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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 1)

Raymond.de.petrus
    [Jour 1
    Tout seul, abandonné]


La discussion avait manqué tourner au conflit, Raymond ne comprenant pas pourquoi Sorianne préférait rester enfermée à faire ses potions. Certes, elle était un peu malade, mais l'air frais de l'extérieur serait certainement mieux que de rester enfermée. Ainsi il l'avait laissé à ses plantes (et dire qu'elle se plaignait du temps qu'il passait à l'AAP !) et était parti en goguette, décidé à trouver de quoi gâter sa famille dans les côteaux bordelais. Il salua de loin sa vendeuse de chouquettes préférée.

Bonjour Gertrude ! La forme ?

La truie de la périgourdine vint alors voir si Raymond n'avait rien dans ses poches qui se mangeait, et il la morigéna gentiment. D'ailleurs, pour l'instant, il n'avait pas fait encore ses emplettes.

Terrine, je te l'ai déjà dit, notre histoire est impossible. Je suis un homme marié et toi tu es une truie. Oui, je sais. Non, ne me regarde pas avec ces yeux-là, s'il te plait ! Allez ! Va chercher chouquette !

Grouiiik !

Se promettant de retourner au stand de chouquettes, il s'approcha d'abord du stand de fruits confits de la famille Cavaure. Un client était en train d'être servi, et le camelot chercha son prochain client. Raymond le salua volontiers et désigna les paniers.

Le bonjour !

Cela lui éviterait de choisir parmi la panoplie présentée. Sa mère trouverait bien son bonheur dans tout cela. Et soudain, le doute. Un ou deux paniers ? Qu'est ce que Sorianne préférerait, elle qui était restée momifiée sous les couvertures en parlant d'obscurs stimulants à mélanger ?

Un panier s'il vous plait, c'est pour offrir !

Il verrait plus tard pour la couturière, après tout, elle n'avait qu'à être là !
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Belisaire_l_d_a
[Jour 1 - Stand rose de chouquettes roses]

    Alors je ne crains rien effectivement.

Tout en souriant, l'approche fut rassurée. Son sourire n'avait d'égal que sa générosité ; la surprise fit place à ce bonheur matinal fait d'un simple geste ou d'une simple action. Voilà que sa journée s'annonçait sous les meilleurs hospices. Alors, décidé à ne pas se priver de se plaisir et montrant qu'il était loin d'être un disgracieux ingrat oublieux, son sourire fit échos, les mots montrèrent reconnaissance.
    Et bien, et bien, voilà un sourire qui rendrait guilleret n'importe qui et une main généreuse qui m'encourage à revenir.

5,32 écus ! Avait-il esprit à compter broutilles ? Certes non ! Alors d'un geste décidé, 8 écus furent donnés.
    Tenez, et encore je pense que je suis chanceux.

Le sac bien rose fut étudié sous toutes les facettes ; il n'en souffrirait pas trop.
    Je suis là encore deux jours et vu votre accueil je me ferai une joie de commencer mes journées par une petite visite de vos chouquettes.

Il allait prendre congés quand il se permit une dernière question.
    Vous me recommanderiez quel étal si je voulais un breuvage pour les accompagner ?

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Anefleur03
[Jour 1 - Stand rose de chouquettes roses]

Et son sourire s'élargit d'autant plus en entendant le jeune homme. Ben oui… Les compliments, ça fait toujours de l'effet !

Merciii beaucouuup Monsieuur !

Elle prit les écus toutes contentes, qu'elle rangea dans une caissette. La journée commençait bien !

Ce seraaa un plaisiiir de vouus revoiiir à Mille et Une chouqueeettes !

A sa question, elle n'eut pas à réfléchir. Elle avait vu la buvette s'installer en arrivant et elle ne regrettait qu'une chose, ne pas pouvoir prendre de pause pour aller boire une chope de bière…

Iiil y a une buveette daans l'allée centraale ! Vouus ne pourreez pas la rateer ! Iiil y suremeent pleiin de chanceuux qui y soont déjàà ! Maiis les meilleuurs viins du comtééé y sont serviis alooors… Ça le vauut bieen !

Elle le salua chaleureusement, après lui avoir montrer la direction à prendre.
Puis elle aperçut Raymond au loin, auquel elle répondit d'une humeur enjouée. Qu'est-ce qu'elle adorait les jours de fête !


Bonjouuuur ! La suuuper foorme et vouus ? Chouuuqueettes ?

Elle regarde Terrine se précipiter vers lui en pensant à haute voix.

Qu'elle goinfre ! Et elle m'abandonne en plus !

[Allée centrale - Terrine se promène]

La truie n'avait rien trouvé à manger sur l'homme qui sentait l'encre et les plantes… Elle n'avait compris de ses mots que "chouquette", et allait se retourner à l'étal de sa maîtresse, quand une odeur attira son attention…

Grouiiiiik ?

Se mêlant à la foule, elle partit, nœud rose autour du cou, explorer les horizons.
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_marius
Jour 1 - Allée centrale, Étal "Les fruit confits de Cavaure"
Avec Raymond.de.petrus






Le Bonjour !

Le Bonjour Messire, salua Marius en essuyant rapidement les mains sur son tablier. Un panier pour offrir, tout de suite, tout de suite…

Égayé par cette journée qui commençait si bien, de laquelle il attendait tant, le jeune homme se retourna vers les petits paniers tressés pour en saisir un et le présenter d’un peu plus près à Raymond pour qu’il y voie l’assortiment.
Au nid d’osier, l’on trouvait chacun des fruits que la dégustation proposait dans son entièreté et en supplément une longue tige de rhubarbe.


Voilà : Cédrat, poire , marrons, orange , égrena-t-il , melon, abricots et Rhubarbe . Savourez la mon bon Monsieur, les récoltes ont été avares cette année mais quelle qualité !, confia-t-il d’un air entendu. Laissez-moi le temps de vous emballer proprement ça, faites-vous donc plaisir en attendant ! l’invita-t-il en lui présentant les petits bols de dégustation. L’orange amère est délicieuse !

Fleurs de violettes furent rajoutées d’une pincée rigoureuse, nœud à l'anse , et le jeune commerçant poussa du doigt les rabats du panier, au fil d’un sourire satisfait, têtu.

20 écus Messire. Est-ce qu’il vous faut autre chose ?
Lenu.di.massari
[Jour 1. Dans une auberge.]

Dans une chambre de l’auberge, un amas de fourrure en boule gît sur une couche, ainsi qu’une pipe tombée à terre. Une main fine est extirpée des peaux de bêtes, suspendue dans le vide, fourrures semblant animées de vie sous la respiration réglée tel un métronome calé sur le repos du juste. Jusqu’à ce qu’au loin moults bruits, coups de marteaux, mouvements émanant de la rue dès l’aube provoquent le cauchemar de sa vie à l’Italienne et agite le tout de soubresauts. Dans son esprit embrumé d’opiacés, fantômes s’invitent avec vivants. Visages apparaissant sous les paupières agacées par le mauvais rêve et ce au rythmes des coups de marteaux, proies, victimes, amis, ennemis, amants, ex-amants et mentors s’esquissent puis s’effacent. Enfin apparaît l’ovale d’Axelle, fermé comme quand elle lui reprochait ses actes laissant place à celui de son père. Et toutes les voix mélangées sortirent de la bouche patriarcale : Idiote, tu vas crever. L’image d’une potence sur laquelle danse une corde dans la caresse du vent fait violemment tressaillir le corps de l’Italienne. Il lui semble sentir la corde glisser à son cou et le serrer jusqu’à suffocation.

Suffocation.
Chaleur montant à la tête.

Paupières s’ouvrant alors que le corps nu se redresse brusquement envoyant valser les fourrures. La main fine vient instinctivement se poser au cou, lèvres entrouvertes laissant échapper un souffle ténu, les prunelles voilées scrutant autour d’elle la chambre dans laquelle elle se trouve. Un peu perdue, perturbée par le cauchemar, mal réveillée, la trogne en vrac d’avoir trop fumé et trop bu depuis deux jours qu’elle est arrivée ici faisant là une étape à son voyage.

La bête s’éveille.

La main agrippe la bouteille de vin délaissée et la porte à ses lèvres, besoin d’un petit remontant tandis qu’elle se lève pour s’approcher de la fenêtre d’où provient tout ce tintamarre. Le nez se plisse, appréhendant malgré tout de voir se construire une potence puis le sourcil s’arque devant tout le remue-ménage qui s’offre aux prunelles tandis que résonne le bruit dans sa caboche.

Misère, c’est quoi ce bordel ?


[Jour 1. Errance sur la place. Pas loin de la bonne du curé.]


Après un bon bain, nez plongé dans la fourrure du col de son manteau, elle erre parmi les étals, subjuguée par le chant des sirènes de ceux tenant les stands. Une main fine vient inconsciemment s’apposer à son ventre qui semble se transformer en ours tant il grogne de faim. Par l’odeur alléchée, l’Italienne s’arrête devant une vieille dont l’amabilité l’interpelle. Puis c’est surtout que c’est la seule qui gueule pas qu’elle a le meilleur produit du monde ce qui convient très bien à sa caboche encore en vrac. La tête s’incline légèrement, iris observant le menu inscrit sur l’ardoise. Et elle salive la di Massari, cela fait quoi ? Deux jours qu’elle se nourrit de dîner liquide ? Elle déglutit, langue venant humidifier les lèvres avides de goûter à quelques mets puis elle tapote sur l’ardoise du bout de l'ongle en levant les prunelles sombres sur la femme.

Buon Giorno. Qu’est-ce que le Tourin à l’ail ? Je prends quand même autant goûter, ainsi qu’un confit de canard et un millassou aux raisins secs. Vous avez quelque chose de liquide pour faire passer tout cela ? Hum ?

C’est bien connu, les curés ont un vin de messe excellent. Elle dépose une bourse bien remplie devant la vieille, contenant pas loin de trois cent écus. Il faut bien cela pour se racheter un peu de conscience auprès du Très-Haut, avertissement cauchemardesque ayant été entendu.
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Victoire_vf
[Jour 1 : non loin du stand de chouquettes]

Périgueux avait eu cet avantage là de lui montrer son chemin et, outre les quelques rencontres que la gamine garderait bien précieusement en tête, cela suffisait à ce que cette cité là soit appréciée. Malgré le fait qu'elle avait bien failli y crever. Mais bandelettes délaissées, une improbable promesse faite, le temps était venu de partir pour retrouver le calme paisible de Montauban.

Sauf que c'était toujours au moment de partir qu'un imprévu pointait le bout de son pif. Cette saleté de tête de mule de cheval boitait ! Dans la caboche de la gamine bien moins gamine, ça ne faisait pas un pli. Le petit lusitanien cherchait à se faire offrir des sucreries. Il fallait bien avouer que la ville embaumait et donnait bien envie de s'attarder quelques heures de plus, même si les cris fusaient de toutes parts.

Aussi, bride à la main et nez au vent, la môme traversait la place festive pour rejoindre l'atelier du maréchal ferrant, peu encline à dépenser son argent pour se gâter les dents quand elle s'était mis en tête de ne manger que des légumes. Avec un peu de chance et une bonne carotte, le départ ne serait retardé que de quelques heures.

Sauf que...


Grouiiiiik

Cette bourrique de canasson, en outre d'être gourmand comme pas deux, était peureux plus encore. Le face à face dura quelques brefs instants, nez de cheval contre groin de cochon, mirettes se défiant et babines se retroussant. Étrange combat de coqs, somme toute vite gagné. D'une ruade affolée, le satané équidé déguerpit comme s'il avait le diable aux trousses, galopant droit devant lui au grand malheur de quelques étals renversés. Alors que de son côté, la truie reprenait tranquillement son chemin dans le trémoussement indolent de son popotin rose.

Clouée sur place, la main vide sans qu'elle n'est vraiment compris comment, Victoire releva les yeux au ciel, laissant une longue plainte s'écouler de sa bouche.



Mais pourquoi ?....

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Belisaire_l_d_a
[Jour 1 - Du stand rose de chouquettes roses à la Place]

Chouquettes en main ou chouquette en bouche, Bélisaire avançait en pas cadencés influencés tantôt par la tarentelle dansée tantôt par la branle et seul le cracheur de feu, impressionnant au demeurant quand, lui faisant face, il s'exécuta à son art, arriva à le détourner de son chemin. L'esquive fut salutaire et opportune, le voilà désormais devant un étal de bijoux aux choix bien large. Il s'émerveille mais ne cesse de délibérer ; il repousse le verdict au lendemain tout en jetant son dévolu, en guise de hors d'oeuvre, sur un peigne à cheveux orné de quelques magnétites. Fier de sa prise et assuré de l'effet qu'elle produira, il reprit pas désinvoltes et relâchés, cette fois ci, cherchant à reprendre la direction indiquée. L'échassier avait laissé place à des musiciens et il allait faire bonne approche quand, "soudain mais d'une soudaineté rare", il se retourna. Porcinet rose en surpoids en imposait devant une monture tenue par un fluet garçon. Mensonge il n'y avait pas eu quand aux capacités de la bête. Le résultat fut sans appel ; il venait d'assister à une victoire nette et sans bavure, quelques étals à rien, une monture aux abois et un gamin face aux vagues de la mer rouge se refermant sur lui. Aléas d'une foire, aléas d'un trop plein de monde mais scrupules agissants il ne pu tenir bon cap et alla se porter à hauteur de l'éploré.

Mais entre temps ... trois petits garnement vinrent refaire surface. Il tendit quelques écus dans la main.

Cela vous tente !

Quelle question !

Retrouver moi cette monture et amener la moi à la taverne du "con-fesseur". Mais attention ! Pas de cheval, délation auprès de l'échassier !

La chose semblait entendue, enfin, au moins ils faisaient tout comme. Puis à hauteur du jeune homme ou ... ben la chose était moins évidente.

Allez un peu de retenue jeune homme. Il n'est pas perdu.

Portant un regard plus sur ... *Ah oui il y avait a s'y méprendre.* Il tendit son paquet rose et se demandant dans quelle affaire il allait se trouver.

Et puis l'homme en vert la bas va bien trouver de quoi arranger ça ! ... Une chouquette ?
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Rouquine.


[Jour 1 Allée centrale – Buvette]

Une fois n'est pas coutume, l'apprentie maquerelle se paie le luxe d'un peu de bon temps ; les frontières fermées entre la Guyenne et le Périgord l'ont presque empêchée de rentrer au bercail, et elle a bien failli rater la fête, aussi la voilà doublement souriante d'avoir réussi à se libérer. Elle ne met pas bien longtemps à repérer la jeune fille des bains, Laizzi, et s'approche sans bruit derrière elle. Le départ d'Abasi l'a laissée attristée, surtout qu'on ne fait pas beaucoup plus revêche que sa remplaçante.

B’jour …
C’est possible d’avoir une timbale de vin chaud ?


Avec de la cannelle, quelle bonne idée. Rouquine glisse sans plus de cérémonie son bras sous celui de la donzelle, avec un grand sourire. Elle avise la vendeuse, venue jusqu'au centre de l'allée pour distribuer ses boissons, sortant ses écus vive comme l'éclair.

- Mettez-en deux, le tout est pour moi !

Puis à sa gourmande compagne.


- Voulez bien de moi ? Le sieur de Pétrus a dit qu'il viendrait mais je ne l'ai pas encore vu et je ne connais personne... Vous n'avez pas ramené Maîtresse Arzanor avec vous, au moins....?

Les yeux bleus pétillent, légèrement écarquillés à l'idée même de la gérante des bains au milieu des chouquettes et des troubadours. Quelle absurdité.
Laizzi
[Jour 1 : Allée centrale – Buvette]


Une fois ton gobelet en main généreusement saupoudré de cannelle, tu sens un bras s’insérer sous le tien. Tu t'apprêtes à rabrouer l’importun et ta bouche d’abord arrondie de surprise s’étire en un sourire sincère.


Tiens, Rouquine …quel plaisir de te voir ! Merci pour le verre

Tu ne s’attendait pas à croiser la jeune catin et si ta main n’avait pas été prise par le vin chaud, tu aurais apposé sa main sur celle de la rousse. Vous travaillez au même endroit, enfin presque, mais vous ne vous voyez qu'a de rares occasions, n’ayant pas les mêmes amplitudes horaires.

Tu ne prêtes même pas attention au fait que tu viens de la tutoyer. Jusqu’à présent, le « vous » était de rigueur. Tant pis, si cela gêne Rouquine, elle saura te le dire dire.
La mention d’Arzanor t'arrache une grimace burlesque et une répartie venant du fond du cœur.


Figure toi que si elle était venue, je l’aurais laissé en compagnie des trapézistes en leur disant, qu’elle n’osait pas leur demander des cours ….

Un rire commence à secouer tes épaules et tu désignes, un cuistot s’affairant autour d’un tourne broche garni d’un cochon de lait, au dessus d’un feu ardent

Je suis même en train de l’imaginer à la place de ce cochon ….car il est clair qu’après sa mort, elle ne peut qu'aller rôtir en enfer ….alors avant, j’aimerais bien la voir griller ici bas….non ?

Toi excessive ? si peu …

Nous finirons bien par trouver Pétrus à un moment donné ou un autre.

Tu attends que Rouquine ait récupéré elle aussi son breuvage avant de l’entraîner

Alors par quoi es-tu tentée ? Chouquettes ou confiseries ?

Tu trempes tes lèvres dans le liquide chaud en fermant les yeux. Un vrai régal !
_samsa



    "Authentique,
    Un cœur de pierre qui bat,
    Tu dois être si froid
    Pour y arriver dans ce monde.
    Ouais, tu as ça en toi,
    Vivant ta vie de façon impitoyable.
    Tu dois être si insensible.
    Ouais, tu as ça dans le sang."*



Ah le Périgord ! Après la Guyenne -terre de sang-, la Touraine -terre d'adoption- et l'Alençon -terre d'habitation-, il y avait le Périgord -terre de cœur. Bien sûr, le fait qu'il y ait les Poney Roses avait une grande incidence sur ce nouvel ajout à l'amour de Samsa. L'étant elle-même, elle avait toujours plaisir à venir voir ses compatriotes, à oublier avec eux les tracas de la vie quotidienne et du monde en général. Avec eux, rien d'autre n'était que le présent et pour Cerbère qui vivait souvent trop dans le passé ou l'avenir, cela faisait du bien. A l'approche de Noël, elle avait donc quitté son nord froid pour descendre en Périgord-Angoumois. Dans les sacoches de sa selle, Cerbère avait emmené de multiples cadeaux pour chacun des Poney Roses : chaussures étranges et roses pour les soeurs en chef, saucissons improbables pour Cmyrille, petites bougies à accrocher aux roulettes de Theodoric pour lui faire des roues lumineuses -ou simplement de la prévention nocturne-, crèche enfantine pour Lotx et recueil des contes des 1001 chouquettes pour Anefleur étaient du lot. On comptait aussi un article du Poney Enchainé -faisant plus de 10 pages !- pour Raymond, y mêlant royalisme, potins, armées, vices de procédure, religion et complots, le tout en provenance de sources fiables -rareté inestimable ; il comprendrait vite que tout était faux mais l'important n'était-il pas que les sources soient persuadées d'être écoutées ?
Dans son sillage, elle avait réussi à emmener Shawie qui chevauchait à ses côtés. Elles avaient combattu ensemble récemment et Cerbère aimait ces moments qui les maintenaient soudées. La Baronne avait loué une chambre d'auberge rustique ; elles n'avaient pas besoin de plus qu'une paillasse de bonne facture mais, petit luxe, il y avait dans cette chambre une cheminée qui avait brûlé toute la nuit pour réchauffer la pièce. Au matin, blottie contre le corps de celle qui était symboliquement sa femme, Samsa avait rechigné à se lever, à quitter ce cocon de chaleur et de confort. C'était vraiment grave si elles paressaient aujourd'hui ? Ça l'était parce qu'elles n'avaient rien à manger.



[JOUR 1 - STAND DE CHOUQUETTES (évidemment) ]

Par cette froide journée d'hiver, Samsa vêtue sobrement de gris et de noir -à l'exception de ses braies blanches- s'était emmitouflée dans une lourde cape. Si lourde que même le vent ne parvenait pas à la passer. Les épaules voutées sous ce poids supplémentaire à sa déjà habituelle cotte de mailles, Cerbère était partie en quête de nourriture et découvrit par hasard les animations qui se tenaient en place dans la ville. A peine avait-elle tourné à l'angle de la rue que l'odeur du vin chaud, des marrons et des châtaignes grillés et autres senteurs vinrent chatouiller ses narines. Toutefois, aussi sympathique cela soit-il, ce n'était pas un marché et ça n'allait pas nourrir son estomac et celui de Shawie et Samsa opta donc pour le traverser d'une traite en se faufilant entre les badauds. Elle devait être arrivée à moitié du chemin quand une voix reconnaissable attira son attention ; aussi certain qu'elle avait des tics de langage, cette voix trainait les syllabes comme personne.
Elle s'écarta du milieu de la rue pour se rapprocher des stands et ne tarda pas à remarquer celui d'Anefleur. Le rose de sa Poneytte préférée accrocha son oeil.


-Aaaaane pardi !

Les bras de la combattante s'ouvrirent en grand pour l'étreindre et son visage curieux fureta ensuite sur le stand de chouquettes pour en admirer le travail.

-Té, que se passe-t-il ici pardi ? Que fête-t-on pardi ? Angoulême est devenue indépendante té ?!


* = paroles traduites de Imagine Dragons - Natural


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Gysele
[Jour 1, allée centrale avec Alphonse]

Tu abandonnes la contemplation du spectacle de feu pour sourire à Alphonse qui est à présent près de toi. Tu mets cet homme dans la catégorie des félins, toujours très discret mais la répartie vive comme un coup de griffe, quand il le faut. Sourire est rendu, bien sûr, parce que tu es de bonne humeur et que de toute manière tu ne peux pas refuser un accueil chaleureux à ce sieur Tabouret qui te soutire toujours beaucoup de sympathie.

    - Vous me posez la question juste pour vous échauffer la voix j'suis sûre ? Car vous m'avez déjà vue refuser un verre... surtout en temps de fête ?

Le ton est taquin et tu profites de la proximité du chien de ton interlocuteur pour lui offrir quelques caresses, craquant toujours devant ce Lug dont Benjen serait jaloux s'il t'entendait lui susurrer les mots doux qui sortent de ta bouche.

Tu ne remarques pas l'échassier se casser la figure, mais tu vois bien une bande de gamins traverser l'allée en courant à toute allure, sautant par dessus la truie d'Ane pour aller se planquer sous une étale. Tu observes aussi le bazar que met le cheval de Victoire que tu as croisé déjà une ou deux fois. Tu es même surprise de voir débarquer une Cerbère plus loin et d'autres visages qui te sont familiers. Un sourire amusé se dessine sur ton visage devant l'émulsion qui semble naître à ce solstice plutôt réussi et tu ajoutes d'un ton complice pour Alphonse :


    - Pendant que vous partez en quête de ce breuvage...je vais aider nos partenaires. Cette fête se passe bien, mais vous n'êtes pas sans ignorer la radinerie de Salviac... à votre avis.. à combien de stands je parviens à le faire acheter ?

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Raymond.de.petrus
Raymond inspecta le panier, même si il était difficile de juger à l'oeil de la qualité des fruits confits. Il lui faudrait faire confiance au sympathique vendeur, et la discussion s'enchaina sur la difficulté des récoltes.

Vous m'en direz tant ! Ma famille dans la culture de la vigne dans les côteaux bordelais, et cette année n'a pas été folichonne. Il faut espérer que l'année prochaine soit meilleure !

Quant à la rhubarbe, il savait déjà qu'il la ferait en tarte. A l'invite de Marius, il goûta la fameuse orange amère, vivifiante tant elle mêlait le sucré et l'amertume. La qualité lui convint.

Ce sera tout, merci.

Il sortit de sa bourse la vingtaine d'écus demandés par le camelot, qu'il lui tendit sans chercher à négocier.

Et bien, cette année, grâce à vous, ma mère ne se plaindra probablement pas de mes goûts en matière de cadeaux ! Bonne journée à vous en tout cas !

Raymond prit le panier de fruits confits, et décida de partir en quête d'un cadeau pour Sorianne. Ou pour son meilleur ami, peut-être... La chance semblait lui sourire pour l'instant.
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Aza_
Jour 1 - Allée centrale

Ce qui avait définitivement convaincu la gamine de ce rendre à ce , c'était la promesse d'entendre les légendes occitanes dans sa langue maternelle. Elle parcourait de son regard les allées transversales à la recherche des troubadours lorsque son regard s'arrêta sur ... des sujets en pâtes d'amandes...

Aza_ est en arrêt devant les pâtes d'amande de l'Étal "Les fruit confits de Cavaure"

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Aza_ Montbazon-Navailles

Avatar : Jeune fille tressant ses cheveux - Albert ANKER
Helene_jegado
[Jour 1 - et première cliente]

L'on est encore tôt le matin à l'ouverture des festivités, normal que la foule se presse vers les sucreries par conséquent. Le péché de gourmandise prévaut bien plus que la faim, le désir des yeux parle plus que le besoin réel. Les agapes salées viendront naturellement plus tard, quand la réalité de la journée aura repris le dessus et que l'appétit se fera tenaillant. Il faut pourtant veiller à ce que les divers plats sur le feu n'accrochent pas à leur marmite alors la bonne s'active, cuiller en bois ou louche à la main, laissant la mijote développer les arômes et répandre ses effluves alentour.
Par l'odeur alléchées, des lèvres pourléchées l'interpellent d'un accent étranger. Tiens donc. S'essuyant les mains à son tablier après avoir délaissé ses ustensiles, Hélène s'efforce d'être affable, sans pour autant sortir de sa réserve.


Demat ma Bonne Dame ! L'tourin, c'est une spécialité d'ici, une soupe à l’ail pour ravigoter l'corps et réchauffer par cette froidure. Ça fouette les sangs comme on dit ! J'suis désolée mais y'aura du vin ou d'la bière uniquement à la buvette. Faut ben qu'la fête profite à tout l'monde...

Tout en causant, bien plus qu'à son accoutumée, la vieille récupère la bourse d'argent, en tire les 25 écus nécessaires au paiement du menu qu'elle glisse dans une poche de son tablier, lui rend le reste dans un geste rapide, puis remplit l'écuelle de soupe, attrape une tranche de mique grillée et conduit l'étrangère à une table déjà dressée afin qu'elle s'y installe pour manger tranquillement.

J'vous apporte la suite dès qu'vous avez fini d'vous réchauffer avec ça.


Retour près du feu qui crépite, il y fait bon, et par les températures hivernales qui règnent rien de tel pour mettre la joie au cœur. Certes la vieille n'est pas jouasse ni expressive mais son œil brille à observer les passants. Quelques gouttes de sueurs sont séchées par un coin de torchon à son front. Une bouffée de vapeur la gagne. C'est bien de son âge. A moins que ça ne soit autre chose.


Anefleur03
[Au stand rose de chouquettes roses]

-Aaaaane pardi !

Si ça, ce n'était pas un accent qu'elle reconnaissait ! Il n'en fallut pas plus à la poneytte pour sauter de joie, contourner la table, et lui tomber dans les bras dans un "câlin poney". Elle aurait bien sauté par-dessus l'obstacle, mais ses muscles étaient bien trop frigorifiés pour lui assurer de ne pas renverser toutes les chouquettes. C'est qu'il faisait froid en décembre !

Elle rit devant la foule de questions, et répondit de bon cœur :


Ooon fêêête l'hiveer !

Et ni une, ni deux, elle mit dans ses mains un plateau avec une montagne de chouquettes roses.

Haaaan ! Fauut goûûûteeer ceelles-ciii ! Eeet ceelles-ciii ! Ceeelles-lààà, c'eest une nouveauuutééé ! Chocolat-noiseette ! Trooop, troooop booonnes !
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