut-être que comme cela que je suis certaine de te revoir, surtout si les enjeux sont intéressants.

Pour ma part, je vais… Après la Gascogne, j’ai fait l’Armagnac à la tête d’une armée pour botter le cul à Namay, encore, oui oui, il s’ennuie, alors il nous rend visite de temps en temps, mais il perd toujours autant. On ne peut pas lui retirer la qualité de persévérant, bien que certains prennent ça pour de l’idiotie.

Que dirais-tu si nous nous retrouvions à l’Aphrodite ? Je n’y suis plus retournée depuis sa nouvelle inauguration, il y a bien longtemps maintenant. Ça me permettrait de revoir Axelle aussi, enfin si elle y est.

Avec toute mon amitié. Prends soin de toi.

Tara


Une fois séchée, elle scella la lettre et la fit partir avec un pigeon Orléanais. Bon il était étrange, et elle ne savait pas s'il trouverait ou pas son ami, mais elle était certaine qu’il ne ferait qu’un voyage s'il avait la chance de ne pas mourir en cours de livraison.
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Ishtara
Elle n’avait pas eu de réponse de Eddard, mais ça ne l’avait pas forcement étonnée, elle ne lui avait pas dit ou elle se trouvait, juste ou la rejoindre s’il avait envie de la revoir et au passage peut-être payer sa dette, heureusement qu’elle n’avait pas grossi depuis la prise de ses mensurations il y a quelques mois. Paris, elle avait profité de Boucicaut, au calme, le regard posé sur sa vie, à se décider sur des choix à faire, encore et encore, puis encapuchonnée d’une cape au tissus léger, elle avait quitté la rue de Lourcine pour rejoindre la rue de Grenelle à pied, profitant ainsi de Paris, non sans deux de ses gardes personnels qui veillaient sur elle.

La rue était calme, surement à cause de cette chaleur pesante, ce qui lui permit d’être sereine, avec une pensée pour l’Antique, il allait peut être falloir qu’il vienne à nouveau à Paris pour voir leur projet. Une fois devant la porte cochère, elle sourit, elle était arrivée, et elle ordonna à ses gardes de repartir et de revenir en fin de journée. Seule devant l’entrée, elle baissa sa capuche, son voile toujours sur le visage et entra et il ne lui fallut pas long pour être accueilli par un serviteur à qui elle expliqua qu’elle ne désirait pas de salon privé – ce n’était pas au programme. Elle voulait juste être dans un coin un peu calme du grand Salon.

Elle se remonta légèrement le jupon, attrapa sa lame et tendit son arme avec sa cape au serviteur, commandant en même temps une bouteille de calva, leur meilleur et de quoi grignoter un peu en attendant que le Géant la rejoigne, enfin s’il avait accepté de la rejoindre. Discrètement il la conduit à une table comme elle avait souhaité et à laquelle elle s’installa, léger sourire sur ses pulpeuses. Le lieu était agréable, le parfum qui flottait dans la pièce était très doux pour les narines de la Comtesse qui enfin se décontractait, se servant un premier verre de calva, elle le porta à ses lèvres de sa main gantée et s’en délecta.

Feu son époux aurait surement crié après elle si elle avait osé venir dans un tel lieu, et cette vision la fit sourire un peu plus, au point de trinquer à son honneur.

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Guy_de_la_mirandole
Avant Paris.

C’était sur le chemin que Guillaume empruntait souvent qu’il fixa le ciel quelques instants. Il pouvait y voir les oiseaux, les nuages. La chaleur troublait sa vision, si bien qu’il ne vit sur le moment un objet non identifié tomber. C’était une fois tombé sur sa tête qu’il s’exclama pensant que le volatile lui avait déféqué dessus. Sur un coup de pulsion il essuya son visage, continuant d’hurler sur ses gardes, parce que oui, c’était toujours de leurs fautes. Il se promit de vouloir exterminé tous les oiseaux. Toutefois un de ses Hommes ramassa un objet et le tendit au fils de France pour lui montrer que personne ne l’avait sali.

La colère passa en quelques instants. La curiosité était l’un des principaux défauts du Mirandole. Si bien qu’il ne put attendre de rentrer qu’il ouvrit cette missive. Il n’y comprenait rien. Tara ?

Mais qui est cette femme ? Et qui est cet Eddard?

Instant de questionnement. Que devait-il faire ? Un rendez-vous était donné à l’Aphrodite, un lieu dont il ne connaissait l’existence que par son nom. Une idée lui vint tout de suite en tête, et s’il faisait pour sa première fois une Bonne Action ? Oui, voilà il voulait se rendre au rendez-vous pour expliquer à la femme que le courrier était arrivé à mauvaise destination.

Rentrons à Paris ! Que l’on fasse savoir que je dormirai à l’Hotel des Tournelles. Une mission divine m’a été donnée !

Sur le chemin, il se permit d’écrire à l’institution très VIP comme lui expliqua un homme. Une fois arrivée, il se rendra au lieu annoncé.

A Paris.

Comment devait-il s’habiller ? C’était une question qui le taraudait. Guillaume était précieux et aimait autant que les femmes l’apparence. Il décida de porter une tenue simple, noire et revêtit d’une cape criante de ses couleurs. Sur le départ, il demanda quand même à ses gardes de l’accompagner jusqu’à l’Aphrodite, puis ils le laisseront à l’entrée et l’attendront à la voiture.

Il pénétra alors dans l’antre en s’annonçant et en déclarant qu’il cherchait « Tara ». On lui annonça où elle se trouvait. Elle devait donc bien être un membre régulier. Il observa le lieu et il en trouva presque charmant ! Au loin, assise, il pouvait y percevoir une femme voilée. Il fronça les sourcils et dit tout bas.

C’est elle ? Mais on dirait …

Guy était terrorisé par les fantômes. On pouvait voir des cheveux blancs, et ce voile. Ses mains devenaient moites. Il pensa alors que le Très-Haut le mettait à l’épreuve. Il devait vaincre ses peurs. Il s’approcha doucement, tremblant légèrement. Il restait dans son dos.

Madame le fantôme ?

Est-ce que c’était comme ça qu’on approchait un esprit ? Aucune idée.

Madame le fantôme, ne soyez pas en colère si… Si je vous dérange. Il n’en est nullement mon but. Je voulais vous rapporter ceci …

Il fouilla dans ses poches, laissant tomber sa bourse d’écu par terre par maladresse, qu’il ramassa rapidement, tout en tapant dans certaines pièces qui volèrent dans la salle.

Olala … Excusez moi … Non vous retournez pas ! J’ai trop peur des fantômes ! C’est pas contre vous hein, juste j’ai peur. Je veux pas voir votre visage !

Les boulettes de Guy étaient de retour !
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Ishtara
Confortablement installée, elle profitait du lieu, de ce calme particulier, de ce cocon dans lequel elle se trouvait, car ça y ressemblait : on s’y sentait bien, les voix étaient des plus discrètes et même s’il y avait de l’animation dans les salons privés, cela n’arrivait pas jusqu’au grand salon. Elle aurait peut-être dû y venir plus tôt, mais l’occasion ce n’était pas présentée avant, enfin elle n’avait pas non plus forcé la chose. Mais sa situation actuelle le lui permettait sans qu’aucun homme le lui reproche, libre comme l’air et avait décidé de ne plus jamais s’attacher à un homme, elle profiterait simplement de la vie, comme elle vient, au gré des rencontres, renfermant dans un coffre dont elle avait jeté la clé ce petit cœur à nouveau blessé, non meurtri même.

La Comtesse effleurait son avant-bras, dessinant de son index le chemin de la cicatrice qu’elle dissimulait, comme bien d’autres, sous son long gant. Mais celle qu’elle haïssait le plus était sous ce fichu voile qu’elle s’imposait à porter depuis des mois. Elle retira lentement son gant droit et glissa sa fine main sous son voile et effleurant cette fois sa joue. Plus jamais elle ne serait comme avant. Son corps avait les marques des batailles auxquelles elle avait participé. N’était-ce pas là un signe pour se retirer de la vie militaire et finir ses jours entre ses différents Domaines ? Et devenir une vieille femme aigrie sans un homme pour lui donner de temps à autre un sourire ? Je te maudis ! Lâcha-t-elle entre ses lèvres à l’encontre de ce guyennais qui avait trahi son Duché, la couronne de France pour rejoindre les rangs de la Memento.

Madame le fantôme ?

Elle s’étonna de la voix si proche d’elle. Fantôme, on ne lui avait jamais encore faite celle-là, alors, elle sourit sous le voile, mode taquinerie activé, et d’une voix très basse, posée, elle lui répondit.

On me nomme La Dame Blanche.

Elle garda sa position, ne voulant pour l’heure pas croiser le regard de cet homme qui semblait tout affolé de croire qu’elle était un fantôme. Il lui rapportait quoi ? Qu’avait-elle perdu en chemin pour qu’il vienne jusqu’à elle ? Par réflexe elle porta sa main à son collier, puis à son alliance qu’elle portait à sa main droite depuis la mort de son époux. Elle n’avait pourtant rien perdu de si onéreux, alors elle inclina légèrement le visage vers lui pour l’observer. Quand les pièces raisonnèrent à peine en s’entrechoquant sur la moquette, elle sourit à nouveau. Il ne semblait tellement pas à son aise, voilà un homme qu’elle aurait bien mis entre les mains du Joker, ça aurait pu être tellement risible pour elle.

Le gant tenu de sa dextre, elle se pencha si lentement, pour accentuer ce côté fantôme qu’il venait de lui donner et lui effleura la joue de son gant.


Méfiez-vous donc, vous pourriez me revoir au détour d’un chemin, la nuit.

Elle prit une pièce à portée de main et la posa sur la table, profitant de cette proximité pour regarder les traits de son visage. Il semblait jeune, avec de beaux yeux bleus. Elle avait envie de jouer avec lui, un peu, encore.

Dois-je vous annoncer une mort prochaine ou bien... préférez-vous que je me taise ?

Cela avait dit à voix très basse, au creux de l’oreille de ce noble au vu de la qualité de ses habits. Elle sourit en son for intérieur, il risquait de partir en courant maintenant, voir même se prendre les pieds dans sa cape et finir comme les pièces dans lesquelles son pied avait tapé. Heureusement que personne de proche d’elle voyait ce qu’elle venait de faire sinon, elle aurait encore prit des « Rhooo Tara ! Ne maltraitez pas cet homme ! » Ou des « M’enfin ! » voire même des rires qui auraient brisé le silence de l’Aphrodite.
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Guy_de_la_mirandole
Il était à quatre pattes par terre, les yeux fermés pour ne pas voir le fantôme – ce qui rendit forcément le rattrapage de pièces plus compliqué je vous l’accorde - . Il se répéta dans sa tête plusieurs fois « Il ne faut pas avoir peur, les fantômes ça n’existent pas ». Il réfléchit et revint tout de même à la conclusion : Aucun vivant n’aime porter un voile et n’a des cheveux si blancs ! Il laissa même échapper un léger.

Et merde …

Comment allait-il survivre à cette situation ? Ne pas crier. Voilà ce qu’il se mit en tête. Il ne faut surtout pas crier. Il était tellement perdu dans sa prophétie qu’il n’écouta qu’à moitié l’individu. Jusqu’à ce qu’il sente une légère caresse sur sa joue. C’est alors qu’il se jeta en arrière, derrière sur le sol, les mains sur sa bouche pour étouffer le petit cri minime qui en sortit. Il ouvrit grand les yeux, presque terrorisé.

La dame blanche ? C’est ça que vous avez dit tout à l’heure ?

Il y avait deux possibilités : partir en courant tout en hurlant, ou alors rester et combattre le mal … Bien entendu Guillaume allait combattre le mal … A sa manière. Il ne pouvait pas sortir en hurlant, imaginez l’image qu’il aurait ! Il se releva, tapota ses genoux. Il prit une grande respiration.

Dame Blanche. Reculez vile créature lunaire ! J’ai en ma possession la lettre, le dernier objet qu’il vous faut pour retrouver la paix intérieur et partir de ce monde !

Il sortit la lettre et la tendit comme un prêtre le ferait avec une croix lors d’un exorcisme. Pour finalement que ce soit lui qui recule – Oui, il ne faut pas déconner avec les esprits quand même -.

Je ne veux connaître la mort de personne ! Enfin si …

Il se posa quelques instants.

Dites moi que je vivrai encore longtemps !

Oui, oui l’avarice de Guillaume toujours aussi présente. Il se demanda s’il devait appeler à l’aide, mais finalement les mots ne sortirent pas. Il fallait dire qu’il jouait avec le feu et réfléchit si le fantôme n’allait pas tout bonnement se jeter sur lui pour le tuer.
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Ishtara
Ne pas rire, ne pas se moquer, rester calme, ne rien faire voir de son amusement. Octave aurait surement vu la petite lueur dans son regard, surement la même qu’elle avait eu à leur première rencontre quand ils avaient décidé, sans concertation puisqu’ils ne se connaissaient pas, de taquiner le jeune Ilan à cause de sa pucellerie alors qu’il allait prendre épouse. Elle acquiesça cependant à la question posée, hésitant à lui tendre la main pour l’aider à se redresser. N’allons pas non plus blesser l’Homme, aussi elle garda ses mains près d’elle.

Vile créature lunaire, Dame Blanche par la force des choses, Sorcière lorsque j’ai du temps libre…

Elle aurait pu continuer dans un joli déballage de ses qualités que le peuple lui avait accordé les années passantes.

Une lettre qui me ferait retrouver la paix intérieure et quitter ce monde ?

Elle se redressa de toute sa taille raisonnable, ni petite ni grande, et se plaça à quelques pas de cet homme qui se donnait du courage pour lui faire face.

Seule une lame peut cela. Êtes-vous là pour me voler mon dernier souffle ? Dois-je vous embrasser toute de suite ? Ou préférez-vous que nous prenions un salon privé pour cela ? Il n’y aura ainsi aucun témoin.

Lentement elle raccourcit la distance entre eux deux, approcha sa main gantée de la masculine, l’effleurant, car elle veut pousser encore l’homme dans cette peur d’elle, pour récupérer la lettre qu’elle ne lit pas tout de suite, plantant son regard dans son homologue.

Quel est le nom de celui qui m’apporte l’Objet qui me délivrera ? Si délivrance il doit y avoir.

Se présenter à lui était peut-être le bon moment, toutes blagues les plus courtes sont les meilleurs mais elle n’y arriva pas, une vraie gamine par moment. Penchant la tête près de l’oreille de l’homme, elle murmura, à nouveau.

Seulement si vous me soudoyez. Sinon...

Elle n'avait pas réussi à calmer cette taquinerie, il allait finir par fuir ou bien crier comme une jeune pucelle lors de sa première fois.

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Guy_de_la_mirandole
Il restait devant le « fantôme », lettre encore tendue comme si c’était un bouclier contre les forces obscures. On pourrait réellement rire de cette situation, mais le jeune Mirandole était bien sérieux, et resta sur ses gardes. Il chercha de son regard une arme, une torche. Les fantômes ça brûlent ? Non. Il réfléchit à beaucoup de situation, comment allait-il se sortir encore une fois d’une situation délicate.

Toutefois, il était bien heureux de savoir faire face à ses peurs. Il se voyait déjà se faire mousser par ses sœurs. Il leurs racontera comment il a vaincu un esprit, seul. Il pensa aussi à une peinture qui pourrait illustrer cette histoire, ou bien à un récit qu’il ferait publier dans l’AAP. Oui, bon c’était Guillaume quoi.

Vous êtes un fantôme ou une sorcière ? Ce n’est pas preil. Vous ne seriez pas entrain de vous jouer de moi ? Créature !

Il fronça les sourcils, et recula encore de quelques pas avant d’arrêter sa marche lorsqu’il vit enfin le spectre se lever.

Je...Je ! Jamais je ne vous le dirai si vous continuez ! Je vous préviens, continuer … Et je mange cette lettre. Vous serez ainsi maudite à jamais !

Jusqu’à là, il était sûr de lui, mais lorsque Tara toucha une nouvelle fois Guillaume, il réfléchit. Un esprit, ça ne peut pas toucher, c’est transparent. On le traverse ! Il lâcha un…

Haaaaaaaaaaaaan ! Vous êtes juste une sorcière en fait ! Vous m’avez fait peur ! J’aime bien les sorcières, si, si !

Il tourna son visage, le temps de se recoiffer, essuyer les quelques goûtes de sueur. C’était qu’il s’était donné. Il testa aussi son haleine. Tout était ok. Il se retourna, tel un tombeur d’un dessin animé pour jeunes femmes.

Je suis Son Honorifique Guillaume Enguerrand de la Mirandole, je vous apporte, sorcière, une lettre que vous avez écrit pour Eddard.

Puis,

Vous soudoyez ? Voici mon doux regard.
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Ishtara
Si l’homme valeureux face à elle lui confiait au creux de l’oreille qu’il envisageait de faire publier un article pour conter son histoire, leur histoire finalement, elle l’écrirait surement avec lui, accentuant même sur des détails qui n’avaient pas eu lieu pour que l’histoire soit fantastique et que sur des générations elle soit racontée, le faisant le héros de tous les temps et elle la sorcière la plus crainte.

Elle inclina le minois, l’observant encore, ses lèvres s’étirant, amusée de la déduction faites par l’homme.


Vous avez un esprit vif ! Avez-vous réellement eu peur ? Un homme n’a peur de rien normalement !

Et elle finit par rire de bon cœur en le voyant faire, non qu’elle se moquait loin de là, mais le moment était risible, simplement.

Ni fantôme, ni sorcière Votre Honorifique au doux et beau regard. Mirandole, fils de notre chère Feue Suzeraine Angélyque ?

Et car malgré tout elle avait du savoir vivre, une éducation, elle s’inclina face à lui.

Sa Grandeur Ishtara Von Grüefelder, enchantée de faire votre connaissance, mais...

Regardant la lettre, puis le Mirandole.

Vous faites coursier ? Comment savez vo… Enfin je veux dire, pourquoi me donner une lettre que j’ai écrite à Eddard ? Lui est-il arrivé malheur ?

Son cœur rata un battement, la peur se saisit d’elle. C’était donc pour cela qu’elle n’avait plus eu de ses nouvelles ? Et Axelle ne lui aurait pas dit ? Non impossible…
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Guy_de_la_mirandole
Un Homme ? Il l’avait entendu ça, un homme ne peut pleurer, un homme doit se battre, un homme n’a peur de rien. Il avait horreur de ces injonctions. Il était féministe avant l’heure que voulez-vous ! Guillaume c’était une belle fragilité mélangée à du dandisme, de l’orgueil. L’orgueil lui permettait tout simplement de survivre et de toujours sauter tête la première dans les débats. Fragile, parce que finalement il savait reconnaître ses sentiments et il ne mentait pas. Il n’aimait pas ce jeu. Bref, il reprit.

Je suis un homme courageux, sorcière, car je suis un homme qui vit avec ses sentiments ! Et puis … Je ne suis pas fragile, je suis juste précieux ! Nuancée vos propos !

Elle disait désormais qu’elle n’était ni fantôme ni sorcière … Il ouvrit grand les yeux choqués et se questionna sur la véracité de ces propos, mais d’un coup il ferma les yeux et accepta les compliments sans broncher. Si bien qu’il balaya encore une fois sa mèche bouclée rebelle. Lorsque Tara se présenta, il comprit enfin !

Votre grandeur ! Me voilà face à une comtesse alors, c’est pour cela que vous ne pouvez dire que vous êtes réellement une sorcière !

Petite pause.

Mais n’ayez crainte, le secret sera bien protégé avec moi. Mais en échange, vous devrez m’aider à concocter des poisons pour mes ennemis.

Voilà c’était dit.

En fait, il s’est passé un truc ridicule. Je me promenais et un oiseau a laché cette lettre. La curiosité étant une qualité, je l’ai ouverte. Et me voilà ici pour vous la rendre afin de vous signaler que le sieur en question ne pourra malheureusement pas se joindre à nous.

Sur ces mots, il s’installa à son tour au comptoir, et déposa la lettre sur la chaise à côté.

Venez m’offrir un verre, Votre Maléfique Grandeur, que je n’ai point fait tout ce cinéma, et encore moins cette bonne action pour rien.

Puis,

En plus, vous n’êtes pas un fantôme, je ne pourrais pas écrire mon épopée et la faire publier ! Tss. Consolez-moi.
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Ishtara
Un homme qui vit avec ses sentiments et les assume, alors il ne peut être qu’un grand Homme, cependant, je reste seule juge de cela ne vous connaissant pas pour acquiescer à vos propos.

Il avait ce petit truc qui la faisait sourire. Il ne remercia pas pour le compliment, mais à sa manière de balayer cette mèche rebelle, elle comprit qu’elle avait réussi, il aurait pu bomber le torse ça aurait été pareil, sauf qu’il y aurait eu un peu plus de virilité.

Votre silence contre quelques poisons ? Rien que ça ?

En vérité, ses questions n’attendaient pas de réponses, elle le suivait de ses émeraudes s’installer au comptoir tout en lui contant l’histoire de sa lettre.

Je savais que ce pigeon n’était pas de confiance, je n’en prendrais plus en Orléans, la prochaine fois j’enverrais un messager à la place ! Je vous remercie d’avoir pris la peine de venir et de me prévenir que finalement elle n’était pas arrivée au destinataire. La curiosité n’est pas toujours un défaut, la preuve en est, vous rencontrez une vraie sorcière !

Elle sourit, discrètement, le regard filou, prête à nouveau à sortir des taquineries.


C’est bien la première fois Votre Honorifique que l’on me fait des avances aussi directes, c’est tout à votre honneur, la franchise est une qualité que j’affectionne beaucoup.

Ça c’est cadeau beau brun. Récupérant la lettre au passage qu’elle glisse dans un pan de son jupon, elle commande à nouveau une bouteille de calva et une d’Hydromel pour l’Enfant de France et un plateau de charcuterie, autant bien faire les choses.


Si je dois vous consoler, allons à un table à l’abri des regards, à moins que vous ne préfériez un salon privé où seul nous deux serons ? Vous ne voulez quand même pas que je fasse cela ici, dans le grand salon au comptoir ?

Cadeau numéro deux, c’est pour moi. Elle ne lui laissa pas le choix à dire vrai, elle glissa son bras sous le sien, et l’attira contre elle.

Je suis certaine que vous pourriez broder notre rencontre et la faire publier, il suffirait de dire que je suis mi sorcière mi fantôme après une potion prise ?
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Guy_de_la_mirandole
On ne me juge pas, Comtesse. On m’approuve.

Ca c’était dit. Il était fou l’homme qui pensait Guillaume n’avait aucun Narcissme à nourrir. Il laissa la comtesse s’installer, prendre la lettre. Riant à ses explications, tout de même. Il était bien content de voir qu’il n’était pas le seul malchanceux dans cette affaire.

J’espère que cette chaise ne cassera pas. Histoire que vous ne soyez pas malchanceuse jusqu’au bout. Vous qui êtes sorcière, connaissez-vous les remèdes à des malédictions insupportables ?

C’était sûrement sa dernière question. Il observa Ishtara prendre commande, il fronça les sourcils, comment pouvait-elle savoir qu’il affectionnait l’hydromel ? Bien sûr.

Sorcière, et médium. Vous me plaisez de plus en plus.

Il n’avait absolument pas fait exprès de « chauffer » la noble. En fait, c’était monnaie courrante chez lui d’être dans la séduction, mais il ne le faisait jamais vraiment exprès. Il resta bouche bée par les déclarations de son interlocutrice ? Il pensa nettement qu’elle voulait faire coucher avec lui pour le remercier. Comment voulez-vous qu’un Homme, majeur pour l’époque, mais adolescent dans des siècles futurs, allait réagir ? Il devint rouge. Il ne savait pas quoi répondre. Il pouvait sentir les papillons dans son ventre, le stress monter. Mais putain, c’était l’occasion ! Il pourrait ainsi se vanter à ses sœurs qu’il avait perdu sa viriginité tant sacrée et rare chez un homme de son espèce.

Ah oui ? Quoi ? Salon privé ? Oui, d’accord ! Je vous suis. Mais euh …

Hop check-up dans sa tête : lavé, épilé, parfumé, slip propre, son haleine était bon. Il prit son hydromel et bu d’un coup sec sa boisson avant de reprendre une commande qui viendra surement dans la salle privée. Non, bah quoi. Il était stressé le garçon. C’était la première fois qu’il allait dans un coin privée avec une femme comme ça. Une sorcière en plus ! Il se laissa ainsi traîné par la blanche, manquant d’ailleurs de sa casser la gueule de sa chaise – deux pieds gauches le guillaume -.

Ah vous croyez ? Alors euh, nous l’écrirons ensemble et nous la déposerons à l’AAP. On deviendra peut-être riche et célèbre !

Hu galop !

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Ishtara
Elle n’aurait jamais cru que le brun accepte aussi facilement. Bien fait pour toi la Blanche, tu as voulu jouer avec lui, et il te le rend bien. Qu’il en soit ainsi, et puis sincèrement, ils seraient peut-être plus à l’aise dans une pièce privée, enfin surtout lui qui semblait ne pas connaitre les lieux, que dirait-on de lui s’il était aperçu ici avec une femme ? Angélyque finirait par venir les hanter si elle était la mère de ce brun. Man Dieu, il ne manquait plus que ça !

Assumer, toujours ! Aussi, à voix basse au serveur elle demanda un salon privé, un peu mystérieux, pour continuer l’ambiance qu’il y avait entre eux deux et si elle pouvait, elle demanderait presque de faire croire que la pièce était hantée. En voilà une idée, peut être devrait-elle faire une aile hantée à Lautrec. Elle verrait cela plus tard, pour le moment, il allait falloir en profiter pour faire plus ample connaissance avec le Mirandole. Ainsi donc, elle lui plaisait de plus en plus car elle était sorcière et médium. Nous n'allons pas gâcher le plaisir personnel de ce beau brun, n'est ce pas ? Laissons le croire alors.

Ce qui sous-entend que nous devrons nous revoir alors pour écrire notre histoire ? Riches et célèbres, ça me va !

Ils furent conduits dans La Mystique. La Comtesse s’immobilisa dans l’encadrement de la porte. La décoration de cette pièce venait de la faire voyager en quelques secondes, coupée du monde extérieur, de Paris, de sa vie. Une pièce dans laquelle elle pourrait s’abandonner et perdre le cours du temps. Elle aurait pu y venir accompagnée d’un amant, mais non, elle était là avec un inconnu et surement pas pour y faire la même chose, non.

La pièce tamisée et éclairée faiblement par quelques bougies dont la lumière mouvantes se perdait sur ces nombreux voiles aux couleurs sombres et laissait apparaitre un lit à baldaquin qui se cachait derrières quelques tentures légères. Cela en était presque romantique.

Cela convient-il à Son Honorifique ?

Elle vit la boule de cristal ce qui la fit sourire, décidément tout était fait pour le mystère de cette rencontre, et pour qu’elle puisse encore user de cette taquinerie envers lui.

Peut-être préférez-vous que nous l’écrivions maintenant ? Si oui, il faudrait demander un nécessaire d’écriture.

Elle replaça la boucle rebelle du Mirandole, puis entra dans la pièce pour poser sa cape sur un pouf et l’observa.


Vous avez vu ? Il y a une boule de cristal, si vous êtes sage, je vous lirais votre avenir !
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Guy_de_la_mirandole
Il ne savait pas vraiment ce qu’elle chuchotait au serveur, ni dans quelle pièce ils allaient se retrouver. C’était vraiment le mystère absolu. Lui, il était entre excité et stressé. Comment faisait-on l’amour à une comtesse sorcière et médium ? C’était la bonne question, la dernière histoire un peu chaude qu’il avait eu c’était avec Madeleine, où il avait vu la culotte de cette dernière l’aidant à grimper un portail. Et l’autre c’était avec un Homme. Oui, parce que Guillaume était sûrement bisexuel, il ne savait pas vraiment quel était son type d’amour. Homme ? Femme ? M’enfin c’était très réducteur et bientôt on pourrait dire qu’il était binaire.

Je suppose que vous savez déjà comment la soirée va se passer, Votre Grandeur.

L’avantage c’était qu’elle était d’accord avec sa proposition d’histoire. Voilà une chose qu’il pourrait utiliser encore pour se pavaner dans tout Panam. M’enfin ils en étaient encore loin. Il suivit donc la marche de la femme, tout en regardant plus en détail ses formes. Ce n’était pas dégueulasse pour une première fois pouvait-il penser. Il observa plus en détail le type d’établissement où il était. Il avait aussi une courte pensée pour ses gardes qui l’attendraient surement toute la nuit dehors.

Quand la femme s’arrêta dans l’encadrement de la porte, la course fut stoppé net, et il fonça d’ailleurs sur elle.

Oups, pardonnez moi, j’ai la tête ailleurs.

C’était à son tour de scruter la salle. Pas mal, pas mal. Tout était fait pour se dépayser et se croire dans un monde irréel, et c’était gagné. Guillaume ouvrit grand les yeux. C’était presque trop beau pour lui : Une belle chambre où la sorcellerie serait surement de mise, et une femme mystérieuse à ses bras. Il en rougit quasiment. Son cœur commençait à battre, d’autant plus qu’elle venait de le retoucher. Après une grande respiration, et sans rien dire, il s’installa auprès de la boule de Crystal.

Abandonnons l’histoire, cela vous donnera une raison de me revoir plus tard. Car si pour un soir, je devenais sorcier, et que c’était moi qui lirait votre avenir ? Après tout, peut-être ai-je moi aussi des dons surnaturels.

Il lui lança un clin d’oeil.

Approchez, n’ayez crainte. Vous saurez me récompenser pour ce travail.

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Ishtara
Est-ce qu’elle savait comment allait se passer la soirée ? Aucunement ! Il la prenait vraiment pour une voyante, pas possible ! Elle ne savait pas du tout comment entamer cette soirée avec un inconnu, ce qu'ils allaient bien pouvoir faire. Enfiler des perles ? Discuter ? S'entretuer car ils finiront par croire qu'ils sont ennemis à cause d'amis ? Allaient-ils devenir des amis ? Elle en savait strictement rien !

D’un ton certain, elle répondit.

Naturellement que je sais, vous vous en souviendrez toute votre vie de notre nuit ensemble.

Alors ? On a la pression belle brune ? Non car elle un peu quand même. Elle ne s’inquiétait pas sur le déroulement de la soirée. S’il était dangereux, elle lui tordrait le cou et là il allait falloir demander l’aide du seul qui pourrait la couvrir. Et au mieux, ils discuteraient toute la nuit, à se découvrir, faisant plus ample connaissance. Après tout, ils ne se connaissaient pas du tout, elle, elle ne connaissait que le nom de Mirandole pour avoir pu faire connaissance d’Angélique, de son époux Crezus, et d’ailleurs à ce jour encore elle portait le cry qu’il lui avait proposé dans un délire un soir quand il lui brodait ses listels.

Quand il lui rentra dedans, elle étira un sourire taquin. Avait-il la pression ? Allait-il faire demi-tour en pensant qu’ils coucheraient ensemble ? Non car elle était certaine qu’il pensait à cela, mais quel homme n’y croirait pas en rejoignant une chambre avec une femme ? Certains de ses amis l’auraient surement déjà plaqué à un mur pour prouver pourquoi ils étaient les Hommes. Le sourire se fit plus grand et un rire intérieur éclata.

Ne soyez pas aussi pressé Mirandole, chaque chose en son temps.

Elle le laissa entrer dans la pièce et de s’y mettre à son aise, le temps pour elle de rejoindre la porte et de la fermer d’un mouvement de main, puis s’y appuya, ses émeraudes sur l’Honorifique.

Tout travail mérite salaire, aussi, je saurais effectivement vous récompenser si vous êtes doué toute cette nuit et je dis bien tout le temps que nous passerons dans cette pièce, rien que nous deux, vous et moi.

Et la pression mon chou, tu la sens monter ? Elle lui fit un clin d’œil, complice, provocateur, puis elle se dirigea vers une table et elle servit deux verres de vin puis lentement, d’un pas assuré, elle le rejoignit en lui tendant le verre.

Lisez moi mon avenir Votre Honorifique, que je sache si ma dernier nuit sera à vos cotés.
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Guy_de_la_mirandole
Dans la chambre, tout était bien différent. Personne ne pouvait deviner ce qu’il se jouait derrière la porte. Le mystère restera sûrement éternel, surtout si on y mélange alcool et conneries. Guillaume était certes un garçon dégourdit, insolent à souhait, présomptueux, mais il ne connaissait absolument pas ses limites concernant ce type de boissons. M’enfin, nous ne sommes pas encore à ce chapitre là.

Il était installé face à la boule de cristal. Comment allait-il pouvoir surprendre son interlocutrice pas son don incroyable de n’être doué à pas grand-chose, si ce n’est râler, gueuler, bouder, débattre de façon corsée. Fils de politicien, que voulez-vous. Il agita ainsi ses mains sur cette boule, se laissant à une formule qu’il venait d’inventer à l’instant.

Ô boule de Cristal,
Par ton pouvoir,
Ouvre la porte du futur de Ishtara von gru…. Grüefelder.


Putain que ce nom était compliqué à prononcer. Il ferma les yeux, donnant une ambiance bien pesante à la scène, sans un bruit. Quelques secondes. Encore. 1,2,3. Il ouvrit les yeux.

Et bien votre Grandeur la Boule de Cristal m’a demandé de ne rien vous dire. C’est top secret il paraît. Les astres ont parlé. Enfin ... Vous passerez juste bien la nuit avec moi.

Ouais, non fallait pas déconner, il avait eu aucune idée convenable. Et puis, ça l’avait suffit. C’était presque ennuyant de jouer le sorcier. Il rit.

Par contre j’ai soif. Alors, servez-nous donc à boire, buvons, et vous me raconterez votre histoire. Parce que j’en ai envie.
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