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[RP] Le Loup n'est pas celui qu'on pense.

Andrea_
C’était l’heure.
Les malles étaient déjà prêtes depuis un moment, elles n’avaient d’ailleurs, jamais été vraiment défaites. Chaque jour, elle se servait de ce dont elle avait besoin sans déranger le reste. La chiasse est faignante, certes, mais pas seulement.

Oui, c’était l’heure du départ, mais pas seulement.
On dit que le temps passe mais que le souvenir reste. Je vous le confirme, les bons moments restent, mais les mauvais aussi.

Je n’ai jamais été patiente. Capable de me mettre dans des colères noires pour un petit rien, puis de redescendre si un sourire apaisant croisait mon regard. L’histoire est vieille, la rancune est tenace.

Celle que l’on appelait la Colombe autrefois –c’est moi !-, était jeune et fragile. Influençable diraient certains. Pourtant elle n’avait écouté personne quand Louis lui avait fait la cour, il y a dix huit ans de cela. Ils étaient jeunes et impétueux, elle ne voulait pas d’attache, il ne voulait pas d’une femme en cage, alors le passé d’hédoniste de Louis n’avait pas été un problème. Rapidement pourtant, il m’avait demandé en mariage, et j’avais accepté.
De notre union était né un fils, Nicolas.
De notre séparation n’étaient nés que des emm’erdes.
De nos retrouvailles étaient née Victoire, ma toute petite, que le Seigneur a rappelé à Lui bien trop tôt.

Nous avons essayé, pendant des années, de nous comprendre. Lui, de dompter mes excès de colère et de jalousie qu’il ne comprenait pas. Moi, d’accepter son besoin de fourbir d’autres corps que le mien. Et s’il m’a cru infidèle, qu’il sache que je n’ai jamais essayé de faire autre chose que d’attiser sa jalousie pour espérer qu’il ME revienne.

Il me semble avoir mis des années à me remettre de ces mariages. De ces séparations, de ces prises de tête toujours plus violentes. Chacun de mes époux ont su que je nourrissais de sombres destins si un jour je le recroisais. Chacun. Certains m’auraient aidé, en priant certainement pour que ça m’aide à oublier, d’autres auraient simplement fermé les yeux, en espérant que je trouve la paix.
Oui, j’ai mis des années à comprendre qui j’avais épousé en premières noces, à accepter le fait que Louis n’était pas la personne qu’il prétendait être. Des années à comprendre que je m’étais faite avoir, moi, comme surement bon nombre avant moi, et d’autres après.
C’est dans la colère que l’on apprend à connaitre l’autre. C’est lorsqu’il vous regarde avec le regard noir, qu’il vous ignore car vous ne pensez pas comme lui, qu’il vous ridiculise car il veut faire le malin, c’est dans les moments négatifs, que vous savez QUI vous avez en face de vous.
Mais je ne comprenais pas.
Je ne comprenais pas qu’on puisse être si mauvais par moment, en étant si doux et exceptionnel dans d’autres. Mais j’étais jeune.


Quand Louis fût mort et enterré, et qu’on me le rapporta. Je n’ai pas été triste. Je n’ai pas pleuré. Je me suis sentie libérée. J’avais l’intime conviction que cet air que je respirais, ENFIN, emplissait pleinement mes poumons. Il n’y avait plus de boule à la gorge, plus de crainte de le croiser.

Et la vie continua.

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Andrea_
La vie continua ainsi des mois, des années peut-être. Le temps passe vite quand on est occupé. D’autant plus vite lorsqu’on est heureux. La quête du Khan avait éprouvé les amitiés, en tuant certaines pour donner naissance à d’autres. C’est petit la Roumanie, et y vivre à plus d’une centaine pendant quasiment un an, a changé, j’en suis certaine, chacun de ses vétérans à tout jamais.

Une guerre change la vie, elle sépare dans la défaite, mais soude à tout jamais les vainqueurs.
Nous avons vaincu, ensemble. Et rien ne sera jamais plus important que les personnes que j’ai rencontrées là bas. L’argent, les objets, ne vaudront jamais tous les souvenirs que j’ai accumulés à l’autre bout du monde.

En rentrant pourtant, il me fallut m’asseoir lorsqu’on m’annonça qu’Il était revenu. Je me souvenais du récit glaçant que m’avait tenu mon fils, son Fils. Ce récit qui l’avait tenu éveillé des semaines entières, cette histoire pleine de détails, d’un père retrouvé dans un puis, dont il avait fallu faire le deuil. J’avais, il me semble, tellement de peine en l’entendant, que je mis plusieurs semaines à croire à cette pseudo résurrection.
J’étais déterminée à savoir. D’autant plus que les lettres affluaient de tout le royaume, me prévenant de son retour. Chaque lettre avait une plume différente, tentant me prévenant du danger, tantôt me redonnant espoir sur ce que nous pourrions vivre, à nouveau.
Ce n’est un secret pour personne, j’ai toujours eu du mal à dire Adieu.
Il est toujours plus simple de se dire au revoir.

Alors,
Alors moi aussi j’ai pris ma plume, non pour leur répondre mais pour Lui. Pour celui qui avait été mon premier Amour, tant et Tant que j’ai longtemps cru qu’il serait le dernier. J’ai recommencé mainte fois, je suis restée des heures entières sur des parchemins qui ne savaient pas s’ils devaient se noircir de rancune, de colère, de joie, d’espoir.
Mais comme souvent, j’ai fait fis des autres pour être la personne qu’il avait toujours connu. Cet être entier et passionné. Cette personne profondément admirative de ce qu’elle a vécu, même avec Lui.

Même avec Lui.

Nous avons échangé des courriers. Ce qui ne ravissait ni mon tendre époux, ni les gens que Louis et Moi avions cotoyés.
J’en ai perdu une bonne poignée, en lui écrivant. Une bonne poignée, qui ne comprenait pas que je sois aimable, reconnaissante.
Je n’étais ni aimable, ni reconnaissante, ni cérémonieuse et encore moins respectueuse. J’étais simplement moi. Je n’avais pas oublié, et tu devais le savoir. Tu n’étais pas mort, et je devais comprendre.
Les premiers ont été tout ce qu’il y a de plus doux. Un ramassis de bonheur, de bons souvenirs évoqués, des mauvais survolés. Je ne voulais que te rendre hommage, NOUS rendre hommage. Saluer une histoire compliquée, que le passé a fait évoluer en un tendre souvenir.
Tu as choisi de faire lire nos missives à ta future femme. Tu as choisi d’exposer, l’intimité de nos retrouvailles, mes craintes, mes espoirs, à une femme que je ne connais pas, pour la rassurer. Pour montrer ta bonne foi.
Mon époux n’a pas lu nos courriers. Et quand bien même il l’aurait fait, saches que je ne lui aurais jamais permis d’y prendre part, et encore moins de t’insulter de la sorte, en lui faisant te répondre, de sa plume. Je suis assez grande, moi, pour qu’on me fasse confiance sans avoir à prouver quoique ce soit.
L’Amour est pur Louis, et tu le salis à chaque instant que Dieu te donne de vivre.

Mais tu as tout gâché. Et c’est cette erreur que tu payes aujourd’hui. C’est ce faux pas, que j’ai ruminé pendant plusieurs mois, que tu vas manger, aujourd’hui.

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Andrea_
Dès lors, je t’ai rayé de ma vie. Définitivement.
Je savais que le destin, le karma, ton Dieu ou je ne sais qui, saurait te faire mordre la poussière. Car on ne peut pas mentir impunément. On ne peut pas berner les gens longtemps, ils finissent par mourir, comme ta future femme, quelques temps après nos échanges.


Ma vie a continué, la tienne aussi certainement. Avec des hauts, et des bas, car nous sommes tous égaux au final. Tu as toujours cru qu’il y avait des rangs, des nobles et des gueux. Celui que tu voudrais être, et celui que tu es véritablement. Tu craches sur les uns, alors que tu les estimes.
Tu ne voulais ni Dieu ni maitre, ni titre ni argent, mais tu as toujours tout fait pour les obtenir, te mettant dans des rages pas possible quand ça t’était refusé.
Je t’ai connu sans attaches, sans famille, sans argent. Je t’ai connu libre comme l’air. Et je t’ai vu trouver une famille, passer de brigands à garde de l’empereur. Je t’ai vu tourner le dos à tes amis en les salissant comme peu sont capables de le faire. Je t’ai vu lécher des bottes que tu as si souvent rêvé d’enterrer. Mais j’étais là, moi, toujours à tes pieds, comme une groupie abandonnée mais qui continue de venir aux spectacles parce que peu importe le groupe, tant que l’idole est là.

Je ne pensais pas te retrouver. Mais à croire que le destin s’est joué de moi.
J’ai été troublée, comme rarement, ce soir là. Quand je t’ai vu débouler de nulle part, avec ta gueule d’ange et ton sourire en coin. Je t’ai raconté notre fils, je t’ai raconté notre fille, et le fait qu’elle n’était plus depuis quelques semaines. Tu as voulu toucher ma joue. J’ai refusé.
Tu m’as raconté ta vie ici, les traitrises des uns, dont tu avais l’habitude, le fait que tu courtisais une femme dans la ville d’à côté, mais que tu en voyais une autre, ici. Ici, c’était Solène. Et j’apprendrais bien plus tard, en tendant l’oreille qui était la première. J’avais hoché la tête. Et j’ai vu dans tes yeux, que le destin venait de te servir sur un plateau d’argent.

J’espérais, que tu ne verrais rien. Et l’avenir me donnera raison. Tu n’as rien vu.
Ce soir là, dans mon journal, j’avais écrit sur toi.




Avec Louis, ce n’est jamais simple. Il dit que les femmes sont compliquées, mais je reste persuadée qu’il a du être une femme dans une autre vie. C’est pas possible, j’veux dire, humainement, c’est impossible de retourner sa veste aussi vite. Soit c’est un illusionniste, soit il est bi polaire, mais y a forcément un truc qui va pas. Déjà nos échanges de courriers m’avaient laissé sans voix, le gars il a quand même été capable de me dire combien il m’avait aimé dans le premier, me dire combien il me détestait dans le second, s’excuser dans le troisième et formuler des regrets avant de finalement dire qu’il m’avait juste écrit ce que je voulais lire dans le dernier, en précisant quand même que sa nouvelle femme lisait le tout.

J’pensais avoir tout vu en quatre courriers, mais non. Car le Louis sauvage, même quand il est au fond du trou, il continue de creuser. S’il cherche sa connerie, il suffit de demander, j’pourrais lui montrer que je l’ai trouvé depuis bien longtemps.
Parce qu’alors que j’allais retrouver le Ddodie, je me suis hasardée en taverne, ça faisait des heures que je m’usais l’oignon sur ma selle de cheval, j’me suis dit qu’il était grand temps que je fasse une halte, si ce n’est pour me dégourdir le dit oignon, au moins pour boire un coup.

Et je devais être sérieusement déshydratée car qui j’ai vu débouler, l’air de rien, comme si tout était normal ? Mari numéro un ET deux –c’est le même, cherchez pas-. Bin ça fou un choc. Faut déjà assimiler le fait qu’il n’est pas mort, que je l’avais pas revu depuis des années. J’en suis restée sans voix. Mais c’était rien comparée à ce qui suivra. Déjà je me suis rendue compte qu’il était faché avec la moitié du village, ce qui en soit ne m’a pas étonnée, j’avais la preuve –par deux- qu’on ne change pas. Parce que tu vois quand t’es quelqu’un de bien –comme Susi-, tu peux te permettre de pas changer. Mais quand t’es un gros enfoiré et que ta vie ressemble à un champ de ruine, que tes amis changent tous les quatre matins, que t’es pas fichu de rester en bons termes avec les gens, c’est peut être –sûrement- qu’il faut changer. Il suffit pas de rajeunir et de te faire passer pour un pauvre malheureux abandonné de tous tu vois, faut y aller sur le changement, et Louis, il aurait pu y aller, généreusement.

J’ai mis ma jolie gueule de façade, et j’ai même pas attaqué. J’ai regardé mon premier amour se tourner en ridicule. Je l’ai regardé me faire ses yeux de chien perdu quand j’ai évoqué la mort de ma fille, celle qu’il a fabriqué un soir de beuverie sur un coin de table –je le sais, j’y étais-. J’ai quand même repoussé sa main quand il a osé rattraper une larme –c’était MA fille- sur ma joue. Et ça, c’était que le premier acte. Je l’ai écouté s’inquiéter de ma santé, de ma vie en général. J’ai croisé son regard –ô combien dégueulasse-, d’homme qui regrette tout ce que nous avons vécu –surtout vers la fin-. Et je vous jure que j’ai rien fantasmé quand il a dit qu’on aurait pu faire autrement, et que –asseyez vous-, il était Ô combien désolé de ne pas avoir su me garder.
Non mais attends mec, quand j’marche dans une crotte de chien, même si elle veut restée collée à ma chausse, moi j’m’en débarrasse. Toi t’étais une bouse bien fraiche, et j’ai mis du temps à laver ma botte, mais je me suis jamais senti aussi propre que quand j’ai vu la semelle.

J’avais tellement envie de ricaner. J’avais mon petit sourire de façade, mais à l’intérieur de moi, j’avais un petit lutin qui dansait le moonwalk en sifflant dans une flûte traversière. Cet ultime retournement de veste était tellement magnifique que ça aurait mérité un public. Car je sais déjà qu’il n’assumera jamais ce que nous avons échangé ce soir là. Non vraiment, j’étais à deux doigts de jeter une petite piécette pour ce talent d’acteur. Hey Lou, t’aurais pu faire carrière dans le troubadourisme !
Je crois qu’il m’a achevé quand je lui ai dit que j’allais à Orléans voir Ddodie. Il a serré le poing si fort que ses phalanges ont blanchi, et m’a glissé un « je ne vois pas comment je te retiendrais cette fois alors que tu pars rejoindre l’ancien capitaine de mon armée ».
Mais Lou, même si j’avais juste dans l’idée d’aller acheter des sacs pour ma poubelle t’aurais pas pu me retenir !

J’parle même pas du fait qu’il s’est à peine inquiété de ce que devenait notre fils ainé, et qu’il a osé parler de Lestat –qu’il s’est tapé pendant des mois voir des années hein, Lestat c’était pas le coup d’un soir-, en disant qu’il ne voulait plus de contact avec Lui. Ah ? C’est assez bizarre, car Lestat –en qui j’ai entière confiance –contrairement à toi, pardon ça m’a échappé- m’a dit qu’aussitôt que tu avais repris vie, tu t’étais retrouvé rapidement à ses côtés, te confondant en excuses et le suppliant pour qu’il te farcisse la rondelle. Dingue.

Tu vois Louis, tu pourras te vanter d’au moins UNE chose. T’es bien le seul de tous les hommes que j’ai connu, qui m’a fait autant pitié. On dit que la seule personne qui peut nous redonner le sourire, est celui qui nous a fait le plus souffrir.
Et toi, tu m’auras pas simplement redonné le sourire, tu m’auras fait rire. Mais vraiment. J’avais jamais croisé de personne aussi pathétique.


J’ai aussitôt regretté.
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Andrea_
Oui j’ai regretté.
J’ai eu peur d’avoir gâché la seule chance de ma vie de pouvoir me venger.

Heureusement que tu ne penses qu’à toi, et que tu n’as pas pensé un seul instant, à lire mon journal. Je ne te remercierais jamais assez de ton égoïsme.

Te retrouve la seconde fois a été un jeu d’enfant. Tu n’avais pas bougé.
Une semaine avait passé, une semaine, c’est bien assez pour mettre en place la vengeance de toute une vie. Elle serait grande, elle serait belle, comme nous, à l’époque. Et comme nous, à l’époque, je savais que tu la gâcherais.
Sache que rien, RIEN, ne pourra gâcher le plaisir que j’ai pris pendant ces six jours à tes côtés.

J’ai toujours été bonne actrice, tu me le disais souvent. Parfois en riant, quand je te suppliais de céder à mes caprices, parfois en hurlant, quand je te suppliais d’arrêter de me mentir.
J’ai toujours tout su de ta double vie. Si tant est qu’il n’y en avait que deux.

J’ai su que ton lit se drapait de femmes inconnues, moins nombreuses que les hommes cependant. J’avais accepté Lestat. Et j’ai mis du temps à comprendre que ton cousin ne te suffisait pas, puisque tu y as ajouté ton oncle, son frère, la femme de l’oncle, l’ami. Et tant d’autres trop honteux pour venir me l’avouer.
J’ai tout su. Tout. De tes mensonges, quand tu me disais détester Lestat et ne plus le supporter alors que tu lui chantais le même air à mes dépens. J’en ai voulu à mort à Lestat, et j’ai mis des années à le retrouver. Il n’a trop rien dit de ton retour Lui, il avait peur de toi. Peur, ou peut être t’aimait-il encore. Peut être avait il lui aussi des incompréhensions sur ta bipolarité. Il n’a pas bronché une fois, comme notre fils, quand tu m’insultais, en disant refuser de me donner des nouvelles, quand tu me gueulais le contraire.
Mais j’étais forte Louis, je n’étais plus manipulable comme par le passé. J’ai fait semblant de te croire. Actrice impitoyable d’un vaudeville dont tu étais le héros, sans le savoir. Le héros, toi qui aimait l’être.

Nicolas n’a pas compris, car j’ai mis du temps à lui avouer ce que je comptais faire de toi. Tu as tenté de le faire passer pour fou, pour un fumeur de chanvre, un alcoolique, un menteur même. Et au-delà du fait que je connais ma progéniture, je te connais, TOI. J’ai du lui avouer ce soir là, quand il a vu tes yeux plongés dans mon décolleté. Avouer, alors qu’il m’en voulait de te sourire quand tu m’avais détruite. Avouer, quand tu me regardais avec la ferme intention de me bouffer.
J’ai joué à ton jeu, et vois-tu, l’élève a dépassé le maitre.
Nous avons échangé des lettres, et puisque tu ne voulais pas que mon fils soit au courant, c’est toute la ville qui le sera, car désormais, elles sont affichés, partout.




Bonsoir mon attachiante...

Que dire ? Te revoir... apprendre que tu t'étais libéré de ton mariage... ça m'a... fait quelque chose.

Définir quoi est une toute autre affaire !

Tu as raison de dire qu'il faut que je sache ce que je veux... Je ne le sais pas, je navigue à vue sans savoir où je vais.

Il y a des choses que je sais :
- Tu me manques
- Notre fils me hait
- J'ai plus envie de chercher à lui expliquer

Il y a des choses que je ne sais pas :
- Seras-tu un jour prête pour une relation durable ?
- Serais-je capable de rester tel que tu m'as vu ces derniers jours ?

Je boue à l'intérieur... Je tente de survivre, mais je ne trouve plus ma place depuis mon retour. Puisque Solène m'a posé la question, je me dis que toi aussi, tu t'interroges sur le corps que vous avez enterré...

Sache que mon père est riche, très riche, et noble... Bref tout l'inverse de moi. Avec son argent, on a trouvé un gars qui me ressemblait, son bourreau l'a abimé pour qu'il me ressemble... et il a été placé sur la route d'un homme avec ordre de dire une certaine phrase.. En échange de quoi, sa soeur qui devait être pendue serait libérée. Elle l'a été... Il a payé de sa vie pour elle. De toutes façons, ils allaient mourrir tous les deux s'il n'avait pas accepté.

Nicolas ne veut rien entendre, veut me faire rentrer dans les mêmes petites cases où Lest voulait m'enfermé. C'est ce qui m'a fait partir il y a trois ans pour une quête personnelle... Et ce qui me fait penser que j'ai eu raison. Notre fils parle comme Lest, agit comme Lest... me juge comme Lest... Est-ce que j'ai dit quoi que ce soit pour juger sa vie ? Non... Pourtant, je sais aussi ce qu'il fait, on me rapporte aussi ce qu'il fait, mais je considère que je n'ai pas à le juger.

Tu es toujours la même Déa, je t'ai retrouvé telle que je te connaissais, mais je ne sais pas ce que je veux, sur ce point tu as raison... Je voudrais le feu, et en même temps l'eau, la chaleur torride et en même temps le calme de la volupté, je voudrais la tempête qui fait se sentir vivant et en même temps pouvoir souffler tranquillement... Il va falloir que je fasse un choix, soit la tempête, soit le calme. Pour le moment, j'avoue que je savoure le calme, et tant pis si je dois me contenter de ma senestre et de mes tisanes... même si je rêve d'un corps de déesse, et d'une chataigne qui me fait lever les yeux.

Tu m'as manqué. Te revoir a été une révélation, te revoir et partir une semaine, puis te retrouver, m'a plongé dans nos souvenirs. Ils ont été ternis par l'attitude de notre fils, mais je ne lui en veux pas. Après tout, il ne fait que répéter ce que Lest lui a dit, ce que les autres ont voulu que je dise... Ils ne veulent pas tenir compte de mon passé, ne veulent pas se souvenir que Vlaad a tué ma mère... Il le nierait ? Vlaad n'est pas mon père, je l'ai répété mille fois à Lestat... Vlaad est celui qui m'a vendu... Ce n'est pas à Lest de choisir ce que fut mon passé... Ce n'est pas un choix. Ce n'est pas non plus à Nicolas, notre fils, de décréter ce qui a pu ou pas pu être : il n'était pas né, et ne fait que répéter...

Avec son attitude, j'ai pensé que Solène fuirait... Lui balancer le nom de mes maîtresses et de mes amants ? Très subtil... sauf que je lui avais déjà dit que j'étais bi... mais que j'ai changé depuis que j'ai rencontré mon véritable père. Je ne dirai pas son nom, ni à toi, ni à Nicolas je ne tiens pas à ce qu'il pourrisse mon père comme il me pourrit moi.

Je suis heureux que tu aies accepté mon défi pour demain. Se battre l'un contre l'autre, on en a l'habitude, nous verrons bien si ça se termine en position debout ou allongés.

Que le Très-Haut veille sur toi, mon attachiante, mon premier Amour...

Louis





De Le_g. de Kelkeparre
Date d'envoi Le 09 Novembre 1466 à 00h06
Objet Mon attachiante
Expire le 25 Novembre 2018
Bonsoir mon attachiante...

Alors comme ça, tu donnes ton courrier à lire à notre fils ? Mes félicitations...

Si j'avais un doute, je n'en ai plus.

Je te confirme ce que j'ai écrit... Tu m'as manqué. Te retrouver, pouvoir enfin parler avec toi, tranquillement, c'était agréable. J'ai savouré ces instants.

Je te réécris quelques phrases de mon dernier courrier, les plus importantes à mes yeux :

Tu es toujours la même Déa, je t'ai retrouvé telle que je te connaissais, mais je ne sais pas ce que je veux, sur ce point tu as raison... Je voudrais le feu, et en même temps l'eau, la chaleur torride et en même temps le calme de la volupté, je voudrais la tempête qui fait se sentir vivant et en même temps pouvoir souffler tranquillement... Il va falloir que je fasse un choix, soit la tempête, soit le calme. Pour le moment, j'avoue que je savoure le calme, et tant pis si je dois me contenter de ma senestre et de mes tisanes... même si je rêve d'un corps de déesse, et d'une chataigne qui me fait lever les yeux.


Solène a fui ce soir devant les dernières paroles de notre fils... Je prierai le Très-Haut qu'il arrive à trouver la paix qui lui manque, et je le prierai aussi pour que Solène ne prenne pas la fuite.

As-tu eu l'impression que je te... refaisais la cour ? Déa... Je pensais que nous avions dépassé ce stade... Quand tu plaisantais pour dire que tu allais me demander de te faire un enfant, j'ai pas pensé à autre chose qu'une plaisanterie... Pour moi ça ne voulait pas dire que tu me draguais ! Ai-je tord d'avoir pensé que nous pourrions être amis, nous taquiner comme autrefois sans que cela dérape ?

Tu es mon premier Amour, je ne t'oublierai jamais, mais j'ai du rêver en imaginant que nous pourrions être amis...

Prends soin de toi, mon attachiante, oui, tu resteras à jamais mon attachiante... Mais amicalement. Je pensais que c'était clair pour toi comme pour moi... Et notre fils a pensé que je... Bref...

Pardonne-moi si mon comportement t'a fait croire que c'était autre chose que de l'amitié.

Tu avais raison en disant que je ne sais pas ce que je veux, mais là, je sais ce que je ne veux pas. Je ne veux plus que notre fils dirige ma vie sentimentale et sexuelle. Je ne serai JAMAIS à ses ordres. Malgré tout, il reste notre fils... et je lui souhaite d'être heureux.

Que le Très-Haut veille sur vous, lui et toi, mon attachiante.

Louis.




Louis,


je n'ai pas encore pris le temps de répondre à ta première missive, que déjà la seconde pointe son nez, et précédée de peu par un courrier de notre fils, j'ai compris directement qu'il y aurait entourloupe!

Cependant, et même si je sais que tu ne me croiras pas -tu ne l'as pas fait par le passé, pourquoi commencer maintenant?-, je t'assure que JAMAIS Nicolas n'a lu mon courrier. Mon propre époux n'a jamais lu mes courriers, je ne vois pas pourquoi je commencerais avec mon fils, surtout quand le contenu ne peut qu'accentuer son animosité envers toi. Je suis désolée que tu aies pu penser que c'était le cas, et déçue aussi.

Nicolas a beaucoup de mal à croire à ton retour, et il use parfois d'un langage imagé -c'est mon fils hein!-, peut être est-ce le seul moyen qu'il a de montrer son animosité, lui qui a tant de mal à ordonner ses pensées pour mettre des mots sur des maux. Je suis en partie responsable de ce problème, mais toi aussi, ne va pas le nier. Il a passé énormément de temps avec Lestat, par ton fait, alors s'il sait aujourd'hui, et qu'il formule des choses qui ne te plaisent pas, je n'y suis pour rien.
J'ai accusé, moi aussi, les révélations difficiles, du fait que tu me considérais comme une belle salope -peut être ai-je rêvé le "belle" d'ailleurs. Chacun gère ses casseroles à sa manière.

Je ne te cache pas que nos retrouvailles datant d'une bonne grosse semaine m'ont chamboulées, et j'ai été très en colère de te voir si désinvolte face au mal que nous nous étions fait. Je crois ne jamais t'avoir haïe autant que la semaine dernière.

Quant à me faire la cour, que te dire. Je ne suis pas née de la dernière pluie, et j'ai bien vu certains gestes qui ont pu me faire penser que tu tentais de rattraper quelque chose. Je n'ai pas oublié la manière dont tu as cloturé ta première missive : "debout ou allongés, nous verrons bien comment se terminera ce combat". Je suppose que Nicolas a pu voir aussi une certaine complicité, et malgré toi peut être, une proximité déroutante. Tu as quand même lorgné ma poitrine! Mais tu es un homme. Le reste de la missive nous regarde, toi et moi, seulement toi et moi, et j'espère que tu n'auras pas l'audace -pour ne pas dire le culot- de la partager avec ta moitié. Même pour la rassurer.

Il me semble que Nicolas a peur que nous remettions le couvert, et il me parait parfois flagrant que c'est ce que nous voulons aussi, au fond. Puis je me rappelle qui tu es, et qui je suis, et mes doutes s'évanouissent. Pas les siens.


Je ne suis pas responsable de ses pensées et encore moins des mots qui sortent de sa bouche. Ça n'a jamais été le cas, et ça ne le sera jamais. J'en suis parfois désolée, mais la plupart du temps j'en suis fière, il m'aime d'un amour inconditionnel et c'est le seul enfant que j'ai auprès de moi, pour ça, toujours, toujours il sera mon adoré. Il me ressemble autant qu'il te ressemble, il est ton fils, et tu devras vivre avec ça toute ta vie.
Et si tu as le sentiment qu'il cherche à diriger ta vie sexuelle et amoureuse, j'en suis désolée. C'est son côté protecteur envers sa mère, il a souffert de me voir souffrir par ton fait, comme par le passé. Crois moi, chacun des hommes que j'ai fréquenté ont du affronté ce côté de Lui, mais j'ai toujours le dernier mot.


Ne me demande pas de choisir qui croire, j'ai toujours su mettre de l'eau dans mon vin, moi, et si j'ai par le passé failli à mes devoirs et obligations de mère et d'épouse, ce n'était que pour continuer à vivre sereinement.

Il y a, et il y aura toujours, dans une vie, des choix à faire.


J'espère te voir avant notre départ.
D.




Bonsoir Déa,

S'il n'a pas lu ma première missive, il te l'a volée. D'une part, il l'avait en main en taverne, et a été à deux doigts de la donner à Solène, qui elle, ne l'a pas lue.

D'autre part, il a cité des bouts de phrases, comme le fait qu'il me jugeait, me pourrissait... que tu m'as manqué. Je n'ai pas prononcés ces mots, à personne, je ne les ai que couchés sur le vélin à ton intention. CQFD. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus. J'ai eu la preuve qu'il l'a lu. Personne en dehors de toi et moi ne sait que j'ai pu rêver de toi, même pas mon confesseur. Il n'y a que dans la missive qu'il a pu l'apprendre.

Je veux bien te croire que tu ne le lui as pas remis, après tout, il est fils de brigands... Possible qu'il ait su trouver la lettre tout seul.

Tu crois que ça me faisait quoi que tu parles de faire un autre enfant ? Quand tu rappelles qu'on a été mariés deux fois et que tu rajoutes "jamais deux sans trois" ? Déa... On s'est toujours cherchés, et je crois qu'on se cherchera toujours. Mais il me suffit de penser au nombre de séparations, aux souffrances engendrées pour que je n'ai plus de doute. Solène a cru que tu me draguais... Je lui ai expliqué que si tu m'avais dragué, ou moi... on n'aurait pas eu grand chose à faire du reste du monde, que nous nous taquinions, mais qu'il n'y avait que des souvenirs et une amitié, une sorte de connivence amicale entre toi et moi. Sincèrement, te prendre contre un mur ou sur une table n'aurait pas été au-dessus de mes possibilités, tu t'en doutes, si nous en étions là, mais nous n'y sommes pas, loin s'en faut.

Je ne te demande pas de choisir entre notre fils et moi, je t'informe, ni plus ni moins. Pour ma part, je t'ai avoué que je ne savais pas ce que je voulais, sur ce point, tu as raison, mais je sais ce que je ne veux pas, et je veux une vie sereine, calme, tranquille.

Ne t'inquiète pas, je n'en veux pas à Nicolas... Je n'ai pas été à la hauteur de ses espérances, je l'ai déçu, il souffre... Je le comprends, je le vois, je ne suis pas idiot. Je n'ai aucune haine envers lui, et tout ce que je lui souhaite, c'est de trouver le bonheur, ce bonheur qui fera qu'il ne ressentira pas le besoin de détruire pour exister. J'aspire à ce bonheur, et je m'en approche, même si la route est encore longue.

Lorsque tu as souhaité me voir hier, j'ai répondu "Oc. Nous trouverons un moment". Sauf que je ne souhaite pas envenimer les choses avec Nicolas. Il va encore imaginer que nous allons nous remettre ensemble. J'aurais sincèrement apprécié une conversation détendue, calme, entre toi et moi, mais je refuse de faire souffrir davantage notre fils. S'il nous aperçoit par une fenêtre de taverne, il va se sentir trahi, par nous deux. Il faut au moins qu'il garde confiance en l'un de ses parents, donc toi. Crois-tu que ce serait judicieux de prendre le risque de lui faire perdre sa confiance en toi ? Moi pas, mais je reste à ta disposition, tant que cela reste purement amical.

Déa, tu as failli à tes devoirs, mais cela fait bien longtemps que je t'ai pardonné, puisque j'ai moi-même failli aux miens, je n'ai pas su te rendre heureuse, entre autres choses. Je suis heureux qu'il cherche à te protéger, désolé que tu aies souffert par ma faute. Nous nous sommes blessés mutuellement, autant que nous nous sommes aimés... Tes départs, ma jalousie maladive m'ont aussi apporté mon lot de douleurs lorsque tu nous laissais. J'ai surmonté tout cela depuis bien longtemps, me suis noyé parfois dans l'alcool, parfois dans l'opium, parfois dans les bras d'un amant ou d'une maîtresse pour oublier que j'avais mal. Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de tout cela. Finalement, le bonheur est simple.

Que le Très-Haut vous garde, notre fils et toi.

Louis





À Le_g.
Date d'envoi Le 09 Novembre 1466 à 19h24
Objet Mon casse bonbon.
Expire le 16 Décembre 2018
Louis,


Evidemment que je range mes missives dans un coffre que je trimbale partout, ce n'est un secret pour personne. Peu de personnes y ont accès, mais en effet, Nicolas est fils de brigand.
Après ce n'est un secret pour personne que tu as des retours de flamme quand tu recroises tes amants et maitresses, peut être ne suis que l'une d'elle.

Compte sur moi pour lui couper les oreilles en pointes, tu sais combien je DETESTE qu'on touche à mes affaires, et encore moins qu'on s'en serve ensuite. Ce n'est pas nouveau. Il me semble que certaines choses vont devoir être remises au clair.


Toujours est il que même si une relation entre nous et notre fils semblent compliqué, il est néanmoins possible d'en avoir une entre adultes. Je l'espère du moins.
Je ne souhaite pas savoir ce que tu as resssenti lorsque j'ai évoqué un éventuel troisième mariage, et je me dis qu'un jour peut être, ça arrivera, que ça nous pend au pif comme de la morve au nez d'un gosse. Je ne souhaite pas savoir car je préfère idéaliser la chose, tout simplement.
Quand bien même une partie de moi pense -la plus grosse partie de moi- pense que tu te payes ma tête et qeu tu joues de mes sentiments, une petite -infime- espère que tu es sincère.

J'espère tout de même te croiser avant mon départ, en privé, je vais m'en assurer.
Je suis assez grande pour gérer les réactions de Nicolas a ce propos.

D.


Et si seulement, l'histoire s'était arrêtée là..
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Andrea_
Car tu es plus fourbe que la fourberie.
Et les gens ne sont pas dupes, mais j’y reviendrais.

Nous avons pu nous isoler à loisirs, toujours à ma demande. Comprends bien qu’une telle vengeance se nourrit égoïstement. Que je n’aurais pas pu être moi, aux yeux de tous. J’ai un minimum de fierté.
Et tu en as blessé, des gens. Moi j’étais intouchable, engoncée comme j’étais dans cette armure inviolable que j’ai construire contre toi.
Je n’ai aucun doute sur le fait que tu nieras, en bloc. Ce qui est écrit, ce qui suivra –car c’est pas fini, SURPRISE !-

Nicolas, pour commencer.

Je n’ai rien dit quand tu as incriminé notre fils. Je t’ai écouté démonter notre enfant, la chair de ta chair, cet enfant dont tu as si souvent rêvé avant qu’il ne voit le jour. Je t’ai écouté, et regardé, avec une émotion que tu imaginais toute autre, ridiculiser ce fils que tu as porté si haut, et que tu as élevé lorsque j’avais fui loin de toi.
Ce fils a qui tu as dis que sa mère était une sal’ope, ce fils qui t’aurait décroché la lune, si tu l’avais souhaité.
Nicolas n’avait pas lu ta lettre, maintenant c’est chose faite. Je ne cache rien à personne, moi. Et la seule personne avec qui j’ai joué double jeu, c’est avec TOI. Vois comme c’est douloureux, vois comme on se sent sale quand aux yeux de tous, on devient une merd’. Non, pire, un coprophage. Pire encore. Les déjections d’un coprophage.
J’ai tenté de t’expliquer, par écrit, et de visue, quand nous étions en taverne, que sa réaction était normal. Qu’il t’idolaterait, qu’il t’avait pensé mort. Qu’il avait mis des années à s’en remettre, et qu’il ne voyait rien de cohérent à ton retour.

Tu étais MORT Louis, MORT. Tu t’attendais à ce qu’il te saute dans les bras ? A ce qu’il comprenne que sa mère la catin que tu avais insulté pendant des années soit devenue la meilleure amie de son père ?

Il s’est reposé sur ta tombe Louis, ta TOMBE ! Amené par l’amant de ton cousin et aussi le tien. Celui à qui tu t’offrais en homme soumis dans l’intimité, te soumettant à ses volontés, à ses ignominies que tu lui soufflais à l’oreille, tu étais un esclave de son plaisir, un esclave consentant, Ton fils a été témoin de ça. Et il t’aimait malgré tout.
Il a fait le deuil d’un père qui n’avait rien d’un bon père mais qu’il aimait plus que tout, plus que moi, sa mère absente. Mais il a ouvert les yeux, il n’est plus ce monstre d’innocence aujourd’hui, et tu es là.
Et tu manges. Et c’est pour Lui, aussi, que je fais tout ça.

Tu n’as finalement fait que sceller notre lien. Il m’a cru naïve, il me sait forte désormais, et c’est à toi que je le dois.



Mais il n'y a pas eu que Louis, qui a souffert et qui souffrira encore.

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Andrea_
Car du fin fond de tombeau désormais à ciel ouvert, tu reproduis le schéma perpétuel de ta vie, incapable que tu es d’innover. Tu pourrais te racheter. Tu pourrais expier tes fautes, et devenir cet homme que tu crois être. La vie t’a donné une seconde chance, tu n’as pas su la saisir.
Et dans tes rouages maléfiques, tu emportes des bagages.


Solène, évidemment.

Car elle est une victime, malgré Elle. Elle ne le sait pas encore. Tu as dit tant de fois que je te connaissais mieux que toi même, sans avoir idée de la valeur mes connaissances à ton égard, qu’elle aurait pu croire tout ce que je dis, depuis le début.
Il n’en sera rien, car tu es fort. Tu es maitre es manipulation, un grand maitre, chapeau bas.
Solène est un dommage collatéral, mais elle est aussi la seule personne que tu as réussi à berner ici. J’y reviendrais –patience padawan !-.

Solène est un monstre d’innocence. Une enfant, que tu fais rêver. Toi, le grand Louis, Fils d’un grand je ne sais quoi sorti de je ne sais où. D’un père que je n’ai pas eu l’honneur de connaitre, et qui n’a pas daigné avoir la fierté de te reconnaitre avant ta trente sixième année.
Une femme, à qui tu offres tes regards, tes caresses, ta main. A qui tu offres ta main, et un sourire rassurant, quand l’instant d’avant tu m’as avoué b’ander encore en me voyant. Quand tu m’as dit regretter de ne pas avoir su me garder. Quand tu as, il y a peine quelques minutes, suggéré de me sauter sur le comptoir.
Tu ne la respectes pas, et tu ne la respecteras jamais, c’est ainsi, tu es comme ça. J’espère sincèrement qu’elle aura les épaules pour te survivre, quand elle apprendra tout ce que tu fais dans son dos.

Tu m’as dit être perdu, te servir d’Elle, et en apprenant l’influence que pouvait avoir sa famille, j’ai compris ce que tu nourrissais, secrètement. La même chose que tu as espéré de Sofie, sûrement. Mais Sofie est forte. Sofie a les armes. Sofie est une vétérante, Sofie est une adulte qui sait quand on lui ment, quand on abuse d’Elle. Sofie est une femme de pouvoir, qui peut se regarder dans un miroir sans avoir peur de ce qu’elle y verra. Sofie, en toute modestie, me ressemble. Et l’histoire a prouvé que tu ne sais pas gérer les femmes qui ont du caractère. Soit elles partent, comme elle l’a fait –j’ai dit que Sofie était intelligente ? Non ? Sofie est puta’inement intelligente. Parfois tu les jettes comme des sous mer’des car tu sais que tu n’arrives plus à les berner. Avec moi –ça aussi j’y reviendrais plus longuement-, …


Nicolas, Solène, deux personnes qui ont pensé, ou pensent, être le centre de ta vie, mais que tu détruis à petit feu. Tu es le cancer rendu homme, Louis.

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Andrea_
Le cancer fait homme,
La tumeur du cœur.

Car tu donnes l’impression que l’on te gonfle le cœur, alors que cette boule qui tape sous ta poitrine n’est qu’une tumeur qui se nourrit du malheur de ceux que tu dis aimer.

Tel un métronome, il n’y a aucune fausse note. Tout est rôdé, minutieusement, un chirurgien. Anesthésie. Incision. Ablation.
Et c’est mon histoire que je vais conter maintenant, la mienne, la tienne, la notre. Ceux que peu ont connu, que beaucoup ont soupçonnés, mais que certains ont ignoré jusqu’à leur dernier souffle.


    Anesthésie.

Des mots, de la pudeur, une histoire sombre. Un regard à couper le souffle, des gestes tendres. Un manque de chance dans la vie, un merdier dont tu peines à te sortir. Tu prêches à tout va que tu te battras pour y arriver seul, même si tu sais que tu n’es rien, sans les autres. C’est notre peine à tous, les gens égoïstes finissent par mourir seul. Et par revivre, en foutant le boxon.
Tu m’as couverte de cadeaux, tu as mis du temps à me déniaiser, m’écrivant des missives enflammées où tu disais vouloir prendre ton temps. Le temps d’apprécier, le temps de laisser monter ce désir que tu avais pourtant du mal à cacher, lorsque tes braies se déformaient en me regardant.
Tu invoquais untel, ou untel, a qui tu avais promis je ne sais quoi, des choses qui d’un seul coup s’envolent pour laisser place à un dépucelage sur une peau de bête un soir d’automne.
Je n’ai pas oublié. Ni ta douceur en cet instant, ni ta main ramenant une mèche de cheveux vers le ruban dont ils s’étaient échappés. Tu avais pris ton temps, ce soir là, pour me faire découvrir les plaisirs de la chair, par crainte de me voir souffrir, pour apprécier l’instant, pleinement. Le graver dans ta mémoire.
Et alors que la douleur se muait lentement –trop lentement- en plaisir, et que tes doigts se liaient aux miens, tu m’as dit que tu m’aimais, et combien j’étais belle.
Ta demande en mariage à Saint Liziers, n’a été que l’apothéose des mois que nous avions passés ensemble. Plus rien ne comptait, le monde tournait autour de nous. Rapidement Nicolas s’est niché en mon sein et il me semble ne jamais t’avoir vu si heureux.



    Incision.


Coup de canif dans le contrat, quand l’équation d’un plus un devient un plus un, plus ra meilleure amie. Celle qui deviendra ta femme. Ton ange. Ton ange, comme Solène. PetiteLou était ta louve, comme moi, même sur ce point, tu ne sais pas innover.
Retrouvailles. Nouvelle dose d’anesthésiant. Double dose, avec l’arrivée en trombes de Victoire, au château d’Enzo et sa merveilleuse épouse.
Nouvelle incision, un plus un devient trois. Un trouple, avec ton cousin que j’ai tout de suite admiré. Sa jeunesse était un vent de fraicheur, le moteur d’un couple qui s’enlisait. Mais trois moins deux ça fait un, un de trop.
J’étais de trop, et tu pouvais tenter de m’anesthésier à nouveau, je n’étais pas consentante, pas cette fois.


    Ablation.


[i] Première tentative, je pars respirer, et je reçois une sommation de me rendre chez le juge pour annuler notre mariage. Je suis revenue, tu t’es excusé, et tu as fait des efforts pendant trois jours.
Partir, en sachant que je ne reviendrais pas fût un déchirement. Je te quittais toi, mais pas seulement. J’abandonnais aussi la famille que nous avions construite ensemble. Nos amis, ceux qui de brigands étaient devenu chien chien de l’empereur –par amour pour toi, un comble, mais c’est le prochain point, les amis-.
Et je fis la plus merveilleuse des rencontres en la personne du capitaine de ton armée. Ddodie. Tu nous as maudits, tu as tout tenté pour que je revienne, mais déjà, c’était mon tour de te montrer que l’Amour peut tout guérir.

Tout même pas toi.

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Andrea_
Pauvre est celui qui n’a pas d’amis.
Ridicule est celui qui se persuade d’en avoir.

Ne cherche pas d’auteur, elle est de moi, spécialement inventée pour toi. Tu m’inspires –et pas que la pitié-.

Tu t’es toujours cru entouré d’amis.
Même mode opératoire qu’en amour, la barrière est tellement mince pour toi, qu’il t’arrivait souvent de les sauter. Parfois tu niais. Parfois pas. Tu es un illusionniste, capable de retourner ta veste en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Jadis, seulement, je t’ai regardé détruire une à une les personnes que j’aimais. Des personnes avec qui j’ai pris des mairies, brigandé sur les routes. Des personnes pour qui j’aurais donné ma vie, qui ont donné tout leur temps et leur amour pour Toi. Des gens que j’estimais bien plus que personne, jamais, ne t’estimera. Des gens que tu as détruits, pour ta propre gloire.

J’ai une pensée pour ceux déjà cités, comme Lestat et Nicolas. Swan et Sarpédon. Ryxende. Bossuet, Lyrah, Ambly, Ignace, a qui tu as chiés dans les bottes avant de les lécher à nouveau. Le goupil. Justin. Suzanne.
Et tant d’autres, auprès de qui je m’excuse, encore, de ne pas avoir réussi. Réussi à les sauver. A les protéger. A les éloigner. De la seule chose qui fait plus de mal que la mort elle-même, qui détrui les gens de l’intérieur.
TOI.


J’ai cru, malgré toute la rancœur que j’ai à ton égard, en te voyant à Aurillac. Que tu avais des amis. Des vrais. Des gens sur qui tu pouvais compter. Et là encore, l’illusion a été parfaite. Il m’a fallu plus de temps que je ne le pensais, pour savoir ce qu’ils pensaient réellement de toi.
Et j’ai été soulagée, vraiment soulagée, de voir que tu n’étais plus le seul à savoir retourner ta veste en fonction de qui se trouvait en taverne.
Les gens, une fois en confiance, ont la langue qui se délie. Et par respect pour ces personnes, que j’admire à un point pas possible, je tairais leurs noms.
Saches que depuis que j’hurle cette histoire, la tienne, j’ai reçu moulte courriers. Moulte encouragements.
Aussi je vais t’en mettre quelques uns. Je sais, j’abuse, mais pas de panique pour l’environnement, ils disparaissent avec la pluie… Heureusement qu’on est en automne, sinon ta fierté en aurait pris un coup !





C'est ce qu'on savait... ce dont on se doutait... ce qu'on pressentait... ce qu'on redoutait... tu peux continuer pour moi.
A partir du moment où Wielem avait été trahi, lui que je sais si honnête, il n'y avait plus de rédemption possible en ce qui me concerne. Comme disait ma mère :


Tu ne sauras jamais ce que disait sa mère.
Allez, une dernière pour la route.




Merci,
Ca se voyait comme le nez au milieu du visage. J'ai toujours été adepte de la main tendue et de laisser aux gens une chance. Là, c'était au mieux, pour moi, * tu ne sauras pas non plus, mais c’était pas joli*
Son départ a été un soulagement. L'arrivée de *mince, qui ? ah bah tu sauras pas non plus *a été un soulagement.
Votre venue était l'inconnue dans l'équation.
Content d'avoir fait votre connaissance.
Amitiés
*C’était signé, mais tu n’sauras pas non plus.*



Tu n’as pas d’amis, Louis. Tu connais des gens, qui te donnent leur amitié mais la reprendront, un jour ou l’autre, parce qu’ils seront assez intelligent pour le faire, ou parce qu’ils mourront, et souvent par ta faute.
Les gens ont peur de toi. De ce que tu serais capable de faire s’ils te disaient non. Mais les gens parlent, entre eux.
Tu penses diviser pour mieux régner, et je te montre, Moi, que c’est en réunissant les gens qu’on les rend plus fort.
Ils sont liés Louis, à tout jamais, et plus que jamais, ce soir ils sont unis.
Contre toi.




Les missives utilisées ont réellement été reçues par Andrea, j’ai simplement décidé de garder l’anonymat, pour des raisons évidentes de cohérences RP et afin d’éviter tout conflit Rp et HRP.

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Andrea_
Alors voilà, je pars ce soir.
Je t’avais dit que je te laisserais un cadeau en halles, et tu peux admirer ma générosité.

Je voulais ce combat en lice, je voulais t’exploser les roustons au nom de tous les enfants que tu n’aurais pas si j’ai fait mon travail correctement. Ceux que tu n’aurais jamais, et que tu ne pourrais pas blesser.
Au nom de notre fils, que tu as sali aux yeux de tous, a qui tu as menti, que tu as trahi. Cet enfant dont tu as essayé de me séparer, en me volant de nombreuses années à ses côtés. C’est toi que je fuyais, mais de son éloignement que je souffrais.
Au nom de notre fille, dont tu ne t’es jamais soucié, et qui ne saura jamais combien son père était mauvais. Cette fille, cette tombe, sur laquelle tu n’iras jamais posé tes mains dégoutantes car tu ne sais pas où elle repose.
Au nom de Julian, qui n’aura manqué de rien, auprès d’une mère admirable, autrefois aveuglée par ta personne, elle aussi.

Je voulais te montrer qu’il est simple, de détruire une personne, bien plus simple que de lui donner son pardon. Bien plus simple que de lui proposer un coup sur le comptoir.
Te montrer qu’on peut le faire, sans heurts, sans mensonges, et sans que personne n’ait à se salir pour le faire. Qu’on peut le faire en restant intègre, en aidant les gens à se connaitre.
Tu as gagné toutes les batailles, tu m’as réduite à néant. Mais j’ai gagné la guerre.


Cette vérité Louis, c’est la mienne.
Et je suis heureuse ce soir, de voir que derrière ce combat égoïste, il y a toute une armée.

_________________
Lestatt
Comment ne pas perdre la tête 
serré par des bras audacieux 
car l'on croit toujours 
aux doux mots d'amour 
quand ils sont dits avec les yeux 

Moi qui l'aimais tant 
Je le trouvait le plus beau 
de Saint Jean 
Je restais grisé 
sans volonté 
sous ses baisers




De ma nouvelle demeure, ou j'ai enfin pu retrouver la paix et le calme, des échos me reviennent de tes agissements et il est l'heure de vider mon sac.

A mon tour de livrer confession sur un loup qui ne l'est point.

J'avais 15 ans la première fois que j'ai partagé ta couche, toi mon cousin que j'admirais et aimais tant. J'ai mis de côté mes conquêtes d'un soir et ma vie libertine pour te suivre dans tes aventures, abandonnant tout le reste pour être a tes cotes

J'ai connu Andrea et nous avons commencé une sorte de ménage à trois.
J'étais témoin de vos disputes, je recueillais vos confidences et malheureusement je t'ai cru, voyant Andréa comme une femme indigne, une salope incapable de se fixer. Tu voulais la quitter, je n'ai pas compris votre mariage et j'ai subi d'être le second, toi qui me jurais n'avoir que moi à tes yeux.
Tu lui racontais...je l'ai su plus tard...que j'étais capricieux, jaloux, que tu voulais te débarrasser de moi alors qu'en parallèle tu m'avais supplié de rester avec lui et tu es allé jusqu’à m'accompagner en Touraine ou je devais rejoindre mon frère.
Puis, elle est partie et nous sommes restés les deux.

Tout au long de notre vie à deux, je t'ai suivi, obéit, plié au moindre de tes désirs laissant de côté les miens. Aujourd’hui brigands demain garde de l'empereur. Nous sommes allés en Bourgogne et tu t'es mis a dos tout le duché pour une histoire de procès qui n’avançait pas (période de noël) et dont tu clamais ton innocence. Pourtant le commanditaire de la prise de mairie c’était bien toi. Nous sommes allés en Lorraine et tu t'es mis tous les régents les uns après les autres à dos. Tu œuvrais pour leur duché en quête de reconnaissance et tu devenais hystérique à chaque fois qu'on te contredisait. Tu es allé jusqu' a faire des avances a Thomas Sauveur, mon meilleur ami, l'embrasser et lui promettre monts et merveilles. Il t'a repoussé par égards pour moi et a coupé contact comme tant d'autres, poussé à bout par ton harcèlement et ton agressivité légendaire de quand tu n'as pas ce que tu obtiens.
Tu as disparu, me laissant me débrouiller seul avec l'empereur, tu es revenu et tu t'es attiré tout le mérite. A sa mort, tu t'es mis a dos son successeur et celui d’après. Les lorrains nous haïssaient à cause de tes agissements et nous sommes partis en Franche comté.
Tu as commencé un double jeu, prenant Leamance la sicaire comme amante pour lui soutirer des infos et dans son dos tu travaillais pour Aristokoles, un aristotélicien pur et dur et influent à Rome. Tu lui racontais que j'étais dangereux, incontrôlable et que j'allais piller untel ou untel et que tu devais me surveiller. Tu forniquais avec sa protégée, Anya qui ne manquait pas de me répéter toutes les insanités que tu disais sur moi.
Mais je t'aimais, sans conditions et sans broncher, acceptant ton libertinage, le cœur serré mais sans broncher.
Plusieurs personnes ont tenté de m'anoblir moi...Thomas sauveur, lothar von frayneur, sarah elisabeth et bien d'autres comme arthurcano ton parrain qui n'avait aucune confiance en toi et m'avait choisi à tes dépends. J'ai chaque fois refusé car tu pleurais, me suppliais de ne pas accepter car tu en mourrais, toi qui détestais les nobles..j'avais pas compris que ça te trouait une deuxième fois le cul qu'on puisse me préférer à toi.

Tu as pris Cassandre Louna comme amante, pensant qu'elle allait t'offrir une couronne. Ce que tu ne sais pas c'est qu'elle avait fait un pari, lequel des Lioncourt ne coucherait pas avec elle. Le gagnant serait anobli et se fut moi. Évidemment j'ai refusé, crachant sur elle de mépris. J'ai tout su, vos ébats au coin du feu, la façon que tu me démolissais encore et encore, mais encore une fois j'ai fermé les yeux, tout comme quand tu as couché avec le premier de mes frères, Tibère. Ce que tu ne sais pas, c'est qu'il t'avait mis à l'épreuve et voulais me prouver que tu me méritais pas. Tu m'as ensuite quitté pour coucher avec mon autre frère, Seth.
Seth que tu as listé et fait poutré avec ton armée car tu le considérais comme traître et comme avec tous mes amis, tu l'avais pris en grippe, m'isolant un peu plus chaque jour.
J'ai fini par trouver quelqu'un et construire des projets...Justin...Sauf que tu es revenu la queue entre les jambes en t'excusant et j'ai convaincu Justin de t'accepter.
Je voulais aller en Bretagne pour construire mon bateau, l'autorisation en mains, mais tu as préféré l’Alençon alors je me suis rangé à ta décision en bon petit amant que j'étais.
Tu es devenu l'esclave de Justin, son jouet sa pute. Tu m'as fait croire que Justin t'aimait et que j'étais de trop car trop capricieux et trop exigeant, que je t'avais brisé les ailes, pourtant à chaque fois que je voulais partir tu me retenais. Tu ne sais pas que Justin te punissait en te battant et te baisant violemment, pour toutes les fois ou tu m'humiliais. Il ne t'a jamais aimé et c'était moi son amoureux contrairement à ce que tu m'as fait croire. Il m'a raconté combien tu aimais vos petitss jeux, revenant encore et toujours et en réclamant toujours plus, rampant et lui offrant ton cul. A moi tu m'as fait culpabiliser, me disant subir pour avoir le droit de rester prêt de moi et le lendemain tu affirmais que vous ne m'aimiez plus. J'ai cru que je perdais l'esprit, perdu entre deux de tes manipulations abjectes.
C'est à la même période que tu m'as monté contre Gehna notre nièce, en qui tu voyais un clone d'Andréa....encore une fois je t'ai cru et je m'en suis mordu les doigts, elle qui nous a toujours été dévoué mais été consciente de ton caractère. Comme elle te tenait tête tu l'as démolie, comme tes autres nièces, djazia et swan.
Nous nous sommes mis l’Alençon a dos pour les mêmes motifs cités plus haut et puis tu es mort : j'ai su par la suite que Tibère, mon frère adoré t'avait fait comprendre qu'il n’était pas dupe et que tu devais me laisser vivre.
Mais, moi, j’étais trop touché par ta mort pour l’écouter, j'étais effondré. Puis après un an j'ai reçu un courrier de toi...un fantôme et il n'y a jamais eu de suite jusqu a il y a quelques mois.
Je suis venu te chercher en Touraine et tu m'as sorti une histoire hallucinante comme quoi t'avais réussi a sortir de ton puits et que tu étais devenu amnésique jusqu’à peu. Tu as accusé Justin et Gehna d'avoir voulu te tuer.
Je pensais que nous pouvions de nouveau nous entendre et nous sommes partis car sans surprise tu t’étais mis les tourangeaux a dos. Nous avons pris ta compagne, Gloriosa avec nous. De retour en Alencon, tu ne t'es pas gêné pour m'embrasser a pleine bouche devant ma famille et mes amis, essayant de me déshabiller lorsque nous étions à deux, me disant combien tu m'aimais. Tu m'as également fait jurer de ne jamais dire a Andrea que tu étais revenu, tu voulais la rayer de ta mémoire.
Car nous n'étions pas assez présents, tu as pris la mouche et annoncé que tu partais a Genève. Ma sœur Sophee t'a gentiment dit qu'elle ne suivrait pas et tu as pété les plombs la traitant de traîtresse qui voulait t'emprisonner dans un moule. Tu l’as harcelée nuit et jour, fait pleuré , épouvantée au point qu’aujourd’hui encore je n'ai plus de nouvelles d'elle. Tu t'en es ensuite pris a mon fils de 5 ans sous prétexte qui t'as appelé maman, toi qui l'a élevé , tu l'as battu et tu as osé me dire qu'il t'avait traité de folle et de déviant....un gamin de 5 ans....
A Ursula ma femme, tu lui as dit que je t'appartenais et tu t'es pavané devant elle au point ou elle a failli fuir elle aussi. Heureusement nous avions pu en discuter.
C'est a ce moment que nous avons connus Petitelou. Elle nous a suivi a MA demande, je lui ai même offert de la monnaie spéciale pour qu'elle puisse le faire. Tu l'as prise pour amante, abandonnant la pauvre gloriosa en pleine campagne, comme une vulgaire merde, elle qui avait tout quitté pour toi.
Tu m'as fait passé pour fou devant ta nouvelle conquête, que je me faisais des idées que tu n'avais plus de sentiments pour moi et que tous tes gestes étaient amicaux...Je ne sais pas mais moi je n'ai jamais branler un ami ni même mit ma langue dans sa bouche.....
Je me suis fâche devant tant de mensonges et devant ma famille meurtrie et anéantie par tes soins.
Je t'ai planté a Lisieux et après t'avoir juré que si tu me suivais je te poignardais, je me suis barré avec ma sœur, mon fils et ma femme. Contrairement a ce que tu es allé raconté, non c'est pas toi qui es parti car je t'emprisonnais et t’empêchais de vivre comme tu l'entendais.
Tu es parti a Genève rejoindre tonic
le même tonic que tu avais démonté l'accusant lui aussi d'etre un traitre...Tu es revenu à lui comme un toutou et de ce qu'on m'a rapporté c'est que même en Helvétie tu t'es mis tout le monde à dos, allant même jusqu a persécute la diacre car elle avait compris ton jeu et ne se laissait pas faire.

Tout ceci est le résumé de tes nombreux agissements et sache que le labs de temps que tu es mort, j'ai revi. Je suis devenu régent par 4 fois et je suis duc maintenant. Sans toi, j'ai réussi et je suis devenu respecté. J'ai même des amis et une femme, chose qui n'était pas à ma portée lorsque nous vivions ensembles.
Tu m'as fait une réputation de fou, de capricieux colérique qui t'emprisonnais...je devrais être flatté car le petit renard faible que j'étais avait autant d'emprise sur le grand loup puissant que tu pensais être ? Soyons cohérents deux minutes.
Tu as eu l'audace d'écrire à Suzanne pour te plaindre de moi, lui racontant balivernes sur balivernes...Suzanne que tu disais ton amie mais que tu avais si souvent blâme et démoli par le passé....
Je t'ai toujours suivi, défendu et aimé sans broncher sans te tromper car évidemment mémé que nous étions censés être libertins, tu te pointais chaque fois que j'avais quelqu'un en tête. Pareil pour mes amitiés. Les gens se moquaient de moi car ils étaient au courant, étaient témoins ou avaient partagés ta couche alors que moi, pauvre imbécile je criais a la calomnie, te faisant une confiance aveugle.
J'ai pu me retrouver avec Andrea, elle est venue a mon couronnement et sera mon témoin de mariage. Sache que Victoire était ma fille..mon enfant. Je ne l'ai pas crée mais c'est moi qu'elle appelait papa.
Je regrette tout le mal que j'ai fait a cette merveilleuse Déa et cela par ta faute. Je regrette de ne pas avoir écouté nos proches qui tentaient de m'ouvrir les yeux. Je regrette de t'avoir pardonné et d'être passé a coté de gens ou d'aventures plus palpitantes que la notre.
Je regrette mais je t'ai aimé à en crever.
Ce temps est révolu.

Moi qui t'aimais tant... 
Je ne t'aime plus 
c'est du passé 
n'en parlons plus

_________________
Le_g.
Citation:
Heureusement que tu ne penses qu’à toi, et que tu n’as pas pensé un seul instant, à lire mon journal. Je ne te remercierais jamais assez de ton égoïsme.


Son ex-épouse avait donc décidé de lui nuire. Il n'avait pas besoin d'elle pour ça, son caractère suffisait. Pourtant, il avait changé... Elle l'avait dragué ouvertement, il n'avait pas voulu voir ça, et en effet, il ne lisait pas le journal de son ex-femme, non pas par égoïsme, mais par respect, parce que oui, les pensées intimes, doivent rester intimes... Impossible de toute façon pour lui d'agir comme si son marionnettiste pouvait lire un journal dont lui, Louis, n'avait même pas idée qu'il existait !

Difficile de croire tout ce qu'elle avait pu colporter sur son dos, mais il avait assumé, et publiquement, tout ce qu'il était. Le seul truc, c'est qu'elle avouait, puisqu'elle publiait ses lettres, c'est que comme il lui proposait de l'amitié, elle lui parlait mariage et enfant. Encore une fois, elle arrivait dans sa vie quand il avait une femme avec qui il parlait mariage, comme avec Ryxande celle qui avait changé les langes de Nicolas en sa compagnie lorsqu'elle était partie le Très-Haut sait où... Mais cette fois, il n'avait pas cédé.

Elle avait eu beau lui balancer cette paire de nibards qu'il avait tant savouré sous le nez, lui parler comme il aurait aimé qu'elle le fasse des années plus tôt, il n'avait pas cédé, il ne l'avait pas culbuté, il n'avait pas trompé son ange. C'était là une chose sur laquelle il avait douté, mais à présent, alors qu'elle avait fait son lâché de courrier, il trouvait la situation ridicule. Il prit donc la plume pour lui écrire, une dernière fois.

Il ne pouvait pas répondre à des pensées, mais il pouvait répondre au courrier.


Citation:
A toi, Déa
De moi, Louis

Salutations

Tu me pardonneras les formalités, mais la publication de ton courrier de quasi demande en mariage à mon égard mérite une réponse de ma part.

Je te redirais donc ce que je t'ai déjà dit dans mes précédents courrier. Je t'ai aimé, mais je t'ai fait souffrir. Je t'ai adulée, mais je n'ai pas su te rendre heureuse.
Je ne puis que t'offrir mon amitié, à toi à et à notre fils.

Je ne te ferai jamais d'autre enfant, je ne me marierai pas avec toi. Tu m'as manqué, lorsque tu étais loin, et ces quelques jours à te cotoyer ont suffit à me remémorer tout ce que nous avons traversé. Un fait, mille interprétations... Je ne vais pas réécrire l'histoire. Tu as ta version, j'ai la mienne. Je pense que tu as pu savourer de publier mes missives. Espérais-tu que je trahisse la femme pour qui j'ai des sentiments pour te revenir ?
Espérais-tu que, comme d'habitude, tu reparaisses et foute le bordel dans ma vie ?

Déa, je ne t'oublierai jamais, c'est une évidence. Mais, parce que comme toi, je mets maintenant des "mais", tu n'es que la mère de deux de mes enfants, dont une que tu n'as pas su maintenir en vie aussi longtemps que j'ai maintenu notre fils en vie jusqu'à ses 14 ans, la majorité. Maintenant, il est adulte, et il est de ta responsabilité, plus de la mienne.

Victoire, elle était ta victoire, tu me l'avais assez répété... et tu m'as annoncé son décès. Je ne l'aurais pas connue, mais je prierai le Très-Haut pour son âme, parce que sachant que ni toi, ni Nico n'y croyez, du moins, d'après ce que vous m'avez dit, je prierai pour son âme, et pour les vôtres.

Je dois te remercier de ton passage. Grâce à cela, j'ai pu voir la force de ce qui me lie à celle que j'ai choisi. Cette force a été suffisante pour que je ne replonge pas dans mes travers du passé. Solène est vraiment la femme qu'il me fallait. J'ai eu des doutes, tu m'as aidé à les faire s'envoler, je t'en remercie.

Elle a souffert à la lecture de lettres que soit-disant, tu voulais garder secrètes, mais leur publication n'aura fait que prouver la force de mes sentiments pour Solène, la tentation que tu m'as fait subir, encore une fois, mais aussi, que finalement, j'ai réussi à résister à ton attraction. Tu t'es faite tentatrice, mais ça n'a pas fonctionné. Grace à ELLE, Grâce à Solène.

J'ai la Foy, celle qui me donne envie d'avancer, d'aller de l'avant, et malgré mon caractère de merde, j'ai foi en l'avenir.

Solène m'a offert sa confiance, et je ferai tout pour la conserver.

J'aurais tout de même une question... Pourquoi, à chaque fois que je tente de reconstruire ma vie loin de toi, faut-il que tu sois là, que "comme par hasard" je te rencontre ? Je n'ai pas beaucoup résisté à l'appel les fois précédentes, je le reconnais.

Chaque fois, j'ai replongé dans mes travers, et je sais que changer me sera difficile. Tu me l'as fait savoir, tu m'as clairement fait comprendre que je ne tiendrai pas longtemps, un an m'as-tu donné, il me semble, avant de craquer et de redevenir le brigand et le démon que tu as connu ? Possible, l'avenir est caché, mais pourtant, je ne pense pas. Et je me permets de te rappeler que je n'ai ni brigander, ni piller, ni tué depuis près de 5 ans maintenant.

Je te prouverai que changer, ce n'est pas que dans les apparences, ce n'est pas faire semblant, et que oui, c'est difficile, je ne serai pas à l'abri d'une rechute, surtout que j'ai un caractère... plus que pénible. Tel un alcoolique, me mettre un verre sous le nez, ou en l’occurrence, ta poitrine opulente était un bon moyen de me soumettre à ta tentation. Je t'ai prouvé que j'ai su résister, grâce à la force de mes sentiments pour Solène, à la force de ma Foy en le Très-Haut aussi.

Je vois cela comme une épreuve, et donc voilà pourquoi je t'écris. Pour te remercier. La publication de la lettre que tu as faite, où tu informes tout Aurillac d'un truc du genre "jamais 2 sans 3" aussi bien pour les enfants que pour les mariages

Que le Très-Haut te guide vers la Lumière, Déa.

Louis



Sans doute dira-t-elle qu'il se moque, mais comme il n'est pas dans la tête de son ex, qu'il n'est pas devin pour savoir ce qu'elle pense, il fait avec ce qu'il a, à savoir, le comportement de Déa et Nico en taverne face à lui et les échanges de courrier.
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